L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de développement économique régional, et M. Pascal Paradis, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de relations internationales et de francophonie

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de développement économique régional, et M. Pascal Paradis, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de relations internationales et de francophonie

Version finale

Le mercredi 5 février 2025, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures deux minutes)

M. Bérubé : Bonjour, tout le monde. Aujourd'hui, il y aura une séance du Conseil des ministres, et on demande au premier ministre du Québec de déclencher l'élection partielle dans Terrebonne. Depuis le 3 septembre dernier, les députés de l'Assemblée nationale sont tous présents, sauf un. Personne ne représente Terrebonne, parce que le député était démotivé, il a choisi de quitter. C'est son choix, mais ce n'est pas le choix des citoyens de ne pas être représentés. Le premier ministre fait volontairement traîner les délais en espérant que ça va aller mieux pour son gouvernement, mais il n'échappera pas au jugement des citoyens de Lanaudière.

Je demande au Directeur général des élections de rappeler au gouvernement qu'il a six mois maximum. On est rendus à plus de cinq mois de passés. On a déjà une candidature, on est prêt à faire les débats, mais c'est une prérogative qui appartient toujours au premier ministre, et il l'utilise à des fins partisanes pour faire traîner. Donc, depuis le début septembre, personne ne parle pour Terrebonne à l'Assemblée nationale, et c'est regrettable. Donc, élections partielles, ajouter un point à l'ordre du jour aujourd'hui.

Deuxième élément, nous avons mis en ligne un site Internet qui parle des compressions en santé, en éducation. Il est déjà en ligne et, comme le gouvernement ne veut pas rendre publique la liste des compressions, on en a compilé plusieurs et on fait appel au public pour nous aider à compléter le triste tableau. Alors, dans les dernières heures, c'est potentiellement la fermeture de l'urgence de Trois-Pistoles, la fin de la mammographie en soirée au CSSS du Bas-Saint-Laurent. C'est aussi des préposés aux bénéficiaires, c'est aussi 388, à Québec, c'est bien ça, Pascal en parlera. Donc, il est en ligne. Toute personne qui veut contribuer et qui veut nous informer de compressions dont il a été témoin ou victime peut nous écrire, et ça va s'ajouter en toute confidentialité. Alors, c'est un outil pratique pour les journalistes parlementaires et pour le public pour en savoir davantage sur les compressions actuelles dans tous les domaines avec le gouvernement du Québec.

Et mon collègue Pascal Paradis va vous parler d'une motion importante qui va faire l'objet de la motion du mercredi, sur laquelle il y aura un vote demain. Alors, cette semaine, c'est le Parti québécois qui a cette motion. Il va vous dire sur quoi elle va porter.

M. Paradis : Oui. Donc, nous allons débattre cet après-midi à l'Assemblée nationale de la motion déposée par le Parti québécois pour que le gouvernement et Santé Québec rendre public le plan des compressions budgétaires en santé et aussi pour que le gouvernement du Québec reconnaisse et prenne la responsabilité des 1,5 milliard de dollars en compressions qui sont exigés à l'intérieur du système actuellement. Donc, nous allons débattre de ça cet après-midi.

Et l'une de ces compressions, je termine là-dessus, Pascal l'a mentionnée, c'est un exemple, c'est à Québec que ça se passe, le centre 388, en santé mentale, qui, depuis plus de 42 ans, rend des services efficaces qui contribuent à l'atteinte des objectifs du gouvernement du Québec en matière de santé mentale. Le gouvernement a décidé de mettre de manière brutale la hache dans ce service-là. En quoi c'est dans l'intérêt des Québécois? En quoi c'est dans l'intérêt de la santé mentale? En fait, ce n'est pas dans l'intérêt des Québécois et ce n'est pas dans l'intérêt de la santé mentale. C'est un exemple de ces coupures qui sont effectuées actuellement. Et, sur ce, on est disponibles pour répondre à vos questions.

Journaliste : 76 % des Québécois qui laissent entendre qu'ils vont moins acheter sur Amazon, qui vont aller moins aux États-Unis, qui ne... considèrent moins, presque les trois quarts, les Américains comme un pays ami. Ça vous dit quoi?

M. Paradis : Bien, ce sont des chiffres qui parlent. Ça veut dire que les Québécois se sentent interpelés et qu'ils sont prêts à poser des actions eux-mêmes dans leurs achats, dans leurs choix de consommation, à favoriser notamment l'achat local. Et c'est un bon signal. C'est intéressant d'entendre ça. Et ça, ça veut dire que le gouvernement du Québec aussi peut poser des actions pour accompagner cette volonté des Québécois d'acheter local. On en a proposé déjà, nous, certaines, dans les derniers jours, de s'assurer, par exemple, que dans les lieux de consommation, par exemple les épiceries, les produits américains soient clairement identifiés et les produits québécois soient encore plus clairement identifiés pour favoriser le choix des consommateurs.

Journaliste : Personnellement, est-ce qu'il y a un produit américain que vous avez cessé d'acheter et par quoi vous l'avez remplacé?

M. Paradis : Bien, c'est sûr qu'actuellement, quand on va à l'épicerie... je vous avoue que ça fait des années, moi, que je fais ça, que je regarde avec attention l'origine des produits que j'achète et que je favorise l'achat local, ça va être encore plus le cas aujourd'hui. Et, si jamais le gouvernement américain met à exécution ses menaces, vous pouvez être certains que, comme plusieurs Québécois et Québécoises, je vais identifier très rapidement les produits.

Journaliste : ...est-ce qu'il y a un achat que vous n'avez pas fait, là, que vous avez dit : Non, je n'achèterai plus ce produit-là, c'est américain, je vais acheter...

M. Bérubé : J'ai annulé mon abonnement à Netflix, c'est bien humble, là, c'est à mon échelle à moi, mais ça a été annulé, preuve à l'appui, ça s'est fait avant-hier. Alors, c'est un exemple. Et puis je vais être davantage attentif à l'origine des produits, notamment les fruits et les légumes. Il faut bien surveiller. Puis j'encourage mes concitoyens, en toutes circonstances, d'ailleurs, hein, à consommer régional, consommer québécois, les circuits courts. Et j'espère que ça va demeurer. Ça ne prend pas une crise pour rappeler ça. Il me semble que le nationalisme, c'est aussi d'encourager nos produits. Ça fait partie de ça.

Journaliste : Mais il n'y a pas un danger, justement, parce que, là, c'est frais, là, les gens sont fâchés, puis on le sent, que, dans six mois...

M. Bérubé : C'est sûr que l'actualité joue un rôle important. On l'a bien senti qu'il y a eu une pointe, en fin de semaine, de colère, de sensibilisation, de partage aussi de listes de produits alternatifs, des produits québécois. Il faut que ça dure. Il faut que cette fierté-là, de consommer québécois, demeure. Évidemment, l'enjeu du prix va, tout le temps, être fondamental, c'est sûr. Si on peut être compétitif, ça joue et, en même temps, il y a des gens qui ne pourront pas changer de produits pour des raisons financières. Imaginez des gens beaucoup plus pauvres qui voient une différence de prix entre un produit américain puis un produit québécois, puis ils se disent : Bien là, j'aimerais encourager, mais je n'ai pas l'argent. Il faut être sensible à ça aussi. Alors...

Journaliste : Vous parlez de fierté québécoise, mais, sur les réseaux sociaux, on voit qu'il y a aussi une fierté canadienne. Vous ne craignez pas que ça, ça nuise à court, peut-être, moyen terme à la souveraineté.

M. Bérubé : Bien, présentement, on est au Canada, et puis nos systèmes sont interreliés, un même gouvernement fédéral. Alors, on a intérêt à ce que ça se passe bien partout, dans les circonstances, évidemment, mais ça, c'est beaucoup le portefeuille. Mais sur la question de l'appartenance, la question des choix d'avenir, ça demeure entier, la question demeure là. Donc, moi...

Journaliste : Vous ne répondez pas à ma question, M. Bérubé, là...

M. Bérubé : C'est ça, ma réponse...

Journaliste : ...oui, mais craignez-vous que ça nuise à la souveraineté?

M. Bérubé : Je veux dire, combien de fois, on se fait poser cette question-là. Nous, on demeure indépendantistes en toutes circonstances, et puis c'est une conviction qui est très forte...

Journaliste : Vous ne répondez pas à la question, je n'en doute pas... vous l'êtes depuis toujours et vous le serez toujours. Est-ce que les Québécois pourraient avoir un meilleur sentiment canadien que québécois?

M. Bérubé : Alors, ma réponse à votre question, c'est non.

Journaliste : Est-ce que c'est réaliste d'envoyer des travailleurs licenciés, dans la foulée des tarifs, travailler sur des barrages?

M. Bérubé : On a, tous les deux, envie de parler là-dessus, puis je pense qu'on va le bien. Bien, j'ai vu une manchette hier là-dessus, je pensais que c'était un montage. Et puis la dernière fois que j'ai entendu quelqu'un indiquer, là, aller dans le Nord, c'était au Palais des congrès de Montréal, c'était Jean Charest. Donc là, je suis un peu étonné. Donc, des gens de partout au Québec, notamment les travailleurs d'Amazon, on va leur dire : Allez travailler pour les barrages, ça m'apparaît assez particulier. Pour avoir beaucoup de travailleurs du Nord dans ma circonscription, qui vont travailler à Fermont, entre autres, ils y vont pour des raisons financières, mais, idéalement, ils aimeraient rester près de leurs familles, c'est sûr. Alors, idéalement, ça prend des emplois partout au Québec, dans les régions du Québec, et ça m'apparaît une solution assez particulière.

M. Paradis : Oui, en fait, c'est une réponse un peu typique de celle qu'on reçoit de ce gouvernement de la CAQ, quand il y a des enjeux comme ceux-là qui se présentent, très simpliste. Mais quel est le plan en réalité, donc, pour les travailleurs touchés par Amazon? On n'a toujours pas entendu le gouvernement se prononcer là-dessus. Quel est le plan du gouvernement, finalement, de révision de ces contrats avec les grandes compagnies, notamment, des États-Unis? Est-ce qu'on a révisé les subventions qui ont été... qui ont pu être attribuées à des grandes compagnies, dont celle-ci? Quelle décision on va prendre? On ne le sait toujours pas, puis là on nous propose une solution simpliste comme celle-là. Évidemment, c'est le choix de chaque travailleur de décider d'aller travailler ailleurs que dans sa région.

Journaliste : ...une construction de barrages, c'est simpliste pour vous?

M. Paradis : Bien, c'est... On l'a dit...

Journaliste : C'était annoncé avant la menace de Donald Trump, là.

M. Paradis : Oui, il y a un grand plan d'investissement d'infrastructure d'Hydro-Québec, c'est vrai, qui peut jouer un rôle dans les circonstances particulières, mais de dire que c'est ça, la solution actuellement à la menace tarifaire...

Journaliste : ...c'était connu aussi.

M. Paradis : Oui, oui, c'est connu, mais là on nous dit : C'est la solution qui va être adoptée actuellement. Donc, pour les travailleurs d'Amazon, on dit : On va les envoyer dans le Nord. D'abord, il y a un choix personnel là-dedans. Quel est le contexte familial? Quel est le contexte personnel de chacune des personnes? C'est un choix personnel. Il faut postuler, il faut vouloir aller faire ce travail-là. Il faut être formé pour faire ce travail-là. Donc là, c'est trop simpliste de dire : C'est ça, on va prendre des travailleurs d'Amazon puis on les envoie dans le Nord. Ce n'est pas comme ça que ça fonctionne. Puis ce n'est pas de dire aussi : Ah! bien, la construction de grandes infrastructures, pour notre plan à l'horizon 2035 d'Hydro-Québec, c'est la solution à la menace tarifaire. Ça prend du temps, ces projets-là, à se bâtir. Oui, ça peut faire partie de la solution, mais il y a plein d'autres solutions que, nous, on a proposées d'ailleurs.

Journaliste : ...question : Qu'est-ce que vous pensez de l'annulation... du report du gala de l'Office de la langue française, là, pour économiser à peu près 56 000 $?

M. Bérubé : On est rendu à couper 55 000 $ pour un gala de reconnaissance du français qui tend à démontrer les bons coups, les pratiques exemplaires. De façon générale, en matière de défense de langue française ou promotion de la langue française, on coupe à francisation, on coupe dans le gala qui sert à inspirer des institutions et des Québécois. Je dis : Jugez ce gouvernement sur ses actes et non sur ses intentions. À chaque fois, ils aimeraient qu'on applaudisse leurs intentions sans arrêt. Ils s'autoproclament historiques à peu près à tous les coups, et puis saluer nos intentions, saluer les résultats. Puis, en matière de français, ce gouvernement-là est beaucoup dans les symboles et aimerait qu'on croie qu'il est nationaliste, mais c'est davantage une posture et un positionnement qu'une conviction aussi profonde que la nôtre.

Journaliste : Dans le cadre de ces coupures-là, le Groupe de travail sur l'avenir de l'audiovisuel au Québec... ses membres soient payés entre 150 $ et 160 $ de l'heure.

M. Bérubé : Je n'avais pas cette information-là. Je les ai rencontrés lundi la semaine dernière, à leur demande d'ailleurs, ils voulaient rencontrer les groupes d'opposition. J'avoue que je n'avais pas cette information-là, mais on a participé à cette commission. Je ne sais pas si c'est dans les pratiques, si c'est dans les prix, mais je vous donne l'exemple d'hier où la motion disait quoi essentiellement. Tant qu'il y aura des compressions en santé pour les cadres du réseau de la santé, il ne devrait plus y avoir de prime. Paul Brunet, du Conseil des malades, a parlé de ça en fin de semaine. Le gouvernement a dit non. Alors, il faut commencer quelque part. On va vérifier si c'est dans les primes seulement qu'on accorde une commission comme celle-là. Mais vous me l'apprenez.

Journaliste : ... aux oppositions.

M. Bérubé : Qui?

Journaliste : Le premier ministre, hier... en opposition. Le chef du PCQ, en début de semaine, a demandé... sollicité une rencontre auprès du premier ministre pour justement proposer ses propositions en matière de riposte à la guerre commerciale des États-Unis. Est-ce que votre chef va solliciter aussi une rencontre personnelle avec le premier ministre pour en parler?

M. Paradis : Mais c'est déjà fait. Paul St-Pierre Plamondon a écrit une lettre à François Legault le 9 janvier pour proposer une rencontre pour discuter de manière constructive de la réaction du Québec à la menace tarifaire américaine. C'est une main tendue. Il n'a même pas eu de réponse. On apprend hier que les grandes centrales syndicales du Québec ont sollicité une rencontre pour discuter de ces questions-là. Pas de réponse.

Alors, la main tendue du gouvernement, hier, c'est encore une fois ce gouvernement de la CAQ qui dit une chose et qui fait son contraire, qui fait des belles communications, qui dit : «On va faire ça à la québécoise, je tends la main, on est ouvert à toutes les idées.» Je le cite textuellement dans sa déclaration d'hier, mais il n'accepte pas la main tendue des oppositions. Le premier ministre, Justin Trudeau, lui, parle aux oppositions. Au Danemark, quand le président Trump a parlé du Groenland, la première ministre s'est mise en lien avec tous les partis, a unifié les gens pour une réponse coordonnée. Notre premier ministre ne fait pas ça. Le gouvernement de la CAQ fonctionne comme d'habitude, très peu de transparence, on ne connaît pas ses plans, on ne connaît pas ce qu'il veut. Il dit qu'il consulte bien des gens, peut-être, mais, en tout cas, il n'a pas accepté la main tendue de l'ensemble des oppositions.

Journaliste : Concernant le projet de GNL Québec, Mélanie Joly, hier, se dit prête à rouvrir le débat. Pierre Poilievre, lui, veut aller de l'avant avec ça. Il y a des candidats à la direction du Parti libéral qui veulent aussi aller de l'avant avec ce projet-là. Le gouvernement parle d'Hydro-Québec, mais là GNL revient au débat vraisemblablement. Quelle est votre position par rapport à ça aujourd'hui?

M. Paradis : Bien, d'abord, qu'on voit encore, de l'ensemble des partis, le Parti libéral fédéral, Parti conservateur fédéral, la même vision du Canada, c'est-à-dire : C'est nous qui décidons. Donc, ce n'est pas à Mélanie Joly puis ce n'est pas au Parti conservateur de décider pour les Québécois en ce qui concerne ce projet-là, sur lequel un débat, un grand débat a déjà eu lieu au Québec et il n'a pas été déterminé qu'il était dans l'intérêt économique du Québec à l'époque, puis il y avait un problème d'acceptabilité sociale. Ces deux questions-là demeurent.

Journaliste : ...hier, si j'ai bien compris, il a dit que ça prendrait plus de missions à l'international. Depuis 2018, François Legault a un peu voyagé, là, somme toute, il a fait quelques voyages à l'étranger. Autrement, c'était M. Fitzgibbon, Mme Biron, Caroline Proux, qui a fait des voyages. Est-ce qu'il a trop sous-traité à ses ministres sa représentation internationale?

M. Paradis : Bien, la situation actuelle, elle demande un effort particulier. Donc, on l'a mentionné hier, Paul St-Pierre Plamondon l'a mentionné, c'est bien beau de donner plein d'entrevues puis d'être dans les médias, mais où sont les efforts internationaux? Nos partenaires commerciaux, par exemple en Europe, nous envoient des signaux actuellement. Ils disent : On voit ce qui se passe, nous sommes ouverts à explorer de nouvelles possibilités avec vous. Alors, c'est le temps de voyager, c'est le temps de se déplacer.

Est-ce que le gouvernement l'a fait assez? Encore une fois, on nous a dit beaucoup de choses. On a fait plein de belles communications dans les plans gouvernementaux, mais est-ce qu'on a fait suffisamment d'efforts? Est-ce qu'on a déployé dans toute la façon optimale le réseau québécois à l'extérieur? La question se pose. D'ailleurs, le plan du Québec était très centré sur les États-Unis quand on lit comment la Coalition avenir Québec a concentré son plan. Maintenant, c'est l'Afrique, l'Amérique latine, l'Europe, le reste du monde pour développer d'autres marchés et réduire la dépendance aux marchés américains.

M. Bérubé : Peut-être ajouter que... je regardais les communications, les députés de la CAQ et le gouvernement valorisent beaucoup le fait que la ministre de l'Économie a accordé beaucoup d'entrevues : Ah! elle a passé toute la journée à accorder des entrevues. Des entrevues au Québec pour convaincre qui? Convaincre les Québécois qu'ils agissent. On n'est pas à convaincre. Ce qu'il faut, c'est se rendre à l'étranger, arriver avec des ententes, avec des avancées. Quand on valorise ça, on valorise le fait, encore, de la communication, des symboles. C'est bien important de passer partout pour vous dire qu'on s'occupe des affaires. Ce qui parle plus, c'est les résultats. Alors, encore une fois, c'est un bel exemple. Arrêtez de valoriser le fait qu'on a été partout, valorisez le fait qu'être partout, c'est être partout dans le monde, pas être partout dans les médias québécois.

Le Modérateur : On va devoir passer en anglais.

Journaliste : Qu'est-ce que vous pensez de la proposition du Collège des médecins, qui propose que les candidats en médecine étrangers, de l'étranger deviennent des assistants avec les... 

M. Bérubé : C'est à l'ordre du jour de notre caucus aujourd'hui, on n'a pas tranché là-dessus. Mais on en parle aujourd'hui.

Journaliste : Are you calling on Quebeckers to boycott US products?

M. Paradis : We haven't yet called for a boycott. We're not calling for a boycott, but we're strongly encouraging Quebeckers to favor Québec products, to look at any alternative, local alternative possible to any US product, and we're calling on the Government to look at the possibility, as concrete measures to adopt right now, to make sure that in any commerce, grocery stores, US products are clearly identified and Québec products are even more clearly identified.

Journaliste : Is it wise for members of Government to call on boycott? We had a party yesterday say we should be boycotting American products. Is that sound policy?

M. Paradis : Well, as far as we're concerned, it's important to encourage Quebeckers to favor, to choose Québec products.

Journaliste : But does it go that far? Boycott is a very different thing than...

M. Bérubé : Québec first.

M. Paradis : It's Québec first, and first, it's calling on Quebeckers to do the right thing now and to favor, to choose our products.

Journaliste : This idea of moving workers to Hydro-Québec, getting jobs at Hydro-Québec, do you think that that is something that is sustainable in terms of helping the economy at this point?

M. Paradis : Simplistic solution, magical thinking. It's not the way to move forward. Quebeckers are looking for a real plan. So, what's the Government's reaction to what has happened with this factory and the brutal dismissal, layoff of all these employees? That's what we're waiting for, and we haven't heard the Government about its plans regarding the workers, but also regarding the company, subsidies that may have been granted to the company, governmental contracts. We haven't heard the Government on a real plan. That's a simplistic solution to say : The workers are going to be moved to Northern Québec to build infrastructure. That's not the way it works. Every employee has a personal situation, it's... the employees to decide if they want to do this. Do they have the proper training, the proper formation? We don't know. So, that'a simplistic solution.

Journaliste : But don't you think... You know, it's not the first time we heard this proposition, I remember, like Mr. Boulet mentioned it or another minister when we talked about boosting infrastructure projects in Québec, and then those... like, workers losing their jobs in the manufacturing sector would be able to join the construction force... workforce. So, is there like a viable solution there that the Government is right to explore?

M. Paradis : There is a wide array of solutions to be explored. We have proposed many such solutions in the past few weeks. We talked, for instance, about diversifying our exports way before the Government finally thought it was a good idea, having fiscal measures to favor exportations, and so on, and so on.

But saying that, well, infrastructure projects is the solution at the short term,  it's always the reflex, but it's not the immediate solution, it takes time to build infrastructure, it takes time to move people around, to train people. So, yes, in the long run, it's part of the solution, but it's not the solution at the short term, the only solution at the short term.

Journaliste : Just quickly, Mr. Bérubé, on the... being cancelled just about a week after the Government tabled this bill on Québec identity, on integration, what's your reaction?

M. Bérubé : About French and any other topics, you should judge this government about what he's doing, not about his intention, and this is another example of the CAQ cutting a French immersion program and now cutting an event who is useful to inspire people about the best way to promote French, ou to make sure that it's an important topic in Québec. So, we were not... Let's say, it's surprising that the first thing they want to cut, it's about French again, it seems to be a bad choice, and this is not the kind of choice that a PQ Government is going to do.

Journaliste : ...M. Paradis.

M. Paradis : Ah! non, mais je vous l'ai dit, là, je... moi, je l'ai toujours fait. Lundi, je suis allé à l'épicerie. Je n'ai mis aucun produit américain dans mon panier d'épicerie. Il y avait des belles oranges des États-Unis, je ne les ai pas choisies. Il y avait des pommes des États-Unis, je ne les ai pas choisies. Donc, on peut faire ces choix-là de manière quotidienne. C'est à chacun d'entre nous de le faire, mais, oui, c'est possible.

(Fin à 8 h 24)

Participants


Document(s) associé(s)