(Treize
heures quarante et une minutes)
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, bon mardi à tous et toutes! Vous pouvez
prendre place.
Affaires courantes
Déclarations de députés
Et
nous allons débuter les travaux d'aujourd'hui avec la rubrique des déclarations de députés. Et, sans plus tarder, je vais céder la
parole à Mme la députée de Vimont... Richmond, pardon. Voilà.
Souligner le 35e anniversaire de l'Âge d'or Les Paysans Saint-Élie
Mme Karine Vallières
Mme
Vallières : Merci, Mme la Présidente. La Saint-Valentin est déjà
passée, mais permettez-moi de reprendre les paroles d'une chanson pour laisser parler d'amour les membres et administrateurs du club d'Âge d'or Les Paysans de
Saint-Élie-d'Orford, dans la ville de Sherbrooke, qui célébrera leur
35e anniversaire. Et, même si plusieurs activités vont ponctuer cet événement tout au long de l'année, c'est ce samedi
20 février que le coup d'envoi des festivités sera lancé, et, connaissant
l'énergie et le dynamisme des membres, je peux vous assurer que ça va bouger.
Avec ses parties de cartes, les
bingos, les soirées thématiques, les différentes conférences, également, et
même les escapades touristiques, le
club de Paysans Saint-Élie-d'Orford contribue grandement à l'inclusion sociale
et aussi au dynamisme de nos aînés.
Alors,
à MM. Jean-Claude Grégoire, Adrien Gagnon, Martin Thibault et tous les autres,
un grand, grand merci de votre implication, et, tous les membres et amis
du club Les Paysans, un bon 35e!
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, merci, Mme la députée de Richmond. Et, pour
la prochaine déclaration, je vais céder la parole à Mme la députée de
Charlevoix—Côte-de-Beaupré.
Féliciter Le Camping Orléans inc., lauréat
des Grands Prix du tourisme canadien
Mme Caroline Simard
Mme
Simard : Merci, Mme la Présidente. Alors, il existe, à
Saint-François-de-l'Île-d'Orléans, un camping hors du commun où le
caractère paisible des lieux s'harmonise parfaitement avec les effluves du
Saint-Laurent.
En
effet, les 153 emplacements du Camping Orléans et son service haut de
gamme lui ont valu une nomination
dans le cadre du gala annuel de
l'Association de l'industrie touristique du Canada, qui a dévoilé en
décembre dernier les lauréats des
Grands Prix du tourisme canadien 2015. Le Camping Orléans, l'unique camping
cinq étoiles de la région de Québec, s'est mérité le Prix de la petite
et moyenne entreprise de l'année, une très haute distinction dans l'industrie
touristique. Seule entreprise québécoise à s'être illustrée, Le Camping Orléans
accumule les prix prestigieux depuis 2001, ayant même été classé dans le
top 200 des meilleurs campings en Amérique du Nord en 2015, parmi plus de 12 000 établissements. Permettez-moi
de vous rappeler que Les Grands Prix du tourisme canadien soulignent le succès,
le leadership et l'innovation au sein de l'industrie touristique
canadienne et récompensent aussi les individus, lieux, organisations et événements
s'étant surpassés afin d'offrir des expériences touristiques de qualité
supérieure.
Toutes mes
félicitations à l'équipe du Camping Orléans. Merci, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, merci, Mme la députée. Et maintenant, pour
la prochaine déclaration, je me tourne vers M. le député de Nicolet-Bécancour.
Rendre hommage à l'écrivain Louis Caron
M. Donald Martel
M.
Martel : Mme la Présidente, je rends hommage aujourd'hui à
un grand romancier de chez nous, Louis Caron. Dans la trilogie Les Fils de la liberté, Louis Caron faisait dire
à un de ses personnages : «Vous voyez grand. C'est ce qu'il faut dans ce pays, mais la plupart de vos
compatriotes n'y sont pas habitués.» Louis Caron est lui-même un écrivain qui
voit grand, et son oeuvre ainsi que les
multiples reconnaissances qu'il a reçues en témoignent avec éloquence.
M. Caron a pratiqué avec grand
succès de nombreux genres littéraires, et c'est ainsi que des titres comme L'Emmitouflé,
La Vie d'artiste et plus récemment Le Temps des bâtisseurs
nous sont devenus si familiers.
Récipiendaire
de plusieurs prix littéraires, Louis Caron a été admis à l'Académie des lettres
du Québec en 1995. Il a été décoré de
l'insigne de chevalier de l'Ordre national du Québec en 2008. Reconnu ici et
ailleurs, Louis Caron est demeuré
fidèle à sa région, le Centre-du-Québec, dont il s'est toujours fait un ardent
défenseur. Pour ces raisons, je veux le remercier au nom de tous mes
compatriotes.
La Vice-Présidente (Mme
Gaudreault) : Je vous remercie, M. le député. Maintenant, M. le député
de La Prairie, à votre tour de nous faire votre déclaration.
Rendre hommage à Mme Sophiane Méthot, médaillée d'or aux
Compétitions
mondiales par groupe d'âge de trampoline et tumbling
M. Richard Merlini
M.
Merlini : Merci beaucoup, Mme la Présidente. Je suis fier de souligner
l'exploit exceptionnel de Sophiane Méthot, une jeune citoyenne de la circonscription de La Prairie. En
décembre dernier, elle a mis la main sur la médaille d'or en trampoline individuel chez les femmes de
17-18 ans lors des compétitions mondiales de trampoline et de tumbling à
Odense, au Danemark. Ayant débuté la
gymnastique à l'âge de huit ans, ce grand honneur, honnêtement et franchement
mérité, ne fait aucune surprise.
Entourée de personnes compétentes qui ont su lui manifester leur confiance,
Sophiane n'a jamais reculé de son
objectif pour maintenir un haut niveau de rendement, comme le décrit très bien
sa devise, Demain encore plus
qu'aujourd'hui. D'ailleurs,
chaque épreuve traversée au cours de sa jeune carrière lui a permis de gravir
les échelons pour devenir championne du monde en trampoline pour les
17-18 ans.
Sophiane,
je te félicite chaleureusement pour cet honneur pleinement mérité! Mme la
Présidente, les jeunes comme Sophiane sont très certainement le Québec
d'aujourd'hui et le Québec de demain. Merci, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Merci, M. le député de
La Prairie. Et maintenant, toujours à la rubrique des déclarations
de députés, je cède la parole à M. le député de Sherbrooke.
Souligner le 25e anniversaire de l'organisme La Grande
Table
M. Luc Fortin
M.
Fortin (Sherbrooke) : Merci beaucoup, Mme la Présidente. Depuis le
21 janvier 1991, l'organisme La Grande Table, de Sherbrooke, veille à améliorer la qualité de vie des personnes
à faibles revenus ainsi que celles vivant en situation de précarité. Que ce soit par ses services de
repas, par l'accueil de participants en projets d'intégration en emploi ou par
son service d'accompagnement
personnalisé, La Grande Table apporte soutien et chaleur aux familles ainsi
qu'aux individus faisant appel à cet organisme.
Avec
l'aide de ses partenaires associés, La Grande Table est devenue au fil des ans
un acteur essentiel à la sécurité et l'épanouissement
des Sherbrookois moins nantis. Elle constitue un repaire pour ces derniers et
leur apporte un peu d'espoir dans une
vie parfois plus difficile. Les impacts des actions de La Grande Table sont
grandement reconnus par la population sherbrookoise.
Les intervenants apportent un réconfort et un support incomparables aux
personnes bénéficiant de leurs services. Joyeux 25e anniversaire et
longue vie à La Grande Table de Sherbrooke! Merci, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Merci, M. le député de Sherbrooke. Et maintenant je
suis prête à reconnaître Mme la députée de Mirabel.
Saluer le mouvement de solidarité envers les victimes
de l'incendie de Saint-Joseph-du-Lac
Mme Sylvie D'Amours
Mme
D'Amours : Merci, Mme la Présidente. Le 25 novembre dernier, un
violent incendie a ravagé deux maisons à Saint-Joseph-du-Lac, mettant deux familles à la rue. Toutefois, ces moments de malheur ont donné l'occasion
à de nombreuses personnes et
organismes de s'élever et de faire preuve d'altruisme et de charité. Nous nous
devons de mettre en évidence ces
gestes d'humanité, en plus de la grande implication d'organisations telles que le Club Optimiste de Sainte-Marthe-sur-le-Lac ainsi
que le Comité d'action sociale et le Familiprix Geneviève Charbonneau, de
Saint-Joseph-du-Lac.
Nous
ne pouvons passer sous silence les nombreux citoyens qui sont venus de tous les
coins de la région pour offrir des dons. C'est un message d'espoir et de
solidarité qui est transmis par vos actions et votre bienveillance, et il m'apparaît essentiel de souligner ce mouvement de
secours qui aura permis à ces deux familles de vivre ces moments dans
l'entraide et la générosité. Merci, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Merci, Mme la députée de Mirabel. Et maintenant je suis prête à céder la parole à M. le
député de Rosemont.
Souligner le 30e anniversaire de la Chambre
de commerce de l'est de Montréal
M. Jean-François Lisée
M.
Lisée : Merci beaucoup, Mme la Présidente. Aujourd'hui, je suis très heureux de souligner le
30e anniversaire de la Chambre
de commerce de l'est de Montréal, un acteur dynamique et incontournable dans la
promotion des gens qui font de l'est de Montréal un lieu de ressourcement, de renouvellement, de renaissance d'une partie
de notre île qui avait périclité ces
dernières décennies mais qui trouve un nouveau souffle, entre autres grâce à la
Chambre de commerce. Elle représente,
tenez-vous bien, 32 000 entreprises qui sont situées à l'est du
boulevard Saint-Laurent, y compris dans ma circonscription de Rosemont. Et son
gala des prix ESTim — EST-im,
vous comprenez, EST-im, «estime» — dont la 28e édition vient d'être lancée, met en lumière chaque année le
travail remarquable d'entrepreneurs qui se sont démarqués par leur audace, leur persévérance et leur
créativité, des entrepreneurs privés, des entrepreneurs sociaux, coopératifs,
des entrepreneurs de toute nature.
La
chambre et moi travaillons à ce que des projets structurants de l'est de
Montréal voient le jour, et cette année est une année de vérité pour la ligne bleue, pour l'Hôpital
Maisonneuve-Rosemont, qui a besoin d'une rénovation, et pour le toit du stade, bien sûr. Donc, nous attendons
beaucoup de bonnes nouvelles du prochain budget. C'est la liste de souhaits
de la Chambre de commerce et c'est la mienne. Merci.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, je vous remercie, M. le
député de Rosemont. Et maintenant je vais céder la parole à M. le député
de Viau pour sa déclaration d'aujourd'hui.
Souligner le 25e Mois de l'histoire des Noirs
M. David Heurtel
M.
Heurtel : Merci, Mme la Présidente. Aujourd'hui, j'invite les députés
à se joindre à moi afin de célébrer la 25e édition
du Mois de l'histoire des Noirs, une occasion qui nous permet de souligner et
de nous rappeler la contribution de
cette communauté dans notre société. Des leaders du milieu, comme par exemple
Ali Nestor Charles d'Ali et les princes de la rue et Mme Dorothy Rhau, humoriste, contribuent à
l'enrichissement de notre société telle que nous la connaissons. N'oublions pas
que la diversité culturelle est l'une des grandes forces du Québec et une
marque d'espoir afin de se diriger vers un avenir meilleur pour tous.
En
tant que député de Viau, je suis à même de constater l'implication et les
efforts des diverses communautés culturelles
au sein de la population, tout spécialement l'équipe de la Maison d'Haïti qui
participe activement à l'intégration d'un grand nombre de nouveaux
arrivants dans mon comté.
Je
tiens à remercier tous celles et ceux qui prennent part au rayonnement de la
société québécoise, particulièrement la
communauté noire de Saint-Michel. Continuons à travailler ensemble pour faire
avancer le Québec afin de donner le meilleur aux générations futures.
Ensemble, faisons-le pour eux. Merci, Mme la Présidente.
• (13 h 50) •
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Merci, M. le député de Viau. Et
maintenant je cède la parole à M. le député de Berthier.
Souligner le succès de la Semaine de l'agriculture, de
l'alimentation et de la consommation organisée
par des étudiants de l'Université Laval
M. André Villeneuve
M. Villeneuve :
Merci, Mme la Présidente. À la mi-janvier se tenait à Québec la Semaine de
l'agriculture, de l'alimentation et de la
consommation. Cet important événement, dont c'était la 41e édition, a
attiré plus de 20 000 personnes au prestigieux salon qui en fait partie et qui se tient au Centre de
foires. Cette année, c'est sous le thème L'agroalimentaire à la rencontre de l'innovation que les visiteurs ont pu s'informer, goûter des
produits du terroir et observer des animaux de la ferme. Ce qui est particulièrement exceptionnel, c'est que cet
événement est organisé par des étudiants, soit 300 bénévoles de la Faculté des sciences de l'agriculture et de
l'alimentation de l'Université Laval. En fait, il s'agit du plus important
salon étudiant au Canada.
Présent sur les
lieux, j'ai vraiment eu beaucoup de plaisir à échanger avec ces jeunes
passionnés, débordants d'énergie et avec des
projets plein la tête. Ils
représentent l'avenir de notre industrie agroalimentaire et prouvent
que la relève est bien présente. Je
tiens donc à leur transmettre toute mon admiration et à les encourager à
continuer d'entreprendre des projets d'envergure. Merci, Mme la
Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Merci beaucoup, M. le
député de Berthier.
Maintenant, pour la prochaine déclaration de notre collègue d'Outremont, j'aurais besoin de votre consentement. Alors y
a-t-il consentement pour lui
permettre de nous faire son intervention? Alors, Mme la députée, la parole est
à vous.
Rendre hommage à l'entrepreneur Nicolas Duvernois
Mme Hélène David
Mme
David (Outremont) : Merci beaucoup, Mme la Présidente. Chers collègues, je souhaite féliciter M.
Nicolas Duvernois pour son courage,
sa ténacité et son esprit entrepreneurial. Natif de la circonscription d'Outremont, il fonde Pur Vodka en 2006, la première vodka ultrapremium entièrement produite au Québec. En 2009, celle-ci se voit attribuer le
titre de meilleure vodka du monde et est, à ce jour, la vodka canadienne la
plus médaillée.
M. Duvernois est vice-président exécutif du conseil
d'administration du Regroupement des jeunes chambres de commerce
du Québec et est très impliqué dans l'univers
entrepreneurial. Son livre Entrepreneur à l'état PUR fut sacré
meilleur vendeur. Aujourd'hui, il sillonne le pays afin de transmettre sa
passion pour l'entrepreneuriat à travers des conférences
et des témoignages qui visent à promouvoir le rêve entrepreneurial. Fier
Outremontois, vous êtes un exemple inspirant pour tous les jeunes
entrepreneurs du Québec. Bravo!
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, merci, Mme la députée d'Outremont.
Ceci met fin à la
rubrique des déclarations de députés, et je suspends les travaux quelques
instants.
(Suspension de la séance à
13 h 53)
(Reprise à 14 h 2)
Le Président :
Mmes, MM. les députés nous allons nous recueillir quelques instants.
Mais,
avant de commencer cette période de recueillement, je voudrais vous aviser,
pour ceux qui ne le sauraient pas, qu'il y a eu quasiment une hécatombe
dans le premier cabinet de M. Bourassa, si je comprends bien. La semaine dernière, j'avais parlé du décès de M. Bourassa
puis de M. L'Allier. Évidemment, les gens de Québec étaient plus près
de M. L'Allier. Mais on apprend aussi qu'un
ami de cette Chambre depuis toujours, le Dr Goldbloom, est décédé cette nuit.
Et je tiendrais à ce qu'on ait une pensée pour sa famille, son épouse, Sheila,
et ses enfants, Susan, Michael puis Jonathan, qui, certainement, ont perdu leur
mari ou leur père ce soir, puis les amis, des grands amis, parce qu'il avait beaucoup
d'amis, le Dr Goldbloom, parmi, entre
autres, les parlementaires qui sont ici. Quelques-uns ont siégé avec lui d'ailleurs ici.
Alors, une pensée pour le Dr Goldbloom, qui a été longtemps membre de cette
Chambre.
Merci. Veuillez vous
asseoir.
Nous
poursuivons les affaires courantes.
Aujourd'hui, il n'y a pas de déclarations ministérielles. M. le leader du
gouvernement.
M. Fournier :
Je vous demanderais d'appeler l'article a, M. le Président.
Présentation de projets de loi
Projet de loi n° 89
Le
Président : Alors, à l'article a du feuilleton, Mme la ministre
de la Justice présente le projet de loi n° 89, Loi visant à assurer
une meilleure concordance entre les textes français et anglais du Code civil.
Mme la ministre.
Mme Stéphanie Vallée
Mme
Vallée : Alors, M. le Président, permettez-moi tout d'abord de
saluer, dans les tribunes, la bâtonnière du Québec, Me Prémont, le président de la Chambre des notaires du Québec,
la bâtonnière de Montréal, Me Magali Fournier, Me Victor Goldbloom et Me
Edmund Coates...
Une voix :
...
Mme
Vallée : ...Casper Bloom — pardon, désolée — Casper Bloom et Me Edmund Coates, tous
présents ici.
M. le Président,
permettez-moi de présenter la Loi visant à assurer une meilleure concordance
entre les textes français et anglais du Code civil du Québec.
Ce
projet de loi a pour effet de modifier le texte anglais du Code civil afin
d'améliorer sa concordance, sur le fond du droit, avec le texte français de ce code. Dans cet objectif, quelques
modifications sont aussi apportées au texte français de ce code.
Mise aux voix
Le Président :
Est-ce que l'Assemblée accepte d'être saisie de ce projet de loi? M. le leader
de l'opposition.
M. Drainville :
Alors, M. le Président, on va, bien entendu, prendre connaissance de la teneur
de ce projet de loi et on verra par la suite s'il y a lieu d'avoir des
discussions avec le leader du gouvernement pour assurer la suite des choses.
Alors, ça semble être plutôt technique,
concordance et tout le reste, mais on se réserve quand même le droit de
demander des consultations ou d'avoir des discussions avec la partie
gouvernementale, O.K.?
Le Président :
M. le leader, quelque chose à ajouter?
M. Fournier :
...problème, M. le Président.
Le Président : Alors, je
comprends que c'est adopté? Adopté.
Dépôt de documents
À la rubrique Dépôt
de documents, Mme la ministre des Relations internationales et de la
Francophonie.
Entente en matière de sécurité sociale entre le
gouvernement
du Québec et le gouvernement de la République de Corée
Mme
St-Pierre :
Merci, M. le Président. En vertu de l'article 22.2 de la Loi sur le ministère
des Relations internationales, je dépose, à
titre de document, l'engagement international important suivant, ainsi qu'une
note explicative sur le contenu et
les effets de l'engagement : l'Entente en matière de sécurité sociale
entre le gouvernement du Québec et le gouvernement de la République de
Corée, signée à Québec le 24 novembre 2015.
Le Président :
Ce document est déposé. Mme la ministre, je pense que vous avez une motion.
Motion proposant d'approuver l'entente
Mme
St-Pierre :
Merci, M. le Président. En vertu de l'article 22.3 de la Loi sur le ministère des
Relations internationales, je fais motion pour que l'Assemblée nationale étudie,
dans le délai prescrit par la loi et en vue de son approbation, l'engagement
international important que je viens de déposer, à savoir : l'Entente en
matière de sécurité sociale entre le gouvernement du Québec et le gouvernement de la République de Corée, signée à Québec
le 24 novembre 2015.
Le Président :
J'avise cette Chambre qu'en vertu de l'article 22.3 de la Loi sur le ministère
des Relations internationales la motion est présentée mais ne pourra pas être
débattue avant 10 jours. Mme la ministre
de la Justice.
Rapport annuel du Conseil interprofessionnel
Mme
Vallée : Alors, M. le Président, en tant que ministre responsable de l'application des lois professionnelles,
il me fait plaisir de déposer le rapport annuel 2014‑2015 du Conseil interprofessionnel
du Québec.
Le Président :
Ce document est déposé. M. le ministre de l'Énergie.
Livre vert intitulé Orientations du ministère de
l'Énergie et des
Ressources naturelles en matière d'acceptabilité sociale
M.
Arcand :
M. le Président, je dépose aujourd'hui le livre vert intitulé Orientations
du ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles en matière
d'acceptabilité sociale.
Le Président :
Ce rapport est déposé. M. le leader.
M.
Fournier : M. le Président, puisqu'il s'agit d'un livre vert, j'avise mes collègues des
oppositions et le parti ministériel
aussi, évidemment, que nous avons l'intention d'avoir des consultations particulières sur le livre vert. Alors, il y aura des
échanges avec l'ensemble des parlementaires pour établir le cadre de cette consultation.
Le Président :
Questions? Mme la ministre de la Culture.
Rapport annuel du Conservatoire de
musique et d'art dramatique
Mme
David (Outremont) : M. le Président, il me fait plaisir de déposer aujourd'hui le rapport
annuel 2014‑2015 du Conservatoire de musique et d'art dramatique du
Québec.
Le Président :
Ce document est déposé. M. le leader du gouvernement.
Réponses à des questions inscrites au feuilleton
M.
Fournier : Je dépose
les réponses du gouvernement aux questions inscrites au feuilleton
par la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques le 2 décembre
et par le député de Borduas le 3 décembre 2015.
Préavis d'une motion des députés de l'opposition
Le
Président : Alors,
ces documents sont déposés. Pour ma part, j'ai reçu préavis
d'une motion qui sera inscrite dans le feuilleton de demain, aux
affaires inscrites par les députés de l'opposition, conformément à l'article
97.1 du règlement. Je dépose copie du texte de ce préavis.
Il n'y a pas de dépôt de rapport de commission.
Dépôt
de pétitions
À la rubrique
Dépôt de pétitions, j'ai reçu, de la part de M. le député de D'Arcy-McGee, une demande
de dépôt d'une pétition qui est non conforme. Est-ce que j'ai
consentement? Consentement. M. le député de D'Arcy-McGee.
Modifier certaines
dispositions législatives concernant
le régime matrimonial et les délais d'appel
M.
Birnbaum : Merci, M. le Président. Je dépose l'extrait d'une pétition
adressée à l'Assemblée nationale, signée par quelque 761 pétitionnaires.
Désignation : citoyens et citoyens du Québec.
«Les faits invoqués sont les suivants :
«Considering that all Quebecers
with Canadian citizenship of age 18 shall be better protected by modifying two
laws;
«Et l'intervention
réclamée se résume ainsi :
«We, the undersigned, ask
National Assembly to modify two laws as follows :
«Matrimonial
Community Regime : If one spouse dies, the community patrimony shall be
administered by the surviving married spouse and not
immediately divided 50%-50% as is required by the current law, regardless of
the provisions in will of the deceased
spouse. After making an inventory, the surviving spouse shall have the right to
use all property until her or his
death and then the distribution shall begin. Note : this applies only for
spouses who did not execute a marriage contract;
«Delay
to appeal from a
judgment : 30 days to file an appeal from a judgment is too short and
it should be extended to
six months. If a party makes an appeal after 30 days, she or he has to
advance a retainer for legal fees of $15,000 or more to open a new court file.»
Je certifie que cet
extrait est conforme à l'original de la pétition.
• (14 h 10) •
Le Président : L'extrait de
cette pétition est déposé.
Il n'y a pas
de réponses orales aux pétitions ni d'interventions portant sur une question de
droit ou de privilège.
Questions et réponses
orales
Nous en
sommes donc rendus à la période de questions et de réponses orales. Je cède la
parole à M. le chef de l'opposition officielle.
Orientations
gouvernementales en matière
de gestion des hydrocarbures
M. Pierre Karl Péladeau
M.
Péladeau : Merci, M. le Président. Nous n'en sommes pas à un paradoxe
près avec le premier ministre. Un jour,
il nous dit qu'il est contre les hydrocarbures au Québec, et, l'autre jour, il
nous dit qu'il y est favorable. Un jour, il nous dit que nous vivons dans une société de droit, et, l'autre jour, il
est prêt à déchirer un contrat signé en bonne et due forme entre le gouvernement et une entreprise
privée. Un jour, il nous dit que nous devons laisser passer un oléoduc, un
pipeline ici, au Québec, en contrepartie d'un
chèque de péréquation, et, l'autre jour, il nous dit que c'est le Québec qui
décidera.
Vous savez, M. le Président, le milieu des
affaires a de plus en plus de difficultés, les milieux financiers, à comprendre
le raisonnement du premier ministre, et c'est la même chose pour la communauté
d'affaires de Toronto. Alors, M. le
Président, on ne gouverne pas en prenant des décisions arbitraires. C'est
malheureusement ce à quoi nous condamne
le premier ministre depuis plusieurs semaines. Nous avons eu l'austérité, et
maintenant nous avons l'incohérence.
Alors, je
demande au premier ministre de se ressaisir. Peut-être est-il en mal de
notoriété internationale, mais qu'il cesse
de causer un préjudice irréparable à la réputation du Québec. M. le Président,
je demande au premier ministre de se ressaisir et de cesser d'effrayer
les investisseurs au Québec.
Le Président : M. le premier
ministre.
M. Philippe Couillard
M.
Couillard : M. le Président,
j'ai peur qu'on étire un peu la vérité ici, là, je n'ai jamais dit que j'étais
contre l'exploitation des hydrocarbures au Québec. Deux choses : je
crois que c'est possible de le faire de façon limitée, limitée et encadrée, et qu'il faut s'enlever de la tête l'illusion que
ça va attirer quelque prospérité que ce soit pour le Québec. Notre
prospérité du Québec, elle est ailleurs.
Mais il parle maintenant de société de droit. Je
suis content de l'entendre intervenir sur cette question parce que ça va me permettre de répéter et de dire à
plusieurs reprises que le contrat avec l'entreprise est entièrement respecté
et que tout le cadre législatif, tout le
cadre législatif et réglementaire du Québec doit être respecté; oui, les lois
touchant les contrats, mais également
la loi sur la protection de l'environnement, également le règlement sur la
protection des eaux potables, et la protection de
l'environnement, et le principe de précaution qui existe dans les lois
environnementales du Québec.
Alors,
ce qui était totalement irresponsable
et qui jette un discrédit sur la réputation du Québec, M. le Président, c'est d'autoriser et
d'engager des fonds publics dans un projet de fracturation hydraulique sans
faire ce que la loi... non seulement
la bonne pratique, mais les lois et les règlements du Québec
exigent. Ce n'est pas une option. Il faut faire les études, il faut émettre un certificat d'autorisation
de façon indépendante par le ministère de l'Environnement. Alors, maintenant que je vois que le chef
de l'opposition et son parti sont devenus les promoteurs du gaz de schiste,
j'espère qu'ils ne sont pas également les promoteurs, M. le Président, d'aller
défier les lois et les règlements du Québec.
Le Président :
Première complémentaire, M. le chef de l'opposition officielle.
M. Pierre Karl Péladeau
M.
Péladeau : Merci, M. le Président. Au mois de novembre 2015, le
gouvernement a investi 3 millions de dollars en achetant 7 millions d'actions dans
Pétrolia. Quelques semaines plus tard, le premier ministre, durant la COP21, a
dit qu'il était prêt à déchirer le
contrat qui liait le gouvernement à cette entreprise privée. Aujourd'hui, cette
même entreprise est obligée de convoquer un point de presse pour démontrer
la position intenable du gouvernement.
Est-ce que le premier
ministre peut expliquer cette incohérence?
Le Président :
M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : Avec grand plaisir, M. le Président, parce qu'effectivement ça prouve
ce que je lui ai dit depuis quelques jours. Effectivement, le
gouvernement que nous formons a investi avec Pétrolia dans des projets, dont le
projet Bourque et dont d'autres projets
également, et on a pris une participation dans le projet Bourque, qui, cette
fois, est structurant et, bien sûr, sera sujet aux lois et règlements
environnementaux du Québec.
Mais je vais revenir
à cette question absolument fondamentale : Comment le Parti québécois, qui
a autrefois porté une certaine vertu environnementale, M. le Président, comment
ce parti-là a-t-il pu défier les lois et règlements, défier les lois et règlements du Québec et aller permettre, dans un
contrat, ou laisser entrevoir qu'il permettrait, dans un contrat, même
l'exploration par fracturation hydraulique alors que les lois et règlements...
Le Président :
En terminant.
M.
Couillard : ...demandent que ce soit fait différemment, M. le
Président?
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le chef de l'opposition officielle.
M. Pierre Karl Péladeau
M.
Péladeau : M. le Président, le premier ministre nous dit donc que le
gouvernement a réinvesti dans Pétrolia pour des projets en Gaspésie.
Pourrait-il
nous expliquer également pourquoi il refuse la tenue d'un BAPE, justement, à
Gaspé, comme le maire de Gaspé le
demande, pour le projet Haldimand, en plein milieu du village? Alors,
pourrait-il nous expliquer cette incohérence?
Le Président :
M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : Avec plaisir, M. le Président. Ça me permet de rappeler cette chose
absolument incroyable, c'est que le
contrat dont je parle, avec lequel, malheureusement, on est pris actuellement
aujourd'hui, M. le Président, il a été fait
sans BAPE. Je vous demande et je demande à la population d'imaginer le
retournement de la situation. Pouvez-vous imaginer une situation, M. le
Président, où le gouvernement que nous formons proposerait un projet de
fracturation hydraulique sans évaluation
environnementale, sans étude scientifique et sans émission des certificats
d'autorisation? Ce serait, de toute évidence, jugé inacceptable, M. le
Président.
Alors,
il y a une évaluation environnementale stratégique qui est en cours sur les
hydrocarbures, il y a un règlement qui a été adopté, on est toujours
ouverts à rencontrer les gens des communautés...
Le Président :
En terminant.
M. Couillard : ...et on va faire tout ce qu'il faut, dans le plein respect des lois et
règlement du Québec, M. le Président.
Le Président :
Troisième complémentaire, M. le chef de l'opposition.
M.
Pierre Karl Péladeau
M.
Péladeau : M. le Président, le premier ministre peut-il nous expliquer
sa cohérence? Il investit dans Pétrolia et, en même temps, par son attitude, il les invite essentiellement à les
poursuivre en justice. M. le Président, personne, mais personne ne
comprend le raisonnement du premier ministre.
Peut-il l'expliquer aux citoyens et aux
citoyennes du Québec?
Le Président : M. le premier
ministre.
M. Philippe Couillard
M.
Couillard : Absolument, M.
le Président. Je défie quiconque de montrer quelque défaut que ce soit dans la
mise en place...
Des voix : ...
M.
Couillard : Oui, je sais
qu'on rigole parce qu'on regrette sa décision, de l'autre côté. Mais je défie
qui que ce soit de montrer quelque
obligation que nous n'ayons pas remplie dans le cadre de ce contrat. Tous les
paiements prévus ont été faits aux moments précis et aux montants qui
étaient dus.
On arrive
maintenant à une phase que j'avais signalée bien avant Paris, bien avant la
COP21, le moment où il faut décider
d'une fracturation hydraulique qui, encore une fois, M. le Président — et ce n'est pas inventé, on a des lois et
des règlements au Québec, heureusement — doit être soumise à un certificat
d'autorisation, des études scientifiques et un processus indépendant. Alors, c'est ce qu'il aurait fallu faire avant de
signer le contrat qu'on a signé — je veux le répéter parce que c'est un
des aspects que je trouve le plus regrettable...
Le Président : En terminant.
M. Couillard : ...de tout ça — en
pleine campagne électorale, M. le Président.
Le Président : Principale, M.
le député de Lac-Saint-Jean.
Impact des compressions
budgétaires sur la persévérance scolaire
M. Alexandre Cloutier
M.
Cloutier : Merci, M. le Président. Alors, permettez-moi d'abord de
souhaiter la bienvenue et mes meilleurs voeux de santé au ministre de
l'Éducation.
Alors, M. le
Président, nous sommes en pleine semaine de la persévérance scolaire, et, pas
plus tard qu'hier, j'étais ici, à
l'Assemblée nationale, avec des
intervenants de Montmagny‑L'Islet qui sont venus lancer un véritable coup de
coeur ici, à l'Assemblée nationale, parce
que, comme des centaines d'autres,
ils sont victimes des coupes du gouvernement
libéral en matière de lutte au décrochage.
Alors, M. le Président, ils sont venus nous parler du projet ÉcoRéussite, qui mise sur l'apprentissage de la lecture à nos petits bouts de chou. Alors, vous savez
quoi? Ils ont fait des véritables miracles. En cinq ans, le taux de réussite
des élèves est passé de 50 % à
98 % à l'examen de français au primaire, et ce qui a fait dire au
professeur émérite Antoine Baby que ce projet était de loin la plus
belle réalisation qu'il a vue durant toute sa carrière.
Alors, ma question est simple, M. le Président.
Quand vont-ils rétablir les sommes dans le...
Le Président : M. le ministre
de l'Éducation.
M. Pierre Moreau
M. Moreau : Merci,
M. le Président. Alors, à mon tour de
remercier le député de Lac-Saint-Jean pour ses bons mots, et je prends aussi quelques secondes du temps de réponse pour
remercier tous les collègues de l'Assemblée
nationale qui, d'une façon ou d'une
autre, ont témoigné, en fait, leur soutien pour une période de temps où ça a
été un petit peu plus
difficile. Alors, il y a quelques livres en moins, mais tout ce qui reste est
très présent aujourd'hui, je le...
Alors, ce que
je veux vous dire, c'est : Dans cette semaine de persévérance scolaire,
j'ai bien suivi aussi les travaux la
semaine dernière, et je veux remercier le leader du gouvernement, qui a expliqué que la persévérance scolaire, c'est un élément auquel on croit profondément. Et j'ai
entendu également les représentants des organismes venir dire : Écoutez,
nous, on veut nous assurer d'être capable de
continuer les éléments liés à la persévérance scolaire. C'est un objectif que
nous partageons.
Le premier ministre a eu l'occasion de le dire, on a maintenant retrouvé,
collectivement, une capacité financière pour mieux soutenir les secteurs
qui nous tiennent à coeur, et l'éducation a été identifiée, par le premier
ministre...
Le Président : En terminant.
M. Moreau :
...comme étant un de ces secteurs.
Le Président : Première
complémentaire, M. le député de Lac-Saint-Jean.
M. Alexandre Cloutier
M.
Cloutier : Oui. Je vous
remercie, M. le Président. Alors, je comprends, des propos du ministre,
qu'il est sur le point de nous annoncer qu'effectivement les sommes vont
être rétablies. Parce que, lorsque j'ai posé la question à l'ex-ministre de
l'Éducation, on doit se souvenir de ce qu'il nous a répondu. La main sur le
coeur, le 23 septembre dernier, il nous a
dit : Inquiétez-vous pas, on va rétablir la totalité des sommes. On est
conscients qu'on a fait une erreur, les
budgets seront rétablis. Ma question au ministre : Quand allez-vous respecter cet engagement
et effectivement rétablir la totalité des sommes?
Le Président : M. le ministre
de l'Éducation.
M. Pierre Moreau
M. Moreau : Oui, M.
le Président. En réalité, je ne
devancerai pas la lecture du budget que fera le ministre des Finances. On est dans cette période prébudgétaire
et nous avons des discussions, son cabinet et le mien. Nous avons des entretiens également avec le président
du Conseil du trésor sur la question
des crédits budgétaires et nous avons un engagement du premier ministre de réinvestir en éducation.
Ces éléments-là devraient normalement, avant la
lecture du budget, être en mesure de rassurer le député de Lac-Saint-Jean sur nos intentions dans ce domaine-là, et effectivement, bien que je ne fasse pas d'annonce aujourd'hui, je vous
dis que non seulement l'éducation...
Le Président : En terminant.
M. Moreau : ...est une
priorité qui a été identifiée, mais c'est une priorité que nous allons bien
financer.
• (14 h 20) •
Le Président : Deuxième
complémentaire, M. le député de Lac-Saint-Jean.
M. Alexandre Cloutier
M.
Cloutier : M. le Président, je ne peux pas ne pas rappeler les engagements du Parti libéral durant la dernière campagne électorale. Ils citaient en exemple le
CREPAS, ils citaient en exemple les milieux qui se sont pris en main, et le
Parti libéral disait : On va réinvestir.
Or, M. le
Président, là, j'ai en main, là, le rapport annuel 2015‑2016, dans lequel on
fait un bilan de la dernière année.
Je vais vous lire ce que la présidente du CREPAS a écrit. Elle dit :
«...le CREPAS a dû se résigner au printemps 2015 à se départir de la majeure partie de son équipe, en espérant que des
jours meilleurs [arrivent].» La réalité, c'est qu'ils ont été coupés, M.
le Président.
Le Président : M. le ministre
de l'Éducation.
M. Pierre Moreau
M. Moreau :
Oui. Bien, si le député de Lac-Saint-Jean aime les citations, je vais lui en
faire une de quelqu'un qu'il connaît bien : «Le Québec a déjà fait
des pas de géants en matière de décrochage scolaire.
«Je partage l'objectif "20/20" du
ministère de l'Éducation, c'est-à-dire [...] réduire notre taux de décrochage
scolaire au secondaire sous la barre de 20 % d'ici l'année 2020.
«Pour y
parvenir, je propose de développer une véritable politique nationale de la
persévérance et d'y investir une enveloppe de 100 millions de
dollars.»
C'est le
député de Lac-Saint-Jean... Nous investissons 215 millions, M. le
Président, cette année et, en matière de
persévérance, nous allons bientôt atteindre, on est à peu près à quatre
points, nous allons bientôt atteindre l'objectif 2020. C'est une
bonne nouvelle.
Le Président : Principale, M.
le chef du deuxième groupe d'opposition.
Exploration et
exploitation pétrolière à l'île d'Anticosti
M. François Legault
M. Legault :
M. le Président, dans le dossier d'Anticosti, le premier ministre n'a pas été
toujours aussi radical qu'actuellement. Le chef du Parti libéral
affirmait, en février 2014, et je veux le citer : «...je vous ferai
remarquer que l'État a adopté un règlement pour
permettre la fracturation hydraulique à Anticosti spécifiquement pour ce
projet-là.»
«[...]ce
que je critique dans ce projet-là, ce n'est pas [que l'on] exploite
éventuellement le pétrole, c'est le fait [que l'on] mette en jeu l'argent
de contribuables [...] à un moment beaucoup trop précoce.» Fin de la citation.
Donc, M. le Président, en 2014, le premier
ministre savait qu'il y aurait de la fracturation hydraulique, était d'accord avec l'exploration puis même
éventuellement avec l'exploitation. Mais là il nous dit depuis quelques
semaines : Jamais, jamais je
n'ai été d'accord avec l'exploration de l'île d'Anticosti. Jamais je ne vais
mettre ma signature, ce serait un saccage.
Puis là il a l'air surpris que le président de Pétrolia pense qu'il vient en
contradiction avec son contrat de partenaire. Il ne faut pas connaître beaucoup les affaires, M. le Président, vous
allez en convenir avec moi. M. le Président, ce qu'on se rend compte, c'est que, depuis Paris, les
propos du premier ministre dégoulinent de contradiction avec ses déclarations
passées.
Est-ce qu'il peut aujourd'hui admettre qu'il a
fait une erreur dans ses dernières déclarations sur Anticosti?
Le Président : M. le premier
ministre.
M. Philippe Couillard
M.
Couillard : Et malheureusement,
M. le Président, ça ne marche pas, parce que je vais lui répéter ce que j'ai
dit à son collègue le chef de l'opposition
officielle. Puis je lui ferai remarquer également que l'entreprise elle-même,
dans son intervention d'hier, l'a
bien noté : actuellement, rien n'oblige le gouvernement du Québec à
autoriser une fracturation hydraulique sur l'île d'Anticosti, rien.
Bien sûr, le
contrat est respecté. Le moindre détail du contrat est respecté. Je le
redis : Tous les paiements ont été faits, mais la nature de nos lois et de nos règlements... pas des
impressions ou des opinions, nos lois et nos règlements demandent qu'avant d'autoriser quelque
fracturation hydraulique que ce soit, qu'on fasse des études hydrogéologiques
et qu'on soumette le tout aux autorités
compétentes du ministère de l'Environnement pour émettre un certificat
d'autorisation, ce qui sera fait, M.
le Président. Alors, il ne s'agit pas d'inventer du nouveau droit ou d'inventer
de nouvelles notions, mais, au contraire, à la fois de respecter un
contrat, ce que nous faisons, mais également de respecter toutes les lois et
règlements du Québec, y compris les lois et règlements du Québec dans le
domaine environnemental.
Maintenant, je vais répéter encore une fois, parce qu'il faut
le répéter souvent pour qu'on puisse bien l'entendre : Le gouvernement que nous formons n'est pas opposé à
l'exploitation encadrée et limitée des hydrocarbures au Québec.
Ça n'arrivera jamais à nous donner la
prospérité dont nous avons besoin, soyons clairs, et écartons cette illusion de
nos esprits. Cependant,
il y a des projets, dont avec la compagnie Pétrolia, que nous appuyons, dans
lesquels nous avons investi et que nous voulons voir se poursuivre.
Cependant, la situation d'une île dans le golfe
du Saint-Laurent, d'une fracturation hydraulique demande un processus
excessivement rigoureux. C'est ce qui sera fait, et ce sera
fait par le ministère de
l'Environnement avec les études
nécessaires. Et je vais répéter qu'on va appliquer toutes les lois et tous les règlements
du Québec, M. le Président.
Le Président : Première
complémentaire, M. le chef du deuxième groupe d'opposition.
M. François Legault
M. Legault : M. le
Président, vous allez remarquer que
le premier ministre vient de changer son discours encore une
fois. Il nous dit : Je ne suis
pas contre l'exploitation des hydrocarbures quelque part au Québec,
il ne nous parle pas d'Anticosti.
Puis le premier ministre ne comprend pas qu'en disant : Je suis
contre, je ne signerai jamais l'exploration de pétrole à Anticosti, puis en disant en plus : Les fonctionnaires
vont faire ce que je vais leur dire d'écrire, il ne comprend pas que ça
porte préjudice.
M. le Président, est-ce qu'il a fait évaluer ça?
Le Président : M. le premier
ministre.
M. Philippe Couillard
M.
Couillard : M. le Président, il n'y a pas besoin d'évaluation pour appliquer les lois et les règlements
du Québec. J'espère que mon collègue n'est pas en
train de soutenir ici ou même de proposer ou de laisser entendre qu'il faudrait
balayer les lois et règlements
du Québec parce qu'on a malheureusement signé un
contrat vraiment regrettable pendant une campagne
électorale pour avoir des gains électoraux à court terme.
Je vais
répéter, M. le Président, que l'exploitation des hydrocarbures au Québec
est possible, d'ailleurs on investit dans des projets, mais je voudrais lui dire encore une fois que c'est une illusion de dire à la population que ça va apporter
la prospérité au Québec. Il n'y a pas assez de ressources pour ça. Il y a des
conditions d'exploitation particulièrement difficiles,
risquées sur le plan environnemental. Moi, nous, notre parti, nous préférons miser sur l'eau, sur
l'hydroélectricité...
Le Président : En terminant.
M. Couillard : ...sur les énergies
renouvelables, M. le Président.
Le Président : Deuxième
complémentaire, M. le chef du deuxième groupe d'opposition.
M.
François Legault
M. Legault : M. le
Président, on a tous entendu, là, le premier ministre dire que jamais il n'accepterait l'exploration sur Anticosti, que ce serait du saccage. Est-ce
qu'il est prêt à le répéter aujourd'hui? Est-ce qu'il a demandé un avis juridique
avant de faire ce genre de déclaration?
Quand va-t-il
aider l'économie, aider les investisseurs à investir au Québec? Le Parti libéral, M. le Président,
de plus en plus, c'est un parti contre l'économie.
Le Président : M. le premier
ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : Bien, M. le Président,
je suppose que c'est la raison pour laquelle on a été ex aequo en tête au Canada
pour la gestion des finances publiques, qu'on a créé près de
50 000 emplois, le deuxième au Canada, je suppose que
ça doit être cette raison. Je suppose également que c'est la raison pour
laquelle on est revenus de Davos avec un demi-milliard
d'investissements. Je suppose que c'est la raison pour laquelle on
continue d'investir dans nos entreprises partout au Québec, dans les
régions comme dans les grandes villes.
Alors, M. le Président, je vais tout simplement répéter amicalement à mon
collègue de se ressaisir lui-même et de veiller
à ce qu'on applique rigoureusement les lois et règlements du Québec, notamment
dans le domaine environnemental.
Le Président : Principale,
Mme la députée de Saint-Hyacinthe.
Contrat concernant
l'exploration et l'exploitation
pétrolière à l'île d'Anticosti
Mme Chantal Soucy
Mme
Soucy : Merci, M. le Président. Hier, le président de Pétrolia a
indiqué que, depuis la nouvelle profession de foi du premier ministre à
Paris, le gouvernement a coupé toute communication avec lui. Quel manque de
respect. Quand un partenaire d'affaires du
gouvernement est obligé de passer par les médias pour obtenir une rencontre
avec le gouvernement, c'est
pathétique. Le premier ministre a dit à plusieurs reprises qu'il était prêt à
payer le prix pour déchirer le contrat avec son partenaire. Le ministre
de l'Énergie a des comptes à rendre.
Quels seront les coûts précis de ce bris de
contrat pour les contribuables?
Le Président : M. le ministre...
Des voix : ...
Le Président : S'il vous
plaît! M. le ministre des Ressources naturelles.
M. Pierre Arcand
M.
Arcand : M. le Président, sur
toute cette question-là, je tiens à vous rappeler encore une fois que le gouvernement continue d'investir dans des projets
d'hydrocarbures, premièrement. Deuxièmement, le gouvernement est tout à
fait impliqué dans plusieurs autres projets au Québec. Maintenant, dans le cas
d'Anticosti en particulier, je pense qu'il
est important de rappeler que cet enjeu soulève toujours... et ce projet
soulève des particularités, des évaluations particulières qui doivent être faites. Et, à chaque fois qu'on doit se
lancer dans un type de projet, il faut en mesurer toutes les
évaluations, ce que le Parti québécois n'avait pas fait.
Maintenant,
encore une fois, je tiens à répéter, M. le Président, que le gouvernement
respecte le contrat, et je pense qu'au
cours des prochaines semaines il y aura des rencontres. Et le premier ministre
s'est engagé aujourd'hui à rencontrer les gens de Pétrolia, ce que je
vais faire également avec lui, M. le Président.
Le Président : Première
complémentaire, Mme la députée de Saint-Hyacinthe.
Mme Chantal Soucy
Mme
Soucy : M. le Président, 13 millions de dollars déjà investis
dans Anticosti, et le ministre de l'Énergie refusait de rencontrer son propre partenaire jusqu'à
aujourd'hui. Les Québécois ont le droit de savoir comment ça va leur coûter
si personne ne s'oppose aux obsessions du
premier ministre. Les Québécois sont en droit d'avoir, d'obtenir une réponse
claire et précise du ministre de l'Énergie.
Dans le fond,
M. le Président, on veut savoir combien les Québécois devront payer de leur
propre poche en pénalités.
Le Président : M. le ministre
de l'Énergie.
M. Pierre Arcand
M.
Arcand :
M. le Président, je réfère à une déclaration que j'ai faite autour du
8 décembre, si ma mémoire est bonne.
J'étais devant la fédération des chambres de commerce de Montréal, et, entre
autres, durant cette présentation que j'ai
faite... c'était après, évidemment, la déclaration du premier ministre à Paris,
et j'ai eu une question qui m'a été posée. Dans l'assistance, il y avait le président de Pétrolia qui était là, et
sa question était : Est-ce que vous allez respecter le contrat qui
nous lie? Et ma réponse a été : Nous allons respecter le contrat. Alors,
je pense qu'il faut bien voir l'attitude du gouvernement...
Le Président :
En terminant.
• (14 h 30) •
M.
Arcand :
...dans ce dossier-là qui est une attitude cohérente à ce niveau-là. On
respecte...
Le Président :
Deuxième complémentaire, Mme la députée de Saint-Hyacinthe.
Mme Chantal Soucy
Mme
Soucy : M. le Président, le spectacle a assez duré. L'heure est venue pour le gouvernement de mettre fin à l'incertitude
qui plane depuis trop longtemps. Le milieu des affaires est dans le flou total,
et les Québécois aussi. Vous n'avez réalisé aucune
estimation, vous n'avez aucune idée de combien les Québécois vont payer si vous
mettez fin à l'entente, c'est irresponsable.
Aujourd'hui, est-ce que le ministre de l'Énergie peut nous dire si, oui ou non, il
est ouvert à l'exploration d'Anticosti?
Le Président :
M. le ministre des Ressources naturelles.
M. Pierre Arcand
M.
Arcand :
M. le Président, on a une entente qui a été faite par le précédent gouvernement,
nous avons respecté chacune des clauses du contrat qui a été fait par l'ancien gouvernement.
La députée doit toujours se rendre compte
que, dans le cas d'Anticosti en particulier, c'est à la fois une évaluation
économique, une évaluation environnementale, il y a une foule d'évaluations qui
doivent être faites. Et, M. le Président, nous allons respecter le contrat.
Une voix :
...
Le Président :
M. le leader du deuxième groupe d'opposition.
M.
Bonnardel : ...ma
collègue lui demande si, oui ou non, le gouvernement est ouvert à
l'exploration sur Anticosti. Oui ou non?
Le Président :
M. le ministre, s'il vous plaît, veuillez continuer.
M.
Arcand : M. le
Président, le gouvernement, encore une fois, dans plusieurs projets... nous avons, évidemment, été très ouverts à plusieurs
projets d'hydrocarbures au Québec, y incluant, bien sûr...
Le Président :
En terminant.
M.
Arcand : ...de l'exploration. Alors, M. le Président, nous avons un contrat que nous avons respecté depuis le début.
Le Président :
Principale, M. le député de Chambly.
Services aux élèves handicapés
ou en difficulté
d'adaptation ou d'apprentissage
M. Jean-François Roberge
M.
Roberge : M. le Président, je veux souhaiter la santé et la bienvenue
au nouveau ministre de l'Éducation, quand même mon troisième
interlocuteur en moins de deux ans.
Au
Québec en 2003, on comptait 49 % de gens qui sont analphabètes ou
analphabètes fonctionnels. Aujourd'hui, c'est 53 %, on a trouvé le moyen de reculer. Devant un tel constat,
le gouvernement devrait tout mettre en oeuvre pour aider nos jeunes en difficulté, mais non, il fait
exactement le contraire. Il a coupé dans le programme Réunir Réussir, coupé
dans les achats de livres, coupé dans les
professionnels dans les écoles. L'an dernier, le gouvernement nous a dit qu'il
fallait faire des sacrifices. La vérité,
c'est qu'il a fait des sacrifiés, et ce sont nos jeunes qui sont sacrifiés.
C'est la semaine de la persévérance
scolaire, et rien ne nous indique, rien ne nous indique que le gouvernement va
changer d'approche.
Le gouvernement a l'intention de sacrifier
combien de jeunes avant de changer de cap?
Le
Président : M. le ministre de l'Éducation.
M. Pierre Moreau
M. Moreau :
Je comprends que, vu que c'est son troisième ministre, ce serait lui la cause
de mon malaise. M. le Président, on ne peut
pas dire n'importe quoi. Tous les domaines de la société ont été mis à
contribution, c'est vrai, pour le
retour à un équilibre budgétaire qui nous permet aujourd'hui de faire des
choix. Alors, quand il dit : Vous avez coupé, cette année seulement le gouvernement va investir
215,4 millions de dollars, ce qui amène plus de 800 nouvelles
ressources dans le milieu, notamment 464 enseignants, 107 enseignants
orthopédagogues, 55 professionnels — des orthophonistes et des psychologues — et 182 employés de soutien. Alors, vous
pouvez continuer à faire des préambules à vos questions qui n'ont rien à
voir avec la réalité, mais la réalité, c'est celle-là. Et, quand le
gouvernement investit 215 millions de dollars, c'est un investissement
annuel qui dépasse tout, absolument tout ce qui a été investi dans ce
domaine-là pour la persévérance scolaire depuis la création...
Le Président :
En terminant.
M. Moreau :
...du ministère de l'Éducation.
Le Président :
Première complémentaire, M. le député de Chambly.
M. Jean-François Roberge
M.
Roberge : M. le Président, la dernière fois que le gouvernement nous a
parlé de chiffres, il nous a promis un réinvestissement
de 20 millions cette année. Mais, sur le terrain, quand on parle aux
directions d'école, pour vrai, là, aux enseignants
sur le terrain, bien, l'argent n'est pas là. C'est rendu qu'il faut passer le
chapeau auprès des organismes puis des
donateurs pour financer les programmes de réussite. C'est gênant. Aïe! il y a
53 % d'analphabètes au Québec, puis le gouvernement continue de
couper.
Pourquoi le
gouvernement essaie de masquer son inaction avec des promesses farfelues?
Le Président :
M. le ministre de l'Éducation.
M. Pierre Moreau
M. Moreau :
Vous savez, on dit souvent, M. le Président, que ce qui est exagéré devient
insignifiant. Alors, 2011-2012 — écoutez puis prenez ça en note — 2011-2012, en matière de persévérance
scolaire, 182,7 millions; 2012-2013, 190,1 millions; 2013-2014, 194. Avez-vous vu une réduction, là, à
date? Non. 2014-2015, 195,6 millions; et, cette année,
215,4 millions.
Quant aux
20 millions dont vous parlez, j'ai signé le C.T., là, ce matin.
Le Président :
En terminant.
M. Moreau :
Alors, les sommes vont être disponibles dans les écoles, et la persévérance
scolaire, nous...
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le député de Chambly.
M. Jean-François Roberge
M.
Roberge : M. le Président, j'ai l'impression que le ministre est en
train de nous préparer des tableaux comme son prédécesseur parce qu'il nous a aligné une colonne de chiffres, mais,
sur le terrain, les directions d'école, les commissaires scolaires, les enseignants nous disent que l'argent n'est
pas là. Elle est quelque part dans ses chiffres, sur ses tableaux, mais,
sur le terrain, ce n'est pas là.
La
semaine dernière, le gouvernement a fait un forum sur l'autisme. C'est bien
beau, un forum. C'est bien beau, faire
discuter les gens. Mais quand est-ce que le gouvernement va passer de la parole
aux actes et que ça va paraître? Parce que, si vous réinvestissez, les
profs vont le savoir.
Le Président :
M. le ministre de l'Éducation.
M. Pierre Moreau
M.
Moreau : Bien, il y a
une façon assez simple de voir où est-ce que l'argent est investi, ça s'appelle
les crédits budgétaires. Alors, les
crédits budgétaires, si vous les examinez, vous allez voir qu'on y retrouve la
progression dont je viens de vous parler, c'est-à-dire de 182 millions
en 2011-2012 à 215,4 millions cette année. Et 215,4 millions cette année, c'est la somme la plus importante qui a été
investie par tous les gouvernements du Québec depuis la création du ministère de l'Éducation. Alors, vous pouvez
continuer de vous lever, puis dire qu'on coupe partout, puis tout est
épouvantable, puis il ne se passe rien, puis il n'y a pas d'argent...
Le
Président : En terminant.
M. Moreau :
...la réalité, elle est différente.
Le Président :
Principale, Mme la députée de Taillon.
Accès aux services de
procréation médicalement assistée
Mme Diane Lamarre
Mme
Lamarre : M. le Président, le gouvernement libéral impose des
décisions dramatiques aux couples infertiles qui veulent avoir un enfant. Comme si ce n'était pas assez, le ministre
de la Santé s'en est pris hier non seulement aux familles qui veulent
avoir un enfant par la fécondation in vitro, mais à toutes les familles du
Québec. Il s'est montré complètement
insensible. Il a déclaré, et je cite : Le coût de la FIV, c'est une chose.
Élever un enfant, c'en est une autre. Le
coût d'une FIV est, en bout de ligne, très similaire à celui d'élever un
enfant. Alors, si le coût de la FIV en soi est un obstacle, eh bien, j'ai quelque chose à vous dire,
élever un enfant, ça a aussi un coût. En gros, ce que nous dit le ministre,
c'est que ceux qui n'ont pas les moyens de
se payer une FIV sont aussi bien de ne pas avoir d'enfant, car ils n'auraient
pas les moyens de l'élever. Nous avons devant nous un gouvernement qui est
insensible aux familles.
Selon
le ministre, à partir de quels revenus une famille est-elle assez riche pour
supporter le coût d'avoir un enfant?
Le Président :
M. le ministre de la Santé.
M. Gaétan Barrette
M.
Barrette : Alors, M. le Président, évidemment, au Parti québécois, on
s'applique, évidemment, à tous les jours à passer des heures à écrire des questions qui déforment la réalité. Ce
que j'ai dit, M. le Président, était très clair, j'ai dit la chose suivante : À ceux qui disent que la
fécondation in vitro et la subvention que le gouvernement a choisi de
maintenir... Parce que, répétons-le,
M. le Président, le gouvernement n'a pas choisi de ne pas subventionner, de ne
pas financer la FIV, mais bien de la
financer différemment. C'est une aide financière réelle donnée à la population
qui fait face à cette problématique.
Ceci
dit, M. le Président, aujourd'hui — et la députée de Taillon le montre bien
aujourd'hui — elle
veut monter en épingle le montant
résiduel qui reste à la charge des citoyens, des couples à qui on donne une
aide proportionnelle à leurs revenus.
La réalité, M. le Président, quand on met les choses en perspective, elle est
claire, ce n'est pas un obstacle, au
contraire, à avoir un enfant par la procédure de fécondation in vitro, ça
montre simplement que l'investissement que nous faisons dans les familles du Québec est à la hauteur
appropriée...
Le Président :
En terminant.
M. Barrette :
...et que la décision que nous avons prise était équilibrée.
Le Président :
Première complémentaire, Mme la députée de Taillon.
Mme Diane Lamarre
Mme
Lamarre : Donc, ceux qui ont
de l'argent, ceux qui sont riches et qui peuvent payer devraient avoir des
enfants, et les autres sont aussi bien de ne
pas en avoir, puisqu'ils ne pourront pas assumer ce que ça coûte de les
élever. C'est ça que nous dit le ministre,
des couples sont exclus de toute FIV. Quel jugement de valeur! Le ministre
doit présenter ses excuses aux familles du Québec.
Je
lui repose ma question : À
partir de quel salaire, selon lui, on
est assez riche pour avoir un enfant au Québec?
• (14 h 40) •
Le Président :
M. le ministre de la Santé.
M. Gaétan Barrette
M.
Barrette : M. le Président, je pense que tout le Québec sait que le Québec a un filet social qui
est à une hauteur qui est appropriée.
La question ici, M.
le Président, elle est simple, et la députée de
Taillon l'évite constamment. Elle évite le fait que nous avons un crédit
d'impôt remboursable dégressif et qui
est maximal pour les gens qui sont à faibles revenus, et qui
fait en sorte que le coût de la procédure, si les gens choisissent d'y aller,
est tel que les gens ont les moyens de se le payer.
La
députée de Taillon peut très
bien essayer de construire un
scénario qui en fait un jugement de valeur, ce n'est pas un jugement de
valeur. Au contraire...
Le Président :
En terminant.
M. Barrette : ...nous avons regardé
ce qui était nécessaire pour que tout le monde puisse avoir accès à la
procédure et nous avons établi...
Le
Président : Deuxième complémentaire, Mme la députée de Taillon.
Mme Diane Lamarre
Mme
Lamarre : Je relis la citation : Le coût de la FIV, c'est une
chose. Élever un enfant, c'en est une autre. Le coût d'une FIV est, en bout de ligne, très similaire à celui d'élever un
enfant. Alors, si le coût de la FIV en soi est un obstacle, eh bien,
j'ai quelque chose à vous dire, élever un enfant, ça a aussi un coût.
Est-ce
que le ministre retire ces paroles? À partir de quel salaire on est assez riche
pour avoir un enfant au Québec?
Le Président :
M. le ministre de la Santé.
M. Gaétan Barrette
M.
Barrette : Trois fois, M. le Président, que la députée de Taillon a
dit la même chose, trois fois, alors qu'il n'y a qu'un seul angle
possible actuellement, M. le Président, il n'y a...
Une voix :
...
Le
Président : S'il vous plaît! Je constate avec bonheur, Mme la
députée de Pointe-aux-Trembles, que votre voix est revenue. M. le
ministre, s'il vous plaît, veuillez continuer.
M.
Barrette : M. le Président, alors que la députée de Taillon s'efforce
de mettre en exergue le fait que, selon elle, le coût de la FIV, après la subvention, serait excessif, je ne
fais que démontrer que, sur l'aventure agréable qui est celle d'avoir un enfant et qui comprend la période
d'avant de l'avoir jusqu'à 18, 20, 21, 22 ans, ce coût-là résiduel après
la subvention que l'on a donnée n'est pas un obstacle. Et ça, c'est la
réalité, M. le Président.
Une voix :
...
Le Président :
Oui?
M. Drainville :
...la question. Quand c'est le temps des médecins, il y a de l'argent. Quand
c'est le temps des familles, il n'y a pas d'argent.
Le Président :
Ce n'est pas une question. Ce n'est pas...
Des voix :
...
Le
Président : Merci.
Merci, M. le leader. Ce n'est pas une question de règlement.
Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques, en principale.
Ressources allouées à la lutte
contre l'exploitation sexuelle
Mme Manon Massé
Mme Massé :
Merci, M. le Président. Je révélais dimanche dernier l'abolition en 2014 du
programme de prévention et d'intervention en matière d'exploitation sexuelle des
adolescentes. Le ministre de la Sécurité publique tente aujourd'hui de réparer les pots cassés en
annonçant à la va-vite un nouveau programme alors que ce même gouvernement
mettait la hache dans le seul programme existant.
Disons qu'il est en partie responsable de ce qui se passe actuellement. Après les centres de désintox, le manque de
services aux personnes handicapées, aux enfants en difficulté, on a ici un
autre exemple qui démontre que
l'austérité et les compressions ont des impacts directs sur la population et,
dans le cas qui nous occupe, des adolescentes vulnérables.
Alors,
j'aimerais que le ministre nous explique pourquoi tout recommencer à zéro alors
que le programme antérieur avait fait
ses preuves et permettait aux groupes qui ont véritablement l'expertise de
faire des petits miracles en termes de prévention.
Le Président :
M. le...
Des voix :
...
Le Président :
Oui, oui. Bien, M. le ministre des Affaires municipales et de la Sécurité
publique.
M. Martin Coiteux
M.
Coiteux : Bien, M. le Président, évidemment que ça va me faire plaisir
de répondre à cette question parce que, justement, ce matin, j'étais avec ma collègue ministre responsable des
Services sociaux, ma collègue ministre responsable de Laval. On était avec le maire de Laval, avec le
directeur du service de police de Laval, on était justement en train de venir en appui à une communauté locale qui a
décidé de prioriser la lutte à l'exploitation sexuelle des jeunes femmes. Et
ça fait suite à des nombreuses discussions
qu'on a eues au cours des derniers jours pour voir quelle est la meilleure
façon de ne pas partir à zéro, comme
la députée semble prétendre, au contraire, de donner des moyens additionnels
pour faire encore mieux par rapport à ce qui est déjà déployé sur le
territoire.
Et vous savez
quoi? La bonne nouvelle dans tout ça, c'est que ce n'est qu'un premier geste.
D'abord, ce programme va aussi être disponible pour, à tout le moins à
court terme, quatre autres sites au Québec qui décident, justement, de prioriser un enjeu de sécurité pour les jeunes.
Et, comme on l'a expliqué ce matin, ce n'est qu'un premier pas, il y en aura
d'autres. On va lutter tous ensemble avec les communautés locales contre
l'exploitation sexuelle des jeunes femmes.
Le Président : Première
complémentaire, Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Manon Massé
Mme
Massé : Bien, il y a une chose qui est certaine, c'est que, dans ce
premier geste là, le milieu communautaire n'a pas été consulté parce qu'on parle de nouveaux programmes, des
nouveaux projets, alors qu'il y en avait qui fonctionnaient, vous avez
juste arrêté de les financer à un moment donné.
Est-ce que le
ministre peut prendre l'engagement de rétablir l'ancien programme qui, lui,
s'adressait aux groupes communautaires,
d'inclure les organismes communautaires dans sa stratégie de prévention et de
les asseoir à la table de sa nouvelle structure de coordination?
Le Président : M. le ministre
de la Sécurité publique.
M. Martin Coiteux
M. Coiteux : Bien, c'est l'une des
facettes, M. le Président, absolument essentielles du programme qui a été annoncé ce matin que d'impliquer les groupes
communautaires. Notamment dans le cas du programme à Laval, il y a déjà de désignée une représentante du CAVAC de Laval.
Ça, c'est un exemple. Il y aura des groupes communautaires qui vont être impliqués.
Alors, oui, tout à fait, on travaille avec les groupes communautaires, on travaille avec les services policiers,
on travaille avec les maires, on travaille
avec les communautés locales qui vont nous faire des demandes très précises en fonction de leurs besoins.
Le Président : Deuxième
complémentaire, Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Manon Massé
Mme
Massé : Ce n'est pas tout à fait la même chose, travailler avec les CAVAC que de travailler avec
les gens qui travaillent en
prévention, les maisons de jeunes, vous en avez parlé, les maisons
d'hébergement où se retrouvent les jeunes
en fugue, les groupes qui interviennent directement dans les motels,
les hôtels où se retrouve la prostitution. Je pense qu'on avait d'excellents projets et, dans ce sens, je demande pourquoi...
Parce que le nouveau programme ne semble pas
permettre ces anciens projets.
Est-ce qu'on va rétablir le programme? Est-ce
qu'on va s'assurer que les groupes qui interviennent sur le terrain,
qui ont des liens avec les jeunes vont pouvoir être assis...
Le Président : M. le ministre
de la Sécurité publique.
M. Martin Coiteux
M.
Coiteux : J'ai un peu de mal à comprendre la question parce que c'est
justement un programme qui permet aux
gens qui agissent sur le terrain de se coordonner et de travailler ensemble. Je
répète, là, dans ce cas précis, il y aura un agent de liaison au centre jeunesse, les CAVAC vont être impliqués,
des travailleurs sociaux vont être impliqués, les services de police vont être impliqués, le CISSS va
être impliqué. Tout le monde va travailler main dans la main pour venir directement en aide aux personnes en
prévention, justement, comme elle le demande, la députée ici, en prévention,
mais aussi ça va donner des outils nouveaux aux polices pour qu'il puisse y
avoir également des mises en accusation.
Le Président : Principale,
Mme la députée d'Arthabaska.
Plan intégré de lutte contre l'exploitation sexuelle
Mme Sylvie Roy
Mme Roy
(Arthabaska) : M. le Président, quand je suis arrivée ici, dans
cette Chambre, il y avait un drame qui touchait tout le Québec entier,
l'affaire Scorpion, la prostitution juvénile. Pour l'ensemble des jeunes
filles, encore maintenant, on revoit ce drame ressurgir, puis on n'a rien
fait. Entre-temps, j'ai travaillé sur le sujet, puis je vais déposer mon document, La
délinquance sexuelle au Québec. On ne peut pas traiter de ce sujet-là de façon
symptomatique ou de façon atypique,
il faut absolument prendre le problème dans son ensemble. Il y a les clients,
il y a les policiers, il y a la prévention.
Donc,
je me demande si verrouiller simplement les portes d'un centre jeunesse, ça
équivaut à régler le problème dans
son ensemble. Je ne pense pas. Déverrouillez simplement la sacoche du
gouvernement pour aider nos jeunes filles, la plupart, et les jeunes
garçons.
Le Président :
M. le ministre de la Sécurité publique.
M. Martin Coiteux
M.
Coiteux : Je suis certainement totalement d'accord avec la députée
d'Arthabaska à l'effet que c'est un fléau, c'est un problème qui va nécessiter une approche globale, une approche
qui va faire intervenir non seulement plusieurs ministères, mais plusieurs intervenants sur le terrain. Or, la semaine
dernière, on est intervenus de manière ponctuelle concernant le Centre jeunesse de Laval parce qu'il
y avait là urgence. Le CISSS responsable du Centre jeunesse de Laval a
pris un certain nombre de mesures exceptionnelles pour mieux encadrer les
entrées et les sorties au centre, mais bien
sûr que ce n'est pas la réponse ultime au problème de l'exploitation sexuelle
des jeunes femmes. Il faut que les milieux locaux se prennent en main, ils le font. Il faut que le gouvernement
leur vienne en appui. C'est ce qu'on a annoncé ce matin. On n'invente pas un programme à Laval, on vient en
aide directement à un programme qui a été demandé par le milieu. C'est ce qu'on fait, et par ailleurs, bien, ce
n'est pas le seul geste qu'on va poser, ce n'est pas le dernier geste qu'on va
poser, il y aura d'autres gestes qui vont être posés. Et il y a un plan plus
global encore qui est en préparation sous le leadership de la ministre
responsable de la Condition féminine, mais avec tous les collègues ici qui sont
concernés.
Le Président :
Première complémentaire, Mme la députée d'Arthabaska.
Mme Sylvie Roy
Mme
Roy (Arthabaska) : M. le Président, si le ministre de la
Sécurité publique veut des idées, s'il n'y avait pas de clientèle pour la prostitution juvénile, il n'y
en aurait pas, de prostitution juvénile. On sait très bien que la pornographie
sur le Web est un incitatif à passer à l'acte, tous les spécialistes l'ont dit.
On
a seulement 18 policiers, à la sécurité du Québec, qui visent à contrer
l'exploitation sexuelle des enfants pour l'ensemble du Québec, c'est
très peu. Voulez-vous me dire maintenant...
Le Président :
M. le ministre de la Sécurité publique.
M. Martin Coiteux
M.
Coiteux : On aura heureusement... Parce que c'est un autre fléau, mais
c'est très relié, toute la question de la pornographie juvénile, on aura vu que les services policiers, à travers
le travail qu'ils font, notamment d'infiltration par le biais du Web, de surveillance du Web, sont
capables d'aller chercher des résultats qui sont quand même assez importants.
Le même genre d'approche peut être utilisé et va être utilisé aussi dans le
domaine de la lutte au proxénétisme.
Alors,
je répète, le programme qu'on a annoncé ce matin, c'est un programme qui répond
à une demande directe du milieu. Vous
auriez dû voir les gens, comment ils étaient contents que le gouvernement
s'implique directement avec les
services policiers, avec les centres jeunesse, avec les CAVAC ce matin à Laval
en disant qu'il était prêt à le faire avec d'autres communautés ailleurs
au Québec.
• (14 h 50) •
Le Président :
En terminant.
M. Coiteux :
Et, encore une fois, je répète, ce n'est qu'un geste parmi d'autres...
Le Président :
Deuxième complémentaire, Mme la députée d'Arthabaska.
Mme Sylvie Roy
Mme
Roy (Arthabaska) : M. le Président, la traite des jeunes femmes
et des enfants est un processus nomade, ce qui implique qu'on ait des escouades mixtes policières pour éviter
les conflits de juridiction. Est-ce que M. le ministre peut s'engager
maintenant à confier le mandat à une escouade mixte de vraiment traiter de ce
sujet-là?
Le Président :
M. le ministre de la Sécurité publique.
M. Martin Coiteux
M.
Coiteux : Alors, M. le Président, il y a plusieurs avenues qui sont considérées, il y a
des discussions qui ont lieu à l'heure actuelle avec les villes qui sont concernées, avec les services policiers qui
sont concernés, également avec la
Sûreté du Québec. On le fait aussi dans un esprit où l'efficacité
des mesures en répression va être d'autant plus grande qu'on travaille très
fortement en prévention. Toutes les avenues sont considérées, je répète. On a
posé un geste ce matin, et il y en aura d'autres.
Le Président :
Principale, M. le député de Berthier.
Rapport sur l'avenir de l'industrie
acéricole
M. André Villeneuve
M.
Villeneuve : Merci, M. le Président. La semaine dernière, le ministre de l'Agriculture a présenté le rapport Gagné sur la production de sirop d'érable. Ce que le
rapport dit, c'est qu'on doit mettre fin au système actuel des contingents
pour pouvoir augmenter la production et
freiner la croissance des Américains. Ce que le rapport ne dit pas, c'est que
la fédération des acériculteurs a
demandé l'autorisation à la Régie des marchés agricoles de faire 2 350 000 nouvelles entailles.
Cette demande est bloquée actuellement au gouvernement, freinant ainsi la
croissance.
Au
lieu de vouloir mettre aux poubelles la mise en marché collective du sirop
d'érable, est-ce que le ministre peut, tout
simplement, s'assurer que la demande des producteurs de sirop d'érable chemine
et qu'ils puissent enfin faire leurs entailles supplémentaires?
Le Président :
M. le ministre de l'Agriculture.
M. Pierre Paradis
M. Paradis (Brome-Missisquoi) : Oui, M. le Président. J'ai effectivement rendu
public jeudi dernier le rapport Gagné,
Pour une industrie acéricole forte et compétitive. 21 mesures sont
proposées pour la croissance, pour l'harmonie et pour le progrès de
cette industrie.
M.
le Président, ce n'est pas facile d'intervenir dans ces domaines-là, et parfois
on doit le faire. Le Québec, suivant le
rapport Gagné, qui est inspiré d'un autre rapport commandité par le syndicat
des producteurs, conclut la même chose : Le leadership du Québec en matière acéricole, sur le plan mondial, a
diminué de 10 % dans les 10 dernières années, on est passé de 80 % à 70 %. Si on ne fait
rien, si on tablette le rapport Gagné, on diminuera d'un autre 10 % d'ici
2025. Je ne crois pas que ce soit ce que souhaite le député de Berthier.
Le Président :
Première complémentaire, M. le député de Berthier.
M. André Villeneuve
M. Villeneuve :
Merci, M. le Président. 1 200 producteurs sont sur la colline
présentement, et, ces gens-là, M. le
Président, tout ce qu'ils demandent, c'est d'obtenir, au niveau des nouvelles
entailles... Ils n'ont pas la réponse de la régie. Le gouvernement, en quelque part, bloque cette situation-là. On
demande à ces producteurs-là de continuer leur expansion sur la scène
internationale, mais, en contrepartie, on n'autorise pas les nouvelles
entailles, 3,5 millions de nouvelles entailles sont demandées.
Est-ce que le
ministre va cesser de bloquer la situation actuelle?
Le Président :
M. le ministre de l'Agriculture.
M. Pierre Paradis
M. Paradis (Brome-Missisquoi) : Oui. M. le Président, je vous avouerais que je
suis un petit peu étonné de la question
spécifique du député de Berthier. Je ne me souviens pas de m'être fait demander en cette Chambre d'intervenir auprès d'un
organisme quasi judiciaire par quelque député
que ce soit. C'est une ligne qui n'a jamais été franchie par le ministre qui vous parle présentement, et je n'ai
pas l'intention de franchir cette ligne-là. La Régie des marchés agricoles
est un organisme quasi judiciaire, capable
de prendre ses décisions, et je ne connais pas de mes prédécesseurs qui sont
intervenus auprès de la régie dans ces
dossiers quasi judiciaires, M. le Président. Et je regarde le doyen de
l'Assemblée...
Le Président :
Monsieur...
Des voix :
...
Le Président :
M. le député de Gaspé, en principale.
Négociation des conditions
salariales dans la fonction publique
M. Gaétan Lelièvre
M. Lelièvre : M. le Président, on
apprend ce matin dans La Presse que, dans la phase finale des
négociations avec les employés de l'État, le gouvernement souhaite priver
50 000 travailleurs et travailleuses des mêmes hausses salariales que les fonctionnaires. Le retrait de
cette clause remorque toucherait notamment les personnes qui hébergent
des handicapés, les employés d'universités et les éducatrices en milieu
familial. Pendant ce temps, les médecins, eux, devraient bénéficier de la clause remorque. Pour les médecins, les
cordons de la bourse seraient pas mal plus élastiques, eux dont la
rémunération a déjà augmenté de 134 % sous le gouvernement actuel.
Question
claire et très précise au nouveau président du Conseil du trésor : Est-ce
que, oui ou non, les médecins bénéficieront
de la clause remorque pendant que des travailleurs et travailleuses qui gagnent
10 fois moins cher en seront privés? Où est l'équité, M. le Président?
Le Président : M. le
président du Conseil du trésor.
M. Sam Hamad
M.
Hamad :
Merci, M. le Président. Je pars avec le mot «équité». Nous avons trois
principes fondamentaux qu'on doit
respecter dans la négociation avec nos employés de l'État, M. le Président. Le
premier, c'est l'équité. Le deuxième, c'est
respecter la capacité du citoyen de payer. Et le troisième élément, M. le
Président, c'est l'équilibre budgétaire, ce que nous avons fait, ce que
nous continuons à le faire.
D'ailleurs,
M. le Président, nous avons signé une entente avec 460 000 personnes qui
travaillent pour l'État dans le
domaine de la santé, de l'éducation et l'État, bien sûr, M. le Président. Nous
continuons à négocier avec nos partenaires. Notre objectif, c'est avoir
des ententes négociées partout, et je comprends, M. le Président...
M. Drainville : ...article
79. Est-ce que les médecins auront droit, oui ou non...
Des voix : ...
M. Drainville : Bien, voyons
donc, là!
Des voix : ...
Le Président : S'il vous
plaît! Oui.
M.
Drainville : ...l'article 79, M.
le Président. Est-ce que
les médecins auront droit à la clause remorque, oui ou non? C'est ça, la
question.
Le Président : M. le leader
du gouvernement.
M.
Fournier : Peut-être
que je pourrais solliciter votre aide, M.
le Président. Ce n'est pas la première fois où des leaders se relèvent
pour reformuler une question, alors que la question avait été placée,
elle avait été posée, puis la réponse venait très convenablement. Et on
répond toujours à toutes les questions, mais ils nous en réinventent une autre
avec d'autres angles. Alors, M. le Président, peut-être que vous pourriez nous
guider dans...
Des voix : ...
Le Président : M. le
ministre, veuillez terminer votre réponse, s'il vous plaît.
M.
Hamad : Alors, M.
le Président, je continue à répondre
à la bonne question que posait mon collègue par rapport aux questions de leader de l'opposition. Et ce que
j'étais en train de dire, M. le
Président : Nous allons
respecter trois principes. Le
premier, c'est l'équité. Le deuxième,
c'est la capacité du citoyen de payer. Et le troisième, c'est l'équilibre
budgétaire.
Des voix : ...
Le Président : ...de
l'opposition.
M.
Drainville :
...n'existe pas cet article-là. S'il existe, il faut au moins qu'il prononce le
mot «médecin» dans sa réponse, simonaque! Voyons donc!
Des voix : ...
Le Président : S'il vous
plaît, cessez...
Une voix : ...
Le Président : Pardon?
M.
Hamad : Je dois
finir, il m'en reste encore.
Le Président :
Sur la question, M. le ministre.
M.
Hamad : ...du
leader de l'opposition qu'on va régler les conventions collectives.
Le Président : Alors, cela
met fin à la période de questions et de réponses orales.
Motions sans préavis
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Alors, nous en sommes maintenant à la rubrique des motions sans préavis, et, en
fonction de nos règles...
Des voix : ...
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : S'il vous plaît! En fonction de nos
règles et de l'ordre de présentation des
motions sans préavis, je vais maintenant céder la parole à M. le ministre de la
Sécurité publique. La parole est à vous, M. le ministre.
Rendre hommage à M. Thierry Leroux, policier décédé dans l'exercice
de ses fonctions dans la communauté de Lac-Simon, et offrir
des condoléances à sa famille et à ses proches
M.
Coiteux : Alors, Mme la Présidente, je sollicite le consentement de
cette Assemblée afin de présenter la motion suivante conjointement avec
le ministre responsable des Affaires autochtones, le député d'Abitibi-Est, le
député de Matane-Matapédia, le leader du deuxième groupe d'opposition, la
députée de Gouin et la députée d'Arthabaska :
«Que
l'Assemblée nationale du Québec rende hommage à M. Thierry Leroux, policier
décédé dans l'exercice de ses fonctions dans la communauté de Lac-Simon;
«Qu'elle reconnaisse le travail et l'engagement
de ce jeune policier qui a dédié sa vie à la protection de ses concitoyens;
«Qu'elle
souligne le respect voué aux policiers du Québec, qui pratiquent un métier
requérant un dévouement hors du commun;
«Qu'elle transmette ses condoléances à la
famille, aux proches et aux confrères de M. Leroux de même qu'à l'ensemble de
la communauté de Lac-Simon.»
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je vous remercie, M. le ministre.
Alors, y a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
M.
Sklavounos : Mme la
Présidente, nous proposons l'adoption sans débat ainsi qu'une minute de
silence.
Mise aux voix
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Alors, est-ce que cette motion est adoptée?
Des voix : Adopté.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Adopté. Alors, je vous demande de vous joindre à moi pour observer
une minute de silence à la mémoire de M. Thierry Leroux.
• (15 heures — 15 h 1)
•
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Alors, je vous remercie. Vous pouvez vous asseoir.
Nous allons maintenant passer à la prochaine
motion, et je cède la parole à M. le député de Verchères.
M.
Bergeron : Merci,
Mme la Présidente. Je sollicite le consentement des membres de cette
Assemblée afin de présenter,
conjointement avec le député de Masson et la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques, la motion suivante :
«Que
l'Assemblée nationale rappelle que le projet Énergie Est de TransCanada doit
respecter les lois québécoises;
«Qu'elle demande
au gouvernement du Québec de modifier le mandat confié au BAPE afin que
TransCanada soit tenue de déposer un
avis de projet, tel que cela est prévu par la procédure d'évaluation et
d'examen des impacts sur l'environnement.»
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, merci, M. le député. Y
a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
M.
Sklavounos : Pas de
consentement, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, il n'y a pas de
consentement. Et je vais maintenant passer à la prochaine motion sans
préavis, et je cède la parole à M. le député de Lévis.
M. Paradis (Lévis) : Merci, Mme la Présidente. Je demande le
consentement pour déposer la motion suivante conjointement avec la
députée de Taillon et le député de Mercier :
«Que
l'Assemblée nationale demande au gouvernement de maintenir sur la liste des
médicaments remboursés par la RAMQ,
tous les médicaments nécessaires aux traitements de procréation assistée,
notamment ceux pour la fécondation in vitro.»
Merci, Mme la
Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, merci, M. le député. Y
a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
M.
Sklavounos :
Pas de consentement, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Il n'y a pas de consentement.
Et maintenant, pour
la prochaine motion sans préavis, je cède la parole à Mme la députée de
Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme
Massé : Merci, Mme la Présidente. Je demande le consentement de la
Chambre pour débattre de la motion suivante :
«Que l'Assemblée
nationale demande au gouvernement de prendre acte que l'évaluation
environnementale stratégique pour Anticosti
prévoit que l'exploitation des hydrocarbures pourrait entraîner une
augmentation des émissions de gaz à effet de serre de l'ordre de
15 % qui annulerait les efforts consentis par le Québec depuis 1990.»
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, je vous remercie,
Mme la députée. Y a-t-il consentement pour débattre de cette
motion?
M.
Sklavounos :
Pas de consentement, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Il n'y a pas de consentement.
Maintenant, j'ai été
avisée... Attendez un moment. Alors, une motion sans préavis ayant déjà
été présentée par le groupe parlementaire
formant le gouvernement, je demande s'il y a consentement pour déroger à
l'article 84.1 de notre règlement afin de permettre la lecture d'une
autre motion sans préavis. Y a-t-il consentement?
Des voix :
Consentement.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Consentement. Alors, M. le leader adjoint du
gouvernement.
Entériner le mandat de procéder à des consultations
particulières
sur le document d'information sur le transport
rémunéré de personnes par automobile
M.
Sklavounos : Oui. Merci, Mme la Présidente. Je fais motion,
conformément à l'article 146 du règlement de l'Assemblée, afin :
«Que
l'Assemblée entérine le mandat confié à la Commission des transports et de l'environnement
pour procéder à des consultations
particulières et tenir des auditions publiques les 18, 23 et 24 février ainsi
que les 9 et 10 mars 2016 sur le
document d'information sur le transport rémunéré de personnes par automobile
déposé à l'Assemblée le 11 février dernier par le ministre des
Transports, de la Mobilité durable et de l'Électrification des transports;
«Qu'à cette fin, la
commission entende les organismes suivants : AmigoExpress, Taxelco,
Regroupement des travailleurs autonomes
Métallos, Regroupement des intermédiaires de taxi de Québec, Uber Québec,
Comité provincial de concertation et
de développement de l'industrie du taxi, Alliance des regroupements des usagers
du transport adapté du Québec,
Association des Limousines du Québec, M. Éric Pineault, professeur de
sociologie à l'Université du Québec à Montréal,
M. Vincent Geloso, professeur aux HEC, Mme Catherine Morency, professeure à la
Polytechnique Montréal, M. Alain
Barré, professeur en droit du travail à l'Université Laval, Juripop, aéroport
de Montréal, aéroport international Jean-Lesage de Québec, Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Tourisme Montréal,
Fin Taxi, Groupe Desjardins, ville de Montréal et le Bureau de taxi de Montréal,
ville de Québec, Union des municipalités du Québec, Fédération québécoise des municipalités, Camo-route, Paxi, M. Youri Chassin,
Netlift, M. Jacques Nantel, Hara Associates, Kéroul, Commission
des transports du Québec, Contrôle routier Québec, Association du transport urbain du Québec, Association
haïtienne des travailleurs du taxi, Association des chauffeurs de taxis accessibles du Québec, Fédération
des chambres de commerce du Québec,
Regroupement des propriétaires de taxi de Montréal;
«Qu'une
période de 12 minutes soit prévue pour les remarques préliminaires,
répartie de la manière suivante : 6 minutes au groupe parlementaire formant le gouvernement, 3 minutes 30 secondes au groupe parlementaire formant l'opposition
officielle et 2 minutes 30 secondes au deuxième groupe
d'opposition;
«Que la durée
maximale de l'exposé de chaque organisme soit de 10 minutes et l'échange
avec les membres de la commission
soit d'une durée maximale de 35 minutes partagées ainsi :
17 minutes 30 secondes pour le groupe parlementaire
formant le gouvernement, 10 minutes 30 secondes pour
l'opposition officielle et 7 minutes pour le deuxième groupe d'opposition;
finalement
«Que le ministre des Transports, de la
Mobilité durable et de l'Électrification des transports soit membre de ladite
commission pour la durée du mandat.»
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, je vous remercie, M. le
leader adjoint du gouvernement. M. le député de Mercier, vous voulez
intervenir?
M.
Khadir : Oui, sur cette motion, si c'est possible. Je sais
qu'il y a eu beaucoup de tractations de dernière minute, étant donné des désistements, etc., mais il me
semblait... si le leader adjoint du gouvernement veut bien m'écouter, il me
semblait que Taxi Hypra ou Hypra Taxi devait être inclus dans la liste qu'il a
à sa disposition.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, merci, M. le député. M. le leader
adjoint du gouvernement.
M.
Sklavounos : L'information que j'ai pour le collègue, Mme la
Présidente, est que cette même liste que je viens de lire a été soumise pour approbation aux députés
et que nous avons reçu cette approbation. Alors, je ne sais pas s'il y a
eu erreur à quelque part, je ne peux pas le
présumer, je l'invite à recontacter le bureau du leader pour voir. Mais on me
dit que cette liste-là a eu l'approbation, mais on pourrait faire la
vérification par la suite avec le bureau du leader.
Mise aux voix
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, très bien. Alors, est-ce que cette motion
est adoptée?
Des voix :
Adopté.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Adopté. Et il y a une autre motion
sans préavis qui devrait être présentée aussi. Alors, j'ai besoin de votre consentement pour déroger à
l'article 84.1. Y a-t-il consentement? Consentement. Allez-y, M. le
leader adjoint du gouvernement.
Procéder à des consultations particulières
sur le projet de loi n° 83
M.
Sklavounos :
Merci, Mme la Présidente. Je fais motion, conformément à l'article 146 du
règlement de l'Assemblée nationale, afin :
«Que
la Commission de l'aménagement du territoire, dans le cadre de l'étude du
projet de loi n° 83, Loi modifiant diverses dispositions législatives en matière municipale concernant
notamment le financement politique, procède à des consultations
particulières et tienne des auditions publiques les 23, 25 février et
8 mars 2016;
«Qu'à
cette fin, la commission entende les organismes suivants : l'Association
québécoise du transport intermunicipal et
municipal, Vivre en ville, ville de Gatineau, ville de Laval, la ville de
Québec, la ville de Montréal, l'Union des municipalités du Québec, la Fédération québécoise des
municipalités, Projet Montréal, Démocratie Québec, l'Association des
vérificateurs généraux des
municipalités du Québec, le Directeur général des élections du Québec, le
regroupement des offices d'habitation [communautaire], le Fonds
québécois d'habitation communautaire, l'Office régional d'habitation de la MRC
de Deux-Montagnes, la Société d'habitation du Québec;
«Qu'une
période de 12 minutes soit prévue pour les remarques préliminaires,
répartie de la manière suivante : 6
minutes au groupe parlementaire
formant le gouvernement,
3 minutes 30 secondes au groupe parlementaire formant l'opposition officielle et
2 minutes 30 secondes au deuxième groupe d'opposition;
«Que
la durée maximale de l'exposé de tous les autres organismes soit de
10 minutes et l'échange avec les membres de la commission soit
d'une durée maximale de 35 minutes partagées ainsi :
17 minutes 30 secondes pour le groupe parlementaire formant le gouvernement,
10 minutes 30 secondes pour l'opposition officielle et 7 minutes
pour le deuxième groupe d'opposition; et finalement
«Que le ministre des
Affaires municipales et de l'Occupation du territoire soit membre de ladite
commission pour la durée du mandat.» Merci, Mme la Présidente.
Mise aux voix
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, merci, M. le leader adjoint
du gouvernement. Alors, cette motion est-elle adoptée?
Des voix :
Adopté.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Adopté.
Avis touchant les travaux des commissions
Maintenant,
à la rubrique des avis touchant les travaux des commissions, je cède la parole
à M. le leader adjoint du gouvernement.
• (15 h 10) •
M.
Sklavounos : Merci, Mme la Présidente. Alors, j'avise cette
Assemblée que la Commission des relations avec les citoyens poursuivra les consultations particulières à l'égard du
projet de loi n° 77, Loi sur l'immigration au Québec, dès maintenant pour une durée de 2 h 15 min
et complétera lesdites consultations de 19 h 30 à 21 h 45,
à la salle Louis-Joseph-Papineau;
La Commission de la culture et de l'éducation
entreprendra les consultations particulières à l'égard du projet de loi n° 86, Loi modifiant
l'organisation et la gouvernance des commissions scolaires en vue de rapprocher
l'école des lieux de décision et
d'assurer la présence des parents au sein de l'instance décisionnelle de la
commission scolaire, dès maintenant
pour une durée de 2 h 30 min, à la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La Commission des finances publiques, quant à elle, poursuivra les consultations particulières à l'égard du projet de loi n° 88, Loi
sur le développement de l'industrie des boissons alcooliques artisanales, dès maintenant pour une durée de
1 h 30 min, à la salle du Conseil législatif;
Cette même commission
complétera les consultations
particulières à l'égard du projet de loi n° 87, Loi
facilitant la divulgation d'actes répréhensibles dans les organismes
publics, de 17 h 15 à 18 h 45, à la salle du Conseil
législatif;
La Commission des transports et de
l'environnement poursuivra, elle, l'étude détaillée à l'égard du projet de loi n° 76, Loi modifiant
l'organisation et la gouvernance du transport collectif dans la région
métropolitaine de Montréal, aujourd'hui,
après les affaires courantes jusqu'à 18 heures, à la salle des
Premiers-Ministres — 1.38 — de
l'édifice Pamphile-Le May;
La Commission des institutions poursuivra, elle, finalement, l'étude détaillée
à l'égard du projet de loi n° 59, Loi
édictant la Loi concernant la prévention et la lutte contre les discours
haineux et les discours incitant à la violence et apportant diverses
modifications législatives pour renforcer la protection des personnes, aujourd'hui,
de 19 h 30 à 21 h 30, à la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine.
Merci, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, merci, M. le leader adjoint du gouvernement. Maintenant,
est-ce qu'il y a consentement pour déroger à l'article 143 du règlement
concernant l'horaire des travaux des commissions?
Une voix : ...
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Alors, il y a consentement.
Alors, pour
ma part, je vous avise que la Commission
des institutions se réunira en séance
de travail aujourd'hui, de 17 heures à 18 heures, à la salle RC.161
de l'hôtel du Parlement. Et l'objet de cette séance est de statuer sur la
demande de mandat d'initiative de la députée de
Taschereau d'entendre la présidente de la Commission
d'enquête sur l'octroi et la gestion
des contrats publics dans l'industrie de la construction, France Charbonneau,
et le commissaire Renaud Lachance, afin
de faire toute la lumière sur les conclusions du rapport de la commission,
notamment la dissidence du commissaire Lachance.
Je vous avise
également que la Commission
des transports et de l'environnement
se réunira en séance de travail aujourd'hui, de 19 h 30 à
20 heures, à la salle RC.171 de l'hôtel du Parlement, afin de statuer sur
la possibilité que la commission se saisisse de pétitions concernant la modification de la Loi sur la qualité de l'environnement en faveur des locataires de parcs de
maisons mobiles et l'opposition au transport ferroviaire de produits pétroliers
au Québec.
Renseignements sur les
travaux de l'Assemblée
Nous en
sommes maintenant à la rubrique des renseignements sur les travaux de l'Assemblée. Et je vous informe
que, demain, lors des affaires inscrites par
les députés de l'opposition, sera débattue la motion inscrite par Mme la
députée de Saint-Hyacinthe. Et cette motion se lit comme suit :
«Que
l'Assemblée nationale prenne acte des conséquences néfastes qu'entraînerait la
décision de mettre fin aux engagements
contractuels du gouvernement du Québec relativement à l'exploration gazière et
pétrolière sur l'île d'Anticosti;
«Qu'elle
reconnaisse qu'un bris d'engagement de la part du gouvernement du Québec risque
d'entraîner d'importantes pénalités contractuelles et des poursuites
judiciaires pouvant représenter des millions de dollars;
«Qu'elle
exige du gouvernement qu'il respecte ses engagements contractuels en permettant
de mener à terme les projets d'exploration visant à évaluer le potentiel
gazier et pétrolier de l'île d'Anticosti.»
Affaires du jour
La période
des affaires courantes étant terminée, nous allons maintenant passer aux
affaires du jour. Et je vais céder la parole à M. leader adjoint du
gouvernement.
M.
Sklavounos :
Merci, Mme la Présidente. On m'avise qu'il reste environ une dizaine de minutes
avant que le délai accordé aux
députés de l'opposition pour faire des demandes pour des débats de fin de
séance soit écoulé. Je vais vous demander de suspendre afin de permettre
la réception de ces demandes, s'il y en a.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, je vous remercie. Alors, en
conséquence, je vais suspendre les travaux environ 10 minutes.
(Suspension de la séance à 15 h 14)
(Reprise
à 15 h 27)
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, nous reprenons nos travaux. Et je vous informe que deux débats
de fin de séance se tiendront aujourd'hui. Le premier débat, sur une question adressée par Mme la députée de Taillon
au ministre de la Santé et des
Services sociaux, concerne les propos du ministre sur les couples qui devraient
ou non avoir un enfant selon leurs revenus. Le deuxième débat, sur une question
adressée par M. le député de Berthier au ministre
de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, concerne les
demandes de la Fédération des producteurs acéricoles d'augmenter leur production.
En conséquence, M. le
leader adjoint du gouvernement?
M.
Sklavounos : Oui, Mme la Présidente. En fonction de nos règles, en vue de permettre les cinq commissions
parlementaires de se réunir, je vous
demanderais de suspendre nos travaux jusqu'à 18 heures pour la tenue de
ces débats de fin de séance, s'il vous plaît.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, je vous remercie, M. le leader adjoint.
En conséquence, je
suspends nos travaux jusqu'à 18 heures.
(Suspension de la séance à
15 h 28)
(Reprise à 17 h 58)
Débats de fin de séance
Le Vice-Président (M. Gendron) : Alors, collègues parlementaires, comme ça avait
été annoncé, et pour ceux qui
viennent de se joindre à nous, il y
aura deux débats de fin de séance. Le premier débat sera fait par Mme la
députée de Taillon et M. le ministre
de la Santé et de Services sociaux concernant les propos du ministre sur les
couples qui devaient ou non avoir un enfant selon leurs revenus.
Conformément à
l'article 310 — vous
savez tout ça — c'est
cinq minutes pour celui qui a demandé le débat, cinq minutes de réplique par M.
le ministre et deux minutes de conclusion sur le premier débat.
Il
y en aura un deuxième, entre le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de
l'Alimentation et le porte-parole de l'opposition officielle en ces
matières, concernant la production acéricole. Alors, on fera le débat tantôt.
Alors,
je suis prêt à entendre Mme la députée de Taillon, qui a sollicité le débat sur
la santé et les services sociaux. Mme la députée de Taillon, à vous la
parole pour cinq minutes.
Accès aux services de
procréation
médicalement assistée
Mme Diane Lamarre
Mme
Lamarre : Merci beaucoup, M. le Président. Alors, dans le dossier de
la fécondation in vitro, depuis de nombreux mois, des couples
infertiles vont de mauvaises nouvelles en mauvaises nouvelles, des nouvelles
qui sont d'autant plus étonnantes que le
Commissaire à la santé, qui a eu à se pencher de façon objective sur la
fécondation in vitro et sur ce
dossier, est arrivé à la conclusion qu'il y avait des besoins de balises, que
tous les partis ont convenu, mais il n'a jamais été question de
désassurer la fécondation in vitro.
Or,
quand le ministre a pris cette décision, tout le monde s'est questionné à
savoir : Pourquoi? Qu'est-ce qui avait pu justifier le fait qu'unilatéralement il prenne la décision de
désassurer, alors que beaucoup des mécanismes de contrôle qui étaient
recommandés par le commissaire relevaient davantage d'inspections et également
de respect de lignes directrices qui
maintenant sont disponibles par le Collège des médecins. Alors, on ne
comprenait pas le choix du ministre.
• (18 heures) •
On
a vu ensuite, le ministre a évoqué
l'introduction de crédits d'impôt, crédits
d'impôt à valeur variable mais qui
représentent quand même des montants très substantiels quand on pense qu'un
cycle de fécondation in vitro coûte entre
5 000 $ et 10 000 $ et que des couples qui ont moins de
50 000 $ de revenus vont devoir payer 20 % de ce montant-là
et très souvent vont devoir avancer une très
grande partie du cycle. Cette semaine, on apprenait que même les médicaments étaient potentiellement non remboursés, alors
qu'il y a des précédents où, clairement, dans d'autres conditions qui... Par
exemple, chez le dentiste, un dentiste peut
offrir des services qui sont désassurés par la Régie de l'assurance maladie,
mais les médicaments que ce dentiste-là va prescrire vont être
remboursés.
Alors, le
ministre, en lien avec des questions qui concernaient cette nouvelle mauvaise
nouvelle pour les couples infertiles,
qui ont l'impression sincèrement que le ministre s'acharne à leur rendre la vie
difficile, à mettre des barrières et
des obstacles, a déclaré hier, et vraiment... Il l'a fait dans une entrevue en
anglais à CTV, mais on a pris... on a été très rigoureux dans la traduction intégrale de ce qui a été dit en anglais
par le ministre, et ce que ça dit, c'est que le coût de la FIV... Donc, le ministre a dit hier : «Le
coût de la FIV, c'est une chose; élever un enfant, c'en est une autre. Le coût
d'une FIV est, en bout de ligne, très
similaire à celui d'élever un enfant. Alors, si le coût de la FIV en soi est un
obstacle, eh
bien, j'ai quelque chose à vous dire : Élever un enfant, ça a aussi un
coût.» On voit le lien que le ministre fait, dans sa façon de penser, au niveau de l'expression
clairement d'un jugement de valeur, en disant : Si les gens n'ont pas
assez d'argent pour payer au niveau de la fécondation in vitro, eh
bien, on peut conclure qu'ils vont avoir de la difficulté à payer ce que ça va prendre pour élever un enfant,
alors on ne parle pas de deux enfants dans ces situations-là. Et ça, je pense que c'est quelque chose qui ne peut pas
venir de la bouche d'un ministre, certainement pas d'un ministre de la Santé
non plus, une déclaration de cette nature-là
qui en soi porte un jugement de valeur et qui vient apporter un éclairage sur
une suite de décisions que le
ministre a prises, des décisions toutes plus défavorables les unes que les
autres à l'endroit des couples infertiles.
Alors,
je dois dire qu'au niveau de ces couples infertiles là il y a déjà beaucoup
d'exclusions, exclusions qui vont à
l'effet qu'un couple qui a déjà un enfant, si un des deux conjoints a déjà eu
un enfant, même si c'est un couple reconstitué, il est automatiquement
exclu, là, ce n'est pas une question... il n'y a pas de crédit d'impôt qui est
possible pour eux. S'il y a eu stérilisation chirurgicale avant, il n'y a pas
non plus du tout de façon d'avoir accès.
Alors
là, le ministre nous explique... Dans sa phrase, en tout cas, on est amenés à penser que c'est ça qu'il voulait, c'est-à-dire que de conclure que, si les gens
n'ont pas suffisamment d'argent... que ça prend un montant d'argent
pour pouvoir avoir une famille au Québec.
Et je lui ai offert la possibilité de se rétracter, de corriger ce qu'il avait
affirmé, de nuancer, et il a refusé
en période de questions, cet après-midi. Alors, je lui donne une autre opportunité de
nous apporter un éclairage qui va
s'avérer plus respectueux à l'endroit des couples infertiles et qui va certainement donner un message à l'ensemble des familles du Québec, parce
qu'à ce moment-là on comprend aussi que le ministre étend son discours à
l'ensemble des familles du Québec.
Le Vice-Président (M. Gendron) : Alors, merci, Mme la députée de Taillon, de votre
intervention. M. le ministre de la Santé et des Services sociaux, à vous
pour les cinq prochaines minutes, si c'est votre choix. Allez.
M. Gaétan Barrette
M.
Barrette : Oui, merci, M. le Président. Je remercie la députée de
Taillon de me donner cinq minutes plutôt qu'une seule petite minute en période de questions pour démontrer le
caractère absolument manipulateur de son intervention.
Alors, la députée de
Taillon vient de me citer dans une traduction libre...
Une voix :
...
Le Vice-Président (M. Gendron) : Non, mais c'est ça, je l'aurais repris.
Effectivement, l'expression ne fait pas partie du vocabulaire autorisé. Alors, faites attention, parce que c'est
manifestement prêter une intention. Alors, vous avez le droit d'utiliser
le vocabulaire que vous voulez, mais pas prêter d'intention malveillante. À
vous.
M.
Barrette : M. le Président, je constate que la députée de Taillon a
tiré des conclusions, de son propre chef, de mots qui ne sont pas prononcés.
Alors, M. le Président, je n'ai fait aucun jugement. Par contre, j'ai mis
l'approche du Parti québécois, de la
députée de Taillon en évidence, qui est une approche qui vise exclusivement,
exclusivement, à prendre un fait, une
phrase et en tirer des conclusions. Elle le dit elle-même — M. le Président, ne me dites pas que ce
n'est pas parlementaire — elle a dit elle-même qu'on pourrait penser
qu'il a voulu dire ça. Bien, si on pourrait penser qu'il voulait dire ça, bien, c'est parce qu'il n'a
pas dit ça. Et c'est parce que, là, elle en fait une interprétation dont elle
se sert, et, en fait, elle prend en
otage des gens du public qui, actuellement, oui, sont dans une situation
particulière dans ce débat-là, et elle s'en sert pour en faire un débat
politique.
La réalité, M. le
Président, quelle est-elle? La réalité est que, dans mes propos, j'ai dit une
chose très simple, M. le Président. Quand la
députée de Taillon va sur toutes les tribunes, depuis le début, dire que le
fait d'avoir le crédit d'impôt, ça
devient un obstacle à l'accès à la fécondation in vitro et donc d'avoir un
enfant, bien, je dis à la députée de Taillon :
Voici la relativité des choses — M. le Président — la relativité des choses est que, pour une
famille à faibles revenus, le
gouvernement va financer jusqu'à
80 % du coût et que le 20 %
restant — le
20 % restant — représente
un montant d'argent qui, dans les faits,
essentiellement, représente un montant équivalent à celui que toute famille
dépense en élevant un enfant. C'est
tout. Ça met les choses en perspective, la perspective étant que, sur une
période de 18 ans, de
20 ans, de 21 ans, de 22 ans, à partir du moment où on sait que,
comme parents responsables — et on est tous responsables, tous les gens qui ont des enfants sont
responsables — bien, il
y a une dépense qui vient avec... À l'année moins un, bien, ça ne peut pas être un obstacle, là, si c'est un
montant similaire ou inférieur — et, dans le cas présent, c'est
inférieur — au coût
qui est induit par le fait d'élever un enfant.
Nous
avons fait le choix, M. le Président, au gouvernement, de faire en sorte qu'on
prenne une décision qui soit éclairée
et équilibrée, et équilibrée en prenant en considération la capacité de payer
des gens et en donnant une subvention, un
crédit d'impôt remboursable qui soit tel que le déboursé induit chez la
personne ou le couple soit tel qu'il soit socialement acceptable et que, précisément, il ne soit pas un
obstacle pour avoir accès à la fécondation in vitro pour les gens qui ont
besoin de cette procédure-là pour avoir un enfant.
Alors,
clairement, M. le Président, l'accès est protégé par notre mesure. Si nous
avions été idéologiques comme le Parti
québécois peut l'être dans ses positions, nous aurions tout simplement
désassuré le service en n'ayant pas offert un crédit d'impôt. Ce n'est pas ça qu'on a fait, M. le Président. On a pris
en considération les enjeux auxquels font face ces femmes, ces couples
qui veulent avoir un enfant dans une situation d'infertilité et on a pris une
décision équilibrée socialement en
permettant le crédit d'impôt remboursable dégressif en fonction des revenus, M.
le Président. Et ça, je pense que c'est tout à fait bien équilibré,
raisonnable comme décision.
On comprend que la députée de Taillon
va encore se lever et, elle, me prêter des intentions, et il n'y aura personne
pour lui dire qu'elle me prête des
intentions, évidemment, parce que ce n'est pas nécessaire, les gens le voient,
mais je trouve que c'est une façon de
faire de la politique qui est malheureuse. C'est une façon qui est malheureuse,
de constamment prendre des propos, les déformer et prêter des
intentions. Et elle va se relever, M. le Président, elle va se relever...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : ...mais j'allais vous le dire, c'est... il faut faire
attention, parce que, très respectueusement,
j'ai pris la peine de vous entendre comme il faut à deux reprises, «si nous
étions idéologiques comme le Parti québécois», si ce n'étaient pas des
intentions, je ne sais pas où est-ce qu'on est. Et ça, j'ai entendu ça de vous il y a quelques minutes. Alors, moi, j'ai laissé
passer parce que je trouvais que ce n'était pas trop grave, mais n'allez pas
conclure en faisant toutes sortes d'intentions qui ne sont pas appropriées ici,
dans un débat de fin de séance qui est la poursuite de la période de questions.
Veuillez conclure.
M. Barrette :
Bien, M. le Président...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Oui, mais je vous donne quelques secondes pour
conclure, parce que...
M.
Barrette : Alors, M. le Président, l'idéologie n'est pas une
intention, c'est un état d'esprit. Et voilà. Et je vais donc, sans aucun
doute, prendre les deux prochaines minutes et me lever à la première intention
que j'entendrai.
• (18 h 10) •
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Bien là, je ne porte pas de jugement à ce que je viens
d'entendre, mais... Mme la députée, veuillez
conclure. Sauf que, le deux minutes, c'est celui qui a demandé l'interpellation
qui l'a et non pas le ministre. Mme la députée, à vous pour votre deux
minutes de conclusion.
Mme Diane Lamarre (réplique)
Mme
Lamarre : Alors, je vais lire une citation de quelqu'un qui a répondu.
C'est un homme qui a répondu à la présentation cet après-midi et il a
dit : «En fait, j'ai les moyens d'élever un enfant, pas ceux de le créer
in vitro en ne sachant pas à combien va
s'arrêter ma facture.» Et il dit : «En fait, élever un enfant a un coût,
et je suis capable de le payer.»
C'est
ça, M. le Président, que le ministre n'a pas compris en désassurant, par
exemple, les médicaments. Quand les
médicaments sont assurés par la RAMQ, ça coûte un maximum de 85 $ par
mois, pour les patients, d'avoir accès à ce traitement-là. 20 % de
4 000 $, c'est 800 $ pour des couples. Alors, cet argent-là, les
gens ne l'ont pas.
Et
c'est bien dommage que le ministre n'entende pas ces couples, parce que,
vraiment, ils hurlent leur détresse. Ils
hurlent à l'injustice. Et le ministre est le seul à considérer qu'il a posé une
mesure juste et équitable dans ce dossier-là. Il pénalise les couples qui n'ont pas beaucoup d'argent. Il pénalise les
couples qui ont assez d'argent pour élever un enfant mais qui n'ont pas
10 000 $ et 14 000 $ à investir avant. Alors, c'est un
choix qu'il fait.
Et
je lui reposerai la question, elle restera en suspens : À partir de quels
revenus une famille est-elle assez riche pour supporter le coût d'avoir
un enfant, selon le ministre?
Une voix :
...
Le Vice-Président (M. Gendron) : Non, mais elle a le droit, en conclusion, de vous
poser une question. Moi, je n'ai pas
entendu qu'elle vous prêtait l'intention. J'ai entendu quelqu'un : Mais
est-ce que M. le ministre... Puis vous aviez l'occasion de répondre à la
période de questions. Ça n'a pas eu lieu, selon le jugement des uns et des
autres. Et j'aimerais bien ça qu'elle ait le
temps de faire son deux minutes de conclusion. Ce n'est pas une question de
règlement, ça, c'est sûr, pour ce que vous venez de faire, et vous le savez
autant que moi. Allez.
Mme
Lamarre : Alors, je terminerai en relisant la citation du ministre.
Peut-être qu'il finira par réaliser ce qu'il a dit et ce que ça veut dire pour
les couples infertiles. Je peux dire que moi, je le perçois, en tout cas, très
bien. «Le coût de la FIV, c'est une chose. Élever un enfant, c'en est une
autre. Le coût d'une FIV est, en bout de ligne, très similaire à celui d'élever
un enfant. Alors, si le coût de la FIV en soi est un obstacle, eh bien, j'ai
quelque chose à vous dire : Élever un enfant, ça a aussi un coût.»
Une voix :
...
Le Vice-Président (M. Gendron) : Merci. Oui, j'ai essayé de répartir équitablement
les quelques secondes de plus que le temps imparti de part et d'autre.
Alors, merci. Ça met fin au débat avec le ministre de la Santé.
Et
nous allons précéder au deuxième
débat, c'est maintenant M. le
député de Berthier
qui s'adresse au ministre de l'Agriculture. Et j'ai expliqué les temps impartis : vous avez cinq minutes pour
exposer votre point de vue, le ministre a cinq
minutes pour y répondre, et vous avez deux minutes de conclusion. À vous, M. le député de Berthier, pour votre intervention.
Rapport sur l'avenir de l'industrie acéricole
M. André Villeneuve
M.
Villeneuve : Merci, M. le Président. Écoutez, en réponse à la question, effectivement, on se retrouve ici, au salon bleu, ce soir pour un débat de fin de
séance. M. le Président, le sirop d'érable est connu à travers le monde. Le
Québec est un
leader en matière de sirop d'érable, et ça, c'est incontestable. Même dans le rapport
de M. Gagné, qui a été déposé par
le ministre, on dit ceci, M. Gagné dit ceci : «L'industrie est globalement
beaucoup plus saine aujourd'hui, grâce en grande partie aux efforts collectifs des producteurs qui ont agi sur la
base des moyens offerts par la [Loi sur la mise en marché]. Les acheteurs ont aussi participé
activement à cet effort d'assainissement et de prise en main de l'industrie, et
les rapports entre producteurs et acheteurs se sont grandement améliorés au
cours des dernières années.
«Si
certaines tensions — M. le
Président — entre
les divers acteurs du milieu — donc, M. Gagné continue — persistent toujours, les grandes batailles du passé sont pour l'essentiel derrière
et les progrès accomplis ont été marquants. Même si son action a été fortement critiquée, parfois à tort, parfois à
raison, il faut en effet reconnaître la contribution marquante de la Fédération des producteurs acéricoles du
Québec dans cet effort d'organisation du secteur. La fédération est aujourd'hui capable de garantir les volumes et
d'assurer un approvisionnement constant avec la réserve stratégique de
sirop d'érable, laquelle constitue probablement sa plus précieuse réalisation.»
M. le
Président, la fédération des acériculteurs du Québec ont créé de toutes pièces
une histoire à succès. Ce que le
ministre, en se basant sur le rapport, veut faire, c'est ni plus ni moins la
détruire en enlevant les contingentements, entre autres, c'est un des piliers, ainsi que la réserve stratégique, qui est
aussi un pilier, qui, semble-t-il, n'est pas mise en cause dans un
rapport.
Juste, M. le
Président, pour continuer à vous démontrer à quel point c'est une histoire à
succès, le record de ventes des acériculteurs québécois en 2015 :
plus de 100 millions de livres de sirop d'érable. Augmentation des ventes
des acériculteurs québécois depuis cinq
ans : 11 % d'augmentation par année. Même la Chine en dégouline, M.
le Président. Même les responsables
chinois, ils regardent ça puis ils se disent : Wow! Parce qu'on comprend
que la Chine est souvent, hein, citée
en exemple en termes de pourcentage d'augmentation. Record des exportations de
produits d'érable du Canada en
2015 : 92,8 millions de livres. Augmentation des exportations de
produits d'érable depuis cinq ans : 29 %, M. le Président.
Et, comme si
ce n'était pas suffisant — on continue — il y a 13 500, environ, acériculteurs, qui évidemment sont
un levier financier majeur. Depuis 2004, les
acériculteurs québécois ont investi massivement de leurs poches
35 millions en promotion et développement
des marchés dans le but d'accroître la notoriété du sirop d'érable, bien sûr,
et des produits de l'érable. Depuis
2005, les acériculteurs québécois ont réalisé plus de 50 projets de
recherche, totalisant des investissements de 7 millions. Ces projets ont permis de mieux connaître ce qu'ils appellent l'or blond. Qu'est-ce qu'ils ont fait comme découvertes, M. le Président? Phénoménales! Son pouvoir antioxydant, sa valeur nutritionnelle, son
polyphénol unique nommé «québécol»,
son potentiel de meilleur agent scrutant pour contrôler la glycémie, son
contenu en acide abscissique, ses bienfaits pour les sportifs, le développement
de l'eau d'érable en vue de la commercialisation.
M. le Président, la fédération a fait un travail
colossal, et, si vous me demandez aujourd'hui, là, si moi, là, comme citoyen du Québec, j'ai confiance en la
fédération, la réponse, c'est oui; si j'ai confiance aux producteurs pour
continuer de développer le marché à l'international, entre autres, parce que
l'avenir, évidemment, est là, bien, M. le Président, la réponse est
toujours oui.
Si,
maintenant, vous me demandez... Quand je lis le rapport de M. Gagné, là, M.
Gagné, là, il n'est pas trop certain, hein?
Il dit : Je ne sais pas si ça va être une chute du prix, si on enlève les
contingentements, je ne sais pas si ça va être une chute du prix ou si
ça va être juste un atterrissage en douceur. Il ne le sait pas. Imaginez!
Imaginez, sur les études économiques et la
recherche qu'il a pu faire en ce domaine-là pour livrer un document dans
lequel... Et le point de presse est
éloquent, il faut aller l'écouter, le point de presse de M. Gagné et de M. le
ministre est éloquent à ce
titre-là... Ça va trop vite, M.
le Président, il me reste une minute.
M. le Président, présentement, présentement, là,
les producteurs de sirop d'érable, ils demandent d'avoir 2 350 000 entailles
de plus pour justement pouvoir développer à l'international. Ils savent
compter, M. le Président. Ils savent
que, s'ils développent à l'international et ils n'ont pas les entailles pour
être capables de suffire à la demande qu'ils vont créer eux-mêmes... Ah! ils ne sont pas fous à temps plein, ils
comprennent bien qu'ils doivent obtenir... Et malheureusement, M. le
Président, le ministre, le gouvernement bloquent présentement la possibilité
d'obtenir ces entailles-là. 2 350 000 entailles, M. le
Président, c'est 50 millions d'investissement au Québec.
Alors, quand le rapport nous dit que,
présentement, nos équipementiers vendent aux États-Unis, bien, si les 2 350 000 entailles
nouvelles avaient été accordées, bien, il y aurait 50 millions
d'investissement au Québec, ici, et évidemment
des emplois, et la poursuite de l'expansion de cette belle filière, M. le
Président, qui, à travers 80... plus de 80 pays à travers le monde,
M. le Président, en passant. Voilà.
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Je vous remercie, M. le député de Berthier, pour votre intervention. Je cède
maintenant la parole à M. le ministre pour son cinq minutes, s'il décide de le
prendre. M. le ministre, à vous.
M. Pierre Paradis
M. Paradis
(Brome-Missisquoi) : Oui. M. le Président, je veux remercier le député
de Berthier. La place pour
débattre de ce genre de rapport, c'est l'Assemblée nationale du Québec dans un débat
positif. Je veux le remercier des citations
qu'il a faites du rapport Gagné, Pour
une industrie acéricole forte
et compétitive — Pour la croissance, pour l'harmonie, pour le progrès. À partir du moment où on commence, comme il l'a
fait, à citer des extraits du rapport, c'est qu'on a pris le temps de le
lire, qu'on s'en investit.
Parce que ce
n'est pas une question qui est extrêmement facile. Il y a des grands
paramètres, puis ça, on ne peut pas
les ignorer. Malgré tout le bon
travail qui a été fait par la fédération, par le syndicat, au cours des
dernières années, la position du Québec...
et ça, moi, j'ai rencontré le président du syndicat, là, ça n'a pas été contredit. Puis
je lui ai demandé de le contredire
s'il en avait la possibilité. Le Québec, sur le plan international, a perdu 10 % dans sa position. On occupait 80 % du marché
international. Dans les 10 ans qui nous ont précédés, là, on en a perdu
10 %. Ce n'est pas le ministre qui le dit, là, ce n'est même pas Gagné qui le dit, parce qu'il a pris une
partie de son information dans un rapport commandé par le syndicat
lui-même.
Ça, c'est le
passé, on ne peut pas remettre la pâte à dents dans le tube, M. le Président.
Vous avez déjà essayé puis vous
n'avez pas été capable, moi non plus. Mais on peut regarder en avant. Puis ce
que les mêmes économistes, les mêmes experts
nous disent, c'est que, si on ne fait rien, là, pendant les 10 prochaines
années, malgré tout ce qui va bien, là, malgré tout ce qui a été mis en place, on va perdre un autre 10 %. Au lieu
d'être à 80 %, on va être à 60 %. Puis ça, si ces chiffres-là ne sont pas vrais, moi, j'ai demandé au président
du syndicat de les contredire sur la place publique. Je n'ai rien entendu
encore, puis je lui demande de le faire si c'est le cas.
À partir du
moment où on a un problème comme celui-là, la solution de facilité pour un
ministre puis pour un gouvernement,
c'est dire : Bah! Dans 10 ans, je ne serai plus là comme ministre,
moi, là, je vais laisser aller le problème, puis, dans 10 ans, il y
a quelqu'un qui va dire : Bon, bien, c'est qui l'imbécile qui était
ministre de l'Agriculture à ce moment-là
puis qui n'a pas vu les clignotants qui venaient de partout, dans les rapports
financés par le syndicat, dans les rapports
financés par les contribuables au gouvernement, puis il n'a pas agi, il a
tabletté le rapport? Ça ne me tente pas, M. le Président.
Moi, ça me
tente de régler le problème, mais avec la contribution puis la participation de
tout le monde, y inclus l'opposition
officielle, M. le Président. On ne jette pas tout le système à terre, là. La
réserve stratégique qui est là, elle est
utile, M. le Président. D'ailleurs, c'est elle qui maintient le prix, parce que
ça empêche le sirop d'érable d'arriver sur le marché tout au même moment. C'est quelque chose, puis je pense que le
rapport Gagné le souligne, qui est un geste extrêmement positif de la
part des acériculteurs du Québec.
• (18 h 20) •
Maintenant,
M. le Président, il y a du monde qui mélange les dossiers. Moi, aujourd'hui, je
me suis fait poser des questions par
des gens qui commencent à s'intéresser à la problématique, puis ils ont
dit : Oui, mais la gestion de l'offre en agriculture, c'est bon. J'ai dit : Non seulement c'est bon, dans
le lait puis dans les plumes — vous connaissez ça comme il faut — moi, je suis allé la défendre, comme vous
l'avez fait. Moi, je suis allé à Ottawa, je suis allé à Atlanta, je suis allé
partout. Pourquoi? Parce que, dans ce
système-là, on a un plan national qui contrôle nos frontières puis qui fait en
sorte qu'on peut décider combien on
en produit puis à quel prix on le vend, puis c'est supposé de marcher. Rien que
dans le lait, là, il y a quelques
petits problèmes ces temps-ci, là, mais c'est supposé de fonctionner. Mais,
dans le sirop d'érable, ce n'est pas
pantoute comme ça, là. Dans le sirop d'érable, on n'est pas dans un marché intérieur, on est dans un marché extérieur. On vend 70 % de notre production à
l'étranger puis on ne contrôle pas nos frontières. Ça fait que le quota, il ne
veut pas dire la même chose, là, le lait
puis dans les plumes qu'il veut dire dans le sirop d'érable. C'est bien, bien,
bien différent.
Puis tantôt,
quand j'écoutais mon collègue dire : Les Chinois dégoulinent de sirop
d'érable, là, juste replacer les choses
en perspective : j'aimerais ça que ça soit vrai, là, mais on exporte
70 % de notre sirop d'érable, dont plus de 65 % aux États-Unis, et eux autres, ils ont beaucoup de
potentiel de croissance au cours des prochaines années. Mais, là où je
partage sa vision, c'est qu'on a des ententes de principe. Ce n'est pas
complètement réglé. Vous l'avez fait avec l'Union
européenne, le Parti québécois, 500 millions de consommateurs. Nous, on a
participé à celle avec l'Asie-Pacifique, 800 millions de consommateurs additionnels. Le message qu'on veut
envoyer à nos gens, c'est : Soyez entrepreneurs, ayez confiance en
l'avenir, ne jetez pas le système à terre, là. Il y a des bonnes choses dans le
système puis il faut les conserver, mais ne
faites pas en sorte que vos compétiteurs s'emparent de tous ces marchés-là
pendant que vous autres, vous vous restreignez.
Puis, en ce
qui concerne la Régie des marchés agricoles, là, je vais vous répéter ce que je
vous ai dit cet après-midi : Pas plus que mon prédécesseur, je n'ai
l'intention de m'en mêler. Quand il s'agit d'une décision judiciaire ou quasi judiciaire, M. le Président, on laisse ces
organismes-là... Puis je ne comprends pas pourquoi le député de Berthier
souhaite changer ça. Je pense que c'est un dogme dans notre façon de
fonctionner.
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Merci, M. le ministre, de votre intervention. Vous avez deux minutes pour
conclure.
M. André Villeneuve (réplique)
M.
Villeneuve : Oui, M. le Président. En parlant des Chinois, je
parlais du 11 % d'augmentation par année et non pas qu'ils
dégoulinent le sirop d'érable. M. le Président, le ministre sait très bien
qu'il y a des dispositions dans la mise en
marché qui lui permettent de s'assurer à tout le moins que les membres, finalement,
du... Excusez-moi, je cherche le terme exact, là, je vais vous le
donner.
Le Vice-Président (M. Gendron) : La
régie.
M. Villeneuve : La régie,
voilà, voilà. Alors, que la régie, M. le Président, donc, d'abord...
Le Vice-Président (M. Gendron) : De
la mise en marché.
M.
Villeneuve : De la mise en marché. D'abord, que la régie
puisse avoir le personnel pour être capable de traiter les demandes. Là, le gouvernement ne fait rien. La
solution, ce n'est pas en démantelant ce que nous avons présentement au niveau de la
fédération. Et la fédération sait très bien, M. le Président, comment faire
pour développer son marché. Je pense qu'elle l'a très, très bien prouvé,
hein, depuis les dernières années. Alors, laissons la fédération...
Et d'ailleurs
je rappelle au ministre que, dans son point de presse, il a dit qu'il fallait
que les Québécois soient conscients
de... je ne dirai pas «menace», mais que les Américains sont là puis qu'ils
développent, alors que M. Gagné lui-même...
Ce qu'il dit, c'est qu'ils le sont, conscients, la fédération est consciente de
cela. Alors là, il y a contradiction. Ce
n'est pas anecdotique, là, le ministre pense que la fédération n'a pas
conscience. Je pense qu'elle a très, très, très bien conscience, et elle
saisit très bien les enjeux, parce que c'est elle qui a mis le système en
place, M. le Président. Rien n'empêche d'améliorer les choses, et je suis
certain que les gens de la fédération y travaillent fortement.
Donc, la mise en marché, M. le Président, le ministre
a des dispositions. Alors, qu'il nous explique pourquoi qu'après 10 mois... et qu'il nous explique pourquoi
que le jour même de son point de presse, le jour même de
son point de presse, hein, la régie
de la mise en marché a annoncé que les auditions avec la fédération
étaient reportées, probablement
à l'été. Alors là, M. le Président, la régie annonce pratiquement en
même temps que le point de presse du ministre
qu'ils reportent les auditions de la fédération.
M. le Président, 2 350 000 nouvelles
entailles, là, ça, là, ça fait partie du succès assuré pour développer à
l'international. Le gouvernement, M. le Président, bloque la situation. Il faut
qu'il bouge et rapidement.
Le Vice-Président (M. Gendron) : On
vous remercie, M. le député de Berthier, pour votre intervention.
Une voix : ...
Le Vice-Président (M. Gendron) : Ah!
on va écouter votre question de règlement.
Une voix : ...
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Non, mais on va écouter d'abord la question de règlement.
M. Paradis
(Brome-Missisquoi) : Moi, je
donne ma parole au député de Berthier que je ne suis pas intervenu
auprès de la Régie des marchés agricoles pour qu'il y ait quelque changement de
date que ce soit.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : On s'arrête
là parce que, un, ce n'était pas une question de règlement, et je ne
crois pas qu'il a dit... Et vous avez fait...
Une voix : ...
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Oui, mais ce n'est pas pareil. Vous avez laissé... fait la mise au point, le
débat est terminé.
Ajournement
Et les travaux sont ajournés à demain matin tel
qu'indiqué. Pas ajournés... Oui, oui, ajournés, monsieur.
(Fin de la séance à 18 h 25)