(Treize
heures quarante minutes)
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Alors,
bonjour à toutes, bonjour à tous. Je vous invite à prendre place. Nous
allons débuter nos travaux.
Affaires
courantes
Déclarations
de députés
Et
nous sommes à la rubrique Déclarations des députés. Et, sans plus tarder, je
reconnais Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Remercier
les bénévoles de la circonscription d'Anjou—Louis-Riel
pour leur dévouement envers la communauté
Mme Karine
Boivin Roy
Mme Boivin
Roy : Merci, M. le Président. Alors, dans le cadre de la Semaine de
l'action bénévole, je tiens à souligner
l'importance des centaines de bénévoles de ma circonscription d'Anjou—Louis-Riel,
qui accomplissent des actes de
générosité, de solidarité permettant de venir en aide aux Angevines et aux
Angevins qui en ont besoin, sans attendre de compensation en retour.
Une
personne investit de son temps et de son énergie auprès de causes qui lui sont
chères, que ce soit pour le bénéfice de
personnes démunies, pour l'environnement, pour la culture ou encore au niveau
des sports, l'éventail est large, M. le Président, et il n'y a pas de
petit geste quand il s'agit de donner de son temps pour aider les autres.
Je
tiens à souligner la tenue, ce soir, à l'Assemblée nationale, du gala Hommage
bénévolat-Québec. Le prix le plus honorifique
sera remis aux bénévoles du Québec, une quarantaine d'entre eux, dont une des
nôtres, Anjou—Louis-Riel.
En
terminant, je joins ma voix à celle de mon équipe du bureau de comté pour
remercier tous les bénévoles des organismes
de notre comté. Sachez que vous faites une énorme différence dans le quotidien
de plusieurs personnes. Merci.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci,
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Et je cède maintenant la parole à M. le député de l'Acadie.
Demander
la libération de Mme Narges Mohammadi
M. André
Albert Morin
M. Morin : Merci, M. le Président. Aujourd'hui, j'aimerais
prendre quelques instants pour vous parler de Mme Narges Mohammadi.
Mme Mohammadi
est une importante militante des droits de la personne et une ardente
défenseure des libertés fondamentales pour
les femmes en Iran, et ce, depuis plus de 20 ans. En 2023, cette femme
exceptionnelle a reçu le prestigieux prix
Nobel de la paix. Malheureusement, elle est présentement détenue dans une
prison en Iran, privée de ses droits les plus élémentaires. Son
engagement auprès des femmes partout dans le monde, particulièrement en Iran,
lui a valu une détention sévère, plusieurs années de détention, incluant
150 coups de fouet à recevoir.
En
tant que membre de l'Assemblée nationale du Québec, je tends ma voix à tous
ceux et celles qui demandent sa libération immédiate et
inconditionnelle. Et à l'aube de son 52e anniversaire, le 21 avril
prochain, je tiens à saluer son courage et sa détermination. Je vous remercie.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci,
M. le député de l'Acadie. La parole revient maintenant à Mme la députée
de Rimouski.
Souligner
le travail des Tables de réflexion sur l'avenir de la forêt
Mme Maïté
Blanchette Vézina
Mme Blanchette Vézina : Merci, M. le Président.
Je tiens aujourd'hui à souligner tout le travail accompli dans le cadre
des Tables de réflexion sur l'avenir de la forêt, qui ont pris fin la semaine
dernière.
Ce vaste exercice de
consultation est une réponse aux feux de forêt de l'été 2023 et découle
également d'une recommandation du Forestier
en chef, qui soulignait la nécessité d'adapter l'aménagement de nos forêts aux
changements climatiques. Ce sont
541 questionnaires en ligne de la part des citoyens et d'organismes et
175 mémoires qui ont été reçus. Au total, 399 personnes ont
participé aux 12 rencontres régionales et à la rencontre nationale du
11 avril dernier. Enfin, 100 représentants des Premières Nations ont
été rencontrés.
Je remercie celles et ceux qui ont
collaboré à cette démarche, notamment les équipes du ministère des Ressources
naturelles et des Forêts et mon adjoint
gouvernemental, le député de Rouyn-Noranda—Témiscamingue. On est maintenant mieux outillés que jamais pour assurer la
résilience de la forêt québécoise face aux défis futurs. Merci, M. le
Président.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci.
Merci, Mme la députée de Rimouski. Au tour, maintenant, de M. le député
de Taschereau.
Souligner
le lancement de la bière Résiliente St-Roch
M. Etienne
Grandmont
M. Grandmont :
M. le Président, aujourd'hui, je
vais vous donner soif en vous parlant d'une initiative qui incarne parfaitement
l'esprit de résilience et de communauté du quartier Saint-Roch, dans la
circonscription de Taschereau.
Lancée par
L'Engrenage Saint-Roch et brassée par la coopérative de travail La Barberie, la
bière la Résiliente St-Roch est bien plus
qu'un simple breuvage, elle incarne l'alliance de deux organisations, la
solidarité de notre communauté et
l'attachement de ses citoyens et organismes communautaires, qui effectuent un
travail extraordinaire pour améliorer la qualité de vie dans Saint-Roch.
Ce
qui rend cette bière-là encore plus spéciale, c'est que chaque vente contribue
directement à des projets visant à verdir
Saint-Roch, une initiative essentielle considérant que l'indice de canopée y
est de seulement 15 %. Augmenter notre couverture végétale, c'est
investir dans notre qualité de vie, notre santé et nos générations futures.
Je tiens à remercier
La Barberie, L'Engrenage Saint-Roch, Verdir Saint-Roch et la radio
communautaire CKIA pour leur travail. Et je vous invite, M. le Président, au 5
à 7 radiophonique et lancement de la bière Résiliente St-Roch demain. Continuons à construire un quartier plus
vert, plus solidaire, plus résilient. Et, évidemment, santé, tout le monde!
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci
pour l'invitation, M. le député de Taschereau. Je cède maintenant la
parole à M. le député de Charlesbourg.
Rendre
hommage à l'équipe féminine de rugby et à l'équipe masculine
de basketball du Rouge et Or de l'Université Laval
M.
Jonatan Julien
M. Julien : Oui, merci, M. le Président. J'aimerais rendre
hommage, aujourd'hui, aux athlètes et entraîneurs de l'équipe féminine
de rugby ainsi que de l'équipe masculine de basketball du Rouge et Or de
l'Université Laval.
L'équipe
féminine de rugby, dirigée par l'entraîneur-chef François Vachon-Marceau, a
connu une superbe année 2023, qui s'est conclue de façon
magistrale, puisqu'elle a remporté, pour une deuxième année consécutive, le
championnat canadien.
L'équipe
masculine de basketball, dirigée par l'entraîneur Nathan Grant, a marqué leur
programme en remportant le
championnat national de basketball universitaire masculin, pour la première
fois de l'histoire de l'Université Laval, qui a eu lieu le 10 mars
dernier au PEPS. Vraiment une grande fête!
Alors, je tiens à
dire toutes mes félicitations aux athlètes, aux entraîneurs. Vous nous rendez
très fiers par vos performances. Longue vie à ces programmes!
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci,
M. le député de Charlesbourg. La parole revient maintenant à Mme la
députée de D'Arcy-McGee.
Souligner
le 75e anniversaire de L'Association de droit Lord Reading
Mme Elisabeth
Prass
Mme Prass : Merci, M. le Président. En cette année de
célébration du 75e anniversaire de L'Association de droit Lord Reading, je suis honorée de saluer cette
institution emblématique qui a été un pilier de la communauté juive, de notre
communauté juridique et un fervent défenseur des droits de la personne et des
libertés fondamentales.
Since
its foundation, in 1948, the Lord Reading Law Society has been much more than a
mere professional organization, it has been
the collective voice of Jewish members of the Québec Bar while also serving as a bridge between the
legal community, the Jewish community, and our society as a whole.
À
travers ses activités diverses et ses conférenciers invités de haut niveau,
l'association a contribué de manière significative
à l'avancement de la pensée juridique et à la promotion d'une société plus
juste et équitable. Depuis 75 ans, la société de Lord Reading participe activement à la vie de la communauté
juridique du Québec et d'ailleurs, et offre un forum pour la camaraderie et l'échange d'idées entre
leurs membres, et encourage la participation de la communauté juridique au
sens large.
Je
souhaite à l'association de droit un joyeux 75e anniversaire et plusieurs
années de succès à venir. Merci, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci,
Mme la députée de D'Arcy-McGee. Je reconnais maintenant Mme la députée de
Verchères.
Féliciter
les lauréats des prix Bénévole d'exception
de la circonscription de Verchères
Mme Suzanne
Roy
Mme Roy
(Verchères) : Merci, M. le Président. Je suis honorée de prendre la
parole aujourd'hui pour féliciter chaleureusement les 35 lauréats du prix
Bénévole d'exception de la circonscription de Verchères.
Le 13 avril
dernier, une magnifique cérémonie de remise a rassemblé tous ces hommes et ces
femmes au coeur généreux, ce fut un moment
rempli d'émotions, qui ont été entourés et chaleureusement célébrés par leurs
proches et les représentants d'organismes locaux.
Je
suis particulièrement fière de constater à quel point notre circonscription
regorge de gens dévoués, prêts à donner leur temps et leur énergie pour
le bien-être de notre communauté.
En cette Semaine de l'action bénévole,
rappelons-nous que, par leur engagement et leur contribution, les bénévoles
sont des créateurs de richesse. Leur travail
dans l'ombre mérite d'être mis en lumière et d'être célébré. Merci, M. le
Président.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci,
Mme la députée de Verchères. La parole revient maintenant à M. le député
de Matane-Matapédia.
Rendre
hommage à M. Paul Massicotte
M. Pascal
Bérubé
M. Bérubé : M. le Président, je tiens à souligner le parcours
exceptionnel d'une figure emblématique de la radio dans l'Est du Québec,
M. Paul Massicotte, qui nous a quittés à l'âge de 75 ans, le
14 mars 2024.
Citoyen
de Matane, M. Massicotte était bien connu au Bas-Saint-Laurent, et en
Gaspésie, et aux Îles-de-la-Madeleine. Il a été animateur radio pendant
trois décennies à Matane, notamment de l'émission populaire Sonnez les
matines, à Radio-Canada, de 1990 à 2007.
Les auditeurs de partout sur le territoire se souviennent de lui comme un
amoureux de la radio à la voix grave mais rassurante. Il était aussi reconnu
pour son éloquence, son humour et ses jeux de mots, sa grande écoute, sa vivacité d'esprit et son amour pour la
langue française. En plus d'avoir accompagné les auditeurs chaque matin pendant des années, M. Massicotte était une
personnalité publique engagée dans sa communauté, notamment auprès de la
Fondation de l'Hôpital de Matane, le Club des 50 ans et plus ou le
Festival en chanson de Petite-Vallée.
À
tous les membres de sa famille, ses anciens collègues et ses nombreux proches
et amis, j'offre mes plus sincères condoléances. Merci, M. le Président.
• (13 h 50) •
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci,
M. le député de Matane-Matapédia. Et la parole revient maintenant à Mme
la députée de Lotbinière-Frontenac.
Féliciter
M. Charles-Éloi Blanchet, lauréat de la
finale régionale de Secondaire en spectacle
Mme Isabelle
Lecours
Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac) : Merci,
M. le Président. J'aimerais féliciter Charles-Éloi Blanchet, un jeune étudiant de 15 ans de la polyvalente
Pamphile-Le May, à Sainte-Croix de Lotbinière. Il est l'un des trois
lauréats de la finale régionale de Secondaire en spectacle. Je le salue,
d'ailleurs, il est dans les tribunes aujourd'hui avec sa famille.
Charles-Éloi
Blanchet est passionné par la musique. Il joue de la guitare depuis qu'il a
sept ans et suit des cours à chaque semaine pour se perfectionner. Il a
commencé par jouer devant sa famille, ses amis, qui faisaient des demandes spéciales, et, pendant la pandémie, il a fait des
vidéos en direct pour divertir les gens. Il a participé aux spectacles de talent
de son école primaire et secondaire à chaque
année. Grâce à sa persévérance et à sa passion pour la musique, il représentera
la région de Chaudière-Appalaches au
rendez-vous panquébécois de Secondaire en spectacle, qui a lieu à Thetford
Mines du 30 mai au 2 juin prochain.
Bravo, Charles-Éloi,
pour ce bel accomplissement, et bonne continuité!
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci,
Mme la députée de Lotbinière-Frontenac. Au tour, maintenant, de la
députée de Laporte.
Souligner
la Semaine de l'action bénévole
Mme Isabelle
Poulet
Mme Poulet : Merci, M. le Président.
Alors, en cette Semaine de l'action bénévole, je tiens à exprimer toute ma
gratitude et mon admiration envers
ceux et celles qui, par leur dévouement et leur générosité, contribuent à la
richesse collective.
Chers bénévoles, dans tous les coins
de notre circonscription, vous êtes les piliers de nombreux organismes qui
oeuvrent pour le bien-être de tous. Que ce
soit en aidant les personnes dans le besoin, en protégeant notre environnement,
en culture, en éducation, en soutenant nos
aînés, nos jeunes, votre implication laisse une empreinte positive et durable.
Vous êtes les héros discrets. Votre
travail est souvent invisible, mais ô combien essentiel. Vous tissez des liens
qui transcendent les barrières et les différences, créant ainsi une
communauté où chacun se sent accueilli, soutenu et aimé.
Puissiez-vous
continuez à être un rayon de soleil dans la vie de ceux que vous aidez, et
permettez-moi d'exprimer toute ma reconnaissance et l'affection que vous
méritez. Merci du fond du coeur et merci de votre implication dans notre
communauté.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci,
Mme la députée de Laporte. La parole revient maintenant à Mme la députée
de Laval-des-Rapides.
Souligner
le travail des bénévoles du Centre d'entraide du Marigot
Mme Céline
Haytayan
Mme
Haytayan : Merci, M. le Président. En cette Semaine de l'action
bénévole, permettez-moi de souligner l'apport remarquable des bénévoles du
Centre d'entraide du Marigot.
Fondé en 1985, cet
organisme de Laval-des-Rapides a pour mission d'assurer la sécurité alimentaire
des aînés vulnérables. L'objectif : permettre à nos aînés de rester à la
maison le plus longtemps possible.
M.
le Président, l'implication des bénévoles du Centre d'entraide du Marigot va
bien au-delà d'un service de popote roulante.
Ils combattent la solitude en offrant un contact humain, accompagnent nos aînés
à leurs rendez-vous médicaux et font des appels de sécurité pour
s'assurer que tout va bien. Formés pour réagir aux différentes situations
auxquelles pourraient faire face nos aînés, ils peuvent également, parfois,
jusqu'à sauver des vies.
Je
tiens donc à remercier du fond du coeur tous les bénévoles du Centre d'entraide
du Marigot pour leur dévouement et leur désir d'aider leur communauté.
Merci, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci,
Mme la députée de Laval-des-Rapides. La parole revient maintenant à M. le
député d'Orford.
Rendre
hommage à Mme Danielle Laberge Kent
M. Gilles
Bélanger
M. Bélanger :
M. le Président, aujourd'hui, je
souhaite mettre en lumière une femme au coeur plus grand que nature, une femme extraordinaire qui, par sa générosité et
son amour maternel, a changé et amélioré la vie de 107 enfants, qu'elle
a accueillis au cours des 26 dernières
années de sa vie. Oui, je rends un hommage post mortem à cette grande dame
décédée le 13 mai 2023.
C'est
en 1997 que Mme Danielle Kent ouvre les portes de sa demeure pour
accueillir avec bienveillance ces enfants de la DPJ. Avec ses deux garçons, sept autres enfants se joignaient à ce
noyau familial aimant, et, les fins de semaine, la DPJ lui confiait des enfants
dont les parents avaient besoin d'un répit. Pour beaucoup d'entre eux,
Mme Kent était vraiment leur
maman, tellement qu'une douzaine d'enfants devenus adultes lui ont demandé
d'être la marraine de leurs propres enfants. Elle a dit oui à chacune de ces demandes. Aujourd'hui, son mari poursuit
la mission et accueille à bras ouverts des enfants à la recherche d'un
toit où il fait bon vivre.
Rendons hommage à
cette femme d'exception.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci,
M. le député d'Orford. Alors, voilà qui met fin à la rubrique Déclarations
des députés. Je remercie chacun de vous pour vos déclarations.
Et je suspends les
travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à
13 h 55)
(Reprise à 14 h 04)
La Présidente :
Bonjour, tout le monde. Vous êtes
nombreux aujourd'hui. Le parlement du Québec, c'est chez vous. Bienvenue
à l'Assemblée nationale du Québec.
Messieurs dames les
députés, nous allons nous recueillir quelques instants.
Je vous remercie.
Veuillez vous asseoir.
Présence d'une délégation du
Groupe d'amitié France-Québec présidée
par le député de Saint-Pierre-et-Miquelon, M. Stéphane Lenormand
Alors,
aujourd'hui, j'ai le plaisir de souligner la présence, dans les tribunes, d'une
délégation du Groupe d'amitié France-Québec à l'occasion de la 34e session
de la Commission interparlementaire franco-québécoise, présidée par le
président du groupe et député de Saint-Pierre-et-Miquelon, M. Stéphane
Lenormand.
Présence d'athlètes et
d'entraîneurs de l'équipe féminine de rugby et de
l'équipe masculine de basketball du Rouge et Or de l'Université Laval
Et j'ai
également le plaisir de souligner la présence, dans les tribunes, d'athlètes et
d'entraîneurs de l'équipe féminine de
rugby et de l'équipe masculine de basketball du Rouge et Or de l'Université
Laval, grands vainqueurs en 2024 dans leurs disciplines respectives.
Alors, nous poursuivons les affaires courantes.
Aujourd'hui, il n'y a pas de déclarations
ministérielles ni présentation de projets de loi.
Dépôt
de documents
À la rubrique Dépôt de documents, M. le ministre
de la Sécurité publique, vous en avez quelques-uns.
M. Bonnardel : Mme la Présidente,
permettez-moi de déposer l'avenant n° 5 à l'Entente
sur la prestation des services policiers
dans la communauté de Gesgapegiag pour la période du 1er avril 2018 au
31 mars 2024, l'avenant n° 4 à l'Entente sur le financement des services
policiers dans la communauté de Kahnawake pour la période du 1er avril
2019 au 31 mars 2029, l'avenant n° 2
à l'Entente sur la prestation des services policiers dans la région de Kativik
pour la période du 1er avril
2018 au 31 mars 2024, l'avenant n° 4
à l'Entente sur la prestation des services policiers dans la communauté de Manawan pour la période du 1er avril 2019
au 31 mars 2029 et l'avenant n° 4 de l'Entente sur la
prestation des services policiers dans la communauté de Mashteuiatsh
pour la période du 1er avril 2018 au 31 mars 2024. Merci.
La Présidente : Ces documents sont
déposés. M. le leader du gouvernement.
M.
Jolin-Barrette : Oui, bonjour, Mme la Présidente. Je dépose les
réponses aux questions inscrites au feuilleton le 12 mars 2024 par
le député de l'Acadie et le 13 mars 2024 par la députée de Mercier.
Je dépose
également les réponses du gouvernement aux pétitions déposées en Chambre le
12 mars 2024 par le député de Jean-Talon et le 19 mars 2024
par le député de Laurier-Dorion. Merci.
La Présidente : Ces documents sont
déposés.
Dépôt
de rapports de commissions
À la rubrique
Dépôt de rapports de commissions, M. le président de la Commission des finances
publiques et député de Montmorency.
Étude
détaillée du projet de loi n° 49
M.
Simard : Oui, Mme la Présidente. C'est avec grand plaisir
que je dépose le rapport de la Commission des finances publiques qui, le 11 avril 2024, a procédé à
l'étude détaillée du projet de loi n° 49, Loi donnant suite à des mesures fiscales annoncées à l'occasion du discours sur le budget du 21 mars 2023. La commission a adopté le texte du projet de loi
avec des amendements. Je vous remercie.
La Présidente : Ce rapport est
déposé.
Dépôt
de pétitions
À la rubrique Dépôt de pétitions, M. le leader
de l'opposition officielle.
Créer
un comité multidisciplinaire indépendant afin de mesurer
les impacts de la violence conjugale sur les enfants
M.
Derraji : Merci, Mme la Présidente. Je dépose, au nom de ma
collègue de Robert-Baldwin, l'extrait d'une pétition adressée à l'Assemblée
nationale, signée par 1 717 pétitionnaires. Désignation :
citoyens et citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués sont les suivants :
«Considérant qu'environ la moitié des personnes
victimes de violence vivant avec des enfants ont déclaré que ceux-ci avaient été témoins de la violence subie
de la part de leur partenaire ou ex-partenaire intime selon l'Institut national
de santé publique[...];
«Et l'intervention réclamée se résume
ainsi :
«Nous, signataires, demandons au gouvernement du
Québec :
«De créer un comité multidisciplinaire
indépendant de la Direction de la protection de la jeunesse (CMI-DPJ);
«De demander
au CMI-DPJ d'établir des lignes directrices pour l'évaluation, l'orientation et
l'application des mesures des enfants signalés en contexte de violence
conjugale et post-séparation;
«De demander
au CMI-DPJ d'assurer la mise en oeuvre de certains rapports et documents,
notamment : le rapport de la
commission Laurent, le rapport Rebâtir la confiance, le rapport du
rapporteur spécial des Nations unies, les recommandations du Bureau du coroner liées à la
violence conjugale, le Programme d'intervention sociojudiciaire en conflits
sévères de séparation en l'harmonisant au modèle de protection des
enfants en contexte de violence conjugale et assurer le déploiement de la
formation;
«De demander aux
responsables de l'accès à l'information de la DPJ de remettre dans les trois
jours suivants une demande d'accès [au] CMI-DPJ [des] documents demandés;
«D'autoriser
au CMI-DPJ de réviser, dans les 60 jours suivant la demande d'un usager,
les dossiers judiciarisés selon les articles 38 et 38c.1) de la Loi
sur la protection de la jeunesse.»
Je certifie que cet
extrait est conforme à l'original de la pétition. Merci, Mme la Présidente.
La
Présidente : Cet extrait de pétition est déposé. Maintenant, Mme la
députée de D'Arcy-McGee.
Adapter les stages d'enseignement aux personnes
malades ou en situation de handicap
Mme Prass : Merci, Mme la Présidente. Je dépose l'extrait
d'une pétition adressée à l'Assemblée nationale, signée par
186 pétitionnaires. Désignation : citoyens et citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués
sont les suivants :
«Considérant que les
stages pour obtenir le brevet d'enseignement doivent être faits à temps plein;
«Considérant
que les personnes malades ou en situation de handicap sont censées avoir les
mêmes chances que les autres;
«Considérant que
l'éducation est un droit accessible à tous;
«Considérant qu'il y
a une pénurie de professeurs;
«Considérant que l'on
peut notamment enseigner à temps partiel aux adultes;
«Et l'intervention
réclamée se résume ainsi :
«Nous, signataires,
demandons au gouvernement du Québec :
«De respecter les
lois mises en place pour protéger les personnes malades ou en situation de
handicap;
«De
s'adapter aux stagiaires en situation de handicap ou malades en leur permettant
de faire [leurs] stages à temps partiel;
«De permettre de
prolonger la période pour compléter les heures de stage en enseignement.»
Je certifie que cet
extrait est conforme à l'original de la pétition. Merci.
• (14 h 10) •
La
Présidente : Cet extrait de pétition est déposé.
Il n'y a pas de
réponses orales aux pétitions ni d'interventions portant sur une violation de
droit ou de privilège.
Questions et réponses orales
Nous
en sommes maintenant rendus à la période de questions et de réponses orales. Et
je cède maintenant la parole, en question principale, au chef de
l'opposition officielle.
Accès à la propriété
M. Marc Tanguay
M. Tanguay : Merci beaucoup, Mme la Présidente. On le sait, les
Québécoises et Québécois sont frappés de plein fouet par la crise de
l'habitation. L'accès à la propriété, c'est pire que pire, Mme la Présidente.
Nous avons vu, dans la dernière
année, une diminution de 33 % des mises en chantier. Le taux de
propriétaires, au Québec, est en diminution, et ça, c'est une première.
Le Québec a le pire bilan au Canada à ce chapitre.
Montréal,
Mme la Présidente, vous ne pouvez pas prétendre ou espérer pouvoir acheter une
propriété si vous ne gagnez pas un revenu
annuel minimal de 112 000 $. Ça a fait dire à la SCHL, le
4 avril dernier, dans son rapport, prévisions 2024, et je la cite : «...la remontée espérée des
mises en chantier dans la grande région de Montréal restera largement
insuffisante pour répondre [...] à la rapide croissance de la demande de
logements.» Fin de citation.
Toutes
les régions sont touchées. À Val-d'Or, taux d'inoccupation, 0,4 %. C'est rendu que
les entreprises vont sur le marché
pour acquérir des logements. 18 mars, Hélène Paradis, D.G. de la Chambre
de commerce de Val-d'Or, dit : «C'est un défi quotidien et c'est un des premiers freins au développement économique et social. Les
employeurs sont rendus qu'ils achètent
des maisons pour y loger leurs
employés.» Gaspésie, Chantier naval Forillon a acheté ou loué cinq maisons pour
loger ses employés.
À quand les mesures à
la hauteur de la crise?
La
Présidente : La réponse du premier ministre.
M. François Legault
M. Legault : Oui. Mme la Présidente, on a investi
6,3 milliards, 6,3 milliards pour construire des logements. Et,
une journée, le chef du Parti libéral se lève pour le dire : Le déficit
est trop gros, puis le lendemain il se lève pour dire : Il faudrait
dépenser plus. Donc, il faudrait qu'il se fasse une idée, là, dépendamment du
jour de la semaine.
Mme la Présidente, évidemment, il nous
manque de travailleurs de la construction. C'est pour ça qu'on a lancé des
formations accélérées, payées 750 $ par semaine, pour les gens qui veulent
se former en construction.
Maintenant, Mme la
Présidente, il y a un manque de logements, mais il y a aussi le fait que le
prix des maisons, le prix des logements a
beaucoup augmenté par un jeu de l'offre et la demande. Qu'est-ce qu'on a fait?
Bien, on a mis plus d'argent dans le portefeuille des Québécois. Donc,
on a baissé les taxes scolaires, on a baissé les impôts, on a augmenté l'aide sociale, pour les personnes qui ont des
contraintes, de 55 %. Mais il faut comprendre, Mme la Présidente, qu'on a
560 000 immigrants temporaires.
C'est beaucoup trop. Puis ni le Parti libéral ni Québec solidaire n'acceptent
de reconnaître que ça crée un problème de logement.
La
Présidente : Première complémentaire.
M. Marc Tanguay
M. Tanguay : La même rengaine, Mme la Présidente. Comme le
Parti québécois, le premier ministre, le chef de la Coalition avenir
Québec tape sur la tête des travailleurs étrangers temporaires pour leur dire
que c'est de leur faute, Mme la Présidente...
Des voix :
...
La Présidente :
Je suis debout. Je vais
reconnaître le leader du gouvernement pour un rappel au règlement. Lequel,
je vous prie?
M. Jolin-Barrette : 35, Mme la Présidente. Ce
sont des propos blessants, inexacts, non fondés. Le Parti libéral devrait se
regarder, Mme la Présidente...
La Présidente :
Je suis debout. Article 32,
article 37. Je vais trancher. Je suis debout, M. le leader. Demeurez
prudents. Il ne s'agit pas ici...
Une voix : ...
La
Présidente : M. le leader, s'il vous plaît...
Des voix :
...
La
Présidente : MM. les
leaders, youhou! Je vais trancher. Il ne s'agit pas de motifs indignes, mais
faites attention à vos choix de termes, je vous prie. Poursuivez, M. le
chef.
M. Tanguay : Mme la Présidente, que répond le premier ministre
à Véronique Proulx, Manufacturiers et exportateurs du Québec, qui dit : «Réduire le nombre de
travailleurs étrangers temporaires, c'est réduire notre productivité et nuire à
notre développement économique»? Que
lui répond-il quand elle souligne que c'est près de
15 000 travailleurs étrangers temporaires, pour les
Manufacturiers et exportateurs?
Il répond quoi à
Véronique Proulx?
La
Présidente : La réponse du premier ministre.
M. François Legault
M. Legault : Bien, Mme la Présidente, d'abord, il faut rappeler
que, dans les 50 000 permanents qu'on accepte à chaque année, on
priorise les gens en construction, dans les domaines où il manque d'employés.
Puis je rappelle, Mme la Présidente,
qu'à 50 000 par année on admet plus d'immigrants permanents que les
États-Unis, que la France, que la plupart des autres pays. Mais, Mme la Présidente, en deux ans, le nombre
d'immigrants temporaires a augmenté de 270 000, 270 000. Et
Québec solidaire et le Parti libéral refusent de nous appuyer face au
gouvernement fédéral pour dire : Il faut réduire.
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
M. Marc Tanguay
M. Tanguay : Mme la Présidente, on reconnaît... dans les propos
du chef de la CAQ, on reconnaît les propos du chef du Parti québécois : C'est de la faute des immigrants s'il y a
de l'itinérance au Québec. C'est de la faute des immigrants si on n'a
pas d'habitations au Québec, Mme la Présidente.
Des voix : ...
La Présidente : Oh! attention, là!
Messieurs, je vous entends. M. le leader du gouvernement, brièvement. Et M. le
chef... M. le chef du Parti québécois, je vous entends également. Brièvement,
votre rappel au règlement.
M.
Jolin-Barrette : Mme la Présidente, 35. Je comprends que le Parti
libéral est sur la voie de perdition, mais ça ne lui donne pas
l'autorisation de salir...
La
Présidente : Bon, je me lève ici. Votre micro est coupé. Ça
commence très mal la semaine, je trouve. Il faisait soleil, ce matin.
Attention à vos propos. Ne prêtez pas
d'intentions malveillantes entre collègues. On peut toujours critiquer le
comportement de l'adversaire. Attention au choix des mots.
M. le chef, poursuivez. Il vous reste
16 secondes.
M. Tanguay : Imaginez, madame, la
réaction que les deux ont eue, entre autres du chef du Parti québécois, imaginez la réaction que peuvent avoir des femmes
et des hommes qui sont de bonne foi, qui veulent participer au Québec
puis qui se font dire qu'eux ne sont pas les bienvenus, qu'on voudrait les voir
partir. Ce sont des travailleurs étrangers temporaires, ils sont là pour le
Québec.
La Présidente : La réponse... M. le
député de Matane-Matapédia, quelle est votre question de règlement?
M.
Bérubé : Respectueusement, ça fait trois fois qu'il prête
des intentions. Qu'il arrête puis qu'il se présente à la chefferie de
son parti.
La
Présidente : Bon, on ne va pas commencer ici un débat de partis
politiques. C'est la période de questions et de réponses orales.
J'aimerais maintenant entendre la réponse et vous rappeler que la critique
du...
Une voix : ...
La
Présidente : S'il vous plaît! M. le leader du gouvernement, je
vous entends. J'aimerais vous rappeler que la critique du comportement de l'adversaire est tout à fait permise.
Tenez-vous-en à des termes polis et respectueux. M. le premier ministre.
M.
François Legault
M. Legault : Oui. Mme la Présidente,
je le répète, on a actuellement 560 000 immigrants temporaires.
Pendant plusieurs années, on en avait à peu près 100 000. Après, ça a
monté à 200 000, 300 000, on est rendus à 560 000. Ça crée des problèmes pour offrir les services de
santé, d'éducation, logement. Ça crée des problèmes pour l'avenir du français.
Puis, contrairement au Parti libéral puis à Québec solidaire, nous, on ne pense pas que plus d'immigrants, ça
va régler nos problèmes.
La Présidente : Complémentaire.
M.
Marc Tanguay
M.
Tanguay : Là, Mme la Présidente, vous l'avez bien dit, on
est dans un Parlement, on est ici pour se respecter et dire les choses. Je vais dire une chose : Il
y a un débat, il y a une surenchère identitaire entre le Parti québécois et la Coalition avenir Québec. C'est un fait. Ça se dit, dans un Parlement. Nous, au Parti libéral du Québec, nous le dénonçons. Nous ne participons pas de cette approche où il y aurait
trop de travailleurs étrangers temporaires, qui seraient les responsables de la
crise en habitation, seraient responsables de la perte de contrôle de ce
mauvais gouvernement là.
Alors, à quand une politique inclusive pour
tous?
• (14 h 20) •
La Présidente : La réponse du
premier ministre.
M. François Legault
M. Legault : Mme la Présidente, on
va laisser les Québécois prendre position. Le Parti libéral puis Québec solidaire
trouvent que ce n'est pas trop, 560 000 immigrants temporaires. Nous,
on pense que ça pose des problèmes pour les services, pour le logement et aussi pour l'avenir du français, parce
qu'il y en a 30 % qui ne parlent pas français. Donc, si le Parti
libéral ne veut pas... il ne veut pas défendre notre identité puis notre
langue, bien, c'est leur choix.
La Présidente : En question
principale, je reconnais maintenant la députée de Mont-Royal—Outremont.
Entretien des
infrastructures municipales souterraines
Mme Michelle
Setlakwe
Mme
Setlakwe : Merci, Mme la Présidente. J'échange avec beaucoup
de maires et mairesses, et le constat est clair, le manque de soutien pour les infrastructures souterraines est un frein
majeur au développement des projets d'habitation.
Le déficit de maintien d'actif s'élève
autour de 40, 45 milliards, sans tenir compte des besoins en
infrastructures pour l'adaptation aux changements climatiques. Les
investissements requis sont immenses. La désuétude est à tous les niveaux : réseaux saturés, dégradation de
l'état des conduites, stations de production d'eau potable et de traitement des
eaux usées. Comment les villes
peuvent-elles se densifier, construire, se développer, si elles ne peuvent
offrir des services en eau, sans compter les lacunes en mobilité
durable?
On
dirait franchement, là, qu'il n'y a aucune concertation au sein de ce
gouvernement. Il semble travailler en silo.
Ma
question est la suivante, Mme la Présidente : Quel est le plan de la ministre des Affaires municipales dans ce dossier?
La
Présidente : La réponse de la ministre des Affaires municipales.
Mme Andrée Laforest
Mme Laforest :
Oui, merci, Mme la Présidente. Je
suis quand même très heureuse d'avoir la question, parce que je vais quand même expliquer l'entente de
réciprocité qu'on a signée avec les municipalités en décembre 2023. Les municipalités étaient très, très satisfaites,
puis, dans l'entente de réciprocité, il y a un programme qui s'appelle le
PRIMEAU, que ma collègue connaît
très, très bien. On parle de 2,4 milliards pour les infrastructures en eau
dans toutes les municipalités du Québec pour une période de 10 ans.
Ceci
étant dit, nous avons obligé... Parce que, dans le passé, il y a quand même eu
une énorme lacune, on n'obligeait pas,
on ne demandait pas aux MRC ni aux municipalités de planifier le développement
sur leur territoire. Qu'est-ce qui est
arrivé? C'est que nos infrastructures en eau, aujourd'hui, à cause des anciens
gouvernements, ne sont pas réparées, et maintenant il y a plusieurs lacunes. Mais nous, on agit. On n'est pas
dans la réflexion, on est dans l'action. Alors, les montants sont là, on
investit avec les municipalités. Et, en plus, on est beaucoup plus rapides avec
le programme, le PRIMEAU. Voilà.
La
Présidente : Première complémentaire.
Mme Michelle Setlakwe
Mme Setlakwe :
Oui, c'est bien beau, PRIMEAU,
mais les montants ne sont pas suffisants. On parle de 45 milliards de déficit. PRIMEAU, c'est 2,4 milliards sur
10 ans, c'est 5 % des besoins. À ce rythme-là, ça va être très long
avant de reprendre le dessus. Ce n'est pas sérieux, Mme la Présidente. Les
villes ont entre les mains des projets, et ces projets ne lèvent pas de terre. La liste est longue, des
villes où il y a des problématiques : Thetford Mines, Trois-Rivières,
Longueuil, Montréal, La Prairie,
et j'en passe. La ministre des
Affaires municipales semble
abandonner les villes et n'aide pas sa collègue à l'Habitation.
La
Présidente : La réponse de la ministre.
Mme Andrée Laforest
Mme Laforest :
Bien, je suis quand même très
heureuse, mais j'ai un grand malaise, parce que ma collègue vient de
dire le déficit qu'elle nous a laissé aux infrastructures en eau.
Quand
on est arrivés en poste, vous avez raison, il y avait pour 47 milliards de
déficit avec les infrastructures en eau, au Québec, dans toutes les municipalités. Pourquoi? Parce que les autres projets
étaient peut-être prioritaires, mais nous, l'eau, on s'en occupe. Nos infrastructures, on
s'en occupe. Les transferts qu'on a donnés aux municipalités, en deux ans nous
avons plus de 8 milliards de transferts
que l'ancien gouvernement. Donc, oui, on investit. Oui, les montants sont là. Sauf
qu'aujourd'hui on a déposé la politique nationale d'aménagement du territoire.
Pourquoi? Pour bien développer...
La
Présidente : En terminant.
Mme
Laforest : ...nos infrastructures sur tout le territoire du Québec.
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
Mme Michelle Setlakwe
Mme Setlakwe :
Regardons vers l'avant, Mme la
Présidente. Des projets ne voient pas le jour, des projets ne voient pas le
jour...
Des voix : ...
La Présidente :
J'ai entendu. Il n'y a qu'une
seule personne qui a le droit de parole ici — article 32, décorum, on garde le
silence — c'est
Mme la députée. J'aimerais vous entendre, il vous reste 22 secondes. On
l'écoute.
Mme Setlakwe : La
CAQ est au pouvoir depuis six ans. 2 milliards en six ans. On est en
pleine crise du logement, les projets ne lèvent pas de terre. C'est non
seulement une question de logement, c'est une question de développement économique partout dans nos régions. Depuis l'arrivée en
poste de la CAQ, l'apport du municipal au PQI est en baisse constante, de
7,3 % en 2018 à 4,7 % aujourd'hui.
La
Présidente : La réponse de la ministre.
Mme Andrée Laforest
Mme Laforest :
Oui. Alors, ça va me permettre,
Mme la Présidente, de parler aussi d'une autre stratégie qu'on oblige les municipalités, puis que ça se fait quand même
en très bonne collaboration, c'est la stratégie d'économie d'eau potable,
pour diminuer de 20 % les fuites d'eau dans nos infrastructures. Alors, ça
se passe quand même très, très bien avec les municipalités.
Puis, c'est important de le mentionner, Mme la Présidente, quand on parle de
montants, oui, nos montants sont là, mais ce n'est pas juste des
investissements, c'est de la collaboration. Nous avons une équipe aux
infrastructures municipales en eau, Mme la
Présidente. On se déplace dans les municipalités. On travaille avec toutes les
directions régionales, dans toutes
les régions du Québec, pour accompagner les municipalités dans les projets
d'infrastructures en eau. De plus, avec la Fédération québécoise des
municipalités et l'UMQ...
La
Présidente : En terminant.
Mme
Laforest : ...on a des ingénieurs qui travaillent bien avec les
villes. Merci.
La
Présidente : En question principale, je reconnais maintenant la
députée de Bourassa-Sauvé.
Pénurie de main-d'oeuvre dans le secteur de la
construction
Mme Madwa-Nika Cadet
Mme Cadet : Mme la Présidente, nous apprenions ce matin qu'un
syndicat ontarien fait de la publicité aux abords d'un centre de formation professionnelle à
Gatineau pour y recruter nos futurs travailleurs de la construction. On se
rappellera que, dans la région de
l'Outaouais, on a déjà des jeunes Québécois qui se forment en Ontario et qui y
demeurent parce que certaines formations ne sont pas dispensées à
Gatineau et que c'est éminemment compliqué de faire reconnaître leurs
compétences et leur expérience de travail, par la suite, au Québec.
Dans
le secteur de la construction, on perd donc déjà des Québécois formés en
Ontario, mais maintenant, alors que l'industrie
vit une pénurie de main-d'oeuvre, on est prêt à perdre des Québécois formés au
Québec à nos frais. Je le rappelle, les
étudiants qui obtiendront leurs attestations d'études professionnelle rémunérée
à 750 $, donc celles dont le premier ministre faisait mention pas plus tard que dans son échange
avec notre chef, donc, ils n'ont pas à signer d'engagement pour intégrer
l'industrie de la construction à la fin de leur formation accélérée. Ils n'ont
aucune obligation.
Devant
ce maraudage, est-ce que la ministre de l'Emploi regrette de ne pas avoir
imposé de conditions aux A.E.P.?
La Présidente :
La réponse de la ministre de l'Emploi.
Mme Kateri Champagne Jourdain
Mme Champagne Jourdain : Merci, Mme la Présidente.
Je vais profiter de la question de ma collègue pour rappeler que notre gouvernement innove. Avec l'offensive de
formation en construction, on vient répondre à des besoins qui sont énormes, sur les chantiers de construction, et on
agit là où les autres gouvernements ne l'ont pas fait. Ça, c'est important.
Je
voudrais rappeler qu'aujourd'hui, pas plus tard que ce matin aussi,
l'Association de la construction du Québec rappelait les nombreux avantages qu'on a de travailler ici, au Québec.
Je pense, entre autres, à des fonds de pension qui sont meilleurs, plus
garnis. Je pense, entre autres, aussi à des régimes d'assurance plus généreux.
Je
veux rappeler aussi qu'il y a actuellement des maillages qui sont en train de
se faire entre les étudiants, les gens qui
sont sur les bancs d'école, et les employeurs pour s'assurer qu'ils intègrent
nos chantiers cette année. Et je veux même vous dire, Mme la Présidente, qu'il y a des embauches qui ont déjà eu
lieu. La période d'embauche est commencée, nos employeurs sont
intéressés et ils offrent des contrats à ces étudiants-là.
On est confiants,
nous, notre gouvernement est confiant que la majorité de ces étudiants-là...
La
Présidente : En terminant.
Mme Champagne Jourdain : ...vont travailler en
construction, et vont travailler en construction au Québec, Mme la
Présidente.
La
Présidente : Première complémentaire.
Mme Madwa-Nika Cadet
Mme
Cadet : Mme la Présidente, depuis tantôt, on parle de
crise de l'habitation. Si on veut résorber la crise de l'habitation, bien, il nous faut des travailleurs,
des travailleurs qui travaillent ici, au Québec. Mme la ministre, donc, a
parlé, donc,
d'innovation, donc, de l'opération main-d'oeuvre, et, dans ce cadre-là, en
2021, on nous disait, le gouvernement caquiste nous disait qu'il allait former 55 000 travailleurs dans
l'industrie de la construction d'ici 2026. Aujourd'hui, donc, on a donc des travailleurs qui ne signent aucun engagement
et qui se font courtiser ailleurs au pays. Est-ce qu'elle s'engage à ajouter
des conditions...
La
Présidente : La réponse de la ministre.
Mme Kateri Champagne Jourdain
Mme Champagne
Jourdain : Merci, Mme la Présidente. Je l'expliquais tout à l'heure,
mais je vais le répéter. Actuellement, on
s'assure qu'il y ait des maillages qui soient faits entre les étudiants, ceux
qui sont actuellement dans ces formations-là,
et les employeurs qui ont besoin de cette main-d'oeuvre-là. Les embauches ont
commencé, il y a des offres qui sont
faites à nos étudiants. Et on est extrêmement confiants que ces gens-là vont
travailler dans le secteur de la construction et qu'ils vont demeurer au
Québec. On ne néglige aucun effort pour que ce soit fait.
Il
faut comprendre aussi que c'est possible de signer des contrats d'embauche avec
des gens dans le domaine public, mais ce n'est pas possible dans le
privé. Il faut aller chercher ces gens-là...
La
Présidente : En terminant.
Mme Champagne Jourdain : ...sur les bancs d'école,
et c'est ce qu'on fait actuellement. Mon collègue, aussi, au Travail
m'assiste...
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
Mme Madwa-Nika Cadet
Mme Cadet : Mme la Présidente, ces travailleurs sont formés
ici, au Québec, aux frais des contribuables québécois. Ils se font aujourd'hui courtiser ailleurs au
pays, la semaine dernière en Alberta, cette semaine en Ontario, aujourd'hui
même. Moi, ce que je demande à la
ministre de l'Emploi, c'est de nous assurer de demander un engagement à ces
étudiants-là d'intégrer le secteur de la construction, parce que nous
avons une crise de l'habitation à résorber.
Est-ce qu'elle s'engage
à ajouter des conditions pour retenir à l'emploi au Québec ces futurs
travailleurs de la construction?
La
Présidente : La réponse de la ministre.
Mme Kateri Champagne Jourdain
Mme Champagne Jourdain : Merci, Mme la Présidente.
Je vais commencer ma réponse en vous disant encore une fois qu'on innove. Notre gouvernement sort
de... pense en dehors de la boîte pour trouver des solutions. Vous le savez,
la crise de la pénurie de main-d'oeuvre, comme on le vit actuellement, elle
était prévisible. Alors, nous, on est en mode innovation,
et ce qu'on fait, là, c'est du jamais-vu, pour s'assurer que, dès cet été,
4 500 travailleurs de la construction vont intégrer nos chantiers de construction pour
pouvoir nous aider à faire lever, entre autres, du logement, mais à remplir
aussi les ambitions qu'on a pour les infrastructures pour les Québécois et les
Québécoises. Et, je le rappelle encore une fois...
La
Présidente : En terminant.
Mme Champagne Jourdain : ...il y a de bonnes conditions
ici, au Québec. Et même l'ACQ en faisait la nomenclature ce matin.
• (14 h 30) •
La
Présidente : En question principale, je reconnais maintenant la
députée de Mille-Îles.
Accès au logement
Mme Virginie Dufour
Mme Dufour : Merci, Mme la Présidente. La crise du logement
s'aggrave partout au Québec, et c'est maintenant le principal problème
économique et social de la province. Les infrastructures municipales qui sont
déficientes, le manque de
travailleurs, la hausse des coûts de construction et de financement, qui ont
tous contribué à plomber les mises en chantier, plus rien ne sort de terre au Québec, et les loyers ne cessent
d'augmenter, Mme la Présidente. Un loyer considéré abordable, aujourd'hui, bien, c'est l'équivalent d'une paire
de souliers Louboutin, et il faut deux paires de souliers pour arriver au
prix des loyers des nouveaux logements...
Une voix :
...
La
Présidente : Un instant. M. le leader du gouvernement, jusqu'à
présent tout se passe bien. Quel est votre rappel au règlement?
Des voix : ...
La
Présidente :
J'aimerais juste entendre... On va commencer par entendre le leader du
gouvernement, ensuite le... M. le leader du gouvernement, la parole est
à vous.
M.
Jolin-Barrette : Article 35, Mme la Présidente. Je pensais qu'on
avait du respect, entre les collègues parlementaires. À quel moment
est-ce qu'on...
Des voix : ...
La Présidente : Bon, je suis debout.
Article 32, article 37.
Des voix : ...
La
Présidente : M. le
leader du gouvernement, je suis debout. Article 32, article 37. Vous
demeurez assis, vous gardez le silence. Brièvement. Vous vouliez vous
exprimer. Puis on va poursuivre, ce sera tout. Brièvement.
M. Derraji : Brièvement, Mme la
Présidente. Le leader du gouvernement fait l'interprétation de ce qu'il veut.
La question...
Des voix : ...
La Présidente : O.K., je vais
trancher.
Une voix : ...
La
Présidente : Bon, M.
le leader du gouvernement, je vais maintenant trancher. Nous allons poursuivre.
La critique du comportement de ses
adversaires est permise. Demeurons respectueuses et respectueux. Cela termine
ma réponse. On écoute la question.
Mme Dufour : Et deux paires pour un
nouveau logement qui sort de terre aujourd'hui...
Des voix : ...
La
Présidente : M. le leader du gouvernement, j'ai tranché. On
peut ne pas aimer la critique. Elle est permise à ce stade-ci. Nous
allons... M. le leader, nous allons poursuivre la période des questions. C'est
une critique.
Des voix : ...
La Présidente : Alors, je
répète, j'ai tranché. Il ne s'agit pas ici d'un cas de l'article 35.
Des voix : ...
La
Présidente : Messieurs
dames les ministres, les députés, les chefs, je vous vois tous. On peut ne pas
aimer, je vous demande de continuer en tout respect. Il vous reste 19...
Des voix : ...
La Présidente : Attention, là, je
parle. Il vous reste 19 secondes.
Mme
Dufour : Merci, Mme la Présidente. Moi, j'allais justement
ajouter que je n'en ai rien à cirer, de la marque de souliers de qui que ce soit. Ce qui est
important, ce sont les résultats. Et malheureusement, avec la CAQ, on n'en a
pas, en habitation. Ailleurs au pays, on a agi en retirant la taxe sur
la vente... sur le locatif, par exemple, mais ici on pratique l'immobilisme.
La Présidente : La réponse de la
ministre responsable de l'Habitation, qui va répondre.
Mme France-Élaine Duranceau
Mme
Duranceau : Oui, tout à fait. Merci, Mme la Présidente. Alors,
je pense que la députée de l'opposition, bien, a probablement manqué ce qui s'est réellement passé vendredi. On a
annoncé 763 logements à Montréal, 763 logements sociaux et abordables qui
s'ajoutaient aux 285 logements annoncés en décembre, pour un total de
1 043 logements seulement dans
la région de Montréal. Et ça, ça fait partie des 8 000 unités
annoncées au mois de novembre et 2 574 unités déjà distribuées
sur l'ensemble du territoire québécois.
Moi, je pense
que, les Québécois, là, c'est de ça qu'ils ont le goût d'entendre parler, des
projets qui sortent de terre, des
gouvernements qui ne se complaisent pas dans l'annonce d'unités, mais qui
suivent leurs dossiers, qui s'assurent que les projets sortent de terre. Et puis c'est ce qu'on s'assure. On a
ramassé l'arrérage libéral, là, on s'assure de le faire sortir de terre.
Et par ailleurs, depuis 2018, bien, on a plus de 23 000 unités qui
sont à différents stades de livraison.
Ça, Mme la Présidente...
La Présidente : En terminant.
Mme Duranceau : ...ce sont les vrais
enjeux qui intéressent les Québécois.
Des voix : ...
La Présidente : Vous connaissez la
règle, pas de commentaire après les réponses ni les questions. Première
complémentaire.
Mme Virginie Dufour
Mme
Dufour : L'enjeu, ce sont les logements privés, et ça, il
ne s'en construit pas. Le premier ministre nous demande toujours des propositions. Bien, en voici
quelques-unes : exonérer fiscalement les promoteurs qui construisent des
logements abordables, hausser les
incitatifs fiscaux pour rénover les logements existants, enlever la TVQ sur les
matériaux pour stimuler la construction. Mais la CAQ refuse tout.
Le Québec a
besoin d'une ministre qui est prête à aller au bat auprès du... pour faire le
combat auprès du ministre des Finances. Est-ce qu'on l'a, cette
ministre?
La Présidente : La réponse de la
ministre, de la ministre.
Mme France-Élaine Duranceau
Mme
Duranceau : Alors, Mme la Présidente, la même députée des
Mille-Îles, là, en étude détaillée, déchirait sa chemise pour qu'on ne
donne pas des pouvoirs spéciaux aux villes, pouvoirs pour accélérer la
livraison de logements, parce que, bien sûr, il y a de l'argent qu'on peut
mettre, mais il y a aussi tout ce que... si vous me permettez d'appeler, le «red tape» administratif à l'intérieur de nos
municipalités. Bien, nous, là, on a eu le courage de donner aux villes des
pouvoirs spéciaux. Je suis présentement en
tournée. Je rencontre les villes, les MRC pour m'assurer qu'ils comprennent
bien les tenants et aboutissants de ce pouvoir spécial là...
La Présidente : En terminant.
Mme Duranceau : ...qui permet d'accélérer
les étapes pour émettre des permis plus rapidement, pour pouvoir construire
plus de logements.
La Présidente : Deuxième
complémentaire.
Mme Virginie Dufour
Mme
Dufour : Il y a trop de projets immobiliers, Mme la
Présidente, qui sont au ralenti ou qui sont tout simplement arrêtés, actuellement. Dans bien des régions, là,
il n'y en a tout simplement plus de disponibles, des logements. D'ailleurs,
dans la circonscription de la ministre de
l'Habitation, bien, il y a des gens qui sont même rendus à vivre dans des
motels, à Val-David. Est-ce que la ministre est capable de se mettre
dans ses souliers... dans leurs souliers, à ses concitoyens?
Ça prend un
plan, vite. Est-ce que la ministre... La ministre, elle l'a proposé souvent,
elle a dit qu'elle viendrait avec un plan, mais on ne l'a pas vu. Est-ce
qu'il s'en vient?
La Présidente : La réponse de la
ministre.
Mme France-Élaine Duranceau
Mme Duranceau : Oui, Mme la
Présidente. Alors, s'il y a une chose que je dis depuis le début, c'est qu'il
faut augmenter l'offre de logements. Puis je
suis très consciente qu'il y a beaucoup de situations difficiles pour beaucoup
de gens. On a d'ailleurs d'excellentes conversations avec d'autres
députés sur la question. Et la vraie solution pour régler la crise du logement, c'est d'augmenter l'offre de
logements, Mme la Présidente, c'est de sortir de la boîte. On travaille sur des
programmes qui sont plus performants, on travaille sur des partenariats qui
sont innovants avec les fonds fiscalisés, avec Mission Unitaînés. Il
faut construire plus de logements de tous les types et, bien sûr...
La
Présidente : En terminant.
Mme
Duranceau : ...plus de logement social et abordable, et c'est ce sur
quoi on travaille.
La
Présidente : En question principale, je reconnais maintenant le chef
du deuxième groupe d'opposition.
Accès à la propriété
M. Gabriel Nadeau-Dubois
M.
Nadeau-Dubois : Merci, Mme
la Présidente. La semaine dernière, j'ai questionné le premier ministre sur le
prix des maisons au Québec, et il m'a
répondu, grosso modo : Il n'y en a pas, de problème, parce qu'avec moi les
salaires augmentent. Mais on va
regarder ensemble les nouveaux chiffres sur le prix des maisons depuis qu'il
est premier ministre.
Acheter
une maison sur l'île de Montréal aujourd'hui, ça coûte 52 % plus cher qu'en
2019. En cinq ans seulement, 52 % plus cher. Ça, c'est une augmentation
deux fois plus rapide que les salaires. Mais attendez, Mme la Présidente,
je n'ai pas terminé. À Laval, 60 % plus
cher. À Saguenay, 65 % plus cher. À Gatineau, 78 % plus cher. À
Sherbrooke, 83 % plus cher. Et
la malheureuse palme d'or revient au ministre
du Travail; dans sa circonscription,
95 % d'augmentation du prix des maisons en cinq ans.
Le
premier ministre a déjà dit que tout ça était normal parce que plus les
salaires augmentent, plus le prix des maisons augmente. Mais, je suis désolé, les travailleurs, travailleuses à
Trois-Rivières ne font pas 95 % plus de salaire depuis 2019.
Est-ce
que le premier ministre va réaliser qu'au Québec le prix des maisons est devenu
complètement décroché de la réalité, complètement décroché des salaires?
Où est le plan du
premier ministre pour permettre à la classe moyenne de s'acheter une maison?
La
Présidente : La réponse du premier ministre.
M. François Legault
M. Legault : Oui. Mme la Présidente, on le sait, dans le
secteur du logement, il y a actuellement un débalancement total entre l'offre et la demande. On essaie, avec
toutes sortes de mesures, de pousser sur l'offre de logements. On est rendus
à 6,3 milliards. On est en train de
former des gens en construction. On a une cohorte qui vient d'être lancée, de 4 500 étudiants,
il y a eu plus de 20 000 demandes.
Donc, contrairement à ce que propose Québec
solidaire, là, on n'a pas besoin
d'augmenter le nombre d'immigrants permanents pour être capables de
régler le problème en construction.
Maintenant, Québec solidaire
refuse de reconnaître que l'augmentation de 268 000 immigrants
temporaires en deux ans, en
deux ans, Mme la Présidente... que ça crée des problèmes de
logement. Il ne veut pas l'entendre. Il ne veut pas l'entendre. Lui, il
en veut plus, d'immigrants.
À
un moment donné, il va falloir que tout le monde, au Québec, reconnaisse qu'il
y a un débalancement puis qu'on n'est
pas capables de servir 560 000 immigrants temporaires ni en logement,
ni en éducation, ni en santé, puis ça crée un problème pour l'avenir du
français. Quand Québec solidaire va reconnaître ça enfin?
La
Présidente : Première complémentaire.
M. Gabriel Nadeau-Dubois
M. Nadeau-Dubois : Ça fait des semaines que
nous le reconnaissons, le premier ministre le sait. Quand il dit le
contraire en cette Chambre, il transmet la mauvaise information aux Québécois
et Québécoises. 560 000, c'est trop.
Le premier ministre
cherche des coupables; nous, on propose des solutions. On a proposé d'enlever
la TVQ sur les constructions neuves, de
rendre les offres d'achat transparentes. Ce matin, on lui propose un programme
rapide, pas pour augmenter le nombre d'immigrants, mais pour mobiliser
ceux qui sont déjà là pour construire des maisons.
Où sont les solutions
du premier ministre?
La
Présidente : La réponse du premier ministre.
M. François Legault
M. Legault : Mme la Présidente, il est arrivé
268 000 immigrants temporaires en deux ans, puis Québec solidaire nous dit : La
solution, c'est d'enlever la TVQ puis de rendre les offres d'achat plus
transparentes. Ce n'est pas sérieux, Mme la Présidente.
• (14 h 40) •
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
M. Gabriel Nadeau-Dubois
M.
Nadeau-Dubois : Québec solidaire, depuis des années, multiplie les propositions en logement, multiplie
les propositions pour améliorer
l'accès à la propriété, tant et si bien que le premier ministre a récemment
accepté de travailler sur certaines d'entre elles avec nous. Je lui demande aujourd'hui où
sont ses propositions à lui. Ça coûte... À cette heure, là, il faut
avoir 120 000 $, au Québec, sur son T4 pour acheter une maison
normale. Ce n'est plus achetable, les maisons.
Où est son plan pour
la classe moyenne qui veut réaliser le rêve...
La
Présidente : La réponse du premier ministre.
M. François Legault
M. Legault : Mme la Présidente, là, le chef de Québec solidaire en rajoute. Il nous dit : Si on règle le problème des évictions pour les 65 ans et plus, ça va
régler le problème de logement au Québec. Ce n'est pas sérieux, Mme la
Présidente. 268 000 personnes de
plus en deux ans qui cherchent des logements. On a mis 6,3 milliards.
6,3 milliards. Ça prend des solutions
aussi pour réduire la demande. Quand Québec
solidaire va-t-il appuyer le
gouvernement pour dire au gouvernement fédéral : Il faut réduire le
nombre de temporaires?
La Présidente :
En question principale, je reconnais maintenant le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Conditions de vie dans les
centres jeunesse
M. Guillaume
Cliche-Rivard
M. Cliche-Rivard : Mme la Présidente, les
cas de maltraitance au sein de la DPJ n'arrêtent pas de faire surface. Sans
les journalistes, on ne saurait même pas dans quelles conditions vivent nos
jeunes vulnérables.
Janvier,
des enfants de moins de 10 ans sont maintenus dans des cellules de béton.
L'intervenante s'inquiète, je cite : «On les met en cage. On va en faire
des monstres.» Février, la CDPDJ déclenche une enquête sur les délais d'attente
à la DPJ. Mars, mutinerie dans un centre
jeunesse, les intervenants déclarent : «Le bateau coule et le capitaine
poursuit dans ses discours que tout
va bien.» Avril, ce matin même, un enfant vivant avec une déficience
intellectuelle aurait été victime de maltraitance, alors qu'il était
supposé être protégé par l'État.
Mme
la Présidente, est-ce que le ministre va agir ou si je vais devoir me lever
encore le mois prochain avec une autre histoire de scandale à la DPJ?
La
Présidente : La réponse du ministre responsable des Services sociaux.
M. Lionel Carmant
M. Carmant : Oui. Merci, Mme la Présidente. Là, je remercie le
député de Saint-Henri—Sainte-Anne, là, pour sa question, qui va me permettre de clarifier deux
choses, là.
Premièrement,
le reportage de ce matin, c'est un enfant qui était sous le... donc, qui
n'était pas sous la DPJ mais dans une institution pour les personnes en
situation de déficience intellectuelle avec troubles graves du comportement. Mais la situation est tout aussi inacceptable, Mme
la Présidente. Puis je tiens à le rassurer, là, et à tout le monde, la
ressource a été fermée depuis
janvier, Mme la Présidente. Et, tu sais, je ne pourrais pas élaborer plus en
raison des... raison que c'est judiciarisé,
mais, quand même, je tiens à rassurer tous les Québécois, tous les enfants qui
étaient dans cette ressource-là ont été relocalisés, depuis, dans des
endroits sécuritaires, Mme la Présidente.
Maintenant,
j'aimerais prendre 45 minutes... 45 secondes qu'il me reste, là, pour
parler... pour parler aux parents de familles
avec des enfants qui vivent avec un handicap sévère puis un trouble grave du
comportement. Je sais que la situation est très difficile pour eux.
Nous, on développe de multiples actions pour y remédier. On a été le premier
gouvernement à lancer un programme de répit, Mme la Présidente, qui va être
pleinement déployé à partir du mois d'avril. On fait du logement supervisé dans
toutes les régions du Québec...
La
Présidente : En terminant.
M. Carmant : ...et
ensuite on s'assure de sortir, justement, des centres jeunesse les enfants qui
ne sont pas...
La
Présidente : Première complémentaire.
M. Guillaume
Cliche-Rivard
M. Cliche-Rivard : Mme la Présidente, je
cite le ministre : «Parler aux jeunes, ce n'est pas nécessairement quelque
chose qu'on doit faire. Ce n'est pas quelque
chose que moi-même, je désire faire.» Bien, pardon, Mme la Présidente, mais
moi, je ne partage pas cette vision, et au
contraire je vais y aller, les voir, nos jeunes. J'ai encore envoyé une
demande, ce matin, au CISSS de Laval
afin de me rendre sur place. Je vais y aller, voir ce qui se passe. Si le
ministre ne veut pas venir, tant pis pour lui.
La Présidente : M. le ministre.
M. Lionel Carmant
M.
Carmant : Bien, je remercie le député qui... ça me permet de
clarifier ma position, là. Ma position était vraiment pour protéger nos jeunes, M. le député. Certains
enfants, là, puis ça, il faut que tout le monde le comprenne, vivent avec
un trouble de l'attachement, dans ces
situations-là. Ils ont aussi souvent des troubles de communication importants,
ils ont des troubles de santé
mentale. Et il faut faire très attention comment on communique avec ces
enfants-là, Mme la Présidente. Je
pense qu'il n'y a personne ici, à moins que je me trompe, qui a une formation
d'intervenant, comme diplôme, Mme la Présidente.
Moi-même, neuropédiatre, là, je vous ai dit qu'il faut faire attention, quand
on parle à ces enfants-là, pour ne pas créer d'autres bris
d'attachement, Mme la Présidente.
La Présidente : En terminant.
M. Carmant : C'est une question très
sérieuse, M. le député.
La Présidente : Deuxième
complémentaire.
M. Guillaume Cliche-Rivard
M.
Cliche-Rivard : Les députés en cette Chambre ont la responsabilité
de représenter et de défendre les droits de l'ensemble des citoyens. On a le devoir d'être à l'écoute mais aussi de
porter la voix de celles et ceux qui nous le demandent. Les jeunes, les parents, les intervenants, les
anciens placés, ils nous demandent de l'aide. C'est pour ça qu'on a déposé un
projet de loi pour aller les voir.
Le ministre va-t-il reconsidérer sa position?
La Présidente : La réponse du
ministre.
M. Lionel Carmant
M.
Carmant : Bien, Mme la Présidente, je l'ai déjà dit, là, à
propos des visites dans les établissements de notre comté ou qui touchent les enfants qui habitent dans
notre circonscription, Mme la Présidente. Maintenant, on travaille ensemble
sur un projet de loi pour la création d'un commissaire. C'est la base de ce
programme-là, Mme la Présidente, quelqu'un qui
va représenter la voix de tous les enfants au Québec. Puis je sais que le
député a ajouté des clarifications qui sont importantes pour ce projet de loi puis je l'encourage à
m'aider dans l'évolution de ce projet de loi. Nous, ce qu'on veut créer, c'est
des comités de jeunes dans tous les
établissements, des comités régionaux de jeunes partout, ensuite un comité
national qui va accompagner ce commissaire...
La Présidente : En terminant.
M. Carmant : ...comme nous ont
demandé les ex de la DPJ. On avance, Mme la Présidente.
La Présidente : En question
principale, je reconnais maintenant le chef du troisième groupe d'opposition.
Accès au logement
M. Paul St-Pierre Plamondon
M.
St-Pierre Plamondon : Mme la Présidente, depuis l'arrivée au pouvoir de
la CAQ, le prix des maisons a augmenté de
74 % pendant que les salaires n'ont augmenté que de 24 %. C'est une
crise qui est grave. C'est aussi toute une génération qui a vu sa
capacité de devenir propriétaire disparaître en l'espace de cinq ans. J'en ai
parlé souvent, c'est un bris du contrat social.
Il y a un
problème d'offre et de demande. On sait que, du côté de la demande, c'est
complètement hors de contrôle, avec
une immigration temporaire qui est largement, pour l'essentiel, là, imposée par
le fédéral au gouvernement de la CAQ,
mais il y a aussi l'offre, et l'offre est une des pires depuis 30 ans. On
est en tête... à la traîne, sur le plan des mises en chantier, avec
seulement 32 000.
Et là la ministre de l'Habitation nous avait
promis d'augmenter grandement les mises en chantier. Une donnée vient de sortir, aujourd'hui, on est devant une
augmentation de 11 %, ça nous place autour de 35 000, mais tout ça
dans un contexte où, grosso modo, on
va à nouveau accueillir environ 200 000, peut-être plus, nouvelles
personnes sur le territoire l'an prochain. Donc, en clair, la crise va
continuer de s'aggraver sur le plan du logement.
Le Parti québécois a fait plusieurs propositions
pour augmenter l'offre, en fin de semaine, lors de notre conseil national. Donc, je tends la main au premier
ministre. Est-ce qu'il est d'accord pour étudier la possibilité de vendre ou
convertir une partie des bâtiments
gouvernementaux sous-utilisés pour construire des logements neufs? Est-ce qu'il
est prêt à considérer cela?
La Présidente : La réponse du
premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault : Oui, Mme la Présidente, je suis d'accord avec le
chef du Parti québécois, le problème de logement est créé par un problème du
côté de l'offre, il en manque, puis un problème du côté de la demande, il y en
a beaucoup trop.
Maintenant,
du côté de l'offre, on a investi 6,3 milliards. Il manque de travailleurs
de la construction. Donc, on a lancé des formations accélérées.
Maintenant,
pour ce qui est des bureaux du gouvernement, la présidente du Conseil du trésor
est en train de faire une revue. Avec
le télétravail, on pense être capables de réduire de 30 % les espaces de
bureau. Puis, oui, on regarde déjà la possibilité de convertir certains
de ces bureaux en logements.
Maintenant,
pour ce qui est de la demande, bien, il y a deux approches. Il y a l'approche
du PQ, qui attend le grand soir de la souveraineté d'ici 2030, puis il y a
l'approche de la CAQ, qui est d'agir maintenant sur ce qu'on contrôle
puis de dire au gouvernement fédéral... qui
est déjà ouvert à ce que les immigrants, à l'avenir, temporaires soient
préapprouvés par le Québec, ce que refuse d'appuyer le Parti québécois.
La
Présidente : Première complémentaire.
M. Paul St-Pierre
Plamondon
M. St-Pierre Plamondon : Mme la Présidente, peu
importe le sujet, le premier ministre me parle du grand soir. Je le
sais, qu'il a hâte, puis je le sais, qu'il a dédié la plus grande partie de sa
carrière à ce grand soir là. Ça s'en vient, M. le premier ministre. Mais là on
parle d'habitation.
À
nouveau, je vous demande : Est-ce qu'on peut avoir votre collaboration? Pas
juste sur les bâtiments gouvernementaux. Tant mieux s'il y a une ouverture. Il y a des bâtiments patrimoniaux où,
pour une église, par exemple, c'est très compliqué, parce qu'il y a
toutes sortes d'autorisations de plein de ministères. Est-ce qu'on peut
travailler ensemble, par exemple, à simplifier le processus pour des bâtiments
qui sont vides et qui pourraient...
La Présidente :
Je vous rappelle qu'on s'adresse à la présidente. La réponse du premier
ministre.
M. François Legault
M. Legault : Bien,
je ne sais pas si le chef du PQ manque de questions, mais j'ai déjà répondu oui
à sa première question. Mais je veux revenir
sur la demande, je veux revenir sur la demande. Le gouvernement de la CAQ a été
le premier gouvernement à exiger le
français pour les immigrants permanents qui sont choisis par Québec. Jamais un
gouvernement du PQ n'a fait ça. On a
mis aussi des exigences de connaissance du français pour les étudiants
étrangers. Jamais le gouvernement du
PQ n'a fait ça. On est en train de regarder pour le PTET, donc le programme
temporaire, qui est contrôlé par le gouvernement du Québec. Le
gouvernement fédéral nous dit qu'il est ouvert à préapprouver les travailleurs
temporaires par le gouvernement du Québec.
• (14 h 50) •
La
Présidente : En terminant.
M. Legault : Donc,
nous, on agit, on n'attend pas le grand soir.
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
M. Paul St-Pierre
Plamondon
M. St-Pierre Plamondon : Écoutez, Mme la
Présidente, on en parle tellement souvent, du grand soir, c'est parce
que nous, on aimerait être propriétaires, au Québec; le premier ministre, lui,
il veut être locataire dans le Canada. C'est son
choix. Mais, dans l'intervalle, son bilan en immigration temporaire, c'est
qu'on sera passés, sous la gouvernance de la CAQ, à environ 100 000 immigrants temporaires à, maintenant,
560 000, puis ça continue. Donc, c'est ça, son bilan. Qu'il
continue à être locataire dans le Canada. Nous, ce n'est pas ça qu'on prône.
La
Présidente : M. le premier ministre.
M. François Legault
M. Legault : Oui.
Bien, Mme la Présidente, on est tous les deux d'accord pour dire qu'il y a
beaucoup trop de travailleurs temporaires,
en grande partie à cause du gouvernement fédéral. Maintenant, il y a deux
approches. Il y a l'approche de la
CAQ, où on dit : On utilise les outils qu'on a, au gouvernement du Québec,
ce que n'a jamais fait un gouvernement du
PQ quand ils ont été au pouvoir. Puis, oui, on parle avec le gouvernement
fédéral, qui dit qu'il a une ouverture à préapprouver les travailleurs
temporaires qui sont choisis par le fédéral, qu'ils soient approuvés...
préapprouvés par le gouvernement du Québec. Donc, contrairement au PQ, on
n'attend pas le grand soir, on agit maintenant.
La
Présidente : En question principale... Question principale. Je
reconnais maintenant le député de Jean-Lesage. La parole est à vous.
Protection
du boisé des Châtels
M. Sol Zanetti
M.
Zanetti : Merci, Mme la
Présidente. Je pensais à l'avenir de la planète et au fait qu'on est en crise
climatique, à l'heure actuelle, et la
survie de l'humanité dépend pas mal de notre capacité à réduire des gaz à effet
de serre. Le gouvernement du Québec
n'atteint pas ses objectifs. On dépense des millions de dollars pour planter
des arbres qui vont donner leur plein potentiel
de réduction de gaz à effet de serre dans des décennies et, pendant ce temps-là,
des arbres matures qui font le travail, on en a à la pochetée, on a un
boisé de 200 hectares au nord de Québec, et il y a du monde qui veulent le
couper.
Le
boisé des Châtels, c'est des arbres matures, des milieux humides, des
marécages, des prairies humides, une faune et une flore diversifiées. Ça, là, ça en capte, des GES, à chaque année,
et c'est gratuit. Mais là il y a des promoteurs immobiliers qui ont
l'oeil sur le boisé, et le ministre de l'Environnement les autorise à remblayer
les milieux humides.
Est-ce
que le ministre peut arrêter le saccage, protéger le boisé des Châtels et
sauver nos chances de réduire les GES, à Québec?
La Présidente :
Alors, la réponse du ministre de
l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la
Faune et des Parcs. On vous écoute.
M. Benoit Charette
M. Charette :
Oui. Merci au collègue pour la
question. Bien, peut-être rappeler la réglementation québécoise, qui est très claire, à ce niveau-là, mais aussi la
responsabilité des municipalités. Et c'est les municipalités qui, à travers
leurs propres pouvoirs, ont la possibilité de déterminer leur propre
schéma d'aménagement. Lorsqu'il est question de couper des forêts, lorsqu'il est question d'atteinte aux milieux humides, c'est
encadré par le gouvernement du Québec. S'il y a une réglementation qui touche le schéma d'aménagement,
il faut se retourner vers la municipalité. Et on le souhaite tous, je pense, laisser aux municipalités la possibilité de
prévoir leur propre développement, prévoir leurs propres mesures de protection
du territoire. Donc, c'est une question qui
est légitime, mais qui peut être posée aussi à la direction de la municipalité
de Québec.
La
Présidente : Première complémentaire.
M. Sol Zanetti
M. Zanetti : ...responsabilité sur la ville de Québec. Quand on
lui demande : Protégez le boisé, là ce n'est pas sa responsabilité. Quand on lui demande... les
promoteurs lui demandent de remblayer les milieux humides, ah! là, par exemple,
il lève la main. Mais c'est le
ministre de quoi, au juste? Est-ce que c'est le ministre de l'Environnement ou
c'est le ministre des remblais? La question se pose.
La
Présidente : M. le ministre.
M. Benoit Charette
M. Charette :
La question est sensiblement la
même que la principale, ma réponse sera essentiellement la même à la complémentaire. S'il y a atteinte au niveau des
milieux humides, c'est encadré par réglementation du Québec, avec, dans
certains cas, des interdictions; dans certains cas, un régime de compensation
qui doit s'appliquer. Mais, lorsqu'il est question du schéma d'aménagement de la municipalité, avec
les territoires qui doivent être développés, c'est la municipalité qui a
cette latitude-là. Et, encore une fois, tour à tour, les gouvernements qui se
sont succédé ont prôné le plus d'autonomie possible
pour les municipalités. On en est ici aussi au niveau de la Coalition avenir
Québec. Donc, la ville de Québec a la possibilité de développer son
secteur en fonction des pouvoirs qui lui reviennent.
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
M. Sol Zanetti
M. Zanetti : Mme
la Présidente, samedi, il y avait une manifestation à Loretteville, près du
boisé. Il y avait 200 personnes. Des manifestations de 200 personnes,
là, à Loretteville, moi, je n'en ai pas vu beaucoup. Les gens sont extrêmement
mobilisés sur cet enjeu-là. Le député de La Peltrie, justement, a dit : Il
fallait préserver le boisé, mais il remet aussi, lui, la responsabilité sur la
municipalité, comme le ministre, qui, lui, avait déjà commencé à autoriser des
remblaiements.
Il
y aurait-tu moyen de les écouter, ces citoyens-là puis ces citoyennes-là, les
gens qui veulent bien vivre à Québec et puis qui veulent garder ce
boisé-là, dont on a besoin?
La
Présidente : La réponse du ministre.
M.
Benoit Charette
M. Charette :
La question est la même, ma réponse est la même.
La
Présidente : Alors, cela met fin à la période de questions et de
réponses orales.
Motions sans préavis
Comme
il n'y a pas de votes reportés, nous allons passer à la rubrique Motions sans
préavis. Et, pour ce faire, je cède la
place au deuxième vice-président de l'Assemblée nationale... au troisième
vice-président, pardon. Bonne journée, tout le monde.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Alors,
en fonction de nos règles et de l'ordre de présentation des motions sans préavis, je reconnais maintenant un membre du
groupe formant le gouvernement. M. le ministre responsable de la Laïcité.
M. Roberge : Merci, M. le Président. Je sollicite le
consentement de cette Assemblée afin de présenter la motion suivante
conjointement avec le député de Matane-Matapédia :
«Que
l'Assemblée nationale reconnaisse que la laïcité est une condition essentielle
du vivre ensemble, de la liberté, de l'égalité et de la fraternité.»
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
M. Derraji : Amendement
refusé, pas de consentement.
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Pas de consentement. Nous poursuivons.
Des voix : ...
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci.
S'il vous plaît! Nous poursuivons, s'il vous plaît. Et, pour la prochaine
motion, un membre du groupe formant l'opposition officielle. Mme la députée de
D'Arcy-McGee.
Demander au gouvernement de mettre en place des mesures
pour contrer la surconsommation d'opioïdes
Mme Prass : Merci, M. le Président. Je sollicite le
consentement de cette Assemblée afin de présenter la motion suivante conjointement avec le ministre
responsable des Services sociaux, le député de Saint-Henri—Sainte-Anne, le député des Îles-de-la-Madeleine et la
députée de Vaudreuil :
«Que l'Assemblée
nationale reconnaisse que la surconsommation d'opioïdes est une crise de santé
publique;
«Qu'elle reconnaisse que cette crise entraîne une
hausse préoccupante des décès et génère une pression additionnelle sur
notre système de santé;
«Qu'enfin,
elle demande au gouvernement du Québec de mettre en place toute mesure
additionnelle susceptible de protéger la population contre ce fléau et
d'encadrer cette épidémie, telle que la disponibilité d'appareils permettant
d'analyser la composition des drogues afin d'éviter des surdoses, et ce, dans
les délais les plus favorables.»
Merci.
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
M. Lévesque
(Chapleau) : ...M. le Président.
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Consentement, sans débat. M. le leader de l'opposition
officielle.
M. Derraji : M.
le Président, je vous demande d'envoyer... C'est adopté déjà?
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Non, pas encore.
M. Derraji : Bien,
je vous demande un vote électronique, M. le Président.
Mise aux voix
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Alors, un vote électronique a été demandé. La période
de vote est ouverte.
La période de vote
est terminée. M. le secrétaire général.
Le
Secrétaire : Pour : 113
Contre :
0
Abstentions :
0
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Alors,
cette motion... Cette motion, disais-je, est donc adoptée. M. le leader
de l'opposition officielle.
M. Derraji : Si vous le permettez, M. le Président, j'aimerais
qu'une copie de cette motion soit envoyée à Dre Marie-Ève Goyer, de
l'Institut universitaire sur les dépendances. Merci, M. le Président.
• (15 heures) •
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Ce
sera fait, M. le leader. Et, pour la prochaine motion, j'invite un membre
du groupe formant la deuxième opposition, Mme la députée de Sherbrooke.
Demander au gouvernement de verser rapidement les primes
et augmentations
salariales contenues dans les ententes de principe négociées
avec les travailleurs des services publics
Mme Labrie : Merci,
M. le Président. Je sollicite le consentement de cette Assemblée pour présenter
la motion suivante conjointement avec le député d'Acadie, le député de
Jean-Talon et la députée de Vaudreuil :
«Que
l'Assemblée nationale reconnaisse l'impact de l'inflation sur les travailleuses
et travailleurs des services publics;
«Qu'elle
rappelle que ces travailleuses et travailleurs n'ont pas reçu d'augmentation
salariale depuis mars 2023;
«Qu'elle
souligne que plusieurs éléments de l'entente de principe, notamment les
rehaussements de primes de soir et de
nuit ainsi que du temps supplémentaire de fin de semaine, ne sont pas rétroactifs
et ne seront applicables qu'à la signature de la convention collective;
«Qu'ainsi, elle
demande au gouvernement de verser le plus rapidement possible les primes et les
augmentations salariales contenues dans les ententes de principe.» Merci.
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
M. Lévesque
(Chapleau) : Oui, il y a consentement, sans débat, M. le Président.
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Consentement, sans débat. M. le leader du deuxième
groupe d'opposition.
M. Leduc : Vote
électronique, s'il vous plaît, M. le Président.
Mise aux voix
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Un vote électronique a été demandé. La période de vote
est ouverte.
La période de vote
est terminée. M. le secrétaire général.
Le
Secrétaire : Pour : 113
Contre :
0
Abstentions :
0
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Alors, adopté. M. le leader du deuxième groupe
d'opposition.
M. Leduc : Merci, M. le Président. Est-ce que copie de cette
motion pourrait être envoyée à l'ensemble des syndicats du secteur
public, s'il vous plaît?
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Ce sera fait. Et, pour la prochaine motion, c'est M.
le député de Matane-Matapédia, pour le troisième groupe d'opposition.
M. Bérubé : M.
le Président, je sollicite le consentement des membres de cette Assemblée afin
de présenter, conjointement avec la députée de Verdun, la motion
suivante :
«Que
l'Assemblée nationale rappelle qu'historiquement, le Québec a rompu avec la
pratique des clubs privés de villégiature; et
«Qu'elle
demande au gouvernement de lancer le processus d'acquisition des droits du Club
Appalaches par la MRC des Basques, avant la fin de la présente
législature.»
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
M. Lévesque
(Chapleau) : Pas de consentement, M. le Président.
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Il n'y a pas de consentement.
Avis touchant les travaux des commissions
Donc, à la
rubrique, maintenant, des avis touchant les travaux des commissions, M. le
leader adjoint du gouvernement.
M. Lévesque
(Chapleau) : Oui. Merci beaucoup, M. le Président.
J'avise cette
Assemblée que la Commission des relations avec les citoyens procédera à l'étude
des crédits budgétaires 2024‑2025
du volet Jeunesse du portefeuille Culture et Communications aujourd'hui, de
15 h 30 à 16 h 30, à la salle Louis-Joseph-Papineau;
La Commission
de l'économie et du travail procédera à l'étude des crédits budgétaires 2024‑2025
du volet Investissement Québec du portefeuille Économie, Innovation et
Énergie aujourd'hui, de 15 h 30 à 17 h 30, à la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La Commission
de l'économie et du travail procédera à l'étude des crédits budgétaires 2024‑2025
du volet Innovation du portefeuille
Économie, Innovation et Énergie aujourd'hui, de 17 h 40 à
18 h 10, à la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La Commission
de l'économie et du travail procédera à l'étude des crédits budgétaires 2024‑2025
du volet Développement économique régional du portefeuille Économie,
Innovation et Énergie aujourd'hui, de 18 h 20 à 19 h 20, à
la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La Commission
de la santé et des services sociaux poursuivra l'étude des crédits
budgétaires 2024‑2025 du volet Santé du portefeuille Santé et
Services sociaux aujourd'hui, de 15 h 30 à 18 h 45, à la salle
Pauline-Marois;
La Commission
de l'aménagement du territoire procédera à l'étude des crédits
budgétaires 2024‑2025 du volet Affaires municipales du
portefeuille Affaires municipales et Habitation aujourd'hui, de
15 h 30 à 17 h 30, à la salle Marie-Claire-Kirkland;
La Commission
des institutions poursuivra l'étude des crédits budgétaires 2024‑2025
du volet Justice du portefeuille Justice aujourd'hui, de
15 h 30 à 16 heures, à la salle de l'Assemblée nationale;
La Commission des institutions procédera à
l'étude des crédits budgétaires 2024‑2025 du volet Institutions
démocratiques du portefeuille Conseil exécutif aujourd'hui, de
16 h 15 à 17 h 15, à la salle de l'Assemblée nationale;
La Commission
des institutions procédera à l'étude des crédits budgétaires 2024‑2025
du volet Relations avec les Québécois d'expression anglaise du
portefeuille Finances aujourd'hui, de 17 h 30 à 19 heures, à la salle
de l'Assemblée nationale.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci,
M. le leader adjoint du gouvernement.
Donc, à la rubrique des renseignements sur les
travaux de l'Assemblée.
Ajournement
Puisque nous sommes à la période de l'étude des
crédits budgétaires et que, conformément aux dispositions de l'article 282 du règlement, l'Assemblée ne
procède qu'aux affaires courantes, je lève donc la séance, et les travaux de
l'Assemblée sont ajournés au mercredi 17 avril 2024, à
9 h 40.
(Fin de la séance à 15 h 04)