(Neuf heures quatre minutes)
Mme Anglade : Bon, alors,
bonjour, tout le monde. Contente d'être de retour à l'Assemblée nationale. Les
enfants sont à l'école, et moi, je suis ici. Donc, contente de vous retrouver
tous.
Écoutez, lorsqu'on regarde la situation,
on voit évidemment que les cas sont en hausse au niveau de la COVID et qu'on
est véritablement rentrés dans la deuxième vague. Et ce qui témoigne aussi du
fait qu'on soit rentrés dans la deuxième vague, c'est le fait que le premier
ministre a eu une intensité très claire dans les points de presse et il a
demandé aux Québécois d'être résilients et d'être responsables par rapport à la
deuxième vague.
En contrepartie, on demande au
gouvernement… les Québécois demandent au gouvernement de faire preuve de
contrôle au niveau des réseaux de la santé, le réseau de l'éducation, mais
également de faire preuve de transparence. Or, ce que l'on a constaté, c'est
que la transparence n'était pas au rendez-vous. La transparence n'est pas au
rendez-vous parce qu'on se rend compte qu'il y a beaucoup de documents qui ne
sont pas partagés avec la population, que ce soit au niveau des projections et
des scénarios, qui n'ont pas encore été mis à jour depuis juin, que ce soit au
niveau des écoles, pour lesquelles on n'a pas d'information qui soit donnée par
le gouvernement et qui soit fiable. Alors, on demande au gouvernement d'assurer
davantage de transparence et de donner cette information-là, dans un premier
temps.
Lorsqu'on regarde également le contrôle,
vous avez vu comme moi les files d'attente qui sont interminables pour faire
les tests. Vous avez vu que, dans le réseau de la santé, il y a plusieurs
hôpitaux qui éprouvent des difficultés, une vague de départs au niveau des
infirmières, donc plusieurs situations qui témoignent du fait que nous ne
sommes pas en contrôle aujourd'hui. Et c'est la raison pour laquelle nous
demandons encore une fois plus de transparence et des présentations de
documents concrets de la part du gouvernement.
I'm just going to say a
few words in English.
We are entering the
second wave of the pandemic. Mr. Legault made a number of press
conferences where he obviously had a level of intensity, basically explaining
the situation, but asking Quebeckers to be very resilient and to be very
responsible towards the second wave. The reality is Quebeckers
are asking the Government to be
a lot more transparent. And, in order for the Government to be transparent, they need to present a number of documents that are not available today.
So it's not normal for us
to look at the website of a citizen in order to find the right information. We want to have the Government presenting the list of all the
schools impacted by COVID. We want to have a list of projections and scenarios
from the Government as well.
And, at the end of the day, we also want a «commission
d'enquête indépendante» regarding the situation. And that's what we will be asking
again today in question period.
M.
Laforest (Alain) : …pour les tests, Mme Anglade?
Mme Anglade : La capacité
d'anticiper. Cette semaine, le ministre de la Santé a dit : Je suis
surpris de voir la quantité de demandes par rapport à ça. Mais il est évident
que, si l'on passe d'une couleur à l'autre, les gens vont commencer à être plus
nerveux. Alors, ce qu'on demande, c'est que… vous devriez avoir un plan, si on
sait qu'on va passer d'une couleur à l'autre, qu'il devrait avoir une planification
claire par rapport aux tests. On ne peut pas demander aux gens d'attendre des
quatre heures, des cinq heures en file d'attente, avec des enfants qui ont peut-être
des symptômes. Il faut comprendre la population et avoir un plan de match clair,
en fonction des codes de couleur, qui évolue dans le temps.
M. Lacroix (Louis) :
Hier, M. Legault a dit qu'il n'avait pas de scénario, de projection
pandémique. En fait, les dernières qu'il a remontent au mois de juin. Et il a
dit : J'ai demandé moi aussi à la Santé publique d'obtenir des scénarios.
Puis, visiblement, il n'a pas eu de réponse parce qu'il n'en a pas de nouveau,
selon ce qu'il nous dit. Comment vous trouvez ça? Est-ce que c'est normal qu'un
gouvernement qui doit prendre des décisions aussi importantes que considérer, par
exemple, à fermer des régions, à restreindre la liberté des gens, etc., n'ait
pas de scénario?
Mme Anglade : Non, ce n'est
pas normal. Ce n'est pas normal de ne pas avoir de scénario, présentement, et
de projection pour ce qui s'en vient. On en avait au mois de juin. Pourquoi on
n'en a pas aujourd'hui? Le premier ministre a demandé à ce qu'il y ait des
scénarios, à ce qu'il y ait des projections mises à jour. On s'attend à ce qu'il
les dépose le plus rapidement possible.
Mme Prince (Véronique) :
…jusqu'à dire que, dans le fond, il cache délibérément de l'information?
Mme Anglade : Je ne peux
pas dire que le gouvernement cache des informations, mais, en tout cas, il ne
les donne pas. Il ne les donne pas. On ne les a pas. Je n'ai pas ces scénarios.
Je n'ai pas ces projections. Et hier ce que l'on a constaté, c'est que c'était
un citoyen, Patrick Déry, qui nous annonce... nous présente de l'information
sur Twitter. Ce n'est pas normal qu'on aille sur Twitter pour obtenir de l'information
et informer la population. Ce n'est pas normal non plus qu'on compte sur un citoyen
pour informer les parents des cas de COVID dans les écoles. Ce n'est pas
acceptable comme situation. Le gouvernement se doit de donner cette information-là.
Et c'est d'autant plus important, d'un point de vue de transparence, que, pour
qu'il y ait adhésion, pour que les gens sentent qu'on comprend où on s'en va,
bien, ils ont besoin de donner cette information-là. Ils ont besoin de sentir
que le gouvernement est en contrôle. Et présentement on n'a pas cette
impression-là.
M. Bergeron (Patrice) :
Mme Anglade, est-ce que c'est le moment d'avoir recours à la police pour
contrôler les règles sanitaires dans les domiciles? Et, si oui, sous quelles
conditions?
Mme Anglade : Quand on est
rendus à dire qu'on veut envoyer la police chez les citoyens, il faut qu'on
soit prêts à répondre... à expliquer à la population la gravité de la
situation. C'est la raison pour laquelle on demande au gouvernement d'assurer
cette transparence-là, parce qu'il faut qu'on comprenne jusqu'à quel point...
quels sont les scénarios, quels sont les cas de figure qui s'en viennent, et
pourquoi on a besoin de justifier l'intervention de la police dans les
résidences. Alors, je pense que cette transparence-là, ces informations-là
permettent à la population d'être pleinement consciente de la situation puis de
se dire : Bon, bien, là, je vais comprendre pourquoi ils vont les envoyer
chez nous. Mais là ce n'est pas le cas. Ils ont besoin de donner plus d'informations.
M. Bossé (Olivier) : Est-ce
que M. Dubé devrait s'excuser à la coiffeuse qu'il a pointée du doigt?
Mme Anglade : Moi, je vous
dirais que, si j'étais à sa place, je me serais excusée.
M. Bossé (Olivier) : Comment
vous expliquez ça...
Mme Anglade : Mais en fait,
lorsqu'on regarde le contrôle, ce que l'on constate, c'est que le gouvernement,
on voit qu'il n'est pas en contrôle d'un certain nombre de choses. Et là il a
interpelé, on va dire, gauchement, une citoyenne qui, maintenant, est... Je ne
sais pas si vous l'avez entendue, là, mais c'était très triste, son témoignage
puis ses émotions par rapport à ça. Puis ce qu'on peut comprendre, ce n'est pas
le rôle d'un ministre que d'interpeller personnellement un citoyen. Ce n'est
pas son rôle puis…
M. Lacroix (Louis) : Sur
l'intervention des policiers dans les résidences, ça devrait se faire de quelle
façon, parce que, là, est-ce que les policiers peuvent entrer inopinément dans
les résidences des Québécois? Comment ça doit se faire? De quelle façon ça doit
être encadré, à votre avis?
Mme Anglade : Bien,
premièrement, c'est sûr qu'il faudrait qu'il y ait un encadrement. Mais,
au-delà de ça, M. Lacroix, j'aimerais... Je pense que la population, encore une
fois, a besoin de comprendre pourquoi on est rendus à aller chez les gens,
frapper à leur porte puis leur dire : Écoutez, vous avez combien de
personnes chez vous? Pourquoi on est rendus là? Qu'est-ce qui explique ça?
Quels sont les scénarios qui vont faire en sorte que, dans les prochaines
semaines, on va être rendus à aller frapper aux portes des gens? Et ça, on n'a
pas encore cette information-là. Donc, si la situation est à ce point grave,
donnez-nous la capacité de comprendre.
M. Lacroix (Louis) : Le
cadre légal, est-ce qu'à votre avis ça prend absolument un mandat pour pouvoir
intervenir à l'intérieur d'une résidence privée ou si les policiers peuvent
s'arroger ce droit-là, à votre avis, dans une situation...
Mme Anglade :
Honnêtement, là, pour les interventions policières spécifiques, je vais laisser
le soin au gouvernement d'expliquer ce qu'il souhaite faire.
Mme Sioui
(Marie-Michèle) : Dans le fond, sur les menaces, les propos menaçants
en ligne, si vous êtes capable de répondre… est-ce que vous, vous en avez reçu
davantage depuis le mois de mars? Est-ce que c'est quelque chose que vous avez
constaté, dans le caucus? Quel genre de propos vous recevez puis à quoi vous
les attribuez?
Mme Anglade : Écoutez, c'est
sûr que le niveau des... On sent une tension plus élevée dans les messages que
l'on reçoit. Je n'ai pas eu de menace à mon intégrité ou à l'intégrité de ma
famille. Mais des propos absolument odieux, que je n'oserais même pas répéter
ici, oui, on en a eu. Puis on sent que cette tension-là est plus grande. Puis
je pense que mes collègues diraient probablement la même chose. Je ne sais pas si
vous voulez commenter là-dessus… Mais je pense qu'ils diraient probablement la
même chose. Cette tension-là, on la sent parce que les gens sont plus inquiets.
Il y a une grande insécurité chez eux, dans les familles, insécurité financière
et insécurité plus psychologique. Donc, je pense que ça témoigne aussi de ce
que vit la population aujourd'hui.
M. Gagnon (Marc-André) : Il y
a des gens qui ont des micros, qui, d'une certaine façon, entretiennent cette
tension-là, ce climat un peu lourd qu'on observe ces temps-ci. À un moment
donné, est-ce qu'il faudra les pointer du doigt puis dire que leur discours en
dangereux, notamment ceux qui entretiennent l'idée que la pandémie, elle est
fausse, que c'est un complot avec les médias?
Mme Anglade : Bien, écoutez,
je pense qu'il faut constamment revenir à la présentation des faits, de montrer
ce qui se passe, les gens qui sont atteints, les conséquences. Je pense qu'il y
a énormément d'information qu'il faut continuer à partager. Est-ce qu'il faut
pointer du doigt? Je ne sais pas s'il faut pointer du doigt. Les gens ont le
droit à leur opinion. Mais, à un moment donné, il faut que les discours, qu'ils
soient des discours haineux, qu'ils soient des discours odieux, des propos qui
n'ont pas leur place, ceux-là soient absolument dénoncés. On ne peut pas
accepter ça.
M. Carabin (François) : …au
dépistage, rapidement. Québec va ajouter 10 000 à 15 000 tests
de plus dans sa capacité. Ils devraient aller où, ces tests-là? Je sais que
Mme Rizqy voudrait qu'ils soient dans les écoles.
Mme Anglade : On avait déjà
demandé à ce qu'il y ait des tests spécifiquement associés au réseau scolaire.
Ça, on l'avait déjà demandé. Puis, maintenant, en fonction aussi de l'évolution
des couleurs, dépendant des régions également, c'est sûr que ça doit être
aligné avec ça. Encore une fois, quand le ministre dit qu'il est surpris de
constater qu'il y ait une augmentation des demandes de dépistage, alors qu'il
vient de changer une région d'une couleur à l'autre, il ne peut pas y avoir de
surprise là-dedans. Donc, ça doit se faire en cohérence avec le plan de couleurs.
M. Larin (Vincent) : On a vu
une vague de surdoses chez les jeunes dues à des drogues de rue. Pensez-vous
que le gouvernement a une responsabilité, peut-être, dû au fait qu'il a
augmenté l'âge pour acheter à la SQDC?
Mme Anglade : Je ne sais pas
si le gouvernement a une responsabilité de trouver des solutions à ce
problème-là. Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est une conséquence de ça.
M. Larin (Vincent) : On a un
père qui témoigne du fait que son gars achetait en bas de 21... son gars de
moins de 21 ans achetait avant à la SQDC. Maintenant…
Mme Anglade : Oui. Je ne
serais pas prête à tirer une conclusion là-dessus. Je ne serais pas prête à
tirer cette conclusion-là.
Mme Lévesque (Fanny) : Vous
en pensez quoi, de la nomination de Denis Dolbec à la tête de la régie? Il
était chef de cabinet…
Mme Anglade : Alors, j'ai
entendu : Une nomination de, excuse-moi, Denis Dolbec?
Mme Lévesque (Fanny) : Oui, la
nomination de Denis Dolbec à la tête de la régie, qui était le chef de cabinet
d'Eric Girard, est-ce que c'est une nomination partisane?
Mme Anglade : Bien, c'est
clairement, par définition, une nomination partisane. Et on revient en arrière,
sur les déclarations du premier ministre Legault, qui disait, à l'époque qu'il
était à l'opposition : Je ne ferai pas de nomination partisane, c'est
terminé, cette époque-là. Et on constate que ça rentre dans la lignée des
nominations partisanes qui ont eu lieu, à commencer par la déléguée générale du
Québec à New York, mais il y en a eu d'autres. Et celle-là s'inscrit directement
dans cette lignée-là.
M. Carabin (François) : M.
LeBel, du Parti québécois, nous parlait un peu plus récemment de l'entente de
transfert en logement avec le fédéral. Quand vous étiez au gouvernement et ministre
de l'Économie, aviez-vous connaissance d'une entente à venir entre le gouvernement
de Philippe Couillard et le gouvernement…
Mme Anglade : Bonne question.
Je ne pourrais pas vous dire… Je sais qu'il y a toujours eu des discussions
d'entente pour le logement social, spécifiquement, entre le gouvernement du
Québec et le fédéral. Et, comme j'étais à l'Économie, je ne peux pas vous
répondre spécifiquement par rapport à ça, mais j'ai toujours compris qu'il y
avait des discussions pour trouver un terrain d'entente pour s'assurer que
l'argent aille au logement social. Et là ça tarde, comme vous le savez.
La Modératrice
: On va
passer aux questions en anglais.
Mme Greig
(Kelly) : Good morning. On warrants and having
police have warrants to go into people's homes faster, is this something that
you agree with to help prevent the spread or is this trampling on some people's
rights?
Mme Anglade : This is something that is very radical. If you're ready to send
police officers to people's homes, this is a serious decision to make. And the situation right now is we don't have all the
information from the Government. We're lacking projections. We're lacking
scenarios. We're lacking explanations around the color codes. We're lacking so
much information in order to
form an opinion on this. So, I think, before the Government goes ahead, they really need to explain what is the situation, how critical it is, and why they
would decide to go down this path.
Mme Greig (Kelly) : What do you think the consequences of that could be, to have police
knocking on people's doors?
Mme Anglade : If you don't have transparency, people don't necessarily understand
the situation. If people don't understand the situation, they can't really have... you can't have your cohesion. If you
want to have cohesion and people following the rules, you need to explain that,
and we're lacking the first step. So the consequence is that people are never
going to understand, and you're going to create more difficulties within the population. That's why they have a responsibility to explain.
M. Authier (Philip)
:
About the police, I want to know more about…
Mme Anglade :
Come forward…
M. Authier (Philip)
:
How would the Government legally be able to proceed with what it's thinking of
doing? How do you do that without violating people's rights?
Mme Anglade :
Well, that's a question that they need to answer. That's a question they need
to answer. I understand that, right now, they're saying like they really have
to find a solution to solve the problem. But the reality is we don't have all the
facts supporting this today. And they need to go back and provide the facts if
they want the opposition, but also the population, to support their request.
There's no... There won't be any cohesion if you don't
have consistency. We need consistency. We need transparency.
Mme Senay (Cathy) : On the opposite, does that create violence or foster violence if
police do have the proper warrants to enter into private homes when there are
gatherings? Do you fear that may foster violence in Québec?
Mme Anglade : It could, but the message, though, is, in order… You don't want to
get there. We don't want to get to violence. We want to make sure that the population is informed, that we all
understand where we're headed. We understand that the Government doesn't have the visibility towards everything, but they have some
visibility that they need to share right now. And, in order to do avoid this,
that's why, at the very beginning, they need to be a lot more transparent than
they are today, a lot more.
Mme Fletcher (Raquel) : On online threats, we're seing more and more politicians file
complaints about online threats they're receiving. What do you think is going
on? Do you think that these conspiracy theorists are becoming more intense in
their language online or are politicians just less tolerant of it?
Mme Anglade : No, I don't think we're less tolerant. I think there is an
increase. Personally, I think there's an increase, and it's due to the fact
that everybody is more sensitive. People are going through a tough period right
now. You have increases in divorces. You have increases in psychological
problems. You have a number of issues that are happening in the population. And I think what we're seing is
the result of that, unfortunately, and we have to stay calm. We have to
denounce what's going on, but we also have to stay calm and realize that… I
think it's what people are going through right now, and they don't have filters
the way they used to.
Mme Fletcher (Raquel) : What should we do about it?
Mme Anglade : There are different things that you can think about. I think mental
health… supporting people, in general, to go through this phase is going to be
really critical.
Mme Greig (Kelly) : On testing, I wanted to ask you… The province wants to do 35,000
tests a day. First off, is that at all realistic, at this point, with what
we're seing in certain areas, like in Longueuil?
Mme Anglade : Well, we need to have a capacity of testing that supports the situation. So is it realistic? They will
have to answer the question. But
what we can see right now is we have people waiting in line for hours in order
to get a test, when they can get a test, because sometimes you go and you can't
even find a spot. You have to come the next day. So that's another situation that we're in. So, in terms of
planning, if they're going to increase the tests, it's not only the execution
of the test, it's also providing the answers very quickly. And I would be
putting a lot of time and emphasis on how... on execution on this, a lot of
energy on execution that we haven't seen right now. Mr. Legault said two
weeks ago : We have a plan, we're ready. Well, we're waiting for the plan
and, obviously, we're not ready.
M. Authier (Philip)
: How did you cope with the waiting period, waiting for the results
of your test? Was it stressful? Will you take us through that?
Mme Anglade : Yes. So I went to do the testing with the kids and I was with a lot
of parents with all of their kids. And the thing that was interesting is
everybody was sporting the same symptoms. On mine, they had a sore throat, they
had... So we're all visibly sharing the same situation. You stay home with your kids. You explain the situation. We've been going through this
since March. It's the first time that we're actually
taking the test. But they were reasonable and good kids. And I can't... For
sure, there is an element of stress to it, but you have to be extremely... Especially
in the role that we have, we have to be extremely prudent, extremely… yes, anticipate
the situation.
So a little bit
stressful, but like it is for many, many, many families in Québec… And I have
to say that, when people have to wait for tests and they are not working or
losing money, not being able to support their family, it's even more stressful.
Merci
beaucoup.
(Fin à 9 h 23)