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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. Monsef Derraji, leader parlementaire de l’opposition officielle

Version préliminaire

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mardi 18 mars 2025, 11 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement


 

11 h 25 (version non révisée)

(Onze heures vingt-trois minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à chacun et à chacune. Nous sommes de retour à l'Assemblée nationale après deux semaines de circonscription et nous sommes prêts, toujours prêts, comme opposition officielle libérale, à faire notre travail de défendre toutes les Québécoises et Québécois qui n'ont pas les services.

Vous me permettrez un retour sur Terrebonne. Clairement, pour le Parti libéral du Québec, ce n'était pas le résultat que nous souhaitions. Chose certaine, la démocratie a parlé, et vous me permettrez de féliciter la nouvelle députée du Parti québécois qui a été élue, Mme Gentilcore. Vous me permettrez également d'avoir une pensée toute spéciale pour notre candidate Virginie Bouchard, qui a fait une campagne terrain avec les militantes et militants, qui a mené une belle campagne. Merci beaucoup, Virginie. Puis elle va continuer à s'impliquer au sein du Parti libéral du Québec.

Maintenant, aujourd'hui se poursuit notre rôle d'opposition officielle libérale. Les dossiers. Il y a deux ans, on se grattait la tête pour essayer de faire une période de questions. Il y a six mois, on aurait pu en faire deux, trois par jour. Aujourd'hui, on pourrait vous en faire cinq, six, sept, huit périodes de questions tellement il y a des dossiers qui ne marchent pas sous François Legault. Qu'on pense entre autres à Santé Québec, les soins de santé qui sont... qui ne sont pas au rendez-vous, à Stablex, à Northvolt, à SAAQclic également, pour ne citer que ces dossiers qui ne fonctionnent pas au Québec.

Alors, on assiste, avec François Legault, au déclin du Québec, et on assiste à une fin de régime. Et, en ce sens-là, comme opposition officielle libérale, dans un contexte où notre course à la chefferie va officiellement débuter par des débats le 27 avril, on a bien hâte d'imaginer l'avenir avec les militantes et les militants.

Je vais maintenant céder la parole à notre leader de l'opposition officielle Monsef Derraji.

M. Derraji : Merci, chef. Écoutez, vous venez de voir comme nous le lancement de la commission d'enquête publique, ça reprend en grande partie ce que nous avons demandé il y a quelques semaines, avec la rédaction même de la mission du mandat par notre chef. Mais permettez-moi d'exprimer un malaise, un malaise en lien avec le maintien en poste de deux ministres qui risquent d'être sous enquête pendant ce mandat, à savoir M. Bonnardel et Mme Guilbault. Je pense que c'est plus juste de suspendre les deux le temps de l'enquête. L'enquête visera les deux personnes, visera en partie la responsabilité de M. Bonnardel. Il était au courant. Les PV que nous avons, qu'on demande encore à M. Legault de les décaviarder, ça coûte 0 $ aux contribuables québécois. S'il veut être transparent, M. Legault, aujourd'hui, je l'invite à décaviarder les PV tel que nous demandions depuis plusieurs semaines.

Donc, si M. Legault veut bien faire les choses, on se demande est-ce que c'est juste de maintenir un poste deux ministres qui seront sous enquête pour voir leur implication dans ce fiasco. Et, pour bien faire les choses... Et laisser tout le pouvoir à l'enquêteur nommé, au commissaire nommé, et que les deux ministres se concentrent aussi sur les réponses qu'ils doivent fournir à ce commissaire. Gérer un ministère, c'est énorme, c'est beaucoup de travail. On a vu le laxisme, on a vu le laisser... laisser-aller de la part de ces deux ministres. Je pense que c'est juste de suspendre les deux ministres le temps de faire l'enquête et mettre la lumière sur ce scandale SAAQclic. Merci.

Journaliste : Mais sur M... M. Gallant, sur la nomination du commissaire, votre impression, quelle est-elle?

M. Tanguay : Bien, je pense que c'est une personne d'expérience. Il avait été nommé juge, je pense, en 2024. Donc, c'est une personne d'expérience.

Journaliste : C'est quand même un procureur de la commission Charbonneau, là. Il y a... Il y a...

M. Tanguay : Il y a des questions qui se posent. Il y a effectivement des questions qui se posent.

Journaliste : Qu'est-ce que vous voulez dire?

M. Tanguay : Bien, qu'il a été très près de Sonia LeBel lors de la commission Charbonneau, il y a des questions qui se posent. Sur la compétence de Maître Gallant, on le voit, là, dans les différents mandats qu'il a réalisés, vous le savez, là, je ne suis en train de parler de conflit d'intérêts, là, ce n'est pas ce que je dis, là, mais il y a une notion...

Journaliste : Vous avez un malaise?

M. Tanguay : Il y a un... je vous dirais, un certain... un sain malaise, je dirais, un sain malaise en ce que de tous, toutes celles et ceux qui auraient pu être commissaire enquêteur, on soit tombé sur Maître Gallant, juge Gallant. Encore une fois, il a une réputation hors de tout doute enviable. Mais le fait qu'il ait collaboré très, très étroitement avec Sonia LeBel, la présidente du Conseil du trésor, Conseil du trésor qui sera également sous enquête, parce qu'il y a des implications de centaines de millions de dollars, pour nous, on a un sain malaise.

Journaliste : Mais il est lié à quoi ce malaise-là? Vous avez peur qu'il ne fasse pas un travail juste et équitable?

M. Tanguay : Bien, vous le savez, il y a les apparences. Lorsque... Vous savez, un juge... Je vais vous donner l'exemple en cour de justice. Lorsqu'un juge connaît personnellement l'une des deux parties, il doit se récuser, à moins de l'avoir demandé de façon très claire aux parties : Êtes-vous à l'aise, mon lien, voici. J'ai déjà été, par exemple, ça m'est déjà arrivé, j'ai déjà été associé dans un bureau d'avocats avec le procureur de l'une des deux parties : Je suis juge depuis 10 ans, avez-vous un malaise avec ça? La partie peut très bien dire : Bien, on aimerait mieux que vous vous récusiez. Pas de problème. Et c'est ce qui se fait.

Journaliste : Mais est-ce que vous demandez... est-ce que vous le demandez qu'il se récuse?

M. Tanguay : J'exprime ce matin un certain malaise, un sain malaise par rapport à ça. Et je me pose la question, à travers toutes celles et ceux qui auraient pu remplir ce mandat-là, je ne peux pas croire qu'il n'y avait pas d'autres personnes de compétentes.

Journaliste : Sans le demander, là, on vous pose la question, est-ce que vous préféreriez qu'il se récuse?

M. Tanguay : Je pense que c'est une question qu'il peut se poser. Mais, prime abord... prime abord, prime abord, celui qui nomme, François Legault, il n'aurait pas pu trouver quelqu'un d'autre? Ou la question ne se serait jamais posée. Honnêtement, c'est la... c'est... c'est les apparences. Encore une fois, je le réitère plus d'une fois, maître Gallant, juge Gallant a une réputation sans tache, sans faille. Mais c'est sa proximité. Vous savez, je reviens là-dessus, sur cet exemple-là, parce qu'il est très parlant. Si vous avez déjà été associé avec un avocat qui vient plaider devant vous comme juge, vous devez vous récuser. C'est un motif de récusation. Les parties peuvent dire : Bien, écoutez, non, c'est correct, mais en toute connaissance de cause, elles le font. Pourquoi François Legault n'a pas évité ce malaise-là?

Journaliste : Mais c'est quoi l'implication de Sonia LeBel, à part faire partie de ce gouvernement-là?

M. Tanguay : Le Conseil du trésor aura été impliqué, veux veux pas, dans les budgets relatifs à la Société d'assurance automobile du Québec. Lorsqu'en 2020, il y a une dépense de 130 millions additionnels qui a été jugée en arbitrage, non seulement on voudra savoir ce que François Bonnardel ne savait pas ou savait, et Sonia LeBel, le ministère, la présidence du Conseil du trésor, le Conseil du trésor a-t-il eu une implication. Les questions vont se poser.

Journaliste : Mais...


 
 

11 h 30 (version non révisée)

M. Tanguay : ...il est clair que le Conseil du trésor n'est jamais bien, bien loin quand on parle de centaines de millions de dollars.

Journaliste : ...de conflits d'intérêts?

M. Tanguay : Pardon?

Journaliste : Mais là vous dites... vous dites «apparence». Il n'y a pas de conflit d'intérêts, mais là vous soulevez une apparence de conflit d'intérêts.

M. Tanguay : Je... Puis je ne prononcerai pas «conflit d'intérêts». «Apparence», je vous dirais... De la plus haute neutralité intellectuelle, je le dirais de même. Je ne parlerai pas de conflit d'intérêts. Mais, encore une fois, c'est une commission qui a un mandat important. On ne peut pas avoir derrière la tête toujours ce questionnement-là. Alors, Me Gallant, hypercompétent, réputation sans tache, mais pourquoi avoir été cherché Me Gallant, juge Gallant, alors qu'il y a un sain malaise à y avoir?

Journaliste : Est-ce que... Par exemple, si M.... Me Gallant disait : Bien, quand on va entendre Mme Lebel, je me retirerai à ce moment-là, est-ce que ça, ça ferait...

M. Tanguay : Non.

Journaliste : ...ça serait...

M. Tanguay : Non. Non, vous ne pouvez pas juger dans... je reprends l'analogie du procès, juger un procès, un procès sur 10 jours puis dire : Bien, le jour 6 puis le jour 9, je ne serai pas là, mais c'est moi qui vais rédiger le jugement. Ça ne tient pas la route.

Journaliste : Mais est-ce que vous allez faire confiance aux travaux de la commission d'enquête? Parce que, là, vous lancez quand même... Je comprends que vous ne voulez pas parler de conflit ou d'apparence...

M. Tanguay : Rendu là...

Journaliste : ...mais vous soulevez quand même un doute.

M. Tanguay : Oui.

Journaliste : Donc, est-ce que vous allez faire confiance aux travaux?

M. Tanguay : Rendu là, nous, on a un sain doute, on a un sain doute.

Journaliste : Mais, au-delà de ça...

M. Tanguay : Mais moi...

9j ...allez-vous demander sa récusation?

M. Tanguay : Je ne le demande pas formellement, mais je soulève le sain doute que ça soulève. Et on jugera l'arbre à ses fruits. Le rapport sera rendu public...

Journaliste : Ça fait que vous lancez un caillou, puis, si vous n'êtes pas en accord avec le rapport, vous allez dire : On vous l'avait dit?

M. Tanguay : Non, non, non, on jugera l'arbre à ses fruits. Mais, pour moi, là, les...

Journaliste : Bien, juger l'arbre à ses fruits, c'est ça, M. Tanguay, là.

M. Tanguay : ...les réflexes de justice naturelle font en sorte qu'un juge ne peut pas...

9j ...de la justice, là, ça, c'est Marc Bellemare qui avait lancé un caillou, puis ça a fini par la commission Charbonneau, puis Galland a été un procureur qui a questionné énormément de gens du Parti libéral. Vrai ou faux?

M. Tanguay : Oui, mais je ne pense pas à ça ce matin, là. Moi, je pense à son lien professionnel qu'il a eu avec Sonia LeBel, qui est à la tête du Conseil du trésor, qui va être enquêté. Moi, je ne peux pas croire que le Conseil du trésor ne sera pas enquêté.

Journaliste : Mais est-ce que vous allez faire confiance au travail qui va être fait. C'est ça, la question, là.

M. Tanguay : Écoutez, je ne peux pas... Deux volets. Premier volet à votre question...

Journaliste : Ça fait que ce n'est pas clair, que vous allez faire confiance au travail qui va être fait par...

M. Tanguay : Bien, on a... Ce matin, on a un certain malaise, on a de sérieux doutes. Et, encore une fois, une fois que je vous ai dit ça, François Legault peut bien dire : Bien, je m'en fous, de ce qu'il pense, lui, puis c'est lui, Gallant, qui va rendre le... mais j'exprime cela, j'exprime cela. Puis je pense qu'en démocratie, société de droit, justice naturelle, je ne peux pas croire qu'il n'aurait pas pu nommer quelqu'un d'autre.

Journaliste : Mais, en faisant ça aujourd'hui, vous émettez des doutes sur... Inévitablement, on comprend qu'il va y avoir des doutes sur ce qui va être fait à la commission, sur le rapport. Donc, en faisant ça, est-ce que que vous ne court-circuitez pas un peu le processus, là? Vous êtes avocat, vous avez parlé juridiquement depuis tout à l'heure, mais, justement, si on émet des doutes sur la personne qui préside cette opération-là dès le début, c'est, les dés sont pipés d'avance?

M. Tanguay : Je n'irai pas jusque-là, j'en suis sur les apparences encore une fois. Et ce n'est pas à moi, aujourd'hui, de dire : Ah! je demande sa récusation. C'est un réflexe qu'aurait dû avoir François Legault et toutes celles et ceux qui sont autour de lui, de dire : Bien non, on ne peut pas nommer Me Gallant, voyons donc. Il a travaillé avec maître... avec Sonia LeBel, il a une relation professionnelle. Même, dans un procès, la question de la récusation se poserait.

Journaliste : Mais il a été P.D.G. de l'Autorité des marchés publics, est-ce que ça ne fait pas de lui un des rares qui aurait une expérience pour ce type de commission?

M. Tanguay : Il y en a d'autres, des bonnes avocates, des bons avocats au Québec, ce n'est pas ça qui manque. Puis des bonnes juges puis des bons juges, ce n'est pas ça qui manque, là. Puis des gens racés qui connaissent très, très bien les rouages de l'administration publique, et tout ça, il y en a. Mais là c'est tombé sur Me Gallant. Puis, encore une fois, je le réitère, à toutes les fois, il a une réputation sans faille. Il a une expertise, oui, il a une expertise, parce qu'entre autres il est allé, dans la commission Charbonneau, avec Sonia LeBel. 

Alors, moi, comme position officielle, le matin, je fais mon travail, en vous disant : François Legault, probablement qu'il ne   changera pas Me Gallant. S'il le change, je l'invite à le faire. Je ne demande pas sa récusation. Je soulève ça, comme officier de justice, moi-même, être avocat, la justice naturelle requiert que la personne qui va juger, entre autres, du Conseil du trésor, de peut-être Sonia LeBel, n'ait pas un lien professionnel dans le passé avec elle.

Journaliste : Êtes-vous satisfait que le mandat soit seulement sur SAAQclic, auriez-vous préféré que ce soit élargi à tous les projets informatiques?

M. Tanguay : Ce que nous trouvons important et ce que nous saluons, c'est que le rapport devra être déposé le 30 septembre 2025, donc, dans un délai tout à fait raisonnable. Si nous avions élargi trop le mandat, on n'aurait pas eu toutes ces réponses-là. Maintenant, ça ne veut pas dire qu'il y a des questions qui se posent dans tous les projets de transformation numérique. Une fois que je vous ai dit ça, tel que rédigé, on se déclare satisfait du mandat quand il dit : On va enquêter à tout moment sur tous les aspects, donc, les délais, les coûts, en lien, entre autres, avec l'information qui a été transmise au ministère. Nous prenons pour acquis, on l'avait rédigé, de façon plus précise, les ministères et les cabinets des ministres. Je vous donne deux... 


 
 

11 h 35 (version non révisée)

M. Tanguay : ...bien hâte de savoir, moi, si François Bonnardel était au courant du 130 millions qui a été jugé en arbitrage en 2020. Puis bien hâte de savoir, moi, si c'est vrai que le conseil d'administration de SAAQclic, en pleine campagne électorale, septembre 2022, a dit : Bien, je vais protéger des intérêts politiques, puis je vais saucissonner le dépassement de coûts de 122 millions, ça, ça implique les cabinets.

Et je reviens à la demande de mon collègue leader de l'opposition officielle, Monsef Derraji, nous demandons donc, parce que c'est un processus sérieux, la suspension de leurs fonctions de Geneviève Guilbault et de François Bonnardel jusqu'au 30 septembre, afin que toute la lumière soit rendue dans ce dossier-là.

Journaliste : ...M. Tanguay, vous dites que ce n'est pas le résultat auquel vous vous attendiez, vous avez fait 8,2. Est-ce que vous pensiez que ça serait aussi sévère comme résultat? Comment vous l'expliquez, ce 8,2 là?

M. Tanguay : On s'attendait... Bien, de différentes façons, mais sur le premier volet de votre question, on s'attendait à plus que ça, honnêtement, on s'attendait à plus que ça, basé surtout sur la réception que l'on avait. J'ai fait du porte-à-porte. J'ai été sur le terrain, je pense, cinq, six fois, peut-être même plus. Et la réception sur le terrain, le porte-à-porte était très positif. Ce que l'on a réalisé, je vous le dis, là, en toute candeur, si tant est que je peux faire preuve de candeur, on a réalisé que les gens sont ouverts à entendre le discours libéral sur le terrain de Terrebonne. Les gens voulaient savoir c'est quoi, votre solution, qu'est-ce que vous envisagiez, qu'est-ce que vous feriez. Les gens étaient à l'écoute. Comme je n'avais pas vu depuis, peut-être, deux ans dans Terrebonne, j'ai vu une écoute. Et ça, c'est bien, c'est bon, on a vu que les gens veulent regarder les alternatives.

Maintenant, sur le résultat, vous savez, une élection partielle, il y a beaucoup de gens qui disaient : Je ne suis pas au courant, je ne sais pas ce qui se passe, ce n'est pas comme une élection générale. Et le rendez-vous que François Legault - je termine là-dessus - lançait hier, lors de son discours, que la vraie finale va se faire en octobre 2026. Je suis d'accord avec lui là-dessus...

Journaliste : ...mais pas ouvert à voter pour.

M. Tanguay : Pardon? Excusez-moi.

Journaliste : Il était ouvert à entendre le message libéral, mais pas ouvert à voter pour, apparemment, en tout cas.

M. Tanguay : Bien, pour ceux et celles qu'on a rencontrés, qui sont allés voter, hein, ce n'est pas... Vous savez, c'est quoi, c'est 30 %, là, je n'ai pas le chiffre, un peu plus de 30 % qui sont allés voter. Alors, on a voulu rencontrer le plus large nombre. Mais une campagne partielle, une élection partielle, c'est un résultat. Je ne suis pas en train de dire que... ce n'est pas les résultats auxquels on s'attendait. Mais, hier, je vais vous le dire de même, tiens, hier, là, on était... Le local qu'on avait loué était plein, il a fallu même déborder dans le deuxième local. Je n'ai pas vu des militantes et des militants attristés. J'ai vu des gens qui disaient : Hé! il y a de quoi à bâtir là-dessus. Puis c'est cet enthousiasme-à que j'ai senti hier. Il n'y a pas personne qui a versé une larme hier. On était déçus, mais toujours avec un enthousiasme. On s'en va dans une chefferie, là.

Journaliste : Ça ne vous fait pas craindre pour le vote francophone, c'est un comté qui est très francophone. Est-ce que ce n'est pas symptomatique de ce que vous allez vivre... 

M. Tanguay : Bien, par rapport au résultat qu'on a eu, on est dans les mêmes eaux de ce que les sondages nous donnent, on est dans les mêmes eaux huit, neuf, 10. Alors, on est dans les mêmes eaux. Une fois que j'ai dit ça, on est pleinement conscient de ce défi-là, et on compte, entre autres, sur la course à la chefferie, six débats nationaux qui commencent le 27 avril.

Journaliste : Sur les missions interparlementaires, vos députés participent parfois aux missions à l'extérieur. Est-ce que vous êtes confortable, M. Tanguay, dans le contexte actuel de compressions, de gel de recrutement, à ce que les députés continuent de faire des missions qui, parfois, coûtent presque 100 000 $?

M. Tanguay : Je vais répondre, dans un deuxième temps, sur le coût. Dans un premier temps, je vous dirais que ces missions parlementaires là sont importantes, des missions qui datent depuis des décennies. Pourquoi? Parce que le Québec a une voix importante à aller porter à l'international, et des représentants, tous partis confondus, de leur Assemblée nationale, d'aller porter ce message du Québec là, je veux dire, c'est important, ça fait partie, depuis la doctrine Gérin-Lajoie, d'être présent. On reçoit des délégations et on va dans des délégations. Il y a toujours un débat, on ne va pas partout, hein, je dis «on», l'Assemblée nationale et celles et ceux qui administrent ça, je pense qu'il y a bien plus de missions qui sont refusées, qui sont acceptées. Mais celles où on y va, elles sont justifiées.

Une fois que je vous ai dit ça, c'est sûr qu'il y a un coût lié à ça. L'Assemblée nationale a un budget qui est débattu durant les crédits et qui va l'être fin mars, début avril, toutes les questions vont être posées, et, maintenant, je pense que ça se justifie.

Journaliste : Mais donc vous êtes confortable.

M. Tanguay : Je pense que ça se justifie, oui, je pense que ça se justifie.

Journaliste : Est-ce qu'on ne devrait pas quand même avoir plus de détails sur les factures, les dépenses?

M. Tanguay : Au niveau de la transparence, l'Assemblée nationale et tous les cabinets politiques ont fait, liés à l'Assemblée nationale, ont fait un grand pas. Maintenant, est-ce qu'il y aurait lieu de poursuivre plus avant? On sera toujours... avoir une discussion, mais l'Assemblée nationale se conforme à la règle collective qu'on s'est donnée.

Journaliste : Can you please explain your uneasiness about the appointment of Judge Gallant?

M. Tanguay : Again, Judge Gallant, based on his resume is a very talented, very experienced person. So, it's not on the person of Judge Gallant, it's the fact that, in the past, he had to work...


 
 

11 h 40 (version non révisée)

M. Tanguay : ...mostly with Sonia LeBel, Sonia LeBel who as we speak is «présidente du Conseil du trésor» and will be questioned, will be judged. Again, it's a question of perception. And, out of 9 million Quebeckers, I cannot say that there was no options to set aside that questioning that we have with respect to the appearance. And, yes, so, it's about the rule of law, the natural justice, and it goes that : Okay, the judge must not have any kind of past relationship with one of the witnesses. It's... And these are basic principles. So that's the question... the reason why we're questioning that nomination.

Journaliste : Does this mean that you don't trust Judge Gallant to reach out?

M. Tanguay : It's not based on Judge Gallant capacity and Judge Gallant professionalism. It's based on the appearance. The fact that once he was in a very, very close relationship, I mean professional relationship with one of the witnesses. And again, I'm concluding with this, on... within our court of Justice, this is a question that will be... that will be mentioned day one. And there's a process, in French, it's «récusation».

Journaliste : I understand that. I understand that. But just to complete my question, what I was going to ask : Is this... Is this going to change your perception of the conclusion of this public inquiry? Will you be taking it seriously, given that he's presiding over it?

M. Tanguay : I think that it's a healthy questioning. I think that it's important to raise that issue right now. It's not for François Legault to change that decision based on the fact that we raised that very important issue. And it's very surprising that François Legault and his team never raised that issue, which is very, very obvious for any court of justice here in Québec.

Journaliste : We're far from the inquiry's conclusions. So why are you calling on the suspension of ministers Bonnardel and Guilbault?

M. Tanguay : Because they will... A couple of reasons. First of all, they will be key witnesses. And again, it's all about their level of knowledge. And for us, it's impossible that, in no relevant time, they was not at all aware of what's going on. We... One of the journalists asked the question to François Bonnardel : Were you aware, back in 2020, when you were Minister of Transportation, that there was this additional cost of $130 million? Answers : It's Mr. Bonnardel who said okay to that. Questioned again : No answer. So, François Bonnardel will be at the very heart of the Ministry of Transportation, and same thing for Geneviève Guilbault as well. So, in the meantime, they have to focus on that very important inquiry. And the good news is that we will have the end result by September the 30th. So, in the meantime, we are requesting their suspension temporarily until we have all answers.

Journaliste : In Terrebonne, last night, you were... like you place a distant third. You were, like, far away from the CAQ and the Parti québécois even though there is a leadership race on the way. How can you explain this poor result?

M. Tanguay : Yes, I know that in democracy, there is no bronze medal for the third place. But that being said, it's a by-election. You know, what we are... what we witnessed on the streets, you know, door to door, people were open-minded to what we were suggesting. Now, it's not within the end-result of the vote. But, that being said, it's, what, how many, 30% who go out and vote in terms of the participation rate. That being said...

Journaliste : So, that's very low.

M. Tanguay : That's very... It's low. It's low. It's not like a general...

Journaliste : So, that doesn't represent what Quebeckers are...

M. Tanguay : Exactly. It's not like a general election. We had a very, very good candidate from the... born and raised from that... from the region. We also had a lot of volunteers, yesterday evening, who were, sure, disappointed about the end-result, but who are still enthusiastic about the future. And we're about to enter within our own leadership race and that will hap to represent, at the end of the day, October 2026, well, the real battle will occur to be the alternative to this bad Legault Government.

Journaliste : So, about the percentage of people who voted in Terrebonne, what does that tell you? Quebeckers are worried about other things than political politics right now?

M. Tanguay : No. I think... I think that I was referring... not «I think», I was referring to the fact that, in a by-election, it's always from 25% to 43%. So, it's that low within a by-election. And again, you have a very short attention span for the voters to say : Okay, what are the issues. So, it's a... But again, we are... we are very hopeful for the future. And I think that we have all the reasons to be.

Journaliste : But do you think that the...


 
 

11 h 45 (version non révisée)

Journaliste : ...but in Terrebonne were a… were reflective at all of how Francophone voters are seeing your party right now? Do you have any concerns on that…

M. Tanguay : It tells us that we have a lot of work to do to regain their confidence, and that's the reason why we will continue our work. And the leadership race will be addressing a lot of topics who spoke to everyone, including the Francophones.

Journaliste : Vous dites quoi à Mme... Alice Abou-Khalil? Excusez-moi.

M. Tanguay : La députée?

Journaliste : Oui.

M. Tanguay : Je pense que la question devrait se poser à François Legault. Il lui dit quoi, à sa députée?

Journaliste : Ça ne vous intéresse pas...

M. Tanguay : Ah! je n'ai pas... Encore une fois, je ne vais pas entrer dans des conversations... je ne vais pas entrer, dire : Il y a eu ou il n'y a pas eu de conversation ou quoi que ce soit. Chose certaine, c'est à M. Legault à avoir une discussion avec sa députée.

Journaliste : Mais elle serait mieux traitée chez vous?

M. Tanguay : Je ne ferai pas de commentaire additionnel là-dessus.

Journaliste : Juste avant de vous laisser quitter, de ce qu'on comprend, là, de... le juge Gallant n'aurait pas le pouvoir de commander ou d'exiger que quelqu'un soit présent à la commission... C'est quoi le mot que j'avais...

Des voix : Contraint.

Journaliste : Contraint. Est-ce que...

M. Tanguay : Ça, il faudrait qu'il l'ait. Il faudrait qu'il l'ait. Ma compréhension : En vertu de la loi sur les commissions d'enquête publique, ils ont le pouvoir d'émettre des subpoenas. C'est ma compréhension. Alors, je prends pour acquis qu'ils n'ont pas dilué l'application de la loi.

Journaliste : Donc, il faut que M. Gallant puisse contraindre les gens à témoigner.

M. Tanguay : Ah oui! Tout à fait. Et incluant Sonia LeBel. Vous voyez la situation? Me Gallant pourrait envoyer un subpoena à Sonia LeBel. Merci.

M. Derraji : Merci.

(Fin à 11 h 46)


 
 

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