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Point de presse de Mme Dominique Anglade, cheffe de l’opposition officielle

Version finale

Thursday, September 17, 2020, 8 h 45

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures quatre minutes)

Mme Anglade : Bon, alors, bonjour, tout le monde. Contente d'être de retour à l'Assemblée nationale. Les enfants sont à l'école, et moi, je suis ici. Donc, contente de vous retrouver tous.

Écoutez, lorsqu'on regarde la situation, on voit évidemment que les cas sont en hausse au niveau de la COVID et qu'on est véritablement rentrés dans la deuxième vague. Et ce qui témoigne aussi du fait qu'on soit rentrés dans la deuxième vague, c'est le fait que le premier ministre a eu une intensité très claire dans les points de presse et il a demandé aux Québécois d'être résilients et d'être responsables par rapport à la deuxième vague.

En contrepartie, on demande au gouvernement… les Québécois demandent au gouvernement de faire preuve de contrôle au niveau des réseaux de la santé, le réseau de l'éducation, mais également de faire preuve de transparence. Or, ce que l'on a constaté, c'est que la transparence n'était pas au rendez-vous. La transparence n'est pas au rendez-vous parce qu'on se rend compte qu'il y a beaucoup de documents qui ne sont pas partagés avec la population, que ce soit au niveau des projections et des scénarios, qui n'ont pas encore été mis à jour depuis juin, que ce soit au niveau des écoles, pour lesquelles on n'a pas d'information qui soit donnée par le gouvernement et qui soit fiable. Alors, on demande au gouvernement d'assurer davantage de transparence et de donner cette information-là, dans un premier temps.

Lorsqu'on regarde également le contrôle, vous avez vu comme moi les files d'attente qui sont interminables pour faire les tests. Vous avez vu que, dans le réseau de la santé, il y a plusieurs hôpitaux qui éprouvent des difficultés, une vague de départs au niveau des infirmières, donc plusieurs situations qui témoignent du fait que nous ne sommes pas en contrôle aujourd'hui. Et c'est la raison pour laquelle nous demandons encore une fois plus de transparence et des présentations de documents concrets de la part du gouvernement.

I'm just going to say a few words in English.

We are entering the second wave of the pandemic. Mr. Legault made a number of press conferences where he obviously had a level of intensity, basically explaining the situation, but asking Quebeckers to be very resilient and to be very responsible towards the second wave. The reality is Quebeckers are asking the Government to be a lot more transparent. And, in order for the Government to be transparent, they need to present a number of documents that are not available today.

So it's not normal for us to look at the website of a citizen in order to find the right information. We want to have the Government presenting the list of all the schools impacted by COVID. We want to have a list of projections and scenarios from the Government as well. And, at the end of the day, we also want a «commission d'enquête indépendante» regarding the situation. And that's what we will be asking again today in question period.

M. Laforest (Alain) : …pour les tests, Mme Anglade?

Mme Anglade : La capacité d'anticiper. Cette semaine, le ministre de la Santé a dit : Je suis surpris de voir la quantité de demandes par rapport à ça. Mais il est évident que, si l'on passe d'une couleur à l'autre, les gens vont commencer à être plus nerveux. Alors, ce qu'on demande, c'est que… vous devriez avoir un plan, si on sait qu'on va passer d'une couleur à l'autre, qu'il devrait avoir une planification claire par rapport aux tests. On ne peut pas demander aux gens d'attendre des quatre heures, des cinq heures en file d'attente, avec des enfants qui ont peut-être des symptômes. Il faut comprendre la population et avoir un plan de match clair, en fonction des codes de couleur, qui évolue dans le temps.

M. Lacroix (Louis) : Hier, M. Legault a dit qu'il n'avait pas de scénario, de projection pandémique. En fait, les dernières qu'il a remontent au mois de juin. Et il a dit : J'ai demandé moi aussi à la Santé publique d'obtenir des scénarios. Puis, visiblement, il n'a pas eu de réponse parce qu'il n'en a pas de nouveau, selon ce qu'il nous dit. Comment vous trouvez ça? Est-ce que c'est normal qu'un gouvernement qui doit prendre des décisions aussi importantes que considérer, par exemple, à fermer des régions, à restreindre la liberté des gens, etc., n'ait pas de scénario?

Mme Anglade : Non, ce n'est pas normal. Ce n'est pas normal de ne pas avoir de scénario, présentement, et de projection pour ce qui s'en vient. On en avait au mois de juin. Pourquoi on n'en a pas aujourd'hui? Le premier ministre a demandé à ce qu'il y ait des scénarios, à ce qu'il y ait des projections mises à jour. On s'attend à ce qu'il les dépose le plus rapidement possible.

Mme Prince (Véronique) : …jusqu'à dire que, dans le fond, il cache délibérément de l'information?

Mme Anglade : Je ne peux pas dire que le gouvernement cache des informations, mais, en tout cas, il ne les donne pas. Il ne les donne pas. On ne les a pas. Je n'ai pas ces scénarios. Je n'ai pas ces projections. Et hier ce que l'on a constaté, c'est que c'était un citoyen, Patrick Déry, qui nous annonce... nous présente de l'information sur Twitter. Ce n'est pas normal qu'on aille sur Twitter pour obtenir de l'information et informer la population. Ce n'est pas normal non plus qu'on compte sur un citoyen pour informer les parents des cas de COVID dans les écoles. Ce n'est pas acceptable comme situation. Le gouvernement se doit de donner cette information-là. Et c'est d'autant plus important, d'un point de vue de transparence, que, pour qu'il y ait adhésion, pour que les gens sentent qu'on comprend où on s'en va, bien, ils ont besoin de donner cette information-là. Ils ont besoin de sentir que le gouvernement est en contrôle. Et présentement on n'a pas cette impression-là.

M. Bergeron (Patrice) : Mme Anglade, est-ce que c'est le moment d'avoir recours à la police pour contrôler les règles sanitaires dans les domiciles? Et, si oui, sous quelles conditions?

Mme Anglade : Quand on est rendus à dire qu'on veut envoyer la police chez les citoyens, il faut qu'on soit prêts à répondre... à expliquer à la population la gravité de la situation. C'est la raison pour laquelle on demande au gouvernement d'assurer cette transparence-là, parce qu'il faut qu'on comprenne jusqu'à quel point... quels sont les scénarios, quels sont les cas de figure qui s'en viennent, et pourquoi on a besoin de justifier l'intervention de la police dans les résidences. Alors, je pense que cette transparence-là, ces informations-là permettent à la population d'être pleinement consciente de la situation puis de se dire : Bon, bien, là, je vais comprendre pourquoi ils vont les envoyer chez nous. Mais là ce n'est pas le cas. Ils ont besoin de donner plus d'informations.

M. Bossé (Olivier) : Est-ce que M. Dubé devrait s'excuser à la coiffeuse qu'il a pointée du doigt?

Mme Anglade : Moi, je vous dirais que, si j'étais à sa place, je me serais excusée.

M. Bossé (Olivier) : Comment vous expliquez ça...

Mme Anglade : Mais en fait, lorsqu'on regarde le contrôle, ce que l'on constate, c'est que le gouvernement, on voit qu'il n'est pas en contrôle d'un certain nombre de choses. Et là il a interpelé, on va dire, gauchement, une citoyenne qui, maintenant, est... Je ne sais pas si vous l'avez entendue, là, mais c'était très triste, son témoignage puis ses émotions par rapport à ça. Puis ce qu'on peut comprendre, ce n'est pas le rôle d'un ministre que d'interpeller personnellement un citoyen. Ce n'est pas son rôle puis…

M. Lacroix (Louis) : Sur l'intervention des policiers dans les résidences, ça devrait se faire de quelle façon, parce que, là, est-ce que les policiers peuvent entrer inopinément dans les résidences des Québécois? Comment ça doit se faire? De quelle façon ça doit être encadré, à votre avis?

Mme Anglade : Bien, premièrement, c'est sûr qu'il faudrait qu'il y ait un encadrement. Mais, au-delà de ça, M. Lacroix, j'aimerais... Je pense que la population, encore une fois, a besoin de comprendre pourquoi on est rendus à aller chez les gens, frapper à leur porte puis leur dire : Écoutez, vous avez combien de personnes chez vous? Pourquoi on est rendus là? Qu'est-ce qui explique ça? Quels sont les scénarios qui vont faire en sorte que, dans les prochaines semaines, on va être rendus à aller frapper aux portes des gens? Et ça, on n'a pas encore cette information-là. Donc, si la situation est à ce point grave, donnez-nous la capacité de comprendre.

M. Lacroix (Louis) : Le cadre légal, est-ce qu'à votre avis ça prend absolument un mandat pour pouvoir intervenir à l'intérieur d'une résidence privée ou si les policiers peuvent s'arroger ce droit-là, à votre avis, dans une situation...

Mme Anglade : Honnêtement, là, pour les interventions policières spécifiques, je vais laisser le soin au gouvernement d'expliquer ce qu'il souhaite faire.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Dans le fond, sur les menaces, les propos menaçants en ligne, si vous êtes capable de répondre… est-ce que vous, vous en avez reçu davantage depuis le mois de mars? Est-ce que c'est quelque chose que vous avez constaté, dans le caucus? Quel genre de propos vous recevez puis à quoi vous les attribuez?

Mme Anglade : Écoutez, c'est sûr que le niveau des... On sent une tension plus élevée dans les messages que l'on reçoit. Je n'ai pas eu de menace à mon intégrité ou à l'intégrité de ma famille. Mais des propos absolument odieux, que je n'oserais même pas répéter ici, oui, on en a eu. Puis on sent que cette tension-là est plus grande. Puis je pense que mes collègues diraient probablement la même chose. Je ne sais pas si vous voulez commenter là-dessus… Mais je pense qu'ils diraient probablement la même chose. Cette tension-là, on la sent parce que les gens sont plus inquiets. Il y a une grande insécurité chez eux, dans les familles, insécurité financière et insécurité plus psychologique. Donc, je pense que ça témoigne aussi de ce que vit la population aujourd'hui.

M. Gagnon (Marc-André) : Il y a des gens qui ont des micros, qui, d'une certaine façon, entretiennent cette tension-là, ce climat un peu lourd qu'on observe ces temps-ci. À un moment donné, est-ce qu'il faudra les pointer du doigt puis dire que leur discours en dangereux, notamment ceux qui entretiennent l'idée que la pandémie, elle est fausse, que c'est un complot avec les médias?

Mme Anglade : Bien, écoutez, je pense qu'il faut constamment revenir à la présentation des faits, de montrer ce qui se passe, les gens qui sont atteints, les conséquences. Je pense qu'il y a énormément d'information qu'il faut continuer à partager. Est-ce qu'il faut pointer du doigt? Je ne sais pas s'il faut pointer du doigt. Les gens ont le droit à leur opinion. Mais, à un moment donné, il faut que les discours, qu'ils soient des discours haineux, qu'ils soient des discours odieux, des propos qui n'ont pas leur place, ceux-là soient absolument dénoncés. On ne peut pas accepter ça.

M. Carabin (François) : …au dépistage, rapidement. Québec va ajouter 10 000 à 15 000 tests de plus dans sa capacité. Ils devraient aller où, ces tests-là? Je sais que Mme Rizqy voudrait qu'ils soient dans les écoles.

Mme Anglade : On avait déjà demandé à ce qu'il y ait des tests spécifiquement associés au réseau scolaire. Ça, on l'avait déjà demandé. Puis, maintenant, en fonction aussi de l'évolution des couleurs, dépendant des régions également, c'est sûr que ça doit être aligné avec ça. Encore une fois, quand le ministre dit qu'il est surpris de constater qu'il y ait une augmentation des demandes de dépistage, alors qu'il vient de changer une région d'une couleur à l'autre, il ne peut pas y avoir de surprise là-dedans. Donc, ça doit se faire en cohérence avec le plan de couleurs.

M. Larin (Vincent) : On a vu une vague de surdoses chez les jeunes dues à des drogues de rue. Pensez-vous que le gouvernement a une responsabilité, peut-être, dû au fait qu'il a augmenté l'âge pour acheter à la SQDC?

Mme Anglade : Je ne sais pas si le gouvernement a une responsabilité de trouver des solutions à ce problème-là. Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est une conséquence de ça.

M. Larin (Vincent) : On a un père qui témoigne du fait que son gars achetait en bas de 21... son gars de moins de 21 ans achetait avant à la SQDC. Maintenant…

Mme Anglade : Oui. Je ne serais pas prête à tirer une conclusion là-dessus. Je ne serais pas prête à tirer cette conclusion-là.

Mme Lévesque (Fanny) : Vous en pensez quoi, de la nomination de Denis Dolbec à la tête de la régie? Il était chef de cabinet…

Mme Anglade : Alors, j'ai entendu : Une nomination de, excuse-moi, Denis Dolbec?

Mme Lévesque (Fanny) : Oui, la nomination de Denis Dolbec à la tête de la régie, qui était le chef de cabinet d'Eric Girard, est-ce que c'est une nomination partisane?

Mme Anglade : Bien, c'est clairement, par définition, une nomination partisane. Et on revient en arrière, sur les déclarations du premier ministre Legault, qui disait, à l'époque qu'il était à l'opposition : Je ne ferai pas de nomination partisane, c'est terminé, cette époque-là. Et on constate que ça rentre dans la lignée des nominations partisanes qui ont eu lieu, à commencer par la déléguée générale du Québec à New York, mais il y en a eu d'autres. Et celle-là s'inscrit directement dans cette lignée-là.

M. Carabin (François) : M. LeBel, du Parti québécois, nous parlait un peu plus récemment de l'entente de transfert en logement avec le fédéral. Quand vous étiez au gouvernement et ministre de l'Économie, aviez-vous connaissance d'une entente à venir entre le gouvernement de Philippe Couillard et le gouvernement…

Mme Anglade : Bonne question. Je ne pourrais pas vous dire… Je sais qu'il y a toujours eu des discussions d'entente pour le logement social, spécifiquement, entre le gouvernement du Québec et le fédéral. Et, comme j'étais à l'Économie, je ne peux pas vous répondre spécifiquement par rapport à ça, mais j'ai toujours compris qu'il y avait des discussions pour trouver un terrain d'entente pour s'assurer que l'argent aille au logement social. Et là ça tarde, comme vous le savez.

La Modératrice : On va passer aux questions en anglais.

Mme Greig (Kelly) : Good morning. On warrants and having police have warrants to go into people's homes faster, is this something that you agree with to help prevent the spread or is this trampling on some people's rights?

Mme Anglade : This is something that is very radical. If you're ready to send police officers to people's homes, this is a serious decision to make. And the situation right now is we don't have all the information from the Government. We're lacking projections. We're lacking scenarios. We're lacking explanations around the color codes. We're lacking so much information in order to form an opinion on this. So, I think, before the Government goes ahead, they really need to explain what is the situation, how critical it is, and why they would decide to go down this path.

Mme Greig (Kelly) : What do you think the consequences of that could be, to have police knocking on people's doors?

Mme Anglade : If you don't have transparency, people don't necessarily understand the situation. If people don't understand the situation, they can't really have... you can't have your cohesion. If you want to have cohesion and people following the rules, you need to explain that, and we're lacking the first step. So the consequence is that people are never going to understand, and you're going to create more difficulties within the population. That's why they have a responsibility to explain.

M. Authier (Philip) : About the police, I want to know more about…

Mme Anglade : Come forward…

M. Authier (Philip) : How would the Government legally be able to proceed with what it's thinking of doing? How do you do that without violating people's rights?

Mme Anglade : Well, that's a question that they need to answer. That's a question they need to answer. I understand that, right now, they're saying like they really have to find a solution to solve the problem. But the reality is we don't have all the facts supporting this today. And they need to go back and provide the facts if they want the opposition, but also the population, to support their request. There's no... There won't be any cohesion if you don't have consistency. We need consistency. We need transparency.

Mme Senay (Cathy) : On the opposite, does that create violence or foster violence if police do have the proper warrants to enter into private homes when there are gatherings? Do you fear that may foster violence in Québec?

Mme Anglade : It could, but the message, though, is, in order… You don't want to get there. We don't want to get to violence. We want to make sure that the population is informed, that we all understand where we're headed. We understand that the Government doesn't have the visibility towards everything, but they have some visibility that they need to share right now. And, in order to do avoid this, that's why, at the very beginning, they need to be a lot more transparent than they are today, a lot more.

Mme Fletcher (Raquel) : On online threats, we're seing more and more politicians file complaints about online threats they're receiving. What do you think is going on? Do you think that these conspiracy theorists are becoming more intense in their language online or are politicians just less tolerant of it?

Mme Anglade : No, I don't think we're less tolerant. I think there is an increase. Personally, I think there's an increase, and it's due to the fact that everybody is more sensitive. People are going through a tough period right now. You have increases in divorces. You have increases in psychological problems. You have a number of issues that are happening in the population. And I think what we're seing is the result of that, unfortunately, and we have to stay calm. We have to denounce what's going on, but we also have to stay calm and realize that… I think it's what people are going through right now, and they don't have filters the way they used to.

Mme Fletcher (Raquel) : What should we do about it?

Mme Anglade : There are different things that you can think about. I think mental health… supporting people, in general, to go through this phase is going to be really critical.

Mme Greig (Kelly) : On testing, I wanted to ask you… The province wants to do 35,000 tests a day. First off, is that at all realistic, at this point, with what we're seing in certain areas, like in Longueuil?

Mme Anglade : Well, we need to have a capacity of testing that supports the situation. So is it realistic? They will have to answer the question. But what we can see right now is we have people waiting in line for hours in order to get a test, when they can get a test, because sometimes you go and you can't even find a spot. You have to come the next day. So that's another situation that we're in. So, in terms of planning, if they're going to increase the tests, it's not only the execution of the test, it's also providing the answers very quickly. And I would be putting a lot of time and emphasis on how... on execution on this, a lot of energy on execution that we haven't seen right now. Mr. Legault said two weeks ago : We have a plan, we're ready. Well, we're waiting for the plan and, obviously, we're not ready.

M. Authier (Philip) : How did you cope with the waiting period, waiting for the results of your test? Was it stressful? Will you take us through that?

Mme Anglade : Yes. So I went to do the testing with the kids and I was with a lot of parents with all of their kids. And the thing that was interesting is everybody was sporting the same symptoms. On mine, they had a sore throat, they had... So we're all visibly sharing the same situation. You stay home with your kids. You explain the situation. We've been going through this since March. It's the first time that we're actually taking the test. But they were reasonable and good kids. And I can't... For sure, there is an element of stress to it, but you have to be extremely... Especially in the role that we have, we have to be extremely prudent, extremely… yes, anticipate the situation.

So a little bit stressful, but like it is for many, many, many families in Québec… And I have to say that, when people have to wait for tests and they are not working or losing money, not being able to support their family, it's even more stressful.

Merci beaucoup.

(Fin à 9 h 23)


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