Point de presse de Mme Ruba Ghazal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’éducation, et M. Guillaume Cliche-Rivard, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de services sociaux
Version préliminaire
Cette transcription est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs.
Le mardi 3 décembre 2024, 11 h
Salle Bernard-Lalonde (1.131),
hôtel du Parlement
10 h 57 (version non révisée)
(Onze heures et une minute)
Mme Ghazal : Bonjour.
Bonjour, tout le monde. Un plaisir d'être ici avec vous ce matin pour cette
dernière semaine des travaux parlementaires avec mon collègue Guillaume.
Donc, aujourd'hui, je vais avoir le
plaisir et l'honneur de poser la première question, ma première question au
premier ministre du Québec. Je suis vraiment très, très fière, très fébrile de
ça. J'espère qu'on va avoir des échanges fructueux pour les Québécois et
Québécoises entre le premier ministre et moi. Moi, je pense qu'il va avoir
aussi le temps de me répondre, parce que, je ne sais pas si vous avez remarqué,
cette semaine, il y a peu de choses qui se passent à l'Assemblée nationale.
Moi, ça fait six ans que je suis députée, puis comme ça, en fin de session, qu'il
y ait aussi peu de commissions qui roulent, aussi peu de projets de loi, je n'ai
jamais vu ça. Je ne me l'explique pas, parce que des problèmes dans la société,
il y en a beaucoup : il y a la crise du logement, il y a la crise de l'itinérance,
il y a des gens qui attendent pour avoir des chirurgies dans notre système de
santé, beaucoup de choses vont mal, et on aurait pensé qu'il y aurait plus
de...
11 h 02 (version non révisée)
Mme Ghazal : ...de solution,
puis des travaux qu'on aurait faits ici, à l'Assemblée nationale, si le
gouvernement manque de solution, bien, nous, on en a beaucoup.
Je les invite d'ailleurs de profiter de
cette dernière semaine où est-ce que les commissions ne travaillent pas pour,
entre autres, par exemple, appeler la pétition que j'ai déposée la semaine
passée, 100 000 personnes qui demandent que la contraception soit
gratuite. J'ai demandé une séance de travail où est-ce que je vais demander qu'une
commission ici, au Parlement, étudie cet enjeu très important pour les droits
des femmes. Donc, j'espère que ça va être accepté.
On a aussi le projet de loi de Christine
Labrie sur le droit des visites dans nos institutions publiques. On sait tous
les problèmes qu'il y a, notamment à la DPJ. On a le p.l., le projet de loi sur
la carboneutralité qui avait été déposé par ma collègue Alejandra Zaga Mendez.
Il y en a plein, il y en a plein. Puis il
n'y a pas juste Québec solidaire qui a des propositions, je sais que les autres
partis d'opposition aussi en ont. J'entendais ce matin, je pense, le... c'était
le Parti québécois, un projet de loi pour plus d'autonomie pour les aînés.
Bien, moi, je serais très curieuse d'entendre ça. On pourrait aussi l'étudier.
Donc, j'invite le gouvernement cette
semaine à un peu plus travailler pour aider les Québécois et Québécoises au
lieu d'avoir un agenda parlementaire aussi vide.
M. Cliche-Rivard : Merci,
Ruba. Bonjour, tout le monde. Écoutez, moi, je viens vous parler de l'itinérance
ce matin. Il faut sortir les gens de la rue, ça urge. Et ça prend des solutions
pour eux. Ça prend des services en accompagnement, ça prend des services
sociaux, ça prend du soutien communautaire, pas juste des portes, pas juste des
logements. On le sait, que ça ne marche pas si les soutiens ne sont pas là. Et
ce n'est pas en déplaçant des tentes de 200 mètres plus loin non plus qu'on
va réussir à régler le problème puis à sortir notre monde de la rue, puis qu'on
ne va pas régler nos problèmes de cohabitation dans nos quartiers de cette
façon-là.
Vendredi dernier, dans un passage, disons,
pour le moins remarqué, là, aux États généraux de l'itinérance, la ministre
Duranceau a annoncé la priorisation de 500 logements sociaux pour
personnes itinérantes dans le PHAQ, tant mieux, mais aucune annonce analogue n'a
été faite en matière de services sociaux, de soutien communautaire en appui à
ces 500 logements là.
Alors, où sont les services sociaux dans
le contexte de l'austérité caquiste? Je demeure très inquiet, je suis très
inquiet. Je me demande comment ça se fait que M. Carmant n'était pas au côté de
Mme Duranceau pour dire puis garantir aux 22 projets reconnus... retenus
que les services sociaux seront de la partie. Parce qu'on le sait, là, si on
met du monde en logement, s'ils n'ont pas les services, s'ils n'ont pas les
appuis, s'ils ne sont pas prêts, ça ne fonctionnera pas, ils vont retourner
dans la rue, on va tourner en rond, puis l'augmentation de l'itinérance va
continuer. Il faut que ça cesse, il faut qu'on investisse, les services, pas
juste en immobilier. Merci.
Journaliste : Mme Ghazal, M.
Bouazzi ne sera pas de retour à l'Assemblée, donc, d'ici la fin de la session
parlementaire. Est-ce que vous pouvez confirmer aujourd'hui que M. Bouazzi n'est
pas en réflexion sur son avenir politique?
Mme Ghazal : M. Bouazzi fait
partie du caucus solidaire, il est député à l'Assemblée nationale. Mais vous
comprendrez qu'il y a eu un moment très, très difficile, là, il y a deux
semaines maintenant, donc c'est tout à fait normal qu'il prenne deux semaines
de repos. Vous savez, moi, j'ai reçu aussi des courriels par rapport à M.
Bouazzi qui sont vraiment, extrêmement inquiétants, c'est-à-dire des courriels
où des gens avaient des propos très, très menaçants. Et personne, personne ne
mérite ça. Donc, c'est tout à fait justifié, qu'il prenne deux semaines. Et il
fait partie du caucus solidaire, il fait partie du caucus solidaire.
Journaliste : ...ma question,
c'est : Pouvez-vous confirmer qu'il n'est pas en réflexion sur son avenir
politique?
Mme Ghazal : M. Bouazzi n'est
pas...
Journaliste : ...
Mme Ghazal : Oui, et M.
Bouazzi... pas moi exactement, personnellement, mais on a des discussions avec
lui, et M. Bouazzi n'est pas en réflexion par rapport au fait de faire partie
de Québec solidaire ou pas. Il est membre de Québec solidaire.
Journaliste : ...retour après
les fêtes?
Mme Ghazal : Je m'attends à
ce qu'il soit là, absolument.
Journaliste : ...
Mme Ghazal : Oui. Absolument,
présessionnel, oui.
Journaliste : J'aimerais vous
entendre sur le... je ne sais pas si vous avez vu en fin de semaine, sur la
Norvège, sur ce qui est arrivé avec les véhicules électriques, tout ça. Je
voudrais avoir votre position sur justement les surtaxes sur les véhicules
énergivores. Il me semble que c'était la position à l'époque de Québec
solidaire. Est-ce que c'est toujours le cas?
Mme Ghazal : Nous, notre
position par rapport à l'atteinte de la carboneutralité, parce que c'est ça, l'objectif,
là, hein, de faire notre transition, l'adaptation aux changements climatiques
puis atteindre la carboneutralité, aujourd'hui, ce qu'on veut, c'est aller
chercher l'argent là où elle est. Et ça a été une proposition qu'on a faite,
puis j'ai posé des questions à l'Assemblée nationale là-dessus, c'est d'aller
chercher l'argent et de poursuivre les pétrolières qui sont la cause des
émissions de gaz à effet de serre puis de la situation catastrophique dans
laquelle on est, là, par rapport au climat.
Une chose est certaine, la CAQ rate sa
cible. On n'arrivera pas, là, si leur cible, même pour... que ce soit les
émissions de gaz à effet de serre ou aussi pour les voitures à essence, là, qui
disent d'ici 2035, ça veut dire qu'on ne les vendra pas, pour atteindre ça.
Puis une des façons les plus reconnues, les plus structurantes pour réduire nos
émissions de gaz à effet de serre, c'est l'investissement dans les transports
en commun, et c'est un échec de la CAQ...
11 h 07 (version non révisée)
Mme Ghazal : ...de la CAQ. Ils
ont un préjugé beaucoup plus favorable pour le transport routier qu'en commun.
Et, en ce moment, on le voit, après six ans, leur bilan, et c'est un échec en
matière de lutte aux changements climatiques et de transport en commun.
Journaliste : Donc, il n'est
plus du tout question, à Québec solidaire, d'imposer des surtaxes sur les
véhicules, un genre de bonus-malus, là? Ce n'est plus du tout dans le carton de
Québec solidaire?
Mme Ghazal : Aujourd'hui, c'est
d'aller chercher l'argent pour les pétrolières. Pour ce qui est de la campagne
électorale en 2026, c'est sûr qu'on va avoir un plan pour dire comment est-ce
qu'on va atteindre la carboneutralité. Et là il y aura des propositions qui
sont faites. On n'a pas encore travaillé là-dessus, là, on est à deux ans des
élections. Là, on va faire des propositions. Mais aujourd'hui, c'est d'aller
chercher l'argent là où elle est. On a vu en fin de semaine la
Colombie-Britannique par rapport à la poursuite pour les opioïdes, il y a une
cause là. Ils ont eu gain de cause, donc, ça devrait nous donner espoir pour
aller chercher l'argent chez les pétrolières qui sont multimilliardaires.
Journaliste : ...par exemple,
en Norvège. Pourquoi? Pourquoi vous n'êtes pas encore... bien, toujours pas
favorables à ça?
Mme Ghazal : Bien, en fait,
en 2026, on va regarder ça va être quoi les propositions qu'on va faire, là. On
ne les a pas encore faites aujourd'hui. Aujourd'hui, c'est pour... ce qu'on
veut, là, c'est aller chercher l'argent là où elle est avec cette proposition
qu'on a. On a juste commencé, là. On a effleuré le sujet, on l'a proposé, on a
posé des questions. On va continuer à revenir à la charge là-dessus pour aller chercher
l'argent pour faire cette transition. Pour 2026, bien, on va travailler
là-dessus puis on va avoir une proposition pour cet enjeu extrêmement
important.
Mais, encore une fois, je répète, là, la
bonne et la... une des meilleures façons, les plus structurantes, les plus
reconnues, où est-ce qu'on va avoir les meilleurs gains en matière de
carboneutralité et de réduction d'émissions de gaz à effet de serre, c'est d'investir
massivement dans le transport en commun. Et le gouvernement de la CAQ n'y croit
pas. Il n'y a pas de projet en ce moment. Puis on voit ce qui se passe à Québec
où est-ce qu'ils tergiversent encore.
Journaliste : M.
Cliche-Rivard, actuellement, M. Bonnardel est réuni avec les autorités
fédérales canadiennes et américaines. Et, une chose qu'on entend, c'est les
plaintes de la part des petites municipalités, entre autres Saint-Armand, qui
dit : Bien beau de sécuriser à la frontière, mais notre poste frontalier
est ouvert de huit à 16 h.
M. Cliche-Rivard : Bien,
écoutez, le... Moi, je suis très intéressé à toutes les mesures que... puis je
vais les étudier, là. Tout ce que M. Bonnardel peut mettre de l'avant pour
sécuriser la frontière, tant mieux. Après, c'est l'Agence des services
frontaliers, là, qui gère la frontière canadienne. Ça fait que, M. Bonnardel,
je vais l'écouter, puis moi, je vais commenter dans ce que je peux commenter
dans ma mesure, ici. Mais moi, je suis très, très... j'ai un... disons, un a
priori très favorable aux mesures qui pourront nous permettre de répondre aux
craintes puis aux besoins des municipalités. Mais on verra ce que l'Agence des
services frontaliers est capable de faire, là.
Journaliste : Mais là je vous
dis qu'entre autres à Saint-Armand la mairesse, ce matin, disait : C'est
bien beau, là, ça nous rassure de voir qu'on se parle, mais notre
poste-frontière est ouvert juste de 8 à 4.
M. Cliche-Rivard : Si la
proposition, c'est de l'ouvrir 24-24, je veux dire, je pense qu'il va falloir
qu'on l'étudie. Il va falloir aussi qu'on regarde c'est quoi l'importance des
postes frontaliers dans ça, hein? Vous savez, l'Accord des pays tiers sûrs fait
en sorte qu'un demandeur d'asile qui se pointe à Lacolle ou à un autre poste
frontalier se voit refouler vers les États-Unis. Ça fait que, je veux dire, l'importance
pour les demandeurs d'asile de ces postes frontaliers là, puis l'importance que
ça, ça va avoir, un coup 24 sur 24, sur le passage, moi, je veux dire, je ne
suis pas... je ne suis pas capable de commenter là-dessus. Ils vont certainement
avoir des analyses à l'effet que, si, d'augmenter le poste-frontière d'heures,
ça va permettre de sécuriser davantage, là, je veux dire, moi, je vais écouter
les douaniers puis ce qu'ils ont à recommander là-dessus. Ça fait partie des
analyses qui vont permettre de rassurer la population. On pourra l'étudier.
Donc, je suis très ouvert, là, M. Laforest.
Journaliste : J'aimerais ça
aussi, moi, vous entendre... As-tu fini sur ce sujet-là?
Journaliste : Bien, sur le
51e État, là, ça vous a fait sourire ou...
M. Cliche-Rivard : Nous
autres, ce qu'on veut, c'est que le Québec soit le 194e État reconnu aux
Nations Unies. Je pense que ça répond à la question.
Journaliste : Sur les
médecins, est-ce qu'effectivement vous êtes d'accord avec le principe qu'on
doit les forcer à travailler au public au début quand ils commencent leur
carrière?
M. Cliche-Rivard : Bien,
écoutez, on va regarder le projet de loi, là, tel que déposé, parce qu'on dit
tout le temps les détails sont vraiment importants. Après, moi, sur le principe
du fait que les médecins doivent rester davantage dans le réseau public, là,
vous ne serez pas bien, bien surpris de notre position à l'effet qu'on va
appuyer ça sur le fond. Maintenant, tout dépend de comment ça se fait,
évidemment. On va le... prendre le temps de le considérer. Mon collègue Vincent
a d'ailleurs proposé plusieurs, là, propositions sur, bon, notamment les
moratoires pour les permis des centres médicaux privés pour que... davantage
voir le plus possible de médecins... puis de personnel de la santé reste dans
le réseau public. Donc, on va le regarder avec une très belle ouverture. Mais,
bon, voyons, qu'est-ce qui est dedans puis on pourra commenter après sur le
fond.
Journaliste : Mme Ghazal,
tout à l'heure, vous avez commencé en disant qu'il n'y a rien au menu ou à peu
près... à peu près pas, que c'est exceptionnel. Qu'est-ce que vous y voyez? Que
la CAQ est un peu paresseuse? Comment vous voyez ça?
Mme Ghazal : Bien, en fait, c'est
que je ne comprends pas, puis pourquoi, cette fois-là, on a aussi peu de
choses, là, à se mettre sous la dent en... surtout en fin de session. Souvent,
en fin de session, c'est là que tout se bouscule, puis les commissions
travaillent beaucoup, beaucoup. Il n'y a rien, là, sur le menu législatif, il n'y
a rien qui est mis de l'avant. Donc, je...
11 h 12 (version non révisée)
Mme Ghazal : ...il faudrait
leur demander pour quelle raison. Ce n'est pas les sujets qui manquent. Ce n'est
pas les problèmes à résoudre pour la vie des Québécois qui manquent. Nous, on a
des propositions, on a des projets de loi qui dorment, qui sont présents. Moi,
il y en a un aussi très, très ancien qui m'arrive aussi en tête par rapport aux
agressions sexuelles dans les écoles, là, le #metoo scolaire. Il y a un projet
de loi pour avoir une loi-cadre dans les écoles primaires et secondaires, de la
même façon qu'il y a un an dans les cégeps et les universités pour protéger les
jeunes adultes. Ça aussi, il y a... Du menu législatif, les oppositions, là,
puis je nous... j'inclus aussi les autres partis d'opposition, on a des solutions,
des propositions. Donc, je ne me l'explique pas. Ce n'est pas clair.
Journaliste : ...
Mme Ghazal : Je n'ai pas de
qualificatifs, là, à vous donner pour quelle raison. Quelle est la raison? Non,
ils ne nous expliquent pas. Ils nous expliquent rarement leur décision, puis
pourquoi un projet de loi est amené, pourquoi un projet de loi n'est pas amené.
Journaliste : ...les leaders,
oui. On ne vous a pas expliqué pourquoi les commissions ne roulent pas cette
semaine puis...
Mme Ghazal : Non, non, non,
ils ne le disent pas. Ils ne nous le demandent pas, premièrement, puis ils ne
nous le disent pas quand ils mettent un projet de loi ou pas. Puis ils ne nous
le demandent pas. Je ne comprends pas.
Journaliste : ...
Mme Ghazal : Bien, je veux
dire, je ne le sais pas, je ne le sais pas.
Journaliste : ...
Mme Ghazal : Non, mais, en
fait, je dénonce le fait qu'ils ne mettent rien en place. Est-ce que c'est une
question de paresse? Est-ce que c'est une question parce qu'ils n'ont pas d'idée
de proposition? Bien, nous, des solutions on en a, on leur offre. Ce que j'aimerais,
par exemple, c'est qu'ils soient plus à l'écoute des partis d'opposition. Moi,
je vais avoir une séance, là, pour la pétition de 100 000 noms, la
pétition la plus populaire durant la présente législature. Elle est devenue
populaire à cause de l'élection de Trump, là, ça a été direct par rapport à ça.
C'était comme un exutoire pour les gens, pour dire : Bien, nous, ici, au
Québec, à, on ne veut pas... pas touche aux droits des femmes, on ne veut pas
que les droits des femmes soient affectés. Puis une façon de protéger les
droits des femmes, c'est de rendre la contraception gratuite pour qu'elles
puissent choisir pour leur corps. Ça fait que là, j'ai demandé une séance de
travail qui va avoir lieu, je pense, c'est jeudi, ça fait que là, ça va être 30 minutes
où je vais discuter, surtout avec les gens du gouvernement. J'espère qu'ils
vont accepter de demander une commission pour étudier cette proposition-là avec
des organisations comme la Fédération du Québec pour le planning des
naissances. Donc, des propositions, on en a. Il faudrait peut-être qu'ils
soient à l'écoute aussi des partis d'opposition puis des solutions qu'on leur
donne. Les Québécois, ils aiment ça, hein, quand on travaille ensemble. Tous
les projets de loi qui ont été travaillés de façon transpartisane, beaucoup
aussi en matière de condition féminine, ça fait plaisir aux gens, je le sais,
puis c'est bon pour nous, mais c'est bon aussi pour la CAQ de dire : Bien,
on va travailler main dans la main pour... Je redonne encore l'exemple de la
pétition pour la contraception gratuite, la CAQ elle-même va gagner des points.
J'ai parlé avec des députés, j'espère que... des députés qui ne sont pas ministre,
par exemple, membres de cette commission-là. Donc, j'espère qu'ils vont être à
l'écoute, puis dire : Bien, on va faire plaisir aux Québécois en
travaillant sur des choses qui les touchent concrètement, là, c'est une
question aussi de coût de la vie, la contraception gratuite.
Journaliste : J'aimerais vous
entendre rapidement sur la candidature de Martin Goyette comme commissaire au
bien-être et aux droits des enfants, M. Cliche Rivard peut-être. Bon, c'est une
candidature, donc, qui a été... qui vous avait été présentée aux oppositions.
On s'attendait à ce que ce soit déposé la semaine dernière, puis là,
finalement, il y a des nouvelles informations qui poussent le gouvernement à l'écarter.
Bon, d'abord, qu'est-ce que vous savez? Est-ce que le gouvernement devrait
donner les raisons de cette décision-là? Et puis, plus loin, là, c'est un
chercheur qui a reçu quand même des millions de dollars en subventions de l'État
québécois, est-ce que ces subventions devraient lui être retirées pour les
mêmes raisons qu'on ne lui a pas offert le poste de commissaire?
M. Cliche-Rivard : C'est une
question délicate, mais ça nous permet quand même de ramener à l'avant-plan la
question du commissaire au bien-être et aux droits de l'enfant. C'est quelque
chose qui a été demandé par le rapport Laurent il y a maintenant plus de trois
ans, là. Puis c'est quelque chose qui tarde. Puis, bon, M. Carmant a
présenté M. Goyette. Semble-t-il qu'il y a des nouvelles informations qui
sont arrivées au bureau du ministre, qui l'incitent puis qui incitent le
gouvernement à retirer la nomination. Bon, moi, je vous invite à aller obtenir
ces raisons-là de manière précise de leur côté, là, moi, je ne fais pas partie
de l'équipe qui enquête puis de l'équipe qui va chercher les motifs. Ceci dit,
je comprends que c'était de manière suffisamment sérieuse au point où M. Goyette
n'était plus, là, la nomination de M. Carmant. Donc, je ne peux que
concevoir qu'il y avait des éléments assez inquiétants. Je vais vous laisser
puis je vais les laisser, de par la nature délicate de l'affaire, commenter, s'ils
veulent émettre un commentaire. Ceci dit, bon, je ne reprocherai pas à M. Carmant
d'avoir pris probablement la bonne décision sur la base d'information qui est
venue rapidement. Ceci dit, je vois que là, il va falloir qu'on adopte que le
prochain commissaire au retour des fêtes. Là, on va être rendus début janvier.
J'ai quand même une inquiétude sur le fait que c'est une nomination, c'est un
projet de loi qu'on a adopté en mai, là, ou début juin 2024. Là, on était...
11 h 17 (version non révisée)
M. Cliche-Rivard : ...à la
toute fin, là. M. Carmant nous avait promis une nomination avant la fin de
la session. Ça fait que, tu sais, je veux juste être très transparent sur le
fait que je pense que M. Carmant, avec les informations qu'il a, a pris la
bonne décision de retirer M. Goyette.
Ceci dit, est-ce qu'on aurait pu nommer ou
est ce qu'on aurait dû nommer un commissaire au bien-être des enfants en
septembre? Je pense que oui. Puis est-ce qu'on aurait dû déjà avoir quelqu'un
en poste puis déjà quelqu'un qui est en train de monter son équipe puis s'occuper
de ce qui se passe? Je fais juste une mini parenthèse avec tout ce qui se passe
à la DPJ, là. Il y avait encore combien d'articles cet automne sur des
dénonciations puis des problèmes? Si on avait eu un commissaire, on serait
peut-être en train de réguler les affaires.
Journaliste : Puis qu'est-ce
que ça dit sur le processus de sélection de ce type de profil, là? Bon, encore
une fois, on n'a pas d'informations qui nous disent quoi que ce soit, mais c'est
quand même un profil qui avait été évalué par le Secrétariat des emplois
supérieurs. La semaine dernière, il n'avait pas vu de problème, puis là,
aujourd'hui, on se ramasse avec une candidature qui est écartée. Qu'est-ce que
ça dit sur ce processus-là?
M. Cliche-Rivard : Bien, vous
êtes quand même aux premières loges de ça, là. Je veux dire, vous aviez
commenté... M. Carabin, c'est vous qui avez écrit sur le fait que ça
allait être lui qui allait être nominé, puis c'est à partir de là que les
informations sont sorties.
Donc, ça nous pose une question puis ça
nous pose des éléments sur la transparence de la démarche de nomination :
Que se serait-il passé sans votre article à l'effet que M. Goyette était
pressenti? Je veux dire, je ne peux pas deviner, là, comment la suite des
choses se serait passée, mais, inévitablement, on a l'information à l'effet qu'il
y a des choses qui n'étaient pas connues du grand public ni du secrétariat qui
sont venues manifestement à l'oreille du ministre.
Moi, ce que j'avais demandé en commission
parlementaire, c'est que les oppositions fassent partie de la discussion puis
de la négociation, à savoir : Qui serait nommé pour un poste aussi
névralgique et important? De la manière que ça fonctionne, c'est qu'on nous
soumet un nom, là, 48 heures avant ou 72 heures avant, puis on va le
«saver», puis on dit oui ou non, selon les infos que nous, on a. Évidemment, on
fait notre travail de vérification diligent puis on vérifie avec les alliés,
puis, à ce moment-là, si c'est connu ou pas connu. Bien là, force est de
constater, selon les informations que j'ai, qui sont peut-être moins
complémentaires que les vôtres puis moins extensives, c'est que... c'est l'information
dans le grand public qui a permis d'aller... avoir ces informations-là.
Alors, peut-être qu'on a quelque chose à
apprendre, puis peut-être que, dorénavant, avant une nomination, peut-être que
de la plus grande transparence puis de l'information au grand public permettraient
d'éviter ce genre de chose là. Si quelque chose de positif doit ressortir de
votre démarche, c'est peut-être ça, là, le grand public. Puis les gens du
milieu devraient savoir puis avoir la chance peut-être de commenter de manière
un petit peu plus transparente sur celui ou celle qui va avoir un poste aussi
névralgique puis important surtout pour le bien-être de nos enfants.
Journaliste : On Minister Dubé's upcoming bill today, I understand you haven't
seen its contents yet, but on the principle of pushing doctors to stay in the
public system if they study in Québec, is this something that you'd like to
see?
M.
Cliche-Rivard :
Well, I mean, in principle, all measures that will help enforce
presence of doctors and medical staff within the public system will get our approval,
on principle. Now, let's see how this is written. I'll comment... and my
colleague Vincent Marissal will comment after he... had the chance to read the
bill. But on that very core principle, you won't be surprised to see and to
know that we're in favor of giving more strength to our public system.
Journaliste :
...adopting a bill forcing the doctors
to stay here is not really the right way to attract doctors to the public
system or is there more the Government could be doing?
M. Cliche-Rivard :
Well, again, I don't know exactly what's
within the bill, so I'll really refer to my colleague Vincent. We... I mean,
sometimes we hear Government stating something on the Monday and then we read
the bill on the Friday, and it's completely different. So, I mean, I won't go
there for now.
However, what I'll
comment is what I stated on the principle of measures that will allow and
enforce somewhere somehow. Because we've seen incentive... we've seen incentive
measures up to now with not the direct effect that we're hoping and with not
the effect that the Quebeckers are hoping. I mean, can one say now that the
public system is working as it should? No one can say that. So, I mean, if we
need to be a little tougher... and we'll see what's within the bill. So, I'm...
of saying now, but if there's more concrete measures that will allow it, I
mean, we'll study them and we'll frankly probably be open to it.
Journaliste :
And, Mme Gazhal, you mentioned
that you would have liked to see more on the schedule this week, more under
study. What is it exactly that you feel the Government should have been looking
at, studying this week?
Mme Ghazal :
Well, yes, this week we don't have a
lot of bills of the Government being studied and we have this... It's the first
time I see that since I'm MNA, six years ago. And what's important is that the
Government listen to the proposals and the solutions of other... of the
opposition. For example, I have this petition signed by 100 000 people in
Québec asking for contraception...
11 h 22 (version non révisée)
Mme Ghazal :
...to be free. So, it's... here's a
solution that the Government can put in place and studying it during a
commission. We have a bill also submitted by Christine Labrie to be able for
all MNAs and elected person to visit public institution. We know all what's
happening, and you talk about the DPJ, all the problems that we have, and it's
important for us, if we want to protect that children, to be able to visit. So,
we have this bill waiting, and the Government can call it so we can studying.
We have another bill on
environment about «carboneutralité» that Alejandra has submitted. Not only
Québec solidaire, but also the other opposition party have a lot of solutions
because we have a lot of problems. We have a crisis problem, a crisis in the...
comment on dit? Yes, health care, housing, education, so, the problems, we have
a lot, and the solutions, we have solutions. So, if the Government don't have
anything for us to do this week, maybe they can start listening about our
solution and work together for the people.
Journaliste :
When it comes to Dawson and Vanier
College and that investigation going on there, it's obviously a tensed climate.
How do institutions like Dawson, Vanier, Concordia move forward to allow them
to fulfill their mission while this is going on?
Mme Ghazal :
Well, I don't have the details of the
way it's managed by the CEGEPs. You know, it's very important in these
institutions for everybody, the teachers, the students, to be able to learn and
to work in these institutions safely. And also, in the other hand, it's very
important for these institutions to have debates and also their liberty to
express their opinion pacifically. So, this is very important.
Now the way it has been
managed in these, in Dawson and Vanier, I don't have any detail about that. And
we know like for... there's a lot of all sorts of... comment on dit
«manifestation»? Yes, there is a lot of protests, like 400 since a year, and
even the SPVM, the police said that most of them are being very pacifist, so
yes, so, we will see. For me, it's important to... that these institutions to
be safe for everybody. Yes. Thank you.
(Fin à 11 h 25)