L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de M. Guillaume Cliche-Rivard, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’immigration, de francisation et d’intégration

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de M. Guillaume Cliche-Rivard, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’immigration, de francisation et d’intégration

Version préliminaire

Cette transcription est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs.

Le jeudi 5 décembre 2024, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement


 

8 h 45 (version non révisée)

(Huit heures quarante-cinq minutes)

M. Cliche-Rivard : Bonjour, tout le monde. J'espère que vous allez bien. Deux points, aujourd'hui. Premier point, je viens quand même en mode victoire, victoire partielle, du moins, mais victoire quand même, victoire importante pour les investissements en francisation. Ça fait des mois que je me bats pour faire reconnaître les faits à M. Roberge, comme quoi il y a des coupes en francisation, puis il y a des milliers d'élèves qui ont perdu leurs classes, puis il y a des centaines de profs qui ont perdu leurs groupes. Et là, hier, puis ce matin, là, j'entends qu'il va en reparler. Il reconfirme, effectivement, il nous donne raison, là, il réinjecte 10 millions de dollars en francisation. C'est un premier très beau pas dans la bonne direction. Évidemment, ça ne répond pas à toutes les coupes. On entend que ça va surtout répondre aux gens qui ne sont pas desservis par Francisation Québec, où il n'y a pas de service dans les régions.

Donc, moi, je veux féliciter la mobilisation, évidemment pas que la mienne, mais des professeurs, des syndicats, des enseignants, des élèves, des immigrants, immigrantes, des nouveaux arrivants qui se sont levés pour faire respecter leurs droits à la francisation qui est reconnue par la Charte de la langue française. Je trouve ça magnifique et je pense qu'on a là une belle preuve de mobilisation. J'en prends évidemment une petite part de responsabilité, parce qu'on a tellement parlé de ça au salon rouge, mais évidemment que c'est une grande victoire collective.

Sur un point un petit peu moins radieux, j'ai entendu le ministre Carmant dire que, pour lui, on est en train d'inverser la tendance en matière d'itinérance puis qu'on allait du bon côté. C'est une déclaration qui a été vraiment... qui m'a fait bondir, là, puis qui a fait bondir l'ensemble des acteurs du milieu. Si M. Carmant a des chiffres à l'effet que ça se passe mieux en itinérance, qu'il les divulgue, là, mais ce n'est pas ça du tout qu'on voit sur le terrain. Ce n'est pas ça du tout que les états généraux nous ont dit la semaine dernière. Donc, je suis hautement préoccupé d'entendre ça, puis je pense que M. Carmant devrait corriger le tir.

Journaliste : La FMSQ va faire une sortie ce matin, concernant le fait qu'il y a moins de services dans les hôpitaux, puis même ça met des patients à risque en raison, non pas des coupures, ce que le gouvernement dit, mais du respect des budgets dans le réseau de la santé.

M. Cliche-Rivard : Bien, c'est extrêmement préoccupant, puis je remercie la fédération d'en faire... d'en faire manchette puis de relever ça. Moi, j'entends ça au quotidien. Moi, je suis dans ma circonscription, les citoyens, citoyennes m'arrêtent, la première chose, dont ils me parlent, c'est l'accès à leurs services, c'est l'accès aux soins de santé. C'est la première chose, c'est ça qu'ils nous écrivent en circonscription. Donc, tant mieux si c'est mieux documenté, tant mieux si plus de gens sonnent l'alarme. Mais ça, c'est des choses qu'on sait puis qu'on connaît, puis qui ne sont pas... qui ne datent pas d'il y a six mois, puis de ce contexte-là. L'accès aux services en soins de santé au Québec, c'est un problème récurrent depuis plusieurs années.

Donc, moi, je remercie ceux et celles qui vont mettre des efforts à ce que le problème soit de plus en plus mis de l'avant, là. Puis vous en êtes là, il faut qu'on le dise, tant mieux. Mais là c'est vraiment très, très, très préoccupant, puis le gouvernement doit se raviser le plus vite possible. 

Journaliste : ...la francisation, est-ce que vous pensez que l'annonce d'hier soir va suffire à calmer la grogne, le mécontentement sur le terrain?

M. Cliche-Rivard : Moi, j'ai parlé à plusieurs gens du milieu. Il y a une bouffée d'air frais par cette décision-là puis il y a un sentiment qu'ensemble on peut changer les choses. Il y a, ceci dit, un sentiment, puis je l'ai dit tantôt, de demi-victoire, de victoire partielle, en ce sens où c'est à peu près la moitié, selon les calculs approximatifs, des étudiants et étudiantes qui vont retrouver leurs cours. Il en reste une autre énorme partie qui ne les retrouveront pas à cause de cette mauvaise organisation de transition là totale. Puis le Commissaire à la langue française en parlait hier, la fermeture des classes, en centres de services scolaires, sans avoir initialement prévu la transition vers Francisation Québec puis l'ouverture des groupes, c'est une désorganisation totale qui met à mal la langue française. Puis là le ministre va permettre de réouvrir certains cours.

Mais comment ça se fait qu'on n'a pas fait ça, il y a un mois et demi, quand les cours allaient fermer? Comment ça se fait qu'on n'a pas...  Je veux dire, on l'a décrié, les syndicats étaient là, les commissions scolaires étaient là à dire : Ne fermez pas nos cours. Là, il y a du monde qui a été mis à pied, il y a des groupes qui ont fermé, il y a du monde qui ont perdu leurs groupes, classes. Puis on va les ouvrir, on est quoi, 5, 6 décembre pour, je veux dire... à une semaine de quoi, de la pause des fêtes pour, finalement, réouvrir un groupe en janvier. Les gens vont avoir perdu combien de semaines de classes? Je veux dire, quelle mauvaise organisation, quelle mauvaise gestion. Puis une chance, quand même, que le Commissaire à la langue française, hier, est venu dire : Wo! Là, il y a vraiment péril en la demeure, là. La langue française puis la fermeture de coup... la fermeture de classes, ça va vraiment dans le sens contraire du rapport qu'il a publié en mai. Puis il a rappelé à l'ordre le gouvernement. C'est ça qui s'est passé hier, c'est un rappel à l'ordre en bonne et due forme. Puis M. Roberge n'avait pas d'autre choix, ce matin puis hier, que de dire : Oui. O.K. Je corrige. Parce qu'il y a un droit réel à la francisation, puis là on ferme des groupes. Mais quel fiasco, quelle mauvaise organisation.

Journaliste : M. Jolin-Barrette a dit hier, à propos de Mme Ghazal, qu'elle reprenait la rhétorique de Haroun Bouazzi et qu'elle devrait présenter ses excuses à l'Assemblée nationale, relativement au fait qu'elle a dit notamment, là, qu'elle se sentait exclue quand M. Legault parlait du fait qu'il y a beaucoup d'immigrants, beaucoup trop d'immigrants temporaires au Québec.

M. Cliche-Rivard : M. Jolin-Barrette a fait son appel au règlement. On était tous et toutes au salon rouge. La présidente s'est levée et a dit que les propos de madame...


 
 

8 h 50 (version non révisée)

M. Cliche-Rivard : ...Ghazal était tout à fait permis dans l'enceinte. Pour moi, le débat est clos, là. Pour moi, on passe à autre chose. Mme Ghazal posait une question en francisation puis elle posait une question de fond, où le gouvernement paraît très mal. Et je pense que c'est probablement cette raison-là qu'on... qu'on essaie de détourner cette question-là puis de... du camouflet, là, assez sévère que le Commissaire à la langue française a infligé au gouvernement. Pour moi, c'est ça la vraie question.

Journaliste : Bien, selon vous, est-ce que M. Legault, par ses propos parfois, peut blesser des immigrants, des nouveaux arrivants?

M. Cliche-Rivard : Bien, Mme Ghazal a témoigné de son ressenti, puis moi, je le trouve tout à fait à propos et justifié. Elle a dit : C'est comme ça que je me sens. Là, je ne vais pas parler pour les sentiments de milliers d'immigrants puis de nouveaux arrivants. Ils le feront. Moi, je n'en suis pas un, dans le sens, je ne suis pas directement visé.

Journaliste : ...

M. Cliche-Rivard : J'en côtoie tout à fait. Écoutez, moi, je vais... je ne vais pas commenter sur les sentiments de tous et chacun. Pour moi cette histoire-là... Ruba a fait son commentaire tout à fait à propos. La présidente a réglé, a tranché, et, pour moi, c'est la fin de l'histoire, là.

Journaliste : On Québec that wants to ask the… Québec wants the Supreme Court  of Canada to review this ruling on random police traffic stops that may lead to racial profiling. The… said the same thing… Superior Court. What do you think about this decision of Québec?

M. Cliche-Rivard : Well, it's obviously Mr. Jolin-Barrette's right to appeal to the Supreme Court. However, I mean, he was told no by two courts already, and I see no indications as to why the Supreme Court would take any other decision. So, I would rather see him investing in more positive manner to reduce the challenges that people are facing and… rather than appealing this case to the Supreme Court. Let me reference to the asylum seekers in the access to the «CPE» and the «garderie» system. They were doing the same. They lost in Superior court. They lost in Court of appeal, and it looks like… I mean, I don't know, but it looks like they might lose as well in the Supreme Court. I mean, what are we winning... what are we gaining into multiplying those recourses? I don't know, I mean.

Journaliste : On the 10 million dollars for…

Journaliste :

Journaliste : …is it embarrassing?

Une voix : Don't fight.

Journaliste : Non, non, non. Bien, c'est un scrum... Is it embarrassing what's happening?

M. Cliche-Rivard : Well, OK. So, there's… I came here with a partial sense of victory. We were very, very vocal at the National Assembly on this topic, and unions and school boards were very vocal as well, professors, but also immigrants. They were very, very vocal as to their rights to receive French services. And I forgot to mention in French, but I'm... a petition today with more than 10 000… I think it's 11 000 signatures expressly requesting Government to reinstate budgets in the school boards system. So, I mean, I think it is very problematic that it took so long for the Government to take the good decision. I think it's embarrassing for the Government to be told by Mr. Dubreuil yesterday that he was very concerned about that situation. I think Mr. Roberge should have noticed this and should have reacted far, far before this morning, before all those classes were closed, before all those professors were losing their groups. I think it's a very, very, very late reaction and it's a partial reaction because we're still needing more funding.

Journaliste : Perfect. Merci.

Journaliste : Je peux-tu vous demander une question en français au sujet aussi de la contestation des interpellations policières...

M. Cliche-Rivard : Oui. Parfait.

Journaliste : ...en français.

M. Cliche-Rivard : Écoutez, c'est évidemment le droit du procureur général, de M. Jolin-Barrette, de contester devant la Cour suprême, là. Je ne remettrai jamais ça en question.

Ceci dit, il y a lieu de se questionner si c'est le meilleur usage des fonds publics. M. Jolin-Barrette a déjà... Le Québec a déjà perdu, malheureusement... bien, heureusement, ce recours-là en Cour supérieure, en cours d'appel. Rien n'indique nécessairement, là, que ça va être différent en Cour suprême.

Donc, moi, je préférerais voir le gouvernement investir dans des mesures positives et proactives pour régler ces enjeux-là que de maintenir une contestation judiciaire. Puis je ne peux pas m'empêcher de faire le parallèle avec le dossier des CPE puis des demandeurs d'asile qui ont accès ou non à un CPE, là. Je veux dire, même chose, ils ont perdu en Cour supérieure, ils ont perdu en cours d'appel. Là, on va plaider en Cour suprême. Je pense qu'on mériterait puis on gagnerait davantage à investir pour régler les problèmes de fond sur le terrain, mais bon, évidemment, c'est leur choix, puis c'est leur possibilité de le faire, puis ils le géreront en conséquence.

Journaliste : ...vote today on bill 74. I listened to your comments...


 
 

8 h 55 (version non révisée)

Journaliste : ...again yesterday afternoon. The bill has not really changed very much, some little amendments. What do you think it says? What kind of message does it send to the universities and CEGEPs?

M. Cliche-Rivard : I mean, I fought very hard to include more consultation with those universities and CEGEPs. Right until the very end, I requested Mr. Roberge to make that very little step, adding within the law the consultation process, and it was impossible for him to accept my request. It tells me a lot as to his real intentions on the ground. And I feel concerned, and universities did come concerned within the consultations and were requesting the minister to make very positive and proactive measures to reassure them, and none of that happened.

So, this is why I am... vote... I am in favor of the principle of a better management and planification of temporary immigrants. I did stated that multiple times in my speech. I am in favor of reducing temporary immigrants, namely the students. However, how it's done is where I have concerns, and the possible attack to universities' autonomy and to their liberty and their freedom of management of academic development... I feel is very much a problem. And I'm very concerned that Minister Roberge couldn't make the step forward to reassure them.

Journaliste : So, all of your concerns are still on the table?

M. Cliche-Rivard : They're all on the table there. They refused all my amendments on this topic. We were able to win a planification of temporary immigrants within the new planification, which is a very solid win for Québec solidaire, I have been pushing this for a while now, and this is very positive, and we made sure to include this in the bill, which wasn't in the bill, which I have difficulty to understand. I mean, it's a very, very solid win : now, we're going to plan with the temporaries as well. However, with regard to universities and CEGEPs, nothing was done to reassure them.

(Fin à 8 h 57)


 
 

Participants


Document(s) associé(s)