(Treize heures trente-huit minutes)
M. Chassin :Bonjour. Alors, je suis dans la salle Bernard-Lalonde, où j'ai
été, dans le fond, il y a quelques mois, en septembre dernier. Ça a laissé pas
mal de souvenirs. Et puis, évidemment, j'y reviens, mais là pour le début d'une
nouvelle session.
Alors, évidemment, c'était le début hier,
les parties se sont prononcées. Moi, je me dis que je viens en parler aujourd'hui
parce qu'il y a clairement une stratégie de l'autruche à la CAQ en ce moment de
nier ce qui se passe sur le terrain, de nier des compressions qui ont lieu. Et
malheureusement, ce qu'on constate, c'est qu'on argumente toujours qu'on a
augmenté les budgets, ce qui est vrai pour beaucoup de postes budgétaires, on a
aussi augmenté par contre les salaires, la rémunération dans les conventions
collectives, on a augmenté le nombre d'employés, ce qui fait que les budgets
sont suffisants pour ça. Pour maintenir les services, c'est une question. Et si
on veut revenir à l'équilibre budgétaire, il faut prendre en compte la réalité,
et puis il faut, évidemment, comprendre là où on peut aller chercher des
sommes, là où on peut aller chercher finalement des économies pour le
gouvernement dans les dépenses. Et ça, c'est un exercice d'examen de dépenses
que ça prend.
On a... je pense que tous les partis d'opposition
ont martelé le message hier, aujourd'hui à la période des questions. Je pense
qu'on a vraiment un enjeu où tous les journalistes écrivent sur ce qui se passe
sur le terrain, où les députés de toutes les oppositions et les indépendants
voient ce qui se passe sur le terrain, se questionnent. Puis, à la fin, j'imagine
que les députés de la CAQ aussi entendent parler de tout ce qui se passe sur le
terrain puis ils le rapportent en caucus. Et c'est un peu ça qui m'attriste. Ça
me déçoit d'autant plus que peut-être que j'ai été même patient, que j'ai
laissé encore la chance au coureur en me disant qu'il y avait des petits signes
d'amélioration à la CAQ, qu'on allait peut-être trouver notre boussole et notre
Nord, mais force est de constater qu'étant un député des Laurentides,
évidemment, ils ont tenu leurs caucus précessionnel la semaine dernière à
Saint-Sauveur dans les Laurentides, mais ils n'ont pas retrouvé le Nord, à l'évidence,
parce que ce qui était notre force à la CAQ, et c'est le premier ministre qui
insistait là-dessus notamment lors de l'assermentation des députés en 2018, c'est
de rester en contact avec notre monde, d'être sur le terrain puis de remonter l'information.
Et ça, j'imagine que les députés actuels le font. Mais malheureusement, si on
est si loin du terrain au Conseil des ministres, bien, il est peut-être temps
de se sortir la tête du sable.
Évidemment, ce qui est triste, c'est qu'on
a l'impression qu'il y a différents enjeux qui sont effectivement importants
que le gouvernement tente de dresser, puis, en même temps, si on a le sentiment
que le gouvernement les utilise comme des paravents un peu pour cacher la crise
des services publics qui continue, puis je le dénonçais en septembre et c'est
encore vrai, bien, dans ce cas là, on a l'impression qu'il fait diversion. Même
quand c'est des tarifs, par exemple, qui seraient imposés par le gouvernement
américain, bien, si Trump nous impose des tarifs, c'est grave, il faut le
prendre au sérieux, mais il ne faut pas avoir l'impression que le gouvernement
fait ça pour éviter de parler d'autre chose. Il ne faut pas avoir l'impression
que le gouvernement fait une constitution québécoise pour éviter de parler de
la crise des services publics. Sinon, l'engagement de la population ne sera pas
là. Pour moi, c'est très important.
Et ce que je me sens comme mission, c'est
de ramener les principes, évidemment, de la CAQ d'être un peu le gardien
impatient des valeurs de la CAQ de l'autre côté de la Chambre, mais aussi peut-être
d'illustrer ce qu'un gouvernement audacieux, un gouvernement du changement,
hein, c'était ce qu'on était, bien, qu'est-ce qu'il aurait pu faire, qu'est-ce
qu'il aurait pu proposer. Et j'ai les outils à ma disposition et c'est là-dessus
que je vais travailler dans les mois pour pouvoir proposer, dans les semaines
et les mois à venir, des solutions qui pourraient illustrer ce qu'un gouvernement
du changement pourrait vraiment faire.
Donc, je vous remercie, et puis on va
continuer de s'en parler à coup sûr. Merci beaucoup.
(Fin à 13 h 43)