Point de presse de M. Pascal Paradis, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de justice, et M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’éducation et d’enseignement supérieur
Version préliminaire
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Le jeudi 20 mars 2025, 8 h
Salle Bernard-Lalonde (1.131),
hôtel du Parlement
7 h 57 (version non révisée)
(Huit heures)
M. Paradis : Bonjour, tout le
monde. De nouvelles révélations encore ce matin dans le scandale SAAQclic. On
apprend que le gouvernement de la CAQ a dépensé 700 000 $ pour faire
suivre le projet par des grands cabinets comptables qui, au fil des rapports,
eux aussi, ont allumé des voyants qui, pour tout bon gestionnaire, auraient dû
être un signal clair à l'effet qu'il y a un problème et qui est une pièce
additionnelle au casse-tête qu'on voit se composer sous nos yeux depuis
quelques semaines, qui démontre que la version qui nous a été servie par les
ministres du gouvernement caquiste et par le premier ministre lui-même ne tient
pas la route. Ça devient encore plus impossible pour ce gouvernement de
prétendre qu'il ne le savait pas. Et, compte tenu de tout ce qu'on sait
maintenant, de tout ce qui est révélé encore ce matin, qui s'ajoute à plusieurs
autres révélations, quand ce gouvernement nous dit : Je ne savais pas, ça,
ça veut dire que c'est un gouvernement qui fait ceci : on ne voyait rien,
on n'a rien vu, on n'entendait rien. Il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne
veut pas voir. Il n'y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Les
signaux étaient là. Le gouvernement savait.
Par ailleurs, il y a un autre aspect qui
demeure important dans ce dossier-là : suivre l'argent. Ce gouvernement a
payé un demi-milliard de factures additionnelles à ce qui était prévu au
contrat initial et continue de nous dire qu'il ne le savait pas. Et ça, ça nous
amène au Conseil du trésor et ça nous amène au ministre des Finances. Cela veut
donc dire que la présidente du Conseil du trésor va être une partie prenante
importante de l'enquête à venir. Et les Québécois sont en droit de se demander
aujourd'hui ou vont être en droit de se poser des questions quand ils vont voir
le juge Gallant poser des questions à la présidente du Conseil du trésor. Mais
est-ce que ce sont les deux bonnes personnes pour avoir ces interactions ici
dans l'enquête? C'est ça que ça... Quand on dit... quand on veut être... quand
on est prudents, quand on a de la bonne gestion...
8 h 02 (version non révisée)
M. Paradis : ...quand on a de
la bonne gestion, il faut écarter tout risque d'apparence de conflit d'intérêts.
C'est de ça dont on parle. Il n'est pas question de remettre en question l'intégrité,
la compétence du juge Gallant, c'est plutôt de se demander : Sur les
centaines de juges, de juristes compétents pour faire ce travail-là au Québec,
pourquoi le gouvernement a choisi cette personne, pourquoi il insiste pour que
ce soit cette personne? C'est une question très importante, et on n'a pas eu de
réponse à cette question-là. Nous continuons de demander la récusation du juge
Gallant.
Et j'ajoute, et vous l'avez reçue tout à l'heure,
que ça fera l'objet de notre motion de ce matin, rappeler que les partis d'opposition
n'ont pas été consultés sur le choix du commissaire, c'est un choix volontaire
du gouvernement, et qu'on est placés devant le fait accompli. En tout cas, pas
en ce qui nous concerne. Et on indique dans la motion qu'il est souhaitable,
voire nécessaire et essentiel, que l'ensemble des formations politiques
représentées à l'Assemblée nationale soient d'accord avec le choix, ce qui n'est
pas le cas d'au moins deux formations politiques, et ajoutez la voix de Québec
solidaire, qui a émis des doutes hier après-midi. Donc, le gouvernement devra
prendre une décision quant à cette motion.
Journaliste : On va se
projeter dans l'avenir, septembre 2025... Alors, on se projette dans l'avenir,
septembre 2025, dépôt du rapport du juge Gallant. Hier, des sources nous ont
confirmé, sources judiciaires, ont confirmé qu'il n'allait pas se récuser, que
lorsqu'on lui a donné le mandat, ça a été très clair que la question de Sonia
LeBel a été abordée et qu'il était confortable avec ça. Donc, ce que vous nous
dites, aujourd'hui... S'il ne se retire pas, si le gouvernement ne le démet pas
de la commission, en septembre 2025, pour vous, le rapport, il ne va rien
valoir?
M. Paradis : Bien, il y a une
prémisse à votre question, c'est... vous dites «le rapport Gallant» ou «de la
commission Gallant». Nous n'acceptons pas cette prémisse-là, nous demandons la
récusation du juge Gallant. Et c'est ça, notre demande aujourd'hui, c'est
une... c'est encore une fois... Que nous ayons ce débat-là aujourd'hui, c'est
un autre gâchis caquiste.
Journaliste : ...est-ce qu'il
peut déposer un rapport qui va être crédible à vos yeux?
M. Paradis : On n'est pas
rendu là. Nous n'acceptons pas cette prémisse. Nous demandons la récusation.
Journaliste : ...
M. Paradis : On n'est pas
rendu là. On est dans un exercice qui va être extrêmement important. On parle d'un
très grave scandale, un demi-milliard qui est en jeu. D'ailleurs, nous, on dit
que le mandat ne devrait pas se limiter uniquement à l'affaire SAAQclic, parce
qu'il y a toute une question de la gestion des contrats informatiques du
gouvernement. On maintient cette demande-là.
C'est une enquête qui est extrêmement
importante et qui commence par un gâchis caquiste. Il aurait été... il aurait
été très simple de nous consulter pour qu'on s'entende sur une personne qui
fait l'unanimité et que nous n'ayons pas ce débat-là. Il n'est pas trop tard
pour faire la bonne chose. Il n'est pas trop tard pour faire la bonne chose.
Journaliste : Déjà, le
rapport n'est pas bon à vos yeux?
M. Paradis : Vous avez une
prémisse dans votre question.
Journaliste : J'écoute vos
propos, M. Paradis... demandez de se récuser et vous dites que ce n'est pas la
bonne personne... déposer son rapport, pour vous, ça veut dire quoi?
M. Paradis : La commission n'a
pas commencé ses travaux. L'annonce a été faite avant-hier, sans consultation
des partis de l'opposition, alors que le premier ministre avait dit : On
va tendre la main à tous les députés puis à tous les partis. Vous voyez, il dit
une chose, il fait son contraire et il place le Québec dans cette situation-là.
C'est un moment très important de transparence pour faire la bonne chose dans l'intérêt
du Québec, dans l'intérêt de la justice. On...
Journaliste : ...consultation,
ma question est, le 25 septembre 2025, si Gallant dépose son rapport, vous êtes
déjà contre ce matin? C'est ce que j'entends.
M. Paradis : Notre réponse
est que nous n'acceptons pas la prémisse que ce sera le rapport Gallant. Nous
demandons la récusation du juge Gallant. Nous pensons que ce n'est pas la bonne
personne pour mener cet exercice-là. Il y a un autre parti d'opposition qui
fait exactement la même demande que nous puis il y en a un troisième qui émet
des doutes. Est-ce que les Québécoises et les Québécois trouvent que c'est un
exercice qui est bien parti?
Donc, c'est encore le temps de faire la
bonne chose. Il faut trouver la meilleure personne pour faire cet exercice-là,
pour écarter toute apparence de conflit d'intérêts. Ce n'est pas ce que le
gouvernement a fait. Et la question c'est : Pourquoi le gouvernement
insiste tant pour que ce soit lui?
Journaliste : ...s'il reste
en poste, ça va jeter un doute, ça pourrait jeter un doute sur la crédibilité
du rapport qu'il déposerait?
M. Paradis : Bien, tous les
partis d'opposition émettent des doutes, actuellement. Donc, c'est sûr qu'il y
a des questions importantes qui se posent.
Journaliste : ...M. Paradis,
on constate ce matin qu'il y a deux firmes externes qui ont dit le contraire de
ce que la VG a constaté par rapport à la reddition de comptes du virage
numérique de la SAAQ. Qu'est-ce que ça vous dit, vous, sur le travail de la...
8 h 07 (version non révisée)
Journaliste : ...Vérificatrice
générale, là...
M. Paradis : Bon, on n'a...
on n'a pas accès, là, aux détails de ces rapports-là. On en a un article,
aujourd'hui, qui est rapporté par... par Le Devoir. Donc, quelle est la
mesure de potentielle contradiction, là, pour nous, ce n'est pas possible de
nous proposer sur... de nous prononcer sur cette question-là. Ce que ça nous
dit, c'est que le gouvernement avait investi 700 000 $ pour avoir un
suivi particulier de ces contrats-là. C'est encore un signal additionnel du
fait qu'il y en avait plein, d'indices qui démontraient qu'on s'en allait dans
le mur avec SAAQclic et que la version qui nous est servie depuis des semaines
par le gouvernement, qu'il ne le savait pas, ne tient pas la route, ça ne tient
pas la route.
Journaliste : Que pensez-vous
de... de l'attitude de... de M. Bonnardel hier, ou de la réponse de M.
Bonnardel quand on l'a interrogé? Puis il n'a pas beaucoup... pris beaucoup de
temps pour répondre aux questions des médias, mais il a dit qu'il était écoeuré
de se faire mettre des mots... des mots dans la bouche par rapport au...
scandale SAAQclic.
M. Paradis : Bien, nous, on
demande des réponses, on pose des questions simples. Il n'y a toujours pas de
réponses, et surtout, il n'y a pas de documents. Comment se fait-il qu'on n'ait
encore que des documents caviardés, qu'on n'ait pas accès aux documents qui
nous permettraient d'aller aussi... de continuer à aller au fond des choses?
Donc, c'est bien beau de dire ça, «on me met des mots dans la bouche», tout ça,
mais... mais sortez les documents, donnez l'information, donnez accès aux
procès-verbaux, et pas juste les procès-verbaux. Je le redis, il y a toute une
question financière. Il faut suivre l'argent. Comment un gouvernement qui a
payé un demi-milliard de factures additionnelles aux coûts du contrat initial
peut continuer à prétendre qu'il ne savait rien? «Ça allait bien, SAAQclic, j'ai
payé un demi-milliard de factures, mais ça allait bien, je ne veux rien voir,
je ne veux rien entendre.»
Journaliste : M. Bonnardel a
dit qu'il est lié par la commission et qu'il ne peut pas répondre, là, il dit :
J'aimerais ça pouvoir répondre, je ne peux pas répondre. Est-ce que vous, comme
avocat, vous trouvez que c'est une défense qui... qui se tient?
M. Paradis : Non. C'est
une... c'est une bonne chose que d'avoir la commission d'enquête, ça va
permettre d'avoir des témoins, de demander des documents, d'avoir des témoins
qui sont hors de la sphère des députés de l'Assemblée nationale. Mais, ici, il
y a un concept qui s'appelle la responsabilité ministérielle. La responsabilité
ministérielle ne prend pas fin parce qu'il y a une commission d'enquête. Ça ne
peut pas être le couvercle qu'on met sur la marmite et qui empêche désormais,
de répondre à toutes les questions, puis de dire : Ah! je n'ai plus rien à
vous dire, parce qu'il va y avoir une commission d'enquête. Ce n'est pas vrai,
ce n'est pas le cas, les ministres doivent continuer à répondre aux questions
qui leur sont posées, notamment par les députés de l'opposition.
Journaliste : Est-ce que
Gabriel Nadeau-Dubois serait bienvenu au Parti québécois, éventuellement?
M. Paradis : Bon, aujourd'hui,
c'est la journée de Gabriel Nadeau-Dubois, il va nous faire son annonce à 13 heures
aujourd'hui. Je pense que le premier respect qu'on lui doit après 10 ans d'engagement
politique, qu'on salue, c'est de lui laisser faire son annonce aujourd'hui, de
nous laisser lui dire... de lui laisser nous dire... de le laisser nous dire ce
qui se passe dans sa vie professionnelle et personnelle. On va attendre à 13 heures
aujourd'hui.
Journaliste : Ma question...
ma question n'est pas sur... Ma question est de savoir : Est-ce que...
est-ce qu'il pourrait aller au PQ? Est-ce que c'est quelqu'un qui a... Le Parti
québécois, à la base, c'était une coalition de gens qui avaient différents
horizons politiques, hein? Il y avait des gens à gauche, des gens à droite, qui
avaient un but commun, qui était la souveraineté du Québec. Ça a créé... ça a
été la base du Parti québécois. Sachant ça, et sachant que M. Nadeau-Dubois,
jusqu'à preuve du contraire, est indépendantiste, est-ce qu'il serait le
bienvenu au Parti québécois?
M. Bérubé : Regardez ce qui s'est
passé dans Terrebonne. Les voteurs de Québec solidaire, en grand nombre, se
sont rangés au Parti québécois, là. C'est une décision qui appartient à chacun
des militants, mais... Pas juste des militants de Québec solidaire qui se sont
ralliés au Parti québécois. Des militants ou des voteurs de la Coalition avenir
Québec, des gens qui ne votaient plus. Alors, la coalition, elle s'est... elle
s'est manifestée pas plus tard que lundi dernier, dans Terrebonne, et j'ai des
bonnes raisons de croire qu'elle va se manifester à nouveau. Alors, sur une
base individuelle, les gens sont libres de leurs choix, mais on est assez fiers
de... de ce qu'on a réussi à faire comme coalition de changement dans
Terrebonne, parce que c'est un test concret, là, ce n'est pas un sondage. C'est
ce qu'on va essayer de faire ailleurs aussi.
Journaliste : ...lui tendez
la main...
M. Bérubé : On salue son
engagement politique aujourd'hui.
Journaliste : Et qu'est-ce
que vous retenez de lui?
M. Bérubé : Bien, moi, je l'ai
connu... je me souviens de la première fois que je l'ai rencontré, c'était...
il y avait une loi bâillon qui portait sur... sur la condition étudiante. Il
était venu passer une bonne partie de la nuit à l'Assemblée nationale. Je
retiens qu'il a choisi l'engagement politique, comme mon ancien collègue Léo
Bureau-Blouin. Je salue ça. C'est difficile, l'engagement politique, on s'expose
à des critiques, c'est... c'est parfois compliqué. Mais ça mérite toute la
considération du monde, s'engager en politique. Alors, c'est ce que je retiens,
là, des... Je l'ai connu dans toutes ses années de politique...
8 h 12 (version non révisée)
M. Bérubé : ...de 2016 à
2017, qui est arrivé, alors, quelqu'un qui, en privé, avec qui on a d'excellents
liens, très poli, très attentionné à l'égard de ses collègues. Puis évidemment,
bien, quand on s'engage ainsi, bien, il faut saluer ça, mais je comprends que
ça ne se termine pas là. On va le revoir à l'Assemblée nationale jusqu'en 2026.
Alors, je suis sûr qu'il y aura d'autres occasions où on sera sollicités pour
dire de bons mots sur lui.
Journaliste : ...en politique
ici, à l'Assemblée, qu'est-ce que vous retenez?
M. Bérubé : L'engagement,
donc, il est passé d'un engagement pour une cause... à l'Assemblée nationale,
bien des gens en doutaient, puis il l'a fait. Alors, moi, je salue ça. Puis
évidemment on a eu un lot de désaccords, c'est un indépendantiste et il
souhaite l'indépendance du Québec comme nous, les moyens sont un peu
différents, mais, moi, je salue ça.
Journaliste : Sur le
renforcement de la laïcité, M. Drainville a déposé son projet de loi tantôt.
Mais, déjà, il y a des syndicats qui se braquent, parce qu'ils disent qu'on a
analysé 17 écoles, 18, avec Bedford, mais qu'on voudrait appliquer ce
renforcement-là sur 3000 écoles. Et c'est le bémol qu'émettent les syndicats à
l'heure actuelle. Est-ce que c'est nécessaire de le faire dans 3000 écoles?
M. Bérubé : D'abord, je vais
aussi réagir, en début d'après-midi, là-dessus, mais ce que je peux déjà dire,
oui, il y a un échantillon écoles qui ont été analysées, là, mais je suis assez
convaincu, là, qu'il faut poser des gestes pour l'ensemble des écoles. Ce n'est
pas seulement à Montréal, c'est...
Journaliste : Pourquoi?
M. Bérubé : Parce que le
phénomène d'entrisme religieux, le retour du religieux à l'école, ça touche
plusieurs écoles, dont certaines qui n'ont pas été enquêtées, des bonnes
raisons de croire ça. Les attentes qu'on a, évidemment, c'est qu'il y ait une
cohérence. Est-ce que le ministre va encore décider de ne pas appliquer les
mesures de laïcité à l'école privée? La CAQ est une grande défenderesse des
écoles privées, ils les laissent faire, ils ne leur imposent rien, ils les
laissent tranquilles. Je pense que la laïcité, c'est pour toutes les écoles.
Ensuite, les personnes en autorité, est-ce que c'est les aides à la classe par
exemple? Est-ce que c'est des services de garde? Ça, on va vérifier ça aussi. Puis,
au-delà du cadre des écoles primaires et secondaires, je pense que sa collègue
de l'enseignement supérieur devait réfléchir également aux collèges. Il y a
plusieurs salles de prière, il y a plusieurs manifestations, une récente d'ailleurs,
dans un collège qui tend à démontrer qu'il y a de... il y a du retour du
religieux là où il ne devrait pas y en avoir. Donc, on a un certain nombre de
propositions qu'on mettra au jeu tout à l'heure aussi, mais je vais regarder
avec beaucoup d'attention les propositions du ministre qui retourne dans ce
dossier, où je l'ai bien connu à l'époque où il était au Parti québécois. Et d'ailleurs,
si la CAQ, à l'époque, avait écouté le Parti québécois avec notre projet sur la
laïcité, on serait bien plus avancés qu'on l'est aujourd'hui.
Le Modérateur : On va en
prendre une dernière en français.
Journaliste : ...peut-être
une question... internationale, comment vous accueillez ça, le fait que le
Canada va se joindre au marché... bien, marché européen militaire, là. Donc,
est-ce que c'est une bonne nouvelle pour le Québec? Comment est-ce qu'on voit
ça, l'espèce de réalignement canadien vers l'Europe?
M. Paradis : Bon, c'est une
question complexe, mais on n'a pas tous les détails, parce qu'on est à l'aube
de, peut- être, de nouvelles alliances. Je pense que le contexte actuel dans le
monde, notamment avec nos voisins du Sud, indique qu'il est une bonne chose, pour
nous, de commencer à diversifier nos partenariats sur tous les plans, y compris
le plan militaire.
Journaliste : ...que le
Québec peut gagner sur le plan économique en termes, par exemple, de
construction en aéronautique, en armement, etc. Il y a des entreprises
québécoises de pointe, là, en hautes technologies. Est-ce que ça pourrait être
un atout pour le Québec?
M. Paradis : Le Québec et les
entreprises québécoises, dans tous les domaines, ont un historique de succès à
l'échelle internationale. On est des entrepreneurs qui avons une grande
capacité d'aborder des nouveaux marchés. Et, dans ce secteur-là, comme dans d'autres,
oui, il y a beaucoup d'opportunités. C'est ce qu'on dit depuis le début, là, ça
fait partie des solutions à ce qui se passe actuellement, c'est qu'il faut
aller explorer des nouveaux marchés.
Journaliste : Êtes-vous
favorable au concept général de se réarmer, que le Canada se réarme, donc, que
le Québec réarme, que l'Europe aussi se réarme? Est-ce que c'est une bonne chose?
Est-ce que c'est ça qu'il faut faire?
M. Paradis : Bon, sur cette
question-là, je pense que, là aussi, le contexte international actuel démontre
l'importance que chaque pays, chaque nation soit à même d'assurer sa propre
défense dans des contextes difficiles. Donc, oui, le niveau de dépenses
actuellement d'un pays, comme le Canada, c'est une question qu'il faut se
poser.
Journaliste : ...ce serait la
même chose pour un Québec indépendant... participer à cet effort-là de se
réarmer.
M. Paradis : Je vous voyais
venir avec cette question qui va être une des nombreuses questions abordées
dans les prochains documents qu'on va publier sur... Mais...
8 h 17 (version non révisée)
M. Paradis : ...mais vous...
mais vous le...
Journaliste : Donc, réponses
à venir?
M. Paradis : Réponses à venir
sur plusieurs de ces questions-là dans le livre bleu qui va être publié par le
Parti québécois.
Journaliste :
...
Journaliste :
What are you...
Le
Modérateur : On passe en anglais.
Journaliste :
Oh! excuse me. What are you hoping to
see, Mr. Bérubé, in Mr. Drainville's bill...
M. Bérubé :
Secularism?
Journaliste :
Yes, secularism bill that he's tabling today.
What are your hopes for this bill?
M. Bérubé :
Well, it's about being coherent. Is
that a word in English?
Journaliste :
Consistent.
M. Bérubé :
Consistent. Mr. Drainville is back in
those issues. So, we still have the same concern about equality. If secularism
is important, it's important for... for everyone, private school as well. And
he should... the Government should look to college as well. And we have some
propositions to make. So, I'm going to be in front of you this afternoon for a
reaction. So, let's wait and see.
Journaliste :
But what are these proposals that you're...
M. Bérubé :
You're not... you're not going to be
there this afternoon?
Journaliste :
I'd like to hear it this morning
though, if possible...
M. Bérubé :
No.
Journaliste :
At least one, no?
M. Bérubé :
No, maybe later.
Journaliste :
O.K.. And, at least, can we hear your
reaction on M. Nadeau-Dubois? In your view, what will you take away from his
mandate, as...
M. Bérubé :
That's... it's a major announced for
him. It's a great colleague, he is a great debater. I have to salute with all
my colleagues his involvement in politics. It's... it's tough, but it's
necessary in our society. So, he's not quitting now, he is going... What I
heard is he is going to finish his mandate. So, we're going to have plenty of
time to say hello to him. But that is a big thing, and we are going to listen
to that.
And I know a lot of MNAs,
right now, in the National Assembly, ask themselves a tough question about if
they're going to be candidate or not in 2026. So, this is a proposition for
you. Ask any other colleague, especially in the CAQ, if they're ready to say
that they're going to be a candidate in 2026. You might be surprised. If you
do... If you do the math, a lot of people are not ready yet to say they're
going to be candidates, so.
Journaliste :
But, going back to Gabriel
Nadeau-Dubois, there is a respect from your part, I guess.
M. Bérubé :
As any colleague, I respect and we
respect any colleague in the National Assembly, no exception.
Journaliste :
Is the CAQ too lenient on private
schools?
M. Bérubé :
They're... They're pretty close to
private schools. The minister makes no... let's say, is really in favor of private
schools. This is a fair choice for him. And he doesn't want to bother them with
some... some new rules. So, you'll see if he is... If he wants to be correct,
he needs to put the same rule in the public schools and the private schools as
well. This is a major concern for us.
Le Modérateur : ...merci
beaucoup.
M. Paradis : Merci.
(Fin à 8 h 21)