(Neuf
heures quarante minutes)
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, on vous souhaite un bon mercredi. Veuillez vous asseoir, prendre place.
Affaires courantes
Déclarations de députés
Nous
allons procéder à la rubrique Déclarations de députés, et je suis prêt à
entendre la première déclaration de ce matin, c'est M. le député de Sherbrooke
qui veut la faire. À vous, M. le député de Sherbrooke.
Rendre hommage à Mme Francine Guay, nommée Grande
Estrienne par la Chambre de commerce de Sherbrooke
M. Luc Fortin
M. Fortin (Sherbrooke) : Oui, absolument. Merci
beaucoup, M. le Président. Je tiens à souligner aujourd'hui
le talent et la détermination d'une femme
d'affaires sherbrookoise. Vendredi dernier, Mme Francine Guay a été désignée
Grande Estrienne 2017 par la Chambre de commerce de Sherbrooke dans le cadre du 31e Gala Reconnaissance Estrie.
Entrepreneure depuis
plus de 30 ans, cette gestionnaire dans l'âme a rapidement gravi les échelons
au sein de l'entreprise autrefois appelée Moules industriels, va devenir
la présidente en 2001. Rassembleuse et visionnaire, elle a vite compris l'importance de la confiance et de la collaboration dans l'ascension
vers le succès. Tout au long de sa carrière, elle a surmonté avec brio
bon nombre de défis importants, tout en conservant le plaisir de travailler.
Soucieuse de transmettre son patrimoine et
sa passion, elle prépare maintenant, avec ses enfants, la relève de
l'entreprise aujourd'hui nommée groupe MI Intégration.
Mme Guay,
félicitations pour votre récompense tant méritée et bonne continuation! Merci,
M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, on vous remercie de votre
déclaration, M. le député. Je cède maintenant la parole à M. le député
de Gaspé pour sa déclaration de ce matin. À vous, M. le député.
Féliciter Mme Line Gagné, lauréate du Prix de la Chaire
UNESCO
M. Gaétan Lelièvre
M.
Lelièvre : Merci, M. le Président. Il me fait plaisir de souligner une
reconnaissance d'importance décernée à
une enseignante gaspésienne, Mme Line Gagné de Grande-Rivière. Mme Gagné
oeuvre, depuis plusieurs années, au centre
d'éducation aux adultes La Ramille. Elle y a développé un projet de critique
cinématographique réalisé à des fins pédagogiques au sein du centre de
détention de Percé.
Pour
l'originalité et le caractère novateur de son projet, et pour son travail
exceptionnel réalisé quotidiennement en
milieu carcéral, la Chaire de l'UNESCO de recherche appliquée pour l'éducation
en prison a décerné à cette enseignante son prix de l'année 2017. Ce prix vise à reconnaître les
enseignants qui ont développé du matériel, un projet particulier ou une
stratégie pédagogique innovante.
Mme Gagné
est une citoyenne engagée dans son milieu. Je la félicite pour ce prix de
l'UNESCO, mais également pour
l'ensemble de son engagement citoyen dans sa communauté et au sein du domaine
de l'éducation en Gaspésie. Sincères félicitations à Mme Gagné!
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, on vous remercie, M. le
député de Gaspé, pour votre déclaration. Je cède maintenant la parole à M. le député de Laval-des-Rapides pour sa
déclaration de ce matin. M. le député, à vous la parole.
Souligner le travail des Amis du Boisé du Souvenir
M. Saul Polo
M. Polo :
Merci. Merci beaucoup, M. le Président. En cette Semaine de l'action bénévole,
je tiens à souligner le travail
exceptionnel d'un groupe de citoyens de Laval-des-Rapides composé intégralement
de bénévoles. L'organisme s'appelle les Amis du Boisé du Souvenir. Ce groupe
s'est formé en réaction à un projet de parachèvement du boulevard du
Souvenir afin de protéger un immense boisé qui se trouve menacé par ce projet.
Le
22 avril était célébré partout dans le monde le Jour de la Terre, et
Laval-des-Rapides n'y a pas fait exception. Les Amis du Boisé du Souvenir, regroupement dont le porte-parole est
M. Daniel Desroches, ont organisé une grande corvée de
nettoyage du boisé. Nous avons été plus d'une cinquantaine de bénévoles à
prendre part à cette activité sous la pluie
et avoir rempli de déchets plus d'une vingtaine de sacs de poubelles en
l'espace de quelques heures seulement.
Je veux féliciter chaleureusement tous
les bénévoles qui ont répondu présents à la grande corvée et ont prouvé une fois de plus que le Boisé du Souvenir pouvait
compter sur de nombreux soutiens. Merci beaucoup, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : On vous remercie pour votre
déclaration, M. le député. Je cède maintenant la parole à M. le député
de Masson, pour votre déclaration de ce matin. À vous, M. le député de Masson.
Féliciter les Rythmiks Lanaudière pour leurs performances
aux compétitions de patinage artistique
M. Mathieu Lemay
M. Lemay : M. le
Président, samedi dernier avait lieu
le 40e anniversaire de la revue sur glace du Club de patinage
artistique L'Oiseau bleu à Mascouche. Au cours de ce spectacle époustouflant,
la direction a tenu à souligner les performances
du groupe les Rythmiks de Lanaudière, dont sont issus des athlètes de l'ensemble
de la région. Ces patineuses ont
connu une saison remarquable alors qu'elles ont surpassé les attentes et se
sont mérité plusieurs distinctions.
Soulignons
d'abord le groupe prénovice qui a dominé la glace en récoltant cinq médailles
d'or sur cinq compétitions et assure
ainsi une belle relève. L'équipe élémentaire a quant à elle obtenu une
magnifique médaille d'argent. Je
tiens aussi à féliciter le groupe des
intermédiaires qui se sont mérité la médaille d'argent aux championnats
régionaux, ce qui leur a permis de se
qualifier pour les championnats canadiens à Calgary. Vous pouvez être fiers de
ce que vous avez accompli.
Les
Rythmiks sont reconnues pour leur synchronisme et leur dévouement, et c'est
avec fierté que j'encourage nos patineuses à persévérer pour démontrer
le talent de la région de Lanaudière. Merci, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : On vous remercie. On vous remercie
pour votre déclaration, M. le
député. Je cède maintenant la
parole à Mme la députée de Chauveau pour sa déclaration de ce matin. À vous,
Madame.
Souligner le 25e anniversaire de Tourisme autochtone
Québec
Mme Véronyque Tremblay
Mme Tremblay : Merci beaucoup, M. le
Président. Permettez-moi de souligner
le 25e anniversaire de Tourisme autochtone Québec. Il s'agit de la plus
vieille association touristique autochtone au Canada, qui représente près de
150 entreprises des 11 nations de notre territoire.
Cet
organisme aide les entrepreneurs autochtones à stimuler leur développement en améliorant leurs pratiques d'affaires et en les positionnant
sur les marchés touristiques. Partout au Québec, les 55 communautés nous
invitent à découvrir toute la richesse de la
culture autochtone en mettant en valeur, entre autres, la gastronomie
des premiers peuples, le tourisme
d'aventure et le tourisme spirituel. Les efforts portent fruit puisque Québec
autochtone crée annuellement près de
3 500 emplois, partage sa culture avec plus de 800 000 visiteurs, pour des retombées
économiques de près de 170 millions de dollars.
Je tiens à saluer,
dans nos tribunes, le président de l'organisme, Steeve Gros-Louis, son
directeur général, Dave Laveau, et toute leur équipe. Bravo pour votre
dévouement extraordinaire pour promouvoir...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Merci beaucoup, Mme la députée. Merci.
On vous souhaite la plus cordiale bienvenue dans nos galeries.
Je
cède maintenant la parole à M. le député de Mercier pour sa déclaration de ce
matin. M. le député de Mercier, à vous.
Dénoncer les détentions arbitraires des
prisonniers politiques en Turquie
M. Amir Khadir
M. Khadir :
Merci, M. le Président. Depuis la tentative de coup d'État militaire de juillet
dernier en Turquie et la mise en place de l'état d'urgence, une vague
d'arrestations massives touche les journalistes, les universitaires, les fonctionnaires, les mouvements politiques
prokurdes et des élus de l'opposition, et nombre des concitoyens québécois
d'origine kurde et turque sont très préoccupés.
La
victoire du gouvernement dans le référendum sur la réforme constitutionnelle a
été contestée par les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et
la coopération de l'Europe et du Conseil de l'Europe, qui jugent que les
libertés démocratiques, les libertés
fondamentales essentielles à un processus démocratique étaient étouffées par
l'état d'urgence.
Or,
la prolongation de l'état d'urgence renforce considérablement les pouvoirs du
président Erdogan et ne font qu'accentuer
notre très vive inquiétude quant à la dérive autoritaire du régime en place.
Nous dénonçons fermement les détentions
arbitraires des prisonniers politiques en Turquie, nous leur exprimons notre
solidarité sans faille et nous appelons à la fin de l'état d'urgence et
de la répression politique en Turquie.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Merci, M. le député de Mercier pour
votre déclaration. Je cède maintenant la parole à M. le député de
La Prairie pour sa déclaration de ce matin. M. le député, à vous la
parole.
Rendre
hommage à Mme Jeannine Lavallée, récipiendaire
de la Médaille de l'Assemblée nationale
M. Richard Merlini
M.
Merlini : Merci beaucoup, M. le Président. Aujourd'hui, en cette
Semaine de l'action bénévole, je désire rendre hommage à une femme exceptionnelle qui a consacré plusieurs années à
améliorer la qualité de vie des aînés de La Prairie. Mme Jeannine Lavallée est la cofondatrice de la Maison
des aîné-e-s de La Prairie; elle en assume la présidence du conseil
d'administration depuis les sept dernières années.
Les activités sont sans cesse florissantes et le
nombre de membres a de plus que doublé, atteignant désormais quelque 500 membres. Femme de coeur dont l'énergie
se répand positivement à ceux et celles qui l'entourent, Jeannine sait partager son savoir et son vécu avec sagesse
et délicatesse. Capable d'une ouverture d'esprit, elle est la première à se
déclarer présente pour tout projet qui
contribuera à briser l'isolement chez nos aînés. Voilà pourquoi
je lui remettrai la Médaille de
l'Assemblée nationale pour son dévouement et sa générosité. Merci, Jeannine,
pour tout ce que tu as accompli et félicitations! Merci, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, on vous remercie pour votre déclaration. Je cède maintenant la parole à M. le député de Beauce-Nord pour
sa déclaration de ce matin. M. le député, à vous la parole.
Féliciter les lauréats
beaucerons des Grands Prix du
tourisme Desjardins de la Chaudière-Appalaches
M. André Spénard
M.
Spénard :
Merci, M. le Président. Le 13 avril dernier à Lévis se tenait la 32e édition
des grands prix du tourisme de Chaudière-Appalaches. 18 lauréats
régionaux furent récompensés. Le Village Aventuria de Saint-Jules mérite la distinction Attractions touristiques de l'année.
Village Aventuria est un lieu unique qui permet aux familles de découvrir
un parc de sentiers aériens, une multitude
de modules de jeux et de zones sportives, de nombreux personnages offrant
de l'animation sans oublier une
spectaculaire tyrolienne. Le prix relève touristique fut décerné à Annie
Marcoux de la Bleuetière Marland de Sainte-Marie, maintenant
copropriétaire de l'entreprise familiale. Elle s'occupe avec brio des tâches reliées au roulement du kiosque principal,
du marketing et du développement des affaires. Finalement, le titre de superviseur touristique de l'année va à
Marie-Émilie Slater Grenon de Destination Beauce, une personne reconnue pour
son tact, son professionnalisme et son sens
de l'initiative. À vous trois, je salue votre passion et vous adresse mes plus
sincères félicitations. Merci, monsieur...
• (9 h 50) •
Le
Vice-Président (M. Gendron) : On vous remercie, M. le député, de votre
déclaration. Et je cède maintenant la parole à M. le député de
Côte-du-Sud pour sa déclaration de ce matin. M. le député, à vous.
Féliciter les entreprises de la circonscription de
Côte-du-Sud lauréates
des Grands Prix du tourisme Desjardins de la Chaudière-Appalaches
M. Norbert Morin
M. Morin :
M. le Président, je tiens à féliciter trois entreprises de Côte-du-Sud qui se
sont distinguées lors de la 32e
édition des grands prix du tourisme Chaudière-Appalaches. Tout d'abord,
l'Auberge des glacis de L'Islet a remporté la palme avec deux prix. Elle est récipiendaire de la catégorie
Hébergement de moins de 40 unités et restauration, produits du terroir. On reconnaît ici son engagement
exemplaire pour la qualité de son hébergement et sa gastronomie québécoise.
Dans la catégorie Hébergement, résidences de tourisme, le prix a été décerné à
studio vacances Marchant de bonne heure de L'Islet pour son concept original d'hébergement en petits
appartements avec cuisines communes et mise en valeur des produits du terroir au petit-déjeuner. Pour sa
part, le Festival du Bûcheux de Saint-Pamphile a reçu le prix festivals et
événements Québec. Cette fête annuelle rend hommage aux femmes et aux hommes
qui ont été les pionnières et pionniers
de la foresterie et à ceux et celles qui y oeuvrent encore. Félicitations! Vous
faites rayonner Côte-du-Sud et nous en sommes très fiers.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, on vous remercie, M. le député, de votre déclaration. Je cède maintenant la parole à M. le député de
Verchères pour sa déclaration de ce matin. À vous, M. le député.
Souligner le 45e
anniversaire du Club FADOQ Sainte-Julie
M. Stéphane Bergeron
M.
Bergeron : Merci, M. le Président. Ce 29 avril sera célébré le 45e
anniversaire du Club FADOQ de Sainte-Julie, un organisme qui veille au mieux-être des aînés de la région par une
offre de cours, conférences et activités permettant de prévenir leur
isolement, favoriser leur autonomie et défendre leurs droits auprès de
différentes instances.
La pratique d'activités physiques, la
socialisation et la stimulation intellectuelle étant indispensables au maintien
d'une bonne santé globale, le Club FADOQ de
Sainte-Julie donne à ses membres l'occasion de découvrir de nouvelles passions, de développer des habiletés qu'ils ne se
soupçonnaient pas et de rencontrer des personnes avec lesquelles il est plaisant d'échanger. Ce faisant, le Club FADOQ
leur offre l'opportunité de demeurer actifs et de continuer à apporter
une contribution positive à la communauté julievilloise.
Aussi,
j'aimerais exprimer ma reconnaissance à toutes les personnes qui, au cours des
45 dernières années, se sont consacrées
à l'amélioration de la qualité de vie des aînés de Sainte-Julie, contribuant
ainsi à faire de cette municipalité la
ville du bonheur. Merci, donc, félicitations pour ce 45e anniversaire et longue
vie au Club FADOQ de Sainte-Julie et à ses membres!
Le Vice-Président (M. Gendron) : Alors, merci, M. le député de Verchères, de votre
déclaration. Et cette dernière déclaration met fin à la rubrique
Déclarations de députés.
Les travaux sont
suspendus pour quelques instants.
(Suspension de la séance à
9 h 52)
(Reprise à 10 h 2)
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Alors, veuillez vous asseoir, chers collègues.
Une voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Oui, on va se recueillir avant de s'asseoir, c'est bien
vrai. On va prendre quelques minutes de recueillement.
Merci. Veuillez vous
asseoir.
Présence
de MM. Jean-Pierre Charbonneau et Michel Bissonnet,
ex-parlementaires de l'Assemblée nationale
Alors, j'ai le
plaisir de souligner, dans les tribunes, deux anciens présidents de l'Assemblée
nationale — en
tout cas, on m'avait dit qu'ils seraient là, ce ne sera pas long — alors,
l'ancien député de Verchères, puis de Borduas, M. Jean-Pierre Charbonneau, et l'ancien député, également,
et président de l'Assemblée nationale, M. Michel Bissonnet.
Des
voix : ...
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, c'est clair que la présidence salue les deux ex-présidents appréciés
et aimés.
Présence
de Mmes Elsie Lefebvre et Christiane Pelchat,
ex-parlementaires de l'Assemblée nationale
Je
souligne également la présence de l'ancienne députée de
Laurier-Dorion, Mme Elsie Lefebvre, et de Mme Christiane
Pelchat, députée de Vachon.
Des
voix : ...
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, je suis certain qu'avec deux ex-présidents puis deux ex-collègues on
va avoir une belle période de questions, d'une dignité exemplaire.
Alors, veuillez vous
asseoir.
Des voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Veuillez vous asseoir.
Alors, nous allons
poursuivre les affaires courantes et...
Des voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : S'il vous plaît! Aujourd'hui, il n'y a pas de
déclarations ministérielles.
Présentation
de projets de loi
À la rubrique Présentation
de projets de loi, M. le député de Mercier.
M. Khadir : Merci, M. le Président.
M. le Président, veuillez appeler l'article a. Voilà.
Projet
de loi n° 798
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
C'est ce qu'il fallait dire. À l'article a du feuilleton, M. le député de Mercier présente le
projet de loi n° 798, Loi visant à encadrer l'exploitation des
établissements d'hébergement touristique de catégorie «résidences de tourisme»
et à définir le rôle et les responsabilités des intermédiaires de location en
ligne. M. le député de Mercier, je vous cède la parole.
M. Amir Khadir
M. Khadir : Merci, M. le Président. C'est un
grand honneur pour moi de présenter, donc, le projet de loi n° 798,
la Loi
visant à encadrer l'exploitation des établissements d'hébergement touristique
de catégorie «résidences de tourisme» et à définir le rôle et les
responsabilités des intermédiaires de location en ligne.
Ce projet de
loi vise à encadrer l'exploitation des établissements d'hébergement touristique
de catégorie «résidences de tourisme»
et définit le rôle et les responsabilités des personnes morales qui, par un
site Internet ou par une application mobile,
permettent la conclusion d'une transaction pour la location d'une unité
d'hébergement de catégorie «résidences de
tourisme» au Québec et qui perçoivent la contrepartie pour le compte de
l'exploitant d'un établissement d'hébergement touristique. Ces personnes
sont désignées dans ce projet de loi comme étant des intermédiaires de location
en ligne.
Ce projet de
loi modifie la Loi sur les établissements d'hébergement touristique afin de
prévoir que les intermédiaires de
location en ligne sont tenus de communiquer
à l'Agence du revenu du Québec tout renseignement que celle-ci requiert concernant une
transaction effectuée par le biais d'un site Internet ou d'une application
mobile. Ces renseignements comprennent
l'adresse de l'unité d'hébergement, le nombre de nuitées, le prix payé et tout
autre renseignement déterminé par règlement du gouvernement.
Ce projet de loi permet aussi au gouvernement de
déterminer par règlement le maximum d'attestations de classification pour une
catégorie d'établissement d'hébergement touristique qu'une même personne, son
conjoint, la personne morale qu'elle
contrôle ou la personne morale dont elle est l'administrateur ou le dirigeant
peut détenir sur un certain territoire. À cet effet, ce projet de loi
modifie le Règlement sur les établissements d'hébergement touristique afin de prévoir que, sur les territoires de la
ville de Québec et de la ville de Montréal, une même personne, son conjoint,
la personne morale qu'elle contrôle ou la
personne morale dont elle est l'administrateur ou le dirigeant peut détenir au
plus une attestation de classification de catégorie «résidences de tourisme».
Ce projet de
loi modifie également le Règlement sur les établissements d'hébergement
touristique afin de prévoir qu'une
résidence de tourisme dont l'hébergement est offert pendant moins de
61 jours par année peut être exploitée sans que l'attestation de classification exigée par la Loi sur les
établissements d'hébergement touristique ait été délivrée pour cet
établissement. Dans ces cas, les lieux doivent être occupés par l'exploitant
durant le reste de l'année.
Ce projet de loi modifie également la Loi sur la
taxe de vente du Québec afin d'introduire la définition d'intermédiaire de
location en ligne. Il prévoit notamment que l'intermédiaire de location en
ligne doit requérir une preuve d'inscription
au fichier de la taxe de vente de toute personne qui n'est pas un petit
fournisseur. De même, il édicte que
la taxe de vente doit être perçue par l'intermédiaire de location en
ligne — par
exemple Airbnb — à titre
de mandataire du ministre, sauf si la personne qui effectue la
fourniture taxable est un petit fournisseur.
Ce projet de
loi — ça se termine, M. le Président — prévoit également qu'à partir du moment où
l'exploitant d'un établissement
d'hébergement touristique utilise les services d'un intermédiaire de location
en ligne pour louer une même unité
d'hébergement plus d'une fois au cours d'une année, ce dernier est tenu de
percevoir la taxe d'hébergement pour le compte de l'exploitant en même
temps que la perception de la contrepartie.
Enfin, ce
projet de loi prévoit que le gouvernement détermine par règlement les modalités
de la perception et du versement des taxes par un intermédiaire de
location en ligne — comme
par exemple Airbnb.
Mise aux voix
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Est-ce que l'Assemblée
accepte d'être saisie de ce projet de loi? Donc, adopté.
Dépôt de documents
À la rubrique
Dépôt de documents, je cède la parole à M. le ministre de la Sécurité publique.
M. le ministre de la Sécurité, à vous.
Rapport annuel du Bureau du coroner
M. Coiteux :
Oui. M. le Président, avec votre permission, je dépose le rapport des activités des coroners pour l'année civile
2016.
Le Vice-Président (M. Gendron) : Ce document
est déposé. Mme la ministre du Tourisme.
Rapport annuel du Parc olympique
Mme Boulet : M. le Président,
permettez-moi de déposer le rapport annuel 2016 du Parc olympique.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Ce document est déposé.
Il n'y a pas de
rapports de commissions ni de dépôt de pétitions.
Il n'y a
pas non plus de réponses orales aux
pétitions ni d'interventions portant sur une violation de droit
ou de privilège.
Questions
et réponses orales
Nous en sommes
maintenant à la période de questions et réponses orales. Et je cède la parole à
M. le chef de l'opposition officielle pour sa première question.
Droits compensatoires sur le bois
d'oeuvre
M.
Jean-François Lisée
M.
Lisée : M. le Président, les régions du Québec et même la
métropole, où on a des dizaines de milliers d'emplois qui sont liés à l'industrie forestière, sont à la
veille de traverser une crise majeure, une crise prévue et une crise qu'on
aurait pu éviter. Hier, on a entendu
que le Canada allait être affecté inégalement par l'offensive américaine.
Terre-Neuve va être exemptée,
l'Île-du-Prince-Édouard va être exemptée, la Nouvelle-Écosse va être exemptée,
et au Nouveau-Brunswick, la compagnie Irving, un des plus grands
producteurs, va réussir à être presque complètement exemptée.
Alors,
nous, depuis la dernière fois où il y a eu l'offensive américaine, nous avons
modifié notre régime forestier pour
être exemptés. Nous avons fait des enchères sur nos terres publiques pour faire
la démonstration que nous devrions être exemptés. Et là on a le bulletin
du gouvernement qui n'a pas réussi à faire exempter le Québec, alors que
c'était l'objectif de l'ensemble des efforts
de l'ensemble du secteur forestier d'avoir un argument en béton pour montrer,
comme ces autres provinces, qu'on n'avait pas à être la cible de ces
droits compensateurs.
Alors,
comment le premier ministre explique-t-il que les autres premiers ministres des
provinces que j'ai nommées et que la
compagnie Irving ont réussi à se protéger, mais que lui n'a pas réussi, malgré
les arguments nouveaux, à protéger le Québec?
• (10 h 10) •
Le Vice-Président
(M. Gendron) : M. le premier ministre.
M.
Philippe Couillard
M. Couillard : Alors, M. le Président, enfin, le chef d'opposition parle de bois
d'oeuvre. Ça fait longtemps. Hier, ça aurait été la bonne journée. Hier,
ça aurait été la bonne journée. Oui, hier, c'était la bonne journée parce
qu'hier il y avait beaucoup d'inquiétude. Il
y a encore beaucoup d'inquiétude dans nos communautés forestières. Je rappelle,
pour mémoire, l'action que nous avons
annoncée hier, qui a été unanimement saluée, là, dans les milieux forestiers, y
compris le milieu syndical, les
entreprises et, bien sûr, les communautés, et on aura l'occasion de revenir
là-dessus, je suis certain.
Maintenant,
comme d'habitude, la réponse... pardon, la question de mon collègue est un peu
incomplète, parce que les gens qui
nous écoutent pourraient penser qu'il n'y a que le Québec qui a été ciblé, là,
par les actions du gouvernement américain.
Alors, il a mentionné trois provinces, là, pour mémoire, mais je lui rappelle
que l'Ontario également est ciblé. Alors,
pourquoi l'Ontario n'a pas pu se protéger, eux? Est-ce qu'eux autres ne sont
pas corrects non plus? Ça ne marche pas?
Pourtant, il y a quelque temps, il se plaignait que ça ne marchait pas parce
qu'il y avait un modèle unique. Bien là, il voit qu'il n'y a pas de
modèle unique puis il essaie de tourner ça différemment.
Mais,
au-delà de tout ça, la question que tous les Québécois, M. le Québécois... M.
le Président, québécois bien sûr, se pose, c'est : Qu'est-ce que ça
donnerait, l'indépendance, la séparation du Québec là-dedans? Rien, rien, rien.
Alors,
nous, justement, on travaille avec le gouvernement fédéral, avec les autres
provinces canadiennes. On a nommé
Raymond Chrétien avec ses collègues également pour faire valoir, et c'est notre
demande, le caractère spécifique du régime forestier québécois, qui est une
création du Parti libéral du Québec, faut-il le rappeler? Et, bien sûr,
là-dessus on va demander également
que nos installations frontalières soient exemptées aussi. Maintenant, on
fait face à un géant, les États-Unis
d'Amérique, et c'est certain que le comportement sur le commerce actuellement,
disons, est particulier. On va continuer,
on va continuer à maintenir cette approche-là. Hier, j'ai eu l'occasion de
parler à M. Trudeau et à l'ensemble des premiers ministres des
provinces. On est tous fermement, fermement orientés...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : En terminant.
M.
Couillard : ...vers la défense de nos travailleurs et de nos
entrepreneurs.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Merci, M. le premier ministre. Première
question complémentaire. À vous.
M.
Jean-François Lisée
M.
Lisée : Alors, au cas où le premier ministre ait des arguments
contre l'indépendance de plus de 30 secondes, mon offre d'en
débattre pendant une heure, pendant cette année du 150e anniversaire de la
fédération, tient toujours.
Maintenant, est-ce qu'il peut répondre
à la question que je lui ai posée? La raison pour laquelle l'Ontario n'a pas
les arguments que nous avons, c'est que nous avons un régime forestier nouveau
et compétitif. C'est l'argument que nous nous sommes donné, à
l'Assemblée nationale, de façon bipartisane.
Comment ça se fait
qu'il n'a pas réussi, lui, là où les autres provinces ont réussi?
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Terminé. M. le premier ministre.
M.
Philippe Couillard
M. Couillard : C'est pas mal nous autres qui a fait ce régime-là, M. le Président, je
voudrais le rappeler, là. Et je voudrais quand même lui indiquer que les gens
qui nous écoutent voient bien que ça n'a pas de bon sens, ce que dit notre collègue le chef de l'opposition officielle,
là. Les États-Unis d'Amérique sont plus ou moins perméables à ce genre
d'argument là.
C'est notre travail de continuer de travailler avec
eux, pas tout seuls, contrairement à ce que veut faire le Parti québécois, mais en formant des alliances
avec nos voisins et le gouvernement fédéral, pour les amener à considérer
deux choses. D'abord, qui va souffrir, M. le
Président? Qui va souffrir de l'augmentation du prix du bois canadien,
québécois? C'est la classe moyenne
américaine, qui va voir le coût de ses maisons augmenter. Et vous avez remarqué
également — et ça,
c'est particulièrement intéressant et paradoxal — que chaque fois que le gouvernement
américain annonce une mesure punitive à notre endroit, lait ou forêt...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : En terminant.
M.
Couillard : ...le dollar canadien baisse, ce qui annule complètement
la mesure américaine.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Deuxième complémentaire, M. le chef de l'opposition
officielle.
M.
Jean-François Lisée
M.
Lisée : Alors, puisqu'on n'est pas indépendants, c'est le
gouvernement canadien qui négocie pour nous. Et j'aimerais, là, que le
premier ministre cherche dans sa mémoire, parce que nous, on a cherché :
Est-ce que le premier ministre du Canada ou un
de ses ministres a déjà défendu publiquement le caractère compétitif du régime
forestier québécois? On ne les entend
pas dire ça, on ne les entend pas défendre ça. Et, s'ils ne le défendent pas,
comment peuvent-ils convaincre les Américains que c'est vrai?
Le Vice-Président
(M. Gendron) : M. le premier ministre.
M.
Philippe Couillard
M. Couillard : Alors, bien sûr, notre collègue ne veut pas entendre ce que nos alliés ailleurs
au Canada disent parce
que, pour lui, le Québec,
c'est une victime, c'est une victime qu'il faut protéger tout le temps, tout le temps. Tout le monde
nous en veut, y compris, bien sûr, les Américains, le gouvernement fédéral, les autres provinces. C'est le siège total, on est
destinés, M. le Président, à l'humiliation, l'affaiblissement. Roulons-nous
dans la boue tous ensemble, ça va faire du bien.
Maintenant,
si on veut avoir un débat sur l'indépendance, je lui suggère de regarder les
comptes publics du Québec, qui viennent d'être publiés, qui montrent qu'il y a
un excès de 13 milliards de
dollars, je pense, 15 milliards de dollars entre ce que le gouvernement
fédéral dépense au Québec
et ce qu'il perçoit. Donc, il faudra qu'il nous explique avant le débat
comment il va combler 15 milliards de dollars.
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
En terminant... Troisième
complémentaire, M. le chef de l'opposition officielle.
M.
Jean-François Lisée
M.
Lisée : Bien, je lui
propose ce débat-là depuis plusieurs mois. M. le Président, est-ce que
le mot «dégonflé» est permis dans
cette Assemblée? Je veux juste le savoir, parce que moi, j'aimerais bien
avoir ce débat-là avec lui, mais il ne veut jamais le tenir.
Mais
la question qui est posée, là, c'est que c'est le gouvernement fédéral qui défend le Canada en ce
moment, et nous sommes dans le Canada.
Alors, pourquoi ne peut-il pas, lui, se souvenir d'une seule fois où un ministre
fédéral a défendu le régime forestier québécois? Pourquoi?
Le Vice-Président
(M. Gendron) : M. le premier ministre.
M.
Philippe Couillard
M.
Couillard : Alors, encore une fois, le discours de la victime, M.
le Président. Mais ce que je vais
dire, encore une fois, encore
une fois, c'est qu'il est passé très rapidement sur les 15 milliards
que... Je vous suggère d'étudier sérieusement cette question-là.
Mais
maintenant, M. le
Président, ce qu'il dit n'est pas
exact. Il n'y a pas que le gouvernement fédéral qui est
en conversation avec les États-Unis
d'Amérique, il y a les provinces touchées également,
il y a Raymond Chrétien, il y a les deux
personnes nommées par la Colombie-Britannique et l'Ontario, il y a les entreprises du Québec et les syndicats du Québec.
Nous, on a réussi à faire une coalition, M. le Président, une coalition
rarement vue au Québec, des syndicats, des entrepreneurs et, bien
sûr, des communautés locales, une coalition pour gagner, pour préserver nos
emplois.
Des voix : ...
Le Vice-Président (M. Gendron) : Un
instant, là. La question a été posée...
Des voix : ...
Le Vice-Président (M. Gendron) : S'il
vous plaît!
Une voix : ...
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Non. Ça, c'est pour ça qu'il y a une période de questions. Les gens jugeront
s'il répond ou pas, je n'ai pas à arbitrer ça. Moi, ce que j'ai à arbitrer,
c'est que M. le premier ministre a la parole, on l'écoute. À vous.
M.
Couillard : Alors, les
communautés représentées par les collègues des oppositions pourront demander à leurs
députés pourquoi hier, alors que les tarifs ont été annoncés, ils n'ont pas dit
un mot.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : En terminant... Mme la députée de
Pointe-aux-Trembles, pour la deuxième question principale. À vous.
Accès
aux renseignements contenus dans le
contrat accordé à BCF Avocats d'affaires
Mme Nicole Léger
Mme Léger :
Hier, le premier ministre nous a défiés de trouver une situation où l'éthique
de son gouvernement pouvait être mise
en doute. En voici une ce matin. LeJournal de Montréal révèle
que le gouvernement libéral actuel — pas le
gouvernement précédent sous Jean Charest, pas le gouvernement de Robert
Bourassa, pas le gouvernement de Taschereau, le gouvernement libéral que le premier ministre actuel dirige — a fait disparaître un contrat public octroyé
à la firme BCF. Un contrat de
préparation de témoins qui était affiché au système électronique d'appel
d'offres du gouvernement a tout simplement
disparu. La demande de disparition venait directement du Conseil exécutif, du
ministère du premier ministre. Maintenant, le cabinet du premier ministre
refuse même de répondre aux questions des journalistes sur le contrat
mystère.
Qu'est-ce
qu'il y a dans ce contrat qui est si dangereux pour le gouvernement libéral?
Dans ce contrat, qui sont les témoins
qui ont été préparés par le cabinet BCF? Et pourquoi ont-ils été rencontrés?
Pourquoi est-ce que le premier ministre a-t-il fait disparaître ce
contrat?
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, M. le président du Conseil du trésor.
Des voix : ...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : S'il vous plaît! En réponse à la
question, M. le président du Conseil du trésor.
M. Pierre Moreau
M. Moreau :
Merci, M. le Président. Alors, il s'agit d'un contrat de services-conseils
auprès de témoins rencontrés dans
leurs fonctions de soutien à l'activité ministérielle gouvernementale. Ces
contrats sont couverts par le secret professionnel et la relation avocat-client. Cette position
d'ailleurs a été reconnue par le Parti québécois, dont Stéphane Bédard, qui, à
ce moment-là, était à l'opposition
officielle, au cours d'une séance d'étude des crédits du ministère de la
Justice en 2005.
La même
situation s'applique aujourd'hui. Le contrat a été publié par erreur. Il allait
à l'encontre des dispositions du
secret professionnel, concernait une tierce personne qui n'a pas renoncé au
secret et ne devait pas être publié. Voilà.
Le Vice-Président (M. Gendron) : Merci,
M. le ministre. Première complémentaire, Mme la députée de Pointe-aux-Trembles.
Mme Nicole Léger
Mme Léger :
Pourtant, le porte-parole du SEAO a initialement dit que c'était impossible de
retirer un contrat affiché. La
demande de disparition a été faite directement par le Conseil exécutif.
Finalement, c'est possible, mais juste quand ça vient de l'entourage du premier ministre?
Qu'est-ce qu'il y a dans ce contrat? Qui sont les témoins qui ont été
rencontrés? Et pourquoi devraient-ils témoigner?
• (10 h 20) •
Le Vice-Président (M. Gendron) : M.
le président du Conseil du trésor.
M. Pierre Moreau
M. Moreau :
Les décisions de la Commission d'accès à l'information, de la Cour supérieure
du Québec, de la Cour d'appel de
l'Ontario sont à l'effet que la relation avocat-client est couverte par le
secret professionnel. Ce qu'il y a dans ce contrat-là, ce sont des informations
qui concernent des tiers, qui ne concernent pas le premier ministre, qui n'ont
pas renoncé au secret professionnel visé par
la relation avocat-client. Le contrat a été communiqué par erreur, il allait à
l'encontre des dispositions relatives au
secret professionnel et il a été retiré. Fin de l'histoire. Et, si je reprends
l'expression utilisée par le chef de l'opposition lui-même, je pense que
c'est «dégonflé», M. le Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Deuxième complémentaire, Mme la députée de Pointe-aux-Trembles.
Mme Nicole Léger
Mme Léger :
Oui. Pourtant, M. le Président, en plus, c'est tout un hasard, le ministère du
premier ministre a oublié de publier
la demande d'accès à l'information au Journal de Montréal. C'est trop
gênant de publier la réponse? Trop gênant de publier la question? Qu'est-ce que le premier ministre ne veut pas
qu'on découvre dans ce contrat mystérieusement disparu? Qui sont les
témoins et pourquoi ont-ils été rencontrés?
Le Vice-Président (M. Gendron) : M.
le président du Conseil du trésor.
M. Pierre Moreau
M. Moreau :
La réponse à la question posée va directement... irait directement à l'encontre
du secret professionnel, qui est un droit constitutionnel protégé, d'une
part. D'autre part, le contrat en question était en dessous des seuils de publication prévus par l'article 53 du
règlement et, en vertu du même article 53, pouvait être retiré puisqu'il
n'avait pas à être émis : d'une
part, parce qu'il était sous les seuils prévus par la loi, d'autre part, parce
que sa publication allait à l'encontre
du secret professionnel et qu'une violation du secret professionnel est une
violation d'un droit constitutionnel.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : M. le chef du deuxième groupe
parlementaire, pour votre question principale. À vous.
Enquête sur une présomption de fraude
à la Société immobilière du Québec
M. François Legault
M. Legault : Oui. M. le
Président, le Parti libéral a ramassé 10 millions de dollars par année
dans les années Bibeau-Charest. On apprend ce matin que 25 organismes ont
signé 40 baux avec des entreprises de Marc Bibeau.
Le premier ministre essaie de prendre ses
distances des années Charest-Bibeau, mais il a deux problèmes. D'abord, il y a une partie des 10 millions
par année qui étaient ramassés qui est toujours dans les coffres du Parti
libéral. Deuxièmement, il y a des baux actuellement qui ont été signés
par le gouvernement du premier ministre actuel.
J'ai une
proposition à faire au premier ministre pour ne pas nuire à l'enquête de
l'UPAC : Est-ce que le premier ministre
accepterait qu'on donne un mandat à la Vérificatrice générale pour qu'elle
étudie tous les baux et contrats signés par les organismes du
gouvernement avec les entreprises de Marc Bibeau?
Le Vice-Président (M. Gendron) :
M. le premier ministre, à vous.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : Bien, d'abord, M. le Président, je rappelle
qu'hier mon collègue le président du Conseil du trésor a déposé l'étude
faite par Raymond Chabot Grant Thornton sur la question. J'engage mon collègue
à lire cette étude plutôt que de regarder
les journaux seulement. C'est intéressant, les journaux, mais il faut regarder
également d'autres choses, M. le Président, pour avoir accès à
l'information.
Maintenant,
il est clair que, pour ce qui est de la Vérificatrice générale, ça s'adonne
qu'elle est là, là, à la Société immobilière
du Québec. Alors, il n'y a absolument rien qui l'empêche d'elle-même
d'entreprendre des démarches. On n'a pas,
nous, à dicter quoi faire à la Vérificatrice générale. Elle va écouter ça, elle
va lire les galées, et puis je suis certain qu'elle aura à décider si
elle veut étendre son enquête à cette question-là.
Alors, c'est encore une fois une demande
politique, mais une demande qui n'aura pas de suite, parce que la Vérificatrice
générale, elle est déjà présente dans l'organisation.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : M. le chef du deuxième groupe, pour
votre première complémentaire. À
vous.
M. François Legault
M. Legault : M. le
Président, je m'excuse, mais ce que vient de dire le premier ministre n'est pas
exact. D'abord, ce n'est pas la
Vérificatrice générale qui a rendu son rapport, c'est Raymond Chabot. Ensuite,
ce n'est pas sur les contrats, on
parle seulement des baux de la SQI. Maintenant, je lui parle de
25 organismes, lui, il me parle d'un organisme.
Pourquoi
refuse-t-il que, la Vérificatrice générale, on lui donne un mandat pour étudier
les baux des 25 organismes?
Le Vice-Président (M. Gendron) :
M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : Alors, M. le Président, il va falloir qu'il s'informe
un peu mieux, notre collègue. On m'indique que c'est la SQI qui signe
pour tout le monde, pour tous ces organismes-là. Alors, quand même, là.
Alors, je
répète la question. On n'a pas à dire, nous, à la Vérificatrice générale, quoi
faire et sur quels sujets se pencher.
Elle est assez grande en fonction, en indépendance et en importance pour
elle-même décider de se saisir d'un dossier.
Je n'ai aucun doute qu'elle est très bien au courant. Elle aussi, elle lit les
journaux. Peut-être pas dans la même optique
que mes collègues de l'opposition, mais elle aussi, elle lit les journaux et
elle aura certainement à se prononcer là-dessus, et, si elle veut faire
enquête, elle le fera, et il y aura un rapport, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Deuxième complémentaire, M. le chef du deuxième groupe.
M. François Legault
M. Legault : M. le
Président, le premier ministre sait très bien qu'il peut donner un mandat spécial à la Vérificatrice générale pour étudier les
40 baux avec 25 organismes qui ont fait affaire avec Marc Bibeau.
Pourquoi refuse-t-il? Qui veut-il protéger?
Des voix :
Le Vice-Président (M. Gendron) :
S'il vous plaît! Tout est correct. M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M.
Couillard : On voit toujours
le ton d'insinuation à la limite de l'insulte, hein, c'est toujours
de cette façon qu'on procède, du côté
des oppositions. C'est correct, je suis habitué. On va répondre, nous, clairement
aux questions.
Je vais
répondre encore une fois que la Vérificatrice
générale, elle a toute latitude pour
faire enquête sur qui elle veut, sur
quelque organisme qu'elle veut, en toute indépendance. Alors, moi, je lui fais
entièrement confiance. Je sais que, du côté des oppositions, on n'a pas
confiance dans nos institutions, mais nous, on a confiance dans nos
institutions, notamment la Vérificatrice générale.
Une voix : ...
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Oui, mais c'est clair que, là...
Des voix : ...
Le Vice-Président (M. Gendron) :
S'il vous plaît! Faites attention, parce que c'est clair qu'il y avait là...
Faites attention aux intentions.
Une voix : ...
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Oui, oui, l'ensemble des parlementaires. Moi, je préside les débats pour
l'ensemble des parlementaires. Puis ça allait très bien jusqu'à date. Alors, si
on fait attention, ça va bien aller.
M. le député de La Peltrie, pour votre
question principale. À vous.
Accès à l'information
contenue dans le contrat
accordé à BCF Avocats d'affaires
M. Éric Caire
M.
Caire : Oui, merci,
M. le Président. Donc, le fameux contrat n'a pas juste été retiré de SEAO.
D'ailleurs, M. le Président, pour information, je veux juste dire à mes collègues
d'en face : Si vous voulez effacer les traces d'un
contrat, assurez-vous de le faire correctement, parce que sur Google cache — puis
ça, pas besoin d'être DTI pour le savoir — on est capable de le
retrouver assez facilement.
En
plus, M. le Président, de l'avoir retiré de SEAO, ce qui est
exceptionnel aux dires même des responsables, dans les cahiers des crédits, on a demandé à avoir
l'ensemble des contrats du ministère du premier
ministre, et devinez quoi? Le
contrat ne s'y retrouve pas.
C'est
aussi un droit constitutionnel pour les parlementaires d'avoir l'ensemble des
documents qu'ils jugent utiles à leur
travail, et il y a plusieurs décisions de la présidence là-dessus, M. le Président. Or, on ne viole pas le droit ou le secret professionnel entre un avocat et son client, on
veut juste savoir à qui ce contrat-là a été donné — on le
sait —pourquoi.
Alors,
est-ce que le premier ministre peut nous dire qui a demandé à ce qu'on efface
les traces de ce contrat-là et pourquoi?
Des voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : S'il vous plaît! M. le président du Conseil du trésor,
en réponse.
M.
Pierre Moreau
M.
Moreau : Alors, sur les opinions juridiques, M. le Président,
je préfère m'en remettre à Me Chantale Buies, qui est responsable de la
gestion des contrats des services juridiques du secteur privé, qu'à l'opinion
juridique éclairée du député de
La Peltrie. Sur cette question-là, la question de la relation
avocat-client fait partie du secret professionnel. Et je ne sais pas si le député de La Peltrie
sait ce qu'est le secret professionnel. Je lui suggère de se renseigner
peut-être auprès de son collègue qui est critique en matière de justice,
ça l'éviterait de se mettre dans la situation très inconfortable de poser des questions
dont le préambule est très embarrassant au plan juridique.
Des voix :
...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : S'il vous plaît! On peut apercevoir des différences dans le
silence. C'est juste ça que je demande. Première complémentaire, M. le
député de La Peltrie.
M.
Éric Caire
M.
Caire : M. le Président, je suggère à mon estimé collègue de lire la jurisprudence, les
décisions de la présidence de l'Assemblée nationale, notamment dans le cas d'Hydro-Québec. Juste ça. Ça va
l'éclairer un petit peu plus que ce qu'il semble avoir l'habitude de faire. Ceci étant dit, de savoir qu'un
contrat a été donné ne viole en rien le secret professionnel.
La
question à poser, c'est : Pourquoi le ministère
du premier ministre est gêné de savoir qu'on sache qu'il a donné
ce contrat-là? Qu'est-ce qui le gêne là-dedans?
Le Vice-Président
(M. Gendron) : M. le président du Conseil du trésor.
M.
Pierre Moreau
M. Moreau : Le cabinet du premier ministre est
respectueux de ce qui s'appelle le secret professionnel, particulièrement lorsqu'il concerne la relation entre un avocat et un client qui n'a pas
renoncé au secret professionnel. La personne qui est visée par ce contrat-là n'a pas renoncé, le
cabinet d'avocats n'a pas renoncé. C'est une renonciation qui n'appartient
ni au premier ministre ni aux
membres de son personnel, mais qui appartient à l'individu qui a reçu les
services juridiques. C'est ça, la notion de secret professionnel.
Quant
à la jurisprudence, je m'intéresse non seulement à celle de la présidence, M. le Président, mais aussi à celle de la
Cour suprême du Canada, à celle de la Commission d'accès à l'information, à celle de la Cour supérieure. Merci.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Deuxième complémentaire.
M.
Éric Caire
M.
Caire :
M. le Président, de toute évidence, le ministre ne semble pas vouloir
reconnaître la préséance de l'Assemblée nationale. Vous l'avez fait, c'est ça
qui est important.
Ceci
étant dit, on ne demande pas la teneur, on ne demande pas la teneur des
discussions entre l'avocat et son client. Ce n'est pas ça qu'on demande.
Ce qu'on demande, c'est : Qu'est-ce qui gêne le premier ministre que l'Assemblée
nationale, que les parlementaires sachent qu'il a donné un contrat pour briefer un
de ses employés dans le cadre d'une enquête? Qu'est-ce qui le gêne là-dedans?
Le Vice-Président
(M. Gendron) : M. le président du Conseil du trésor.
M.
Pierre Moreau
M. Moreau :
La jurisprudence en la matière indique que le contenu des informations d'un
contrat font en sorte que, par le
croisement des dates et des références, quel qu'il soit, il puisse y avoir
atteinte directe à la relation avocat-client protégée par le secret professionnel. Ce détail-là
aura sans doute échappé à mon estimé collègue. Et, en conséquence, la
réponse demeure la même que celle que j'ai donnée à sa question principale, à
la première complémentaire et aux trois questions posées par la députée de
Pointe-aux-Trembles.
• (10 h 30) •
Le
Vice-Président (M. Gendron) : M. le député de Lévis, pour votre
question principale. M. le député de Lévis, à vous.
Engorgement du service des urgences dans les hôpitaux
M.
François Paradis
M. Paradis (Lévis) : Merci, M. le Président. Il y a deux semaines, le
ministre de la Santé a lancé un ultimatum aux hôpitaux pour mettre fin
aux débordements répétitifs des urgences. L'ultimatum n'a rien changé, et tous
les gros hôpitaux du Québec
sont encore dans le rouge. Hier, l'urgence de Maisonneuve-Rosemont débordait à
159 %; Pierre-Le Gardeur,
169 %; Pierre-Boucher, 186 %. Pire, on ne sait plus si les chiffres
du ministère sont encore valables. Pour embellir les statistiques, les hôpitaux ont
répondu à l'ultimatum avec beaucoup de créativité bureaucratique. Ils ont même placé des patients dans des salles de
réunion, selon du personnel. Patrick Lagacé écrit dans La Presse que c'est absurde, malhonnête et un peu
soviétique comme approche.
M. le Président, est-ce que le ministre de la
Santé reconnaît que, trois ans après
son arrivée au pouvoir, il n'a pas réussi à désengorger les urgences?
Le Vice-Président
(M. Gendron) : M. le ministre de la Santé et des Services sociaux.
M. Gaétan
Barrette
M. Barrette : Bon, M.
le Président, juste, évidemment, parce qu'il faut le faire à chaque fois que le député de Lévis se lève, député qui apprécie beaucoup
et qui génère beaucoup de ce qu'on peut qualifier de faits
alternatifs... Ce matin, comme toute
la semaine, M. le Président, après la consigne que j'ai donnée, plus de
85 % des urgences du Québec
sont dans leurs taux d'occupation tels que prévus dans nos règlements.
M. le Président, il s'est passé quelque chose de très simple, de positif dans le réseau, et on
ne peut pas reprocher aux gens d'être
enthousiastes. Nous avons investi un montant d'argent substantiel pour libérer
des lits aux étages qui étaient occupés
auparavant par des gens qui auraient dû être ailleurs et qui
empêchaient les patients de l'urgence de monter à l'étage. Ces lits-là ont été libérés, M. le Président. Qu'est-ce qu'il s'est passé? Bien, malheureusement, il y a
des gens qui ont vu des lits libérés
et qui les ont utilisés, malheureusement, avec beaucoup d'enthousiasme, alors, pour des procédures qui
étaient plutôt électives. Ça a eu l'impact
d'engorger les urgences. Et j'ai simplement demandé aux gens du réseau : Les lits qu'on libère doivent être utilisés
prioritairement pour les patients à l'urgence et non pour des procédures
électives...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : En terminant.
M. Barrette :
...ce qui a été fait...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Merci. Attendez la prochaine. Alors, M. le député de Lévis,
pour votre première complémentaire.
M. François
Paradis
M. Paradis (Lévis) : Merci,
M. le Président. Bien, tout va bien.
Bien oui, l'urgence de Maisonneuve-Rosemont, hier, 159 % de
débordement, Pierre-Le Gardeur, 169 %, Pierre-Boucher, 186 %,
mais ça va bien. Les temps d'attente moyens
aux urgences étaient de 15 h 21 min en novembre, une réduction
d'à peine huit minutes depuis avril 2016. Actuellement, le ministre
possède le bilan complet pour l'année 2016.
Au
final, est-ce que la situation se sera détériorée dans 30 %, 40 %, 50 % des urgences? L'attente aurait-elle
diminué de seulement cinq minutes, 10 minutes? Je défie le ministre
de rendre publiques ces données.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : M. le ministre de la Santé et Services sociaux, à
vous.
M. Gaétan
Barrette
M. Barrette :
M. le Président, à la prochaine complémentaire, je vais m'amuser à faire la
liste, comme lui le fait, de toutes
les urgences qui sont actuellement à l'intérieur des normes et où il n'y a pas
de patients qui ont été mis dans des salles de réunion. Je vais le faire
à la dernière complémentaire.
La
réalité, M. le Président, est celle que j'expliquais il y a quelques instants. Nous avons libéré des places,
ces places libérées doivent être utilisées en priorité pour les patients
qui sont à l'urgence, ce qui n'a pas été fait, dans un premier temps. Et on peut comprendre l'enthousiasme des administrations. Vous savez, un lit dans un hôpital, c'est très convoité. À chaque fois qu'il y a
un lit qui est libéré, tout le monde veut l'avoir. L'objet était de l'utiliser pour
les patients à l'urgence. Ça a été fait. Aujourd'hui, la majorité des
urgences sont à l'intérieur...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Oui, c'est terminé. Alors, M.
le député, pour votre deuxième complémentaire. M. le député de Lévis, à vous.
M. François Paradis
M. Paradis
(Lévis) : Merci, M. le Président. En 2003, l'ancien premier ministre et l'actuel premier ministre libéral promettaient
d'éliminer l'engorgement, l'attente en santé. En 2011, rappelons-le, l'actuel premier ministre reconnaissait publiquement son échec à désengorger les urgences.
La photo est ressemblante.
En 2018, question au ministre...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : M. le député! M. le
député, un instant! Habituellement, là, les didactiques excluent les belles photos. Alors, à la
prochaine, arrangez-vous pour qu'on ne voie pas la binette.
M. Paradis
(Lévis) : M. le Président, en 2018, la question est simple : Est-ce que le ministre de la Santé admettra également son échec?
Le Vice-Président (M. Gendron) :
M. le ministre de la Santé et Services sociaux.
M. Gaétan Barrette
M. Barrette : Alors, M. le
Président, je ne disposerai que de 45 secondes pour nommer ici :
Maria, Sainte-Anne-des-Monts, Rimouski,
Rivière-du-Loup, La Pocatière, Kamouraska... Je vais y aller par
région. Évidemment, je vais aller tout de suite à Québec, tiens, tant
qu'à faire. Alors, Saint... Non, pas Saint-François, L'Hôtel-Dieu de Québec,
L'Enfant-Jésus, Saint-Sacrement...
Des voix : ...
M. Barrette : Non, non, non! Mais ça devrait vous intéresser, M. le Président, ou ça devrait intéresser le député. Mais je n'aurai pas assez de 45 secondes, mais je vais quand même
continuer : Sacré-Coeur, l'Institut de cardiologie, Fleury, Jean...
Le Vice-Président (M. Gendron) :
...temps.
M. Barrette : Je n'ai pas assez
de temps, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Non, non, mais en terminant.
M. Barrette : Mais je continue,
là, je peux tous les nommer...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, on vous remercie. Mme
la députée de Vachon,
pour votre question principale. Mme la députée de Vachon, à vous.
Protection de la gestion de l'offre en agriculture
Mme Martine Ouellet
Mme Ouellet : Oui. Merci, M. le
Président. Le président des États-Unis, Donald Trump, est en train de faire exploser les enchères pour la renégociation de
l'ALENA. La semaine passée, le président Donald Trump a fait des déclarations intempestives sur le lait et
a lancé de fausses accusations. Encore hier sur Twitter, il menaçait en
écrivant : Le Canada a
rendu très difficile de faire des affaires pour nos producteurs laitiers du
Wisconsin et d'autres États frontaliers. Nous n'accepterons pas. Watch!
Hier, c'était
le bois d'oeuvre avec une surtaxe de 20 %, un vrai coup de
poing économique en bas de la ceinture à notre industrie forestière. Tant que le Québec
ne sera pas indépendant, c'est malheureusement le Québec
qui négocie à notre place. Avec
Justin Trudeau qui parle, parle, jase, jase, qui se tourne les pouces, c'est
l'inertie qui mène le Canada.
Pour nos producteurs
laitiers, est-ce que le premier
ministre va exiger de Justin Trudeau que la clause de gestion de l'offre soit coulée dans le béton lors de la
renégociation de l'ALENA? Et quelles garanties va-t-il exiger du Canada?
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, M. le ministre de
l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, à vous.
M. Laurent Lessard
M. Lessard :
Je suis toujours un peu surpris de voir la chef du Bloc québécois, qui prône la
séparation du Québec, donc de séparer
le Canada, de défendre la gestion de l'offre canadienne au nom de la stabilité
de la production des oeufs, de la volaille, hein, et du lait, un régime de
stabilité «coast to coast», donc d'un océan à l'autre. La séparatiste du Québec
demande, hein, qu'on maintienne, au nom
d'une stabilité, de produire des oeufs, de la volaille et du lait pour s'assurer
de la sécurité alimentaire dans le pays, une
valeur qu'elle vient de trouver. Si un jour on se sépare, il faut absolument
que les oeufs, d'un océan à l'autre, le lait sur la table quotidienne
proviennent de toutes les provinces canadiennes.
C'est
un Canada uni, M. le Président, qui se présente devant le gouvernement Trump.
C'est un gouvernement uni d'un océan
à l'autre qui prône les valeurs d'avoir, donc, du lait canadien, des oeufs
canadiens, de la volaille canadienne pour
assurer la sécurité alimentaire. C'est inscrit dans la politique agricole
canadienne, à la demande du Québec, dans la dernière politique agricole
canadienne...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : En terminant.
M. Lessard :
...signée à Québec. M. le Président, je vais continuer...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Non, mais un instant! M. le
ministre, s'il vous plaît! Je vous arrête. Je m'adresse à vous, M. le ministre. Moi, ça ne me fait rien
que vous continuiez, mais il faut toujours appeler les collègues, et c'est
vrai pour tous les collègues de cette Assemblée, par leur titre. Alors, Mme la
députée de...
Des voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : S'il vous plaît!
Des voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : S'il vous plaît! Non, il n'y a pas de débat
là-dessus, là.
Une voix :
...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : C'est ce que j'ai mentionné. Alors,
il n'y avait pas d'autre point. Chaque député, on doit l'interpeller par
son titre. Mme la députée de Vachon, à vous.
Mme Martine
Ouellet
Mme Ouellet : Oui. Merci, M. le Président. Je pense que le ministre de l'Agriculture
a pas mal oublié son passé. Le «coast
to coast» canadien, ça ne marche pas, on l'a très bien vu avec la négociation
de l'accord Canada-Europe. C'est les
producteurs laitiers du Québec qui en paient le prix parce qu'ils ont favorisé
les producteurs de boeuf de l'Alberta. Ça
fait que le «coast to coast» du ministre de l'Agriculture, c'est un échec. Et
nous, ce qu'on veut, c'est que le Canada puisse défendre la gestion de l'offre parce que, malheureusement, on ne
peut pas négocier. Puis de la gestion de l'offre au Québec, ça existera
aussi.
Du côté du bois
d'oeuvre, M. le Président...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : ...
M. Laurent
Lessard
M. Lessard :
Je pense qu'à Ottawa ils vont faire tout un saut quand ils vont la voir
arriver, en plus, plaider, au nom de la sécurité alimentaire du Canada,
le maintien de la gestion de l'offre canadienne!
Des voix :
...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : S'il vous plaît! Mme la
députée de Taschereau,
je ne pense pas que vous aviez la
parole. Alors, ça allait bien, ça allait bien. Ça se déroulait dans le respect.
Je ne vois pas pourquoi qu'on veut gaspiller la fin de la période
de questions.
Des voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Vous avez le droit de dire non à toutes sortes de
choses, mais il y a une personne qui avait la parole, qui était en train de
répondre à la question. Et ce n'est pas pour rien que nos débats sont télévisés. Les gens jugeront le type de réponse.
Ce n'est pas à moi à juger ça. Alors, M. le ministre, veuillez conclure.
• (10 h 40) •
M. Lessard :
Oui. Donc, le premier ministre, avec le premier ministre du Canada, a été ferme
sur les intentions du Canada de
défendre la gestion de l'offre. Elle est inscrite dans la politique agricole
canadienne comme étant un outil de gestion des risques en inscrivant la
gestion de l'offre.
J'ai parlé au ministre Doucet du
Nouveau-Brunswick la semaine dernière, au ministre Leal de l'Ontario. Je
le rencontre d'ailleurs la semaine prochaine. Le ministre MacAulay a été rencontré à Boston parce qu'il défendait la gestion de l'offre aux États-Unis lors...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : En terminant... Deuxième complémentaire, Mme la
députée de Vachon.
Mme Martine Ouellet
Mme Ouellet : Oui. Merci,
M. le Président. Je trouve le ministre
très optimiste et jovialiste, d'ailleurs, comme sa
collègue du côté de l'Économie, parce
que, très clairement, je veux dire, le Canada a laissé tomber des pans de la
gestion de l'offre lors de la négociation avec l'accord Canada-Europe.
Donc, est-ce
que... Parce qu'on sait qu'actuellement la renégociation de l'ALENA est bel et
bien lancée. Donald Trump essaie
de faire exploser les enchères pour plaire à son électorat. Pendant que
Justin Trudeau reste les bras croisés, il est important que le
Québec fasse entendre sa voix.
Est-ce que le premier ministre va appuyer ma
motion...
Le Vice-Président (M. Gendron) :
M. le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation.
M. Laurent Lessard
M. Lessard :
Sur toutes les tribunes, M. le Président, que ce soit au Québec, que ça soit
dans les autres provinces canadiennes,
que ce soit à l'étranger, aux États-Unis, mes collègues de Développement
économique qui sont allés à moult reprises
faire les représentations autant à Washington que dans les États qui profitent
des produits du Québec, nous sommes catégoriques :
nous allons défendre la gestion de l'offre au nom des producteurs, au nom d'un
régime de stabilité, au nom d'un
régime qui produit pour éviter de faire de l'exportation, des débordements dans
le domaine de l'alimentation. On consomme
ce qu'on produit sans... puis en donnant un salaire décent, des revenus décents
à la ferme, en priorisant le modèle de ferme familiale.
Le Québec se tient debout, se tient aux côtés du
gouvernement canadien...
Le Vice-Président (M. Gendron) :
En terminant.
M. Lessard :
...puis on va défendre la gestion de l'offre, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Merci, M. le ministre. Prochaine
question. M. le député de Lac-Saint-Jean pour sa question principale. À
vous.
Résultats scolaires des élèves en difficulté
M. Alexandre Cloutier
M. Cloutier :
Oui. Je vous remercie, M. le Président. M. le Président, si on veut poser un
bon diagnostic sur le ministère de l'Éducation, encore faut-il avoir
accès aux vrais chiffres. Or, plusieurs témoignages confirment que des écoles modifient à la hausse les résultats des
élèves, qu'ils ont obtenus. On apprend, dans un texte de Patrick Lagacé, que
des écoles fixeraient des notes planchers à
l'aide d'un logiciel. Alors, c'est donc dire qu'un élève qui obtient 30 %,
40 % ou 50 % se voit plutôt
octroyer la note de 55 % comme par magie. Alors, un beau maquillage
bureaucratique pour embellir la
situation. Mais le pire, M. le Président, c'est qu'après avoir monté la note
des élèves à 55 %, on dit à ces mêmes élèves qu'à 55 % c'est
trop élevé pour avoir accès à des services. Alors, vous aurez compris que c'est
une situation qui est complètement ridicule.
M. le
ministre, est-ce que vous reconnaissez le maquillage de chiffres? Et combien
d'élèves sont pris là-dedans à chaque année?
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, M. le ministre.
Des voix : ...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Oui, oui, il faut appeler les
choses par leur nom, mais ça dépend toujours... il n'a pas dit, il n'a
pas dit...
Des voix : ...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Un instant! Je le sais, je l'ai vu.
Il n'a pas dit «le ministre et le gouvernement», il a dit «les chiffres
ne sont pas». Alors, M. le ministre.
M. Sébastien Proulx
M. Proulx : Oui. M.
le Président, le député
de Lac-Saint-Jean fait référence à un article dans lequel on
parlait d'un enseignant ou d'un parent. Peut-être que, s'il avait des
récriminations à faire à différentes écoles, qu'il le fasse directement là où il semble y avoir, selon lui, cette problématique. Il n'y a
pas d'information, M. le
Président, puis il n'y a pas de règle au ministère de l'Éducation pour
changer les notes des élèves. Ça, je
pense que c'est clair, je pense
que tout le monde l'a compris,
et il n'y a pas là matière à problématique et à débat très longtemps.
Ce
que je souhaite discuter aussi avec le collègue, c'est toute la question
du suivi et du soutien aux élèves avec des besoins particuliers. On aura
les crédits cette semaine, je suis convaincu qu'on aura l'occasion d'en parler
plus longuement, mais je suis convaincu
qu'il sera d'accord avec moi que l'on doit changer la façon de
travailler avec eux dans l'avenir.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Première complémentaire, M. le député de Lac-Saint-Jean.
M. Alexandre
Cloutier
M. Cloutier : Alors, M.
le Président, la réponse du ministre,
c'est : Il n'y a pas de problème. Alors, je vais donc lui citer d'autres exemples. En Estrie, on apprend
que des élèves de secondaire I qui ont des moyennes de 30 %, 40 %, 42 % se voient, comme par magie, octroyer la note de passage. Et là
je vais vous citer le professeur Benoit Houle, qui est président du
syndicat en Estrie : «Pour le premier cycle, 60 %, [c'est] un peu
fictif.»
Combien de jeunes
sont pris...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : M. le ministre de l'Éducation.
M. Sébastien
Proulx
M. Proulx : Oui, M. le Président, il n'y a pas de politique de changement de note
au ministère de l'Éducation, il n'y en aura jamais, il n'y en a jamais
eu avant, il n'y en aura pas non plus. Ce qu'on veut, c'est que les élèves réussissent, on veut les soutenir tout au long de
leur parcours scolaire. Et, à la fin de la journée, on veut quoi? Qu'ils
puissent exprimer leur plein potentiel, qu'ils aient accès à la diplomation,
à la qualification, aux attestations, à l'enseignement supérieur, soutenus tout au long de leur parcours, peu importe leur
condition puis le milieu dans lequel ils évoluent. Ça, c'est ce qu'on veut
pour l'éducation des enfants du Québec, M. le Président.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Deuxième complémentaire, M. le député de Lac-Saint-Jean.
M. Alexandre
Cloutier
M. Cloutier : Donc, le Pr Benoit Houle puis la situation
en Estrie, ça n'existe pas, selon le ministre. Alors, on va aller dans la région de Québec maintenant. Des enseignants nous apprennent que, lorsque vient le temps
d'inscrire la note finale de la quatrième étape, lorsqu'on écrit 57, 58,
59, pouf! comme par magie, ça se transforme à 60 %. Autre exemple, M. le
ministre.
Combien de jeunes
sont pris dans une telle manipulation de chiffres à chaque année?
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Attention, les termes!
Une voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Oui, attention aux termes, là.
Une voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Non, je le sais.
Des voix :
...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : S'il vous plaît! Laissez la
présidence présider. On le sait. Il faut en parler avec des mots, mais il faut faire attention à
l'usage de termes quand on prête des intentions. Alors, moi, je n'en ai pas vu
contre le ministre, c'est pour ça que j'ai permis. M. le ministre, à vous la
parole.
M. Sébastien
Proulx
M. Proulx :
Oui. M. le Président, je vais...
Des voix :
...
M. Proulx :
Je peux vous laisser terminer, moi...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : M. le ministre.
M. Proulx
: Oui. M. le Président, je vais
répéter ce que j'ai dit : Il n'y a pas de technique, pas de
réglementation, pas d'obligation. On
ne cherche pas ça, M. le Président. Ce n'est pas : on passe à tout prix au
Québec. C'est : on veut qu'on puisse
réussir pour tout le monde. C'est ça qu'on souhaite, M. le Président. C'est
comme ça qu'on travaille. C'est comme ça
qu'on travaille avec les enseignants, c'est comme ça qu'on travaille avec les
écoles. On va mettre des ressources là où elles sont, on va travailler avec l'ensemble des élèves. On va commencer
le plus tôt possible parce que c'est là que c'est payant puis on va les
soutenir tout au long de leur parcours, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Merci. Question principale, M. le député de Deux-Montagnes pour votre question.
État du réseau routier
dans Lanaudière
M. Benoit Charette
M. Charette : Merci, M. le
Président. Cela fait trois semaines maintenant qu'un trou béant s'est formé
sous l'autoroute 25 à la hauteur de
Saint-Roch-de-l'Achigan, trois semaines que les résidents, les nombreux
résidents du secteur, doivent, matin et soir, faire de longs détours.
La situation
est tout simplement inacceptable. Elle a d'ailleurs été dénoncée en début de
semaine par le syndicat des
ingénieurs du gouvernement du Québec. Ce dernier mentionnait qu'un chemin de
déviation devrait déjà être en place à l'heure où on se parle et que de
tels travaux ne devraient pas durer plus de deux semaines.
Donc, encore une fois, nous constatons que le
ministre ne se sent pas concerné par ce qui se passe dans son ministère, qu'il
n'est nullement inquiet par les longues procédures qui courent.
M. le
Président, la question, elle est bien simple : Est-ce que le ministre est
d'accord avec le syndicat, avec ses propres
professionnels qui précisent qu'un chemin de déviation devrait déjà être en place
à ce moment-ci? Et pourquoi ce n'est pas le cas?
Le Vice-Président (M. Gendron) :
M. le ministre des Transports, en réponse à la question, à vous.
M. Laurent Lessard
M. Lessard :
Alors, merci, M. le Président. Donc, oui, l'autoroute 25 est une route
stratégique importante. Donc, suite
aux dernières pluies, donc, il y a eu un affaissement de plus de neuf mètres.
Je me suis rendu personnellement, donc, sur les lieux avec mon collègue de Rousseau pour, un, rencontrer,
premièrement, donc, les élus de la région, communiquer avec la
population pour faire état de la situation. Oui, il s'est rendu sur les lieux,
lui. Il y va, sur le terrain.
Alors donc,
on a pu, donc, partager l'information, voir la séquence de travaux possibles.
Évidemment, il y a une stabilisation
des sols, et actuellement, comme la pluie continue, nécessairement que, même si
c'est nos ingénieurs d'État, on ne
peut pas faire fuir la pluie, on ne peut pas changer la condition des sols, qui
est de type argileux, qui fait en sorte qu'il y a des interventions spécifiques qui doivent être faites dans cet
endroit-là. On a eu la chance d'échanger avec les maires, les préfets, rencontrer les producteurs
agricoles. Le ministère est au travail, il y a une collaboration. À tous les
jours, les plans de communication, les plans de circulation... Puis on demande
à la population de faire attention pendant la période, même s'il y aura
des travaux de déviation, qui sont suspendus pour l'instant...
Le Vice-Président (M. Gendron) :
En terminant.
M. Lessard :
...étant donné l'état des pluies.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Merci. Première complémentaire, M. le député.
M. Benoit Charette
M. Charette : Je m'adressais au
ministre et non pas à un porte-parole du ministère des Transports. Il évite la question, en même temps. Le chemin de déviation
devrait déjà être en place. Ce n'est pas moi qui le dis, je ne
suis pas un spécialiste en la matière, ce
sont ses propres spécialistes, les ingénieurs du gouvernement du Québec, qui
disent qu'à l'heure où on se parle le chemin de déviation devrait déjà
être en place.
On sait que
le ministre se soucie peu de la qualité des routes du Québec,
peut-il au moins se soucier de la qualité des résidents, très nombreux,
qui, jour...
Le Vice-Président (M. Gendron) :
M. le ministre des Transports.
M. Laurent Lessard
M. Lessard : M. le
Président, le suis obligé de dire
qu'il parle à travers son chapeau. Il ne sait pas de quoi qu'il parle, de toute évidence. On a rencontré le ministère des Transports, on a rencontré les ingénieurs. Il y a deux
comités d'experts, justement,
sur les ressources hydriques et sur la qualité des sols et des chaussées qui
étaient présents lors de notre rencontre à
laquelle on a participé. Il serait le bienvenu la prochaine fois, ça lui
éviterait de dire n'importe quoi. Alors donc, il y a un...
Des voix :
...
• (10 h 50) •
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Oui, bien, c'est un peu fort, là.
Une voix :
...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Oui. Un instant, là! Je ne pense pas qu'il a besoin de plaider. Faites
attention, là, ça prête pas mal
d'intentions, là, et, normalement, on n'a pas besoin de ça à la période de
questions. M. le ministre,
veuillez poursuivre.
M. Lessard : ...M.
le Président, j'entendais un petit peu pareil de l'autre bord, de temps en temps, ça l'aiderait. Mais, sur l'objectif, c'est de sécuriser
les travaux pour la population. On est en mode accéléré. Donc, à tous les jours,
les procédures de trouver l'ingénieur approprié... pas l'ingénieur,
l'entrepreneur approprié pour faire les travaux le plus rapidement possible,
rétablir la fluidité...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : C'est terminé. Deuxième complémentaire.
Une voix :
...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Un instant! Deuxième
complémentaire, M. le député de Masson, sur le même projet. M. le député de Masson, à vous.
M. Mathieu
Lemay
M. Lemay : M. le
Président, en plus du cratère de l'autoroute 25, un autre cratère est
apparu hier à Rawdon. Les routes
tombent en ruine partout dans Lanaudière. Ce sont des centaines de familles de
ma région qui doivent emprunter de
nombreux détours pendant deux à trois mois. Après déjà trois semaines, on parle
encore d'un autre trois semaines pour des études, et une autre semaine
pour la conception, puis deux autres semaines pour l'octroi du contrat.
M.
le Président, combien de temps encore les familles de Lanaudière vont devoir
endurer la mauvaise gestion du ministre?
Le Vice-Président
(M. Gendron) : M. le ministre des Transports.
Une voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Ah! un instant. Oui, Mme la ministre, à vous.
Mme Lise
Thériault
Mme Thériault :
Oui. Merci, M. le Président. Vous comprendrez que je me lève comme étant
ministre responsable de la région de
Lanaudière et vous allez me permettre, M. le Président, de citer en Chambre les
paroles du maire de Rawdon, qui
disait ce matin en entrevue... qui s'appelle M. Bruno Guilbault,
maire de Rawdon, qui parlait de l'affaissement de la chaussée, où il
dit : On a un plan de match ce matin pour arrêter les égouts qui se
déversent dans le trou. Le ministère de l'Environnement est d'accord. Les
ministères à qui on a demandé de l'aide, tout le monde était là. Ça s'est
vraiment bien passé, M. le Président.
La
préfète, Danielle Allard, a souligné l'excellence du travail de mon collègue
parce qu'il a été sur place, définitivement, la semaine passée, M. le
Président...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : En terminant.
Mme Thériault :
...et je pense qu'il faut reconnaître l'excellent travail. On travaille...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Merci. Mme la députée de Taillon, pour la question
principale.
Des voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : S'il vous plaît! Dans l'ordre! Mme la députée de
Taillon, à vous.
Négociations
dans le secteur des services préhospitaliers d'urgence
Mme Diane
Lamarre
Mme Lamarre :
Dans le conflit qui secoue depuis longtemps les soins préhospitaliers, le
ministre de la Santé ne rate pas une
occasion de mettre de l'huile sur le feu, de tenter de déstabiliser les
services d'ambulance et les paramédics qui répondent aux urgences des patients. D'abord,
il dit que ses coupes de 120 millions n'auront pas d'effet sur les
services. Personne ne le croit. De
plus, il refuse, contrairement aux autres ministres de la Santé de son propre
gouvernement, de reconnaître qu'il est partie prenante dans les
négociations.
À
ce sujet, le 15 novembre 2007, le ministre de la Santé, actuel premier
ministre, disait : Nous avons conclu des ententes dans tous les services préhospitaliers au Québec, et, sur
l'organisation du travail, la compréhension commune est bien établie. Depuis trois ans, on n'a pas
entendu ça avec le ministre de la Santé, M. le Président. Idem en 2012, entente
avec son prédécesseur, Dr Yves Bolduc.
avec les paramédics qu'avec les
propriétaires et contribuer au règlement et non...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : M. le ministre de la Santé et des Services
sociaux, pour la réponse.
M. Gaétan
Barrette
M. Barrette :
Quelle belle occasion, M. le Président, de ressortir un tableau indicatif qui
montre clairement, M. le Président... Ça ne
peut pas être plus clair que ça, là. Je vais faire comme à la boxe et je vais
faire le tour du ring. Et il n'y en a pas eu, de coupure. Il n'y a pas
eu de coupure. Qu'est-ce que vous voulez que je fasse?
Maintenant,
M. le Président, la réalité...
Des voix :
...
M. Barrette :
Bon, je comprends que je n'ai pas le look, là, mais c'est une autre chose.
Alors, la réalité, M. le Président,
et je vais la rappeler à notre collègue, nous avons une relation de contrat de
services avec des employeurs, l'État
n'est pas l'employeur de la totalité du
réseau préhospitalier d'urgence. Nous avons commandé... en fait, le Parti québécois avait commandé un rapport sur
les services préhospitaliers d'urgence, le rapport Ouellet, dont nous avons
pris acte. Je pense que notre collègue
a oublié ce fait-là. Le rapport en question a dit qu'il y avait une problématique, dans certaines régions, de qualité et globalement de coûts. Nous avons formé un comité de travail avec ces gens-là, nous avons
conclu de nouveaux contrats de services avec des employeurs...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : En terminant.
M. Barrette :
...qui eux, à leur tour aujourd'hui, ont à négocier...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Alors, le temps est expiré. Cela met fin à la
période de questions.
Motions
sans préavis
Comme il n'y a pas de
votes reportés, nous allons maintenant passer à la rubrique des motions sans
préavis. Et j'ai été informé qu'il y avait une espèce d'entente d'une motion
préalable avant les motions sans préavis.
Une voix :
...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Après? C'est réglé. Alors, on va
aller aux motions sans préavis. Et je cède à un membre du groupe formant
l'opposition officielle, et...
Des voix :
...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : S'il vous plaît! C'est Mme la députée de
Taschereau, et je voudrais entendre sa motion. Mme la députée de
Taschereau, à vous.
Souligner
l'apport des artisans de la culture et des artistes à la société québécoise
et demander au gouvernement d'accorder au Conseil des arts et des
lettres du Québec des sommes supplémentaires dès cette année
Mme Maltais :
M. le Président, je sollicite le consentement des membres de cette Assemblée
afin de présenter, conjointement avec
la députée d'Iberville, le député de Mercier, la députée de Vachon et le député
de Groulx, la motion suivante :
«Que
l'Assemblée nationale rappelle l'apport essentiel des artisans de la culture et
des artistes à la société québécoise; «Qu'elle
entende les inquiétudes et les demandes légitimes de femmes et d'hommes qui
créent le supplément d'âme qui fait de notre société une nation
distincte;
«Qu'elle
rappelle que lors de l'étude des crédits, le ministre de la Culture s'est
engagé à dégager des marges de manoeuvre et de les réinvestir dans le
Conseil des arts et des lettres du Québec;
«Que
l'Assemblée nationale demande enfin au gouvernement d'accorder au CALQ des sommes
supplémentaires dès cette année afin qu'il puisse remplir sa mission de
soutien à l'expérimentation et à la création artistique.»
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
M. Tanguay :
Nous proposons de l'adopter sans débat.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Alors, est-ce que cette motion sans préavis est
adoptée?
M. Bérubé :
M. le Président, nous proposons un vote par appel nominal.
Mise
aux voix
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Vous avez le droit de le demander.
Alors, que l'on appelle les députés. Mais, si tout le monde est assis, on peut
procéder maintenant. Tous les whips sont là, puis on est assis? Alors, nous
allons procéder dès maintenant. Oui,
dès maintenant, on va procéder puisque tous les parlementaires présents
semblent être ici.
Alors, quels sont
ceux qui sont favorables à cette motion?
La
Secrétaire adjointe : M. Lisée (Rosemont), M. Bérubé
(Matane-Matapédia), Mme Hivon (Joliette), M. Marceau (Rousseau),
Mme Léger (Pointe-aux-Trembles), M. Lelièvre (Gaspé),
Mme Maltais (Taschereau), Mme Lamarre (Taillon), M. LeBel
(Rimouski), M. Bergeron (Verchères), Mme Richard (Duplessis),
M. Rochon (Richelieu), Mme Poirier
(Hochelaga-Maisonneuve), M. Cloutier (Lac-Saint-Jean), M. Therrien
(Sanguinet), M. Gaudreault (Jonquière),
M. Cousineau (Bertrand), M. Bourcier (Saint-Jérôme), M. Ouellet
(René-Lévesque), M. Villeneuve (Berthier), Mme Fournier
(Marie-Victorin), M. Kotto (Bourget), M. Turcotte (Saint-Jean),
M. Roy (Bonaventure).
M. Couillard
(Roberval), M. Fournier (Saint-Laurent), Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel),
M. Blais (Charlesbourg),
Mme Charbonneau (Mille-Îles), M. Hamad (Louis-Hébert), M. Leitão
(Robert-Baldwin), Mme Anglade (Saint-Henri—Sainte-Anne), M. Coiteux
(Nelligan), Mme David (Outremont), M. Proulx (Jean-Talon), M. D'Amour (Rivière-du-Loup—Témiscouata),
M. Huot (Vanier-Les Rivières), M. Kelley (Jacques-Cartier),
Mme Vallée (Gatineau), M. Lessard (Lotbinière-Frontenac),
M. Barrette (La Pinière), M. Blanchette (Rouyn-Noranda—Témiscamingue),
Mme Charlebois (Soulanges), M. Moreau (Châteauguay), M. Heurtel
(Viau), M. Arcand (Mont-Royal), Mme Vien (Bellechasse), M. Billette (Huntingdon), M. Fortin
(Sherbrooke), Mme St-Pierre (Acadie), M. Reid (Orford), M. Morin
(Côte-du-Sud), Mme Nichols (Vaudreuil), M. Bernier (Montmorency),
Mme de Santis (Bourassa-Sauvé), Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce), Mme Ménard (Laporte), M. Tanguay
(LaFontaine), Mme Boulet (Laviolette), Mme Rotiroti
(Jeanne-Mance—Viger),
M. Carrière (Chapleau), M. Poëti (Marguerite-Bourgeoys),
M. Girard (Trois-Rivières), M. Chevarie
(Îles-de-la-Madeleine), M. Auger (Champlain), M. Birnbaum
(D'Arcy-McGee), M. Rousselle (Vimont), M. Iracà (Papineau), M. Bolduc (Mégantic), M. Simard
(Dubuc), M. Matte (Portneuf), M. Boucher (Ungava), M. Bourgeois
(Abitibi-Est), M. Fortin (Pontiac), M. Giguère (Saint-Maurice),
M. Habel (Sainte-Rose), M. Hardy (Saint-François), M. Merlini (La Prairie), Mme Montpetit
(Crémazie), M. Plante (Maskinongé), M. Polo (Laval-des-Rapides),
Mme Simard (Charlevoix—Côte-de-Beaupré), M. St-Denis
(Argenteuil), Mme Tremblay (Chauveau), M. Busque (Beauce-Sud),
Mme Sauvé (Fabre), Mme Melançon (Verdun).
M. Legault
(L'Assomption), M. Bonnardel (Granby), M. Caire (La Peltrie),
M. Charette (Deux-Montagnes), M. Martel
(Nicolet-Bécancour), Mme Roy (Montarville), Mme Samson (Iberville),
M. Roberge (Chambly), M. Laframboise (Blainville), M. Schneeberger (Drummond—Bois-Francs), M. Lefebvre (Arthabaska),
M. Lemay (Masson), Mme Lavallée (Repentigny),
M. Lamontagne (Johnson), Mme D'Amours (Mirabel), Mme Soucy
(Saint-Hyacinthe), M. Spénard (Beauce-Nord), M. Paradis (Lévis),
M. Picard (Chutes-de-la-Chaudière), M. Jolin-Barrette (Borduas).
M. Khadir (Mercier),
Mme Massé (Sainte-Marie—Saint-Jacques), Mme Ouellet (Vachon), M. Surprenant (Groulx),
M. Sklavounos (Laurier-Dorion).
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Y a-t-il des abstentions? Alors,
Mme la secrétaire générale.
La
Secrétaire : Pour : 112
Contre :
0
Abstentions :
0
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Alors, la motion est adoptée. Je cède maintenant
la parole à un membre du deuxième groupe de l'opposition. M. le député
de La Peltrie, pour votre présentation.
• (11 heures)
•
M.
Caire : Oui. Merci, M. le Président. Je demande le consentement
pour déposer la motion suivante, conjointement avec la députée de
Pointe-aux-Trembles, le député de Groulx, la députée de Vachon et la députée de
Sainte-Marie—Saint-Jacques :
«Que l'Assemblée nationale confie au
Vérificateur général du Québec le mandat d'étudier les liens commerciaux,
notamment les contrats de location et les baux conclus entre les entreprises de
Marc Bibeau et toute entité publique du gouvernement, en se penchant particulièrement sur les conditions d'octrois et les conditions financières de ces
derniers.»
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Alors, y a-t-il consentement pour débattre de cette
motion?
M. Tanguay :
Pas de consentement, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) : Il
n'y a pas de consentement. Non, il n'y en a pas.
Un membre du groupe formant le gouvernement.
Alors, Mme la ministre.
Souligner
la commémoration du génocide du peuple arménien
Mme
St-Pierre :
Merci, M. le Président. Je veux
saluer, parmi nous aujourd'hui, la présence de représentants de la
communauté arménienne.
Donc, je sollicite le consentement afin de
présenter la motion suivante, et ce, conjointement avec le député de Verchères,
le député de Deux-Montagnes, le député de Mercier, le député de Laurier-Dorion, la députée de Vachon et le député de Groulx :
«Que l'Assemblée nationale commémore le génocide
arménien qui a débuté en avril 1915 et qui a marqué l'histoire du vingtième
siècle;
«Qu'elle
exprime sa solidarité envers le peuple arménien et ses descendants et rende
hommage aux nombreuses victimes qui ont péri au cours des sombres
événements il y a 102 ans;
«Qu'elle réitère son engagement à lutter contre
toute forme de haine, de discrimination raciale, ethnique et confessionnelle et qu'elle réitère l'importance
qu'elle accorde à l'édification d'un monde plus juste, plus pacifique [et]
plus égalitaire.»
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion? M. le leader
adjoint du gouvernement.
M. Tanguay : Oui, tout à fait,
M. le Président. Nous proposons des interventions d'une durée maximale de deux minutes par intervenant et selon l'ordre
suivant : la ministre des Relations
internationales et les collègues de Verchères, Deux-Montagnes, Mercier et Vachon.
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Merci. Mais tout le monde a entendu? On sait que c'est important, on l'a
fait à plusieurs... mais on essaie de respecter les temps impartis. Mme
la ministre, à vous.
Mme Christine St-Pierre
Mme
St-Pierre : Merci,
M. le Président. Cela fait 37 ans déjà, depuis 1980, que l'Assemblée
nationale rend unanimement hommage à la mémoire des victimes arméniennes.
D'ailleurs, lors d'une mission en 2015 à Erevan, en Arménie, j'ai déposé officiellement au Tsitsernakaberd, le mémorial
dédié aux victimes du génocide arménien, la motion qui avait été adoptée
ici à l'unanimité lors de la commémoration du centenaire.
M. le Président, le peuple arménien a plus de 3 000 ans
d'histoire derrière lui, une histoire, malheureusement, jalonnée de nombreuses
tragédies. Le génocide arménien fut sans l'ombre d'un doute l'une des grandes
tragédies du XXe siècle. À partir de
1915, des hommes, des femmes et des enfants ont été assassinés. L'extermination
a fait plus de 1,5 million de
victimes. Le peuple arménien a été dépossédé de ses patries et de ses terres
ancestrales. Ce génocide a provoqué l'exode de
500 000 Arméniens partout dans le monde.
Nous avons un
devoir de mémoire pour les victimes de ce génocide, car ce peuple est un
exemple pour nous tous. Il nous
rappelle que le respect de la vie humaine est primordial et que nous devons
bannir toute forme d'intolérance, de racisme fondé sur l'origine ethnique,
religieuse ou sexuelle.
Cette commémoration se veut aussi un
encouragement à dépasser nos différences religieuses, ethniques et culturelles. Elle s'inscrit dans notre volonté de
faire du Québec une société égalitaire, non violente, respectueuse de l'autre,
une société qui rejette toute forme de racisme.
Aujourd'hui, la diaspora arménienne du Québec est estimée à des dizaines de milliers de
personnes. Ce sont des citoyens et
des citoyennes dévoués qui contribuent de façon active à l'essor économique
et au développement social et culturel du Québec. Pour leur persévérance, leur détermination, ils
sensibilisent tous les citoyens à la tragédie vécue par leurs ancêtres
et nous donnent ainsi l'occasion de réaffirmer notre volonté de défendre sans
concession les valeurs de respect et de démocratie si fondamentales à la
société québécoise.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Merci. Je cède maintenant la parole...
Des voix :
Le
Vice-Président (M. Gendron) : ... — s'il vous plaît! — à M. le député de Verchères pour son
intervention sur cette même motion. M. le député de Verchères, à vous la
parole.
M. Stéphane Bergeron
M.
Bergeron : M. le Président, je joins ma voix à celles de la ministre
et de tous les membres de cette Assemblée pour souligner ce triste
événement, commémorer ce génocide qui constitue une tache indélébile dans
l'histoire de l'humanité. J'aimerais
profiter de l'occasion pour saluer les membres de la communauté arménienne établis au Québec et qui
enrichissent notre peuple de leur contribution inestimable, de même que celles et ceux qui
nous font l'honneur de leur présence dans nos tribunes aujourd'hui.
Le génocide arménien constitue l'un des pires
crimes de l'histoire. Une tragédie suivie d'un long silence... Un silence
qui a ajouté à l'horreur vécue par les
victimes et par les survivants. Longtemps, le nécessaire devoir de mémoire envers les victimes a incombé au
seul peuple arménien. Heureusement, le travail inlassable et la détermination
des Arméniennes et Arméniens partout
à travers le monde ont porté leurs fruits. En ce 102e anniversaire de ce crime
ignoble contre l'humanité, le monde
entier a le devoir de se souvenir. Le Québec, d'ailleurs,
et ce, dès le 65e anniversaire du
génocide, sous l'impulsion du premier ministre René Lévesque... cette Assemblée a adopté une résolution le 24
avril 1980 pour reconnaître formellement
cet événement. Le Québec faisait alors figure de précurseur. Depuis, de
nombreuses nations se sont associées à ce devoir de mémoire. Une loi à cet
effet a même été adoptée à l'unanimité ici en 2004.
La
connaissance de l'histoire, dit-on, doit permettre à
l'humanité d'apprendre de ses erreurs afin de ne pas les reproduire.
Manifestement, il y a encore beaucoup à faire pour atteindre cet idéal, puisqu'après
le génocide arménien il y a néanmoins eu la Shoah, le Rwanda, la Bosnie... Le
Québec doit donc s'employer à enseigner toujours mieux et davantage
l'histoire afin que nous puissions collectivement en tirer des leçons. Il doit
aussi s'employer à faire en sorte que la reconnaissance des génocides, et plus
particulièrement du génocide arménien, continue de progresser au niveau international afin que de tels événements soient
enfin le reflet d'une époque irrémédiablement et définitivement révolue.
Il
faut, effectivement, garder foi dans le fait qu'une large reconnaissance du
génocide arménien par la communauté internationale
permettra non seulement d'entretenir le nécessaire souvenir des innocentes
victimes de cette tragédie, mais qu'elle
permettra aussi à l'humanité de tout mettre en oeuvre pour éviter qu'une telle
chose puisse à nouveau se reproduire. Nous
devons nous souvenir qu'un jour la paix, le respect mutuel, la fraternité, la
liberté et la solidarité ne seront plus que des utopies.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Merci, M. le député de Verchères. Je
cède maintenant la parole, toujours sur cette même motion, à M. le
député de Deux-Montagnes. M. le député, à vous.
M.
Benoit Charette
M.
Charette : Merci, M. le Président. C'est avec émotion que je prends,
aujourd'hui, la parole en présence de représentants
et de représentantes de la communauté arménienne à l'occasion de la
commémoration du génocide arménien. D'emblée,
je souhaite rendre ici hommage de façon solennelle à toutes les victimes de ce
génocide, à tous les survivants et à tous ceux qui en portent encore la
mémoire aujourd'hui.
Il
y a désormais 102 ans, les autorités turques décidaient d'éliminer
systématiquement toute personne d'origine arménienne sur son territoire. Enfants, hommes, femmes, vieillards,
malades, aucun ne fut épargné. Ce sont les deux tiers de la population
arménienne de l'époque vivant sur le territoire de l'actuelle Turquie qui
furent assassinés à compter d'avril 1915. Sombre page de l'histoire de la Turquie qu'il nous
faut nous rappeler à l'heure où la région du Moyen-Orient est fortement troublée par les tensions
interethniques et interconfessionnelles, à l'heure également
où la Turquie semble vouloir replonger dans de dangereux travers.
Ce
qui rend le génocide arménien particulièrement douloureux, en plus de la tentative de
destruction physique d'un peuple,
c'est qu'il fut absent de la mémoire collective pendant des décennies. Pour
ajouter l'insulte à l'injure, la Turquie et de nombreuses démocraties
n'ont jamais réellement voulu ouvrir les yeux sur ce qui s'était passé et
mettre un nom sur cette infamie. Nous
avons la lourde tâche de nous souvenir pour espérer que plus jamais de telles
atrocités ne se reproduisent. Malheureusement,
nous savons, comme le mentionnait mon collègue de Verchères, qu'au cours du XXe
siècle d'autres exterminations de masse, d'autres génocides ont eu lieu.
C'est pour cette raison qu'il est capital de se souvenir, de commémorer, de souligner. Autrement, c'est en
laissant tomber dans l'oubli l'histoire et le passé que l'humanité peut,
à tout instant, replonger dans la terreur et dans l'effroi.
• (11 h 10) •
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Merci, M. le député de Deux-Montagnes.
Toujours
sur cette même motion, je cède maintenant la parole à M. le député de
Mercier. M. le député de Mercier, à vous la parole.
M.
Amir Khadir
M. Khadir :
Bonjour, M. le Président. Merci. Je voudrais également saluer la présence parmi
nous, dans les tribunes, des
représentants de la communauté arménienne. Ils et elles ont été témoins que,
depuis plusieurs années, comme nombre de
mes collègues, nous sommes intervenus dans un jour similaire pour commémorer la
mémoire de ce génocide qui a si violemment affecté le peuple arménien.
Aujourd'hui même, la région est encore
traversée par de violents soubresauts politiques qui entraînent souffrance,
mort et destruction pour les populations de
cette région, et je crois sincère l'engagement que nous avons ici, à
l'Assemblée nationale. La communauté
arménienne de Montréal, la diaspora canadienne, a pu observer l'engagement du
Parlement québécois, en particulier
depuis... Je crois que ça fait plus de 15 ans... ou enfin excusez-moi si
je ne me rappelle pas de la date, mais ça fait, en tout cas, très
longtemps que l'Assemblée nationale a eu le courage de reconnaître ceci, bien
que politiquement ça a amené des
conséquences, bien que politiquement ça a dérangé un État souverain qui est la
Turquie.
Maintenant, j'aimerais — parce que, si ça a une valeur, c'est que ça
puisse nous servir de leçon — que ça attire notre attention et notre sensibilité vers d'autres problèmes similaires.
D'abord, aujourd'hui même, dans une déclaration, j'ai condamné de la part de Québec solidaire la détérioration de la situation
humanitaire et démocratique en Turquie. Suite à ce référendum, la prolongation de l'état d'urgence, des députés, des
minorités religieuses, des minorités politiques, des minorités ethniques
comme les Kurdes sont emprisonnés. Donc, il faut qu'on ait le courage... Et
j'aimerais, dans les prochaines
semaines, obtenir la collaboration de tous mes collaborateurs, de tous nos
collègues pour qu'on puisse apporter notre
soutien à ceux qui, aujourd'hui, sont frappés des mêmes tentations de pouvoir
autoritaire et de répression qui, jadis, se sont soldées par des
centaines de milliers de morts.
J'aimerais aussi attirer l'attention — et je termine là — que, ce courage-là, on peut aussi l'exercer
en faveur du peuple palestinien, qui
est victime d'une sévère répression de la part d'un État qui ignore la volonté
même de son propre peuple pour avoir
la paix, pour réaliser un processus de paix et qui, malheureusement, fait subir
au peuple palestinien les pires souffrances. Merci, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) : Je vous
remercie, M. le député de Mercier. Je cède maintenant la parole à Mme la
députée de Vachon pour son intervention sur cette même motion. À vous.
Mme Martine Ouellet
Mme Ouellet : Merci, M. le Président. Je tiens d'abord à saluer les représentants de
la communauté arménienne qui sont
ici, dans nos tribunes. Le samedi 24 avril 1915, à Istanbul,
600 Arméniens, des intellectuels, des penseurs, des écrivains, sont arrêtés et assassinés sur ordre du
gouvernement. C'est le début d'un génocide, malheureusement le premier
du XXe siècle, qui fera entre 1,2 et 1,5 million de victimes dans la
population arménienne de l'Empire turc.
Malgré ce génocide, le peuple arménien a survécu. Ici, au Québec,
c'est quelque 20 000 citoyens d'origine arménienne. D'ailleurs, le premier Arménien qui
s'est installé au Canada l'a fait au Québec, à Disraeli, dans Chaudière-Appalaches.
C'était Aziz Setlakwe, le grand-père du sénateur Raymond Setlakwe.
À ce jour, seulement 23 pays reconnaissent comme
génocide le massacre de 1,5 million d'Arméniens entre 1915 et 1923. À l'initiative du gouvernement de René
Lévesque, en avril 1980, l'Assemblée nationale du Québec a officiellement
reconnu le génocide arménien.
Je joins ma voix à
celles de mes collègues afin de rendre hommage aux victimes, aux survivants et
à leurs descendants. Proverbe
arménien : Si mon coeur est étroit, à quoi me sert que le monde soit si
vaste? Ayons donc le coeur ouvert et travaillons à bâtir une société
juste et pacifique.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, merci, Mme la députée de Vachon. Et, compte
tenu du caractère de
cette motion, s'il vous plaît, nous allons observer une minute de silence.
• (11 h 15
—
11 h 16) •
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Merci. Veuillez vous asseoir.
Mise aux voix
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, c'est évident que la motion
est adoptée, la motion qu'on vient de parler. La
motion est adoptée. Merci.
Alors, nous en sommes toujours sur les motions
sans préavis. Mme la députée de Vachon, à vous la parole.
Reconnaître l'apport de
l'industrie laitière et exiger du gouvernement fédéral
que le maintien de la gestion de l'offre soit non négociable lors de la
réouverture de l'Accord de libre-échange nord-américain
Mme
Ouellet : Oui. Merci, M. le Président. Je demande le consentement de la Chambre
pour débattre de la motion suivante conjointement avec le député de Berthier,
le député de Mercier et le député de Groulx :
«Que l'Assemblée nationale reconnaisse que la
production laitière québécoise est un moteur économique essentiel pour tout le Québec;
«Qu'elle prenne note que l'industrie génère près
de 85 000 emplois directs et indirects;
«Qu'elle
rappelle que le maintien de l'industrie du lait québécois et de notre
agriculture familiale est directement lié au maintien de la gestion de
l'offre dans l'ALENA;
«Que
l'Assemblée nationale exige du gouvernement du Canada que le maintien de la
gestion de l'offre soit non négociable lors de la réouverture de
l'ALENA.»
Le Vice-Président (M. Gendron) : Y
a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
M. Tanguay : Nous proposons
de l'adopter sans débat, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, est-ce que cette motion est adoptée?
M.
Bérubé : Vote par
appel nominal.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Le vote par appel nominal étant
demandé... Mais même règle. Je ne vois pas de whips ailleurs qu'assis à
leurs sièges, donc nous allons procéder dès maintenant au vote.
Une voix : ...
Le Vice-Président (M.
Gendron) : Un instant! Oui, il y en a un qui se lève, alors on va
attendre un peu. Qu'on appelle les députés.
• (11 h 17
—
11
h 18) •
Le Vice-Président (M. Gendron) : S'il
vous plaît! Nous sommes prêts à procéder au vote, tel que demandé.
Mise aux voix
Celles et ceux en accord de cette motion, qu'ils
veuillent bien se lever. Madame... Allez.
La Secrétaire
adjointe : Mme Ouellet (Vachon).
M. Couillard (Roberval),
M. Fournier (Saint-Laurent), Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel),
M. Blais (Charlesbourg),
Mme Charbonneau (Mille-Îles), M. Hamad (Louis-Hébert), M. Leitão
(Robert-Baldwin), Mme Anglade (Saint-Henri—Sainte-Anne), M. Coiteux (Nelligan),
Mme David (Outremont), M. Proulx (Jean-Talon), M. D'Amour
(Rivière-du-Loup—Témiscouata), M. Huot
(Vanier-Les Rivières), M. Kelley (Jacques-Cartier), Mme Vallée
(Gatineau), M. Lessard (Lotbinière-Frontenac), M. Barrette
(La Pinière), M. Blanchette (Rouyn-Noranda—Témiscamingue),
Mme Charlebois (Soulanges), M. Moreau (Châteauguay), M. Heurtel
(Viau), M. Arcand (Mont-Royal), Mme Vien (Bellechasse), M. Billette (Huntingdon), M. Fortin
(Sherbrooke), Mme St-Pierre (Acadie), M. Reid (Orford), M. Morin
(Côte-du-Sud), Mme Nichols (Vaudreuil), M. Bernier (Montmorency),
Mme de Santis (Bourassa-Sauvé), Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce), Mme Ménard (Laporte), M. Tanguay
(LaFontaine), Mme Boulet (Laviolette), Mme Rotiroti
(Jeanne-Mance—Viger),
M. Carrière (Chapleau), M. Poëti (Marguerite-Bourgeoys),
M. Girard (Trois-Rivières), M. Chevarie
(Îles-de-la-Madeleine), M. Auger (Champlain), M. Birnbaum (D'Arcy-McGee),
M. Rousselle (Vimont), M. Iracà (Papineau), M. Bolduc
(Mégantic), M. Simard (Dubuc), M. Matte (Portneuf), M. Boucher
(Ungava), M. Bourgeois (Abitibi-Est), M. Fortin (Pontiac),
M. Giguère (Saint-Maurice), M. Habel (Sainte-Rose), M. Hardy (Saint-François), M. Merlini (La Prairie),
Mme Montpetit (Crémazie), M. Plante (Maskinongé), M. Polo
(Laval-des-Rapides), Mme Simard (Charlevoix—Côte-de-Beaupré),
M. St-Denis (Argenteuil), Mme Tremblay (Chauveau), M. Busque
(Beauce-Sud), Mme Sauvé (Fabre), Mme Melançon (Verdun).
M. Lisée (Rosemont), M. Bérubé (Matane-Matapédia),
Mme Hivon (Joliette), M. Marceau (Rousseau), Mme Léger
(Pointe-aux-Trembles), M. Lelièvre (Gaspé), Mme Maltais (Taschereau),
Mme Lamarre (Taillon), M. LeBel (Rimouski), M. Bergeron
(Verchères), Mme Richard (Duplessis), M. Rochon (Richelieu),
Mme Poirier (Hochelaga-Maisonneuve),
M. Cloutier (Lac-Saint-Jean), M. Therrien (Sanguinet),
M. Gaudreault (Jonquière), M. Bourcier (Saint-Jérôme), M. Ouellet (René-Lévesque), M. Villeneuve
(Berthier), Mme Fournier (Marie-Victorin), M. Kotto (Bourget),
M. Turcotte (Saint-Jean), M. Roy (Bonaventure).
M. Legault (L'Assomption),
M. Bonnardel (Granby), M. Caire (La Peltrie), M. Charette
(Deux-Montagnes), M. Martel
(Nicolet-Bécancour), Mme Roy (Montarville), Mme Samson (Iberville),
M. Roberge (Chambly), M. Laframboise (Blainville),
M. Schneeberger (Drummond—Bois-Francs), M. Lefebvre (Arthabaska), M. Lemay (Masson), Mme Lavallée
(Repentigny), M. Lamontagne (Johnson), Mme D'Amours (Mirabel),
Mme Soucy (Saint-Hyacinthe), M. Spénard (Beauce-Nord),
M. Paradis (Lévis), M. Picard (Chutes-de-la-Chaudière),
M. Jolin-Barrette (Borduas).
M. Khadir
(Mercier), Mme Massé (Sainte-Marie—Saint-Jacques), M. Surprenant
(Groulx), M. Sklavounos (Laurier-Dorion).
• (11 h 20) •
Le Vice-Président (M. Gendron) : Y a-t-il des
gens contre? Il n'y en a pas. Y a-t-il des abstentions? Je n'en vois
pas. Mme la secrétaire générale.
La
Secrétaire : Pour : 111
Contre :
0
Abstentions :
0
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, cette motion est adoptée.
Une voix : ...
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Oui.
Une voix : ...
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Ça va. Mais madame la porteuse de la motion était déjà
debout, j'ai oublié de la... Allez.
Mme
Ouellet : J'aimerais que la
motion soit envoyée au premier
ministre du Canada,
au ministre des Relations
internationales, aux députés québécois du Parlement à Ottawa ainsi qu'à
l'ambassade américaine.
Le Vice-Président (M. Gendron) : M.
le leader du gouvernement...
Des voix : ...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : S'il vous plaît!
M. Fournier :
Est-ce que ce serait bien d'accompagner aussi la motion de la transcription de
la période de questions sur le même sujet avec la députée de Vachon et notre collègue
de l'Agriculture, M. le Président?
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
S'il n'y a pas d'objection, on va faire ce que l'ensemble...
La présidence fait presque toujours
la volonté des parlementaires. Presque toujours. Alors, nous allons donner suite à ce consensus.
Merci. M. le leader adjoint du gouvernement.
M.
Tanguay : Alors, il y a
consentement pour que le gouvernement puisse déposer une seconde motion, M. le Président.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Oui, mais il faut que...
Des voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : S'il vous plaît! Il y a consentement, donc il faut
l'inscrire. Alors, vous connaissez la
procédure du règlement. Alors, allez,
il y a consentement. Alors, je donne la parole à Mme la ministre pour la
présentation d'une seconde motion.
Des voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : S'il vous plaît! On va l'entendre.
Souligner
l'anniversaire de l'obtention du droit de
vote et d'éligibilité des femmes au Québec
Mme
Thériault : Merci, M. le Président. Je sollicite le
consentement afin de présenter la motion suivante, et ce, conjointement avec la ministre responsable de
l'Accès à l'information et de la Réforme des institutions démocratiques,
de la députée de Chicoutimi, la députée de
Repentigny, la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques, le député de Laurier-Dorion,
la députée de Vachon et le député de Groulx :
«Que
l'Assemblée nationale souligne le [70e] anniversaire de l'obtention du droit de
vote et de l'éligibilité des femmes québécoises;
«Que l'Assemblée
nationale reconnaisse le 18 avril 1940 comme étant une date importante de
l'histoire des femmes et celle du Québec;
«Qu'elle
rappelle que la participation des femmes à la vie publique a porté fruit en
faisant progresser l'égalité entre les femmes et les hommes dans notre
société;
«Qu'elle
prenne acte que les femmes constituent actuellement plus de 50 % de la
population québécoise, mais qu'elles sont trop peu nombreuses dans les
postes décisionnels;
«Qu'elle s'engage à
ce que la parité dans tous les secteurs de la société soit désormais l'objectif
à atteindre;
«Et
finalement, qu'elle réaffirme l'importance de travailler tous ensemble pour
atteindre l'égalité entre les femmes et les hommes, une valeur
fondamentale de la société québécoise.»
Vous
me permettrez, M. le Président, de souligner ceux et celles qui travaillent à
faire en sorte qu'on puisse atteindre ce
but-là : donc, la directrice générale et les membres du Groupe Femmes,
Politique et Démocratie; et nos ex-collègues : l'ancien député de Borduas, M. Jean-Pierre
Charbonneau, l'ancienne députée de Laurier-Dorion, Elsie Lefebvre, l'ancien
député de Viger... de Jeanne-Mance,
pardon, M. Michel Bissonnet, ainsi que l'ancienne députée de Vachon, Mme
Christiane Pelchat. Merci d'être là. Et merci d'être à nos côtés.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Alors, est-ce que cette motion est adoptée?
M. Tanguay :
Nous proposons de l'adopter sans débat, M. le Président.
Mise
aux voix
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, le leader propose de l'adopter
sans débat. Est-ce que c'est le cas, la motion étant adoptée?
Des voix :
Adopté.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Merci. M. le leader du gouvernement.
Avis
touchant les travaux des commissions
M. Tanguay : Oui, M. le
Président. Alors, j'avise cette Assemblée que la Commission de l'économie et du
travail poursuivra l'étude du volet Économie
des crédits budgétaires 2017-2018 du portefeuille Économie, Sciences et
Innovation, aujourd'hui, de 11 h 30 à 12 h 30, à la salle
de l'Assemblée nationale;
La Commission des finances
publiques...
Des voix : ...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : S'il vous plaît! S'il vous plaît! Un
instant! Parce que j'aime mieux le faire un peu plus dans l'ordre. Alors,
veuillez quitter dans le silence. Il paraît que c'est possible de faire ça.
Alors là, vous pouvez vous essayer, ça ira bien.
Allez.
M. Tanguay :
Merci, M. le Président. Alors, la Commission des finances publiques procédera à
l'étude du volet Conseil du trésor
des crédits budgétaires 2017-2018 du portefeuille Conseil du trésor et
Administration gouvernementale, aujourd'hui, après les affaires
courantes pour une durée de deux heures et de 15 heures à 18 heures, à la salle
Louis-Joseph-Papineau;
La Commission
de l'aménagement du territoire procédera à l'étude du volet Loisir et sport des
crédits budgétaires 2017-2018 du
portefeuille Éducation et Enseignement supérieur,
dès maintenant, pour une durée de deux heures, à la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine. Cette même commission procédera à l'étude
du volet Habitation et Régie du
logement des crédits budgétaires 2017-2018 du portefeuille Affaires municipales et
Occupation du territoire, aujourd'hui, de 19 h 30 à 22 h 30,
à la salle Louis-Joseph-Papineau;
La Commission des transports et de l'environnement procédera à l'étude du volet Affaires maritimes
des crédits budgétaires 2017-2018 du portefeuille Conseil exécutif, aujourd'hui,
après les affaires courantes pour une durée de deux heures, à la salle du Conseil législatif. Cette même commission
entreprendra l'étude des crédits budgétaires 2017-2018
du portefeuille Transport, Mobilité durable
et Électrification des transports, aujourd'hui, de 15 heures à 18 heures, à la
salle Louis-Hippolyte-La Fontaine, et poursuivra, de 19 h 30 à
22 h 30, à la salle de l'Assemblée nationale;
La Commission de l'agriculture, des pêcheries, de
l'énergie et des ressources naturelles
procédera à l'étude du volet Hydro-Québec des crédits budgétaires 2017-2018 du portefeuille Énergie et Ressources naturelles,
aujourd'hui, de 14 heures
à 18 heures, à la salle de l'Assemblée
nationale, et procédera à l'étude du
volet Énergie et Ressources naturelles des
crédits budgétaires 2017-2018 de ce même portefeuille, de 19 h 30 à
22 h 30, à la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine;
Et finalement,
M. le Président, la Commission
des institutions procédera à l'étude
du volet Conseil exécutif des crédits budgétaires 2017-2018 du
portefeuille Conseil exécutif, aujourd'hui, de 15 heures à 18 heures
et de 19 heures à 21 heures, à la salle du Conseil législatif.
Ajournement
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Merci. Alors, puisque nous sommes à la période de l'étude des crédits budgétaires et que, conformément aux dispositions de l'article 282 du règlement, l'Assemblée ne procède qu'aux affaires
courantes, je lève la séance, et les travaux de cette Assemblée sont
ajournés à demain, jeudi 27 avril, à 9 h 40.
(Fin de la séance à 11 h 27)