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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et Mme Marwah Rizqy, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’énergie

Version préliminaire

Cette transcription est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs.

Le vendredi 29 novembre 2024, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement


 

8 h 47 (version non révisée)

(Huit heures quarante-sept minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à tous et à toutes. Ce matin, on va vous parler de Northvolt. Ce matin, on va vous parler d'un zombie dont il ne reste que le certificat de décès à signer. François Legault manque de courage pour le dire clairement aux Québécoises et Québécois.

On constate que, dans Northvolt, quand François Legault parle d'une partie de poker... C'est les termes qu'avait utilisés Pierre Fitzgibbon, qui était le grand architecte de cela, avec François Legault, c'était une partie de poker. Ils ont déjà mis sur la table du poker 710 millions de dollars. Ils n'ont pas une bonne main. Ils sont en train de perdre la partie. Northvolt... Dans le contexte où le IRA sera aboli par Donald Trump, Northvolt devra courir après un 4,6 milliards de dollars additionnel. Pourquoi? Parce que le contrat est ainsi fait qu'il y a miroir. Si les Américains, et Trump va le faire en janvier, mettent de côté le IRA, bien, la somme qui était mise pour compenser ce programme-là, du côté de Québec et d'Ottawa, miroir va tomber, et c'est même des obligations légales qu'elle tombe. Alors, ils courent après 300 millions, ils ne sont pas capables de le trouver, imaginez 4,6 milliards.

Northvolt, c'est un zombie dont il ne reste que le certificat de décès à signer, et François Legault n'a pas le courage de le dire clairement aux Québécoises et Québécois.

Marwah, je t'en prie, pour plus de détails.

Mme Rizqy : Bon, alors, comme tout le monde le sait, Donald Trump a été élu, il sera assermenté en janvier prochain et il avait clairement dit que l'une de ses premières actions serait d'abolir le IRA et plus particulièrement le volet de véhicules électriques qui touche les batteries. Pierre Fitzgibbon a expliqué, lors de son entrevue avec Mario Dumont sur QUB, qu'il avait lui-même inscrit la clause miroir qui ferait en sorte que, tant pour la portion fédérale que du Québec, nous aussi, si ça tombe aux États-Unis, ça tombe au Québec.

Alors, j'ai préparé un petit tableau. Comme vous pouvez le savoir, j'aime ça, les tableaux. Donc, ça, c'est l'argent non lié au IRA. Il y a 1,4 milliard du fédéral, dont il y a déjà 710 millions qui a été décaissé par Québec, 1,3 milliard du fédéral qui n'a pas été décaissé. Portez attention ici sur l'argent lié au IRA. Nous, le Québec, notre portion à nous, c'est 1,5 milliard. La portion du fédéral, c'est 3,1 milliards. Le grand total, c'est 4,6 milliards.

Rappelons-nous qu'au mois de septembre Nicolas Lachance du Journal de Montréal avait titré que Northvolt courait après 300 millions de dollars, avait de la misère à boucler un financement de 300 millions de dollars. Comment Northvolt va être capable de financer et de trouver 4,6 milliards de dollars? C'est impossible dans les circonstances.

Alors, pour nous, c'est clair que François Legault, quand il nous dit de regarder l'ensemble de l'œuvre, qu'est-ce qu'il ne veut pas dire aux gens, c'est que, réellement, le 4,6 milliards ne pourra jamais être bouclé.

Puis, pendant ce temps-là, je comprends pourquoi que François-Philippe Champagne dit souvent qu'il dort bien tranquille avec Northvolt, le fédéral n'a pas mis une cent. En ce moment, c'est nous autres qui a mis de l'argent puis on commence à ressembler pas mal au dindon de la farce. François Legault veut même décaisser le prochain 300 millions. Honnêtement, on ne reverra pas la couleur de notre argent.

Journaliste : Mais ce n'est pas une bonne nouvelle que Québec se soit prévu cette porte de sortie là?

Mme Rizqy : Le problème, c'est le suivant, c'est l'entêtement de François Legault. En ce moment, là, il y a un autre 300 millions de dollars qu'on va être appelés à décaisser prochainement, et il va le faire malgré qu'on sait que Goldman Sachs, qui est un actionnaire de Northvolt à la hauteur de 20 %, eux, ne mettent pas une cent. La seule chose qu'ils veulent, c'est prendre notre argent pour faire quoi avec ça? Pour continuer à mettre de l'argent dans la maison-mère, parce que le prochain 300 millions, là, c'est écrit, c'est dans le capital-actions en Suède. Cette semaine, on a appris quoi? L'argent des Québécois a servi notamment à payer des bonis en Suède, notre argent.

Journaliste : Je comprends, mais, par rapport à votre propos sur IRA, là, vous auriez voulu que Québec continuer à donner de l'argent aux énergies vertes...

Mme Rizqy : Il ne peut pas. Légalement, c'est impossible.

Journaliste : ...même si les États-Unis arrêtent de le faire...

Mme Rizqy : Non, ils ne peuvent pas. Légalement, c'est impossible en vertu des règles concernant le dumping. Là, maintenant, ce que je veux, c'est que François Legault dise la vérité aux Québécois. Il le sait, qu'est-ce qui s'en vient. Il y a une échéance au mois de janvier. Alors, pourquoi qu'il va verser un autre 300 millions?

Journaliste : Mme Rizqy, vous avez fait l'objet de menaces il n'y a pas si longtemps, vous avez été sous protection policière. Vous apprenez ce matin qu'il y a un journaliste dont la tête a été mise à prix. Vous vous sentez comment?

Mme Rizqy : Ah! moi, des fois, là... Un... Désolée, je n'ai pas vu venir cette question... Tu te prépares à plein de questions, mais pas celle-là. Je me mets dans les souliers du journaliste, je le comprends. Puis c'est important, le rôle que toute personne joue en démocratie. Le quatrième pouvoir, c'est celui des journalistes. Déjà qu'ils meurent à petit feu pour des raisons financières, imaginez quand que vous et votre famille, vous ne vous sentez pas en sécurité pour faire votre propre travail alors que votre travail est non seulement pertinent, il est...


 
 

8 h 52 (version non révisée)

Mme Rizqy : ...nécessaire dans une démocratie qui est saine. S'il n'y a plus de contre-pouvoir, s'il n'y a plus personne pour poser des questions, bien, alors on peut fermer les lumières.

Journaliste : Ça vous ébranle?

Mme Rizqy : Oui, parce que c'est important, le travail qu'on fait, ce n'est déjà pas facile. Alors, quand on apprend qu'une personne... sa tête est mise à prix, que, tu sais, il y a des gens qui essaient d'empêcher des gens de faire leur propre travail... Le monde, quand il se lève, le matin, on est de bonne foi, on s'en va travailler, mais ça ne nous tente pas d'entendre ou de savoir que, bien, il y a des gens qui envoient des signaux négatifs puis qui aimeraient plus ça nous voir morts que de nous voir faire notre travail.

Journaliste : Et est-ce que tant le fédéral que le provincial doivent en faire plus, là? On peut penser, entre autres, au Code criminel. Le ministre Bonnardel a dit que les policiers sont bien outillés, il y a suffisamment de policiers, là, pour surveiller ça, là.

Mme Rizqy : Moi, le fédéral m'a terriblement déçue. Ce n'est pas normal d'avoir autant de personnes qui ont un rôle qui leur permet de faire des changements importants dans une société, d'avoir entendu des discours haineux en pleine rue de Montréal sur une communauté juive déjà assez ébranlée et de se faire répondre : Ah bien, vu que ça a été fait sous le couvert de la religion, bien, c'est correct. Non, ce n'est pas correct. Et le Bloc, de mémoire, avait déposé une motion pour qu'il y ait un changement législatif au niveau du Code criminel. À mon humble avis, et je ne suis pas procureur de la couronne, là, mais j'aurais aimé aussi voir la couronne dire : On va le tester devant le tribunal. Mais, si la couronne dit : On ne veut pas trop le tester devant le tribunal mais que... ça nous prendrait un changement législatif à la Chambre des communes, faites-le, votre travail. La population vous le dit : On ne veut plus entendre des discours haineux qui appellent à la mort de personnes et dire que ça, c'est protégé parce qu'on fait une invocation à Dieu. C'est trop facile.

Journaliste : Il y a eu... On peut dire qu'il y a eu un changement, là, au fil des années, là, les 15 dernières années, là... puis ce n'est pas le premier journaliste, là, qui est victime de menaces, là, il y en a dans à peu près tous les réseaux qui couvrent l'activité criminelle, là.

Mme Rizqy : Bien, il y avait Michel Auger qui s'était fait tirer dessus.

Journaliste : Bien, il y a Michel Auger, il y a Jean-Pierre Charbonneau, qui ont été atteints par projectile. Est-ce que vous sentez qu'il y a un changement dans les organisations criminelles? Parce qu'avant c'était, on peut dire, assez structuré, là, avec les Italiens, les Hell's Angels, mais là on a l'impression que c'est un peu le far west, là.

Mme Rizqy : Ce n'est pas mon dossier, mais je vais parler comme citoyenne, là, parce que, oui, je suis une élue, mais je suis aussi une citoyenne. Moi, là, j'habitais, avant de déménager dans le comté de mon mari, dans le Vieux-Montréal. Un moment donné, durant l'été de 2020, là, ça tirait. On se réveillait le soir à 2 heures du matin. Un moment donné, ce n'était plus à 2 heures du matin, c'était vers 11 h 30, qu'il y avait des tirs, alors que les gens sortaient des restaurants. Tu sais, des balles perdues, là, ça arrive. Moi, là, quand j'ai lu dans les nouvelles qu'un adolescent a été retrouvé en Beauce, brûlé, ayoye... Honnêtement, je ne reconnais pas notre Québec.

Il y a un gros changement, puis, oui, ça m'inquiète, puis je trouve ça... toutes les nouvelles qu'on... moi, ça m'ébranle puis je me dis : Crime, c'est quoi, l'électrochoc qu'on a besoin collectivement pour se dire, là... donner un coup de barre?

Journaliste : Il faut-tu réactiver Carcajou?

Mme Rizqy : Bien, ça, je pense que je vais te laisser, Marc, stp.

M. Tanguay :  Bien, écoutez, c'est... Puis, Marwah, tu sais, on a... Je veux t'exprimer toute notre solidarité à travers ces moments difficiles là. C'est important qu'on en fasse preuve. Puis, maintenant, ça appartient à la police de faire les enquêtes, d'avoir, j'ose espérer, les ressources, d'avoir l'expertise.

Effectivement, Carcajou avait été l'occasion aussi de mettre en collaboration différents corps de police. On parle de Montréal, SPVM, de Laval, la SQ, ainsi de suite. Donc, je pense qu'on le voit, on le voit, dans notre société, et on peut, de façon globale, sans trop généraliser... une hausse de la violence, et ça se répercute dans différentes sphères de la société.

Puis, évidemment, quand on parle du crime organisé, moi, je... mon côté, c'est Rivière-des-Prairies. Rivière-des-Prairies, on n'est jamais à l'abri d'une résurgence des gangs de rue puis de ce qui se passe dans nos rues. Alors, oui, effectivement, je pense qu'il faut, collectivement... puis ça appartient au ministère de la Sécurité publique, de s'assurer que les corps policiers ont les ressources et qu'ils collaborent, qu'ils collaborent.

Journaliste : Est-ce que le ministre Bonnardel est assez proactif dans cette lutte-là, est-ce qu'il est assez présent dans les médias pour montrer qu'il a ça en main?

M. Tanguay : Je n'ai pas... je n'ai pas... je n'ai pas de grief à exprimer par rapport à son travail. J'ose espérer, effectivement, qu'il est... qu'il est très actif. Puis vous le savez, ces éléments d'enquête là, évidemment, quand ça procède, on...


 
 

8 h 57 (version non révisée)

M. Tanguay : ...n'est pas nécessairement au courant, mais je pense que c'est important de se poser la question : Est-ce qu'on peut en faire plus? Le gouvernement du Québec peut se poser également la question.

Journaliste : Santé Québec entre en vigueur dimanche, à partir de quand est-ce que les Québécois vont voir une différence, d'après-vous? 

M. Tanguay : Bien, selon le ministre Dubé, ce n'était pas avant 2026, parce qu'en 2023, quand il avait déposé son projet de loi, il avait dit : Vous verrez des résultats dans trois ans, ça fait que c'est en 2026. Selon le ministre des Finances, c'était l'été passé. Quand il a déposé son budget en mars dernier, il avait dit, je pense que c'est Patrice Roy qui avait posé la question : Quand est-ce qu'on va voir des résultats par rapport à la santé, l'éducation? Il dit : On devrait voir ça arriver au courant de l'été. Ça, c'est l'été qui est passé. C'est tout le contraire. Le réseau, les citoyens, citoyennes sont plus que jamais abandonnés et les listes d'attente sont excessivement longues. Puis troisième réponse, pour essayer de répondre à votre question, Mme Biron avait dit, dans sa tournée médiatique il y a deux semaines : Bien, écoutez, on va déposer un plan stratégique en mars 2025 puis, après ça, on verra l'application du plan stratégique. Alors, pendant ce temps-là, il y a des gens qui souffrent sur des listes d'attente puis dans les urgences.

Journaliste : L'entreprise Lion à Saint-Jérôme, vous en avez parlé cette semaine, mais là il semble qu'il est minuit moins une, est-ce qu'on laisse tout simplement sombrer cette entreprise-là, ou est-ce qu'on la laisse peut-être rachetée par des intérêts étrangers, ou est-ce qu'on garde le fleuron de Québec? Qu'est-ce qu'on fait au juste? Qu'est-ce que le PLQ ferait, un gouvernement libéral, par exemple?

M. Tanguay : Mais, écoutez, effectivement, au départ, comment le gouvernement de la CAQ s'est lancé là-dedans dans ce projet-là, chose certaine, le gouvernement... Quand François Legault dit : Mes bons coups puis mes moins bons coups, bien, il ne parle pas du Lion, évidemment, comme étant un bon coup. Je pense que c'est important, oui, l'électrification des transports, ils vont se rend compte qu'il y a une énorme difficulté à livrer. Le gouvernement a mis des millions et des millions là-dedans, puis ça aura été un échec.

Notre point, puis pour vous ramener sur Northvolt  également, quand François Legault parle de regarder l'ensemble de la chose, entre autres, par rapport à Northvolt, c'est un gouvernement qui se précipite, qui veut des gros deals, qui... bien, bien vite. Puis Northvolt, c'est un autre exemple, puis ça s'est fait excessivement vite, puis que les Québécoises et Québécois risquent d'être les dindons de la farce là-dedans à cause de François Legault, puis de payer des centaines de millions de dollars en pure perte.

Journaliste : Mais on fait quoi sur Lion? Qu'est-ce que vous feriez, là... c'est-à-dire que c'est quand même une grande entreprise qui emploie des centaines d'employés, qui a vraiment des brevets, qui a vraiment... Donc, est-ce qu'on la laisse tout simplement? Qu'est-ce qu'on...

M. Tanguay : Je pense qu'il faut... Dans une restructuration face à une entreprise qui est insolvable, je pense que c'est important de regarder justement la propriété intellectuelle, le savoir-faire, les emplois sont importants. Est-ce qu'on est capable... Donc, ça prend... Développer une vision, développer un plan, ce que l'on n'avait pas ou on n'avait pas un bon plan au départ. Quelles sont les raisons de l'échec également? Se poser la question : Quelles sont les raisons de l'échec? Mais, chose certaine, c'est excessivement préoccupant, et ça, c'est un mauvais coup de François Legault.

Mme Rizqy : Si je peux me permettre... s'il vous plaît, si je peux me permettre, sur cette question précise. Bien, cette semaine, j'ai cru entendre Pierre Fitzgibbon au micro de Patrick Lagacé, à titre d'ex-ministre de l'Économie, il a dit la chose suivante à la question de M. Lagacé : Est-ce que vous investirez, vous, encore dans Lion? Il a dit : Moi, j'y crois. Je mettrais même mon argent propre. Ah bon! C'est drôle, parce que, maintenant, il cherche du financement. On dit que c'est pas mal plus facile d'investir l'argent des autres quand c'est du Monopoly, alors que, quand c'est de l'argent propre, personnel, là, c'est drôle, on est un petit peu plus réticent.

Journaliste : ...s'il vous plaît, M. Tanguay. On a entendu Mme Rizky sur la question, mais le caucus libéral avait voté contre une motion pour demander un changement. Là, c'est quoi, la position du caucus?

M. Tanguay : La position est très claire. Dans la motion, là, ce qu'on disait, c'était inacceptable que des gens se cachent derrière des discours religieux pour, évidemment, avoir des discours haineux. Ça, on est contre ça, c'est inacceptable. Et également la motion du Parti québécois disait : Allez amender le Code criminel de cette façon-là. Ce n'est pas à l'Assemblée nationale de le faire. Nous, on avait déposé un amendement pour la petite histoire, disant oui, oui, oui à tout. C'est inacceptable. Il faut que... le e Parlement bouge. Et on demandait au Parlement de bouger puis d'agir rapidement. C'était ça, l'amendement qui a été refusé...

Journaliste : Le Parlement du Québec.

M. Tanguay : ...par le Parlement Ottawa, à la Chambre des communes. À Ottawa, c'est le Code criminel, c'est à eux à faire... Alors, nous réitérons notre demande : Il faut que ça change. Il faut que la Chambre des communes ouvre le Code criminel, aille voir ça et le fasse de façon efficace. Ce n'est pas à nous, à Québec, de rédiger ça. Une fois que j'ai dit ça, j'ai tout dit, là, notre position est très claire.

Journaliste : Le gouvernement a créé 1300 classes de francisation à temps partiel, ça ne plaît pas à tout le monde. Il y a des gens qui ne peuvent pas y aller. Est-ce que c'est une façon, d'après vous, pour le gouvernement, de dire : On n'en a pas fermé tant que ça, finalement?

M. Tanguay : Mais, en francisation, c'est un échec de François Legault. François Legault disait : En immigration, en prendre moins, en prendre soin. Il nous a menti deux fois quand il a dit ça. Alors, les immigrants temporaires, il a sa large part là-dessus, puis en prendre soin, la francisation. L'avenir du Québec passe par la francisation des nouveaux arrivants qui veulent l'apprendre, qui ont déjà des jobs, puis qui, à temps partiel, les soirs puis les fins de semaine, puis sur les heures de lunch, vont apprendre le français. Mais François Legault ne...


 
 

9 h 02 (version non révisée)

M. Tanguay : ...pas les sous nécessaires pour que ça puisse être une réalité. 

Journaliste : ...Renaud, Mme Rizqy, what does it say to you that a journalist had a $100,000 hit on his head?

Mme Rizqy : I was actually very shocked to hear this, because, in a normal democracy, everyone should be able to do their job, but especially when it comes down to journalists. This is like the fourth... I don't know how to say in English, but, you know, like... pillar of the democracy, the fourth pillar of the democracy. So, when we try to shut down the journalists, we are shutting down the liberty of the press, but also the liberty of expression. Because, as a citizen, we want to speak up. We want to be part of the debate, but how can we be fully part of the debate if we don't have access to the information that we have through the journalists? So, I want to say that I truly understand how he must feel, and his family must feel. Because when you target a journalist, not only he is the personal target, but his entire family also is the target.

Journaliste : What do you think of... Do you think Quebeckers are actually going to feel any improvements in their health care as a result of Santé Québec?

M. Tanguay : To answer your question, it depends on who you are asking it. For Christian Dubé, when he tabled his Bill 15, for Santé Québec, in 2023, he says that we will feel the results in three years from now, so in 2026. So, answer to your question, Christian Dubé, it's not before 2026. For Mme Biron, Mrs. Biron, not before we will be tabling the «plan stratégique» in March 2025, and afterwards we'll have to implement it. And, for unfortunately, Eric Girard, his hopes are now... are fading away, because he mentioned, on the last budget of March of this year that it will have been this summer that we should have been... witness improvement in the health care system. So, we don't know, but the fact is, to conclude my answer, the fact is that we are in the seventh year of this very bad Government of Francois Legault and Quebeckers don't have the basic services.

Journaliste : Quebeckers shouldn't have very high expectations.

M. Tanguay : Based on the past, of course not. And we, Liberals, we are preparing the next election, and we will be the alternative to this bad Government, who was not able to invest properly, to protect the taxpayers' money and to invest it to have the end results, the good services. So, it's a total failure, this bad Government. We are in preparation, we will have the leadership race and we will be... not the PQ with another referendum. We will be the good Government in waiting in October 2026.

Journaliste : M. Tanguay, I have a member of my family, just... this is just an example, who waited for 12 hours at the E.R. So, Santé Québec will change everything starting on Monday?

M. Tanguay : No, no, I'm not... And again, we are witnessing the incapacity of François Legault to deliver the services. Now, he invented Santé Québec. Santé Québec's primary mandate is to cut $1.5 billion, and that's its... that's the main task for Santé Québec. And Mrs. Biron mentioned it a couple of weeks ago to everyone, I need to cut $1.5 billion.

So, François Legault doesn't have any more money, because he's the king in the deficits. And we can see that the... Québec just doesn't have at all the services. So, we cannot trust... no longer trust any promises coming... coming out of the mouth of François Legault.

Journaliste : Will a future... future Liberal Government keep Santé Québec, you think? Would you like to see the future leader...

M. Tanguay : We'll see the... we'll see the end result in two years from now. What we will have to deal with, for instance, the debt, the deficit. But again, people are eager and are waiting to have the services. I don't think that's the solution will be to jump on another debate on the governance. We need to make sure that every penny must be efficient and must be delivered to the health care system in terms of providing good services. Merci beaucoup.

(Fin à 9 h 07)


 
 

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