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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé

Version préliminaire

Cette transcription est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs.

Le mardi 3 décembre 2024, 11 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement


 

11 h 27 (version non révisée)

(Onze heures vingt-cinq minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à chacun et à chacune d'entre vous. Ce matin, encore une fois, malheureusement, on constate que François Legault, dans sa septième année, a plus que jamais abandonné les Québécoises et Québécois dans notre réseau de santé. François Legault ne prend pas soin de notre monde. Santé Québec va tout régler supposément, mais Santé Québec, on le voit, son premier mandat, et Mme Biron, la P.D.G. de Santé Québec, l'a reconnu, c'est d'aller couper 1,5 milliard de dollars dans le réseau de la santé. En ce sens-là, Santé Québec est davantage une agence de recouvrement plutôt qu'une agence de santé.

Pendant ce temps-là, aucune cible, aucune cible de rattrapage en chirurgies. Je pense que Christian Dubé, il était tanné de voir qu'il n'était pas capable d'obtenir les résultats, il a décidé, purement et simplement, en rattrapage de chirurgies, de ne plus avoir de cible. Il y a des ruptures de service excessivement préoccupantes en obstétrique à Sainte-Anne-des-Monts, en Haute-Gaspésie, rupture de service. Rupture de service également à l'hôpital de Sept-Îles, où la pouponnière et les soins intensifs en pédiatrie, à partir de 16 h aujourd'hui jusqu'au 10 décembre, il y aura rupture de service. Vous avez même vu les coupures de Legault dans ce qui était l'urgence psychiatrique au CHUL. Ça a été révélé il y a quelques jours. Ils ont coupé l'agent de sécurité, imaginez-vous donc, ils en sont rendus là à l'urgence psychiatrique.

En ce sens-là, François Legault a abandonné les Québécoises et Québécois. C'est un échec retentissant en matière de santé et François Legault donc doit en répondre pour les deux dernières années qui lui restent, là, comme premier ministre, là, il doit faire de cela une priorité nationale. Malheureusement, il abandonne les Québécoises et Québécois.

Je vais céder la parole à mon collègue André Fortin.

M. Fortin : Oui. Merci. J'écoutais attentivement le point de presse de M. Dubé, avant qu'on quitte pour le week-end, vendredi, il a dit deux choses : On veut minimiser l'impact sur le service aux patients. Pourtant, à chaque jour, il y a une nouvelle région qui sort avec ses coupures au service pour le patient. Marc a fait état de quelques-unes d'entre elles. L'Estrie a été on ne peut plus claire, ce matin, en disant qu'il va y avoir des efforts qui vont être demandés aux patients dans certains secteurs. Ils nous ont dit essentiellement : On va prioriser la protection de la jeunesse, l'hébergement des aînés, mais, pour tout le reste, c'est-à-dire les services principaux qu'on demande, qu'on demande, comme patients, il va y avoir des efforts demandés aux patients et on va réduire les services de proximité. Ça, ça veut dire des services en CLSC, dans les petits villages, partout dans la région, qui vont être affectés. M. Dubé nous a aussi dit que c'était mission possible d'avoir 1,5 milliard de coupures en santé dans les quatre derniers mois de l'exercice financier.

Là, je vais juste essayer de mettre en perspective ce que ça veut dire pour certaines régions, là. Le budget total de la Côte-Nord, cette année, en matière de santé, c'est 685 millions de dollars. Il reste quatre mois à l'année financière, donc, il reste environ le tiers de l'année, c'est-à-dire leur budget normal de fonctionnement, pour les quatre prochains mois, c'est environ 225 millions. On leur demande 130 millions de coupures, 130 millions pour les 220 millions qui restent. Comment voulez-vous qu'ils fonctionnent en minimisant l'impact sur le service à la population? Quand on coupe la moitié d'un budget comme ça, ça veut dire quoi? Est-ce qu'on demande aux gens, ayez juste des accidents d'auto le mardi, jeudi, samedi, parce que l'urgence ne sera pas disponible? Est-ce qu'on donne des services, juste, à Baie-Comeau, mais rien à Sept-Îles? Est-ce qu'on dit aux femmes d'accoucher seulement les jours impairs? Qu'est-ce que ça veut dire? J'utilise le ridicule pour me rendre... pour démontrer le ridicule de la proposition ou de la demande de M. Dubé envers certains centres de services, mais c'est ça qu'on demande aux gestionnaires partout à travers le réseau en ce moment.

Journaliste : Donc, pourquoi ils coupent?

M. Fortin :La priorité, là, qu'on nous a présentée, quand Santé Québec est arrivée, ça devait être d'améliorer les services à la population. Mais quand on demande à une région, comme la Côte-Nord, de réduire son budget de 130 millions au cours des quatre prochains mois, alors qu'ils n'ont que 225 millions, il va y avoir des coupures drastiques. On le voit partout à travers le Québec. Ça ne devait pas ça, être le mandat de Santé Québec. Le mandat de Santé Québec devait être d'améliorer. Nous, on n'a pas de problème. On n'a aucun problème avec une gestion rigoureuse des fonds publics, mais quand on arrive à quatre mois de la fin de l'année fiscale et qu'on demande des coupures comme celles-là, dans des régions où c'est déjà extrêmement difficile... On a déjà parlé ici de la médecine de brousse qui se fait sur la Côte-Nord et dans certaines autres régions. C'est déjà des régions qui sont... où c'est particulièrement difficile d'avoir des services. Là, on demande des efforts qui ne tiennent simplement pas la route.

Journaliste : On attend le prochain exercice financier pour couper.

M. Fortin :Bien, vu la façon que le gouvernement de la CAQ l'a fait, c'est de dire : Bien, il n'y a pas de problème. Allez-y, continuez. Vous avez votre budget. Et, à chaque année, au cours... depuis le début de l'arrivée de... le début du mandat de la CAQ, on a dit à des régions comme la Côte-Nord : Vous pouvez avoir des budgets déficitaires. Vous pouvez aller au-delà des sommes qui vous sont allouées. Ils leur ont même donné des budgets spécifiques à cause de leurs déficits, en cours d'année, par le passé. Là, on arrive à quatre mois de l'échéance puis on leur dit : Coupez comme ça, de façon drastique. Moi, je ne peux pas croire ce que ça va vouloir dire. Je ne peux pas anticiper. Je ne pense pas qu'on réalise à quel point si, réellement, le CISSS de la Côte-Nord fait ce qui lui est demandé, à quel point ça va avoir un impact sur le patient.

Alors, dans des situations comme celles-là, de demander de la rigueur dès le jour 1 de l'année fiscale, il n'en en pas de problème. Mais de le demander comme ça, alors qu'ils s'étaient fait dire : Tout est beau, vous pouvez continuer comme ça va déjà, c'est inadmissible.

Journaliste : Mais, en même temps, est-ce que les gestionnaires ne doivent pas être imputables aussi de choisir les bons? Vous donnez l'exemple de l'agent de sécurité, là, tu sais, ce n'est pas le ministre qui dit : Vous coupez l'agent de sécurité, à un moment donné, c'est quelqu'un qui a pris la décision de : O.K. C'est ça.

M. Fortin :Est-ce que vous pensez qu'il y a un gestionnaire, dans le réseau de la santé, que ça lui tente de dire : On va couper les services de proximité? Est-ce que vous pensez qu'il y a un gestionnaire, dans le réseau de la santé, que ça lui tente de dire : On va enlever l'agent de sécurité à l'urgence psychiatrique? Est-ce qu'il y a un gestionnaire, dans le réseau de la santé, là, sachant très bien que la façon de donner des services à la population, c'est d'embaucher des infirmières, d'embaucher des travailleurs sociaux, qui se dit : Ah! bien, ça me tente de suspendre tous les postes. Non, ça, c'est une demande qui est faite par le gouvernement à quatre mois de l'échéancier. Alors, le gestionnaire, lui, il doit faire ce qui lui est demandé. Mais celui qui fait cette demande-là, en ce moment, c'est François Legault, c'est Christian Dubé, c'est Sonia Lebel, c'est le gouvernement de la CAQ qui demande des coupures comme ça, à quatre mois de l'échéancier.

Journaliste : Qu'est-ce que vous pensez de...


 
 

11 h 32 (version non révisée)

Journaliste : ...agenda législatif, M. Tanguay? Là, aujourd'hui, il y a deux projets de loi privés qui sont étudiés puis... Il n'y a presque rien, là, d'ici la fin de la session, je veux dire...

M. Tanguay : Il ne se passe pas grand-chose. Sous la CAQ, il ne se passe pas grand-chose. Puis là vous pouvez... on pourrait me donner l'exemple du projet de loi n° 69, projet de loi n° 69 qui était attendu depuis 2023, un an et demi, projet de loi n° 69 qui devait faire en sorte d'être un élément clé dans l'objectif d'Hydro-Québec de développer, d'ici 2035, 8 000 à 9 000 mégawatts. Hydro-Québec, c'est des milliards qu'ils veulent... qu'ils doivent investir. C'est 30 000 travailleurs, travailleuses à tous les ans d'ici 2035, d'ici 2035, donc d'ici 11 ans. On a perdu, depuis novembre 2023, une année. Le projet de loi n° 69, on n'a pas été appelé à travailler dessus article par article. La ministre a dit deux raisons, deux excuses. Bien, elle dit qu'il va falloir trouver moyen de rédiger un amendement pour limiter à 3 % la hausse tarifaire des particuliers. Ce n'est pas compliqué, là, ça prend cinq minutes, rédiger cet amendement-là, puis c'est à ça que ça sert, l'article par article. Et, de deux, elle a dit : Ah! bien, savez-vous pourquoi on n'a pas appelé 69? C'est parce que Donald Trump, il a lancé la menace du 25 %. Mais la menace du 25 %, c'était la semaine passée, à la 10e semaine sur 11. Ils n'ont pas plus appelé pendant ce temps-là. Alors, c'est... on... À Québec, sous la CAQ, il se perd beaucoup, beaucoup de temps de législation, puis ça, bien, nous, on le déplore.

Journaliste : Pourquoi au juste, à votre avis, il y a cette stratégie?

M. Tanguay : Je pense qu'ils n'ont plus d'idée, je pense qu'ils n'ont plus d'idée. Pour le 69, je pourrais revenir plus précisément, si vous voulez, là-dessus, mais, de façon générale, je pense que c'est un gouvernement qui est en fin de mandat, un gouvernement qui est en fin de régime, qui n'a plus vraiment d'idée, il ne sait plus vraiment quoi faire. Et, sur la question des coupures en santé, on est au bout de la logique décliniste de François Legault quant à notre capacité financière. Puis là ils veulent sacrer brakes les deux pieds sur le frein parce qu'ils veulent récupérer un déficit qui est complètement hors de contrôle. Le déficit, il est à plus de 15 milliards de dollars. Puis j'en ai fait, on en a fait, la démonstration la semaine passée. Alors, face à cela, Mme Biron, P.D.G. de Santé Québec,  nous dit : Allez chercher 1,5 milliard dans les prochains mois. Bien, les gestionnaires dans le réseau, là, je veux dire, ils sont... ils sont complètement, je suis certain, là, aux abois par rapport à ça. Puis c'est des ruptures de services.

Alors, je termine là -dessus, on est au bout de l'approche décliniste, le déclin avec François Legault de la capacité financière, puis c'est les Québécoises et Québécois qui n'ont pas les services.

Journaliste : Sur les médecins, parce qu'il y a un projet de loi qui est déposé, là, cet après-midi, je comprends que vous n'avez pas vu encore les détails, là, mais est-ce que, sur le principe, sur le fond, vous pensez que c'est une bonne chose d'obliger les jeunes médecins à commencer au public?

M. Fortin :Oui. Bien, on a eu... on a eu la discussion la semaine... la semaine dernière ou il y a deux semaines, là, si je ne m'abuse. Mais, sur le principe de fond, là, de dire qu'il devrait y avoir un engagement envers la population du Québec, envers les gens qui paient pour les études de plusieurs de ces médecins-là, il n'y a pas d'enjeu. De notre côté, là, on voit ça... on voit ça d'un bon oeil. Mais il faut voir ce qu'il se fait ailleurs, il faut voir les façons de s'y prendre, il faut voir les meilleures façons de s'y prendre. L'Ontario a un modèle qui semble bien fonctionner de leur côté. J'aimerais ça qu'on mette cartes sur table et qu'on regarde tous les scénarios qui sont possibles.

Il y a une... Il y a un élément qui continue de nous inquiéter dans le projet de loi ou dans les intentions du projet de loi tel que cité par M. Dubé, et ça, c'est le fait que M. Dubé a, essentiellement, dit : Bien, on veut que les gens pratiquent au Québec, mais ça ne nous dérange pas où. C'est-à-dire, c'est déjà assez difficile d'attirer un médecin vers la Gaspésie, la Côte-Nord, l'Abitibi et plusieurs autres régions, alors là, si on enlève ces obligations-là, ces paramètres-là qui font en sorte qu'il y a des médecins qui doivent aller pratiquer en région, ça va être extrêmement difficile d'offrir les services à la population dans ces coins-là. Alors, nous, on veut des intentions claires dans ce projet de loi là par rapport au maintien, au maintien d'un mécanisme pour s'assurer qu'il y a des services qui sont disponibles en région.

Journaliste : Il devrait y avoir, à ce moment-là, une obligation aussi d'aller passer un certain temps en région?

M. Fortin :Bien, étant donné la population, là, je ne pense pas qu'on peut demander ça à chaque médecin. Ce qu'on veut s'assurer, c'est que les places de médecin sont bien réparties en fonction des besoins de la population. C'est ce que le mécanisme actuel nous permet de faire. Il n'est pas parfait, il y a sûrement et il y a absolument des modifications à faire. Mais, quand Christian Dubé nous dit : Moi, je veux qu'ils pratiquent au Québec, mais ça ne me dérange pas où, ça, c'est... si je suis le patient en Outaouais, en Gaspésie, sur la Côte-Nord, là, je suis particulièrement inquiet de ça. Alors, nous, au Parti libéral, on va vouloir s'assurer qu'il y a un mécanisme, oui, pour s'assurer que les gens pratiquent au Québec, mais qu'il y a également des médecins disponibles partout au Québec.

Journaliste : M. Bonnardel rencontre aujourd'hui les autorités fédérales et américaines concernant les frontières. On prend les devants du gouvernement fédéral, là, c'est... le Home Security, la GRC, tout ça. Selon vous, c'est une bonne chose d'aller tenter de réunir tout le monde puis d'y aller en mode collaboratif?

M. Tanguay : Oui, tout à fait. Vous savez...


 
 

11 h 37 (version non révisée)

M. Tanguay : ...vous savez, dans la fédération canadienne, il faut aborder cela avec le mode collaboratif. Alors, effectivement, je pense que c'est une bonne chose que les intervenants sur le terrain, les expertes, les experts se parlent, et voir s'il y a lieu à améliorer les choses. Alors, je pense que c'est une bonne chose d'être proactif là-dessus, tout à fait.

Journaliste : M. Tanguay, juste un moment sur...

Journaliste : Je peux-tu juste finir? Une petite deuxième là-dessus : la mairesse de Saint-Armand, ce matin, a laissé entendre que, oui, c'était bien beau, là, mais il y a un problème, entre autres, leur poste frontalier chez eux est ouvert de 8 heures à 16 heures.

M. Tanguay : Bien, effectivement, comment on peut être plus efficace, plus performant par rapport à cela? Puis je pense que c'est important que Québec, avec le fédéral, avec Ottawa, regardent ensemble, parce qu'il y a eu... il y a beaucoup de... il y a beaucoup de tirage de couverture dans ce dossier-là qui, évidemment, était périphérique à l'immigration. Le fait qu'ils se parlent, puis qu'ils connaissent la réalité des paliers de gouvernement, puis qui s'entraident là-dessus, je pense que c'est très important.

Journaliste : Donc, est-ce que c'est bon?

Journaliste : Oui, merci.

Journaliste : Juste sur le menu législatif, est-ce que vous... Trouvez-vous, M. Tanguay, que la CAQ gaspille le temps des parlementaires, des législateurs en ce moment?

M. Tanguay : Bien, je dirais gaspille, on laisse sur la table, je veux dire, puis on peut faire des analogies, hein, je veux dire, gaspillage financier, on est en déficit financier, déficit énergétique, puis là, je veux dire, on laisse sur la table du temps de... du temps de législation. Je pense que c'est un gouvernement qui est à court d'idées, qui est à bout, un gouvernement usé qui nous avait démontré plus de vigueur dans les premières années, mais là, dans leur septième année, il en reste juste deux, je pense qu'ils ont pas mal tout mis sur la table ce qu'ils avaient à mettre, je pense qu'on est au bout de la logique d'un François Legault et de la CAQ qui nous avait promis, soit dit en passant, mer et monde puis qui n'ont rien livré, rien livré, aucun dossier depuis 2018 ne va mieux aujourd'hui qu'à l'époque. Et là on est en déclin de la capacité financière. Alors, fin de régime, fin de régime, on a hâte aux élections, on va avoir une belle course à la chefferie, puis on sera l'alternative, et on saura gagner la confiance des Québécoises, Québécois.

Journaliste : Est-ce qu'un méga poste d'Hydro-Québec à sa place au... en plein cœur du Quartier latin?

M. Tanguay : C'est préoccupant. Je pense qu'il faut regarder ce qui peut être fait pour éviter ça. Je pense que, oui, il y a des impératifs techniques pour Hydro-Québec, mais je pense que, dans le quartier...

Journaliste : ...

M. Tanguay : Oui, je pense, dans le quartier, ce ne serait pas une bonne nouvelle.

Journaliste : Sur le 51e État, qu'est-ce que vous avez pensé de...

M. Tanguay : Bien, je pense que, de un, je n'étais pas là, alors on ne sait pas précisément ce qui s'est dit. Ce qui nous est rapporté, semble-t-il, la farce, et je le vois comme une farce, une boutade aura été faite. Ça n'arrivera pas, ça ne sera pas ça. Ça n'arrivera pas.

Journaliste : Ça ne montre pas quand même, tu sais, notre faiblesse dans cette négociation-là qui s'annonce, là?

M. Tanguay : Bien, je pense que c'était une bonne chose que le premier ministre du Canada se rende, et avoir ce moment-là avec Donald Trump. Déjà que la rencontre ait pu être organisée et eu lieu, je pense que ça envoie un signal, je pense, somme toute, positif. Ils sont capables de se parler. Maintenant, la teneur de leurs discussions, je n'étais pas là. Par rapport à ça, je le vois comme une boutade, le 51e État. Ça n'arrivera pas. Mais moi, comme citoyen, j'ai vu un signe encourageant, qu'ils se parlent, qu'ils se parlent. Il y a une ouverture. Maintenant, tout n'a pas été dit, tout n'a pas été joué. On est au début d'une négociation. Mais je pense que c'est un bon signe.

Journaliste : Peut-être, un mot ou deux, M. Tanguay, sur le commissaire au bien-être et aux droits des enfants. C'était supposé être M. Martin Goyette. Vous aviez même été averti, là, la semaine dernière. Là, aujourd'hui, on apprend qu'il n'est plus le candidat qui sera proposé par le gouvernement Legault pour des raisons qu'on ne connaît pas. Mais je veux vous entendre sur le processus de nomination, parce que le Secrétariat des emplois supérieurs avait quand même évalué cette candidature-là, il ne semblait pas y avoir de problème. Puis là, cette semaine, il y a des problèmes, visiblement. Donc, quel... qu'est-ce que ça vous dit, vous, sur la procédure d'approbation de ce type de nomination?

M. Tanguay : Bien, le secrétaire aux emplois supérieurs fait le démarchage et soumet des premières candidatures au gouvernement. Et c'est au gouvernement de dire : Bien, j'irais de l'avant avec telle, telle candidature. Je vais vous avouer que je ne suis pas au courant du détail quant à cette proposition-là. Force est de constater que si d'aventure le gouvernement avait décidé d'y aller, bien ça a été mis de côté. Nous, le processus, c'est qu'on va nous soumettre, le cas échéant, la candidature qui sera confirmée par le gouvernement de façon très claire. Et nous, on va faire notre vérification diligente puis regarder est-ce que c'est la bonne personne qui a le bon profil, parce que ce sera une nomination aux deux tiers.

Journaliste : Mais ne seriez-vous pas avantagés à être avertis plus tôt de toutes ces informations-là? Est-ce que vous devriez être inclus dans le processus de nomination?

M. Tanguay : Bien, je pense que le processus de nomination aux deux tiers, tel qu'il est, je pense qu'il tient la route. Et on peut même, le cas échéant...


 
 

11 h 42 (version non révisée)

M. Tanguay : ...dans certains cas, demander à rencontrer la personne, comme on l'a déjà fait. On l'avait fait entre autres avec le commissaire à l'UPAC, entre autres, puis... Et, sur dossier, on peut faire nos analyses également, on fait nos vérifications diligentes. Et, quand il est question de dire est-ce qu'on donne notre appui ou pas, là on se déclare satisfaits et, si nous ne l'étions pas, je ne ferai pas du cas par cas, mais si nous ne l'étions pas, le cas échéant, on peut carrément le dire : Bien, nous, on ne va pas voter en faveur de cette candidature-là. Là, j'établis un principe général. On va attendre, donc, le gouvernement, lorsqu'il aura officiellement fait son choix, il va nous le soumettre puis nous, on va se mettre à travailler par rapport à ça.

Journaliste : On this future bill that Mr. Dubé will table, he sent a press release in the beginning of November. Again, his intentions were clear that he wants to compel doctors, GPs and medical specialists to work in the public system before, you know, transferring to the private system. So, on this obligation, how do you react?

M. Fortin : On the principle of having doctors work in the Québec public system once their studies have been paid by... in great part by Quebeckers, we don't have a problem with the principle itself. We have an issue with Mr... Minister Dubé's blank statement of : I want doctors to practice in Québec, but they can practice anywhere in Québec. It's hard enough to attract a doctor to go work in the Gaspésie, in the Côte-Nord, in the Outaouais and in other regions, to take away that requirement completely without any boundaries, without any restrictions seems counterproductive towards the goal of offering Quebeckers everywhere in the territory appropriate services.

Now, Minister Dubé has... let's say he has gotten us used to his way of doing things. And this was the case with the removal of the agencies, for example. He presents a bill, he does not take into account all of the other factors, and it's hard to get services after that for some Quebeckers. I hope that in this bill he takes into account Quebeckers who may go abroad for a couple of years, for example, to do their «stage». There are a number of Québec doctors who graduate here, they go get a specialty at Harvard or at... in a top-notch medical facility, Johns Hopkins or somewhere else around the world, and then who come back and share that expertise in Québec. We have to make sure that those Quebeckers who are just going temporarily to get a specialty, to bring it back here so we can use it in Québec. Don't get looped into something that should be... that should be well-drawn out from the start.

Journaliste : Excellent. And the fact that, you know, it's kind of calm, but it's an intensive legislative session right now, what does that tell you?

M. Tanguay : It's not intensive. It's... In theory, it should be intensive, last week and this week, but it's not intensive work here. So, it tells us a lot about the fact that François Legault is at the end of his political proposals. Now, he's within his seventh year, and we can see that he lost control of the public finance, he doesn't have the capacity to provide Quebeckers with the services, the public services, for instance health care system, and now he's caught in his own logic where it's a total failure as a government, honestly. And we can see this here, at the National Assembly, where we were supposed to work long hours for this week and last week, but it's not the case. Most probably, and that's my take on it, it's because Francois Legault doesn't have any new ideas to put forward. I think that it's at the end of this Government and it's the beginning of the end, just to quote Winston Churchill, it's... it's... it tells a lot about the fact that this Government is clueless, doesn't have anything additional to propose substantially.

Journaliste : When it comes to Dawson and Vanier and the investigation into the climate at the CEGEPs, Pascale Déry said the climate on certain campuses seems to have deteriorated in recent months. How does the Government play a role in fixing that and helping campuses move forward, allowing Quebeckers to get education while this conflict is going on?

M. Tanguay : Yes, absolutely. I think that it's important to see what can be done. And also, I think that the verification that will be... that will be completed are important, what can we do to have an atmosphere where students will feel safe and will be able to learn. So, it's important, and I think that it's a good decision to go forward and to ask all the people to calm down and to ask questions and to proceed with verifications. Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 47)


 
 

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