(Treize
heures quarante minutes)
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Bon mardi. Vous pouvez vous asseoir.
Affaires courantes
Déclarations de députés
Alors, nous débutons
nos travaux à la rubrique de déclarations de députés, et je cède la parole à
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Souligner le 25e anniversaire du programme La lecture en
cadeau
Mme Karine Boivin Roy
Mme Boivin Roy : Merci, Mme la Présidente.
Depuis 1999, La lecture en cadeau transmet le goût et le plaisir de lire aux enfants de zéro à 12 ans provenant
de milieux défavorisés partout au Québec. Ce magnifique programme est porté
par la Fondation pour l'alphabétisation, dont
deux fiers représentants sont dans les tribunes aujourd'hui. Je salue
Mme Caroline Varin, directrice générale, ainsi que M. André
Huberdeau, président du conseil d'administration.
25 ans
du programme, c'est plus de 1 million de livres neufs qui ont été remis
aux enfants québécois dans 396 écoles, 230 centres de la
petite enfance et garderies et 190 organismes communautaires.
En
participant à la 25e édition du programme La lecture en cadeau qui se
déroule jusqu'au 29 novembre prochain, vous aidez à prévenir
l'analphabétisme et le décrochage scolaire au Québec.
Je termine en
remerciant les donateurs et surtout tous les bénévoles et employés de la
fondation, qui se dévouent année après année pour faire du Québec une société
hautement alphabétisée. Merci.
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
Mme la députée. Maintenant, je cède la parole à M. le député de Viau.
Souligner le 50e anniversaire de la compagnie de théâtre
Les 2 Mondes
M. Frantz Benjamin
M. Benjamin : Merci, Mme la Présidente.
Aujourd'hui, je souligne les 50 ans de présence dans le paysage culturel
du Québec de la compagnie Les 2 Mondes.
Compagnie
de création et de production théâtrale bien installée dans la circonscription
de Viau, elle s'est donné pour mandat
de provoquer la rencontre de multiples imaginaires afin de créer des spectacles
évocateurs et puissants qui rejoignent un large public.
C'est
au début des années 70 que Monique Rioux, France Mercille et Daniel
Meilleur se sont rassemblés pour créer ce qui s'appelait alors
La Marmaille, qui deviendra par la suite Les 2 Mondes. Au fil des
ans, les créations ont été vues et applaudies
dans plus de 35 pays, 350 villes et près de 80 festivals
internationaux. Parmi les spectacles qui ont fait la renommée de la compagnie,
notons Terre promise, L'histoire de l'oie, Leitmotiv, Mémoire
vive et, plus récemment, Becoming Chelsea.
Bravo à Eric Jean,
codirecteur général et directeur artistique, Alexis Pitkevitch, codirecteur
général et directeur administratif, et à toute l'équipe de la compagnie des
2 Mondes! Bon 50e!
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
M. le député. Maintenant, je cède la parole à Mme la députée d'Iberville.
Appeler les citoyens de la circonscription d'Iberville à
faire
preuve de générosité à l'approche du temps des fêtes
Mme Audrey Bogemans
Mme Bogemans : Merci beaucoup, Mme la
Présidente. Au nom des gens du comté d'Iberville, je remercie tous les
bénévoles et organismes de collecte des denrées pour votre travail colossal à
la venue du temps des fêtes et lance un appel à tous les citoyens pour
votre générosité et votre solidarité.
Les centres d'action
bénévole, les centres d'entraide régionaux, les Chevaliers de Colomb et
plusieurs autres organismes du territoire
d'Iberville sont au travail pour assembler les paniers de Noël qui illumineront
le congé des fêtes de bien des familles.
D'ailleurs,
nous avons Mme Richardson et Mme Marchessault ici, dans les tribunes,
avec une partie de leur équipe, qui
représentent certains CAB de chez nous. Des milliers d'heures sont effectuées
par leurs bénévoles avec énergie pour tenir des guignolées et des
cueillettes d'articles qui sont essentiels au quotidien.
Le
comté d'Iberville se démarque par ses gens, par sa communauté ouverte et
généreuse, mais je vous invite surtout à
venir participer à la hauteur de vos moyens aux différentes initiatives sur
notre territoire afin que, pour tous, le temps des fêtes soit synonyme
de douceur et de réconfort. Merci à vous.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Merci, Mme la députée. Nous poursuivons avec Mme la
députée de Châteauguay.
Rendre hommage à M. Denis Allard
Mme Marie-Belle Gendron
Mme Gendron :
Merci, Mme la Présidente. Depuis de nombreuses années, M. Denis
Allard, ici présent dans les tribunes, oeuvre auprès des aînés.
En
2019, il fonde l'organisme Jourec, qui a pour mission d'augmenter la qualité de
vie des aînés. Que ce soit par des sorties
à la cabane à sucre ou des concerts de Noël, M. Allard cherche à animer le
quotidien des aînés en résidence dans la ville de Mercier.
J'ai
eu le plaisir de le rencontrer à quelques reprises auparavant et de prendre
part à des activités, et je peux vous dire
que M. Allard est un homme dévoué à sa communauté. Il a longtemps été
impliqué bénévolement auprès du Club Optimiste et du service de loisirs
de la ville.
Aujourd'hui,
j'ai l'honneur de lui remettre la Médaille de l'Assemblée nationale pour tout
son bénévolat, mais surtout pour celui auprès des aînés, qui en ont tant
besoin, de sortir et de se réjouir.
Félicitations,
M. Allard, pour votre dévouement et votre implication auprès de notre
communauté!
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Merci, Mme la députée. Mme la députée de Westmount—Saint-Louis,
la parole est à vous.
Souligner la Journée mondiale de l'enfance et
la Grande Semaine des tout-petits
Mme Jennifer Maccarone
Mme Maccarone :
Merci, Mme la Présidente. Je suis heureuse de me lever aujourd'hui pour
souligner la Journée mondiale de l'enfance
et la Grande Semaine des tout-petits, qui se déroulent présentement jusqu'au
26 novembre.
Chaque
année, cette journée nous rappelle notre devoir de garantir le droit d'un
enfant à une vie digne, sécuritaire et épanouissante dans un
environnement sain et propice à son développement.
J'en profite
également pour souligner la huitième édition de la Grande Semaine des
tout-petits qui se déroule actuellement à
travers le Québec sous le thème S'élever ensemble pour le respect des droits
des tout petits!, une semaine qui vise à sensibiliser et mobiliser
la population aux enjeux liés à la petite enfance.
Je
tiens à remercier sincèrement les différents acteurs de notre société qui sont
engagés dans le bien-être de nos enfants,
notamment les parents, le réseau de services de garde éducatifs et les
éducatrices, les organismes communautaires, les centres de pédiatrie et
tous les autres partenaires. Au nom des 509 188 petites Québécoises
et petits Québécois de zéro à cinq ans, merci de veiller à leur bien-être et à
leur développement.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Merci, Mme la députée. M. le député de Chauveau, la
parole est à vous.
Souligner le 55e anniversaire de la Boucherie
Jacques-Beaulieu inc.
M. Sylvain Lévesque
M. Lévesque (Chauveau) : Merci beaucoup, Mme la
Présidente. Il me fait grand plaisir, aujourd'hui, de souligner le
55e anniversaire de la Boucherie Jacques-Beaulieu, entreprise familiale
située à Saint-Émile.
Je salue, dans les
tribunes, le fondateur, Jacques Beaulieu, accompagné de sa femme et partenaire
d'affaires, Danielle Beaulieu, et leurs deux enfants, Mélanie et Richard.
Fondée
en 1968, la Boucherie Jacques-Beaulieu s'est taillé une place de choix dans les
cuisines des milliers de clients qui
ont franchi la porte du commerce au fil des ans. La fidélité de la clientèle et
l'enracinement de l'entreprise dans la
communauté ont un dénominateur commun, un fondateur à l'écoute de son monde qui
a toujours pris le temps de bien peser chaque décision d'affaires.
Après
plus de cinq décennies en affaires, le couple a entrepris le processus de
relève avec leurs deux enfants. Je vous souhaite que cette période soit
une occasion privilégiée pour votre famille et qu'elle soit couronnée de
succès.
Joyeux anniversaire à
la Boucherie Jacques-Beaulieu! Merci, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
M. le député. Je cède maintenant la parole à M. le député de Mégantic.
Souligner la tenue de la Journée Natalie Champigny
M. François Jacques
M. Jacques : Merci, Mme la Présidente.
À l'occasion de la Grande Semaine des tout-petits et de la Journée mondiale de
l'enfance, je veux rendre hommage à la Journée Natalie Champigny, un événement
annuel qui se déroule dans ma circonscription.
La
journée est organisée en l'honneur de Natalie Champigny, une enseignante qui
avait à coeur d'aider les enfants. Des membres de sa famille, Michel et Shawn
Champigny, et d'autres bénévoles se sont impliqués pour reconnaître son
apport aux enfants et continuer sa mission.
Depuis une
dizaine d'années, leurs activités représentent un important levier pour amasser
des fonds qui permettent d'aider les
élèves défavorisés des écoles primaires du Haut-Saint-François. En 2022‑2023,
c'est plus de 100 000 $ qui ont été amassés et redonnés pour l'achat de matériel scolaire, de vêtements,
de repas et de répondre à toutes sortes de besoins.
Les enfants
sont notre avenir, et il est important de leur fournir les ressources dont ils
ont besoin pour s'épanouir, et la
Journée Natalie Champigny est un exemple inspirant de la façon dont une
communauté peut s'engager pour sa jeunesse. Merci, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci, M. le député de Mégantic. Maintenant, je
cède la parole à Mme la députée de Bellechasse.
Souligner
le lancement du livre Je m'appelle Anxi
Mme
Stéphanie Lachance
Mme Lachance : Merci, Mme la
Présidente. Quelle joie d'accueillir dans nos tribunes l'autrice bellechassoise
Audrey Lapointe, qui, le 12 novembre
dernier, lançait son livre Je m'appelle Anxi, un livre jeunesse sur un
sujet encore tabou, l'anxiété.
Mère de
famille et enseignante à l'école l'Étincelle de Saint-Charles, Mme Lapointe
a rédigé puis illustré son ouvrage elle-même afin de démystifier, autant
chez les jeunes que les moins jeunes, l'émotion complexe qu'est l'anxiété.
Mme la
Présidente, en 2021, c'était plus de 8 % de la population québécoise de
12 ans et plus qui avait reçu un diagnostic
de troubles anxieux. Les initiatives comme celle de Mme Lapointe sont donc
essentielles pour soutenir nos jeunes. En effet, pour la citer, c'est en
parlant qu'on peut briser l'isolement.
Je tiens donc
à la féliciter encore une fois pour son audace et son travail, et à la
remercier d'avoir réalisé son rêve, mais aussi de donner une voix aux
jeunes affligés par l'anxiété. Merci.
• (13 h 50) •
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
Mme la députée. Maintenant, je cède la parole à M. le député de Saint-Jean.
Souligner
le lancement de la guignolée dans la
circonscription de Saint-Jean-sur-Richelieu
M. Louis
Lemieux
M.
Lemieux : Mme la Présidente, avant de revenir au Parlement,
hier, j'ai participé à la conférence de presse pour le lancement de l'opération guignolée, qui revêt,
chez nous comme un peu partout au Québec, une importance toute particulière, considérant ceux et celles de nos
concitoyens qui ont eu plus de mal cette année à composer avec l'inflation.
C'est plus
qu'une tradition du bon vieux temps, chez nous, la guignolée, c'est
véritablement une opportunité, dans l'atmosphère
du temps des fêtes, pour faire une différence en partageant l'essentiel.
J'invite donc tous mes concitoyens du comté
de Saint-Jean à être particulièrement généreux en faisant leur part dans leur
quartier de Saint-Jean-sur-Richelieu pour organiser et participer à la
guignolée, en donnant généreusement.
Et je suis
fier de dire que mon bureau de comté a contribué en leur nom 25 000 $
pour donner l'exemple et soutenir les groupes bénéficiaires de la
guignolée chez nous, en plus des 25 000 $ supplémentaires pour les
autres organismes qui font partie de notre première ligne alimentaire.
Gens de
Saint-Jean, rendez-vous à votre porte et au centre de dépôt le 3 décembre
prochain. Merci, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci, M. le député. Maintenant, je cède la parole
à Mme la députée de Repentigny.
Souligner
le 40e anniversaire de l'organisme Aramusique
Mme Pascale
Déry
Mme
Déry : Merci beaucoup, Mme la Présidente. Lorsque
l'Aramusique a été fondé, en 1983, par M. Laurent Migué, son
souhait était de faire rayonner la musique sous toutes ses formes. 40 ans
plus tard, l'Aramusique, sous la direction générale
et artistique de Mme Gisèle Côté, est le diffuseur spécialisé en musique
du Théâtre Alphonse-Desjardins de la ville de Repentigny.
Pour son
jeune public, il offre des concerts scolaires ainsi que les matinées Sons et
brioches, des concerts en musique classique, jazz et du monde et des
représentations de musique classique dans le cadre de la série des Grands Concerts.
C'est un carrefour incontournable pour les artistes et les artisans du milieu.
Félicitations
à Mme Côté ainsi qu'au conseil d'administration pour leur amour de la
musique, leur créativité, leur dévouement,
qui ont toujours visé l'excellence. Tous les éléments sont en place pour
poursuivre votre mission de cultiver et faire connaître la musique.
Merci beaucoup, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci, Mme la députée. Maintenant, je cède la
parole à Mme la députée de Chutes-de-la-Chaudière.
Souligner
le 40e anniversaire d'Opération Nez Rouge
Mme Martine
Biron
Mme Biron : Merci, Mme la
Présidente. Depuis 40 ans, Opération Nez rouge veille à rendre nos routes
plus sécuritaires pendant la période des fêtes. En plus de contribuer à sauver
des vies, les dons recueillis par ce service de raccompagnement permettent de
financer les activités d'organismes dédiés à la jeunesse ou au sport amateur.
Pour une troisième année, Opération Nez rouge de
Québec, satellite de Lévis, sera prise en charge par Alliance Jeunesse, un
organisme extraordinaire qui vient en aide aux jeunes en difficulté de ma
circonscription et des environs. En tant que députée, la sécurité de mes
citoyens et le soutien au milieu communautaire sont parmi mes priorités, et
c'est pourquoi j'ai accepté avec plaisir d'agir comme présidente d'honneur de
l'édition 2023 du satellite de Lévis.
J'invite ainsi les gens à festoyer de façon responsable en contactant Opération
Nez rouge dès que le besoin se fait sentir.
Merci aux
milliers de bénévoles impliqués encore une fois cette année, et que cette
40e édition soit marquée par le plaisir, la solidarité et la
sécurité. Merci.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci, Mme la députée. Nous allons conclure cette
rubrique avec M. le député de Jean-Lesage.
Rendre
hommage à M. Karl Tremblay
M.
Sol Zanetti
M.
Zanetti : Merci beaucoup, Mme la Présidente. Comme plusieurs
d'entre vous, chers collègues, je tiens à souligner l'importance que le
rassembleur Karl Tremblay a eue pour notre peuple.
Je lui dis merci pour les spectacles
inoubliables sur les plaines, merci d'avoir enrichi notre répertoire collectif de feux de camp. C'est une contribution
exceptionnelle à la culture québécoise, qui animera longtemps nos
rassemblements.
Et j'ai envie
qu'on se rappelle aussi des messages qu'il a chantés pendant 25 ans et qui
s'adressaient explicitement à nous,
les décideurs du Québec. Karl a chanté la pauvreté et la pandémie, les feux de
forêt et les inondations qui nous assaillent de plus en plus, il a critiqué le capitalisme et même rêvé du pays. Si
Karl et Les Cowboys ont touché le Québec, c'est parce qu'ils chantaient tout haut ce que plusieurs
pensent tout bas. Et je nous invite, chers collègues, à continuer de nous
laisser toucher et inspirer par les
paroles des Cowboys, que Karl Tremblay a chantées comme personne n'aurait pu le
faire. Ce serait une excellente façon
pour nous, les députés de l'Assemblée nationale, de lui rendre un hommage
sincère et durable. Merci beaucoup.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci, M. le député. Ceci met fin à la rubrique de
déclarations des députés.
Et je suspends les travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à 13 h 55)
(Reprise à 14 h 06)
La Présidente : Bonjour, tout le
monde. On a beaucoup d'invités en ce jour de reprise. Mesdames messieurs,
bienvenue chez vous. Le parlement du Québec, c'est votre maison.
Messieurs dames les députés, nous allons nous
recueillir quelques instants.
Je vous remercie. Veuillez vous asseoir.
Présence de l'ambassadeur de
la République démocratique
du Congo, Son Excellence M. Joska Kabongo Ngoy
J'ai le
plaisir de souligner la présence, dans les tribunes, aujourd'hui, de
l'ambassadeur de la République démocratique du Congo, Son Excellence M.
Joska Kabongo Ngoy, à l'occasion de sa visite officielle.
Alors, nous poursuivons les affaires courantes.
Aujourd'hui, il n'y a pas de déclarations
ministérielles ni de présentation de projets de loi.
Dépôt de documents
À la rubrique Dépôt de documents, Mme la
ministre des Relations internationales et de la Francophonie.
Entente entre le gouvernement du Québec et l'Organisation internationale
de la Francophonie relative à l'établissement au Québec de la
Représentation de l'OIF pour les Amériques ainsi qu'au
siège de l'Institut de la Francophonie pour le
développement durable, et note explicative
Mme Biron : Mme la Présidente, en
vertu de l'article 22.2 de la Loi sur le ministère des Relations
internationales, je dépose, à titre
de document, l'engagement international important suivant ainsi qu'une note
explicative sur le contenu et les
effets de l'engagement : Entente entre le gouvernement du Québec et
l'Organisation internationale de la Francophonie relative à l'établissement au Québec de la Représentation de l'OIF pour
les Amériques ainsi qu'au siège de l'Institut de la Francophonie pour le développement durable, concernant
les exemptions, les exonérations et les prérogatives de courtoisie qui
leur sont consenties, ainsi qu'à leurs membres du personnel, signée à Québec le
12 juin 2023.
La Présidente :
Ces documents sont déposés. Mme
la ministre des Relations internationales et de la Francophonie, la
suite de ce dossier.
Motion
proposant d'approuver l'entente
Mme Biron : Conformément à
l'article 22.3 de la Loi sur le ministère des Relations internationales,
je propose la motion suivante :
«Que
l'Assemblée nationale approuve l'Entente entre le gouvernement du Québec et
l'Organisation internationale de la
Francophonie relative à l'établissement au Québec de la Représentation de l'OIF
pour les Amériques ainsi qu'au siège de l'Institut de la Francophonie
pour le développement durable, concernant les exemptions, les exonérations et
les prérogatives de courtoisie qui leur sont
consenties, ainsi qu'à leurs membres du personnel, signée à Québec, le
12 juin 2023.» Merci.
La Présidente :
Et je vous avise qu'en vertu de
l'article 22.3 de la Loi sur le ministère des Relations internationales
la motion est présentée mais ne pourra être débattue avant 10 jours.
Maintenant, M. le
leader adjoint du gouvernement.
M. Caire :
Merci, Mme la Présidente. Je dépose
la réponse du gouvernement à la question inscrite au feuilleton le
28 septembre 2023 par le député des Îles-de-la-Madeleine.
La
Présidente : Ce document est déposé.
J'ai
reçu préavis d'une motion qui sera inscrite dans le feuilleton de demain aux
affaires inscrites par les députés de l'opposition. Conformément à
l'article 97.1 du règlement, je dépose copie du texte de ce préavis.
Dépôt
de rapports de commissions
À
la rubrique Dépôt de rapports de commissions, Mme la présidente de la Commission
de l'économie et du travail et députée de Mirabel.
Consultations particulières sur le projet de loi n° 38
Mme D'Amours :
Mme la Présidente, je dépose le
rapport de la Commission de l'économie et du travail qui, le 21 novembre 2023, a tenu des auditions
publiques dans le cadre de consultations particulières sur le projet de loi n° 38,
Loi modifiant la Loi sur la gouvernance et la gestion des ressources
informationnelles des organismes publics et des entreprises du
gouvernement et d'autres dispositions législatives. Merci.
La Présidente :
Ce rapport est déposé. Mme la présidente
de la Commission des transports et de l'environnement et députée de Westmount—Saint-Louis.
Étude détaillée du projet de loi n° 22
Mme Maccarone : Mme la Présidente, je
dépose le rapport de la Commission des transports et de l'environnement qui, les 18, 19, 24, 25, 26 et 31 octobre et
les 1er, 2, 7, 8 et 9 novembre 2023, a procédé à l'étude détaillée du
projet de loi n° 22, Loi concernant l'expropriation. La commission
a adopté le texte du projet de loi avec des amendements.
La
Présidente : Ce rapport est déposé.
Dépôt
de pétitions
À la rubrique Dépôt
de pétitions, Mme la députée de Vaudreuil.
Revenir au plan initial de
construction pour le stationnement
du futur hôpital de Vaudreuil-Soulanges
Mme Nichols : Merci, Mme la Présidente.
Permettez-moi de souligner la présence, dans les tribunes, du maire de Vaudreuil-Dorion, du directeur général de
Vaudreuil-Dorion ainsi que du directeur général de la Chambre de commerce
et d'industrie de Vaudreuil-Soulanges. D'ailleurs, si le ministre de la Santé
veut bien les rencontrer, ça leur fera plaisir.
• (14 h 10) •
Je
dépose l'extrait d'une pétition adressée à l'Assemblée nationale, signée par
2 362 pétitionnaires. Désignation : citoyens et
citoyennes du comté du Québec... — du
comté du Québec! — citoyens
et citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués
sont les suivants :
«Considérant
qu'en janvier 2019 la ministre McCann déclarait que "les travaux seraient
réalisés afin de minimiser les impacts environnementaux" au nouvel
hôpital [de] Vaudreuil-Soulanges;
«Considérant
qu'il avait été initialement convenu que le stationnement de l'hôpital serait
étagé ou souterrain afin de réduire les îlots de chaleur;
«Considérant que les
ministres de la Santé et de la Lutte contre les changements climatiques ont
reconnu en janvier 2021 l'impact néfaste des
vagues de chaleur sur la santé et la nécessité de sauvegarder et augmenter les
espaces verts afin de lutter contre les îlots de chaleur;
«Considérant
que la SQI, gestionnaire du projet, a décidé de construire un stationnement de
surface pour réduire les coûts, alors que le stationnement étagé
augmenterait le budget de 3 %;
«Considérant
[...] l'espace requis pour les 1 869 cases de stationnement en
surface, l'équivalent de 5,7 hectares ou cinq terrains de football,
réduirait massivement les espaces verts et l'aire maraîchère;
«Considérant que le
conseil municipal de Vaudreuil-Dorion, appuyé des conseils de la MRC de
Vaudreuil-Soulanges et de la CMM, a demandé au gouvernement de prévoir le
budget pour un stationnement étagé ou souterrain, respectant sa vision d'un
environnement de vie harmonieux et durable;
«Considérant
que des subventions sont disponibles pour la construction d'infrastructures
vertes et que le gouvernement doit concrètement faire la lutte aux
changements climatiques;
«Et l'intervention
réclamée se résume ainsi :
«Nous, signataires,
demandons au gouvernement du Québec de :
«Respecter son
engagement de tenir compte de l'urgence climatique; et
«Revenir au plan
initial de construire un stationnement étagé au futur hôpital
Vaudreuil-Soulanges.»
Je certifie que
l'extrait de cette pétition est conforme à l'original. Merci, Mme la
Présidente.
La
Présidente : Cet extrait de pétition est déposé.
Il n'y a pas de
réponses orales aux pétitions ni d'interventions portant sur une violation de
droit ou de privilège.
Questions
et réponses orales
Nous
en sommes maintenant rendus à la période de questions et de réponses orales, et
je cède la parole, en question principale, au chef de l'opposition
officielle.
Subvention accordée au club de hockey des Kings de Los
Angeles
M. Marc
Tanguay
M. Tanguay : Merci beaucoup, Mme la
Présidente. Nous avons un gouvernement caquiste qui est incapable de gérer
les finances publiques. Nous avons un gouvernement, et ça se dit dans notre
démocratie, qui est mauvais, qui est déconnecté.
Autre
exemple, le plus récent, la semaine passée, quand le ministre des Finances
était heureux et ravi d'annoncer une subvention de 5 à 7 millions de
dollars aux Kings de Los Angeles pour deux parties présaison. Quelles seront
les retombées économiques? Il n'en a
aucune idée, aucune analyse n'a été faite. Pour un gouvernement qui se dit de
l'économie, ce n'est pas sérieux.
Le gouvernement
libéral a créé ce fonds-là en 2016, qui est le Fonds de la région de la
Capitale-Nationale. Le gouvernement a
délégué la gestion du fonds à la ville de Québec et aux MRC. Ça se fait par
appels de projets, il y a des critères
précis. Ça a permis de maintenir ou de créer 3 625 emplois, c'est du
tangible, et les subventions sont, en moyenne, entre 100 000 $ et 150 000 $, ce qui faisait dire au
ministre responsable de la Capitale-Nationale, pas plus tard qu'en mai dernier : «C'est "géré [...] auprès des
communautés locales[...]. [...]c'est sûr que [...] le besoin est bien senti
parce qu'on est sur le terrain des vaches quand on accorde ces
montants-là".» Fin de la citation.
Le
gouvernement a décidé tout seul, Mme la Présidente, sans aucune analyse :
On prend 7 millions de l'argent des Québécois, durement gagnés, par les
temps qui courent, et on le donne aux Kings de Los Angeles pour deux matchs.
Le premier ministre,
vous êtes responsable de cette décision-là, allez-vous faire la seule chose et
annuler ce 7 millions aux Kings?
La
Présidente : Je vous rappelle qu'on s'adresse à la présidence. La
réponse du premier ministre.
M. François Legault
M. Legault : Oui. Mme la Présidente,
si j'étais à la place du Parti libéral puis à la place du Parti québécois, je
me garderais une petite gêne, parce
qu'on se rappelle que l'amphithéâtre de 400 millions de dollars, payé
par les contribuables québécois,
c'est une décision qui a commencé avec un gouvernement du Parti québécois puis
s'est concrétisée avec un gouvernement du Parti libéral. Donc, Mme la
Présidente, l'objectif qui était visé, de construire un amphithéâtre, c'était
éventuellement d'avoir des matchs des Nordiques de Québec. Donc, Mme la
Présidente, je suis très conscient que, dans le contexte actuel, il y a des
gens qui ne sont pas d'accord avec cette décision-là.
Maintenant, Mme la
Présidente, revenons à ce qui est la priorité des priorités actuellement, les négociations
de conventions collectives. On offre
actuellement une augmentation moyenne de 14,8 %. Quand on regarde les
demandes des syndicats, on parle de milliards de dollars additionnels,
milliards avec un s...
La Présidente :
Je reconnais le leader de
l'opposition officielle. Est-ce une question de règlement? Si oui, laquelle?
M. Derraji : 79. La question porte sur
les Kings de Los Angeles, j'invite le premier ministre à répondre à la question.
S'il veut une autre question...
La Présidente :
Parfait. Je vous ai entendu, M.
le leader. Alors, poursuivons sur la question du... la question posée.
M. Legault : Oui. Mme la Présidente,
je veux vous dire que, dans le dossier du remboursement de dépenses, qui
a été négocié avec une filiale de Québecor,
avec trois équipes aussi de la ligue nationale qui vont venir à Québec, toutes
les règles ont bien été suivies.
La
Présidente : En question complémentaire.
M. Marc Tanguay
M. Tanguay : Mme la Présidente, le
premier ministre est face à une crise, et une crise dans son caucus. La semaine
passée, le collègue de Jonquière a commencé,
il a remis en doute cette mauvaise décision là, collègue caquiste député de Jonquière. Ce midi, le député caquiste de
Lac-Saint-Jean a dit : «C'est contre les valeurs des citoyens du
Lac-Saint-Jean et je fais partie du Lac-Saint-Jean comme citoyen.» En
voulez-vous un autre? Le député caquiste, tantôt, de Beauce-Nord a
dit : «C'est contre mes valeurs.»
Question au premier
ministre : Lui, c'est quoi, ses valeurs à lui?
La Présidente :
La réponse du premier ministre.
Et je vous rappelle qu'on s'adresse à la présidence. M. le premier
ministre.
M. François Legault
M. Legault : Mme la Présidente, comme
beaucoup de Québécois, ce qu'on souhaite, c'est que l'amphithéâtre qui a
été construit par un gouvernement du Parti libéral et du Parti québécois au
coût de 400 $...
Des voix :
...
M. Legault :
...400 millions...
La Présidente :
Bon, M. le député de
Matane-Matapédia, est-ce qu'il s'agit d'une question de règlement? Si oui,
laquelle?
M. Bérubé :
Je veux souligner une inexactitude. Ça fait deux fois que le premier
ministre...
La
Présidente : Bon, je suis levée. Ce n'est pas une question de...
M. Bérubé :
...
La Présidente :
Je suis debout, M. le député.
Merci. Ce n'est pas une question de règlement. Nous allons poursuivre.
M. le premier ministre.
M. Legault : Oui. Le député
de Matane devrait se rappeler que Louise Beaudoin avait démissionné, Pierre Curzi
avait démissionné parce qu'ils n'étaient pas d'accord avec la décision de
Pauline Marois, qui était, à l'époque, la première ministre. Donc, c'est
assez difficile de croire le député de Matane, qui essaie de réécrire
l'histoire.
La
Présidente : Deuxième...
Des voix : ...
La Présidente : On
écoute. Il y a une personne qui a le droit de parole ici, c'est le chef de
l'opposition officielle. M. le député de Matane-Matapédia, vous n'avez
pas la parole. M. le chef, je vous écoute.
M. Marc
Tanguay
M. Tanguay : Le premier ministre, il
est en train d'en vivre une, lui aussi, histoire, par rapport au hockey à
Québec. Il vient de parler des
démissions du caucus du Parti
québécois à cause de l'amphithéâtre,
le hockey à Québec. Lui, il ne se rend pas compte qu'il y a trois de ses
députés, Jonquière, Lac-Saint-Jean, Beauce-Nord, qui disent : On est
contre cette mauvaise décision là, c'est
contre nos valeurs. Il ne trouve pas qu'il est en train de jouer dans un film,
lui aussi, où il y a une grogne, une crise au sein de son caucus à cause
d'une décision qu'il maintient?
Va-t-il reculer?
Qu'est-ce qu'il répond, s'il ne répond pas aux Québécois, à ses propres
députés?
La Présidente :
La réponse du premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault : Oui. Mme la Présidente, si j'étais à la place du
chef du Parti libéral, je me garderais une petite gêne, parce qu'il y a
une de ces anciennes députées qui est dans le coin là-bas puis un autre de ses
anciens députés qui est dans le coin là-bas. Donc, moi, je pense qu'il devrait
s'occuper de son caucus avant de se préoccuper du caucus de la CAQ.
Des voix : ...
La
Présidente : Silence! Troisième complémentaire, M. le chef.
M. Marc
Tanguay
M. Tanguay : Mme la Présidente, le
premier ministre est responsable des deniers publics. On a un gouvernement,
on le voit, dans sa sixième année, qui est
un mauvais gouvernement, qui n'est pas capable. Il a perdu tout sens de
jugement, tout sens de priorités, Mme la Présidente. Le maire de Québec l'a
dit, et je le cite : «En fonction des besoins, il y a un paquet d'enjeux en ce moment où les 5 à 7 millions
feraient une différence énorme.» Non, il le donne aux Kings, puis il dit aux
Québécois : Circulez, il n'y a rien à
voir. Puis il dit à ses députés : Circulez, il n'y a rien à voir. Il est
tout seul, Mme la Présidente.
La
Présidente : La réponse du premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault : Oui. Mme la Présidente, je le répète,
l'amphithéâtre de 400 millions a été financé par les contribuables québécois. Il y en a plusieurs qui souhaitent le
retour des Nordiques. Ce que je comprends, c'est que le Parti libéral a changé d'idée. Il pense que ce n'est plus possible. Ils ont
baissé les bras. C'est leur choix.
• (14 h 20) •
La
Présidente : En question principale... question principale, M. le
député de Nelligan. On vous écoute.
Retombées économiques d'une subvention accordée au
club de hockey des Kings de Los Angeles
M. Monsef
Derraji
M. Derraji : Mme la Présidente, c'est
vraiment gênant, gênant, gênant. Le premier ministre n'a même pas pris son
temps pour répondre à une question pourtant
très simple. Comment, aujourd'hui, il justifie que son gouvernement met sur
la table 7 millions de dollars pour les Kings de Los Angeles?
Mme
la Présidente, à part le caucus caquiste, qui est sur le bord de péter à cause
de 7 millions de dollars, Mme la Présidente, c'est gênant de
voir le premier ministre du Québec ne pas mentionner un seul argument qui nous
démontre aujourd'hui que ça ne faisait pas
bizarre. La vice-première ministre l'a mentionné hier, moment questionnable. Il
a juste à écouter la vice-première ministre, elle est juste à côté de
lui.
Est-ce qu'il est
d'accord avec elle que c'est questionnable? Oui ou non?
La
Présidente : La réponse du ministre des Finances.
Une voix : ...
La
Présidente : M. le chef, je vous entends.
M. Eric Girard
M. Girard
(Groulx) : Oui, Mme la Présidente. C'est certain que la mise à jour a
été extrêmement appréciée, avec des priorités logement, itinérance, adaptation
aux changements climatiques. Et là on voudrait se concentrer sur cette
décision. J'entends les critiques. J'assume l'entière responsabilité de
celle-ci. Puis je veux juste être clair. On a construit un amphithéâtre des
ligues majeures pour avoir une équipe de la Ligue nationale de hockey. Et c'est
une étape, Mme la Présidente, c'est-à-dire
qu'on va avoir un camp d'entraînement d'une équipe exceptionnelle, qui va
recevoir l'équipe qui est en première
place du classement général, et puis une autre qui est en troisième place. Puis
ça va être une célébration du hockey,
Mme la Présidente. Puis il y aura d'autres matchs, des matchs de saison
régulière, puis il y aura un championnat
du monde de hockey junior puis un championnat du monde de hockey féminin. Et on
va continuer d'utiliser l'amphithéâtre pour les raisons pour lesquelles
il a été bâti.
Des voix :
...
La
Présidente : Première complémentaire. Mais je vous rappellerai qu'on
garde le silence. On a écouté votre question attentivement, j'apprécierais
qu'on écoute la réponse de la même façon. Première complémentaire.
M. Monsef
Derraji
M. Derraji :
C'est gênant, gênant, gênant. Le même ministre des Finances qui disait, une
semaine, à tous les Québécois : On va se serrer la ceinture, il ne reste
plus d'argent. Le même ministre des Finances qui disait aux banques alimentaires : Je n'ai que 10 millions de dollars,
je n'ai pas 8 millions de dollars pour vous. Mme la Présidente,
un ministre des Finances doit être rigoureux, doit gérer les finances
publiques.
Est-ce qu'il peut
déposer les retombées économiques en Chambre aujourd'hui?
La Présidente :
La réponse du ministre des Finances.
M. Eric
Girard
M. Girard (Groulx) : Oui, Mme la Présidente, je
vais y aller une question à la fois, comme ça. On me pose des questions, j'y réponds. Les banques alimentaires,
nous avions 20 millions, de demande, nous avons accordé 21 millions.
Notre objectif : remplir 100 % de
la demande. Entre le moment où nous avons choisi de remplir 100 % de la
demande et le moment où nous avons publié, les banques alimentaires ont ajusté
leur demande de 10 à 18. Donc, on pourrait dire que, sur 4,3 milliards de gestes ciblés, logement, itinérance,
adaptation aux changements climatiques... on peut dire qu'on aurait pu
mettre 8 millions de plus...
La
Présidente : En terminant.
M. Girard (Groulx) : ...dans les banques
alimentaires, ce à quoi j'ai répondu : On va le faire, Mme la Présidente.
La
Présidente : Deuxième complémentaire. J'ai entendu la question, qui ne
devait pas venir. M. le député.
M. Monsef
Derraji
M. Derraji : Mme la Présidente, s'il
veut garder une crédibilité, il y a une seule chose qu'il lui reste :
retirer la subvention aujourd'hui.
Parce que, là, on ne peut pas le suivre, Mme la Présidente. Il disait :
Les six prochains mois seront très
difficiles, le gouvernement n'a aucune marge de manoeuvre. Il disait même, par
rapport à la ligue nationale : Il n'y a pas de signal pour la ligue
nationale.
Coudon, est-ce que,
pour un «power trip», il veut mettre l'argent des contribuables pour amener les
Kings de Los Angeles? C'est son projet, mais ce n'est pas son argent. Il doit
la retirer.
La
Présidente : La réponse du ministre des Finances.
M. Eric
Girard
M. Girard (Groulx) : Oui, bien, Mme la
Présidente, vous savez, le gouvernement du Québec est impliqué dans
beaucoup de dossiers, au Québec, on subventionne les événements culturels, les
événements sportifs. Par exemple, si on
avait le championnat du monde de hockey féminin, bien, ça prendrait un support
gouvernemental. Et puis il y aura du golf
à Montréal, puis on va supporter ça aussi, puis on supporte le Grand Prix. Et
là on a un amphithéâtre qui a été construit pour la ligue nationale. Et c'est quoi, la retombée, Mme la Présidente?
Bien, la retombée ultime, ce serait le retour d'une équipe de la ligue
nationale dans l'amphithéâtre, pour lequel il a été construit.
La Présidente :
En terminant. C'est terminé.
Alors, en question principale, je reconnais le député de Marquette.
Octroi d'une subvention au club
de
hockey des Kings de Los Angeles
M. Enrico
Ciccone
M. Ciccone : Par où commencer, Mme la Présidente? La CAQ n'a pas fini de surprendre,
avec des décisions plus farfelues les unes que les autres. Elle est indécente
et, je prends les mots du premier ministre, là, gênante. Le ministre des Finances, qui se dit un grand fan de hockey,
puis ça, on le croit, là, cependant, avec cette dépense-là de
7 millions de dollars, Mme la Présidente, il a peut-être
atteint un autre niveau. Est-il devenu un fa-fan, maintenant?
Par
expérience personnelle, j'ai voyagé dans plusieurs villes, plusieurs pays
également, comme le font les équipes de la ligue nationale, comme ils
l'ont fait cette année, mais, à notre connaissance, jamais l'État n'a financé
notre venue. Ironiquement, dans tout ça, Mme
la Présidente, c'est que les Kings de Los Angeles n'avaient nulle part où jouer
en 2024. C'est eux, Mme la Présidente, qui auraient dû payer pour
venir à Québec.
Ce
gouvernement se dit des «dealmakers», des gens d'affaires. Est-ce qu'il
considère toujours que c'est un bon deal?
La
Présidente : Je vous
invite à faire attention à vos propos. On s'interpelle par notre nom... notre
titre. M. le ministre.
M. Eric Girard
M. Girard (Groulx) :
Merci. Ça
va, Mme la Présidente, je n'ai pas été offusqué du tout. Écoutez, j'entends les
critiques. Si j'avais pu avoir trois matchs des Ducks d'Anaheim contre
Nashville pour 5 millions, je l'aurais fait. Alors, je veux juste être clair, je veux juste être
clair, ce qu'on pouvait obtenir, c'est une semaine de camp d'entraînement avant
le début de la saison, avec deux matchs
contre des équipes exceptionnelles, avec des joueurs québécois, des alignements
complets, des pratiques qui seront ouvertes au public. Et on va...
La
Présidente : En terminant.
M. Girard (Groulx) : C'est une étape. On utilise
l'aréna pour lequel... pour la raison pour laquelle il a été construit.
La
Présidente : Vous avez encore du temps, M. le ministre.
Des voix :
...
La
Présidente : Première complémentaire.
M. Enrico
Ciccone
M. Ciccone : Le ministre se croit, en plus, Mme la Présidente, il se
croit, en plus. Le premier ministre a mis 48 heures
avant de commenter, puis je le comprends, là, je le comprends, ce n'était pas
trop, trop édifiant. Je cite le journaliste Marc Antoine Godin, qui, lui, connaît le hockey pas mal plus que
certains collègues de l'autre côté : «Comment pouvez-vous prétendre que votre marché est suffisamment
vigoureux pour soutenir une équipe si vous devez allonger des subventions
gouvernementales[...]?»
J'aimerais entendre
le grand connaisseur de la ligue nationale et le «dealmaker», le premier
ministre, à ce sujet.
La
Présidente : La réponse du ministre des Finances.
M. Eric
Girard
M. Girard (Groulx) : Oui, Mme la Présidente.
Bien, c'est certain que, si on ne fait rien, ça ne coûte rien, O.K.? Alors, il n'y a pas eu de partie, à Québec, de la ligue
nationale depuis 2018. Et puis là on a eu les Remparts, l'an dernier, c'est fantastique, ils ont gagné la coupe Memorial.
Bravo! Mais, maintenant, pour l'an prochain, on a jugé que ce serait le moment d'avoir des équipes de la ligue nationale
qui viennent à Québec tenir la dernière semaine de leur camp d'entraînement,
jouer des matchs, des entraînements publics, et puis, oui, on va supporter ça.
La
Présidente : En terminant.
M. Girard
(Groulx) : Et, si j'avais pu le faire pour 2 millions de moins,
Mme la Présidente, je l'aurais fait.
Des voix :
...
La Présidente :
Deuxième complémentaire. Il n'y a
qu'une personne qui a le droit de parole, et c'est le député de
Marquette. J'entends trop de commentaires un peu partout. M. le député.
M. Enrico
Ciccone
M. Ciccone : Mme la Présidente, la CAQ décide de gaspiller 7 millions de
dollars qui appartiennent aux citoyens pour pallier les pertes avec la venue
des Kings. La D.G. de Sports-Québec, Isabelle Ducharme, a dit ceci, et je la
cite : «[À] quand le
gouvernement fera du sport une priorité au Québec. [...]ils investissent le
même montant dans un sport-spectacle [...] qu'ils investissent auprès de
68 fédérations sportives pour une année.» Soit 5 millions de
dollars.
Est-ce
que la ministre responsable du Sport se range derrière la D.G. ou elle se range
derrière son équipe avec une dépense indécente?
La
Présidente : La réponse...
Des voix : ...
La
Présidente : Attention à vos propos. La réponse du ministre des
Finances.
M. Eric
Girard
M. Girard
(Groulx) : Bien, merci, Mme la Présidente. Je comprends que les
oppositions préféreraient que l'amphithéâtre
qui a été construit pour avoir des matchs de la ligue nationale demeure vide.
Je comprends ça. C'est une option.
Maintenant,
dans... parlons des montants des subventions. Par exemple, la coupe Memorial,
c'est de quel ordre? Bien, c'est de
l'ordre de 1 à 2 millions. Puis un championnat du monde de hockey junior,
c'est de quel ordre? Bien, c'est de
l'ordre de 10 à 12 millions. Alors là, on est dans une semaine du hockey,
puis ça va coûter 5 millions, puis ça se compare à peu près au
golf, qui va en coûter six.
La
Présidente : En terminant.
M. Girard (Groulx) : Et puis c'est ça, l'ordre
de grandeur. On est impliqués dans plusieurs événements sportifs et...
• (14 h 30) •
La
Présidente : En question principale, je reconnais la députée de
Saint-Laurent.
Respect des règles d'attribution dans le cadre d'une
subvention
versée au club de hockey des Kings de Los Angeles
Mme Marwah
Rizqy
Mme Rizqy : Le premier ministre a dit
tantôt : Toutes les règles ont bien été respectées. Or, il y a un document
pour les appels de projets. Documents à fournir par les demandeurs :
un formulaire rempli, dûment signé, démonstration du respect des critères d'admissibilité, des états financiers des trois
dernières années, lettres d'appui ou de recommandation de partenaires, lettre de confirmation d'appui du
projet par les municipalités concernées — à
ce que je sache, on n'a pas eu du
tout le maire Bruno Marchand à l'annonce — la confirmation du financement des partenaires. Mais
aussi il y a une règle, qui est
écrite noir sur blanc, que le gouvernement ne peut pas mettre plus que
50 % du projet. Or, vous êtes rendus à 70 % du projet. Honnêtement, là, quand vous dites : On
devrait se garder une gêne, c'est à vous de vous garder une gêne puis de commencer à respecter les règles. Ce n'est
pas juste fait pour les Québécois puis les gens ordinaires, les règles, c'est
aussi fait pour le gouvernement.
La
Présidente : Je vous rappelle qu'on s'adresse à la présidence, Mme la
députée. M. le ministre des Finances, votre réponse.
M. Eric
Girard
M. Girard (Groulx) : Oui, merci, Mme la
Présidente. Bien, je veux juste être bien clair, tout ce qui a été fait a été
fait dans les règles de l'art. J'ai demandé aux fonctionnaires, aux
professionnels de la fonction publique de rédiger un contrat en bonne et due forme avec Gestev, et puis ça a été fait, et
puis il y a une résolution du Conseil du trésor puis une décision du
Conseil des ministres. Tout a été fait dans les règles de l'art.
La
Présidente : Première complémentaire.
Mme Marwah
Rizqy
Mme Rizqy : Alors, comment se fait-il
que même la vice-première ministre dise qu'il y a une dissonance dans le
message? Comment se fait-il que vous ayez
plusieurs députés qui disent : Aïe! par chez nous... en fait, votre
homonyme du Lac, votre propre homonyme du Lac dit : Par chez nous,
ça ne passe pas dans nos valeurs?
Des
voix : ...
La
Présidente : Oui, je vous écoute, M. le leader adjoint du
gouvernement.
M. Caire : ...Mme la Présidente, elle doit s'adresser à vous.
Vous l'avez déjà avertie, elle ne respecte pas ce que vous lui avez
demandé. Mme la Présidente, je vous demande de la rappeler à l'ordre.
La Présidente :
Nous allons poursuivre, dans la
mesure qu'on s'interpelle par notre titre également, Mme la députée,
vous le savez. Poursuivez, il vous reste 15 secondes.
Mme Rizqy : Parce que je pense même
que l'homonyme, aujourd'hui, aime préciser d'où qu'il vient pour ne pas
se faire confondre avec le ministre des Finances ou, pardon, le ministre des
Nordiques.
Comment se fait-il
que Wichita puis même Halifax soient capables d'avoir des matchs de hockey sans
payer? Êtes-vous un si mauvais négociateur?
La Présidente :
Je ne sais pas si vous avez
compris ce que je vous ai dit quand j'ai dit qu'on interpelle par leur
titre, où à deux reprises vous avez débaptisé les députés du gouvernement. La
réponse du ministre des Finances.
M. Eric
Girard
M. Girard (Groulx) : Oui, bien, là, Mme la
Présidente, il n'y avait pas de question, alors c'est dur à répondre, mais
je vais utiliser le temps.
Alors,
je rappelle que j'entends et je prends acte des critiques. J'assume l'entière
responsabilité de la décision que nous
avons prise. C'est une étape pour, éventuellement, le retour d'une équipe de
hockey de la ligue nationale à Québec. Et il y aura d'autres étapes, il y aura des matchs de saison régulière, il
y aura un championnat du monde de hockey junior, un championnat du monde
féminin, un jour il y aura une expansion de la ligue nationale, et un promoteur
privé s'engagera, puisque les...
La Présidente :
Deuxième complémentaire, Mme la députée.
Mme Marwah
Rizqy
Mme Rizqy : «J'entends», «je prends
acte», des belles phrases creuses. Mais, en attendant, quand il dit que tout a
été fait dans les règles de l'art, quand on regarde dans les appels de projets,
j'ai cherché par mot clé, j'ai fait un Ctrl+F : «hockey», ça apparaît zéro, «Nordiques», ça n'apparaît
jamais, «Gary Bettman» apparaît moins, puis «sport» non plus, ça n'apparaît
même pas.
En
attendant, vu qu'il a un chauffeur, il peut aller faire un petit détour. Entre
le Centre Vidéotron, de l'autre côté du boulevard Wilfrid-Hamel,
savez-vous qu'est-ce qu'il y a? La Bouchée généreuse.
Quand
les banques alimentaires vous disent qu'il manque 8 millions puis que vous
dites : Ah! demandez, on va vous en donner, quand est-ce que vous
allez donner le 8 millions qui manque?
La
Présidente : La réponse du ministre des Finances.
Des voix :
...
La Présidente :
Oui, M. le leader adjoint.
M. Caire : ...Mme la Présidente, parce qu'à plusieurs
reprises, dans sa principale, dans ses deux complémentaires, la députée a refusé de s'adresser à vous, s'est
adressée directement au ministre. Ça va contre le... Et vous laissez passer ça,
Mme la Présidente. Là, je veux savoir...
Des voix : ...
La
Présidente : Je suis debout. Monsieur...
Des voix :
...
La Présidente :
S'il vous plaît! Je suis debout. Je suis debout, les micros sont fermés, vous
parlez dans le vide.
J'ai
tranché. J'ai répété de ne pas nous interpeler par autres mots que notre titre.
Et par ailleurs, Mme la députée, je vous
regarde, également on s'adresse à la présidence. Et j'aurais pu faire des
commentaires sur le tableau didactique qui n'en était pas un.
Cela dit,
respectons-nous. Il reste une réponse, et je veux entendre la réponse du
ministre, dans le respect, je vous prie.
M. Eric
Girard
M. Girard (Groulx) : Les
banques alimentaires, nous avions 20 millions de demandes, et nous avons
accordé 21 millions pour être sûrs de
remplir 100 % de la demande. Après publication, il est apparu qu'il serait
opportun de mettre 8 millions de
plus. J'ai eu une question du député de Maurice-Richard la journée même de la
mise à jour. La mise à jour était le
matin, il y avait une période de questions à 2 heures, le député de
Maurice-Richard m'a dit : Les banques alimentaires. J'ai répondu
quoi? On va le faire. Qu'est-ce qu'il a dit? Merci, Mme la Présidente.
La Présidente : En question
principale, je reconnais le chef du deuxième groupe d'opposition. On vous
écoute.
Négociation des conventions
collectives dans la fonction publique
M. Gabriel Nadeau-Dubois
M. Nadeau-Dubois : Merci,
Mme la Présidente. Ce n'est pas juste l'ampleur de la grève qui va passer à
l'histoire cette semaine, c'est aussi
l'immense vague de solidarité des Québécois, des Québécoises, des gens de tous
les milieux, de toutes les
allégeances politiques. Il n'y a jamais eu autant de monde derrière les
travailleurs, les travailleuses des services publics, parce que les gens, au Québec, ont compris qu'offrir moins que
l'inflation, ça n'a pas de bon sens parce que tout le monde au Québec mérite le respect de la part de
son patron, parce qu'on a tous et toutes compris que ce qui se joue cette
semaine sur les lignes de piquetage, c'est
l'avenir même de nos services publics. Et, non, ce n'est pas juste l'ampleur de
la grève qui va passer à l'histoire,
cette semaine, c'est aussi les petits clins d'oeil à 7 millions du premier
ministre à Gary Bettman, payés à même
la petite enveloppe du camp de jour de Portneuf. Il y a
400 000 Québécois en grève, il y a 900 000 Québécois
dans les banques alimentaires, il y a des
millions de Québécois et de Québécoises qui mangent la claque à chaque visite à
l'épicerie.
Est-ce que le
premier ministre peut retrouver le sens des priorités, arrêter de courir après
les rondelles, suivre les valeurs qui
sont celles, par ailleurs, de plusieurs de ses propres députés, reculer sur sa
décision controversée, et utiliser son temps
pour s'asseoir à la table des négociations et faire une nouvelle offre? Parce
que l'offre qu'il y a sur la table, actuellement, elle ne passe pas.
La Présidente : La réponse du
premier ministre.
M. François Legault
M. Legault : Oui,
Mme la Présidente. D'abord, je veux rappeler au co-porte-parole de Québec
solidaire que le co-porte-parole, à
l'époque, de Québec solidaire, Amir Khadir, était d'accord avec
l'investissement de 400 millions de dollars d'argent public
dans l'amphithéâtre de Québec. Il avait discuté sur le contrat avec Québecor,
avec lequel il n'était pas d'accord, mais il
était d'accord avec le 400 millions de dollars pour l'amphithéâtre de
Québec. Il faudrait quand même que Québec solidaire se rappelle de ça.
Maintenant,
Mme la Présidente, il faut revenir à l'essentiel. La priorité des priorités,
cette semaine puis dans les prochains jours, les prochaines heures — j'ai
d'ailleurs une rencontre cet après-midi avec la présidente du Conseil du trésor — c'est
de tout faire pour s'entendre avec les enseignants, les infirmières, tout le
personnel de la fonction publique.
Je rappelle
aussi au chef de Québec... au co-porte-parole de Québec solidaire que
l'augmentation de salaire moyenne qu'on
offre, c'est 14,8 %. Oui, il y a des employés qui ont moins, mais il y a
des employés qui ont plus, par exemple les infirmières de nuit. La semaine passée... c'est-à-dire il y a deux
semaines, le co-porte-parole de Québec solidaire m'a dit qu'il était d'accord avec les offres
différenciées. Donc, est-il d'accord, oui ou non, à offrir plus, par exemple,
aux infirmières de nuit?
La Présidente : Première
complémentaire.
M. Gabriel Nadeau-Dubois
M. Nadeau-Dubois : ...incroyable.
Le premier ministre vient de reconnaître pour la première fois qu'il offre
moins que l'inflation à des milliers de travailleurs et de travailleuses
des services publics, il vient de le reconnaître. Le premier ministre essaie de faire une guerre de chiffres,
mais cette guerre-là, là, c'est comme la guerre de l'opinion publique, il l'a
déjà perdue.
Il met
7 millions sur la table pour 10 % de chances d'avoir les Nordiques.
C'est pour ça que les votes de grève passent à 96 %. Il est
complètement déconnecté.
La Présidente : La réponse du
premier ministre.
M. François Legault
M. Legault : Bien,
Mme la Présidente, il y a deux semaines, le co-porte-parole de Québec solidaire
nous dit : Je suis d'accord avec
les offres différenciées. Ça veut dire quoi, les offres différenciées? Ça veut
dire qu'on offre plus à certains puis moins à d'autres. Là, il vient nous dire,
aujourd'hui : Il faudrait offrir toute... la même chose à tout le monde,
mais je suis d'accord avec les offres différenciées. Il peut-tu nous
expliquer un petit peu c'est quoi, sa position?
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
M. Gabriel
Nadeau-Dubois
M. Nadeau-Dubois : On dirait que le premier
ministre a envie que j'aille négocier à sa place. Mme la Présidente,
c'est lui qui gouverne, il est le premier ministre du Québec, c'est son...
Des voix : ...
• (14 h 40) •
La
Présidente : Je suis debout. M. le chef, je suis debout. Article 32,
respect du décorum, je vous prie.
Des voix :
...
La Présidente :
Silence! Je suis debout, vous parlez dans le vide. Maintenant, j'aimerais
entendre la question, il reste 19 secondes pour la question.
M. Nadeau-Dubois : C'est lui qui gouverne.
Il a une grève sur les bras parce qu'il met de l'huile sur le feu à chaque
occasion qu'il a depuis des mois.
Est-ce que le premier
ministre reconnaît que sa décision indécente de donner 7 millions aux
Kings nuit à sa négociation?
La
Présidente : La réponse du premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault : Mme la Présidente, je
répète les faits, là. On offre actuellement une augmentation moyenne de la
masse salariale de 4,8 % sur cinq ans. On prévoit que l'inflation, pour
les cinq ans, ça va être 12,7 %.
Je l'ai déjà dit, c'est vrai qu'on offre moins à
certains puis plus à d'autres, mais, si j'écoutais le chef... le co-porte-parole de Québec solidaire, ce seraient
des milliards de dollars de plus. Est-ce qu'il peut nous dire... Pas
7 millions, 3,7 milliards. Où suggère-t-il de prendre le
3,7 milliards? Dans les arbres?
La
Présidente : En question principale, je reconnais maintenant la
députée de Sherbrooke. On vous écoute.
Négociation des conditions de travail dans la fonction
publique
Mme Christine
Labrie
Mme Labrie : Mme la Présidente, j'ai
lu une belle lettre d'amour ce matin, c'est une lettre au personnel de nos
écoles, signée par des centaines de parents. Ça mérite d'être entendu ici.
Alors, je vais vous lire des extraits :
«...le gouvernement
dira que vous vous en prenez aux parents parce que vos moyens de pression nous
forcent à trouver des solutions de rechange[...].
«Mais ce désagrément
temporaire n'est rien par rapport à la réalité quotidienne que vous
vivez : des classes surchargées, un
manque de ressources pour répondre aux besoins de tous les élèves, [...]des
tâches administratives alourdies.
«Comme
vous êtes plusieurs à envisager de quitter votre profession parce que vous êtes
à bout de souffle, [...]nous tenons à affirmer notre compréhension face à vos
moyens de pression. La crise qui ébranle le secteur de l'éducation nous
affecte quotidiennement.
«[...]Nous sommes à vos côtés et nous le
demeurerons tant que le gouvernement ne prendra pas ses responsabilités
et continuera à mettre en péril l'avenir des enfants québécois.»
Comme
les centaines de parents qui ont signé cette lettre et des milliers d'autres
qui les soutiennent, moi aussi, je me demande
c'est quand, ce moment-là. Combien de temps encore avant que le gouvernement
les prenne, ses responsabilités?
La
Présidente : La réponse de la présidente du Conseil du trésor.
Mme Sonia
LeBel
Mme LeBel : Merci, Mme la Présidente.
Je pense que je vais commencer par réitérer, en mon nom, au nom de mes
collègues, au nom de tout le gouvernement, l'impact... On est très conscients
de l'impact des grèves, là, qui s'amorcent auprès
des patients dans le système de la santé, et des élèves, et des parents, entre
autres, dans le système de l'éducation. Le collègue d'en face a dit, tantôt : Est-ce que vous pensez à
l'avenir de nos services publics? Bien, c'est justement à ça qu'on
pense, Mme la Présidente, dans le cadre de cette négociation, c'est l'avenir de
nos services publics.
Et, dans la
lettre qui vient d'être lue par ma collègue, je n'ai pas entendu «augmentations
de salaire», j'ai entendu «classes
surchargées», j'ai entendu «manque de ressources», j'ai entendu : Venez
nous aider dans nos classes, venez nous aider dans notre quotidien. Bien, quand on parle
de mettre la priorité sur l'organisation du travail, Mme la Présidente, c'est
exactement ce qu'on veut faire. Quand on
offre des aides à la classe au primaire, au secondaire, quand on veut pousser
plus de permanences pour avoir moins de précarité dans le réseau de
l'éducation, parce c'est particulièrement ça qu'elle fait mention, bien, c'est ça qu'on veut faire, Mme la
Présidente. Quand on veut parler de la composition de la classe et dire aux
syndicats : Aidez-nous à travailler sur
la composition de la classe, aidez-nous à faire en sorte que l'affectation des
classes...
La
Présidente : En terminant.
Mme LeBel : ...soit faite plus
rapidement en juin, c'est à ça... c'est de ça qu'on parle. Il ne faut pas rater
notre chance dans cette négo, Mme la Présidente.
La
Présidente : Première...
Des voix : ...
La
Présidente : Pas de commentaire après les réponses. Première complémentaire.
Mme Christine
Labrie
Mme Labrie : Le Front commun, au
moment où on se parle, ce n'est plus juste un front commun syndical. Dans
ce front commun là, il y a aussi énormément
de citoyens qui soutiennent les travailleurs et travailleuses du secteur
public. Ils le font, oui, parce que
ça va très mal dans les conditions de travail puis ils le font aussi parce
qu'ils le savent, que, quand on
appauvrit les travailleurs et travailleuses du secteur public, bien, on
appauvrit nos services publics, puis ça, c'est tout le monde qui en paie
le prix.
Est-ce
que la ministre peut nous confirmer maintenant qu'il n'y a personne qui
travaille dans les services publics qui va s'appauvrir avec l'offre qui
est sur la table?
La Présidente :
La réponse de la présidente du Conseil du trésor.
Mme Sonia
LeBel
Mme LeBel : Merci, Mme la Présidente.
Bien, ça va me permettre de mettre de l'avant et de réitérer que, dans les
mesures qu'on appelle les mesures
sectorielles, qui est le 3 % qui est dégagé dans les enveloppes
sectorielles, elles font partie de la
rémunération globale des employés de l'État. Il y a des mesures à tous les
secteurs, à toutes les tables sectorielles, Mme la Présidente. Les employés de l'État ne se sont jamais appauvris.
Je vous dirais que, depuis 2019, les employés de l'État ont toujours été, en moyenne, quand on prend la période,
10 % au-dessus de l'inflation. Au moment où on se parle, ils sont,
en moyenne, déjà au-dessus de l'inflation.
Ceci
étant dit, il y a des mesures sur la table pour tout le monde. Il faut qu'on
négocie, Mme la Présidente, et on va arriver à une conclusion qui va être au
bénéfice de tous, les employés de l'État, les 650 000, incluant la
fonction publique...
La
Présidente : En terminant.
Mme LeBel :
...et les citoyens du Québec, parce que c'est leur argent qui est sur la
table.
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
Mme Christine
Labrie
Mme Labrie :
Je n'ai pas eu la réponse, donc je vais donner une deuxième chance à la
ministre.
Est-ce
que, dans l'offre qui est sur la table, chaque personne qui travaille dans nos
services publics va avoir droit à une offre au-dessus de l'inflation,
oui ou non?
La
Présidente : Mme la présidente du Conseil du trésor.
Mme Sonia
LeBel
Mme LeBel : Merci, Mme la Présidente.
Ça va me permettre de remettre de l'avant les chiffres qui ont été avancés
déjà et précisés par le premier ministre
tantôt dans sa réponse. Ce qu'il y a sur la table présentement, c'est 14,8 %.
On ne peut pas décomposer l'offre qui
est sur la table, Mme la Présidente, bien que ça fait notre affaire,
de le faire, et ça fait l'affaire, de
le mettre de l'avant, parce que les paramètres qu'on appelle à la table
centrale doivent se lire avec les mesures qui existent aussi dans le
sectoriel. Pour l'ensemble des employés de l'État, il y a des mesures
sectorielles pour tout le monde, et on doit
négocier. Et je ne ferai certainement pas la négociation en cette Chambre, Mme
la Présidente. C'est aux tables qu'on doit le faire, et j'attends les
syndicats.
La Présidente : En question
principale, je reconnais maintenant le chef du troisième groupe d'opposition.
Subvention versée au club de
hockey des Kings de Los Angeles
M. Paul
St-Pierre Plamondon
M. St-Pierre Plamondon : Mme
la Présidente, tout le monde ou presque aime le hockey, tout le monde ou
presque souhaite le retour des Nordiques, mais personne n'aime le
gaspillage de fonds publics.
Le gouvernement de la
CAQ s'est surpassé en la matière en offrant à des multimillionnaires 5 à
7 millions d'argent des contribuables pour avoir deux matchs
présaison des Kings de Los Angeles, alors qu'à Stockholm, il y a deux jours, le gouvernement n'a pas versé un
cent pour recevoir des parties de saison régulière de la ligue nationale, alors
qu'en Nouvelle-Écosse, il y a quelques années, le gouvernement n'a pas
versé un cent pour recevoir les Penguins de Pittsburgh.
Le plus choquant, c'est que l'argent vient d'un fonds censé aider des organismes
communautaires, qui, eux, pour obtenir 15 000 $, doivent
produire un paquet de documents et d'études.
C'est
un réel deux poids, deux mesures, parce qu'aujourd'hui le ministre
nous confirme que, pour donner des millions à des millionnaires, on peut y aller au pif. Pour le ministre des
Finances, c'est une question de feeling; pour la vice-première ministre,
c'est une question de timing.
Mme
la Présidente, est-ce qu'on peut simplement admettre qu'on est devant une
question de manque de jugement?
La
Présidente : La réponse du premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault : Bien, Mme la Présidente,
je rappelle ce que j'ai dit tantôt. Pauline Marois, cheffe du Parti québécois,
a mis 400 millions de dollars
des contribuables québécois pour construire un amphithéâtre. Elle a défendu
cette position-là, elle a même perdu des députés.
Est-ce que le chef
actuel du Parti québécois est en train de nous dire que Pauline Marois a manqué
de jugement?
La
Présidente : Première complémentaire.
M. Paul
St-Pierre Plamondon
M. St-Pierre Plamondon : Une
autre affirmation inexacte, on l'a corrigée tantôt, le Parti québécois étant
dans l'opposition.
Mais
on voit que le premier ministre change de sujet, Mme la Présidente. On nous
parlait de retombées de 8 à 9 millions, pour finalement réaliser qu'il
n'y a aucune étude au soutien de ça. Ensuite, on nous disait que l'argent
n'irait pas directement aux Kings, mais couvrirait un déficit du Centre
Vidéotron. À nouveau, c'est inexact.
Est-ce
que le premier ministre pense que c'est aux Québécois de payer le lunch d'Anze
Kopitar, qui gagne 10 millions par année, oui ou non?
La
Présidente : La réponse du premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault : Bien, Mme la Présidente,
je n'ai pas changé de sujet, je parle du retour des Nordiques. Et peut-être
que le député de Matane peut aider son chef
actuel, c'était Agnès Maltais, Agnès Maltais, députée du Parti québécois,
qui portait le projet de loi
n° 204 pour construire un amphithéâtre de
400 millions de dollars, avec de l'argent public, pour le
retour des Nordiques.
Est-ce
que le chef du Parti québécois est en train de dire que Pauline Marois puis
Agnès Maltais ont manqué de jugement?
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
M. Paul
St-Pierre Plamondon
M. St-Pierre Plamondon : C'est
censé être une période de questions, où la réponse devrait avoir un lien, minimalement, avec la question,
Mme la Présidente. On va juste... À ce moment-là, on va peut-être
essayer un autre angle. Est-ce que
c'est une décision du Conseil des ministres? Et qui a été consulté parmi les
députés, qui? Parce qu'on a vu des gens qui n'étaient pas d'accord.
Est-ce que le premier
ministre est prêt à reconnaître que c'est une décision de l'ensemble de son
gouvernement et pas seulement une
décision du ministre des Finances?
La
Présidente : La réponse du premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault :
Oui. Mme la Présidente, je comprends que c'est choquant pour le chef du
Parti québécois, mais Pauline Marois, et
Agnès Maltais, puis les députés du PQ ont défendu un investissement de
400 millions pour construire un amphithéâtre pour le retour des Nordiques. Ce
qu'a fait le ministre des Finances, la semaine dernière, c'est de donner
un incitatif pour montrer que cet
amphithéâtre-là est fait pour la ligue nationale, puis inciter éventuellement
la ligue nationale à donner une
équipe, qui sera payée plus de 1 milliard de dollars par le
secteur privé, pas 400 millions, comme Pauline Marois puis Agnès
Maltais, d'argent public.
• (14 h 50) •
La Présidente :
En terminant. En question
principale, je reconnais maintenant le député de Taschereau. La parole
est à vous.
Projet
de réseau structurant de transport en commun à Québec
M. Etienne
Grandmont
M. Grandmont : Merci beaucoup, Mme la
Présidente. Le gouvernement de la CAQ imagine visiblement faire des gains politiques à Québec en dépensant
7 millions de dollars pour deux games des Kings de Los Angeles. On en a
beaucoup parlé. C'est gros comme le
bras, mais en même temps ce n'est pas étonnant, Mme la Présidente, parce que,
gaspiller de l'argent, ils
connaissent ça, à la CAQ, par exemple les 600 millions de dollars qu'on a
déjà dépensés sur le projet de tramway. Là, il y a 3 milliards de dollars qui sont budgétés pour le
tramway. Moi, j'ai peur que cet argent-là soit détourné pour ressusciter
le projet zombie du troisième lien de Québec,
troisième lien autoroutier. Si la CAQ veut avoir l'air sérieuse, si la CAQ veut
se défaire de son image de gestionnaires à
la petite semaine, il va d'abord falloir qu'ils soient cohérents et qu'ils
arrêtent de changer d'opinion à tous les mois.
Est-ce
que la ministre des Transports peut s'engager aujourd'hui à ne pas utiliser une
cent du projet de tramway dans son projet de troisième lien autoroutier?
La
Présidente : La réponse de la ministre des Transports et de la
Mobilité durable.
Mme Geneviève
Guilbault
Mme Guilbault : Oui, merci beaucoup, Mme la Présidente. Bien, merci au collègue, ça va
me permettre de revenir sur... bien que j'ai fait plusieurs entrevues, hier,
pour venir préciser et bien vulgariser le mandat qui a été donné à la CDPQ
Infra, qui a été officialisé hier matin par
une lettre qu'on a transmise, donc, officiellement au P.D.G. de la CDPQ Infra,
qui, effectivement, vient confirmer
le mandat qu'on leur a confié de repartir du besoin de mobilité qu'on a dans la
Capitale-Nationale, parce que je
crois qu'on s'entend tous sur le fait qu'on a besoin du meilleur projet de
transport structurant, de transport collectif structurant, notamment sur le territoire de la ville de Québec, et avec
toujours ce souci d'avoir une portée régionale. On a aussi un souci marqué pour
avoir la meilleure mobilité et la meilleure fluidité dans la grande Communauté
métropolitaine de Québec, notamment
entre les deux rives. Et, si je vous réponds de cette façon-là, Mme la
Présidente, c'est parce que c'est précisément le libellé du mandat qui a
été entendu entre la CDPQ Infra et notre gouvernement.
Alors, je ne me
rappelle pas exactement de la question du député, mais est-ce que l'argent sera
au... Bien, la proposition, le concept,
c'est que, d'ici six mois, et c'est très important pour nous, Mme la
Présidente, d'ici le mois de juin, nous recevrons une proposition par la
CDPQ Infra, qui a, par ailleurs...
La
Présidente : En terminant.
Mme Guilbault : ...une crédibilité reconnue en ayant livré le REM à
Montréal, et nous donnerons suite.
La
Présidente : Première complémentaire. On écoute.
M. Etienne
Grandmont
M. Grandmont : Je vais laisser... Je
vais passer sous silence cette... ce manque d'intérêt visible. La ministre, ce
matin, a dit...
Des voix : ...
M. Grandmont : La ministre, ce matin, a dit :
Je n'ai pas l'expertise en transport collectif dans mon ministère. Bien,
savez-vous où il y a l'expertise? À la ville
de Québec, dans son bureau de projet. Il y a une centaine d'experts qui
travaillent sur le projet de tramway depuis six ans.
Pourquoi
la ministre ne fait pas confiance à l'expertise exceptionnelle des gens de
Québec? Est-ce que la ministre pense que ça prend du monde de Montréal pour
venir décider qu'est-ce que ça prend à Québec comme moyens de transport en
commun?
La Présidente :
La réponse. On va écouter la réponse de la ministre des Transports et de la
Mobilité durable.
Mme Geneviève
Guilbault
Mme Guilbault : Bien, je rappelle au collègue que la majorité de
ses collègues au caucus viennent de Montréal. Donc, ça, c'est la
première chose.
La deuxième chose, Mme la
Présidente — et
vous voyez comme c'est facile de glisser dans un débat stérile, là — une
des choses que j'ai confirmées, hier, dans mes nombreuses entrevues, c'est que
l'argent qui avait été réservé pour des
projets d'infrastructure dans la Capitale-Nationale et dans
Chaudière-Appalaches est encore disponible au PQI. Il n'a jamais été
question que cet argent-là soit utilisé pour d'autres fins.
Pour ce qui
est de l'argent fédéral, je sais que le député de Taschereau pense à tort que
le fédéral s'est engagé à mettre
4 milliards sur le tramway, mais ce n'est pas la réalité, Mme la
Présidente. Alors, le fédéral, donc, on a 1,44 milliard qui avait été attaché, on verra pour le reste,
mais l'argent est disponible pour des projets à Québec et sur la Rive-Sud de
Québec.
La Présidente : Deuxième
complémentaire.
M. Etienne Grandmont
M. Grandmont : ...pour
l'argent. Je répète quand même, là. Sur la question de l'expertise en transport
en commun, il y en a, à Québec. Il y
a des centaines de personnes qui travaillent depuis six ans sur le projet de
transport collectif à Québec, sur le tramway.
Est-ce que la
ministre nous dit que des gens dans une tour au square Victoria sont plus
compétents, sont meilleurs que des
gens qui travaillent dans Lebourgneuf pour décider c'est quoi, le meilleur mode
de transport en commun structurant, donc le tramway, que ça nous prend à
Québec?
La Présidente : La réponse de la
ministre.
Mme Geneviève Guilbault
Mme Guilbault : Bien, encore une fois, on peut décider de s'attaquer aux gens de la CDPQ
Infra, si on le souhaite, mais, Mme
la Présidente, ils ont une crédibilité en matière de transport collectif.
Est-ce que le député de Taschereau reconnaît qu'ils ont livré un REM à Montréal? Je l'invite à aller prendre la
première antenne entre Brossard puis le centre-ville pour voir que ça
fonctionne.
Alors, Mme la
Présidente, il y a des défis dans les projets d'infrastructure de transport
collectif majeurs au Québec. Je lui rappelle que le dernier appel
d'offres pour le tramway de Québec n'a donné lieu à aucune soumission. C'est donc dire que tout n'est pas parfait. On veut être
efficaces, au gouvernement. On veut faire les choses d'une manière où à la fois
les coûts et les délais vont être limités par rapport à ce qu'on vit
actuellement. On veut les meilleurs projets pour notre capitale nationale et pour la Rive-Sud de Québec,
à la fois en transport collectif, en transfert modal, pour la marchandise,
et pour les gens qui ont des véhicules, Mme la Présidente.
La Présidente : En question
principale, je reconnais maintenant le député de Pontiac. La parole est à vous.
Subvention attribuée au
club de hockey des Kings de Los Angeles
M. André Fortin
M. Fortin : Mme la Présidente, voici ce que je comprends de la... des échanges qu'on
a eus aujourd'hui. Le gouvernement de
la CAQ va offrir 5 à 7 millions aux Kings de Los Angeles, alors que les
banques alimentaires du Québec demandent 8 millions. Le
gouvernement de la CAQ va offrir 5 à 7 millions aux Kings, alors que nos
arénas de quartier sont rendus à faire des
cotisations publiques. Le gouvernement va offrir 5 à 7 millions aux Kings,
alors que les fonds étaient destinés
à des organismes communautaires. Le gouvernement va offrir 5 à 7 millions
aux Kings, alors que les Canadiens seraient
venus à Québec pour gratuit puis que les Pingouins sont allés, il y a deux
mois, à Halifax pour aucun dollar gouvernemental.
Le gouvernement va offrir 5 à 7 millions aux Kings de Los Angeles, alors
que le PM dit que c'est pour ramener
les Nordiques, que le ministre des Finances nous dit qu'il y a à peine
10 % de chances que ça arrive puis que son caucus se prononce de
plus en plus pour dire que c'est contre leurs valeurs.
Mme la Présidente, à part le premier ministre
puis le ministre des Finances, y a-tu un autre ministre, un autre député de la CAQ qui est prêt à se lever,
aujourd'hui, pour nous dire que c'est une bonne idée puis qu'ils sont très
heureux de cet investissement-là?
La Présidente : La réponse du
ministre des Finances.
M. Eric Girard
M. Girard
(Groulx) : Oui, bien, Mme la Présidente, si j'avais un
souhait, ce serait qu'on arrête de faire de la politique sur le dos des banques alimentaires, là, O.K.? Je
le répète, il y a eu 20 millions de demandes, on a accordé
21 millions suite à la
publication de la mise à jour. Il s'est avéré que ceux qui avaient obtenu
10 millions avaient besoin de 18, ce à quoi nous avons répondu que
nous allions accorder le 8 millions.
J'ai d'ailleurs eu une question du député de Maurice-Richard la journée même, à laquelle j'ai répondu qu'on
donnerait l'argent, ce à quoi le député de Maurice-Richard
a répondu que c'était une bonne décision, il soulignait l'excellente réponse du ministre des Finances.
Alors, voilà pour la politique concernant les banques alimentaires. Je vous
remercie, Mme la Présidente.
La
Présidente : En question principale, le député de Pontiac.
Attribution d'une subvention au club de
hockey des Kings de Los Angeles
M. André
Fortin
M. Fortin : Mme la Présidente, je comprends qu'il n'y a personne
d'autre, du côté du gouvernement, qui est prêt
à se lever. Les voix publiques qu'on a entendues jusqu'à maintenant, là, dans
ce dossier-là, moi, j'en ai entendu quatre du gouvernement de la CAQ, c'est-à-dire le député de Jonquière,
le député du Lac-Saint-Jean, le député de Beauce-Nord, la vice-première
ministre, qui ont des enjeux avec cet investissement-là, des enjeux majeurs.
J'en ai entendu deux nous dire que c'est une bonne affaire, qu'il n'y en
avait pas, d'enjeu : le ministre des Finances et le premier ministre.
Mme la Présidente, je
répète ma question : Y a-tu quelqu'un d'autre, du côté du gouvernement,
qui est prêt à dire : Moi, je vais le
faire, moi, je vais me lever, moi, je vais dire qu'il n'y en a pas, de problème
avec ça, que je suis très heureux de cette nouvelle-là, Mme la
Présidente?
D'autre
part, autre question qui mérite d'être posée, puis j'espère qu'il va y avoir
une réponse, du côté du gouvernement,
si les Kings de Los Angeles, si les Predators de Nashville, si les Ducks
d'Anaheim — 4
à 3, d'accord, je vous le concède, 4
à 3, il y a le ministre de la Capitale qui est bien d'accord — si
une autre équipe de la ligue nationale vient vous voir et dit : Moi, je suis prêt, donnez-moi 5 à
7 millions pour l'année prochaine, est-ce que vous allez refaire
ce deal-là?
La
Présidente : La réponse du ministre des Finances.
M. Eric
Girard
M. Girard (Groulx) : Mme la Présidente,
d'abord, je vais juste clarifier le point de la question précédente sur les
Canadiens. Les Canadiens sont venus en 2018
avec une équipe incomplète, et les Maple Leafs, qui étaient leurs adversaires, jouaient
deux matchs ce soir-là, et leur équipe régulière était à Toronto, puis, à
Québec, on avait des joueurs des ligues mineures.
Et puis les Québécois sont des connaisseurs de hockey, ils ont décidé de ne pas
venir, et, suite à ça, les Canadiens ne
sont pas revenus. Et là, lorsqu'ils ont appris que les Kings de Los Angeles,
eux, allaient venir, bien, ils se sont dit : Bien, nous, on
viendrait gratuitement, mais ce n'était pas vraiment élégant.
Alors,
voilà, Mme la Présidente. Les Canadiens sont bienvenus de venir jouer des
matchs de saison régulière à Québec quand ils veulent,
Mme la Présidente.
• (15 heures) •
La
Présidente : Alors, cela met fin à la période de questions et de
réponses orales pour aujourd'hui.
Il n'y a pas de votes
reportés.
Motions
sans préavis
Nous allons passer à la rubrique Motions sans
préavis, et, pour ce faire, je cède la place à la première vice-présidente
de l'Assemblée nationale. Bonne fin de journée à vous tous et toutes. Merci.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Alors, nous poursuivons nos travaux.
À la rubrique des
motions sans préavis, en fonction de nos règles et de l'ordre de présentation
des motions sans préavis, je reconnais
maintenant un membre du groupe formant le gouvernement. Mme la ministre de l'Immigration, de la Francisation et de
l'Intégration, alors, je vous cède la parole.
Mme Fréchette : Mme la Présidente, je
sollicite le consentement de cette Assemblée afin de présenter la motion
suivante conjointement avec le député de Matane-Matapédia, la députée de Vaudreuil et le député de Marguerite-Bourgeoys :
«Que
l'Assemblée nationale prenne acte que le gouvernement fédéral doit plus de 461 M$
au gouvernement du Québec pour l'accueil des demandeurs d'asile;
«Qu'elle
reconnaisse que le Québec en fait plus pour l'accueil de demandeurs d'asile que
toutes les autres provinces réunies;
«Qu'elle
reconnaisse que le Québec est une nation accueillante et ouverte sur le monde,
mais que l'arrivée de ces migrants crée une pression immense sur nos
services publics;
«Qu'enfin,
elle demande au gouvernement fédéral une meilleure répartition des demandeurs
d'asile dans l'ensemble du Canada, le remboursement de l'intégralité des coûts
engendrés par l'accueil des demandeurs d'asile et un examen sérieux de
la question des visas touristiques.»
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion? M. le leader du gouvernement...
M. le leader du deuxième groupe d'opposition.
M. Leduc : Nos amendements ont été
refusés. Il n'y a pas de consentement, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente (Mme
Soucy) : Comme il n'y a pas de consentement, nous allons poursuivre.
Je reconnais maintenant un membre du groupe formant l'opposition officielle. M.
le leader de l'opposition officielle.
M.
Derraji : Merci, Mme la Présidente. Mme la Présidente, je
sollicite le consentement de cette Assemblée afin de présenter la motion suivante conjointement avec
la députée de Mercier, le député de Matane-Matapédia, la députée de
Vaudreuil et le député de Marguerite-Bourgeoys :
«Que l'Assemblée nationale prenne acte des
mauvaises nouvelles qui se multiplient dans le milieu des médias québécois;
«Qu'elle
déclare qu'il est nécessaire de venir en aide à notre écosystème médiatique
notamment en vertu de son rôle de premier plan dans la démocratie
québécoise et de son importance pour le développement culturel du Québec;
«Qu'en
conséquence, elle demande au gouvernement caquiste d'étudier la possibilité
d'ajuster les crédits d'impôt pour
les productions audiovisuelles québécoises, de revoir les crédits d'impôt
accordés aux productions étrangères tournées en sol québécois et de rendre le crédit d'impôt pour le journalisme
disponible à tous les employés des salles de nouvelles.»
Merci, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Y a-t-il consentement pour débattre de cette
motion? M. le leader du gouvernement.
M. Lévesque (Chapleau) : Il n'y a
pas de consentement, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Comme il n'y a pas de consentement, je suis prête
à reconnaître un membre du deuxième groupe d'opposition. M. le député de
Maurice-Richard, la parole est à vous.
M.
Bouazzi : Merci, Mme la Présidente. Je demande le
consentement de cette Assemblée pour présenter la motion suivante conjointement
avec le leader de l'opposition officielle, la députée de Vaudreuil et le député
de Marguerite-Bourgeoys :
«Que
l'Assemblée nationale demande au gouvernement du Québec de retirer toute
subvention et somme provenant de fonds publics offertes aux Kings de Los
Angeles pour disputer deux matchs à Québec.»
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Y a-t-il consentement pour débattre de cette
motion? M. le leader du gouvernement.
M. Lévesque (Chapleau) : Il n'y a
pas de consentement, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Comme il n'y a pas de consentement, je suis prête
à reconnaître un membre du troisième groupe d'opposition. Ce sera M. le
député de Matane-Matapédia.
M.
Bérubé : Je sollicite le consentement des membres de cette
Assemblée afin de présenter la motion suivante :
«Que
l'Assemblée nationale demande au gouvernement d'assujettir les centres de
formation professionnelle et les
centres de formation aux adultes aux dispositions de la Charte de la langue française applicables aux écoles primaires et
secondaires.»
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Y a-t-il consentement pour débattre de cette
motion? M. le leader du gouvernement.
M. Lévesque (Chapleau) : Il n'y a
pas de consentement, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Comme il n'y a pas de consentement, nous allons
poursuivre nos travaux. Et nous sommes à la motion des... rubrique, sans
préavis encore. Une motion sans préavis ayant déjà été présentée par le groupe
parlementaire formant le gouvernement, je demande s'il y a consentement pour
permettre la lecture d'une autre motion sans préavis. Est-ce qu'il y a
consentement? M. le leader du gouvernement.
Entériner le mandat de procéder à des consultations
particulières sur le projet de loi n° 38
M. Lévesque (Chapleau) : Oui. Mme la
Présidente, je demande le consentement pour déroger à l'article 84.1 de notre règlement afin de déposer une motion
rétroactive de consultations particulières donnant suite à une entente entre
les leaders et les députés indépendants de Marguerite-Bourgeoys et de
Vaudreuil.
Je fais motion, conformément à
l'article 146 du règlement de l'Assemblée nationale, afin :
«Que
l'Assemblée nationale entérine le mandat donné à la Commission de l'économie et du travail, dans le cadre de l'étude du projet de loi
n° 38, [la] Loi modifiant la Loi
sur la gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des organismes publics et des entreprises du
gouvernement et d'autres dispositions législatives, de procéder à des consultations particulières et de tenir des auditions publiques
le mardi 21 novembre de 9 h 45 à 12 h 25 et après
la rubrique des avis touchant les travaux des commissions vers
15 h 15 à 19 h 20;
«Qu'à cette
fin, la commission entende les personnes et organismes suivants :
Commission d'accès à l'information, Commission
de l'éthique en science et en technologies, M. Steve Waterhouse, expert en
[sécurité], Association québécoise des technologies, Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec, syndicat [des] professionnels du gouvernement
du Québec, Division des enquêtes de la cybercriminalité de la Sûreté du Québec,
Ligue des droits et libertés;
«Qu'une période de
12 minutes soit prévue pour les remarques préliminaires, répartie de la
manière suivante : 6 minutes pour le groupe parlementaire formant le
gouvernement, 4 minutes 30 secondes pour l'opposition
officielle, 1 minute 30 secondes au deuxième groupe
d'opposition;
«Que
la durée maximale de l'exposé de chaque organisme soit de 10 minutes et
l'échange avec les membres de la commission
soit d'une durée maximale de 35 minutes partagées ainsi :
17 minutes 30 secondes pour le groupe parlementaire formant le
gouvernement, 13 minutes 8 secondes pour l'opposition
officielle, 4 minutes 23 secondes pour le deuxième groupe
d'opposition;
«Qu'une suspension de
5 minutes soit prévue entre les échanges avec chaque personne et
organisme;
«Que
le ministre de la Cybersécurité et du
Numérique soit membre de ladite
commission pour la durée du mandat.»
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
Des voix : ...
Mise aux voix
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Consentement. Cette motion est-elle adoptée?
Des voix : ...
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Adopté.
Alors, M. le leader du gouvernement, il y a... une autre motion sans préavis ayant déjà été présentée par le groupe
parlementaire formant le gouvernement, je vous redemande s'il y a consentement
pour permettre la lecture d'une autre motion sans préavis.
Des voix : Consentement.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Alors, vous pouvez y aller, M. le leader.
Entériner le mandat de
procéder à des consultations
particulières sur le projet de loi n° 35
M. Lévesque (Chapleau) : Merci, Mme la Présidente.
Je demande le consentement pour déroger à l'article 84.1 du règlement afin
de déposer une motion rétroactive de consultations particulières donnant suite
à une entente entre les leaders et les députés indépendants de
Marguerite-Bourgeoys et de Vaudreuil.
Je fais motion, conformément
à l'article 146 du règlement de l'Assemblée nationale, afin :
«Que l'Assemblée
nationale entérine le mandat donné à la Commission des finances publiques, dans
le cadre de l'étude du projet de loi n° 35, Loi concernant la mise en
oeuvre de certaines dispositions du discours sur le budget du 21 mars 2023 et modifiant d'autres
dispositions, de procéder à des
consultations particulières et de tenir des auditions publiques le mercredi 22 novembre 2023, après la
rubrique des avis touchant les travaux des commissions vers 11 h 15 à
13 h 05 ainsi que de
15 heures à 15 h 45 et le jeudi 23 novembre 2023 [après] la
rubrique des avis touchant les travaux des commissions vers
11 h 15 jusqu'à 12 h 50 et de 14 heures à
16 h 25;
«Qu'à
cette fin, la commission entende les personnes et organismes suivants :
Luc Godbout, titulaire de la Chaire de
recherche en fiscalité et en finances publiques de l'Université de Sherbrooke, Association des économistes québécois, Institut de recherche et d'informations socioéconomiques,
Pierre-Carl Michaud, chercheur et fellow CIRANO, Institut du Québec,
Force Jeunesse, Observatoire sur la retraite, Observatoire québécois des
inégalités;
«Qu'une période de
12 minutes soit prévue pour les remarques préliminaires, répartie de la manière
suivante : 6 minutes pour le groupe
parlementaire [du] gouvernement, 4 minutes 30 secondes [...]
opposition officielle,
1 minute 30 secondes au deuxième groupe d'opposition;
«Que
la durée maximale de l'exposé de chaque organisme soit de 10 minutes et
l'échange avec les membres de la commission soit d'une durée maximale de
35 minutes partagées ainsi : 17 minutes 30 secondes
pour le [...] gouvernement, 13 minutes 8 secondes pour
l'opposition officielle, 4 minutes 23 secondes pour le deuxième
groupe d'opposition;
«Qu'une suspension de
5 minutes soit prévue entre les échanges avec chaque personne et
organisme;
«Que le ministre des
Finances soit membre de ladite commission pour la durée du mandat.»
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
Consentement.
Mise aux voix
Cette motion est-elle
adoptée?
Des voix : Adopté.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Alors, M. le leader du gouvernement, je
redemande le consentement pour permettre au
gouvernement de présenter une autre motion sans préavis. Est-ce qu'il y a
consentement? Vous pouvez y aller, M. le leader.
Entériner le mandat de
procéder à des consultations
particulières sur le projet de loi n° 40
M. Lévesque (Chapleau) : Oui. Merci, Mme la
Présidente. Je demande le consentement pour déroger à l'article 84.1
de notre règlement afin de déposer une
motion rétroactive de consultations particulières donnant suite à une entente
entre les leaders et les députés indépendants de Marguerite-Bourgeoys et
de Vaudreuil.
Je fais motion,
conformément à l'article 146 du règlement de l'Assemblée nationale,
afin :
«Que
l'Assemblée nationale entérine le mandat donné à la Commission des institutions, dans le cadre [...] du projet de loi n° 40, [la] Loi visant notamment à réformer les cours
municipales et à améliorer l'efficacité, l'accessibilité et la performance du système de justice, procède à des consultations particulières et
tienne des auditions publiques de procéder à des consultations particulières et de tenir des auditions publiques le
jeudi 23 novembre [après] les avis touchant les travaux des commissions vers 11 h 15 à
13 h 05 et de 14 heures à 16 h 25 et le mardi
28 novembre 2023 [après] les avis touchant les travaux des
commissions vers 15 h 15 à 18 h 30 et de 19 h 30
à 21 h 05;
«Qu'à cette fin, la
commission entende les personnes et organismes suivants : la Fédération
québécoise des municipalités, l'Association des greffiers de cours municipales
du Québec [et] l'Association des procureurs des cours municipales du Québec, l'Union des municipalités du Québec, la ville de
Québec, la ville de Montréal, la ville de Gatineau, l'Association
québécoise des avocats et avocates de la défense, Barreau du Québec, ville de Longueuil,
Directeur des poursuites criminelles et pénales;
«Qu'une période de
12 minutes soit prévue pour les remarques préliminaires, répartie de la
manière suivante : 6 minutes pour
le [...] gouvernement, 3 minutes 36 secondes pour l'opposition
officielle, 1 minute 12 secondes au deuxième groupe
d'opposition et 1 minute 12 secondes pour la députée
indépendante;
«Que
la durée maximale de l'exposé de chaque organisme soit de 10 minutes et
l'échange avec les membres de la commission
soit d'une durée maximale de 35 minutes partagées ainsi :
17 minutes 30 secondes pour le [...] gouvernement,
10 minutes 30 secondes pour l'opposition officielle,
3 minutes 30 secondes pour le deuxième groupe d'opposition et
3 minutes 30 secondes pour la députée indépendante;
«Qu'une suspension de
5 minutes soit prévue entre les échanges avec chaque personne et
organisme;
«Que le ministre de
la Justice soit membre de ladite commission pour la durée du mandat.»
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
Mise aux voix
Cette motion est
adoptée?
Des voix : Adopté.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Adopté.
Avis touchant les travaux des
commissions
Alors, nous
poursuivons à la rubrique touchant les travaux des commissions. M. le leader du
gouvernement.
M. Lévesque
(Chapleau) : Oui. Merci beaucoup, Mme la Présidente. Donc, j'avise
cette Assemblée que la Commission de la
culture et de l'éducation poursuivra
l'étude détaillée du projet n° 23, la Loi
modifiant principalement la Loi sur l'instruction publique et édictant la Loi
sur l'Institut national d'excellence en éducation, aujourd'hui, après les affaires courantes jusqu'à
19 h 15, à la salle Marie-Claire-Kirkland;
La
Commission de la santé et des
services sociaux poursuivra l'étude
détaillée du projet n° 15, la Loi
visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace,
aujourd'hui, après les affaires courantes jusqu'à 19 h 15, à la salle
Pauline-Marois;
La
Commission des institutions poursuivra les consultations particulières et
auditions publiques sur le rapport de mise
en oeuvre du Code d'éthique et de déontologie des membres de l'Assemblée
nationale 2015-2019 intitulé Incursion au coeur du code d'éthique et de
déontologie : de la théorie à la pratique aujourd'hui, après les avis
touchant les travaux des commissions jusqu'à 18 h 45, à la salle
Louis-Joseph-Papineau;
La
Commission de l'aménagement du
territoire poursuivra les
consultations particulières et auditions publiques sur le projet de loi
n° 39, Loi modifiant la Loi sur
la fiscalité municipale et d'autres dispositions législatives, aujourd'hui, après les avis touchant les
travaux des commissions jusqu'à 18 h 30, à la salle
Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La Commission des
finances publiques entendra les intéressés et procédera à l'étude détaillée du projet
de loi d'intérêt privé n° 205, Loi concernant
Mutuelle Beneva, le mardi 28 novembre, de 10 heures à midi, à la salle
Louis-Hippolyte-La Fontaine.
• (15 h 10) •
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Merci. Il n'y a pas d'avis de la présidence.
Renseignements sur les travaux
de l'Assemblée
Alors, nous allons poursuivre à la rubrique
Renseignements des travaux de l'Assemblée. Je vous informe que demain, lors des
affaires inscrites par les députés de l'opposition, sera débattue la motion
inscrite par M. le leader de l'opposition officielle. Cette motion se lit comme
suit :
«Que
l'Assemblée nationale demande au gouvernement caquiste de respecter l'état des
finances publiques, d'annuler la
subvention accordée pour la tenue de deux parties présaison des Kings de Los
Angeles et de mieux répondre aux besoins criants dans de nombreux
secteurs au Québec, notamment dans la Capitale-Nationale.»
Affaires
du jour
La période
des affaires courantes étant terminée, nous allons maintenant passer aux
affaires du jour. M. le leader, je vous cède la parole pour la suite de
nos travaux.
M.
Lévesque (Chapleau) : Merci beaucoup, Mme la Présidente. Là, je constate
que le délai de transmission pour les demandes de fin de... de débat de
fin de séance, c'est-à-dire, n'est pas encore écoulé. Je vous demanderais donc
de suspendre nos travaux jusqu'à l'expiration du délai, s'il vous plaît.
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Alors,
je suspends les travaux jusqu'à 15 h 29.
(Suspension de la séance à 15 h 12)
(Reprise à 15 h 30)
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Alors, je vous informe qu'un débat de fin de
séance se tiendra aujourd'hui, à
18 h 30. Ce débat portera sur une question adressée par M. le député
de Marquette à M. le ministre des Finances concernant la subvention accordée par le gouvernement pour
les deux parties présaison des Kings de Los Angeles. M. le leader adjoint.
M. Lévesque (Chapleau) : Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Donc, je vous demanderais de bien vouloir
suspendre nos travaux jusqu'à la tenue de ce débat de fin de séance, s'il vous
plaît. Merci.
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Alors,
je suspends les travaux jusqu'à 18 h 30.
(Suspension de la séance à 15 h 31)
(Reprise à 18 h 30)
Débats de fin de séance
Le
Vice-Président (M. Benjamin) : Tel qu'annoncé précédemment, nous allons
maintenant procéder au débat de fin
de séance. Il portera sur une question adressée par M. le député de Marquette à
M. le ministre des Finances concernant la subvention accordée par le
gouvernement pour deux parties présaison des Kings de Los Angeles.
Je vous
rappelle que, conformément à l'article 310 du règlement, le député qui a
soulevé le débat et le ministre qui lui répond ont chacun un temps de parole de
cinq minutes et le député a ensuite droit à une réplique de deux minutes.
M. le député, je vous cède la parole pour une
durée de cinq minutes.
Subvention accordée au
club de hockey des Kings de Los Angeles
M. Enrico Ciccone
M.
Ciccone : Merci beaucoup, M. le Président. Je suis vraiment
heureux d'être ici aujourd'hui. Puis ma présence aujourd'hui témoigne de
mon affection envers le ministre des Finances. Puis je le dis bien humblement,
là, je suis ici aujourd'hui, bien, un, parce qu'on partage la même passion, on partage la passion du hockey et du sport,
bien entendu, mais je souhaite
sincèrement, ardemment, aujourd'hui, ce soir, là, offrir encore une fois
l'opportunité au ministre des Finances de faire amende honorable.
Moi,
aujourd'hui, quand j'ai entendu que le ministre des Finances était pour donner
un point de presse, vraiment, j'étais
encouragé parce que je me suis dit : À voir la réaction des citoyens du
Québec à l'effet que cette décision-là, cette négociation-là de donner
7 millions $ à une industrie milliardaire, M. le Président, bien,
c'était... ça a fait l'unanimité de façon
négative. Je me suis dit... Parce que ce n'est pas la première fois que le
gouvernement prend des décisions qui sont
questionnables et qu'ils font marche arrière. Puis parfois on les critique,
mais parfois on les applaudit. Dans ce cas-ci, M. le Président, ça aurait été sincèrement une décision sur laquelle non
seulement les partis d'opposition auraient applaudi, mais l'entièreté du
Québec l'aurait applaudi.
Durant des temps
difficiles, M. le Président, il faut bien gérer l'argent des contribuables.
J'ai toujours pensé, M. le Président, qu'on
faisait de la politique avec son coeur. Je suis persuadé que le ministre des
Finances fait de la politique avec
son coeur, comme la plupart des députés ici, à l'Assemblée nationale; je le
fais, moi-même. Cependant, quand on touche à la bourse des Québécois,
bien là, il faut faire... il faut agir avec sa tête, ne pas agir avec son
coeur.
Je sais que
le ministre, lui, aime beaucoup, aime beaucoup le hockey, aime beaucoup le
sport, mais son amour du sport, son
amour du hockey ne peut pas, ne peut pas, M. le Président, altérer son
jugement. C'est lui qui détient la bourse des Québécois. C'est lui qui propose. Alors, il doit faire... prendre
des décisions avec sa tête et... dans le cas qui nous préoccupe
aujourd'hui.
Ce matin,
quand je l'ai entendu au point de presse et qu'une journaliste lui a posé la
question s'il avait des regrets, je
me suis dit : Parfait! C'est l'occasion parfaite pour faire amende
honorable. Je comprends qu'il y a un contrat qui a été signé avec la ligue
nationale. Je comprends que c'est peut-être difficile de sortir alors qu'on
aimerait ça qu'il retire le 7 millions de
dollar puis qu'on passe à d'autres choses, mais, au moins, du moins, on aurait
pu espérer que le ministre des Finances et même le premier ministre, pendant la
période de questions... dire : Écoutez, on a fait une erreur. On s'en
est aperçu. On a fait une erreur monumentale
en donnant 7 millions de dollars pour deux matchs ici, à Québec,
alors que, partout, M. le Président, l'État ne se mêle pas de ce genre
d'événements là.
La
ministre... la présidente du Conseil du trésor disait de faire attention avec
les amalgames. Ce qu'on a entendu ce matin, à plusieurs reprises en période de
questions et même en point de presse, le ministre nous dire de se... de nous
dire... de parler de la Coupe du
président, de la coupe Memorial, du Championnat mondial junior, ce n'est pas du
tout la même chose, là. On parle ici
de retombées économiques importantes. Le tournoi pee-wee de Québec a des
retombées importantes, M. le Président.
Il y a un
autre élément aussi qui m'a dérangé, là, puis c'est là que je me dis : Je
vais donner une autre chance au ministre
de se rattraper, mais, quand on est rendu à justifier... Ce n'est pas un
investissement, là, une dépense de 7 millions de dollars pour une industrie qui est milliardaire.
On la justifie en citant le classement des Kings de Los Angeles et des équipes
qui vont être présents ici en 2024, et non
seulement ça, mais en parlant de la ligne du centre, M. le Président, c'est
comme ça qu'on justifie une dépense regrettable de
7 millions de dollars.
Alors, je
donne l'occasion encore une fois au ministre des Finances de faire amende
honorable et de reculer. Merci.
Le
Vice-Président (M. Benjamin) : Merci, M. le député. M. le ministre, je vous cède
la parole et vous rappelle que vous disposez de cinq minutes pour votre
temps de parole.
M. Eric Girard
M. Girard (Groulx) : Cinq?
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Cinq.
Voilà.
M. Girard
(Groulx) : Oui. Merci beaucoup. C'est moi qui n'entends pas
bien, j'avais entendu sept et j'étais bouleversé parce que d'habitude
c'est cinq. Alors, voilà.
Merci au député pour cette occasion de discuter
de ce sujet qui a certainement reconfirmé que le hockey génère beaucoup de passions au Québec. Rarement a-t-on vu
un investissement de 5 millions générer autant de passions. Je pense que c'est le mot. Puis on a vu des commentaires
éclairés, des critiques justifiées, et moi, j'entends ces critiques-là et je
les écoute. J'en prends acte et je
retiendrais le grand message suivant : les citoyens ne veulent pas que les
fonds publics appuient le sport
professionnel. C'est correct, j'entends. Il y a juste un problème, M. le
Président, c'est qu'on a mis 400 millions dans un amphithéâtre pour
le sport professionnel et qu'il n'y en a pas.
Et là on me
dit : Bien, il y a eu des matchs, il y aurait des matchs, il y avait des
matchs... On me parle de Halifax puis
une autre ville aux États-Unis. Mais la vérité, c'est qu'ici, à Québec, la
dernière fois qu'on a eu des matchs, en 2018, les Canadiens de Montréal
avaient daigné nous envoyer quelques joueurs de leur édition de cette époque,
et puis les Maple Leafs nous avaient envoyé
leur club-école, et puis les Québécois n'étaient pas dupes. L'événement n'a pas
été un succès et, depuis, il n'y a pas eu de hockey.
Alors, moi,
je me suis dit : Est-ce qu'on pourrait avoir un produit de qualité? Est-ce
que je pourrais avoir des matchs hors concours, des événements de hockey
importants, un camp d'entraînement de la saison régulière, la dernière
semaine, avec des alignements complets, des
matchs de saison régulière? On aimerait ça avoir aussi le championnat du monde
de hockey junior, le championnat du monde de hockey féminin. De tels
événements nécessiteront des subventions. Puis mon collègue parlait de la coupe Memorial. Bien, la coupe Memorial, ce
serait moins, mais le championnat du monde junior, ce serait beaucoup plus, et le golf, à Montréal,
c'est un peu plus, puis le cyclisme, un peu plus, puis le Grand Prix, beaucoup
plus. Et puis tout ça... Le gouvernement est impliqué dans les événements
sportifs et culturels.
Et moi, je
tiens à dire ce que, cet événement, c'est une étape visant à ramener des
événements de hockey importants à Québec,
dans le but, éventuellement, de démontrer que le Québec a changé à la ligue
nationale. C'est-à-dire que l'économie du
Québec est solide. Les finances publiques sont solides. Les entreprises du
Québec sont solides. Et, bien, à Québec, on a un amphithéâtre des ligues
majeures avec une culture de hockey, des fans. Et je comprends, là, les gens de
Montréal qui disent : Oui, mais vous avez le tournoi pee-wee. Oui, mais on
peut avoir le tournoi pee-wee et la ligue nationale. On nous dit
aussi : Oui, mais il y a eu des matchs à Halifax. Oui, mais ici il n'y en
a pas, de matchs.
Alors, le
but, c'est d'utiliser une infrastructure qui est ici, qui a été payée par les
contribuables pour du hockey, et c'est
mon simple but, utiliser le Centre Vidéotron pour sa raison d'être. Et, un
jour, parce que c'est possible qu'il y ait une expansion, M. le Président, bien, un jour, s'il y
a une expansion, ce seront des fonds privés qui devront s'impliquer pour
acheter l'équipe, mais quelle sera la
contribution des Québécois, M. le Président? Bien, ce sera l'amphithéâtre, et
on en a un, amphithéâtre. C'est un avantage. Alors, on veut en faire la
promotion. On veut l'utiliser. Et je comprends les critiques. Les
critiques quant au moment, je les entends. Les critiques quant au prix, je les
entends...
• (18 h 40) •
Le
Vice-Président (M. Benjamin) : Voilà. Merci, M. le ministre. M. le député, je vous cède la parole pour votre droit de réplique de deux
minutes.
M. Enrico Ciccone (réplique)
M.
Ciccone : On ne pourra pas me taxer, M. le Président, de ne
pas avoir essayé, de ne pas avoir essayé et de donner une autre occasion
au ministre des Finances de revoir sa position.
Moi, j'ai de
la difficulté, quand il dit... quand il parle d'investissement,
d'investissement, avec le hockey de la ligue nationale, quand c'est pour
pallier des pertes. Je comprends que c'est lui qui est économiste, je comprends
que c'est lui, le spécialiste de la
finance, mais moi, j'ai de la difficulté à mettre ça dans la même phrase, investissement
pour pallier des pertes à une industrie, je répète, milliardaire.
Je suis
content qu'il ramène le 400 millions, parce que c'est vrai que c'est quand
même un investissement majeur. Le Parti libéral est content d'avoir donné ça à
la ville de Québec. C'est pas mal plus que la CAQ a déjà, soit dit en
passant, en cinq ans, pratiquement six ans,
là on est en sixième année... qu'ils ont apporté au Québec. Puis là je pourrais
parler du pavillon Lassonde, de la place des Canotiers, l'anneau de
glace, le PEPS, et ainsi de suite.
Tantôt, il a
dit, le ministre... je pense qu'il s'est peut-être échappé un petit peu quand
il a dit : Je voulais amener un produit de qualité. J'ose espérer qu'il
croit que les Remparts de Québec, c'est un produit de qualité, là. On n'a pas
besoin de qualité juste avec le niveau de la ligue nationale. Parce
qu'il y a d'autres produits de qualité ici. Tournoi pee-wee, il y a de la qualité. Encore une fois, l'amalgame
a été fait par le ministre. Tu ne peux pas mettre, dans la même phrase, du
hockey de la ligue nationale sur quatre jours, qui n'aura aucune retombée
économique, parce qu'on n'a jamais entendu parler
de retombées économiques, du côté du ministre, avec le championnat junior, avec
la Coupe du président, avec le grand prix, M. le Président. Ça n'a pas
de bon sens, tu ne peux pas mettre ça dans la même phrase.
Et je sais
qu'il ne me reste pas plus de temps, mais il va falloir qu'on prenne une bière
ensemble, moi puis le ministre, puis qu'il me parle du 10 %. Il va
falloir qu'il m'explique ce calcul-là. Merci beaucoup.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Alors,
voilà qui met fin aux débats de fin de séance.
Ajournement
Compte tenu de l'heure, les travaux sont
ajournés au mercredi 22 novembre 2023, à 9 h 40.
(Fin de la séance à 18 h 43)