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Point de presse de M. Guillaume Cliche-Rivard, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’immigration, de francisation et d’intégration

Version préliminaire

Cette transcription est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs.

Le mercredi 4 décembre 2024, 11 h 50

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement


 

11 h 53 (version non révisée)

(Onze heures cinquante-huit minutes)

Le Modérateur : Merci, tout le monde. Bienvenue à ce point de presse de Québec solidaire en compagnie de Médecins du Monde Canada, du Service de référence en périnatalité pour femmes immigrantes de Québec et de la Clinique SPOT. Prendront la parole, dans l'ordre, Guillaume Cliche-Rivard, responsable solidaire en matière d'immigration, de francisation et d'intégration, puis Fernanda Gonzalez, paire aidante et représentante à la clinique SPOT, Andrea Mataragba-Nguiasset du service de référence en périnatalité pour femmes immigrantes du Québec, et enfin Pénélope Boudreault, infirmière et directrice des opérations nationales et du développement stratégique chez Médecins du Monde Canada...

M. Cliche-Rivard : Merci beaucoup, Victor. Bonjour, tout le monde. Bonjour à ceux et celles qui nous accompagnent aujourd'hui. Très heureux d'être avec vous ce matin dans le cadre d'une conférence de presse sur le dépôt du projet de loi visant à accorder la RAMQ pour toutes les femmes enceintes...


 
 

11 h 58 (version non révisée)

M. Cliche-Rivard : ...c'est mon premier projet de loi, d'ailleurs, donc je suis très, très fier de le déposer aujourd'hui. Alors, en 2024, au Québec, je pense qu'on s'entend tous et toutes pour dire qu'on doit faire tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger ce qu'on a de plus précieux, nos enfants. Eh bien, pour protéger nos tout-petits, et puis, disons-le, nos tout-petits à naître, il faut pouvoir protéger leur mère pendant la grossesse et pendant toute la période de périnatalité. C'est une question de dignité humaine, c'est une question d'égalité des chances, c'est une question de santé publique, c'est une question de prévention. Parce qu'après tout l'enfant, là, dès sa naissance, il sera couvert, lui, par la RAMQ. C'est d'ailleurs un des bons coups du ministre de la Santé. Je lui ai répété en période de questions ce matin. Je le lui rappelle souvent, mais il n'en demeure pas moins que, pendant la grossesse, ni l'enfant ni sa mère, évidemment, ne seront couverts. Il faut absolument corriger cette incohérence qui a de lourds impacts sur la vie des femmes et sur toute la société. J'en appelle donc au gouvernement à appeler notre projet de loi, à l'étudier rapidement pour qu'on puisse accorder la RAMQ à toutes les femmes enceintes. Merci beaucoup.

Mme Gonzalez (Fernanda) : Aujourd'hui, je parle en tant que femme immigrante et pour toutes les autres femmes immigrantes sans assurance maladie. J'ai vécu beaucoup de difficultés pendant ma grossesse parce que je n'ai pas accès à l'assurance maladie et parce que les démarches d'immigration étaient très compliquées. Aujourd'hui, je travaille à la clinique Spot et aussi comme éducatrice à la petite enfance à la ville de Québec.

Dans les centaines de femmes sans assurance santé qui demandent des suivis de grossesse à la Clinique Spot à Québec, plus de la moitié travaillent en santé, services sociaux, éducation avec un permis de travail ouvert. Nous ne sommes pas arrivés ici par magie. Nous ne sommes pas des touristes. Nous sommes des travailleurs, des étudiants, des conjoints, des mères. La plupart d'entre nous, nous avons été recrutés pour venir ici. Nous travaillons dans les résidences pour personnes âgées, dans les garderies, dans les hôpitaux. Nous faisons partie de la population québécoise et nous participons par notre présence et notre compétence. Nous vivons ici. Pourquoi on doit payer 200 % des frais pour les soins prénataux puis sortir de l'accouchement avec une facture à payer de 15 000 à 100 000 $? Le fardeau financier et le stress que nous vivons de ne pas avoir accès aux soins publics, c'est injuste et ça... et ça nuit à notre santé. Pourtant, accueillir un bébé devrait être... événement, surtout pour la communauté.

M. Cliche-Rivard : Merci beaucoup. Andrea.

Mme Mataragba-Nguiasset (Andrea) : Je suis Andrea, j'ai un permis de travail ouvert. J'ai accouché le 18 août 2024. Je n'ai pas eu... je n'ai eu aucun dossier médical pour ma grossesse au Québec. J'ai eu une seule consultation et une échographie et j'ai été obligée de travailler jusqu'à la fin de mon accouchement, car je n'ai pas eu accès à un médecin pour avoir un arrêt de travail. En 2023-2024, le service de référence en périnatalité pour les femmes immigrantes accueille 59 % de femmes avec des statuts dits temporaires, versus 35 % en 2022-2023, dont je suis l'une d'elles. Nous, mamans sans RAMQ, le gouvernement nous refuse le droit à la santé au motif de l'équité. Pour cela, enceinte, on m'a refusé un suivi de grossesse. Je n'ai bénéficié d'aucune rencontre prénatale, aucune échographie. Est-ce équitable pour nos enfants qui sont déjà aussi les vôtres? Et d'ailleurs, on m'a reçu... on m'a aussi refusé un soin dans un hôpital de Québec, alors que j'allais pour une consultation que je devais même payer de mes propres moyens. Cela constitue une violation du droit à la vie qui est un droit fondamental. L'immigration n'est pas au-dessus de la loi, car la santé, c'est la vie. Est-ce bien pour nous, pour les employeurs dont le gouvernement réalise qu'il recrute des humains et non pas la main-d'œuvre? Parce que ce que j'ai expérimenté personnellement relève de quelque chose de pas du tout humain. Parce que, si, derrière la santé, je n'étais pas apte à travailler jusqu'à la veille de mon accouchement, je n'allais pas être ici devant vous aujourd'hui...


 
 

12 h 03 (version non révisée)

Mme Mataragba-Nguiasset (Andrea) : ...peu importe mon bébé, parce que je suis... je l'ai avec moi. Nous clamons justement les bravos, les ovations sur le ministre de la Santé, mais, personnellement, j'ai été frustré et je suis étonnée au jour d'aujourd'hui de me trouver devant vous pour vous dire ce que j'ai ressenti en tant que mère. Merci.

Mme Boudreault (Pénélope) : Bonjour. Médecins du monde est une organisation internationale de santé présente au Canada et dans plus de 70 pays. En 2011, Médecins du monde a ouvert à Montréal la seule clinique de la province entièrement dédiée aux personnes migrantes à statut précaire vivant au Québec sans couverture de santé. Chaque semaine, nous y accueillons des femmes enceintes migrantes qui ne peuvent pas accéder à des soins de santé absolument essentiels.

Nos médecins bénévoles, infirmières, travailleuses sociales sont les témoins directs des conséquences dramatiques de leur exclusion de la RAMQ sur leur santé et celle de leurs enfants : des grossesses à haut risque non détectées, des accouchements d'urgence, des complications évitables pour la mère et l'enfant. Cette exclusion aggrave également leur précarité et leur isolement. Elles se retrouvent avec de lourdes dettes qu'elles doivent assumer seules, en plus de subir l'acharnement des agences de recouvrement. Enfin, des institutions, des organismes et les professionnels qui accompagnent ces femmes sont également touchés, n'ayant pas les ressources nécessaires pour répondre adéquatement à leurs besoins. Tout ceci compromet la qualité des soins et l'accompagnement des cas complexes dans un système déjà fragilisé.

Cette situation d'exclusion est inhumaine et inutile. Elle est inacceptable. Et Médecins du monde n'est pas seule à le penser. En plus... En effet, plus d'une centaine d'organisations et d'institutions des secteurs de la santé et des services sociaux et de l'immigration partagent cette même conviction. Parmi elles se retrouvent le Collège des médecins, l'Association des obstétriciens et gynécologues du Québec, plusieurs centres hospitaliers universitaires, de nombreux organismes communautaires. Toutes passent le même message : Il est urgent de garantir l'accès aux services prénataux pour toutes les femmes enceintes vivant au Québec, quel que soit leur statut d'immigration.

Malgré ce large consensus social et médical, des travaux avancés au sein du ministre de... du ministère de la Santé, auxquels Médecins du monde a contribué, nous constatons en vain, en 2024, que le statu quo persiste. Le ministre nous a annoncé que rien ne sera fait pour ces femmes. Plutôt que de choisir d'accompagner et de soutenir ces femmes qui vivent ici, le Québec fait le choix de continuer à les appauvrir, à les exclure et à les isoler. Médecins du Monde salue le dépôt de la pétition du Parti libéral du Québec et du projet de loi de Québec solidaire. Nous avons besoin de solutions concrètes, immédiates pour la santé de toutes les femmes au Québec, sans exclusion. Merci.

Le Modérateur : Merci tout le monde. On va maintenant ouvrir une période de questions.

Journaliste : Oui, je vais avoir deux questions. Bonjour, Pierre Alexandre de Radio-Canada. M. Cliche-Rivard, tantôt, vous avez posé la question au rouge, au ministre Dubé, on a vu qu'il n'est quand même pas complètement... fermé, c'est-à-dire, qu'est-ce que... qu'est-ce que ça vous dit?

M. Cliche-Rivard : C'est un... Vous avez raison de le dire, j'ai senti quand même une ouverture. Puis moi, je veux envoyer un message d'espoir puis un message constructif aujourd'hui. Puis je pense que c'est l'esprit de ceux et celles qui y travaillent, là, à ce dossier-là, depuis plusieurs années. Ceci dit, je veux quand même dire que le temps presse, malgré tout, là. C'est un dossier qui est sur la table du ministre depuis un certain temps, en fait, du temps du projet de loi n° 83, sous l'ancienne législature, quand le... les soins de santé ont été élargis aux enfants sans égard à leur statut ou à ceux de leurs parents, il y avait déjà là beaucoup de discussions pour élargir aux femmes enceintes.

Bon, on est trois ans plus tard. Évidemment que, là, c'est un jalon important de notre discussion. Mais pendant ce temps-là, il y a des femmes comme Andrea qui accouchent sans RAMQ, puis il y a des impacts réels dans la société québécoise. Et le pari qu'on fait, puis c'est ce que les experts nous disent sur le terrain, puis c'est c'est ce que ça démontre, c'est qu'on sauverait beaucoup de sous en prévention, avec des échographies, des suivis de grossesse, puis des suivis serrés médicaux, bien plus que le risque qu'on a, là, d'avoir une grossesse qui est compliquée, avoir des complications de dernière urgence puis avoir des situations qu'on aurait pu prévenir sur le développement de l'enfant qui vont nous coûter très cher en termes de services sociaux à travers les années. Donc, la... la posture qu'on a puis que les groupes ont puis que j'ai aussi, c'est que cette question-là, c'est une...


 
 

12 h 08 (version non révisée)

M. Cliche-Rivard : ...une question de dignité humaine, c'est une question d'équité, mais c'est aussi une question d'investissement. Parce que d'élargir la RAMQ aux femmes enceintes sans égard à leur statut, ça va nous coûter pas mal moins cher que ce que ça nous coûte par la suite en curatif.

Journaliste : Peut-être une question pour Andrea si vous acceptez. Peut-être nous expliquer un peu... Vous arrivez de quel endroit? Quand est-ce que vous êtes arrivée? Puis quand vous dites: Je suis frustrée puis déçue d'être ici devant nous, là, maintenant, pourquoi?

Mme Mataragba-Nguiasset (Andrea) : Personnellement, je suis arrivée au Canada pour offrir un avenir meilleur à mes enfants. Arrivée enceinte, je n'ai pas eu cette présence-là de cette humanité. Une femme enceinte, c'est une femme qui est sensible déjà. Elle est à la merci de beaucoup de choses. Financièrement, pour moi, qui suis arrivée en moins de quoi, je suis en période de grossesse, j'ai toqué à pas mal de portes pour qu'on puisse me donner ne serait-ce qu'une seule consultation. Je n'ai pas eu cette chance.

Journaliste : Merci.

Mme Mataragba-Nguiasset (Andrea) : Et si aujourd'hui j'ai mon bébé en main... Je sais que tout le monde n'a pas un cœur qui ne voit que le capitalisme, qui ne voit que le progrès, ils sont humanitaires, et ces femmes-là qui sont derrière, je leur dis bravo, c'est tout ce que je peux dire. Parce que si aujourd'hui j'ai mon bébé en main, c'est par pur miracle. Et tout ce que j'ai dû subir depuis mon arrivée à aujourd'hui, je ne le ressens plus parce que mon bébé, il est en bonne santé. Ce pour quoi monsieur était en train de se donner justement ce travail acharné pour que, vraiment, nous, femmes enceintes, nous femmes sans RAMQ, nos voix puissent porter autre. C'est tout ce que j'ai à dire.

M. Cliche-Rivard : Je terminerais aussi... je voudrais juste ajouter aussi un dernier élément avant votre question. Tu sais, le ministre, dans sa réponse, nous a parlé de tourisme obstétrique. Quand on a élargi la RAMQ aux enfants sans égard au statut, là, il n'y a pas eu une explosion soudainement de tourisme médical pour des enfants sans statut. Donc, la démonstration a été faite que les liens entre élargir la couverture puis inciter des gens à venir, etc., si ça avait été vrai, ça aurait été vrai pour les enfants. Donc, avec respect pour le ministre, je ne pense pas qu'il y a là un vrai argument de fin de recevoir... de fin de non-recevoir.  Je pense qu'au contraire, là, on est capable de se dire qu'en 2024, cette question-là devrait être réglée puisqu'une femme devrait avoir les suivis qu'elle a besoin. Puis, dans les faits, ce n'est pas vrai que demain matin, là, l'ensemble des femmes du monde vont venir accourir au Québec pour recevoir des services médicaux. Si ça avait été le cas, on l'aurait vu pour les enfants puis ça n'a pas été le cas.

Journaliste : Yes, so I will just... one question for CTV, Mr. Cliche-Rivard. So, what's the main... what was the goal in that bill that you proposed today and why is it so important for you?

M. Cliche-Rivard : Well, what we're hoping to accomplish is to... a large access and give accessibility to RAMQ to every pregnant woman here in Québec without regards to their immigration status, so without regards to their status. We think that in 2024, it's a question of fundamental justice and that those women and those kids to be should receive the proper medical care and services that they should be entitled to. And while we're not doing so, we're failing to prevent conditions that could be resolved. And we're very much hoping that Mr. Dubé will listen to those women and to those people that are fighting for this cause, and we go a step forward and accomplish that final request, so that important request we're having is to... being enlarging RAMQ medical services to every woman.

Journaliste : And it's a question of stress, I guess, for a lot of women that are in that situation that could be resolved with that bill.

M. Cliche-Rivard : Well, you heard some testimonies here and you heard how difficult it was for her to receive medical assistance. There are so many stories about not getting the echography, not getting the scan that's needed, not receiving or not being sure as to if she should go to the hospital if she's feeling some discomfort or some pain. There are issues about women not being ready to go to the hospital because they will be facing a bill of $10 000, or $15 000, or $20 000, and it's a question of public safety because...


 
 

12 h 13 (version non révisée)

M. Cliche-Rivard : ...those women are not accessing social services and medical services, and the complications that will be coming could be far more costly and far more important with regards to the society's burden than if we're  just taking the moment to insure access and to make sure that we cand do everything in prevention and allow them to access medical services.

Journaliste : Bien, merci.

Journaliste : J'en aurais une dernière, si vous permettez. Comment... comment ça coûte un accouchement au Québec?

M. Cliche-Rivard : Je ne sais pas.

Mme Boudreault (Pénélope) : Bonjour.

Journaliste : Bonjour.

Mme Boudreault (Pénélope) : Ça dépend vraiment parce que ça dépend si l'accouchement a lieu pendant la semaine, dans les heures ouvrables, la fin de semaine, est-ce qu'on a besoin d'avoir une péridurale, des interventions plus complexes, ça fait que... césarienne. Donc nous, on calcule, là, ça peut passer de 3 000 $ à 10 000 $ quelques... 15 000 $, et puis là, si on est besoin d'aller en soins intensifs pour la femme parce qu'il y a eu des problématiques. Puis si on n'assure pas le suivi de grossesse pour les femmes, on peut avoir des diabètes de grossesse qui décompensent, de la pression pendant la grossesse qui décompense, et là on va juste avoir des frais qui vont être de plus en plus élevés.

Journaliste : Donc, on emploie entre trois... entre 3 000 $ et 15 000 $ ou plus, là.

Mme Boudreault (Pénélope) :  Ah! ou vraiment plus, on a des 100 000 $, là. La prévention va nous coûter beaucoup moins cher que d'attendre. Même pour quelques grossesses où on va avoir des problématiques, on serait mieux... ce serait plus simple et beaucoup moins coûteux. D'offrir une couverture à toutes les femmes nous coûterait moins cher que de réagir pour quelques grossesses qui vont moins... qui vont moins bien se terminer.

Journaliste : O.K. Puis je sais que je suis tannant, là, mais en tout cas, en moyenne, si vous avez un chiffre moyen, est-ce qu'il est documenté ce chiffre-là.

Mme Boudreault (Pénélope) : Entre 3 000 $ et 15 000 $, puis ce n'est pas ce qui coûte pour une femme qui a une RAMQ comme moi parce qu'il y a une surcharge de 200 % pour les femmes qui n'ont pas de RAMQ.

Journaliste :  Ça, c'est la facture.

Journaliste : Ça, ça n'inclut pas le suivi de grossesse.

Mme Boudreault (Pénélope) : ...dans la facture.

Journaliste : Comment vous dites?

Journaliste : Et ni le postnatal.

Journaliste : Ah! Oui, O.K.

Mme Boudreault (Pénélope) : C'est seulement un accouchement, c'est deux jours. Souvent les femmes vont nous dire normalement on reste deux jours à l'hôpital après l'accouchement si tout va bien. Souvent les femmes vont faire le calcul puis elles vont dire : Ah! moi, je vais sortir après une nuit parce que je vais économiser 2 000 $ de chambre plus probablement les frais pour le médecin et les frais pour l'infirmière. Alors, les femmes sont rendues à calculer combien de soirs elles vont rester à l'hôpital juste pour payer moins.

Journaliste : Merci. Merci, tout le monde.

Des voix : Merci beaucoup.

(Fin à 12 h 16 )


 
 

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