(Sept heures cinquante-neuf minutes)
Mme Rizqy : Bonjour,
tout le monde. Alors, aujourd'hui, on apprend dans le Journal de Montréal, sous
la plume de Nicolas Lachance, que le gouvernement Legault, avec Hydro-Québec, s'apprête
à sonder, dès janvier 2025, pour huit à 12 semaines, les entreprises et
nos industriels pour préparer, quoi, leur taxe verte, une taxe verte sur nos
entreprises d'ici, nos compagnies industrielles d'ici. Évidemment, ça ne sera
pas sans conséquence. Ça risque fortement d'avoir un impact sur les emplois,
notamment les emplois en région.
Donc, ici clairement, on s'apprête à
saboter l'économie du Québec avec une telle taxe. Je rappelle que François
Legault a dilapidé non seulement les surplus économiques qu'on avait, mais
carrément nos surplus énergétiques. Par la suite, il a refusé aux entreprises
déjà établies des blocs d'énergie. Non seulement il leur dit : Vous n'aurez
pas de bloc d'énergie, mais vous allez payer pour l'électricité qu'on a vendue
aux étrangers. C'est fort, le café. Je trouve ça même effronté de faire un
projet de loi puis, après coup, de dire : On va étudier l'impact tarifaire
sur nos entreprises à savoir si, oui ou non, on va perdre des emplois et
notamment des emplois en région. Donc là, là-dessus, sur le p.l. no 69, je
pense que, clairement, il y a un dérapage qui va saboter l'économie du Québec.
Je suis prête à prendre vos questions.
Journaliste : Il y a un lien,
là.
Mme Rizqy : Oui.
Journaliste : Est-ce que vous
avez vu ce que Reuter a sorti ce matin, là, que Northvolt veut vendre sa
division industrielle, là?
Mme Rizqy : Aux Chinois.
Journaliste : Oui. Alors?
Mme Rizqy : Vous vous
rappelez, à la période des questions, là, plusieurs fois, on nous a dit :
Oui, mais c'est important d'avoir une batterie qui n'est pas chinoise. C'est
drôle, hein? On a donné des centaines de millions de dollars à même nos impôts
à une jeune pousse suédoise qui n'a pas fait ses preuves. On leur a donné un
bloc d'énergie historique de 357 mégawatts. Finalement, après toutes les
mauvaises annonces, Nothvolt offre même, elle-même, de redonner ce bloc d'énergie
pour qu'on puisse l'utiliser pour nos entreprises d'ici. Le gouvernement s'entête
et refuse. Je ne comprends toujours pas leur obstination sur ce sujet. Puis
finalement, pourquoi tout ça? Pour que ce soit les Chinois qui rachètent leur
propre technologie. Honnêtement, là, là-dessus, je pense que le gouvernement l'a
échappé solide dans leur gestion avec Northvolt. Et ils veulent s'apprêter de
donner un autre 300 millions, là, de l'argent des Québécois.
Journaliste : ...entre, une
des craintes de l'administration... de la future administration Trump qui veut
bloquer le Mexique, c'est que la Chine est trop pesante. Donc, est-ce que ça
risque de tout simplement nous fermer le marché américain?
Mme Rizqy : Bien, en ce
moment, pour le marché américain, je pense qu'il y a des discussions, je l'ai
bien écouté, pas le journaliste, mais le chroniqueur, M. Lacroix, de
Cogeco, lorsqu'il y a des négociations internationales avec Donald Trump, il
faut faire attention à ne pas mettre un genou ni deux genoux à terre. Vous
comprendrez qu'avec un tarif de 25 % qui s'annonce, je pense qu'il y a des
discussions qui doivent se faire à l'interne pour protéger notre économie.
Journaliste : Pour revenir
avec Northvolt, là... acheté par la Chine, là.
Mme Rizqy : Bien, ça...
Il n'en demeure pas moins que qu'est-ce qui va être fabriqué potentiellement au
Québec, potentiellement au Québec, parce qu'on ne sait plus, là. On est loin en
ce moment d'ouvrir l'usine, là. Il n'y a pas de ruban qui va être coupé à court
ni moyen terme. Je vous rappelle que Northvolt disait qu'il n'y aurait pas d'entreprise
avant minimum 2030. Ça, c'est dans six ans. C'est long. C'est loin. Qui
sera encore là pour le prédire? Bien, ce ne sera pas moi. En 2030, je ne serai
pas avec vous.
Journaliste : ...sur 69,
est-ce que vous... vous estimez que la ministre Fréchette se sert des récents
événements avec Donald Trump, ses déclarations qu'on ne peut pas prévoir, là,
mais un peu comme une espèce de paravent pour gagner du temps?
Mme Rizqy : Absolument.
Écoutez, on aurait pu étudier ce projet de loi depuis le mois d'octobre. On a
fait nos consultations particulières, on a entendu tout le monde, puis j'ai
sorti même les phrases de la ministre, là. Tout le monde était prêt à
travailler sauf elle. Puis je comprends, on venait de voir l'architecte partir
avec fracas. On ne savait pas trop c'est quoi, la vraie raison, mais,
aujourd'hui, dans le Journal de Montréal, moi, je commence à comprendre
la vraie raison du départ de M. Fitzgibbon. Puis la semaine passée, on
nous dit : Ah! mais c'est à cause de l'arrivée de Donald Trump que le projet
de loi est repoussé. Je m'excuse, mais je n'achète pas cette histoire-là.
L'affaire Donald Trump arrive à la 10e semaine de notre législature, puis
aujourd'hui on est à la 11e semaine. On est en prolongation déjà. Le
match, là, la partie a déjà eu lieu.
Dans l'appel d'offres privé
d'Hydro-Québec, ils veulent consulter en janvier pendant 12 semaines. Ça
nous amène au mois d'avril pour leur projet de loi. Ils ne sont pas prêts parce
que dans la soumission, là, c'est marqué noir sur blanc, dans la soumission,
vérifier, faire une analyse comparative de la facture énergétique au Québec
avec celle des autres juridictions. Ils n'ont pas fait leur travail, encore une
fois. Ils arrivent avec un choc tarifaire pour nos industriels sans avoir fait
d'analyse comparée avec les autres juridictions pour savoir si, oui ou non,
Québec reste compétitif. Honnêtement, ça fait pas mal peewee.
Journaliste : Donc, sur le
fond, c'est qu'ils n'étaient pas... ils étaient mal préparés ou...
Mme Rizqy : Bien, c'est à
l'image de la CAQ.
Journaliste : Qu'est-ce qui
explique la situation où on a arrêté de... le projet de loi?
Mme Rizqy : Moi, ça... Bien,
c'est parce qu'ils ne savent pas où est-ce qu'ils s'en vont avec leurs skis,
ils improvisent encore une fois puis ce n'est pas la première fois. Moi, en six
ans, là, la quasi-totalité des projets de loi que j'ai eus avec le gouvernement
de François Legault a été amendée de façon substantielle, que ce soit en
éducation, parce on a eu des fois un 30 % d'amendements, là, même sur des
petits projets de loi ou mon collègue André Fortin... le tiers du projet de loi
avait été amendé. Ils nous arrivent toujours avec des méga-amendements. Mais
généralement, un projet loi qui est bien ficelé, il y a toujours des petits amendements,
des ajustements, mais là, carrément, c'est le cœur même du projet de loi qui
s'en va en étude par Hydro-Québec, à la demande aussi du gouvernement, parce
qu'ils reprennent exactement le verbatim de Mme Fréchette, à savoir la
prime verte, qui est en fait une taxe verte, puis ça s'en va en étude
pendant... de janvier, février, mars pour déposer ça au mois d'avril. Donc, on
n'étudiera pas le p.l. n° 69, là, nonobstant Donald
Trump.
Journaliste : Le PQ qui
amasse son butin de guerre pour un référendum... qu'est-ce que vous en pensez?
Mme Rizqy : Bien, moi, je
vais vous dire très franchement, l'inquiétude des gens que moi, je côtoie. Un,
c'est qu'ils ne sont pas capables de se loger correctement, ils ne sont pas
capables de payer... il y a plein de monde qui ne sont pas capables de payer
leurs hypothèques. Plein de monde sont inquiets parce que l'épicerie n'arrête
pas d'augmenter, les gens qui ont peur pour leur emploi avec tout ce qui se
passe. Leurs priorités, moi, c'est celles que je ramène ici. C'est vraiment ça,
leurs priorités. Ce n'est pas de déjà se voir vainqueurs pour 2026 puis de
préparer la souveraineté. Alors, tu sais...
Une voix : ...
Mme Rizqy : Bien, je vais
laisser le PQ... s'ils veulent célébrer avant, ça leur appartient, mais moi,
dans mon cas, je peux vous dire une chose, avec ce que j'ai aujourd'hui du Journal
de Montréal, je sais qu'il y a des travailleurs, particulièrement en
région, qui sont inquiets. Ceux qui travaillent dans le secteur de l'aluminium,
notamment, pâtes et papiers, ça, c'est des secteurs, là... c'est des emplois,
la moyenne, c'est 120 000 $. Ça, c'est des jobs payantes pour
François Legault. Mais ces emplois-là, Donald Trump rêverait de les avoir aux
États-Unis, puis nous, là, on est en train de légiférer pour leur donner des
raisons de s'en aller. C'est ça qu'on est en train de faire. Puis savez-vous
c'est quoi, l'impact pour les Québécois consommateurs? Bien, on vient de donner
100 millions de dollars de subventions pour les serres, parce
qu'après la pandémie, on s'est dit : C'est important, l'autonomie
alimentaire, mais de l'autre côté, on s'en va les taxer davantage avec la taxe
verte de François Legault, bien, la tomate, la laitue va juste coûter plus cher
en épicerie. C'est ça qui va arriver.
Journaliste : Puis est-ce que
ça peut vous servir, quand même, au Parti libéral, le fait qu'on remette
beaucoup de l'avant la souveraineté, que, là, on va préparer déjà une cagnotte?
On parle d'un scénario plutôt actif. Est-ce que...
Mme Rizqy : Oui, c'est sûr
que pendant qu'eux vont faire ça, bien, nous, on va se concentrer sur la
réalité terrain. Nous, la réalité terrain, je peux vous en parler, là. Les gens
veulent des places en CPE, ils n'en trouvent pas. On appelle une ambulance, on
attend 20 heures. On veut un médecin de famille, il n'y en a juste pas. Si
vous allez l'urgence, vous en avez pour minimum 9 heures d'attente. C'est
ça, les priorités des Québécois. Nous, on va vraiment se concentrer là-dessus.
Alors, notre plan de match ne bouge pas de la priorité des Québécois.
Journaliste : Si on ne peut
pas aider, par exemple, à... parce que vous, vous êtes complètement à l'autre
bout, là, par rapport à votre proposition. Donc, le fait que M. St-Pierre
Plamondon mette ça de l'avant, qu'ils veulent faire ça très rapidement, est-ce
que peut-être des gens seraient tentés de se réfugier chez les libéraux? Ça ne
peut pas vous servir un peu?
Mme Rizqy : Bien, nous, on ne
veut pas que les gens viennent seulement se réfugier, on veut qu'ils nous
retrouvent. Puis c'est pour ça qu'on se concentre vraiment sur les priorités qu'on
entend sur le terrain, parce qu'on est convaincus qu'avec un nouveau chef, une
plateforme qui est collée sur les vrais besoins des Québécois, bien, c'est à
nous, après ça, de faire notre travail pour, en 2026, espérer être au pouvoir
et non pas penser qu'on va être au pouvoir.
Journaliste : ...ça se peut
que vous l'ayez dit puis que je l'aie manqué, mais qui devrait payer la facture
si ce n'est pas les grosses industries comme ça, là, qui sont visées par...
Mme Rizqy : La première
personne qui devrait venir s'expliquer, là, c'est François Legault. Qu'il
vienne nous dire exactement c'est quoi, la vraie raison du départ de Pierre
Fitzgibbon. Parce que Pierre Fitzgibbon a dit qu'il avait travaillé son projet
de loi pendant 18 mois avant le dépôt. Il l'a déposé au mois de juin. On
s'apprêtait à l'étudier avec Pierre Fitzgibbon...
Journaliste : ...la facture
de 150 milliards pour hausser la production. Qui doit payer la facture de
ça si ce n'est pas...
Mme Rizqy : Bien, moi, j'ai
en tête Michael Sabia, qui a dit que ce ne sera pas nécessaire de hausser les
tarifs. Il a dit ça en consultations particulières. J'ai posé la question. Il a
dit que ce ne sera pas nécessaire, la hausse. Alors, c'est pour ça que moi, je
veux entendre François Legault. Parce qu'au final, là, le vrai patron, c'est
lui. Alors, qu'il nous explique pourquoi que l'architecte a dû partir en grand
fracas et que, finalement, la vraie question, c'est qu'ils ne s'entendent pas
sur le montant puis que le travail n'a pas été fait correctement. Parce que, si
aujourd'hui Hydro-Québec a besoin de donner un mandat, là... Puis ça va coûter
de l'argent, ce mandat-là. Pendant trois mois, ils vont étudier l'impact de la
hausse sur nos industries, ils vont étudier l'impact sur Alouette, Alcoa,
notamment, Demers.
Journaliste : ...est-ce que,
pour vous, de promettre 3 % ad vitam aeternam pour les consommateurs,
c'est irresponsable?
Mme Rizqy : Bien, Pierre
Fitzgibbon, lui, avait dit que c'était irresponsable. Maintenant, moi, je veux
vraiment entendre François Legault. Il y a quelqu'un là-dedans qui ne dit pas
la vérité. On a quelqu'un qui nous dit... qui a quitté, Pierre Fitzgibbon, qui
dit qu'il va y avoir une hausse. Dans le projet de loi, c'est marqué qu'il y
aura une hausse. François Legault dit : Il n'y en aura pas, de hausse.
Michael Sabia dit : Il n'y aura pas de hausse. Projet de loi dit autre
chose. Puis maintenant on s'en va sonder, pendant trois mois, la hausse pour
nos industries.
Journaliste : ...les
résidentiels...
Mme Rizqy : Le projet de
loi...
Journaliste : ...mais les
industriels, ça, ça a été télégraphié qu'ils allaient payer le juste prix...
Mme Rizqy : Et c'est quoi, le
juste prix?
Journaliste : Bien, c'est ça
qu'ils vont analyser.
Mme Rizqy : Après avoir
déposé un projet de loi qu'ils ont travaillé pendant 18 mois?
Journaliste : Est-ce que vous
avez discuté avec Mme Fréchette depuis qu'elle est ministre de l'Énergie?
Mme Rizqy : Bien oui, au
salon rouge.
Journaliste : Mais, disons,
de manière plus informelle?
Mme Rizqy : À part au salon
rouge, non, mais je peux vous dire que j'ai eu un souper à la Chambre de
commerce de Saint-Laurent et... avec quelqu'un proche d'elle, mais, non, je
n'ai pas discuté avec elle du projet de loi, mais elle sait que je suis
prête... je suis prête à légiférer.
Journaliste : Vous êtes-vous
assise avec les gens d'Hydro-Québec depuis que le projet de loi est déposé,
l'entourage de Michael Sabia? Avez-vous eu droit à un briefing technique?
Mme Rizqy : Bien, ce n'est
pas eux qui ont écrit le projet de loi, donc je n'ai pas eu...
Journaliste : Non, non, mais,
eux, leurs intentions, là. Est-ce que vous avez parlé avec les gens
d'Hydro-Québec pour connaître leurs intentions?
Mme Rizqy : J'ai parlé avec
certaines personnes de façon informelle. Mais clairement le devis que j'ai
devant moi, c'est marqué noir sur blanc où est-ce qu'on s'en va. Et on s'en
va... Et j'aimerais juste dire, là, le devis que j'ai devant moi est
confidentiel. Donc, on fait ça en catimini, préparer la pilule de la taxe
verte.
Journaliste : Je comprends ce
que vous dites, là, ils ont mal travaillé, ça arrive trop tard, mais il reste
la question qu'on pose depuis tantôt : Qui doit payer cette
augmentation-là? Si ce n'est pas les consommateurs, c'est les industriels.
Donc, si ce n'est pas les industriels, c'est les consommateurs. Est-ce qu'on
devrait l'étaler sur les consommateurs aussi, sur le résidentiel?
Mme Rizqy : Mais la vraie
question, c'est : Pourquoi que François Legault nous a mis dans le pétrin
comme ça? Moi, là, mon compteur, il ne part pas de : Ah! aujourd'hui, j'ai
un problème. C'est : Qui nous a mis dans le trouble? C'est François
Legault qui nous a mis dans le trouble. Puis là, maintenant, il essaie de
trouver une solution, mais il ne réalise pas que la solution proposée, ça veut
dire que, moi, à la Côte-Nord, les industriels qui se sont mis à côté des
barrages électriques pour justement que la ligne de distribution soit la plus
courte possible, pour avoir le tarif le plus réduit possible, pour être le plus
compétitif sur le marché international, là on est en train de leur dire :
Aïe! Finalement, ce qu'on a vendu aux étrangers, vous n'aurez pas de bloc
d'énergie, mais vous allez payer pour. Qu'il aille le dire aux travailleurs,
qu'il aille le dire aussi aux travailleurs du Saguenay, puis après ça il
passera aussi à Trois-Rivières pour le dire aux travailleurs là-bas. Moi, je
leur souhaite vraiment, là, qu'ils soient prêts parce qu'il y a beaucoup de
travailleurs à 120 000 $, puis, dans plusieurs secteurs, là, que ça
soit au Saguenay, que ça soit en Côte-Nord, ce sont des poumons économiques,
ces industriels.
Journaliste : Mais 3 %
maximum pour le résidentiel, c'est une bonne affaire ou pas?
Mme Rizqy : Michael Sabia a
dit qu'on n'avait pas besoin de l'augmenter.
Journaliste : Ce n'est pas
ça, la question. Le gel des tarifs...
Mme Rizqy : Bien, je ne peux
pas répondre à une question...
Journaliste : Oui, mais vous,
pour vous, là, vous êtes élue, vous êtes législateur, là, un gel de tarif à
3 % pour le résidentiel, c'est normal ou ce n'est pas normal?
Mme Rizqy : Bien, je ne sais
pas. Ils sont en train de faire une analyse là-dessus. Alors, quand qu'ils
auront...
Journaliste : ...si on
remonte dans le temps, vous n'étiez pas là, là, Carlos Leitão voulait débloquer
le bloc patrimonial, là, il voulait le hausser, le bloc patrimonial. Ce n'est pas
passé, il a reculé.
Mme Rizqy : De mémoire, ce
n'était pas Carlos Leitão qui avait voulu faire ça, c'était Raymond Bachand.
Journaliste : Raymond
Bachand, c'est vrai. Pardonnez-moi. Est-ce que...
Mme Rizqy : Je n'étais pas
là, mais j'ai quand même suivi.
Journaliste : Alors... Voilà.
Alors, moi, je vous demande aujourd'hui, en tant que législateurs, vous, le
3 %, est-ce que c'est correct ou pas correct pour le résidentiel?
Mme Rizqy : Dans le mot «bloc
patrimonial», il y a le terme «patrie». Alors, si François Legault l'a échappé,
la patrie, c'est nous. La patrie, ça veut dire que nous, là, on a déjà amorti
le coût de ces barrages et que, par conséquent, on a le droit à la partie
patrie, ça veut dire moins cher. Ce n'est pas aux Québécois de financer le
désastre énergétique de François Legault, parce qu'il y a vendu ce qui n'avait
pas. En d'autres mots, il a shorté notre électricité.
Journaliste : Mais êtes-vous
en train de défendre les entreprises au détriment des consommateurs?
Mme Rizqy : Je défends le
Québec d'abord, parce que François Legault, sur les 1 550 mégawatts
que nous avions, une seule entreprise sur 22 a eu droit. Ils ne sont… même pas
été capables, toute la semaine passée, de nous dire combien de mégawatts.
Voulez-vous savoir pourquoi qu'il ne veut pas nous dire comment -qu'elle a eu
de mégawatts, cette seule entreprise? Parce que c'est gênant, ce n'est même pas
5 %.
Journaliste : Et les
consommateurs là-dedans?
Mme Rizqy : Bien, les
consommateurs, c'est nous. Si les entreprises d'ici, ça leur coûte plus cher,
c'est qui, qui va payer la facture? C'est le consommateur. Votre... de dessert
va vous coûter plus cher. Le pâte et papier de Cascades va coûter plus cher.
L'aluminium va coûter plus cher à vendre, par conséquent, ils vont devoir
prendre une décision. Est-ce que, oui ou non, je garde ces entreprises au
Québec ou je m'en vais aux États-Unis? La question va se poser d'elle-même. Et,
si c'est... la réponse, c'est : ça coûte trop cher, on va le faire
ailleurs. Mais moi, j'ai des employés, partout en région, des milliers
d'emplois à 120 000 $ en moyenne, puis ça, c'est avant, le temps
supplémentaire, le 120 000 $. Bien, si ces emplois sont disparus, qui
va payer pour ça? Ça va être encore nous. Collectivement, là, en ce moment, ce
que la CAQ a fait, c'est saboter l'économie du Québec.
Journaliste : Une petite
question... vous avez annoncé il y a quelques... quelques mois maintenant que
vous n'allez pas vous présenter en 2026, vous l'avez répété tout à l'heure.
Est-ce que maintenant, là, que la nouvelle est digérée, puis tout ça... est-ce
que le téléphone s'est mis à sonner? Est-ce que vous savez ce que vous allez
faire en 2026?
Mme Rizqy : Le téléphone
s'est mis à sonner, mais je ne sais pas ce que je vais faire en 2026.
Journaliste : ...a appelé?
Mme Rizqy : Bien là, M.
Lacroix, ça commence à être indiscret, là.
Journaliste : Vous portez du
vert souvent, l'Université de Sherbrooke?
Mme Rizqy : Bien,
l'Université de Sherbrooke, je suis permanente à l'Université Sherbrooke, j'ai
un poste permanent...
Journaliste : ...permanence?
Mme Rizqy : Bien, légalement,
j'y ai droit. Puis évidemment... bien, c'est vrai que je porte souvent du vert,
c'est ma couleur favorite, mais là...
Journaliste : ...du non dans
le prochain référendum?
Mme Rizqy : Je ne sais pas,
parce que ça, c'est présumer que le PQ va gagner, c'est en 2026. C'est loin ça,
2026. Moi, j'ai confiance au Parti libéral du Québec pour 2026.
Journaliste : Ça vous agace
qu'on soit dans l'affirmative, là, dans le document.
Mme Rizqy : Bien, dans quel
document?
Journaliste : Bien,
celui sur... pour garnir les fonds, là, une cagnotte en vue d'une campagne
électorale.
Mme Rizqy : Non, moi, ça ne
m'agace pas. Moi, personnellement, puis au Parti de droite du Québec, que ce
soit moi, que ce soit mon chef, puis toute l'équipe chez nous, honnêtement, là,
la réalité terrain qu'on a, les citoyens nous arrêtent, parce qu'ils ont des
vrais enjeux économiques, les gens sont pris à la gorge en ce moment au Québec,
pour vrai. Alors, nous, on se concentre là-dessus. Donc, moi, si la CAQ veut
se... désolée, hein, déformation, je dis... ce n'est pas la CAQ, c'est un beau
lapsus. Alors, si le PQ veut se concentrer sur leur... leur soi-disant victoire
de 2026, puis parler de la souveraineté, bien, grand bien leur fasse. Nous, on
va vraiment rester sur ce qu'on entend sur le terrain, là.
Journaliste : Pensez-vous que
la campagne de 2026 va être une campagne référendaire?
Mme Rizqy : Bien, six mois en
politique... on va commencer par faire notre chefferie. Puis je vais laisser
notre futur chef vous répondre là-dessus.
Journaliste :
So, the... I would have liked to a have
development to this answer, but... So, for the 3%.
Mme Rizqy :
Yes. This is more than 3%.
Journaliste :
O.K. well, explain to me what's your...
what's your...
Mme Rizqy :
Can I start that with the basic. So, we
learned from the Journal de Montréal, by Nicolas Lachance, after
pretending that the CAQ Government worked for 18 months on Bill 69, before...
to table that bill in June, after losing the great architect, M. Pierre
Fitzgibbon, after doing the consultation, after postponing the study of the bill
because of Donald Trump, but let me just remind you that Donald Trump said his
statement last week, and that was the 10th week of the National Assembly
Legislature. Now, we learn, from a document leaked, that now the Government is
going to study the impact of raising the cost of the electricity for
multinationals already established in Québec.
So, let me be clear, we
have a government with full of accountants from HEC, and I'm very sorry, HEC,
and none of them took the time to say: Wait a second, before going forward with
a bill, how much it's going to really cost? Are we going to lose jobs? What
will be the impact? Oh! Wait, how much is the electricity in Ontario, in
Illinois, in the other states for this big multinational? None of them thought
about that before tabling a bill, and then they have the audacity after saying:
No, we don't have any energy for you, but you're going to pay for the
electricity we sold to the foreign enterprise. That takes a lot of audacity,
but mostly a lot of incompetent accountants. They don't know how to count. Except
they know how to count great stories. That, they're very good.
Journaliste :
So, for you, because they want to
increase the tariffs for multinationals, so, for you, there is a ripple effect
that will happen to normal citizens after that. I'm a little confused.
Mme Rizqy :
Before that we're going to lose jobs.
That's what's going to happen. They said they were scared about the tariffs of
Donald Trump. But they're imposing a tariff on the electricity In Côte-Nord,
Saguenay, were we have multinationals such Alouette, Alcoa, Alcan. The jobs,
the average salary is $120,000. That's what Mr. Legault, I think, can qualify
«jobs payantes», to quote him, quote unquote. But those jobs are at risk right
now because of him in his incapacity again and again to just study a bill
before tabling the bill. How come, in January, they are going to start the
study of the impact for three months? Why that was not done before? I feel like
they've been very hypocrite because they said Donald Trump. The reality, no.
Now, they just understood that the bill has a lot of consequences for the real
jobs, for the real Quebeckers in various regions of Québec Côte-Nord, Saguenay,
Abitibi. I mean to me. And now they need more time. So that's why... We're not
going to study... this is like going to be taped, right? We're not going to
study Bill 69 for at least three months because they're not ready. They don't
know what they're doing. And if you give a grant of $100 million for all the
agricultural likely... and then you raise the cost of the electricity and the
energy, who's going to pay for? The consumer. The tomatoes, the lettuces,
everything is going to be more expensive again at the grocery store. So, this
is the entire story behind this.
Journaliste :
Do you think the PQ is getting ahead of
itself in starting to raise money for a referendum?
Mme Rizqy :
Well, if they want. At the Québec
Liberal Party, we're not taking any vote for granted and want to make sure that
we answer like the real issues of Quebeckers every single day and what are they
talking to us, the cost of living, the fact they don't have a roof. A lot of
Quebeckers for the first time do not find any roof. The shelters are full. The
food banks are full. These are real issues for Quebeckers and we, at the Québec
Liberal Party, we're going to focus on those issues. We're not going to get
ahead of ourselves. And pretending that we won the election in 2026. And of
course, as you probably know, but we're not going to be ready for «le grand soir».
Journaliste :
So, do you think PQ...
Mme Rizqy :
We're not going to get ready for the
«grand soir».
Journaliste :
So, the PQ is jumping to conclusions in
assuming that they will become the next government.
Mme Rizqy :
We're just going to focus on what are
the real issues of Quebeckers. We're not... We don't feel, like, on the streets,
that the people are talking about the independence. That's not what we're here.
La Modératrice
: Merci
beaucoup.
(Fin à 8 h 22
)