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Point de presse de Mme Ruba Ghazal, cheffe du deuxième groupe d’opposition, et M. Guillaume Cliche-Rivard, leader parlementaire du deuxième groupe d’opposition

Version préliminaire

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mardi 25 mars 2025, 11 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement


 

10 h 55 (version non révisée)

(Dix heures cinquante-neuf minutes)

Mme Ghazal : Alors, bien, bonjour. Aujourd'hui, jour de budget. On le voit, là, depuis très longtemps, la CAQ, avec son incompétence, gère très mal l'argent, puis ça amène à du gaspillage de l'argent des Québécois. On l'a vu avec le fiasco SAAQclic, avec Northvolt, etc. Et souvent, ce que la CAQ a tendance à faire puis ce que M. Girard... J'espère que ce n'est pas ça qu'il va faire, mais on va regarder ça dans le budget, va regarder les colonnes des dépenses, il va voir comment est-ce qu'il peut réduire les dépenses, comme s'il n'y en avait pas déjà assez, de coupures dans nos services publics en santé, en éducation.

Nous, à Québec solidaire, on l'invite à regarder la colonne des revenus, d'aller voir comment il peut aller chercher de l'argent chez les gens les plus fortunés. Il y a 13 milliardaires au Québec, il y a des gens qui ont deux, trois chalets, plusieurs maisons. Donc, il y a moyen aussi de faire contribuer ces personnes face aux risques économiques qu'on vit actuellement à cause des menaces de Trump. Alejandra Zaga Mendez, qui est maintenant au huis clos, elle avait aussi proposé deux...


 
 

11 h (version non révisée)

Mme Ghazal : ...mesures importantes qu'on va surveiller aujourd'hui dans le budget. Le milieu culturel est en crise et il ne demande pas la Lune. Il demande 39 millions de dollars manquants pour ne pas avoir à annuler des présentations culturelles. Et aussi, les étudiants, on demande que les 250 millions de dollars qui ont été annulés à cause de l'annulation du programme Perspective, bien, que cet argent-là aille dans la poche des étudiants, qu'il soit redistribué. Avec la hausse du coût de la vie, les étudiants s'appauvrissent de plus en plus.

Ce sont donc deux demandes qu'on a pour le budget. Et on va surveiller très, très, très de près tout ce qui est... tout ce qui a trait aux services publics pour s'assurer qu'il n'y ait pas d'autres coupures de la CAQ. Merci.

M. Cliche-Rivard : Merci beaucoup, Ruba. Les rumeurs sont de plus en plus claires à l'effet que la CAQ va imposer un bâillon sur le projet de loi n° 93, le projet de loi Stablex, le sixième bâillon de François Legault. Mais celui-ci est particulier. Il est particulier parce qu'il arrive en pleine mi-session, à notre septième semaine de travaux parlementaires, seulement. C'est la CAQ qui a présenté son projet de loi il n'y a même pas un mois, le 27 février dernier.

L'ensemble des acteurs sont venus dire au gouvernement que c'était un mauvais projet de loi. Le principe du projet de loi n'a même pas encore été adopté, la CAQ fait encore la preuve d'une manoeuvre hautement antidémocratique.

Aujourd'hui, en motion, Québec solidaire va demander à la CAQ de s'engager à ne pas adopter le p.l. 93 sous bâillon. Le premier ministre a la chance de faire la seule bonne chose. Va-t-il seulement en avoir le courage? Merci.

Journaliste : Mme Ghazal, sur le budget, M. Girard a dit que le déficit allait être plus élevé que les 11 milliards de dollars. Je ne veux pas vous faire jouer à The Price is Right, là, mais vous vous attendez à quelle ampleur?

Mme Ghazal : Moi, je ne ferais pas de prédictions puis de gambling sur l'argent des Québécois, là. On va regarder ça de très près, le budget, puis ça va être quoi, la hauteur du déficit et aussi où le gouvernement va aller chercher l'argent. Parce qu'on vit en pleine austérité caquiste. Il ne faut pas augmenter l'austérité puis il ne faut plus couper encore plus dans nos services publics. Il ne faut pas couper. Il faut arrêter de couper notamment des jobs dans le système de santé. On a vu des infirmières auxiliaires, par exemple, perdre leur emploi. Alors que notre système de santé est déjà à terre, on ne peut pas le mettre à terre encore plus que ça.

Donc, on va regarder ça. Je ne peux pas vous dire ça va être combien. Il nous dit qu'il va être plus élevé. Mais j'aimerais ça que le ministre Girard aussi use de créativité puis aille chercher dans la colonne du revenu. Aller chercher de l'argent de plus, c'est comme si c'était impossible, comme si on ne pouvait pas aller chercher aucun sou de plus en revenus. Alors que c'est possible, il y a des gens, qui, au Québec, sont extrêmement riches. Et la fiscalité... On n'utilise pas l'outil de la fiscalité pour pouvoir les faire contribuer et à faire en sorte que le déficit soit moins élevé. Ce n'est pas toujours aux mêmes de payer, ce n'es pas toujours aux travailleurs, travailleuses, à la classe moyenne de payer.

Journaliste : Mais est-ce que ces gens riches là, il faudrait les imposer encore plus? Parce que là, ils sont imposés, corrigez-moi si je me trompe, à 53 %. Il faut encore lever ça?

Mme Ghazal : La fiscalité, c'est beaucoup plus large que juste l'impôt sur le revenu. Ça, c'est un outil parmi d'autres. Il y a aussi d'aller... par exemple, les gens qui ont plusieurs propriétés, qui ont plusieurs immobilisations, il y a une façon aussi d'aller taxer ces biens-là. Sur les fortunes, par exemple, ils ont des fortunes, ce n'est pas des revenus. Il y a des gens, des fois, ils ne déclarent presque pas de revenus puis ils ont des grosses fortunes. Il y en a au Québec. Je ne dis pas que c'est comme aux États-Unis, par exemple, mais il y a moyen d'aller chercher l'argent dans la situation économique où est-ce qu'il y a des personnes, il y a des familles qui vont perdre leur emploi à cause de Trump. Et aussi, en plus des coupes dans les services publics, bien, ce sont tout le monde, là, c'est les travailleurs, travailleuses, c'est tout le monde qui aussi sont impactés par ces coupes de François Legault dans nos services publics. Ça ne peut pas être toujours les mêmes qui paient. Puis, après ça, dans la colonne des dépenses, on va encore réduire, et ça va être encore les mêmes qu'ils vont payer, que ce soit avec de l'argent ou que ce soit avec moins de mesures fiscales pour les aider ou que ce soit, par exemple, avec moins de services. Il faut qu'il y ait d'autres personnes aussi qui contribuent pour aller chercher de l'argent dans la colonne des revenus.

Journaliste : Pensez-vous que ce que... vu le réseau de la santé avec le 1,5 milliard de coupes, le réseau de l'éducation avec les plus de 200 millions, ce n'était qu'un prélude, au fond? Qu'ils n'ont encore rien vu, vu ce qui se passe avec les tarifs, vu que justement la... s'il y a 160 000 jobs qui sont menacées, comme l'a dit François Legault, les revenus risquent d'être moins élevés? Pensez-vous que les services publics, là, ces deux missions de l'État fondamentales là n'ont rien vu des compressions avec lesquelles il négocie depuis le début décembre?

Mme Ghazal : J'espère que non. Je veux dire, on est rendus à couper partout. Je ne vois même pas où est-ce qu'on va couper. Dans l'os de ce système-là, le système...


 
 

11 h 05 (version non révisée)

Mme Ghazal : ...public, le système de santé est à terre, puis ce n'est pas récent, ça fait très longtemps, à cause des investissements dans les années passées, de la mauvaise gestion, et ce n'est pas Santé Québec qui va régler ça. Là, maintenant, on leur dit d'aller chercher encore des centaines de millions de dollars de coupures dans le système de santé, dans un système qui est à terre. J'entendais hier des gens qui travaillent dans le réseau puis qui disent : On ne sait pas ça va être quoi, qu'est-ce qu'on va couper... dans la personne qui va enlever les poubelles? Ça va être dans quoi qu'on va couper? C'est sûr qu'on coupe encore plus dans les services publics, dans les services aux citoyens, les gens qui, après ça, doivent se tourner vers le privé, s'ils le peuvent, ça dépend de c'est quoi, leur problème de santé, puis se serrer encore la ceinture. Donc, ce sont toujours les mêmes qui paient. J'espère qu'ils ne vont pas encore... que le gouvernement de la CAQ ne va pas encore imposer une austérité encore plus austère dans notre système de santé, parce qu'il est déjà à terre.

M. Cliche-Rivard : C'est encore aussi effroyable, considérant le gaspillage des fonds publics des derniers mois, des dernières années, là. Je veux dire, là, on va demander aux Québécois, Québécoises de se serrer la ceinture alors qu'on vient de perdre des centaines de millions dans SAAQclic. Moi, je trouve ça absolument abominable, puis c'est la demande qu'on a faite, d'étudier la vraie question de la transformation numérique, parce que, là, nos processus ne fonctionnent pas du tout, les processus caquistes ne fonctionnent pas du tout. On l'a vu sur le guichet unique du CPE, on l'a vu dans le réseau de la santé, on l'a vu dans d'autres éléments comme SAAQclic. Avant d'aller sabrer dans les services publics, la CAQ a de sérieuses remises en question à faire sur sa gestion des fonds publics, et ça, c'est quelque chose qu'on demande de manière pressante.

Mme Ghazal : Ce n'est pas aux Québécois de payer pour l'incompétence de la CAQ, qui se prétend un gouvernement de gestionnaires.

(Fin à 11 h 07)


 
 

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