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Point de presse de Mme Alejandra Zaga Mendez, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’économie et d’innovation, et M. Vincent Marissal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de santé

Version préliminaire

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mercredi 19 mars 2025, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement


 

8 h 01 (version non révisée)

(Huit heures deux minutes)

Mme Zaga Mendez : Bonjour, tout le monde. Aujourd'hui, on est à l'aube du budget 2025-2026 qui sera présenté la semaine prochaine par le ministre des Finances. Et j'ai deux grandes demandes à faire. La première, c'est : il faut arrêter de gaspiller les fonds publics. Et la deuxième : il faut trouver des nouveaux revenus afin de ne pas couper dans les services publics, comme nous l'avons vu dernièrement.

Vous avez vu le gaspillage s'accumuler, on parle de 470 millions dans Northvolt qui sont partis en fumée. On peut questionner les 1,1 milliard dans SAAQclic. Ce qu'on demande aujourd'hui au gouvernement, c'est de nous promettre qu'ils vont arrêter de gaspiller l'argent des Québécois, de jouer au casino avec notre argent comme ça.

Et notre deuxième demande, pour renforcer notre filet social, surtout face aux menaces de Trump, plus que jamais, on va avoir besoin de plus d'argent dans les coffres de l'État. C'est de se pencher puis regarder la colonne des revenus. Et, pour ça, on est capable, je pense, au Québec, d'aller chercher des nouveaux revenus dans les poches des 1 % les plus fortunés de notre société. Il n'y a jamais eu autant de disparité entre les plus riches et le monde ordinaire. Et, à chaque crise, on le voit, les plus riches s'enrichissent, ils accumulent, et les pauvres écopent. Il faut arrêter de reproduire ces injustices, surtout face à ce qui s'en vient. Les mises à pied qui peuvent y avoir suite aux tarifs de Trump. Et il faut rendre notre économie plus résiliente en allant chercher plus de revenus. Pour cela, il y a de multiples... une multitude d'études. Dernièrement, l'IRIS donnait comme exemple comment on peut aller augmenter les impôts des grands fortunés et chercher jusqu'à 4 milliards de dollars qui peuvent venir combler le déficit.

Et finalement ce qu'on veut voir rapidement dans le budget, c'est réparer deux erreurs injustes, et je parle de combler les 39 millions manquants pour le milieu culturel, ainsi éviter l'annulation de productions culturelles au Québec. Et deuxième erreur qu'on peut rapidement, rapidement statuer, c'est redistribuer aux étudiants et étudiantes du Québec les 250 millions coupés dans l'annulation de bourses Perspective.

M. Marissal : Merci, Alejandra. Bonjour, bonjour. SAAQclic, sujet incontournable de cette session, et je n'ai pas de conseil à donner à François Legault, mais il est ici depuis plus longtemps que moi. On est dans un phénomène de poupées gigognes ici, hein, vous savez, là, quand on en déballe une, il y en a une autre, il y en a une autre, il y en a une autre, il y en a une autre, là. On a confiance que la commission d'enquête, même si elle n'est pas assez large, va lever certains... certaines pierres, puis nous apprendre certaines choses, mais, pour le moment, on apprend d'autres affaires, notamment qu'il y a des versions différentes, selon les ministres, selon ce qui a été dit, selon le temps, selon les rencontres.

Rappelons que le ministre Bonnardel, le jour où la Vérificatrice générale a sorti son rapport, nous a dit, la main sur le cœur : On nous a menti, on nous a trompés. Donc, on ne le savait pas puis on s'est fait rouler dans la farine. Il semblerait, en tout cas, selon ce qui sort encore aujourd'hui, qu'il y a eu des rencontres et que le ministre aurait été au moins briefé, sinon mis au courant carrément.

Alors, la question que je me pose, c'est : François Legault, quand il s'assoit, là, à la table du cabinet, là, qu'il regarde autour de la table, là, est-ce qu'il a confiance en tout le monde, tous les gens qui sont assis autour de la table? Je pose sincèrement la question, parce que c'est la question que la population est en droit de se poser maintenant. On nous a dit, la main sur le cœur : On ne le savait pas. Il y a des documents aujourd'hui, qui font surface, qui semblent démontrer le contraire. Alors, c'est une décision pour le premier ministre. C'est lui qui gère son... son cabinet exécutif. C'est lui qui gère le gouvernement. Il y a beaucoup d'argent qui a été flambé, là, flambé, là, avec SAAQclic, là. Il y a beaucoup d'argent qui risque d'être flambé dans...


 
 

8 h 06 (version non révisée)

M. Marissal : ...plan B dans d'autres dossiers, notamment Santé Québec et l'informatisation du fameux dossier médical au Québec. Là, je pense qu'on a le droit de dire que ça suffit, là, que ça suffit, là. Et dans l'immédiat, si le premier ministre veut réellement prendre ses responsabilités, il doit s'assurer que les gens qui sont en place soient des gens de confiance, qui nous disent la vérité en toutes circonstances et qui vont mener les dossiers à bien aussi. C'est le minimum que ce gouvernement-là nous doit après le scandale SAAQcliq, SAAQcliq et d'autres scandales possibles.

Journaliste : Est-ce que M. Bonnardel peut rester en poste actuellement à la lumière de ce que Le Devoir nous apprend ce matin?

M. Marissal : M. Bonnardel nous a dit : Je ne le savais pas. On m'a menti. On m'a roulé dans la farine. On m'a raconté n'importe quoi. Je n'étais pas au courant. Je suis une victime. Moi, ce que je lis ce matin et depuis quelques jours me laisse croire que s'il était victime, il était une victime consentante et qu'il savait visiblement plus de choses que ce qu'il nous a dit. Alors, je relance le défi au premier ministre. Est-ce que vous avez confiance en tous les gens qui sont assis autour de la table de votre cabinet?

Journaliste : Est-ce qu'il devrait se retirer temporairement?

M. Marissal : Je vais laisser M. Bonnardel, là, qui est un parlementaire de grande, grande expérience, là, c'est un des doyens ici, d'ailleurs, avec le premier ministre, je vais le laisser se poser cette question-là. S'il juge qu'il est encore à la bonne place...

Journaliste : ...est-ce que vous l'invitez à se poser cette question?

M. Marissal : Bien, je l'invite certainement. Pour moi, c'est pareil, là. Je l'invite à se poser cette question-là. Vous savez, il ne s'agit pas, là, juste de se promener puis demander des démissions, là. Ce n'est pas juste de faire tomber des têtes, là. Il s'agit d'aller au fond de l'affaire. Il s'agit de préserver l'argent du public. Il s'agit aussi d'avoir l'heure juste. Est-ce que M. Bonnardel tient toujours la même déclaration, la même ligne, qu'il ne savait rien puis qu'on lui a menti? Je pense que le minimum qu'il puisse faire, c'est...

Journaliste : C'est arrivé dans le passé, M. Marissal que certains ministres ont été, comment dire, sans être démis de leurs fonctions, qu'ils ont été mis en retrait pendant un certain temps, le temps qu'on fasse des enquêtes sur eux. Est-ce que vous pensez que ça devrait être le cas dans le dossier, par exemple, de M. Bonnardel, histoire... Parce que, là, il semble y avoir des versions contradictoires. C'est un ministre important du cabinet. Est-ce que, par prudence, on devrait dire à M. Bonnardel : Bien, prenez un pas de recul, on va faire l'enquête, puis ensuite on verra.

M. Marissal : Moi, je pense qu'on ne peut pas avoir à moitié confiance dans la vie. On a confiance ou on n'a pas confiance. Si le premier ministre arrive à la conclusion qu'il devrait le suspendre momentanément du Conseil des ministres, je pense qu'il devrait poser le geste et le suspendre définitivement du Conseil des ministres. Ça, c'est une décision pour le premier ministre. Ça fait des années qui sont au pouvoir, là. Ce dossier-là, SAAQcliq, est en train de s'envenimer de jour en jour. D'abord, M. Caire, qu'on a voulu protéger, M. Caire a fini par sauter. Maintenant, c'est M. Bonnardel. Est-ce que ce sera Mme Guilbault après? Est-ce qu'on peut nous éviter le supplice de la goutte, là? Si le premier ministre a encore confiance en tous ces ministres-là et puis qu'il veut continuer de travailler avec eux, bien, qu'il nous le dise clairement. Puis si c'est le cas contraire, bien, qu'il prenne les décisions qui s'imposent.

Journaliste : ...ce qu'il va répondre. Il va répondre : On mène une enquête publique et on va attendre l'enquête publique. Pourquoi ne pas attendre les résultats de l'enquête publique avant de clarifier tout ça?

M. Marissal : Bien, je comprends ça, mais visiblement ça ne vous empêche pas de faire votre travail puis de continuer de déterrer des documents. Et ça, tant mieux. Et ça va continuer en parallèle. Vous savez, l'enquête publique, là, on l'a demandée, mais on a des doutes sur le format qui a été choisi. On trouve ça un peu obtus, on trouve ça un peu étroit. Ça vient assez rapidement aussi. Donc, on va les laisser travailler, ça va, mais en attendant, s'il y a d'autre chose qui sort, qu'est-ce qu'on va endurer? Qu'est-ce que le premier ministre est prêt à laisser passer sous prétexte qu'il y a une enquête publique? Tout est acceptable, y compris les écarts les plus notoires des ministres, les contradictions, sous prétexte qu'il y a une enquête publique?

Journaliste : Mais est-ce que, pour vous, deux choses peuvent être vraies? C'est à dire est-ce que M. Bonnardel peut avoir été informé d'un certain dépassement de coût? Est-ce qu'on peut aussi lui avoir menti et ne pas lui avoir donné le portrait juste?

M. Marissal : Et dans... Dans les deux cas, la responsabilité ministérielle existe. Et je rappelle la déclaration de...


 
 

8 h 11 (version non révisée)

M. Marissal : ...base, là, du ministre. À l'époque, c'était : On nous a mentis, on nous a trompés. Ça, ça veut dire : Je n'étais pas au courant, je ne savais rien, on m'a roulé dans la farine, on m'a menti, on m'a entubé, toutes les expressions que vous voudrez. À la lecture de ce qu'on voit, ce n'est peut-être pas si vrai que ça. Il y a peut-être des briefings qui ont été faits. Je présume qu'on ne parlait pas de la pluie et du beau temps dans ces rencontres-là, on parlait du dépassement de coûts ou du budget de SAAQclic, qui est un des plus gros projets informatiques du gouvernement du Québec. Tu sais, je comprends que, malheureusement, au Québec, le gouvernement du Québec n'est pas capable d'acheter une clé USB sans payer trop cher puis se tromper de modèle, mais là on parle de milliards de dollars dans des affaires mal foutues, puis le ministre qui était à la table avec les gestionnaires qu'il a nommés n'est pas capable de poser des questions puis il n'est pas capable d'absorber l'information? Je ne crois pas ça, moi, surtout pas d'un parlementaire qui a autant d'expérience.

Journaliste : ...juste en terminant sur ce qu'Isabelle a dit, là... autrement dit, que le premier ministre dise : Bien, il y a une enquête publique, on ne commentera pas. Puis, tu sais, essentiellement, hier, au salon rouge, c'est ça que Geneviève Guilbault a dit, là. François Bonnardel ne répondait pas aux questions, Geneviève Guilbault a dit : Écoutez, on ne réglera pas ça ici, on réglera... Puis le Parti libéral a dit : Non, non, vous allez répondre aux questions au salon rouge aussi. Qu'est-ce que vous pensez de la stratégie de communication d'hier de Geneviève Guilbault?

M. Marissal : Bien, on a déjà vu ce film-là, là. On a déjà vu ce film-là, on connaît la chanson, là. Mais je répète, le fait qu'il y ait une enquête publique n'empêche pas les journalistes de faire leur travail, n'empêche pas l'opposition de poser des questions. Et la question fondamentale, en ce qui me concerne pour le premier ministre, c'est : Est-ce qu'il a encore confiance aux gens qu'il a nommés et qui font partie de son conseil des ministres, avec qui il travaille tous les jours, avec qui il prend des décisions importantes pour le Québec? Nonobstant l'enquête publique qui va faire... qui va suivre son cours puis qui fera son travail, nonobstant ça, le premier ministre, il vit dans le monde réel comme nous tous. S'il y a des informations nouvelles qui arrivent, est-ce qu'il va tout gober et tout accepter sous prétexte qu'il y a une enquête publique? Non, la question de la confiance se pose. Et j'espère qu'ils n'ont pas créé une commission d'enquête juste pour gagner du temps, juste pour se cacher derrière le paravent de l'enquête publique.

Journaliste : Les libéraux demandent à M. Gallant de se récuser. Vous en pensez quoi, vous, à Québec solidaire?

M. Marissal : Bien, le problème avec cette commission-là, ce n'est pas le commissaire, c'est la commission elle-même, c'est le mandat de la commission, je l'ai dit tantôt, qui est beaucoup trop étroit, ça ne fouille pas assez loin. Le gouvernement a bricolé une commission assez rapidement, là, probablement pour calmer le jeu un peu. Puis ça aussi, on a déjà vu ça, là, ce film-là, là. Donc, le commissaire, il va faire le travail qu'il peut faire dans ce cadre-là, c'était au gouvernement de dessiner la commission. Pour moi, ce n'est pas le commissaire le problème.

Journaliste : Bien, sur un autre sujet, plus de vous entendre sur un débat qui a été lancé par certaines personnes sur le financement d'Evenko. Dans le contexte des tarifs avec les États-Unis et tout ça, il y a des gens qui disent : À cause de la présence de Live Nation, peut-être que le gouvernement du Québec devrait cesser de subventionner Evenko puis ce genre d'événement.

M. Marissal : Je ne sais pas si tu veux dire quelque chose là-dessus, mais, clairement, il se développe à travers le monde des monopoles hyperpuissants dans le domaine du spectacle et du divertissement et les monopoles n'ont pas généralement, par nature, la première qualité d'être très généreux. Ils monopolisent, ils vampirisent les milieux et c'est ce qu'on est en train de voir, notamment avec Evenko, avec Live Nation, ça se voit ailleurs, en Europe notamment. Et, en plus, nous, on a la particularité au Québec d'avoir un marché culturel assez particulier en Amérique du Nord, qui est francophone. Moi, je suis allé voir plusieurs spectacles récemment de musique où les artistes systématiquement passent des commentaires là-dessus, se plaignent, appellent à la mobilisation. Je ne suis pas visiblement pas un spécialiste de la chose, mais il y a une affaire que je sais, par exemple, c'est que l'hégémonie monopolistique dans un domaine n'est jamais une bonne affaire, et là on est en train de créer ça avec des joueurs majeurs qui, en passant, ne s'intéressent pas beaucoup non plus à la relève puis à l'émergence, puis qui vont tuer ce milieu-là, qui vont tuer les petites salles. Et je ne vois pas qu'est-ce qu'on gagne en culture au Québec.

Mme Zaga Mendez : Si je peux ajouter, en ce moment, comme je le disais, là, il y a une demande du milieu culturel, c'est de réparer l'erreur avec les 39 millions qui doivent aller au CALQ...


 
 

8 h 16 (version non révisée)

Mme Zaga Mendez : ...puis, je pense, c'est ça qu'il faut prioriser afin de sauver ces petites productions, productions locales, régionales et des artistes indépendants, parce que la concentration fait en sorte qu'on est en train d'éroder la culture au Québec, là.

Journaliste : Mais la question qui était posée, c'est si on devrait cesser de subventionner Evenko qui est liée à Live Nation. Là-dessus, est-ce que vous avez une position?

Mme Zaga Mendez : On voudrait vous revenir, parce que, je pense, c'est mon collègue aussi, Sol Zanetti, qui était en train de se pencher là-dessus. Je pourrais vous revenir là-dessus.

Journaliste : Juste revenir sur la question des voyages des parlementaires, là, à l'étranger. J'entendais plus tôt, là, Monsef Derraji, là, au 98,5, exprimer un certain malaise dans le contexte budgétaire actuel. Est-ce qu'il y a cette discussion-là aussi du côté de Québec solidaire, c'est-à-dire de se dire que, bon, mais avec le déficit qu'on a, tout ça, il faudrait peut-être mettre le frein sur ces voyages?

Mme Zaga Mendez : Mais je pense qu'on peut tout à fait poser des questions. Vous le savez, ce n'est pas des voyages auxquels on participe. Moi, je suis membre du BAN. Je regarde ces voyages passer. On juge, la plupart du temps, comme deuxième position, ce n'est pas là qu'on va investir notre temps. Mais c'est vrai que ça pose des grandes questions quand on voit des centaines de milliers de dollars qui sont dépensés là. Il y a multiples dépenses du gouvernement qu'on peut remettre en question. Et je pense que c'est aussi une question de transparence, de voir en détail les différentes factures. On est revenu là-dessus. Pour nous, c'est une nécessité, pour bien comprendre. Parce que, vous le savez bien, là, au BAN, il y a des rapports de ces missions-là. Ces rapports-là sont mis en jeu. Il y a des certaines avec lesquelles on peut être d'accord. Je vais juste faire attention. Des fois, il y a des accords bilatéraux pour encourager les femmes à aller en politique ou encourager la démocratie un peu partout dans le monde, puis, je pense, c'est noble. C'est bien, mais de là où je rejoins les collègues, c'est de dire : Bien, dans un contexte des compressions budgétaires, on peut très bien remettre en question ces milliers de dollars là. Mais moi, je vous dis, entre vous et moi, encore plus qu'il faut mettre en question, c'est des centaines de millions de dollars qui sont donnés en gaspillage à des entreprises pour lesquelles on déroule le tapis rouge. Je ne veux pas dire qu'un l'un annule l'autre, mais, en ce moment, c'est une place où ce qui devrait mettre plus notre énergie, c'est d'arrêter le gaspillage qu'on en a fait avec Northvolt et des projets comme SAAQclic.

M. Marissal :  Sur les voyages, là, je dirais à nos amis libéraux, c'est bien, là, qu'ils se posent des questions sur l'ensemble de l'oeuvre, mais ils pourraient aussi se poser des questions à savoir est-ce qu'ils envoient du monde ou non. Nous, on a pas mal réglé ça au caucus, là, généralement, c'est non. Si ce n'est pas non en totalité, parce que, généralement, on juge que ça ne fait pas vraiment partie de notre travail que d'aller parler de la francophonie dans un pays où il n'y a pas de francophone. Genre là.

Journaliste : Mme Zaga Mendez, vous dites, vous êtes membre du BAN, est-ce que vous partagez l'analyse de Mme Roy qui dit que le règlement ne permet pas de donner le détail des factures?

Mme Zaga Mendez : En fait, c'est... le règlement qui s'applique, c'est le règlement qui s'applique à tout le monde, là, c'est la lecture que fait Mme Roy. Elle, comme tous les députés, on est appliqués avec les mêmes règles que dans les dépenses de nos cabinets, la dépense de nos députés. Ceci étant dit, vu qu'elle représente l'Assemblée nationale et vu... un précédent avec M. Paradis, qui était... qui donnait toutes ses factures, je pense qu'il y a... lorsqu'on pose une question, de dire : Pourquoi on a des 500... 150 000 $ dans cette mission-là, et que c'est une mission de représentation de l'Assemblée nationale, je pense que là, on a besoin d'en savoir plus. Donc, je pense, on pourrait regarder ça en détail. C'est une question de règlement. Les règlements peuvent être mis à jour. Et savoir dans quel contexte on peut exigeait plus de transparence, ça fait que...

Journaliste : ...au BAN?

Mme Zaga Mendez : Ce n'est pas... pour être sincère, là ce n'est pas quelque chose sur lequel on va peut-être se pencher au prochain BAN. Ceci dit, moi, je pense, c'est légitime qu'on... dans l'opinion publique, puis tout le monde, on pose des... on pose ces questions-là. Je pense qu'on n'aura pas le choix d'en discuter plus avec sa présidente.

Journaliste : M. Marissal, avez-vous été étonné des... de la réaction de M. Dubé, hier, tu sais, à notre article sur le nombre de fonctionnaires, là, au ministère de la Santé puis à Santé Québec? Donc, M. Dubé qui a dit, essentiellement : Bon, bien, de chaque côté, ils devront revoir leurs organigrammes puis les soumettre à une cure minceur.

M. Marissal : C'est qui le ministre de la Santé? Ce n'est pas M. Dubé? Alors, comment peut-il être surpris, par exemple, d'apprendre que soudainement il y a un organigramme monstre à Santé Québec? C'est lui qui a créé Santé Québec. Comment peut-il être surpris qu'il y a encore plus de fonctionnaires dans son propre ministère? M. Dubé, là, il survole tout ça comme si ça ne le concernait pas vraiment. Santé Québec, ça ne le concerne pas vraiment. Ce qui se passe avec son ministère, ça ne le concerne pas vraiment. L'imputabilité ministérielle, la responsabilité ministérielle, là, dont je parle toujours, bien, c'est ça aussi, c'est d'être responsable de ce qui se passe dans ton ministère, dans tes dépenses...


 
 

8 h 21 (version non révisée)

M. Marissal : ...c'est lui qui a créé Santé Québec. C'est son legs. C'est son grand œuvre. Il en est tellement fier, et là il semble découvrir comme docteur Frankenstein qu'il a mis un monstre au monde. De un, on le lui avait dit, là, on le lui avait dit, puis on n'était pas les seuls. Et de deux, il doit urgemment mettre de l'ordre là dedans. Le diable est aux vaches. Là, une chatte n'y retrouve plus ses petits dans cette affaire-là, personne ne sait qui fait quoi. On a appris, cette semaine que, selon le Conseil du Trésor, Santé Québec n'est même pas une société d'État. Excusez-moi, on est en plein... en plein flou ici. La présidente du Conseil du Trésor dit à son collègue de la Santé : Ta patente, ce n'est pas une société d'État. Mais le problème, c'est que Santé Québec se considère comme une société d'État. C'est du délire, là. Ça défie toute forme de bonne gouvernance, cette affaire-là, là.

Journaliste : Just a few days after, the Auditor General tabled her report. Minister Bonnardel said as he was walking to the Cabinet meeting on that day, «I let... They hide information, what do you want me to do?» And he was quite emotive.

M. Marissal : Yes.

Journaliste : What did Le Devoir is writing today revealing ? What's going on? He was supposed to be furious in 2021 knowing what was going on with SAAQclic.

M. Marissal : Yes. But he did nothing at that time, that's the problem and then, four years later, he comes out and says, «Basically, I've been fooled. I've not being told the exact right picture of this... of this mess.» And what we're reading in Le Devoir these days says otherwise. Apparently, he has been briefed. So, it's for Mr. Bonnardel to answer. But, more than that, it's for the Premier to ask himself and tell us, «Is he still trusting everybody around the Cabinet table?» Is he able to continue working with all these people? Does he trust Bonnardel and others in the lights what we are reading and discovering? And François Legault has enough experience to know that it's not the end of the story. It's going from bad to worst and he will go from bad to worst.

Journaliste : But are you Mr. Marissal going as far as to call for the suspension of Mr. Bonnardel in this case?

M. Marissal : Well, as I said in French, you can be half confident, you have to have full confidence in a minister and a government. If Mr. Legault comes to the conclusion that he has to suspend Mr. Bonnardel, for me, it's the same as asking his resignation, and it's for Mr. Legault to ask honestly this question and have an honest response to the population of Québec, «Does he trust Mr. Bonnardel and others or have been involved in this mess?»

Journaliste : So, why not wait until the conclusion of this public inquiry to decide whether he has confidence in Mr. Bonnardel?

M. Marissal : Yes. Well, the inquiry is one thing, and we have some reserves... reservations about this inquiry, it's to narrow actually. We would have liked a much wider span of an inquiry.

Journaliste : ...

M. Marissal : No, a much wider span of the inquiry, the mandate of the inquiry. So, that being said, the inquiry doesn't mean that the journalists are not doing to do their, doesn't mean that the Opposition is not asking questions here at the National Assembly. We cand do both and we can... we can do our job as well. So, the  de question for Mr. Legault is : Is he going to swallow everything because there is and inquiry going on? I don't think so. I don't think so. At some point, the bucks... the bucks must stop somewhere, and it's on his desk.

Journaliste : But, when you say, I just want... when you say that the scope of the inquiry isn't wide enough, what exactly do you mean? 

M. Marissal : War with menace king for much wider scope of an inquiry, you know that. Some others big projects are going on, and... and elsewhere., and it' to easy for the Government to say, «It's just on SAAQclic.» Which is a big... a big deal of course. But that being said, we should wider this scope much more.

Mme Zaga Mendez : Merci beaucoup.

M. Marissal : Merci.

(Fin à 8 h 26 )


 
 

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