Hector-Louis Langevin
(1826-1906)
Biographie
Né à Québec et baptisé dans la paroisse Notre-Dame, sous le prénom de Louis-Hector, le 25 août 1826, fils de Jean Langevin, marchand, et de Sophie-Scholastique La Force (Laforce).
Étudia au Petit Séminaire de Québec. Fit l'apprentissage du droit auprès de George-Étienne Cartier et d'Augustin-Norbert Morin; admis au Barreau le 9 octobre 1850. Fait conseiller de la reine le 30 mars 1864.
N'exerça que très peu sa profession d'avocat. S'intéressa au journalisme: fut rédacteur en chef, de 1847 à 1849, des Mélanges religieux, et, en 1849, du Journal d'agriculture, tous deux publiés à Montréal, et enfin, de février à juillet 1857, du Courrier du Canada, paru à Québec. Directeur politique du Canadien de 1872 à 1875. Propriétaire du journal Le Monde en 1884. Collaborateur à la revue Le Drapeau en 1889. Fut secrétaire-trésorier, puis vice-président de la Compagnie de chemin de fer de la Rive-Nord.
Représenta le quartier du Palais au conseil municipal de Québec de 1856 à 1858, puis fut maire de 1858 à 1861. Élu député de Dorchester en 1858. Réélu en 1861 sans opposition et en 1863. Bleu. Membre du ministère Taché-Macdonald: fut conseiller exécutif et Solliciteur général du Bas-Canada du 30 mars 1864 au 6 août 1865. À son entrée au cabinet, son siège de député était devenu vacant. Élu dans Dorchester à une élection partielle le 11 avril 1864. Fit partie du ministère Belleau-Macdonald: membre du Conseil exécutif à compter du 7 août 1865, Solliciteur général du Bas-Canada du 7 août 1865 au 2 novembre 1866, puis maître général des Postes à partir du 3 novembre 1866. Participa aux conférences de Charlottetown et de Québec en 1864 et à celle de Londres en 1866. Ses mandats de député et de ministre prirent fin avec l'avènement de la Confédération, le 1er juillet 1867.
Élu député conservateur de Dorchester à l'Assemblée législative et sans opposition à la Chambre des communes en 1867. Assermenté au Conseil privé le 1er juillet 1867. Fit partie du cabinet fédéral Macdonald: secrétaire d'État et surintendant général des Affaires indiennes, du 1er juillet 1867 au 7 décembre 1869, puis ministre des Travaux publics du 8 décembre 1869 au 6 novembre 1873. Délégué par le gouvernement canadien pour négocier l'adhésion de la Colombie-Britannique à la Confédération en 1871. Remplit les fonctions de ministre de la Milice et de la Défense du 21 mai au 30 juin 1873. Élu sans opposition dans Québec-Centre aux élections provinciales en 1871; succéda à George-Étienne Cartier à la tête des conservateurs québécois en juin 1873. Réélu député fédéral dans Dorchester en 1872. Ne s'est pas représenté aux élections fédérales en 1874. Démissionna comme député provincial le 21 janvier 1874. Élu dans Charlevoix à une élection fédérale partielle le 22 janvier 1876, mais l'élection fut annulée. Élu dans la même circonscription à une élection fédérale partielle le 2 mars 1877. Défait dans Rimouski aux élections fédérales en 1878. Membre du gouvernement Macdonald à titre de maître général des Postes du 19 octobre 1878 au 19 mai 1879. Élu dans Trois-Rivières à une élection fédérale partielle le 6 novembre 1878. Détint le portefeuille des Travaux publics dans le cabinet Macdonald du 20 mai 1879 au 6 juin 1891. Réélu en 1882 sans opposition et en 1887. Réélu dans Trois-Rivières et élu dans Richelieu en 1891. Membre du gouvernement Abbott à titre de ministre des Travaux publics du 16 juin au 11 août 1891. Démissionna à titre de député de Richelieu le 14 décembre 1891. Ne s'est pas représenté en 1896.
Est l'auteur de: Le Canada, ses institutions, ressources, produits, manufactures, etc. (Québec, 1855), qui reçut un prix à l'Exposition universelle de Paris tenue cette année-là, puis du Droit administratif ou Manuel des paroisses et des fabriques (Québec, 1862). Président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Québec de 1861 à 1863, et de l'Institut canadien, de 1863 à 1865. Fait compagnon de l'Ordre du Bain en 1868, chevalier commandeur de l'Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand en 1870 et chevalier commandeur de l'Ordre de Saint-Michel et Saint-George (sir) le 24 mai 1881. Obtint un doctorat honorifique en droit de l'Université Laval en 1882.
Décédé à Québec, le 11 juin 1906, à l'âge de 79 ans et 9 mois. Inhumé dans la chapelle de l'Hôtel-Dieu-du-Précieux-Sang, le 15 juin 1906.
Avait épousé dans la paroisse Notre-Dame-de-Liesse, à Rivière-Ouelle, le 10 janvier 1854, Marie-Justine Têtu, fille de Charles-Hilaire Têtu et de Marie-Thérèse Paquet.
Beau-père de Thomas Chapais. Une de ses filles maria l'un des fils de Thomas-Philippe Pelletier.
Date de mise à jour de la biographie : Avril 2021
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