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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. André Albert Morin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de relations internationales et de francophonie

Version finale

Le jeudi 13 février 2025, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-sept minutes)

M. Tanguay : Bon matin à chacune et à chacun. À Washington, François Legault n'a pas eu, hier, la bonne approche, puis les choses doivent se dire. Je veux dire, on peut bien faire front commun, on peut bien envoyer un message d'unité avec le gouvernement du Québec, mais, franchement, il y a essentiellement trois éléments qui nous font dire que François Legault, il n'avait pas du tout la bonne approche.

Première des choses, tu ne vas pas là publiquement pour faire une stratégie ouverte. Quand il a dit, et je le cite : «On est prêts à beaucoup de compromis dans l'aéronautique, dans la forêt, peut-être la sécurité à long terme sur l'aluminium», ce n'était pas attaché avec l'aluminium. Il s'est fait faire le reproche entre autres par les gens de l'industrie. Je veux dire, on a appris hier qu'il y a un autre tarif qui arrivait de Washington, c'est François Legault qui nous promettait un tarif sur l'aluminium en provenance de Washington. Alors, il y a déjà Trump, là, qui nous promet des tarifs. François Legault n'a pas besoin... sans avoir parlé, sans avoir parlé à l'industrie de l'aluminium. Ce n'était pas attaché. C'est notre deuxième grief, le premier étant faire de la stratégie ouverte. Qu'entend-il par «la forêt»? Il est prêt à faire des compromis à la... relativement à la forêt. Est-ce que c'est attaché, tout comme ça ne l'est pas pour l'aluminium, avec les femmes et les hommes dans l'industrie? Ce n'était pas la bonne approche.

Puis aussi, dernier... dernier grief, là, franchement, la chicane de famille à Washington, là, de venir discréditer le gouvernement canadien à Ottawa, je pense que ce n'est pas faire preuve de ce que nous avons besoin, d'abord et avant tout, c'est un front commun, un message d'unité, une cohérence dans le discours. Puis, quand François Legault parlait, on voyait qu'il y avait des premiers ministres autour qui avaient la face en point d'interrogation.

Alors, c'est important d'avoir une stratégie commune, de jouer selon la stratégie et surtout, pour François Legault, d'attacher ça ici, à l'interne, pour savoir comment, sur quels leviers il peut appuyer. Alors, encore une fois, il faut favoriser l'union, l'unité et pas la division et la stratégie individuelle. Les meilleures équipes de hockey l'ont toutes compris, puis c'est elles qui gagnent des championnats.

Je cède la parole à mon collègue André Morin.

M. Morin :Merci, Marc. Bonjour. Alors, ce matin, je vais vous parler, dans la même lignée, du voyage de M. Legault à Washington. Il a rencontré des élus. C'est bien, c'est ce qu'on lui demandait. Il veut y retourner, c'est ce qu'on apprend. C'est bien, c'est ce qu'on lui demande également. Mais on lui demande aussi ceci, et ça, j'ai fait la demande dans le passé, il doit assister à la rencontre des gouverneurs qui doit se dérouler en février à Washington. Ce sont ses homologues. Il doit être là pour le Québec.

Ça, c'était pour les éléments que je qualifierais de positifs. Maintenant, M. Legault sort l'idée des contre-tarifs pour répondre au président des États-Unis. C'est une mauvaise idée. C'est dangereux. La veille, il voulait diversifier les marchés pour exporter notre aluminium en Europe, et là, soudainement, il veut aussi renégocier rapidement le traité Canada-États-Unis-Mexique. En plus, publiquement, il serait prêt à faire des compromis en aéronautique, alors qu'on ne lui a rien demandé. C'est dangereux.

Il n'y a toujours pas de négociateur en chef de nommé. C'est ce qu'il nous promettait en novembre 2024. Cherchez le fil conducteur dans cette séquence. Il n'y en a pas. C'est de l'improvisation. Et cela donne l'impression que M. Legault n'a pas de plan. Et ça, ce n'est pas nouveau pour la CAQ. M. Trump, lui, en a un, plan, et ce n'est pas bon pour le Québec et le Canada. M. Legault doit se ressaisir. Il doit travailler en équipe avec le Conseil de la Fédération. Il doit faire front commun et avoir un plan. Merci.

Des voix : ...

Journaliste : ...vous parlez du plan de M. Trump, je pense que personne ne sait c'est quoi, son plan. Mais son conseiller... son conseiller, que les premiers ont rencontré hier, dit qu'ils veulent toujours annexer le Canada puis que, si on veut comprendre ce que M. Trump veut, bien, il faut juste prendre ce qu'il dit à la lettre. Il y a Justin Trudeau, bon, en privé, public, là, qui a dit que lui pense que c'est sérieux, les menaces d'annexation. On a entendu M. Harper dire que, s'il était premier ministre, il serait prêt à appauvrir le Canada pour conserver la souveraineté du pays. Moi, je veux savoir, vous, là, comme opposition officielle au Québec, est-ce que vous pensez que M. Trump est sérieux? Et, si oui, comment on change notre stratégie, là, quand notre plus... notre voisin géant veut nous annexer?

M. Morin : Alors, à ce niveau-là, M. Trump, là, on le voit, il est imprévisible, alors, oui, il faut le prendre au sérieux. Maintenant, la souveraineté du Canada, pour moi, ce n'est pas négociable, puis c'est pour ça qu'il faut qu'on fasse front commun pour faire face au président des États-Unis.

Journaliste : Donc, vous prenez ça au sérieux?

M. Morin :Bien, écoutez...

Journaliste : C'est ça, le plan dont vous nous parliez?

M. Morin : ...on n'a pas le choix. Vous, vous le savez tout comme moi, vous le rapportez dans vos quotidiens, il sort des idées à tout bout de champ. Puis on a souvent l'impression qu'il improvise, mais il peut réaliser ce qu'il dit, donc il faut le prendre au sérieux. On n'a pas le choix.

Des voix : ...

Journaliste : ...on négocie... comment on négocie avec cet homme-là à ce moment-là, si c'est un... c'est un... vous le dites, là, il faut le prendre au sérieux. Il demande que le Canada devienne le 51e état des États-Unis. Comment on négocie avec...

M. Morin :La façon... La façon de négocier, c'est d'abord un front commun. Puis ça, c'est hyperimportant pour y faire face, d'abord... d'abord...

Journaliste : ...10 des 13...

M. Morin : ...d'abord. Puis l'autre chose, puis l'autre chose, bien, ce n'est pas le temps d'aller sur la place publique, ce que M. Legault a fait, commencer à parler de compromis dans des secteurs fondamentaux pour le Québec. Ça, c'est clair que ce n'est pas une bonne stratégie.

Journaliste : Il s'est quand même rendu où il n'espérait pas se rendre. Les premiers ministres, hier, ils sont entrés dans la Maison-Blanche, proche du roi, est-ce que c'est un tour de force pour vous?

M. Morin : Bien, ça veut dire que, comme je vous disais, là, nous, on demande qu'il rencontre des élus. Alors, dans ce sens-là, ils se sont rapprochés, c'est une bonne chose, ça, c'est clair. Puis d'ailleurs, c'est ce qu'on demande depuis toujours. Puis d'ailleurs, c'est ce que je disais hier, il est en mode rattrapage, M. Legault. Donc, il aurait dû rencontrer ses homologues bien avant, bien avant. Alors là, c'est un point positif, mais il ne faut pas que ça s'arrête là. Il faut qu'il continue puis il faut qu'il y retourne, à Washington. Mais, en soi, je ne peux pas vous dire que c'est négatif.

Journaliste : Mais qu'est-ce qu'on peut faire face à un adversaire, je ramène la question de l'annexion, qui veut nous annexer? Est-ce que c'est vraiment pertinent à Washington pour négocier, si c'est ça, l'objectif?

M. Morin : Bien, écoutez, ce qu'il faut, c'est ce que je vous disais tantôt, il faut un front commun. Il faut que le Canada soit uni. Puis il faut qu'on le dise clairement au président Trump : Notre souveraineté, c'est non négociable. Ça, c'est clair dans ma tête. C'est... On ne peut pas faire autrement. Parce qu'avec M. Trump, puis on voit, tu sais, c'est toujours des menaces. Il utilise toujours ça comme ça. Bon. Écoutez, il a même dit publiquement qu'il était prêt à déplacer des populations. Bien, ça n'a pas de bon sens, hein? On s'entend là-dessus. Donc, c'est des menaces. Bien, nous, il faut être unis. Il faut être capables d'avoir un plan clair pour lui faire face. Voilà.

Journaliste : Qu'est-ce qui vous fait dire qu'il n'y a pas de front commun, considérant qu'hier, je pense, 11 des 13 premiers ministres du Canada étaient à la Maison-Blanche, ont discuté avec des conseillers de M. Trump? Donc, qu'est-ce qui vous fait dire qu'actuellement il n'y a pas de front commun?

M. Tanguay : O.K. C'est comme un orchestre qui se déplace mais qui ne joue pas en harmonie. Ça faisait un peu cacophonique hier. Alors, oui, l'orchestre était là, hein, tous les instruments, là, j'allais commencer à vous en nommer, mais je pense qu'après trois, j'aurais eu de la misère, mais l'orchestre était peut-être au complet, mais ils sont allés jouer quelle symphonie? C'était cacophonique. Puis, François Legault... La menace des tarifs qui vient de Washington, normalement, elle vient de Trump. Elle ne vient pas de notre premier ministre. Là, ici, à Québec, les gens de l'aluminium, ils ont dit : Que c'est ça, cette histoire-là? M. Legault, il a dit : Oui, oui, c'est parce que je vais les aider à diversifier à l'Europe. Ils ont dit : On n'a pas besoin de ça pour s'en aller en Europe. Alors, ça faisait cacophonique et non symphonique. François Legault, Conseil de fédération, parlez-vous puis appuyez sur les mêmes leviers. En ce sens-là aussi, le fait, pour François Legault, d'aller dire : Bien, le gouvernement, à Ottawa, il est faible, puis je ne pense pas que ça aide, ça n'aide pas, ça, des chicanes de famille devant la visite. Alors, parlez-vous. Puis on demande un front commun, là.

Journaliste : M. Tanguay, vous allez voter quoi, aujourd'hui, concernant la motion de Québec solidaire...

M. Tanguay : De la motion du mercredi, vous parlez?

Journaliste : Oui, exactement.

M. Tanguay : Oui, on va voter contre.

Journaliste : Pourquoi?

M. Tanguay : Parce que la motion de Québec solidaire, elle est dogmatique. La motion de Québec solidaire, c'est : tout pipeline, donc tout tuyau, c'est non ad vitam aeternam. Bien, c'est ça, Québec solidaire. Au Parti libéral du Québec, nous, on dit : Premièrement, il n'y a pas de projet, mais, si d'aventure il y avait un projet de pipeline, peu importe ce que... ce qui coulerait là-dedans, là, ce serait important de l'analyser, basé sur une analyse rigoureuse, puis de dire est-ce qu'on est pour ou on est contre, basé sur nos lois en environnement, basé sur les retombées économiques, sur l'acceptabilité sociale, et ainsi de suite. On ne peut pas voter pour une motion dogmatique qui dit : Jamais ad vitam aeternam.

Journaliste : ...votre position a changé, au caucus, sur GNL Québec? Vous disiez...

M. Tanguay : Non. Non.

Journaliste : Non, vous êtes encore contre?

M. Tanguay : GNL Québec, ce projet-là, à l'époque, même Warren Buffet avait quitté le financement, c'était mal attaché, point de vue environnemental également, il y avait eu un BAPE. Alors, ce projet-là n'existe plus. Maintenant, si d'aventure il y en avait un autre, nous, ce qu'on dit, c'est qu'on n'est pas dogmatiques, il faut l'analyser, sous ces critères-là notamment.

Journaliste : ...de la CAQ essentiellement, là?

M. Tanguay : Bien, je ne sais pas si la CAQ a la même position que nous, mais tant mieux pour eux.

Journaliste : Est-ce que vous pouvez reconsidérer, bon, la loi qui fait qu'on ne peut pas exploiter d'hydrocarbures au Québec? Est-ce qu'on devrait changer ça puis se dire : Bien, finalement, nos ressources gazières au Québec, on pourrait peut-être les explorer, les exploiter?

M. Tanguay : Sur ça, je pourrai vous revenir quant à ce qui est précisément dans cette loi-là? Mais, quand on parle de projet de pipeline, la position...

Journaliste : ...est-ce que le Parti libéral, finalement, avec ce qui arrive, là... Est-ce que vous vous dites : Oui, finalement, il faudrait peut-être exploiter nos ressources d'hydrocarbures?

M. Tanguay : Ah! Bien, l'exploitation, l'exploration, ici, c'est très, très, très encadré, puis on a eu... on a eu des débats ici. Là, ici, on... ce qu'on parle, c'est un projet de pipeline.

Journaliste : ...que je vous demande dans le nouveau contexte...

M. Tanguay : Pour l'instant, on n'est pas là.

Journaliste : Vous n'êtes pas là?

M. Tanguay : Pour l'instant, on n'est pas là.

Journaliste : Je voulais vous entendre, M. Tanguay, vous, hier... bien là, vous poser la question aujourd'hui sur Denis Coderre. Ce qu'il a écrit, il est dégoûté par le processus. Puis, dans le message, on ne comprend pas s'il va se présenter dans Bellechasse. Vous pensez quoi de tout ça, de ce qu'il dit sur le processus de la course puis cette possibilité-là qu'il se présente?

M. Tanguay : Le processus a été excessivement rigoureux. Et vous me donnez l'occasion de féliciter et de remercier les militants, les bénévoles qui faisaient partie et qui constituaient le comité feu vert, les militants et bénévoles qui faisaient partie, qui font toujours partie du comité électoral. Je pense que c'est un travail.. c'est le fruit d'un travail très, très rigoureux. Puis, pour ce qui est des commentaires de M. Coderre, bien, ça lui appartient, là, il y a... il a liberté d'expression. Vous ne serez pas surpris que je vous dise que je ne suis pas d'accord.

Journaliste : Vous n'êtes pas... d'accord, mais...

M. Tanguay : Oui.

Journaliste : Puis, s'il se présente dans Bellechasse, parce que...

M. Tanguay : Ah! Bien, ça, c'est hypothétique. Moi, je ne serais même plus là, hein? Je ne veux pas vous annoncer...

Journaliste : Vous ne serez plus là?

M. Tanguay : Comme chef intérimaire.

Des voix : ...

M. Tanguay : Ah! Aïe! J'ai senti, là, l'oxygène qui est sorti de la pièce. Rassurez-vous, je ne vous quitte pas, chers amis, je ne vous quitte pas.

Journaliste : O.K., vous seriez dans l'équipe. Ça ferait-tu bizarre?

M. Tanguay : Pardon?

Journaliste : Vous allez être dans l'équipe.

M. Tanguay : Ah! ça, c'est hypothétique : Ça fait-tu bizarre? Ça fait-tu bizarre? Il y aura un prochain chef. Je ne serai pas là comme chef. Moi, j'ai une date de péremption, c'est 14 juin. Bye-bye, Tanguay, 14 juin. Alors... Mais on va avoir un nouveau chef, on va avoir un nouveau chef, puis c'est lui... Je ne commencerai pas à matin à distribuer et compter, mais moi, je peux vous dire que moi, j'aimerais ça être candidat en 2026 dans La Fontaine, et je compte bien que le prochain chef me permette ça, mais c'est lui qui va décider.

Journaliste : M. Jolin-Barrette s'est appuyé sur le message...

M. Tanguay : Ah! bien oui. Bien oui.

Journaliste : ...de Coderre hier pour dire que vous représentiez mal...

M. Tanguay : J'ai une seule chose à dire.

Journaliste : ...les francophones et.. Oui?

Journaliste : Mais c'est vrai, que vous n'êtes pas super fort chez les francophones.

M. Tanguay : J'ai une seule chose à dire à Simon Jolin-Barrette. Simon, fais attention. Il y a un vieux proverbe québécois qui dit : Quand on crache en l'air, ça nous retombe sur le nez. Alors, attention, mon beau Simon.

Journaliste : Aïe! juste un mot sur... puis de... pour être plus sérieux, là...

M. Tanguay : Je suis très sérieux.

Journaliste : ...cet homme qui est décédé après 11 heures d'attente à l'urgence, là, à Laval.

M. Tanguay : Oui, pardon, oui. C'est...

Journaliste : Bien, peut-être une réaction, carrément, en fait, par rapport...

M. Tanguay : C'est... Écoutez, encore une fois... encore une fois, c'est un cas où... Normalement, on ne devrait pas vivre ça au Québec. On ne devrait pas vivre ça au Québec. Et il y a une... il y a une responsabilité du gouvernement de s'assurer à ce que les services soient donnés en temps opportun et en qualité, et, en ce sens-là, c'est un cas additionnel où on peut voir qu'il y a des Québécoises et Québécois qui sont abandonnés. Alors, je ne suis pas en train de pointer c'est la faute d'un tel ou d'une telle, mais c'est le rôle, la mission première du gouvernement de donner les services. C'est excessivement bouleversant, puis ça vient s'ajouter à d'autres cas.

Journaliste : Qu'est-ce qui pourrait retomber au visage de M. Jolin-Barrette?

M. Tanguay : L'arrogance, la suffisance, la raillerie, le sentiment de supériorité, qu'il se voit réélu, lui, en 2026. Attention! Attention!

Journaliste : Lui, personnellement, ou son gouvernement?

M. Tanguay : Bien, lui, il parlait en son nom et au nom du gouvernement. Alors, il parlait personnellement. Puis je pense qu'il engageait aussi son gouvernement. J'imagine qu'il ne parle pas pour ne rien dire.

Journaliste : So, the fact that Mr. Legault had... Do you have the impression Mr. Legault had its own strategy in Washington, D.C., and that it was not working? Like, you know, if he was a hockey... a hockey player, he was basically working on his own ice rink?

M. Tanguay : Eating the puck? Is that the way to put it? Manger la rondelle. I don't think at all that Francois Legault had a strategy yesterday. For instance, you could not suggest to impose a tariff on aluminum when, back here in Québec, the people working in the industry are at first surprised and not...

Journaliste : In his approach anyways. You cannot impose... tariffs on his own. I think he understands that.

M. Tanguay : We must... We must... Of course. But that being said, he cannot suggest it without having taken into account the interests and the strategy of those who are working here in that industry, which are not, based on what we learned, in favor of this. So, François Legault cannot... not even proposing but thinking out loud and suggesting things that are not attached, well discussed. And to have a clear strategy for Québec, we are not seeing at all the Québec strategy on this.

Journaliste : What was the consequence of having Mr. Legault saying, okay, we can impose... tariffs on aluminum for the US, we can export to Europe, we can also make concessions on different sectors such as strategic minerals, forest, aerospace, maybe also aluminum. What's the consequence of saying all this to be an open book?

M. Tanguay : To be an open book? You cannot face Donald Trump and the US administration being, you know, providing open strategy. You must have a clear message, a coordinated message with all of the other premiers. What are you, you, willing in your province to put on the table? What can be... What type of leverage can you provide to the Canadian approach, Québec's interests as well being taken into account? So, it wasn't open strategy. It was no strategy at all. And it was even going against the interest of our industry, here in Québec, the aluminum. And those messages haven't been heard. So, it's important for him to be there with the group in Washington, but he has to enhance his approach to strategy and not an open strategy. And as André mentioned, and I will let you complete, we need to have a negotiator in chief. We need to have a coordinator, someone who will be in charge of coordinating our strategy, here in Québec, and making sure that it's going to be taken into account by the Canadian approach.

Journaliste : Do you think a negotiator like this would have prevented Mr. Legault to speak too much?

M. Tanguay : I think it would have helped because it would have provided him with a game plan. We don't feel that there is a game plan.

M. Morin : No. No. It would... It would have helped, definitely. I mean, yeah, we... As I mentioned previously, today, we have the impression that he has no plan. And to say out loud in the public space that this is what he should do, Québec should do, I don't think it's good. It's not good. Talking about aerospace, I don't think it's good for the industry. Talking about aluminum, I don't think it's good for the industry. You have to consult people first. You have to go with a strategy and with a plan. So, if you go and you want to negotiate a treaty, you should have a few cards in your pocket, if I can say it that way. So, you don't... So, you don't... You don't have a press conference before and you don't say out loud what you will do, a, b, c, d. Like the other... The other side will listen carefully, and they will react to it. So, you need a plan. And the fact that Mr. Legault is saying these things out loud, I think it shows that he has no plan, unfortunately. And this is not good for Québec. It's not good for Canada.

Journaliste : And he showed all his cards?

M. Morin : Well, maybe not all, but some of them already. It's not good. It's not good.

M. Tanguay : Merci.

M. Morin : Merci.

(Fin à 8 h 44)

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