L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition

Version préliminaire

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mardi 18 mars 2025, 11 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement


 

11 h 50 (version non révisée)

(Onze heures quarante-sept minutes)

M. St-Pierre Plamondon : Alors, bonjour à tous. Ce matin, évidemment, on est très heureux d'accueillir Catherine Gentilcore, notre cinquième députée. Merci aux gens de Terrebonne. Je veux souligner qu'à l'élection de 2022, le Parti québécois avait fait 18 % dans Terrebonne. Hier, on a fait 53 %. Ça doit être souligné, parce que c'est quand même une progression qui est fulgurante. Nous étions quatre députés vis-à-vis 85 députés caquistes dans cette bataille, et c'est une victoire qui est on ne peut plus claire, et je pense que ça correspond à des Québécoises et des Québécois, pas juste dans Terrebonne, un peu partout, qui cherchent une solution à un gouvernement qui est bel et bien usé, dépassé et fatigué. Donc, en 2026, je pense qu'il y aura une alternative solide pour tous ceux qui souhaitent autre chose que la CAQ au Québec, on est en train de la bâtir, et c'est grâce à Catherine Gentilcore. Donc, je prends vos questions tout de suite.

Journaliste : Qu'est-ce que vous pensez de la nomination de Me Denis Gallant à la tête de la commission d'enquête sur SAAQclic uniquement?

M. St-Pierre Plamondon : J'ai du respect pour Denis Gallant, je n'ai aucun doute sur ses compétences. Maintenant, je vais mentionner tout de suite un inconfort dans la mesure où il a travaillé de manière très, très... très étroitement avec Sonia LeBel, et cette enquête sur SAAQclic, elle porte forcément sur le Conseil du trésor et sur Sonia LeBel. Donc, vous connaissez comme moi les règles, on... indépendamment de la compétence, et je ne doute pas de l'intégrité de M. Gallant, on ne fait pas des nominations pour créer une apparence de partialité, il faut que vraiment il y ait une distance, et là je me questionne. Je n'ai pas toute l'information, mais je sais, parce que j'étais impliqué à cette époque-là, là, je souhaitais vraiment la commission Charbonneau, je sais qu'ils ont travaillé très étroitement ensemble. Donc, est-ce qu'il y a suffisamment de distance? On est en train de recueillir un peu les faits sur cette relation-là. Mais, évidemment, il faut le mentionner, là, le travail, c'est notamment d'enquêter sur les décisions du Conseil du trésor, et donc celles de Sonia LeBel. À ce stade-ci, je peux juste mentionner un inconfort.

Journaliste : Est-ce que ça aurait dû être quelqu'un d'autre?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, c'est-à-dire qu'il y a plein de gens qui peuvent faire ce travail-là avec compétence au Québec. Pourquoi choisir quelqu'un qui a des liens étroits avec la personne en charge du Conseil du trésor? À ce stade-ci, je dois au moins poser la question.

Journaliste : Donc, lorsque vous lirez le rapport, vous aurez quand même un doute si c'est M. Gallant qui pilote l'histoire...

M. St-Pierre Plamondon : Je ne suis pas prêt à dire ça à ce stade-ci. On... Je pense qu'en fait vous allez faire le travail plus vite que nous, à savoir quelle est justement la nature et l'intensité des liens entre M. Gallant et Mme LeBel, mais je suis surpris qu'on n'ait pas considéré ça dans la nomination, étant donné que le... il y a des liens professionnels très étroits qui sont indéniables.

Journaliste : Demandez-vous la récusation, à ce moment-là?

M. St-Pierre Plamondon : Non, on va se donner du temps avant de se prononcer formellement, parce que justement il y a un certain nombre de faits qu'on veut aller chercher avant. Je fais juste mentionner qu'il y a là un inconfort et une question à se poser qui est sérieuse.

Journaliste : Mais, si la relation se limitait au travail qu'ils ont fait ensemble pendant la commission Charbonneau, est-ce que pour vous ça... comment dire, ce serait suffisant pour mettre une distance entre les deux?

M. St-Pierre Plamondon :Laissez-nous étudier justement la nature de ces relations professionnelles et personnelles, et on va vous revenir sur une position qui est fixe, là. C'est juste qu'avec les délais qu'on a, vu que c'est une annonce qui vient d'arriver, on n'a pas toute l'information, puis probablement que les journalistes vont pouvoir nous avancer là-dedans.

Journaliste : Est-ce que M. Bonnardel puis Mme Guilbault peuvent conserver leur ministère, le temps de cette enquête-là, ou est-ce qu'ils devraient être suspendus?

M. St-Pierre Plamondon :Bien, en fait, ce n'est pas tant en raison de l'enquête qu'en raison du désastre. Il devrait y avoir des gestes forts dans ce gouvernement-là, parce qu'indépendamment de ce que l'enquête nous dira, on a gaspillé 1,2 milliard de dollars pour quelque chose qui ne fonctionne pas puis on a signé des dépassements de coûts. Mais c'est surtout... Puis, pour revenir à la nomination, ce qui rend les oppositions - j'ai entendu les libéraux - ce qui rend les oppositions plus prudentes aussi, c'est que clairement la CAQ a induit en erreur la population dans les dernières semaines. La version initiale de la CAQ, c'est que personne n'était au courant, on n'est quand même pas pour blâmer des ministres s'ils se sont fait mentir, etc. Tout ça ne tient pas la route, ce n'est pas vrai.

Donc, raison de plus pour être très, très prudent dans la manière de conduire l'enquête, raison de plus pour poser des gestes qui démontrent que le gouvernement prend ses responsabilités. En ce moment, tout semble être normal du côté de la CAQ, comme s'il ne s'était rien passé, alors que 1,2 milliard de gaspillé, là, réalisez l'ampleur de cette semaine.

Journaliste : Quels devraient être ces gestes-là? Quels...

Journaliste : Vous voulez dire quoi par «gestes»? Oui. Puisque vous ne parlez pas de suspension, c'est-tu une démission?

Journaliste : Quels devraient être ces gestes-là à l'égard de Mme Guilbault et de M. Bonnardel?

M. St-Pierre Plamondon :Ce n'est pas à moi de dire à la CAQ comment gérer ses affaires internes. Je ne fais que constater que tout le monde continue son boulot, puis tout semble aller normalement du côté de la CAQ dans le cadre d'un des pires scandales de gaspillage dont on a été témoins dans les dernières décennies.

Journaliste : À première vue, le juge Gallant n'aurait pas la capacité de contraindre quelqu'un de témoigner lors de la commission. Est-ce qu'il devrait l'avoir?

M. St-Pierre Plamondon :Oui.

Journaliste : Pourquoi?

M. St-Pierre Plamondon :Mais ça, vous me l'apprenez. Donc, vous, vous...

Journaliste : C'est sur invitation, selon ce qu'on peut lire dans le communiqué. . Les gens seraient invités à venir témoigner.

M. St-Pierre Plamondon :Hein? Les gens seraient invités, mais pourraient répondre : Je décline, passez une bonne soirée?

Journaliste : Bien, c'est ce que je comprends dans la lecture du communiqué.

M. St-Pierre Plamondon :Bien ça, je... Bon. Là... important, quand on est en point presse puis on n'a pas lu les choses, on ne se prononce pas, là. Je vais aller faire mes devoirs. Mais, si jamais c'est facultatif, on a tout un problème, et on va revenir à ce concept bien québécois de «patente à gosses», concept qui avait été développé par le Parti québécois. Avant la vraie Commission Charbonneau, Jean Charest essayait de nous passer un truc qui en fait servait à protéger le gouvernement. Mais là, je ne veux pas me prononcer avant de l'avoir lu, vous me l'apprenez. Je vais aller faire, là, mes devoirs, je vais vous revenir formellement sur cette question-là.

Journaliste : Sur les missions interparlementaires, M. Saint-Pierre-Plamondon, vous y participez très peu, de moins en moins en fait d'année en année. Dans le contexte actuel de compressions dans différents secteurs, de gels de recrutement, est-ce que c'est encore justifié d'envoyer des parlementaires un peu partout sur la planète à des coûts parfois très, très dispendieux?

M. St-Pierre Plamondon :Oui, c'est justifié. Là, il faut vraiment distinguer. Quand on gaspille 1,2 milliard de dollars dans SAAQclic, c'est épouvantable. Quand on investit des dizaines de milliers de dollars dans des relations diplomatiques — on le voit en ce moment, l'impact de nos relations avec les Américains, on a besoin d'autres relations diplomatiques — investir dans de la diplomatie, c'est normal, ça fait partie du travail, et on n'est pas obligés de recevoir les dignitaires du monde entier avec des sandwichs pas de croûtes.

Par contre, on a une obligation de reddition de comptes. Je pense que ce qui ressort de ce dossier-là, c'est qu'on peut faire mieux en termes de : Pourquoi je suis allé? Comment j'ai dépensé les sommes? Puis ça donne quoi? Il n'y a pas cette reddition de comptes là? Ça, on peut s'engager à l'améliorer. Mais la diplomatie n'est pas un gaspillage. Ce n'est pas la même chose.

M. St-Pierre Plamondon :Oui. Transparence, reddition de comptes, je pense que c'est vers là qu'il faut aller, et non pas vers la honte de faire de la diplomatie. C'est normal d'investir en diplomatie.

Journaliste : Pour revenir à Terrebonne et tout ça, la semaine dernière, là, vous avez accordé des entrevues, il a été question de tenir le référendum dans un premier mandat ou pas. Mme Gentilcore a dit aussi des informations dans un débat. J'aimerais ça, vous entendre, si vous voulez clarifier, là. Est-ce que l'engagement, donc, de tenir un mandat... un référendum dans un premier mandat est toujours valide? Et est-ce que vous évaluez quand même le fait de le reporter, dans cette fenêtre-là, à un certain moment ou... en fait en raison de la guerre tarifaire, qui a lieu, qui a cours en ce moment?

M. St-Pierre Plamondon :Je suis chef depuis 2020, on a le même engagement depuis 2020, et on a mené cette campagne dans Terrebonne avec exactement le même engagement. J'avais déjà dit ce que Catherine Gentilcore a dit avec beaucoup de justesse, qu'on va user de notre jugement quant au moment précis d'une consultation, sachant que c'est une fenêtre de quatre ans...


 
 

11 h 55 (version non révisée)

M. St-Pierre Plamondon :...moment précis d'une consultation, sachant que c'est une fenêtre de quatre ans. Mais donc qu'on garde le cap. Nos engagements sont les mêmes. Puis, comme je disais hier, on est fiers d'avoir un résultat aussi convaincant. 53 %, ce n'est pas rien, dans le contexte où on s'est présentés aux électeurs suivant ce qu'on pense de l'avenir du Québec en disant ce qu'on en pense réellement et donc on maintient le cap.

Journaliste : Donc, référendum, premier mandat, coûte que coûte.

M. St-Pierre Plamondon :On maintient le cap... même position.

Journaliste : Qu'est-ce que ça fera d'avoir une première femme dans l'équipe du Parti québécois?

M. St-Pierre Plamondon :On est tellement contents.

Journaliste : Qu'est-ce que ça changera?

M. St-Pierre Plamondon :On est tellement contents. Puis, en fait, je vais lui laisser la parole, parce qu'on était précipités là, dans l'horaire. Mais on va discuter, cet après-midi, des responsabilités, des dossiers, donc on aura des annonces à faire là-dessus demain. Mais on accueille non seulement une femme — on avait vraiment hâte — mais on accueille une femme qui est compétente et qui vient de démontrer, à travers sa campagne, qu'elle génère beaucoup d'actions, elle en prend. Elle est capable de... d'avoir un impact immédiat sur notre équipe. Donc, je... je n'insisterai pas assez sur à quel point c'est significatif pour nous, la confiance que les gens de Terrebonne nous donnent, mais la possibilité de travailler avec Catherine. Là-dessus, là, je te laisse la parole.

Mme Gentilcore (Catherine) : Merci, merci de m'accueillir. Donc, comme on l'a dit un petit peu, c'est avec beaucoup de fierté, mais aussi, avec humilité que j'accueille les résultats de l'élection d'hier soir, évidemment. Enfin, les citoyennes et citoyens de Terrebonne retrouvent une voix libre à l'Assemblée nationale. C'est le mandat qui m'a été confié, et j'entends l'honorer, et on est plus que jamais motivés, là, à défendre les intérêts et des gens de Terrebonne et des Québécois dans leur ensemble.

On le sait, la campagne a porté sur différents enjeux, des enjeux chauds pour les gens de Terrebonne, les gens de Lanaudière aussi, entre autres, le transport en commun, mais on m'a énormément parlé des coupures en santé et en éducation, de l'impact que ça avait. On m'a parlé énormément des fiascos économiques, on m'a parlé de Northvolt, encore plus depuis l'annonce récente, et puis on m'a parlé, évidemment, de SAAQclic énormément. On sent un ras-le-bol chez les gens de Terrebonne, on sent que ça reflète aussi un ras-le-bol plus généralisé chez les Québécois, chez les Québécoises.

Mon premier objectif, là, c'est de rapidement servir les citoyens et les citoyennes. Ça fait six mois qu'ils ne sont pas représentés à l'Assemblée nationale. Les dossiers s'accumulent sur le bureau de circonscription, je l'entends, plusieurs citoyens qui sont venus me voir pendant la campagne pour me dire : Mes dossiers ne bougent pas, j'ai besoin d'aide. Donc, ma priorité, là, en ce moment, c'est de mettre une équipe... de mettre en place une équipe forte pour pouvoir répondre à ces besoins-là, là, des gens dans la circonscription. Puis, évidemment, très hâte d'être assermentée pour pouvoir pleinement prêter main-forte à l'équipe de Paul St-Pierre Plamondon...

M. St-Pierre Plamondon :Le plus tôt possible.

Mme Gentilcore (Catherine) : ...des deux Pascal et...

Journaliste : Mais je repose ma question : Qu'est-ce qu'une femme, une première femme dans votre équipe ça va changer dans votre façon de faire de la politique?

M. St-Pierre Plamondon :Bien, vas-y, mais moi, j'ai...

Mme Gentilcore (Catherine) : Bien, exactement. Mais moi, je veux être une voix féminine, forte, mais féministe, forte aussi pour... pour l'équipe du Parti québécois. Ce qui m'a touché énormément pendant ma campagne, c'est le nombre de jeunes femmes et de filles qui sont venues me parler, qui sont venues me dire que mon implication en politique les inspirait, leur donnait de l'espoir. C'est important, cette responsabilité-là. Je veux aussi porter leur voix, je veux qu'elles sentent que leur voix est elle aussi, entendue à l'Assemblée nationale, et je pense que ça, déjà, c'est toute une différence.

Je parlais aussi hier du legs de Véronique Hivon, qui a été ministre, députée, pendant tellement d'années, dans Lanaudière. Les femmes se souviennent d'elle et s'identifient à elles. Même chose pour Pauline Marois. Donc, de cette importance là de s'identifier à quelqu'un, à une voix forte, justement. Je l'ai vu dans les yeux des jeunes filles et des jeunes femmes, et ça, ça me touche droit au cœur, et je prends ça très, très, très au sérieux.

Journaliste : Sur le mandat, monsieur.... Je peux vous lire le décret sur le pouvoir de contrainte, là. On dit que, pour remplir son mandat, la commission... et là c'est le décret, là... la commission tienne des audiences publiques afin d'entendre, sur invitation, des témoins, des experts et toute autre personne ou association que la commission juge nécessaires pour mener à terme son mandat.

M. St-Pierre Plamondon :Je suis obligé de le lire, parce qu'il faut voir s'ils peuvent émettre un subpoena. Essentiellement, c'est ça qu'il faut étudier là. Donc, je vais le lire au complet.

Journaliste : Ce n'est écrit nulle part, là, qu'on...

M. St-Pierre Plamondon :Bien, c'est ça, donc il faut l'étudier au complet. Mais, évidemment, une commission d'enquête, les gens ne vont pas là de gaieté de cœur lorsqu'il est question de leur mauvaise gestion. Si tu n'as pas de pouvoir de contraindre un témoignage par subpoena, qui ne peut pas arriver à... tu ne peux pas faire ton travail. Donc là, je suis obligé de le lire au complet pour voir, juridiquement, ça tient comment. Je vous reviens là-dessus.

Journaliste : Je veux juste revenir sur Terrebonne. Est-ce que... Vous avez quand même eu une victoire éclatante, là, avec 50 quelques pour cent. Est-ce que vous attribuez ce score-là davantage à un vote sur l'indépendance ou davantage à une insatisfaction du gouvernement en place?

M. St-Pierre Plamondon :Bien, il y a définitivement une perte de confiance complète envers le gouvernement, là. Un résultat comme celui-là, plus de 50 %, témoigne forcément d'une perte de confiance envers le gouvernement. Mais ça témoigne également d'une confiance envers nous parce que, regardez les trois autres partis, c'est vraiment nous qui avons fédéré tout le monde. Et ça, c'est un vote de confiance envers le fait qu'on est indépendantistes, le fait qu'on est authentiques, le fait qu'on suit bien nos dossiers et qu'on ne travaille pas sur le coin d'une table. C'est tout ça...


 
 

12 h (version non révisée)

M. St-Pierre Plamondon :...et, tu sais, il ne faut pas tirer de conclusions présomptueuses, mais il faut également admettre qu'on s'est présenté à nouveau avec notre programme, comme on est, et on a eu un très, très fort degré d'appui, ça a une valeur pour nous.

Journaliste : Est-ce que ça vous rassure, M. St-Pierre Plamondon, le résultat d'hier quand on regarde ce qui s'est passé, au cours des dernières semaines, avec l'espèce de «love-in» du Canada, là versus les, comment dire, les menaces de Trump puis toutes les négociations?

M. St-Pierre Plamondon :J'adore que vous le disiez comme ça, je n'y avais pas pensé, mais c'est un peu un «love-in» du Canada, le retour de Jean Charest, Jean Chrétien et Stephen Harper en même temps, qui sont tous venus nous dire que la souveraineté c'est important, puis il faut se battre pour l'indépendance, ça ne s'invente pas. Donc, oui, ce n'était pas un contexte nécessairement facile pour un parti indépendantiste dans le cadre d'une partielle, et on est très conscients du sérieux de ce qui se passe aux États-Unis dans ce contexte-là, d'obtenir 53 %. Ça N'arrive jamais plus de 50 %, ça arrive une fois par décennie, une élection qui finit à plus de 50 %. C'est encore plus significatif et...

Journaliste : Et rassurant.

M. St-Pierre Plamondon :Bien, rassurant, c'est apprécié qu'on nous ait fait confiance puis qu'on nous ait donné une personne de la qualité de Catherine comme cinquième députée, on l'apprécie. Est-ce qu'on tient pour acquis quoi que ce soit? Tu sais, je veux dire, nous, on continue, on garde le cap puis on a hâte aux prochaines - il y aura probablement d'autres partielles - les prochaines partielles.

Journaliste : En même temps, n'est-il pas normal d'aller regagner un château fort que vous aviez perdu? Est-ce que vous ne sentiez pas quand même...

M. St-Pierre Plamondon :Ah! nous autres, on... pour gagner, là.

Journaliste : ...que la pression... Non, mais est-ce que la pression était plus forte? Parce que là, le gouvernement est tellement faible dans les sondages, si vous n'aviez pas réussi à aller chercher ce comté-là, il me semble que ça aurait été...

M. St-Pierre Plamondon :Bien, c'est-à-dire que la pression était sur deux partis, un gouvernement qui nous dit qu'il ne sait rien, puis que tout va bien, puis un parti qui est en train de se rebâtir, un député à la fois, une députée à la fois. Et la réponse est éclatante, là, elle est claire. Donc, on avait de la pression sur nous, on a bien répondu. Il y avait de la pression sur le gouvernement, puis il semble que le message est non équivoque.

M. St-Pierre Plamondon :Quand vous avez gagné la partielle dans Jean-Talon, le lendemain, vous avez demandé plus de place en Chambre. Est-ce que vous aviez obtenu... Est-ce que là vous allez demander d'avoir encore plus de place en Chambre...

M. St-Pierre Plamondon :Bien, on demande l'équité, c'est-à-dire que, si on augmente en député, on devrait avoir un petit peu plus de place. Il ne faut pas oublier qu'on réussit tout ça avec une seule question, peu de ressources, on était quatre. Donc, pour nous, à chaque fois qu'on peut augmenter un peu nos ressources et notre temps pour poser et faire notre travail, c'est très déterminant, là, c'est une augmentation de 25 %.

Journaliste : À quoi ça pourrait ressembler, par exemple... 

M. St-Pierre Plamondon :Il y a des règles. Donc, on va s'adresser à la présidence, là. 

Journaliste : Est-ce que vous mettez le cap sur Arthabaska?

M. St-Pierre Plamondon :Arthabaska et peut-être d'autres endroits, hein? Donc, là, il y a des choses qu'on va apprendre, j'imagine, d'ici à l'été. Mais on va être contents de relever d'autres défis. On ne prend rien pour acquis, mais il y a là une source d'espoir et de confiance, je crois, d'une formation politique qui se rebâtit. Je pense qu'on peut qualifier la candidature de Pascal Paradis de solide, vous allez découvrir que Catherine Gentilcore est solide. Et cette démarche-là de bâtir, je pense qu'elle est nécessaire et elle fait du bien dans un contexte de confiance vraiment effritée vis-à-vis le gouvernement.

Journaliste : Quels sont les dossiers que Catherine Gentilcore va porter?

M. St-Pierre Plamondon :Donc, on a une réunion tantôt, on s'en est parlé, mais les annonces vont être faites, demain, là-dessus. 

Journaliste : Il y en a... Vous avez un intérêt, vous parlez de condition féminine, notamment, peut-être, ça peut vous intéresser?

Mme Gentilcore (Catherine) : Mon expérience est vaste, mes intérêts sont nombreux, on connaît mon expérience. Mais c'est vrai, tu sais, je veux dire, j'ai été gestionnaire dans le domaine de la culture, des médias. J'ai été P.D.G. d'une organisation en technologie. J'ai été présidente du parti aussi. Ce n'est pas le boulot qui manque et les dossiers qui manquent non plus. Donc, on pourra...

Journaliste : Vous sentez-vous moins, M. Paul St-Pierre Plamondon, quand même, au sein d'un «boys' club» maintenant?

M. St-Pierre Plamondon :Pardon? 

Journaliste : Vous sentez-vous moins au sein d'un «boys' club»?

M. St-Pierre Plamondon :Mais on n'a jamais souhaité être un «boys' club», là. On est tellement content, c'est ça qu'on souhaitait. Donc, on ne peut pas être plus heureux.

Mme Gentilcore (Catherine) : Je confirme qu'ils sont très contents, très heureux.

Journaliste : Mme Gentilcore, on the results in Terrebonne, do you see that as a win for your party or more as a vote against the CAQ?

Mme Gentilcore (Catherine) : I think, it's a win for the party, I mean, the chef told it earlier, people think that we are very rigorous. They think that we work well. They think that we are strong. That's what I heard on the field last couple of months. So, clearly, it's a win, but, of course, there is a lot of - how can I say that - I mean, disappointment toward the CAQ, and I heard that a lot too, I mean, fiasco with SAAQclic, with Northvolt as well. So, it's very clear that they wanted to send a message to the CAQ.

Journaliste : Regarding this, like they came out... The CAQ Government came out with the mandate of the public inquiry on the SAAQclic fiasco, just a few hours after a victory, the PQ victory. Is it a coincidence or is it to create diversion?

Mme Gentilcore (Catherine) : It's a great question, I think, it's a very good question to ask... 


 
 

12 h 05 (version non révisée)

Mme Gentilcore (Catherine) : ...but I can tell you that people were very disappointed about SAAQclic and they were very sick of it.

M. St-Pierre Plamondon : If I may, your question is relevant, but I think the score in Terrebonne cannot go unnoticed. It's there and it's solid. So, it means something to the Government, it means something for the next steps for the Parti québécois. It doesn't guarantee anything, so, we don't take anything for granted. But you cannot get a stronger signal in a by-election than 53%. I mean...

Journaliste : And Denis Gallant, is it a good choice or it should have not been the first choice of the CAQ?

M. St-Pierre Plamondon : So, I trust the competence of Denis Gallant, I trust his integrity. However, there are many lawyers and very competent people in Québec to do such an inquiry. And, given that there are obviously strong ties between Gallant and Sonia LeBel, and that this inquiry is about, partly about Sonia LeBel's decision to go ahead with the project of 1.2 billion $ for reasons that are very hard to understand, given that the Government has been leading everyone towards lies in the first week, saying : We don't know nothing about that, we were lied to, we're victims, all of it is not true. Given that context, I'm uncomfortable. That's as far as I can get as of now because I don't know... We'll get more information about what's the professional and friendship relationship between Sonia LeBel and Denis Gallant.

But I have to ask the question : Why would we choose someone who has strong ties with the person in the middle of that inquiry, why we would we choose someone with strong ties, if the objective is to have an appearance of impartiality, of independence in such a process? The question must be asked. And we need a bit more time to just try and understand the nature of that potential appearance of partiality.

Journaliste : Just quickly, can you just clarify, are you still committed to holding a referendum in your first mandate, even within the current context with the US?

M. St-Pierre Plamondon : So, the position of the Parti québécois has been the same since I'm the leader of the party in 2020, and we keep the same position. And we have kept that position during Terrebonne and I think we got a very good result.

Journaliste : Can we hear from you on your first issues that you're going to address as a newly elected MNA?

Mme Gentilcore (Catherine) : The first issue I'm going to address is to serve the citizens, because they have been without a voice for six months now. So, I want to make sure that all the files that are on the desk right now, we're going to take... take care of them. So, that's the... my main priority for citizens in Terrebonne.

M. St-Pierre Plamondon : Merci.

Mme Gentilcore (Catherine) : Merci.

(Fin à 12 h 08)


 
 

Participants


Document(s) associé(s)