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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. Monsef Derraji, leader parlementaire de l’opposition officielle

Version préliminaire

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le jeudi 20 mars 2025, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement


 

8 h 22 (version non révisée)

(Huit heures vingt-quatre minutes)

M. Tanguay : Alors, chers... Nous allons encore une fois ce matin revenir avec le scandale SAAQclic. Hier, vous avez vu durant la période des questions, là, François Legault, il était tout mélangé, là. François Legault pensait qu'on était nous-mêmes mélangés dans les montants, alors que l'on citait l'évolution du scandale qui est d'un budget passé de 458 millions à 682 millions, à plus de 1,1 milliard, dixit la VG, en ce qui a trait d'un dépassement coût de 500 millions de dollars dans SAAQclic. C'est un scandale caquiste.

Hier, nous avons eu l'occasion de questionner, entre autres, François Bonnardel, le ministre, pour lui dire, et on lui a dit en Chambre : Vous avez menti, et il ne répond plus aux questions parce qu'il y aurait une commission d'enquête puis ça le dédouanerait de faire son rôle de ministre. Pour nous, François Bonnardel ne répond pas aux questions, ne dément pas les affirmations qu'il a menti, bien, il doit quitter, il doit démissionner.

Maintenant, il faut se retourner vers François Legault. Il tolère ça, lui, que François Bonnardel ait menti. François Legault n'a pas besoin d'une commission d'enquête pour voir ce que l'on sait déjà, on va en apprendre d'autres avec la commission d'enquête le cas échéant, mais François Legault en sait suffisamment déjà pour faire a fortiori ce qu'il a fait avec Éric Caire, le démissionner. C'est qui, le patron? C'est à François Legault, maintenant, à prendre ses responsabilités. Puis, plutôt que lui donner une promotion, à François Bonnardel, puis de le nommer leader adjoint du gouvernement, je pense qu'il devrait lui dire : François, ça se termine ce matin.

M. Derraji : Merci, Marc. Écoutez, encore une fois, je vais vous revenir avec les procès-verbaux. Quand on dit «décaviarder», c'est devenu un mot à la mode maintenant au Québec. Mais j'ai la preuve aujourd'hui qu'en 18 mai 2023, le C.A. mandate PwC pour définir les volets de celle-ci. Il souligne que le rapport devrait être produit en juin 2023. Il ajoute que le mandat a été confié de manière conjointe avec le ministère de la Cybersécurité et du Numérique. En bas, c'est caviardé.

Comité des technologies et de l'information et de la cybersécurité, 31 mai 2023, voilà, rapport préliminaire PwC caviardé.

7 juin 2023, le P.D.G. informe les membres des travaux du cabinet PwC, un rapport préliminaire portant... les technologies de l'information a été présenté aux membres du Comité des technologies et de l'information et de la cybersécurité le 31 mai, et les grands constats du rapport annuel pourront être présentés aux membres du C.A. le 22 juin 2023.

Le 22 juin 2023, réunion du conseil d'administration, rapport PwC. Voilà.

Donc, si M. François Legault n'était pas au courant, si Mme Guilbault n'était pas au courant, si M. Bonnardel n'était pas au courant, je les invite à dévoiler ces études et à caviarder les procès-verbaux. Vous allez me dire que je ne vous parle pas d'Ernst & Young, EY : je n'ai pas malheureusement les PV de 2021 ni de 2020. J'ai seulement PwC.

Donc, quand on vous dit depuis le début que la preuve, elle est dans les procès-verbaux. Et ça coûte 0 $ aux Québécois. S'il décaviarde, on va avoir la conclusion suivante : les membres de C.A. recevaient de la bonne information. Le ministre a eu une rencontre en 2021. Il a demandé un suivi. Ils n'ont pas commandé un seul rapport. Ils ont commandé deux rapports, EY, PwC. Les deux arrivaient presque à la même conclusion. Les deux rapports, ils ont coûté aux contribuables québécois 700 000 $. C'est ce que l'enquête du Devoir nous révélait...


 
 

8 h 27 (version non révisée)

M. Derraji : ...aujourd'hui. Donc, encore une fois, la conclusion est très claire : M. Bonnardel a menti aux Québécois, il n'a pas été à la hauteur de sa responsabilité ministérielle. Et, à part voir un ministre en colère, il aurait dû juste dire, le jour de la sortie du rapport, au lieu de... se lever en Chambre et me dire : On vous a menti, on nous a menti, ils ont menti aux autres collègues ministres, notamment la présidente du Conseil du trésor, c'est complètement faux. Il a menti, parce qu'il était au courant et il a eu des briefings, dont au sein de son ministère, et il a demandé des suivis. Et les deux rapports confirmaient ça. Merci.

Journaliste : ...ce qu'on sait sur ces rapports, M. Derraji, c'est qu'ils disent essentiellement le contraire de la Vérificatrice générale, sur la reddition de comptes de...

M. Derraji : C'est pour cela, aujourd'hui, on demande le dépôt de ces rapports d'audit. Les rapports d'audit, à la lumière de ce que j'ai lu aujourd'hui dans le journal Le Devoir, au début, ça allait bien, et il y a un moment où il y avait des voyants rouges. Ce qui est accablant... Souvenez-vous, il y avait deux P.D.G. L'arrivée du nouveau P.D.G., elle scrape le rapport de... et demande un autre rapport PWC. C'est ce que les PV du conseil d'administration nous démontrent. Le rapport de PWC à la lumière de ce que j'ai lu, il y avait des voyants rouges qui disaient : On ne peut pas aller de l'avant. C'est pour cela qu'aujourd'hui la motion demande publiquement à François Legault et à son gouvernement de rendre publics les deux rapports d'audit. Ils étaient payés par l'argent des contribuables.

Journaliste : Qu'est-ce que ça vous dit sur le travail de la Vérificatrice générale?

M. Derraji : Ah! je ne suis pas là à commenter parce que je n'ai pas vu l'ensemble de son travail, donc je me limite à ce que j'ai vu. Je corrobore le tout avec les procès-verbaux que j'ai. Et j'ai mentionné au début, je n'ai pas les procès-verbaux de 2021 pour corroborer la première partie de l'article d'aujourd'hui en ce qui concerne...

Qu'est-ce que ça vous dit sur l'accès à l'information au Québec puis sur la modernisation qu'on devrait faire, par exemple, pour les conseils d'administration? Mais j'ai une autre question : Si vous formez le prochain gouvernement, est-ce que vous vous engageriez à rendre publics tous les rapports de tous les conseils d'administration des sociétés d'État... renseignements nominaux qui pourraient être...

M. Derraji : Et il y a plusieurs questions dans votre question. La première, par rapport à l'accès, aucun problème, par rapport à l'accès à l'information, je pense que vous souffrez vous aussi, et nous, on souffre aussi. Moi, là, aujourd'hui, là, ça m'a pris une gymnastique énorme pour faire la ligne de temps, là, avec les procès-verbaux que j'ai. C'est beaucoup, beaucoup de travail, mais, en plus, c'est caviardé. Il faut être très, très patient pour lire entre les lignes.

Donc, oui, par rapport à votre question, la loi sur l'accès à l'information est due pour être réformée. Nous l'avons mentionné, ma collègue Michelle a même posé une question au ministre responsable : Quand est-ce qu'il va réactualiser et moderniser la loi à l'accès à l'information? Je pense que vous aussi, les journalistes, vous souffrez de ce caviardage.

Maintenant, par rapport à rendre public, écoutez, je suis un administrateur de société certifié, j'ai siégé dans un conseil d'administration, j'ai siégé même sur une société d'État. Je ne peux pas concevoir qu'un ministre responsable d'une société d'État ne suit pas ce qui se passe à l'intérieur de la société d'État. La société d'État est sous la responsabilité d'un ministre. La moindre des choses à faire, c'est qu'un de ton équipe doit suivre ce qui se passe, te lever des drapeaux rouges et, en temps et lieu, il doit assister.

Pourquoi j'ai posé la question cette semaine à M. Bonnardel? Il a parlé de quoi? Au mois de mai 2022, il a rencontré le conseil d'administration, mai 2022, en plein début de fiasco. Donc, c'est M. Bonnardel qui est responsable, il n'a pas fait son travail. C'est démontré dans les PV et c'est encore une fois démontré aujourd'hui avec les deux rapports de... PWC.

Journaliste : ...M. Derraji, là, la loi d'accès à l'information, elle s'est resserrée quand les libéraux étaient au pouvoir.

M. Tanguay : Resserrée, vous dites. Dans quel sens?

Journaliste : Plus dure, plus compliquée... moins d'accès.

M. Tanguay : Bien, il faut la moderniser et...

Journaliste : À partir des années 2000, la loi d'accès à l'information, c'est devenu une huître.

M. Tanguay : Et avant qu'on quitte le pouvoir, Kathleen Weil avait déposé un projet de loi qui est mort au feuilleton, alors... et depuis 2018, nous... depuis 2018, donc depuis... maintenant, François Legault dans sa septième année. Rappelez-vous, en octobre, novembre 2018, quand il avait dit : Nous serons... rappelez-vous, Simon Jolin-Barrette, Sonia LeBel... pas Sonia LeBel, Geneviève Guilbault, qui avait dit : Nous serons le gouvernement le plus transparent, le gouvernement le plus transparent.

Alors, mon point : Oui, il faut la moderniser. Il faut protéger les renseignements personnels, nominaux, les secrets commerciaux, le cas échéant, mais là on parle de ministres qui sont questionnés matin, midi, soir. On dit qu'ils ont menti...

Journaliste : ...à l'époque, M. Tanguay...

M. Tanguay : Bien, il faut moderniser le...

Journaliste : Tous ceux qui prennent le pouvoir ne réforment pas la loi d'accès à l'information, c'est une huître.

M. Tanguay : Et nous, nous allons faire en sorte de réformer la loi d'accès à l'information.

Journaliste : Donc, les rapports de tous les C.A. des sociétés d'État seraient rendus publics?

M. Tanguay : Je ne veux pas établir un principe systématique comme ça...


 
 

8 h 32 (version non révisée)

M. Tanguay : ...mais il faut moderniser la loi pour avoir un meilleur accès. Ça, c'est inacceptable. Il ne faut pas qu'il se cache derrière la loi pour cacher la vérité. Je veux dire, à sa face même, quand qu'on dit : Discussion sur CASA, puis que tout le paragraphe des huit lignes est barré, je veux dire, je veux bien aider l'industrie du Sharpie au Québec, mais à un moment donné, il faut... il faut lâcher. À sa face même, il n'y a pas de secrets commerciaux, il n'y a pas de renseignements personnels nominaux. Alors, il faut moderniser ça.

Journaliste : ...normal... comme on est là-dessus, puis ça va aider mon ami Patrice, que, je pense, va écrire un texte là-dessus, est-ce que vous trouvez normal aujourd'hui que les présidents de sociétés d'État, en raison d'une décision rendue contre Jean-Claude Scraire,  l'ancien P.D.G. de la Caisse de dépôt, ne donnent uniquement les montants totaux de leurs dépenses sans donner qu'est-ce qu'ils font comme déplacements, ça va aux restaurants, aux hôtels, quand ils font des voyages à l'étranger? C'est ça que la loi permet. Et c'est impossible de savoir où va l'argent, qui dépense, qui fait quoi, il y a-tu des dépenses excessives. Tu as le monde total. Tu ne peux pas dire : Ça a servi à ci ou à ça, si un voyage a coûté 90 000 $, bien, il a coûté 90 000 $ mais tu ne sais pas pourquoi.

M. Tanguay : Alors, je pense qu'il y a lieu d'avoir davantage de transparence, c'est souhaité, plus de transparence. Puis je pense que ça devrait être analysé.

Journaliste : Vous avez commencé en disant... en mettant la responsabilité sur M. Legault en disant : Il maintient en place M. Bonnardel.

M. Tanguay : Oui, c'est lui, le patron.

Journaliste : Qu'est-ce que vous voulez que les Québécois comprennent puis... la gestion de M. Legault, dans son gouvernement, en soulignant le fait qu'il maintient en place M. Bonnardel?

M. Tanguay : François Legault, là, s'il était ici, devant vous, aujourd'hui, puis vous lui dites : O.K., M. le premier ministre, expliquez-nous SAAQclic, expliquez-nous les dates importantes, les montants importants, les acteurs imortants, il en serait incapable. Il n'est pas au courant, François Legault. Lui aussi, il ne fait pas sa job. Hier, quand je posais des questions sur des chiffres que vous connaissez maintenant tous par cœur, 458, 682, 1,1 milliard, François Legault disait que je mélangeais tout puis que j'étais mélangé. C'était pathétique de voir François Legault, notre premier ministre, complètement à côté de ses pompes. Il n'est pas au courant de ce qui se passe.

Ce que ça dit, donc, c'est que François Legault est brouillon, François Legault tolère l'inacceptable. Que des ministres se cachent derrière la commission d'enquête pour ne pas répondre à nos questions et qu'il donne une promotion à François Bonnardel, alors qu'il devrait le démettre, bien, c'est ça, François Legault, l'irresponsabilité à la plus haute sphère de l'État.

Journaliste : ...vous voulez dire ou...

M. Tanguay : Non. Il est rendu leader adjoint. Il a pris Éric Caire, qui était leader adjoint, puis il l'a remplacé par François Bonnardel. Alors, bon, bien, peut-être qu'il veut lui faire suivre... c'est peut-être un prélude, il veut lui faire suivre le même chemin. La prochaine étape, c'est dans le fond.

Journaliste : Vous continuez à réclamer la récusation du juge Gallant. Quelle valeur aura son rapport s'il refuse de se récuser?

M. Tanguay : Il y aura toujours un doute. Les juges dans une cour de justice ne doivent tolérer aucun doute quant à l'équité, quant à l'impartialité. Et il demeurerait un doute. Pourquoi? Parce qu'il est l'ami de Sonia LeBel.

Journaliste : Renforcement de la laïcité, un projet de loi qui est déposé aujourd'hui, bien, la première question, c'est simple : Pour ou contre?

M. Tanguay : On va le lire. Comme disait Jean Lapierre, on n'achètera pas un cochon dans un sac, là. On va vouloir le voir.

Journaliste : Je comprends que le diable est dans les détails, M. Tanguay, n'empêche qu'on rouvre la Loi sur l'instruction publique, on renforce la laïcité dans les écoles...

M. Tanguay : On est en... Je l'ai déjà dit, on est en faveur de moderniser la Loi sur l'instruction publique. On a même fait des suggestions, par le passé, entre autres pour venir modifier l'article 26. Marwah Rizqy avait clairement indiqué que nous devions renforcer la liste des motifs pour démettre un professeur, notamment le non-respect de l'égalité homme-femme et non prosélytisme. Alors, je l'ai dit depuis plusieurs mois, on est pour la modernisation ou venir bonifier la Loi sur l'instruction publique. Maintenant, on va... on va lire le projet de loi.

Journaliste : Vous étiez contre la loi 21, M. Tanguay...

M. Tanguay : Oui, on est contre la loi 21, bien oui.

Journaliste : Donc, sur le principe d'étendre la loi 21 dans les écoles, de renforcer son application, d'étendre l'interdiction du port de signes religieux aux...

M. Tanguay : Non, non, ça, on est contre. Pourquoi on a voté contre la loi 21? Parce qu'il interdisait, entre autres, le port de signes religieux par les professeurs. Ça, on était contre, on est toujours contre. Alors, s'il veut aller... tendre davantage dans ce niveau-là, bien, on va être contre.

Maintenant, moderniser la Loi sur l'instruction publique, je vous ai donné un exemple tangible, on va être prêts à lire le projet de loi puis à travailler.

Journaliste : La FAE dit que c'est une diversion dans le contexte actuel. Est-ce que vous partagez leur avis?

M. Tanguay : Je pense que ce sont des sujets importants. Mais aussi, on n'est pas dupes, je pense que le gouvernement aimait bien ça, changer le narratif. Alors... Mais c'est un sujet important. Puis on va être là pour travailler.

Journaliste : Petit moment tendresse.

M. Tanguay : Petit moment tendresse?

Journaliste : Oui, un petit moment tendresse. Qu'est-ce que vous retenez de GND?

Journaliste : Est-ce qu'on peut... Alex, ça ne te dérange pas... C'est un peu en parallèle. Mais vous avez vu que le fédéral va intervenir dans la cause... Cour suprême pour contester... Est-ce que vous êtes d'accord... que le fédéral...


 
 

8 h 37 (version non révisée)

M. Tanguay : ...Bien, parce que le débat va déjà se faire avec des intervenants qui vont venir plaider sur le... qui vont venir plaider sur la façon dont ils vivent puis qui sont injustement traités par la loi. Le débat va déjà se faire...

Journaliste : ...qui peuvent être financés par Ottawa...

M. Tanguay : Par un fonds, le fameux fonds, entre autres, et qui le sont.

Journaliste : M. Tanguay, qu'est-ce que vous allez retenir de Gabriel Nadeau-Dubois?

M. Tanguay : Première des choses, je vais le laisser, là... Il n'a, il n'a encore confirmé rien, mais on se doute un peu de ce qu'il pourrait annoncer. Mais je vais laisser faire son annonce. Ceci dit, sur une base personnelle... oubliez la partisanerie et oubliez, là, les programmes électoraux... j'ai toujours eu beaucoup de plaisir... Puis là, voyez-vous, je ne veux pas en parler au passé, là, il est bien vivant, là. Mais Gabriel, c'est un chic type. J'ai toujours eu beaucoup de plaisir... puis, je veux dire, on s'est beaucoup colletaillés, lui...  à travers les années, lui et moi. Mais jeune père de famille... On va attendre son annonce.  Mais c'est un chic type.

Journaliste : Est-ce que... une question de relations internationales : Qu'est-ce que vous pensez du virage du Canada vers l'Europe, là, avec une entente... militaire?

M. Tanguay : Bravo!

Journaliste : Et est-ce que le... Le Canada doit se réarmer, donc le Québec doit aussi se réarmer?

M. Tanguay : L'Armée canadienne relève du fédéral. Je pense que c'est une bonne chose que le fédéral se tourne davantage vers l'Europe, et nous saluons le... ce développement-là. Puis de poursuivre en ce sens là, pour être de moins en moins dépendants des États-Unis, c'est parfait.

Journaliste : Est-ce qu'on devrait remettre, à ce compte-là, en question également, le contrat qu'on a passé avec Boeing pour la fourniture des avions de patrouille maritime, que Bombardier... sur lequel Bombardier voulait aussi appliquer?

M. Tanguay : Exact. Moi, je pense que ce serait une excellente idée d'aller réévaluer ça, d'aller voir les clauses du contrat et de le réévaluer, effectivement. Puis il faudrait voir les pénalités, mais, si on peut se sortir de là, tout à fait, il faudrait l'évaluer.

Journaliste : ...que Mark Carney, c'est...

M. Tanguay : Pardon?

Journaliste : Que Carney, c'est un bon premier ministre?...

M. Tanguay : J'avais compris «Marc Tanguay». Est-ce que... Excusez-moi, votre question?

Journaliste : Est-ce que... est-ce que vous pensez, finalement, que... est-ce que vous allez appuyer M. Carney? Est-ce que vous pensez...

M. Tanguay : Ah! moi, je ne fais pas de politique fédérale, hein, je ne fais pas de politique fédérale. Ce qu'on va faire, par contre, ce qu'on va faire, par contre, et je vous l'annonce, nous allons rapidement rendre publiques nos demandes, dans le cadre de l'élection fédérale, pour les partis, de dire s'ils appuient ça. On va avoir des demandes très précises, notamment - je vais vous donner un scoop - le respect des compétences du Québec. Il y aura d'autres choses, mais, en temps et lieu, on va faire notre liste de demandes.

Journaliste : Mr. Drainville says, from day one, when you received the report on the 17 schools, that the investigation showed that they were not all respecting secularism principles, that he would expand the... the banning of wearing religious symbols from teachers, vice-principals and principals to other members of... school staff members. So, what do you think about this possibility? Because he's going definitely ahead with this.

M. Tanguay : Well, first of all, we will judge the... the bill when it's going to be tabled. That being said, on the principle, we voted against Bill 21 because of the banning of the religious signs for the teachers. So, expanding that logic, for us, on the principle, it's not a good idea. But, again...

Journaliste : Why it would not be?

M. Tanguay : Because we have freedom, we have rights, and it's not because I have, for instance, a cross on my neck that I will be performing proselytism. So, this is a shortcut, an intellectual shortcut. Again, we're against proselytism, but teachers are there to teach school. But that was a bad idea. So, we'll... we'll see what will be tabled.

Journaliste : But... with all the... we have the Charter, we have the neutrality law, we have Bill 21, we have this directive to ban prayers, and I'm sure I'm forgetting some laws that we have, in Québec, to protect secularism. Do we have enough, don't we have enough?

M. Tanguay : I think that is an important topic. We have to act on this, but with a balanced approach, the Liberal approach, protecting each and everyone's fundamental rights. And it's... we need to have a balance. And we saw in the past... the reasons why we voted against Bill 21... that the CAQ Government and François Legault haven't respected that balance. It's a very important issue, and we will be there, we will be present to... to have the debate when it's going to be tabled.

Journaliste : But does that mean no? Just clarify that you are open to an additional bill on secularism, just not a religious... ban.

M. Tanguay : What we already expressed, for instance, with... for instance, with Marwah Rizqy... we are willing to...


 
 

8 h 42 (version non révisée)

M. Tanguay : ...enhance and to improve «Loi sur l'instruction publique», and I gave you the example of section 26, where we can add very specifically banning for any teachers, for instance, to perform proselytism or not to respect in your acting or in your wording the equality of... between «hommes et femmes», and that's the reason why we are open to have discussions to enhance the «Loi sur l'instruction publique». That being said, it's the Government... prerogative to table a bill. We'll be there to work.

Journaliste : And, just on a different topic, how would you describe Mr. Nadeau-Dubois as a colleague?

M. Tanguay : Gabriel, as a human being, is a «chic type». I'll put it this way in French, if you allow me: «C'est un bon gars.» He's a father of two now. And I will wait to see what will be officially the announcement, we don't know yet, we don't have any confirmation. But, setting aside any partisanship, setting aside any political program or platform, he's a very good guy, he's a very good guy. Merci.

(Fin à 8 h 44)


 
 

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