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Point de presse de M. Guillaume Cliche-Rivard, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de services sociaux, et M. Vincent Marissal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de santé

Version préliminaire

Cette transcription est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs.

Le jeudi 5 décembre 2024, 11 h 50

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement


 

12 h 40 (version non révisée)

(Douze heures quarante et une minutes)

Le Modérateur : Bonjour, tout le monde. Merci d'être là. Bienvenue à ce point de presse de Québec solidaire. Prendrons la parole dans l'ordre : Guillaume Cliche Rivard, responsable solidaire en matière de services sociaux, Guy Jolicoeur, secrétaire du Récifs et travailleur social, Marietou Niang, professeur en travail social à l'UQAR, et Juliette Girard, coordonnatrice du mouvement étudiant en travail social à l'Université Laval. M. Cliche Rivard.

M. Cliche-Rivard : Merci beaucoup, Victor. Merci beaucoup à ceux et celles qui nous accompagnent aujourd'hui. Les services sociaux sont de plus en plus effacés de la vision gouvernementale de la CAQ du réseau, tellement que le ministre de la Santé s'est obstiné tout le long du projet de loi n° 15 à refuser d'ajouter les services sociaux au nom de Santé Québec. Pire maintenant, alors que le projet de loi n° 15 accordait un siège au C.A. de Santé Québec à une personne possédant une expertise dans la prestation de services sociaux, eh bien, on voit aujourd'hui que ce n'est pas le cas, tellement que plusieurs organismes ici sont avec nous. J'ai déposé une pétition à cet effet là qu'ils ont portée pour dénoncer le fait qu'ils ne se reconnaissent pas dans leurs représentants au C.A. de Santé Québec et ils demandent au ministre de la Santé d'y remédier sans délai.

La reconnaissance des travailleuses et des travailleurs des services sociaux, c'est la reconnaissance de l'importance de ce qu'ils et elles font au quotidien pour la population, c'est envoyer un signal clair que les besoins des Québécois et des Québécoises en matière de services sociaux sont tout aussi importants à nos yeux et devraient être tout aussi importants que tout le reste du système de la santé.

À Québec solidaire, c'est fondamental pour nous de reconnaître l'apport inestimable des services sociaux dans notre réseau. Il faut reconnaître l'apport de ces travailleurs, de ces travailleuses. Donnons-leur les moyens de faire leur travail, mais surtout, il faut les respecter, respecter leur expertise, respecter leur apport. M. Jolicoeur.

M. Joly (Guy) : Merci, M. Cliche Rivard. Je me présente, Guy Jolicoeur, je suis travailleur social depuis plus de 25 ans et je travaille en première ligne dans un CIUSSS. Alors, je suis l'auteur de cette pétition qui a récolté plus de 2 200 signatures. Je suis aussi un des deux membres fondateurs du Récifs qui défend l'intervention sociale au Québec. Cette pétition se veut un appel à la raison pour le ministre Dubé lorsqu'il a nommé le conseil d'administration de Santé Québec, il a oublié de nommer un ou une travailleuse sociale sur son conseil d'administration. Oubli volontaire ou non, les travailleurs sociaux se sont sentis vraiment, là, laissés pour compte par cette décision-là. Encore une fois, ils n'auront pas droit à un siège où se prennent les décisions importantes pour la santé physique et mentale des citoyens québécois. Pourtant, nos collègues sont partout dans le réseau : hôpitaux, GMF, CLSC, CHSLD, centres jeunesse, RPA, et j'en passe. En mars 2023, nous étions plus de 38 000 travailleurs sociaux, soit... ou techniciens en travail social, selon les chiffres mêmes du ministère, donc c'est plus de 12 % des effectifs des travailleurs dans le réseau en tant que tel qui ne seront pas représentés.

C'est nous qui assurons les services de première ligne en santé mentale, en soutien aux personnes en perte d'autonomie, en déficience physique, en déficience intellectuelle et en hébergement, et j'en oublie. C'est nous qui assurons aussi... qui assurons les services aux victimes de violence conjugale, des enfants qui ont besoin de... qui vivent de la négligence parentale, c'est nous qui ouvrons des régimes de protection pour les personnes inaptes, c'est nous qui nous occupons des proches aidants, des personnes dépressives, des couples qui ont besoin de conseils et beaucoup d'autres problématiques. Et nous n'aurions pas droit de parole pour défendre ces services-là?

M. Dubé, il est grand temps que vous corrigiez cet oubli des intervenants sociaux dans le conseil de Santé Québec. Choisissez une travailleuse sociale d'expérience, parce que 80 % des postes sont féminins dans le travail social, qui connaît le terrain et qui veut défendre les services sociaux alors que nous débutons des années difficiles dans le réseau de la santé et des services sociaux. C'est ce que les intervenantes sociales vous demandent aujourd'hui. Et je passe la parole à Mme Marietou.

Mme Niang (Marietou) : Bonjour, mon nom c'est Marietou Niang, donc professeur en travail social à l'UQAR, aussi directrice académique du Collectif de recherche sur la pauvreté en milieu rural. Donc, aujourd'hui, je viens appuyer cette pétition pour parler de gouvernance de proximité pour Santé Québec, c'est-à-dire d'avoir des personnes qui ont de l'expérience, de l'expertise terrain, qui connaissent bien le Québec et les populations du Québec, qui sont très diversifiées. On parle des milieux ruraux, on parle des régions éloignées, mais on parle aussi des populations qui vivent et qui subissent des inégalités sociales très importantes, donc que les intervenantes sociales et intervenants sociaux connaissent très bien et qui sont dans les multiples réalités du Québec et ses...


 
 

12 h 45 (version non révisée)

Mme Niang (Marietou) : ...très, très important, pour la gouvernance de santé Québec, d'avoir ces personnes autour de la table, dans le conseil d'administration, pour avoir des décisions puis des actions qui sont orientées vers le milieu, des actions très, très ancrées aussi dans les réalités des personnes qui vivent des réalités très, très, très difficiles.

Donc, également, la participation est un élément... la participation citoyenne, la participation des experts de pratique, et autres, est un élément qui est considéré comme très, très, très important pour la performance des systèmes de santé. Donc, dans toutes les données scientifiques que nous avons, la participation est devenue un facteur clé de succès pour les systèmes de santé, mais aussi des services sociaux.

Donc, aujourd'hui, cette pétition rappelle vraiment à Santé Québec de revoir la gouvernance, mais également d'approcher les intervenantes sociales, les intervenants sociaux qui ont de l'expérience terrain pour pouvoir avoir cette expertise réelle du terrain, avoir aussi le pouls de ce que les populations pensent ou peuvent apporter à l'amélioration et à la qualité des services qui sont offerts. Merci beaucoup.

M. Cliche-Rivard : Merci beaucoup.

Mme Girard (Juliette) : Donc, bonjour. Je me présente. Juliette Girard, coordonnatrice du METSUL, du Mouvement étudiant en travail social à l'Université Laval. Aujourd'hui, nous prenons la parole pour partager nos préoccupations en tant qu'étudiants et étudiantes en travail social. Nous travaillons dur pour faire reconnaître notre profession et qu'elle soit valorisée. Mais ce que nous voyons aujourd'hui, c'est que nous avons l'impression de faire un pas en arrière. Avec les réformes proposées, nous avons la perception que nous n'aurons pas encore de place pour exprimer nos idées et participer à la prise de décision. C'est nous qui sommes sur le terrain. C'est nous qui connaissons les besoins des différents milieux, mais on nous donne très peu de latitude pour changer les choses. Nous avons à cœur d'offrir des services de qualité, personnalisés et adaptés aux besoins de chaque individu.

Nous, futurs professionnels, qui joindrons bientôt ce nouveau système, nous sommes préoccupés par la situation. Nous avons envie de faire une différence. Nous arrivons pleins de bonne volonté, mais nous... sentons que nous sommes mis de côté, comme si notre compétence et notre expertise n'étaient pas prises en compte. Nous avons l'espoir que notre rôle sera enfin reconnu. Notre formation et notre expérience en tant que travailleurs et travailleuses sociales méritent une place au même titre que les autres professionnels de la santé.

M. Cliche-Rivard : Merci beaucoup. En terminant, je veux quand même remercier l'apport inestimable des travailleurs, des travailleuses puis des regroupements puis des organismes qui s'assurent qu'au jour le jour nos citoyens et citoyennes reçoivent les services nécessaires et se battent souvent avec pas grand-chose, souvent contre une machine qui essaie d'aller à contre-courant ou, en tout cas, d'aller contre ce qu'eux ils essaient de mettre en place.

Alors, merci à eux. Merci à vous d'être là aujourd'hui. Merci pour tout le travail de sensibilisation. C'est quelque chose qu'on va continuer de suivre. C'est évidemment quelque chose qu'on va devoir surveiller dans le contexte d'austérité budgétaire. Comptez sur nous. Soyez certain que Québec solidaire va être à l'affût pour dénoncer les coupes en services sociaux dans l'ensemble du réseau. Merci.

(Fin à 12 h 49)


 
 

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