Point de presse de Mme Ruba Ghazal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de relations intergouvernementales canadiennes
Version préliminaire
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Le mardi 18 mars 2025, 11 h
Salle Bernard-Lalonde (1.131),
hôtel du Parlement
11 h (version non révisée)
(Onze heures)
Mme Ghazal : Bonjour, tout le
monde. Heureuse de vous retrouver après deux semaines de comté. Je veux tout d'abord
commencer en félicitant Mme Catherine Gentilcore, donc, nouvelle députée de
Terrebonne, notre nouvelle collègue, donc, ici, à l'Assemblée nationale. Je
veux aussi dire bravo à toutes les personnes candidates. Ce n'est pas facile,
hein, de mettre sa face sur une pancarte puis de faire campagne. Et je veux
aussi dire un bravo particulier à Nadia Poirier, qui est notre candidate dans
Terrebonne, qui a porté haut et fort les couleurs et les valeurs de Québec solidaire
dans Terrebonne, un comté où elle habite et aussi où elle élève sa famille
depuis de nombreuses années.
Je veux parler d'un dossier juste à côté
de Terrebonne, donc à Blainville, le scandale Stablex. Il y a eu une
manifestation de centaines de citoyens et citoyennes qui sont venus dire que ça
n'a pas de bon sens, ce que le gouvernement de la CAQ est en train de faire.
Ils sont en train de saccager une tourbière des milieux humides, des espèces
aussi en péril, pour le bien d'une entreprise étrangère américaine qui enfouit
des déchets dangereux.
J'ai visité le site la semaine passée avec
la mairesse de Blainville. Je trouve ça vraiment, vraiment déplorable que la
ministre des Ressources naturelles n'ait même pas daigné rencontrer la
mairesse, sous prétexte qu'elle avait des conditions. C'est vraiment indigne.
Moi, je ne comprends pas. J'ai des
citoyens qui m'interpellent depuis que j'interviens puis que Christine Labrie
aussi intervient sur le dossier de Stablex en disant : Mais pourquoi,
pourquoi est-ce que le gouvernement achète tous les arguments de cette
entreprise privée? Et ils se foutent totalement du rapport du BAPE qui a dit
que ce n'était pas une bonne idée d'ouvrir cette cellule pour Stablex. Et ils
ont raison de poser la question, je me pose la même question. On n'a pas de
réponse, on ne comprend pas. J'écoute la tournée, là, médiatique de la ministre
puis on a l'impression que c'est la lobbyiste de l'entreprise. Je ne comprends
pas pourquoi le gouvernement de la CAQ a toujours cette tendance à dérouler le
tapis rouge, que ce soit pour Northvolt, Stablex et autres entreprises
étrangères, pour qu'ils viennent ici saccager notre environnement. Les gens
sont outrés, ils ont besoin de réponses. C'est la même chose aussi pour Québec
Solidaire.
C'est pour ça qu'aujourd'hui on dépose une
motion, tout à l'heure, après la période de questions, qui demande à la CAQ de
la transparence. C'est quelque chose avec lequel ils ne sont pas très bons, de
la transparence. Donc, que la CAQ dépose toutes les études et tous les
documents à l'Assemblée nationale en rendant publics tous les documents qui
justifient leur mauvaise décision d'ouvrir cette cellule pour enfouir des
déchets dangereux en saccageant cette tourbière à Blainville.
Journaliste : Mme Ghazal, qu'est-ce
qui s'est passé dans Terrebonne?
Mme Ghazal : Qu'est-ce qui s'est
passé?
Journaliste : Bien, vous êtes
passés de 12,5 à 4,5 %. Comment vous expliquez ce résultat-là pour QS?
Mme Ghazal : Bien, écoutez, c'est
sûr que c'est décevant. C'est sûr que c'est un mauvais résultat, on aurait aimé
avoir un meilleur résultat que ça, ça, c'est sûr et certain. Mais on savait que
c'était déjà une course à deux, là, dès le départ, on savait que c'était le
cas. Nadia, elle a fait une bonne campagne, mais on savait que ça allait être
le résultat, peut-être pas aussi... pas aussi satisfaisant que ce qu'on aurait
aimé. Mais il va y avoir d'autres partielles, il va y avoir aussi la campagne
électorale dans un an et demi. Je suis certaine qu'on va faire mieux, j'en suis
même convaincue.
Journaliste : Mais, au-delà
de la course à deux, comment vous expliquez la... dégringolade du vote
solidaire?
Mme Ghazal : Bien, c'est-à-dire
qu'on a fait campagne... Puis il faut dire aussi que Terrebonne, ce n'est pas
un terreau fertile encore, là, pour Québec Solidaire. C'était quand même un
endroit où Pierre Fitzgibbon a été élu. C'est sûr qu'on avait... C'est un peu
plus difficile. Maintenant, c'est une partielle, il y a moins de gens qui y
participent, puis le vote des jeunes... Nous, à Québec solidaire, on est
toujours les premiers dans le vote des jeunes, et, à Terrebonne, c'est un peu
plus difficile dans une partielle, que les jeunes... là, de faire sortir le
vote des jeunes. C'est plus leurs parents, leurs grands-parents qui votent.
Donc, ça aussi, ça pourrait expliquer le résultat.
Journaliste : Mais pourquoi
vous dites que «Terrebonne, ce n'est pas un terreau fertile»? Qu'est-ce qui
fait en sorte qu'à Terrebonne, précisément, on ne vote pas solidaire?
Expliquez-moi un peu...
Bien, tu sais, en ce moment. Je ne dis pas
que ça va être comme ça pour toujours, là, mais, dans une partielle, surtout à
cause du vote des jeunes, c'est un peu plus difficile. Quand on est capables de
sortir le vote des jeunes, par exemple, dans des endroits où il y a des
universités, des cégeps, où est-ce que c'est plus facile de mobiliser une
campagne générale, c'est plus facile pour nous. Là, à Terrebonne, c'est un peu
plus difficile. C'est surtout le vote des jeunes qui peut faire mal.
Journaliste : Parce que je me
rappelle, au début de la campagne, vous avez dit : Moi, je suis une fille
de banlieue, je viens de la banlieue.
Mme Ghazal : Oui. Oui.
Journaliste : C'est des gens
que je connais, je connais ces gens-là. Comment ça vous avez... Comment ça
Québec solidaire n'a pas réussi à... à les rejoindre si...
11 h 05 (version non révisée)
Mme Ghazal : ...bien là, là, c'est
dans une partielle où est-ce que c'était une course à deux, mais je ne dis pas
que c'est comme ça jusqu'à la fin des temps, il va y avoir d'autres partielles
et aussi probablement... parce qu'il va y avoir des élections municipales, il y
a peut-être d'autres endroits où des députés caquistes vont quitter ou d'autres
députés. Et il y a aussi la campagne dans un an et demi. Mon bagage de
banlieusarde, où ma famille habite toujours, j'étais là en fin de semaine, à Laval,
va continuer à ressortir, je peux vous l'assurer. Donc, je vous le dis, je vous
le garantis, on va faire mieux, ça, c'est sûr et certain.
Journaliste : Vous voudriez
que Québec solidaire devienne un parti qui pogne dans les banlieues.
Mme Ghazal : On veut pogner
partout. Là, en ce moment, on est forts chez les jeunes, dans les villes où
est-ce qu'il y a plus de jeunes qui étudient, et tout ça, pour sortir le vote
des jeunes. Mais c'est sûr que notre parti, on veut parler à tout le monde. Et
moi, je suis confiante qu'avec les propositions qu'on a à Québec solidaire sur
le coût de la vie, sur le logement... Le logement, là, la crise du logement, ce
n'est pas juste sur le Plateau-Mont-Royal, là, qu'elle est présente, elle est
présente partout. En banlieue aussi, ça coûte extrêmement cher. Les jeunes qui
veulent quitter leur... le nid familial, souvent qui habitent en banlieue, puis
qui veulent aller s'acheter une maison, même en banlieue plus éloignée, là, des
grands centres, c'est très, très difficile. On est les seuls à parler haut et
fort pour la crise du logement. On a même eu des gains. Donc, on est très
proche des préoccupations des gens partout où est-ce qu'ils vivent sur le
territoire. Et je vous le dis, je vous le garantis, on va faire mieux en 2026.
Journaliste : Mais, au regard
du résultat d'hier, là, qu'est-ce que vous devez changer dans votre approche,
dans vos politiques, pour essayer justement de rejoindre les régions? Parce qu'en
ce moment, là, ce résultat-là n'indique pas que vous avez progressé dans les
régions, bien au contraire. Qu'est-ce que vous devez faire?
Mme Ghazal : Bien là, il ne
faut pas... il ne faut pas partir avec des grandes, grandes analyses et
généralités à partir d'une partielle dans Terrebonne où c'était clairement, dès
le début, une course à deux. Nous, à Québec solidaire, vous nous voyez aller,
là, on est 12 députés extrêmement efficaces, extrêmement, là, rigoureux. On ne
lâche pas le gouvernement sur plein d'enjeux qui touchent les Québécois. Rappelez-vous
Gabriel qui nous parlait aussi des lunchs, et on continue aussi à parler des
lunchs dans les écoles. Ça, c'est important pour les familles qui envoient
leurs enfants, où tout coûte cher, le logement coûte cher, l'épicerie coûte
cher. On est très, très présents sur les enjeux qui sont très concrets, sur l'itinérance.
Donc, on va...
Journaliste : Il n'y aura pas
de changement de message, essentiellement, parce que vous nous dites : Ça
fait des mois qu'on parle de ça, on parle de... du logement, on parle de l'itinérance,
on parle du coût de la vie, etc. Clairement, ça n'a pas résonné dans
Terrebonne. Est-ce que Québec solidaire va revoir ses orientations, ses
messages pour que ça porte ou on se dit juste : Ah! Terrebonne, ce n'était
pas pour nous, on verra la prochaine fois?
Mme Ghazal : Il faut aussi se
rappeler, le taux de participation a été moins de 40 %, puis tout ce qui s'est
passé avec la guerre tarifaire, avec Trump aussi a pris toute la place. Mais ça
ne veut pas dire... On est capables quand même de tirer notre épingle du jeu.
Rappelez-vous juste la semaine passée où on a proposé de mettre fin à la crise
de l'itinérance en secouant la CAQ, qui ne fait absolument rien, M. Legault,
qui a l'air totalement insensible face à la situation des itinérants qui sont
mis... qui se retrouvent à aller dans le métro. Après ça, on les barouette un
petit peu à gauche et à droite. On va continuer à être très forts sur des
enjeux qui sont importants pour les Québécois et Québécoises. On n'a pas fini,
on n'a pas encore notre plateforme. Donc, moi, je suis confiante pour la suite.
Journaliste : ...plus dur
pour la gauche? Est-ce que vous sentez que c'est plus dur pour les partis qui
sont plus à gauche? Est-ce que ça va vous forcer à vous recentrer un petit peu?
Mme Ghazal : On va rester
résolument un parti de gauche. Ça, je vous le garantis, je vous l'assure. Tous
les partis sont centre droit, et il y a beaucoup, beaucoup.... Tous les autres
partis sont plus à droite. Il y a même des gens qui nous disent : Ah!
peut-être qu'on devrait, comme la CAQ le fait, sabrer dans les services
publics, alors que ce qu'on doit faire, c'est plus tenir... prendre soin des
gens qui tiennent à bout de bras nos services publics, encore plus investir et
non pas couper comme le 1,5 milliard dans le système de santé, où est-ce que
les gens, ils ont de la misère à avoir une chirurgie, ils se font annuler leur
chirurgie alors qu'ils sont atteints de cancers et leurs opérations...
Journaliste : Partout dans le
monde, la gauche, on le voit que c'est plus difficile. Tu sais, vous devez le
constater. Puis là on ne parle pas juste de la partielle, là, on parle plus
largement, là.
Mme Ghazal : La gauche a de
la difficulté à se faire entendre. Nous, à Québec solidaire, on est conscients
de ça. Mais ce que je peux vous dire, c'est qu'avec la montée des discours
radicaux conservateurs comme ceux qu'on voit aux États-Unis, qui ont aussi une
incidence ici dans... ici, que ce soit au Canada, quand on a vu, par exemple, M.
Carney qui abolit le ministère des Femmes et de l'Égalité, tout ce discours-là
est en train de prendre beaucoup de place. Et c'est sûr que, nous, ce n'est pas
le temps de lâcher puis de dire : On va aller à droite, ça n'arrivera pas.
À Québec solidaire, on est résolument à gauche, et on va continuer à l'être, et
on va se faire entendre, ça, je vous le garantis.
Journaliste : Le virage
pragmatique, Mme Ghazal, il est effectué à quel niveau?
Mme Ghazal : Ça veut dire
quoi quand vous dites «virage pragmatique»? On est très concrets...
Journaliste : Bien, le virage
que M. Gabriel Nadeau-Dubois voulait mettre de l'avant. Là, vous en êtes où
là-dedans? Est-ce que c'est complété, est-ce que c'est commencé ou...
Mme Ghazal : Bien, ça a commencé
avec... là, je vais parler peut-être dans un jargon, là, peut-être que vous,
les journalistes, vous le savez...
11 h 10 (version non révisée)
Mme Ghazal : ...la Déclaration
de Saguenay. Ça a été... ce n'est pas le virage de Gabriel, ça a été tout le
parti qui a voté pour ça. On a fait une tournée des régions et on a fait cette Déclaration
de Saguenay qui va nous inspirer aussi pour la suite pour 2026.
Journaliste : Quel effet ça a
eu sur vos propositions, ce virage-là? Comment on peut le mesurer aujourd'hui?
Mme Ghazal : Bien, ce qu'on
disait, c'est qu'on va être encore plus sur nos priorités, les priorités des
Québécois et Québécoises. La crise du coût de la vie, c'est une priorité pour
nous. On va continuer à marteler le message. La crise du logement, là, les gens
sont en train de voir leur augmentation de loyer, là, ce n'est pas beau, c'est
des 10 % d'augmentation. Nous sommes le seul à faire résonner cette
inquiétude des locataires à l'Assemblée nationale, et on va continuer à le
faire, et on va continuer... puis on va se faire entendre, ça, je vous le
garantis.
Journaliste : Mme Ghazal,
j'aimerais vous entendre sur les missions interparlementaires effectuées par
les députés. Si je ne me trompe pas, vous êtes membre du BAN, donc...
Mme Ghazal : Je ne le suis
plus, c'est Alejandra Zaga Mendez maintenant.
Journaliste : Bon, QS ne
participe jamais à ces missions.
Mme Ghazal : Non.
Journaliste : Ça fait... en
tout cas, il me semble que vous n'avez jamais...
Mme Ghazal : Ça fait très,
très longtemps... bien, très peu.
Journaliste : Oui, c'est ça,
mais jamais vous ne critiquez ouvertement quand même ces missions-là. Est-ce
que, dans le contexte actuel... vous avez parlé des compressions en santé de
1,5 milliard tout à l'heure, est-ce que vous êtes confortable avec ces
missions interparlementaires à l'autre bout du monde qui coûtent parfois
presque 100 000 $ par mission pour deux, trois jours?
Mme Ghazal : Bien, c'est sûr
que moi, je me mets à la place des gens de la population qui voient ces
voyages-là qui coûtent cher puis qui disent : Après ça, nous, il y a des
compressions, que ce soit dans les écoles, le système de santé, partout, et je
comprends le malaise. Donc, nous, ce qu'on fait, à Québec solidaire, on n'y
participe pas, tout simplement, on n'y participe pas, mais on regarde quand
même. Parce que, des fois, peut-être pour une raison exceptionnelle, il y a une
mission qui pourrait peut-être être justifiée, hein, les nouvelles
internationales prennent beaucoup de place ces derniers temps, ça fait qu'on va
regarder si c'est pertinent. Jusqu'à maintenant, il n'y a aucune mission qui
nous a paru pertinente pour y participer.
Journaliste : Donc, est-ce
que vous... est-ce qu'à un moment donné, vous vous êtes dit : Bon, quelque
chose qui s'est fait en mission, ça a servi au Québec? Est-ce que vous pouvez
me dire s'il y a déjà quelque chose qui s'est fait en mission qui a servi au
Québec?
Mme Ghazal : Jusqu'à
maintenant, je n'ai pas d'exemple à vous donner, mais nous, on ne prendra pas
les décisions pour les autres partis, on ne les obligera pas à prendre... on
les laissera faire leurs propres choix s'ils y participent ou pas. Nous, on a
décidé de ne pas y participer.
Journaliste : Mais vous êtes
au BAN, donc vous prenez part quand même aux décisions d'envoyer des députés à
l'étranger.
Mme Ghazal : Bien, c'est-à-dire
qu'au BAN on est présent. La façon que ça fonctionne, c'est par consensus, on
ne va pas mettre notre droit de veto pour interdire aux autres partis d'y aller,
de toute façon on est minoritaires. Puis si, par exemple, il y a un vote, ils
gagnent puis ils vont y aller quand même, nous, on a décidé de ne pas y
participer.
Journaliste : Dernière
question. Est-ce que, donc, les... est-ce que ça devrait être quand même... les
dépenses devraient être publiées en détail, c'est-à-dire qu'est ce que les gens
ont mangé? Pourquoi ça a coûté des milliers de dollars en transport? Est-ce que
ça, ça devrait être divulgué, ces informations précises?
Mme Ghazal : La transparence
est extrêmement importante sur toutes les dépenses, que ce soit ce que le
gouvernement fait ou ce que l'Assemblée nationale fait. C'est important ici, l'Assemblée
nationale, c'est la maison du peuple, c'est leur argent qu'on gère. Donc, il
faut toujours faire preuve de la plus grande transparence. À Québec solidaire,
on a toujours défendu ça, puis on va continuer.
Journaliste : Pour en finir
avec Terrebonne, aïe, il y a plus de 60 % des électeurs de Terrebonne qui
ne sont pas allés voter dans cette élection partielle là. C'est anémique comme
taux de participation. Il n'y avait donc bien pas d'intérêt, Mme Ghazal, à
cette élection partielle là. Êtes-vous surprise?
Mme Ghazal : Bien, c'est
souvent comme ça, malheureusement. Le taux de participation dans les
partielles, c'est encore plus bas parce qu'on en entend peut-être moins parler
dans les médias, par exemple, nationaux. C'est sûr que ce qui est important aussi...
nous, comme élus, moi, comme élue, ça me touche, le taux de participation, même
dans les élections générales, c'est quoi 60 %? Donc, pour notre
démocratie, pour la santé de notre démocratie, c'est important qu'il y ait des
gens... puis nous, on a un rôle à jouer, de montrer à quel point les débats qu'on
fait ici, à l'Assemblée nationale, sont importants, peuvent changer la vie des
gens et de donner l'intérêt et le désir aussi à la population d'y participer.
On fait un travail très, très important auprès des jeunes. On ne peut pas juste
dire : Il faut que les jeunes viennent nous voir dans nos institutions.
Nous-mêmes, par exemple, on est très présents sur les réseaux sociaux là où les
jeunes sont pour augmenter leur intérêt pour la chose politique.
Journaliste : Denis Gallant à
la tête de la commission d'enquête sur SAAQclic, c'est la bonne personne pour
piloter ça? Qu'est-ce que vous en pensez?
Mme Ghazal : Bien, je ne le
connais pas. Ça va être important... Je n'ai pas... Excusez-moi, là, vous me l'apprenez,
je n'ai pas vu. Je sais que le gouvernement aujourd'hui allait parler de nommer
cette personne-là à la tête de la commission puis aussi de parler de son
mandat. Ça fait que je vais en juger lorsque je vais le voir.
Journaliste : Vous ne
connaissez pas Denis Gallant? C'était le procureur... le deuxième procureur de
la commission Charbonneau avec...
Mme Ghazal : Oui,
excusez-moi, les noms des fois m'échappent, je ne suis pas très bonne dans les
noms. Ça fait que sûrement que je le connais très...
Journaliste : M. BIG Montréal,
c'est lui, là.
Mme Ghazal : ...sûrement...
maintenant que vous me le rappelez. Moi, ce qui est important, c'est la
personne qui va être nommée, mais c'est surtout le mandat, je ne l'ai pas lu
encore. Ça fait qu'une fois que je vais le lire, je vais faire le commentaire.
Ce qui a été très important puis ce qu'on a demandé, c'est que le mandat de la
commission...
11 h 15 (version non révisée)
Mme Ghazal : ...la commission
ne soit pas uniquement sur SAAQclic. Évidemment, il faut faire la lumière sur
ce qui s'est passé et avoir toutes les personnes pertinentes, ministres et
aussi fonctionnaires, hauts fonctionnaires, dans cette commission-là, mais
surtout, surtout pour prévenir d'autres scandales comme ceux de SAAQclic, alors
qu'il y a 8 milliards de contrats publics pour la transformation numérique. Il
faut surtout élargir à tous ces contrats-là. Il y a des entreprises, là, comme
par exemple SAP puis GLS, qui ont un semblant de conflit d'intérêts, c'est-à-dire
qu'ils disent au gouvernement : Voici ce que vous avez besoin comme...
besoins informatiques, et après ça, quand il y a une soumission, eux autres,
ils soumissionnent puis ils gagnent la soumission. Il y a un conflit d'intérêts
flagrant.
Donc, est-ce que ça se passe de la même
façon dans les autres contrats? On ne veut pas se retrouver avec des
dépassements de coûts qui vont coûter encore des dizaines milliards de dollars,
parce que c'est 8 milliards, là, les contrats, ça fait qu'on ne veut pas se
retrouver avec 16 milliards plus tard. Donc, pour ça, il faut élargir le
mandat de la commission. Puis c'est ça que je vais regarder. Je ne sais pas si
c'est sorti, mais c'est sûr qu'on va commenter très rapidement, là, moi et
aussi mon collègue Haroun Bouazzi.
Journaliste : Peut-être juste
une précision sur les missions...
Mme Ghazal : Oui.
Journaliste : Je voulais
savoir : Est-ce que vous demandez à Nathalie Roy de rendre public le
détail des dépenses des missions?
Mme Ghazal : Oui, il faut que
les détails des dépenses soient rendus publics, comme c'était le cas aussi dans
le passé.
Journaliste :
Less than 5 % in Terrebonne for Québec
Solidaire. It's very low.
Mme Ghazal :
Of course, we are not satisfied from
this result and... but we knew, at Québec Solidaire, that it was «une
course»... A riding?
Journaliste :
Yes, a riding.
Mme Ghazal :
Yes. But we knew, at Québec Solidaire,
that it was a riding between two...
Journaliste :
It was a race, sorry, a race.
Mme Ghazal :
A race. Oui, c'est ça, pas «riding».
Yes, yes. So, of course, we are not satisfied with this result, but we knew
that it was a race between two political parties. And, we are sure that, if
there's other «partielle», our... for the election, we will do more, this is
for sure. And also, what was a little bit hard for us in Terrebonne is that the
young people, they don't vote, even though... I don't... they... the people, like
older… they don't vote a lot. But it's harder for us to have that vote of young
people. So, this was like a challenge for us in this... in Terrebonne.
Journaliste :
But is it a mistake to rely too much on
the youth vote? Is there any concern that your message isn't resonating with
anyone beyond that age group?
Mme Ghazal :
Well, this is only like one thing why
maybe the result was low. But for sure, at Québec Solidaire, all the... «les
dossiers»... all the... Les enjeux, comment on dit «les enjeux»?
Journaliste :
...
Mme Ghazal :
Yes, the... Yes, all the issues that we
battled for here, in the National Assembly, they are near the people, for
example the housing crisis, the... all the cuts in the public services. These
are issues that are very important for Quebeckers. And, we have proposals for
that. And we ask question here, at the National Assembly and also outside, and
we will continue to make these constructive proposals. And I'm sure that we
will do better in 2026, in Terrebonne and also everywhere. But, for this time,
there was this challenge that we had in Terrebonne.
Journaliste :
But how? What will you change to do
better... to do better than less than 5% of the votes?
Mme Ghazal :
Yes. Well, we will continue to battle
for the housing crisis, we will continue to be focused on all the inflation,
all the... everything is costing very... it's... Everything is expensive for
Quebeckers. And this is on what we will continue to be focused on, and also to
defend the interests of workers. We know that right now, with the Trump
tariffs, workers will lose their jobs. And it's important that, with the cut of
M. Legault... that he should stop to cut in the public services, because we don't
want to have also people losing their job in the public services. So, these...
We do this message, we have these proposals, but we will continue to be focused
on these... on these messages more and more. And, as I said, I'm sure we will
do better in 2026.
Journaliste :
But, if these are the issues that
matter most to Quebeckers, cost of living, housing crisis, the environment, how
do you explain the fact that your party isn't more popular not just in this
by-election, but in general, in the polls, for example? How do you explain
that?
Mme Ghazal :
It's hard to say... only because of Terrebonne,
we will say that it's the same everywhere in Québec and we will have the same
result. Now, it's in Terrebonne, it was the riding...
11 h 20 (version non révisée)
Mme Ghazal :
...now it's in Terrebonne. It was the riding of M. Pierre
Fitzgibbon, who is very... he doesn't have the same value like Québec
solidaire. So, maybe it wasn't a fertile place for us, but this is not
representative of all the Quebecker electoral. Je vais y arriver! Merci.
La Modératrice
:
Merci beaucoup.
(Fin à 11 h 20)