Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et Mme Linda Caron, porte-parole de l’opposition officielle pour les aînés et les proches aidants, et en matière de soins à domicile
Version préliminaire
Cette transcription est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs.
Le jeudi 5 décembre 2024, 8 h 20
Salle Bernard-Lalonde (1.131),
hôtel du Parlement
8 h 24 (version non révisée)
(Huit heures vingt-six minutes)
M. Tanguay : Alors, bon matin
à chacune et à chacun de vous. Quand on vous dit que François Legault ne s'occupe
pas de notre monde, a abandonné les Québécoises et Québécois... On va vous
parler des aînés, ce matin, qui sont particulièrement touchés par un
gouvernement qui ne s'en occupe pas, qui n'en prend pas soin.
Le bilan pour les aînés est excessivement
préoccupant. On parle de fermeture de RPA, on parle de places en CHSLD et en
listes d'attente qui ne diminuent pas. On parle d'un gouvernement qui avait une
obsession de faire des maisons des aînés. Les derniers chiffres que nous avons,
maisons des aînés, c'est 1,1 million de dollars par porte, pour construire
les maisons des aînés, et, à terme... ils n'en sont même pas rendus là, et loin
de là, à terme, ça ne viendrait même pas combler les besoins de celles et ceux
qui attendent pour une place en CHSLD. Alors, qu'on se comprenne bien, on sera
heureux pour les aînés qui pourraient embarquer dans les maisons des aînés,
mais ce sera une minorité. Quand on regarde les besoins réels ou tout cet
argent-là, les centaines de millions de dollars auraient pu être investis de
façon beaucoup plus rigoureuse pour aider les CHSLD, aider les RPA à s'occuper
de notre monde, mais François Legault en avait fait une promesse, et, aujourd'hui,
on voit qu'il ne sera même pas capable de livrer parce que pour les aînés, ça
ne sera pas suffisant, clairement pas. Et ça ne sera surtout pas un bon usage
des centaines de millions de dollars de fonds publics. Alors, François Legault
a aussi abandonné nos aînés. Je vais maintenant céder la parole à ma collègue,
Linda Caron.
Mme Caron : Merci. Bonjour,
tout le monde. Alors, effectivement, c'est 3 684 aînés qui attendent une place
en CHSLD, et les maisons des aînés, même quand il y en aura... à terme, s'il y
en a 46 qui sont construites, on ne répondra même pas à la demande actuelle. La
demande ne fait qu'augmenter. Les petits CHSLD en région sont abandonnés, alors
qu'on pourrait les agrandir, les rénover. On a vu le cas du CHSLD de Bedford,
qui a été abandonné. Après moult promesses d'agrandissement de leur donner des
places pour personnes en perte cognitive, ils ne le font pas. Les RPA, les
fermetures s'additionnent de semaine en semaine, là, à un rythme de 3,7 par
semaine... au 3,7 jours, pardon. La ministre a créé un programme d'allocation
personnalisée pour tenter de freiner cette fermeture-là. Le programme ne
fonctionne pas, et les RPA, donc, ne sont pas aidées. On les a rencontrées la
semaine dernière. C'est très, très difficile, et on risque de ne plus avoir de
RPA qui vont répondre à la demande.
Et les ressources intermédiaires, bien, si
rien ne change, bien, 43 % d'elles pensent fermer d'ici les trois
prochaines années. Puis les ressources intermédiaires, bien, c'est entre le RPA
et le CHSLD. Environ 60 % des 20 000 personnes qui sont hébergées en
ressources intermédiaires sont des aînés en perte d'autonomie, puis les
40 % autres sont des personnes qui ont une déficience physique, problème
de santé mentale, même toxicomanie.
Alors, c'est très préoccupant parce que ce
sont des personnes qui sont très vulnérables, qui ont besoin que le
gouvernement soit là, qui ont besoin que les services soient là, et,
malheureusement, ça va de mal en pis. Alors, c'est ça, le bilan de la CAQ pour
ces personnes.
Journaliste : ...Dr Oliva va
faire une sortie, M. Tanguay, concernant les soins de santé, là, entre autres,
dire que ce qu'a demandé le gouvernement, le 1,5 milliard, d'aller chercher et
de respecter les budgets, ça a un impact sur les chirurgies et surtout que ça
met la vie de patients en danger. Est-ce que vous trouvez que c'est une
position de négociation, que le syndicat prend, ou on veut simplement dire au
gouvernement : Il faut changer d'orientation?
M. Tanguay : Bravo! Bravo!
Bravo! La vérité a encore sa place au Québec. Des gens meurent sur les listes d'attente,
des gens meurent dans les urgences. On en a vu, des cas. J'ai eu l'occasion d'interpeller
François Legault, nommément sur les personnes qui sont décédées dans les
urgences et sur les listes d'attente. Que la vérité sorte. Au-delà d'une
négociation, que la vérité sorte. C'est cette semaine, à l'Hôpital de
Sept-Îles, où on...
8 h 29 (version non révisée)
M. Tanguay : ...on dit :
Jusqu'au 10 décembre, ça ne sera plus possible pour les grossesses à
risque... de s'occuper de ces cas-là. On est à 7 heures et demie d'automobile
de Sept-Îles à Québec. Ils vont être transférés à Québec. Alors, à un moment
donné, là, François Legault, là, qu'il ait la vérité en face, que les
Québécoises et Québécois sachent ce qui se passe. Puis, pour des milliers d'elles
et d'eux, là... bien, ils le savent... ils le savent trop bien, parce qu'ils
sont victimes de cela, victime de l'abandon de François Legault. Alors, pour
une fois, là, que la vérité sorte au plein jour puis que François Legault
réponde de son inaction.
Journaliste : ...sur les
CHSLD, là, peut-être qu'il y a un bout qui m'a échappé, mais c'est quand même
en baisse, là... les personnes sur la liste d'attente.
M. Tanguay : Bien, en
baisse...
Journaliste : Je retrouve des
données, là, de 2023. Ils étaient... on parlait de 4 500 personnes,
là, qui étaient en attente, là, ça fait qu'on est quand même... il y a quand
même une amélioration, non?
Mme Caron : On stagne. On
stagne.
M. Tanguay : Vas-y, je t'en
prie.
Mme Caron : On stagne, là. On
stagne cette année, là. On stagne vraiment. On est à 3 684, là. Puis il y
a eu plusieurs coupures de ruban de maisons des aînées, là, depuis l'année...
depuis l'année passée. Bien, les personnes qui sont en maison des aînés
viennent souvent de CHSLD, puis on les amène dans les maisons des aînés, ce n'est
pas toujours des nouvelles personnes qui arrivent dans le système. Alors, c'est
pour ça aussi que la liste stagne. Puis on sait qu'environ le tiers des places
des maisons des aînés sont inoccupées par manque de personnel, parce que ça
prend plus de personnel faire fonctionner une maison des aînés que faire
fonctionner un CHSLD.
M. Tanguay : Une personne en
liste d'attente... 3 684. Une personne en liste d'attente est une personne
qui a besoin aujourd'hui d'une place puis elle ne l'a pas. Alors, quand
François Legault investit 1,1 million par porte pour maison des aînés, ce
n'est pas investir de façon intelligente.
Journaliste : M. Tanguay,
le gouvernement a trouvé 10 millions de dollars...
M. Tanguay : Bien oui.
Journaliste : ...pour la
francisation. Ce n'est pas de l'argent neuf, là, c'est de l'argent d'allocation
qui avait été coupé. Qu'est-ce que ça vous dit? Bonne nouvelle ou pas?
M. Tanguay : Bien, il parle
des deux côtés de la bouche quand il dit en prendre moins puis en prendre soin,
quand il dit que c'est important... la priorité, c'est la francisation puis qu'il
n'a pas assez d'argent. François Legault, là, vous l'avez tous reconnu, là,
François Legault, il court après l'argent. Il gratte les fonds de tiroirs sur
tous les dossiers. 1,5 milliard maintenant à couper avec l'agence de
recouvrement, qui est présidée par Mme Biron, l'agence de santé. Alors, 10 millions,
c'est insuffisant. 10 millions, c'est insuffisant par rapport aux besoins.
Moi, dans mon comté, là, j'ai des cas de personnes qui, dès janvier, n'auront
plus le cours de francisation. Alors, c'est insuffisant par rapport à la
demande qui est faite. On parle de plus de 10 000 personnes qui
devraient avoir des cours, puis ça, ça viendrait combler... si mes chiffres
sont corrects, on me corrigera si j'ai tort, quelque 5 000 personnes.
Y a-tu de quoi de plus prioritaire normalement dans le discours de François
Legault que la francisation? Puis, pour nous aussi, libéraux, c'est important
franciser les personnes qui veulent l'avoir. Puis il n'a plus d'argent.
François Legault. Il est incapable, François Legault.
Journaliste : La déclaration
de Mme Ghazal hier en Chambre...
M. Tanguay : Oui.
Journaliste : ...à François
Legault, j'aimerais savoir ce que vous en pensez. Est-ce que vous... Est-ce que
vous partagez sa vision des choses ou, au contraire, vous trouvez qu'elle va un
peu dans le sens de M. Bouazzi?
M. Tanguay : Je vais la... Je
vais la laisser... Je vais la laisser expliquer sa déclaration. Je pense qu'elle
a tout à fait le droit de s'exprimer ainsi, puis c'est à elle, justement,
peut-être à vous donner les tenants et aboutissants et le détail de cela.
Contrairement à M. Bouazzi, là, je n'ai pas entendu traiter personne de
raciste hier. Je pense qu'elle a le droit de s'exprimer ainsi puis je la
laisserais, elle, exprimer ce qu'elle voulait dire de façon plus précise.
Journaliste : Bien, est-ce
que vous sentez des fois que M. Legault, dans ses propos, peut heurter
certains nouveaux arrivants, certains immigrants?
M. Tanguay : Bien, écoutez,
encore une fois, je veux répondre à votre question, mais je vais laisser Ruba
Ghazal, sur son cas personnel, exprimer, préciser ce qu'elle... sa pensée.
Journaliste : Est-ce que
Denis Coderre s'est disqualifié de la course à la chefferie?
M. Tanguay : Ah! bien, ça, je
vais vous répéter essentiellement deux choses. Au Québec, tout le monde, tout
le monde doit payer l'entièreté de ses taxes et impôts. Et M. Coderre a
dit qu'il allait régler cette situation-là avant le début de la course. Je
compte qu'il le fasse.
Journaliste : Est-ce que ça
lui enlève de la crédibilité cependant?
M. Tanguay : Je n'irai pas
plus loin que ça. Je n'irai pas plus loin que ça, parce que ce n'est pas à moi
de commencer à qualifier, à commenter la course à la chefferie. Il y a un
élément important, tout le monde doit payer ses taxes et impôts. Il doit payer
ses taxes et impôts. Il a dit lui-même qu'il allait le faire avant le début de
la course. Je pense que c'est tout à fait avisé qu'il le fasse.
Maintenant, pour ce qui est de la suite
des choses, je ne veux pas répondre à une question hypothétique. Je compte à ce
qu'il le fasse.
Journaliste : ...M. Tanguay,
là. On parle de quelqu'un qui veut vous remplacer. Ce n'est pas un peu gênant?
M. Tanguay : Encore une fois,
je ne vais pas en rajouter sur cette situation-là où, encore une fois au
Québec, là, tout le monde doit payer ses taxes et impôts. Je ne vais pas en
rajouter une couche, moi, en commentant puis en faisant le gérant d'estrade. Je
pense qu'il... qu'il est excessivement important pour lui, comme il l'a
affirmé, qu'il paie tous ces taxes et impôts avant...
8 h 34 (version non révisée)
M. Tanguay : ...le début de la
course. C'est la ligne dans le sable que lui a mise, puis je pense que c'est
une excellente ligne.
Journaliste : Mais vous
utilisez X au parti libéral?
M. Tanguay : Oui.
Journaliste : Vous ne payez
pas de taxe...
M. Tanguay : Ah, bien,
écoutez, il y a... je jeux dire, on peut... ça, c'est une autre question, là,
je veux dire. Là, on parle de la course à...
Journaliste : ...
M. Tanguay : On parlait là de
la course à la chefferie.
Journaliste : Mais c'est
quand même une entreprise qui ne paie pas ses taxes et ses impôts, puis vous l'utilisez.
M. Tanguay : Je pense que
tout le monde, tout le monde doit payer ses taxes et impôt lorsqu'elles sont
dues. Tout à fait.
Journaliste : Mais il y a-tu
un mécanisme qui vous... dans la course à la chefferie qui vous permet d'annuler
la candidature de quelqu'un qui n'a pas payé ses taxes et impôts?
Journaliste : Oui, vous
tracez la ligne où, là, sur le plan de l'éthique?
M. Tanguay : O.K. Là, on va y
aller une question à la fois. Alors, quelle est votre question?
Journaliste : Je disais,
est-ce qu'il y a quelque chose qui est prévu dans le... dans les règles de la
course à la chefferie, qui permettent d'écarter une candidature de quelqu'un
qui n'aurait pas des créances en souffrance, là?
M. Tanguay : O.K. Je vais
vous répondre à deux niveaux. De façon spécifique, sur ne pas payer ses impôts,
créances en souffrance, non, ce n'est pas dit nommément. Du reste, je vous
réfère aux modalités de la course à la chefferie qui sont sur le site du Parti
libéral du Québec, plq.org. Et, je pense, de mémoire, c'est l'article 5.g,
qui dit que le comité de consultation... pas le comité... le comité électoral
peut, puis Linda qui a été présidente du parti également, le comité électoral
peut, après analyse, refuser une candidature. Je vous réfère à cet article-là.
J'établis le principe général. Et je ne fais pas de préjugement sur un cas d'une
candidature, là, éventuelle de que ce soit.
Journaliste : ...payé ses
impôts, mais ça va être au comité de juger.
M. Tanguay : Exactement. Vous
m'enlevez les mots de la bouche.
Journaliste : Donc, il
pourrait.
M. Tanguay : À suivre. Je ne
vais pas, moi, commencer à commenter une question hypothétique.
Journaliste : Est-ce qu'il
met les gens mal à l'aise au parti? Ça, vous pouvez témoigner là-dessus. À
Lévis, par exemple, dans les corridors de votre congrès, là, semble-t-il que
tout le monde ait tenté d'éviter M. Coderre. Alors, est-ce qu'à votre
connaissance il met les gens un peu mal à l'aise, que sa présence ou sa
candidature à la chefferie met les gens mal à l'aise?
M. Tanguay : Ce n'est pas ce
que j'ai senti, moi, non.
Journaliste : Ah, non?
M. Tanguay : Non.
Journaliste : Sur la
francisation, là, vous avez dit que c'était insuffisant, vous avez parlé de la
situation dans votre comté. Visiblement, je ne pense pas que votre comté
bénéficie de l'aide, parce qu'on va prioriser des régions où il n'y avait pas d'offre
alternative à celle des centres de services scolaires. Êtes-vous quand même d'accord
avec le fait qu'on ait privilégié ces régions puis ces secteurs-là?
M. Tanguay : Moi, là, je ne
peux pas être d'accord qu'on dise : On va s'occuper d'eux autres puis on
ne s'occupera pas des autres. Moi, je veux qu'on s'occupe de tout le monde.
Alors, je ne serai jamais d'accord pour dire : On va répondre à moitié à
un besoin. Alors, je ne pourrais pas saluer, dire : C'est un pas dans la
bonne direction. C'est une priorité, ils doivent franciser. Puis on le dénonce,
on le dénonce. Le français, c'est important. Puis, pour le Parti libéral du
Québec, l'épanouissement du français passe notamment par, puis c'est central,
notamment par la francisation des nouveaux arrivants.
Journaliste : Sur le
commissaire à la langue française, parce que vous aviez déposé une demande d'enquête,
puis quand il est sorti hier pour critiquer le gouvernement, c'est aussi pour
dire qu'il n'allait pas enquêter. Est-ce que vous êtes déçu? Est-ce que vous
trouvez que le commissaire manque de mordant? Parce qu'au fond il a juste dit :
Bien, j'ai fait des recommandations, puis on va espérer qu'elles soient...
M. Tanguay : Oui, c'est ça,
nous, effectivement, on voulait avoir... on voulait... on a fait une demande d'enquête,
on voulait savoir, effectivement, pourquoi. Maintenant, commissaire, le
commissaire fait des recommandations, le commissaire fait des études, des analyses,
fait des recommandations. Je pense qu'il a cette utilité là de mettre de l'avant
certains enjeux puis de permettre à tout un chacun de commenter. Mais là-dessus,
je pense que ses pouvoirs se limitent à cela. Maintenant, c'est important, c'est
une priorité, la francisation. Puis François Legault échoue encore une fois ce
test-là.
Journaliste : Sur les
interpellations policières aléatoires. Le gouvernement du Québec va contester
le jugement en Cour suprême. Qu'est-ce que ça vous dit?
M. Tanguay : Je vais vous
répondre en deux niveaux. D'abord et avant tout, je vais réserver mes
commentaires dans la mesure où ce sera débattu devant les tribunaux. Pour nous,
les interpellations aléatoires, nous voulions que les interpellations aléatoires
cessent, que ça se fasse pour des motifs justifiables. Puis, en ce sens là,
bien, le gouvernement décide de porter ça en appel, je crois. Alors,
on va regarder la suite du débat judiciaire.
Journaliste :
But for random traffic stops of police
officers, there was this case in Superior court, in the Court of appeal, and
now Québec is basically saying: We want the Supreme court of Canada to review
this case and the implications. So, what do you say about... what is your
position about random traffic stops by police officers? And do you believe it
is a case for the courts that it leads down to racial profiling?
M. Tanguay :
Yes, absolutely. So, you're against
this... the random traffic stop, we're against in principles. And again, it's
up to the Government to appeal....
8 h 40 (version non révisée)
M. Tanguay :
...the last judgment. But that being said,
for us, our position is clear, we're against the... because, as you mentioned,
it has been... it has been evidence that, in the past, that certain persons are
more... they have more chances to be stopped than other persons, based on
racial criteria. So, it's a concern and it must stop. You should have a good
reason to stop someone, as a police officer in Québec, in the state of law.
Journaliste : You say the $10
million isn't enough, but do you mean that the amount of money that they're
investing isn't enough or should they be reducing the number of immigrants
coming into the province to reduce the need for the...
M. Tanguay : Two parts of
your question... First of all, as we mentioned, for the refugees, Québec has
received its fair share, and now we must make sure that Québec will be able to
welcome each and everyone. In terms of the objective for the immigration,
François Legault must be able to work on "capacité d'accueil", which
was a failure for him for the last past six years. And again, part of the
"capacité d'accueil" is the capacity to provide with French classes.
And again, Francois Legault failed to provide this, I should say, in Québec,
these very important services. And again, it's not enough. It's not enough. And
it's not only because we're stating this based on the numbers, it's clearly not
enough and it's a failure.
Journaliste : But why is that
$10 million not a good enough solution to you?
M. Tanguay : Because I think
that it will answer half of the needs, which is more than 10,000, and with 10
million... able to to provide people, like a couple of thousands, with the
French class. So it's not enough. Based on the numbers, it's not enough, and it
should be a priority, again.
Journaliste : I uste want to
be clear on the Denis Coderre case. Him not paying his taxes right now doesn't
disqualify him from the leadership race?
M. Tanguay : Yes, so today,
it's not for me to declare anything or to announce anything. So, we will go
step by step. Again, it's an important principle, each and everyone must be
fully his taxes. I heard Mr. Coderre saying that he will do so before the
official beginning of the leadership race, and I think that's the only thing to
do.
Now, I will not be trying to answer
hypothetical questions. We'll go one step at a time. And I'm counting on the
fact that he will pay before the official start of the race, fully, his taxes
on capital.
Journaliste : Mme Caron, we
saw in the Gazette, this morning, that there are several CHSLDs who are
receiving budget cuts, and because of that will not be giving... will not be
providing their usual turkey dinner for the seniors and their families. What
does that say to you about the Government's priorities right now?
Mme Caron : Well, that's what
I call dehumanizing services, because people who are in... who live in CHSLD,
they may be old, they may be frail, they may have physical difficulties,
cognitive difficulties, but they're still human and they are still allowed to
have some fun like the rest of us at Christmas. And it's heartbreaking that
CHSLDs are at this point now, cutting on the Christmas party. And that also
probably means cutting on other leisure activities, that is the only highlight
of these people's day for the rest of the year.
So my call today is : All of the MNAs
who have a budget to help volunteers, if they have a CHSLD that doesn't have
any money to make these activities and the Christmas dinner, they should contribute
from their discretionary fund to help make the day brighter for these elderlies
because it's not acceptable.
M. Tanguay : Merci beaucoup.
(Fin à 8 h 44)