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Point de presse de M. Pascal Paradis, porte-parole du troisième groupe d’opposition pour la Capitale-Nationale

Version finale

Le vendredi 21 février 2025, 10 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Dix heures vingt et une minutes)

M. Paradis : Très bien. Donc, ce matin, deux heures de discussion avec la ministre Pascale Déry sur les coupures, les compressions dans le domaine de l'enseignement supérieur. On remercie la ministre pour son ouverture à dialoguer avec les partis d'opposition. Mais le nœud du problème demeure entier au terme de cet échange. C'est-à-dire qu'on a un gouvernement qui a un message de communication publique, que non, il n'y a pas de coupures, non, il n'y a pas de compressions. Et pourtant, quand on fait le tour du réseau partout au Québec, nous avons le même message de tous les gestionnaires : Il y a des coupures, il y a des restrictions budgétaires, des compressions et, en plus, il y a une omerta. Le gouvernement ne veut pas le dire, le gouvernement ne veut pas l'admettre, et on est pris avec ça.

Nous avons démontré aujourd'hui qu'alors que les budgets étaient préparés pour les cégeps et pour les universités au Québec dès le début de l'année, tout était prêt au printemps, le gouvernement est arrivé avec son budget, le trou historique de 11 milliards de dollars. Alors, bien sûr, tous les ministres sont allés à la chasse aux coupures, aux restrictions, aux compressions. Et ça s'est passé en trois vagues dans le système de l'enseignement supérieur. Au début du mois de juillet, c'est une limite stricte sur les heures rémunérées. Ça, ça veut dire que c'est une camisole de force, on ne peut plus rien faire malgré les budgets qui avaient déjà été établis. La deuxième vague, c'est à la fin du mois de juillet, une limite sur toutes les dépenses de matériel et d'infrastructure. On ne peut rien réparer, on ne peut plus rien acheter pour les cours. On a... On a les lettres, on a les documents, tout ça est documenté. Et la troisième vague, c'est le gel d'embauche. Et là, on a encore un gouvernement qui prétend que ça n'affecte pas les services, comme si le fait d'avoir du chauffage dans les écoles et des gens qui s'occupent du chauffage ou de l'eau courante, de ne plus embaucher les gens dont on a besoin pour faire ce travail-là, que ça n'avait pas d'impact sur les services.

À la fin, ce que ça a donné, c'est que ça oblige nos cégeps, nos universités à remplir tout un paquet de paperasse pour demander des dérogations, pour dire : S'il vous plaît, est-ce qu'on pourrait faire telle embauche, est-ce... il faut absolument qu'on fasse ça. Alors, on a créé, comme d'habitude, plus de bureaucratie, plus de paperasse, alors qu'on coupe dans les services aux étudiants. Alors, on a pratiquement mis sous tutelle nos établissements d'enseignement supérieur en disant que c'est de leur faute, c'est eux qui gèrent mal les fonds, alors que ce n'est pas la situation. C'est le gouvernement qui est venu en cours d'exercice pour exiger des compressions et des coupures.

Alors, que le gouvernement réponde à la demande du Parti québécois, des oppositions : Quel est le plan de compression, de la transparence, de la franchise.

Le Modérateur : On va prendre des questions, s'il y en a, là. S'il n'y en a pas...

Journaliste : Oui. Bien, pas sur le sujet du jour, je vous avoue, là. J'aurais aimé vous entendre sur le rapport d'hier à nouveau, mais surtout sur la réponse du gouvernement par rapport à ça, qui dit : On n'a rien vu, on n'était pas au courant. En fait, même d'inviter les oppositions à faire front commun, à dire : On a été trompés, vous devriez vous indigner avec nous. Cette réponse du gouvernement, d'abord, vous en avez pensé quoi?

M. Paradis : Mais est-ce que ce gouvernement sait ce que ça veut dire, responsabilité ministérielle? La question se pose. Parce que, s'il le sait, alors, ce à quoi nous avons assisté hier, c'est une opération de détournement du sens de la responsabilité ministérielle. Soyons clairs, le projet dont on parle, qui était au départ de 600 millions de dollars, c'est un projet très important. À la fin, on apprend qu'il a coûté 1,1 milliard de dollars. C'est un projet très important. C'est l'argent des Québécois. Si le ministre n'était pas au courant de ce qui se passait, c'est sa responsabilité. Là, je vous parle à titre de gestionnaire d'une organisation. Quand tu as un projet important, tu as des réunions régulières, tu veux voir les documents, tu veux voir le produit à chaque mois, à chaque semaine, à chaque jour. Si, comme il le prétend, on a pu lui cacher tout ça, c'est sa responsabilité qui est en cause. C'était lui qui devait s'asseoir avec les gestionnaires, dire : Bien, montrez-moi comment ça fonctionne, je veux faire un test avec vous, je veux voir les documents, je veux voir où vous êtes rendus. C'est une question de responsabilité ministérielle. Si le ministre ne le savait pas, c'est son problème de gestion.

Journaliste : Il y a la responsabilité, mais il y a le 500 millions aussi, là, qu'on se demande s'il n'y a pas des gens qui se sont graissés la patte aussi là-dessus. On pose la question, en réalité. Ça prend-tu une enquête publique? C'est ça... C'est ça la question, une enquête formelle, là, publique.

M. Paradis : Bien là, on a déjà... on a déjà une partie des réponses, mais c'est vrai qu'il faut continuer à creuser. Mais surtout, il faut se rappeler que ça va comme c'est mené. C'est une question de responsabilité ministérielle. Et moi, d'avoir un gouvernement et un ministre qui s'en lavent complètement les mains, qui dit : Je n'ai rien à voir là-dedans, ce n'est pas qu'il n'a rien à voir là-dedans, c'est qu'il n'a rien voulu voir. C'est sa responsabilité. Le projet, c'est lui qui est imputable pour la réussite ou l'échec de ce projet-là.

Journaliste : Donc, à ce moment-là, est-ce que... ça prend-tu des démissions? Parce que là, on a l'impression, là, M. Paradis, puis vous corrigerez, que tout le monde, effectivement, s'en lave les mains, à la SAAQ, on a changé les gens qui sont là, M. Malenfant est parti à la retraite, Mme Guilbault n'était pas encore là, ta, ta... Qu'est-ce qu'il faut faire? Est-ce que le gouvernement doit évaluer ses recours, recours peut-être judiciaires, dans ce contexte-là? Parce que là, sinon, il n'arrivera rien, puis les Québécois vont dire : Bon, on a perdu un demi-milliard.

M. Paradis : Paul St-Pierre Plamandon l'a demandé au salon rouge cette semaine. Il a interpelé le premier ministre puis il a dit : La première chose à faire, c'est... convoquez votre ministre et mettez-le face à ses responsabilités. À la fin, c'est le grand responsable de tout ça, c'est le premier ministre du Québec. Mais là, tout ensemble, le premier ministre, comme tous les ministres, comme le ministre responsable Éric Caire, tout le monde s'en lave les mains. Ce n'est pas comme ça que ça fonctionne, notre démocratie. Dans notre démocratie, c'est le cabinet, c'est le ministre responsable qui est imputable de ce projet-là. 600 millions, au départ, de l'argent des Québécois. Quel suivi a été fait de ça? Puis, à la fin, 1,1 milliard de notre argent.

Journaliste : La VG dit : Ça a été caché, ils n'ont pas pu savoir. Dans ce contexte-là, puis c'est ça que le gouvernement dit, est-ce qu'il doit évaluer ses recours?

M. Paradis : Mais, attendez, là. Oui, la VG parle du fait qu'il y a eu des actions dans l'administration, mais le ministre, c'est un projet important pour lui. Quelles questions, lui, il posait? À quelle fréquence il demandait de voir le projet, de voir les résultats, dire : Je veux le tester avec vous, je veux voir qu'est-ce qui se passe. De rassembler toutes les équipes, d'aller sur le terrain régulièrement, c'est ça qu'un bon gestionnaire fait quand c'est un projet important. Est-ce que le ministre a fait tout ça?

Nous, nous sommes des parlementaires, ici. Notre vis-à-vis, c'est le ministre. Nous demandons au ministre d'être imputable. Et ce qu'il nous dit, c'est : Non, c'est... ce n'est pas moi qui est imputable. Ce n'est pas comme ça que ça fonctionne, notre démocratie. Puis on a demandé à notre premier ministre du Québec : Mais qu'est-ce que vous faites? Puis, lui aussi, il a l'air d'être dans la mentalité de s'en laver les mains. Alors, responsabilité ministérielle, ça a une définition, ça a un sens, au Québec, que le gouvernement assume, que le premier ministre assume, que le ministre Éric Caire assume.

Journaliste : Avez-vous le sentiment de fierté canadienne, ce matin, M. Paradis?

M. Paradis : Moi, j'imagine, parce qu'on en a parlé cette semaine puis il y a eu dans les... dans différents médias sociaux, hein, la composition d'une équipe québécoise, et j'imagine toute la fierté des Québécois et des Québécoises puis tout l'impact que ça aurait pour nos jeunes d'avoir une équipe nationale québécoise. Je le mentionne parce qu'on a déposé une motion là-dessus cette semaine. Nous, on pense que c'est quelque chose d'absolument important que nous ayons nos équipes nationales. Mais, bien oui, bien sûr, hier, j'étais... j'étais heureux de voir ce but et que le Canada l'emporte contre les États-Unis.

Journaliste : Le seul Québécois qui était sur la glace hier, c'est un juge de ligne, en passant, Jonny Murray. C'est-tu une déception, ça, de voir que les Québécois ne sont pas représentés comme ça sur la glace pour Équipe Canada?

M. Paradis : Bien oui, mais c'est sûr que tous les symboles qui permettent au Québec de s'exprimer, tant sur le plan de l'économie, de la culture, mais aussi du sport, sont importants. Il y a d'autres exemples actuellement de nations qui sont... qui ne sont pas des pays, qui ont leur équipe nationale. C'est tout à fait possible de le faire. Et imaginez notre fierté de participer, parce qu'on se comparerait à même les nations qui étaient... qui faisaient partie de ce tournoi. Regardez l'équipe, là, qui a été proposée, puis c'était juste une proposition, et tu dis : Wow! Ça aurait été absolument extraordinaire d'avoir cette équipe-là sur la glace, puis de la voir performer contre les autres nations. Donc, c'est un symbole important, mais surtout, c'est... c'est bon pour la poursuite du sport, pour la persévérance sportive. On a besoin d'équipes nationales au Québec. C'est clair. Puis c'est ce que ce tournoi-là nous démontre aussi, à quel point c'est fédérateur. Ce serait fédérateur pour le Québec.

Journaliste : ...de dire que ça prend une équipe nationale. Bien, en fait, là, je vous pose la question, parce qu'il y a plusieurs personnes qui se posent... qui ont des points d'interrogation sur les programmes de hockey au Québec, sur la façon dont c'est fait. Il y a beaucoup d'argent qui ont été investis aux États-Unis dans les universités notamment pour que ça paraisse sur la glace. Puis ça paraît, là, qu'ils se sont améliorés, les Américains, on ne peut pas le cacher. Mais il y a-tu un problème dans le hockey au Québec?

M. Paradis : Mais on a... on a besoin de modèles. Les Québécois et les Québécoises, notamment, amoureux et amoureuses du hockey, ont besoin de modèles, ont besoin de voir les nôtres performer, se distinguer à l'échelle internationale, comme on le fait dans tout ce qu'on entreprend, comme Québécois et...

Journaliste : ...organisationnel, M. Paradis, en fait, là.

M. Paradis : Bien sûr qu'on a besoin de travailler. Puis il y a des rapports récents qui ont été produits sur l'organisation du hockey mineur, il y a des initiatives qui sont en place. Mais aujourd'hui, alors qu'on vient d'avoir le tournoi des quatre nations, on se rend compte de l'importance d'avoir... de se retrouver, de se voir représentés. Et hier, bien, regardez le but final, bien, c'est des Canadiens anglais qui ont fait des passes à des Canadiens anglais, qui ont compté un but contre des anglophones des États-Unis, donc c'est sûr que le Québec n'était pas représenté sur la patinoire, bien, oui, à travers un juge de ligne, ce qui est bien, mais voilà. De l'importance de travailler pour que le Québec ait ses équipes nationales au plan sportif.

On a reçu, il y a quelques semaines, des jeunes qui sont les premiers à avoir porté les couleurs du... du Québec aux Jeux olympiques étudiants. Ils étaient tellement fiers, ils étaient... c'était tellement extraordinaire, et moi, comme député, je... cette journée-là était extraordinaire, ils étaient là avec leurs chandails des couleurs du Québec. Donc, oui, c'est possible. Et ces Jeux olympiques sont reconnus par le Comité international olympique. Donc, oui, c'est faisable. Oui, travaillons là-dessus.

Journaliste : You have said you're concerned, in previous comments you made, about Mme Déry's intervention at Dawson, in the academics of Dawson, and, at one point, you said that you were thinking of asking the Ethics Commissioner to write... Have you... What is your comment on that, and have you progressed in your decision on whether that is something you want to see happen?

M. Paradis : Yes, first of all, we are still as concerned as we were earlier this week about Mrs. Déry's intervention. We think she interfered and... she unduly interfered in the specifics of a... of a course at Dawson. She crossed the line. She should have withdrawn, considering her past relationship with an organization that was involved in the case. And we still think that the main ethics... the main person responsible for ethics at cabinet is Mr. François Legault, so he should be looking at this. We did look at the code of ethics, at the drafting of the specific sections that were concerned. Having had a look legally at these specific sections, we decided not to go forward with communication to the Ethics Commissioner.

Journaliste : Thanks.

(Fin à 10 h 33)

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