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Point de presse de M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de langue française, et M. Pascal Paradis, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de travail et d’emploi

Version préliminaire

Cette transcription est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs.

Le vendredi 29 novembre 2024, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement


 

8 h 22 (version non révisée)

(Huit heures vingt-deux minutes)

M. Bérubé : Bonjour, tout le monde. On est à quelques jours de l'entrée en vigueur de Santé Québec. Je veux rappeler, initialement, l'engagement de la CAQ à l'effet qu'on allait attendre un maximum de 90 minutes à l'urgence. Alors, je vous donne les chiffres en date de ce matin, qui ne changeront pas dimanche avec l'arrivée de Santé Québec.

Alors, à l'Hôtel-Dieu de Sherbrooke, on attend 9 h 42min, on n'attend pas 90 minutes, au CHUM, on attend 9h 30 min, à l'Hôpital Royer, de Baie-Comeau, c'est 8h 58 min, à l'Hôpital Anna-Laberge, Châteauguay, 8h... Hôpital de Sept-Îles, 8 h 31 min, Hôpital Lakeshore, 8 h 28 min, Gatineau, Val-d'Or, Lachine, Fleury, Saint-Eustache et Rimouski, plus de 7 heures. Ça, c'est la réalité. Au-delà des structures, un patient qui doit se rendre à l'urgence de son centre hospitalier le plus près attend de nombreuses heures, et non 90 minutes.

Alors, quant à la crédibilité de la CAQ en matière de santé, ils aimeraient qu'on ait oublié cet engagement de 2018. Bien, on a une bonne mémoire, et les gens qui attendent dans l'urgence ont le temps d'y penser aussi. Alors, ça, c'est la réalité, c'est ça qui est le concret. Tout le reste, c'est des débats de structures, c'est une façon pour le gouvernement de se déresponsabiliser. Vous savez quoi? On va quand même continuer de poser des questions à Christian Dubé en Chambre pour le reste de son mandat.

M. Paradis : Par ailleurs, on apprend que le ministre Simon Jolin-Barrette a écrit à Ottawa, au gouvernement fédéral pour lui demander d'en finir avec l'exemption, l'exemption religieuse, donc, qui permet, en réalité, de tenir un discours haineux de manière publique et de ne pas être poursuivi criminellement. Le ministre Jolin-Barrette dit qu'«en maintenant cette exception en place le gouvernement du Canada perpétue des failles légales qui contribuent au repli sur soi, au communautarisme et à l'exclusion sociale, protégeant ainsi des comportements et des discours qui mènent à la discrimination et à la violence», dit-il donc dans sa lettre. Nous, on est avec... on est avec le ministre dans ce combat-là. On pense que c'est très important de mettre fin à cette exemption dans le Code criminel du Canada.

D'ailleurs, le 22 mai 2024, il y a quelques mois, on a proposé, à l'Assemblée nationale, une motion qui demandait à l'Assemblée de réaffirmer le caractère laïque de l'État du Québec, qui implique que les discours publics référant à la religion ou contenant les opinions basées sur la religion soient traités de la même façon que les autres discours publics, qu'elle affirme, l'Assemblée nationale,  qu'une opinion sur un sujet religieux ou une opinion fondée sur un texte religieux ne devrait pas pouvoir justifier un discours haineux. Et, en conséquence, on demandait au Parlement du Canada d'abroger l'exception religieuse qui est prévue aux articles 319.3b et 319.3.1b du Code criminel. C'est à faire, et il n'y a aucune raison pour laquelle on devrait attendre plus longtemps avant d'abroger ces dispositions qui permettent des discours qu'on a entendus dans les rues au Québec, et c'est inacceptable.

Journaliste : On apprend ce matin que le journaliste... en fait, que la tête du journaliste Daniel Renaud a été mise à prix par le crime organisé, qu'on voulait l'éliminer. Quelles sont vos réactions par rapport à ça?

M. Paradis : Notre première réaction en est une d'exprimer à M. Renaud, à sa famille, à ses proches qu'on est avec lui. Ça doit être des moments difficiles, qu'il vit, qu'ils vivent, avec ses proches. On est avec eux, on pense à eux. Ça doit être stressant, ça doit être très difficile, donc il faut penser à l'être humain avant tout.

Le travail des journalistes dans ce genre de dossiers est absolument essentiel. Partout sur la planète, le travail des journalistes là-dessus est essentiel. On l'a vu aussi, c'est arrivé, précédemment, au Québec, il y a des précédents très malheureux, et ce qu'on veut, c'est que les journalistes puissent continuer ce travail-là avec toutes les protections possibles, dans le plus grand contexte de sécurité possible. Et ça, ça veut dire qu'il faut se poser la question, donc, de la liberté journalistique. Elle est liée aussi à la façon dont on conduit la lutte au crime organisé au Québec. Et est-ce qu'actuellement on s'est doté de tous les moyens, de toutes les politiques, est-ce qu'on a révisé de fond en comble les stratégies, les politiques publiques et les budgets qui y sont consacrés?

Ça fait des semaines, nous, qu'on pose ces questions-là à l'Assemblée nationale. Ça fait des semaines qu'on demande au ministre de la Sécurité publique de s'assurer que les corps de police ont les moyens, que les intervenants de la société civile et que même les forces policières aient les moyens aussi pour agir sur le plan communautaire. On a mis fin à des programmes de police communautaire, notamment à Montréal. Pourquoi, alors que tout le monde disait que ça fonctionnait, que ça contribuait à prévenir? Ça, c'est sur le plan de la prévention.

Maintenant, sur le plan de la lutte au crime organisé, on a des corps de police qui ont réclamé, qui ont réclamé à hauts cris pendant des semaines d'avoir les moyens, puis le gouvernement disait non. Il a fallu lui tordre un bras pour qu'il s'assoie, finalement, avec les corps de police puis qu'il donne un peu de moyens.

Nous, on demande un mandat d'initiative depuis le 9 octobre. Le 9 octobre, on a écrit pour demander un mandat d'initiative, qu'il y ait une commission parlementaire qui soit créée pour qu'on entende les experts, les corps policiers, les organisations communautaires, les juristes pour venir nous dire c'est quoi, le constat, aujourd'hui, en 2024, alors que le crime organisé...


 
 

8 h 27 (version non révisée)

M. Paradis : ...beaucoup changé, alors qu'il y a des nouvelles méthodes, notamment, de recrutement des jeunes. Mais c'est de se poser les bonnes questions, de faire des constats pour être capable d'agir rapidement et efficacement sur le terrain. On attend toujours une réponse. 9 octobre.

Journaliste : Est-ce que vous considérez que c'est le far west, actuellement, entre autres, à Montréal, là? On sait qu'il y a eu une grosse mouvance dans les groupes criminalisés, là, si on retourne à l'époque des Dubois, les Italiens, les autres groupes, les Hell's Angels et les gangs de motards, et les bandes... les gangs criminalisés de rue, là, qui n'ont pas vraiment de structure. Est-ce qu'il y a moyen de donner les outils nécessaires pour les corps de police de surveiller tout ça, là?

M. Paradis : Très troublant, ce à quoi on assiste, inquiétant. Cette désorganisation du crime organisé dont plusieurs parlent, l'apparition de nouveaux groupes, de nouvelles méthodes, l'utilisation des réseaux sociaux comme méthode de recrutement. Aujourd'hui, qu'on apprenne, donc, que des journalistes qui font leur travail, qui exercent la liberté de presse, soient menacés, c'est troublant, et c'est pour ça qu'il faut agir de manière raisonnée, de manière ordonnée.

On propose, nous, que le gouvernement du Québec en fasse un sujet de préoccupation, les Québécoises et les Québécois sont préoccupés. On l'a entendu, là, quand il y a eu la... bien, c'est... J'allais dire qu'il y a eu la vague d'incendies criminels, là, qui n'est pas terminée, là, des incendies criminels, des jeunes qui sont utilisés comme chair à canon, qui sont recrutés alors qu'ils sont mineurs, qui sont recrutés, qui participent à cette guerre-là. Il y a eu l'incident, ici, sur la Rive-Sud, avec un jeune qui a été retrouvé carbonisé. C'est inquiétant, tout ça. Alors, qu'est-ce que le gouvernement fait? Nous, on a proposé qu'on se pose les questions, qu'on fasse le constat, parce que la situation aujourd'hui n'est pas la même qu'il y a six mois, n'est certainement pas la même qu'il y a trois ans, alors que le ministre de la Sécurité publique nous a dit : Oui, mais moi, j'ai mon plan, ça a été établi, puis c'était comme ça, puis il y avait des budgets. C'est le temps de s'adapter, c'est le temps du dialogue, c'est le temps de la réflexion pour être capable d'agir rapidement sur le terrain.

Journaliste : ...juste clarifier ça, juste clarifier, est-ce que vous voyez un lien entre la situation qui implique M. Renaud et cette dégradation-là, là, de la façon dont le crime... peut-être le bon nom, mais cette espèce de far west, comme disait mon collègue, là, et le fait que le gouvernement, peut-être, n'agisse pas assez là-dessus? Faites-vous un lien? Est-ce que...

M. Paradis : Bien, d'une part, d'une part, ce n'est malheureusement pas la première fois qu'il y a des journalistes qui font leur travail, qui exercent leur liberté journalistique, qui font des enquêtes là-dessus font l'objet de telles menaces. Malheureusement, ce n'est pas la première fois. Mais là, cette fois-ci, ça s'inscrit dans un contexte plus large. Ce contexte plus large, c'est une évolution rapide sur le terrain des techniques, des méthodes de ces groupes armés, de ces groupes criminels, organisés, parfois moins organisés, qui se livrent une guerre, mais dont parfois, malheureusement, trop souvent, ce sont aussi les gens qui sont victimes. Tout le monde peut en être victime. On l'a vu dans les rues, pas seulement de Montréal, d'ailleurs, on l'a vu partout au Québec, ce phénomène-là.

Alors, la question, c'est : Quelle est la stratégie du gouvernement? Pourquoi refuse-t-il que les parlementaires, les élus du Québec se penchent sur cette question-là pour écouter les gens qui ont des choses à nous dire? Et on les entend parfois sur vos ondes. Il y a des gens qui l'ont analysé, qui ont des propositions à faire. Nous, c'est ce qu'on veut faire pour agir rapidement sur le terrain.

Journaliste : Est-ce que M. Bonnardel est l'homme de la situation dans cette... dans ce cas-ci? Il ne sort pas beaucoup quand il y a des cas, comme ça, que vous soulevez, on ne l'a pas vu prendre la parole beaucoup sur la question du crime qui se désorganise.

M. Paradis : On aimerait vraiment voir le ministre Bonnardel se montrer ouvert, se montrer proactif pour avoir cette réflexion-là. C'était une main tendue, le mandat d'initiative, là, on n'a pas décidé, là, qu'on allait faire ça pour coincer quelqu'un quelque part, là, pour des intérêts politiques. On a une... On a écouté les parents. Les parents sont venus nous voir, les organisations communautaires sont venues nous voir, nous ont dit : C'est encore pire que ce qui est rapporté parce qu'il y a une loi du silence qui est imposée. Alors, on veut les entendre, ces gens-là. On veut réfléchir pour être capables d'agir. Qu'est-ce que le gouvernement attend pour nous dire oui?

M. Bérubé : ...ajouter un petit élément. Écoutez, il y a un homme qui a été tué en plein jour à Mont-Joli il y a quelques mois. Il y a des enjeux sur la Côte-Nord, partout au Québec, ce n'est plus que Montréal. Le crime organisé est violent, il y a des règlements de comptes, il y a des exécutions, il y a des meurtres un peu partout au Québec. Ça dépasse largement les territoires du SPVM ou de la police de Québec. Alors, ça nous préoccupe tous. Le public est drôlement intéressé, l'enjeu de la sécurité dans...


 
 

8 h 32 (version non révisée)

M. Bérubé : ...l'enjeu de l'ordre, l'enjeu de la lutte aux stupéfiants, au proxénétisme, surtout juvénile. D'ailleurs, ce qu'on nous annonce, de l'émission J.E., ce soir, à venir, est particulièrement troublant. Donc, c'est un enjeu qui n'est plus que montréalais. Et je sens bien... Alors, là-dessus, on peut compter sur notre concours. Le Parti québécois a une vaste expérience dans ces domaines. On se souvient, il y a 30 ans, cette année, il y avait eu l'escouade Carcajou pour lutter contre le crime organisé. Si on veut y aller de l'avant, bien, on va certainement contribuer.

Journaliste : ...

M. Bérubé : On n'est pas là.

Journaliste :  Juste à propos des écrans, le gouvernement Albanese vient d'interdire aux jeunes de 16 ans et moins ou de moins de 16 ans, désolée...

M. Bérubé : En Australie, ça?

Journaliste : En Australie, oui, d'avoir accès aux réseaux sociaux. Est-ce que c'est une voie qu'on devrait suivre ici? Est-ce que vous vous alignez là-dessus à la commission spéciale?

M. Bérubé : Bon, alors, je suis un des commissaires, là, je ne veux pas prendre position de façon personnelle, mais évidemment on n'est pas insensibles à ce qui se passe ailleurs, particulièrement en Australie. C'est sûr que l'enjeu de la majorité numérique est un enjeu sur lequel on devra trancher à terme. C'est au printemps qu'on remet le rapport. Donc, pour l'instant, on n'en est pas là. On a fait un certain nombre de constats, on va continuer de rencontrer des nouveaux experts. On a fini pour les jeunes, on a fait le tour de toutes les écoles, on a rencontré beaucoup de jeunes, mais je sais bien qu'on devrait trancher cette question-là, mais, pour l'instant, on n'a pas d'annonce à faire.

Journaliste : J'avais une question pour M. Paradis comme... comme avocat, ou Me Paradis.

M. Paradis : Comme avocat, ah! oui?

  Journaliste : L'exemption religieuse sur le discours haineux, là, est-ce que c'est quelque chose qui est réellement utilisé à votre connaissance ou est-ce que ce serait plus une mesure préventive?

M. Paradis : Bien, c'est une question que, là, ça se trouve dans le Code criminel actuellement. Et c'est sûr que ça influence le travail des policiers, le travail des enquêteurs et le travail des avocats aussi. Parce que, quand vient le temps de dire : Bien, il se passe ça dans les rues, tous ceux qui doivent travailler à contrer ce genre de discours là se disent : Bien, voici ce à quoi je fais face. Je fais face à un article qui va dire que, bien, si j'essaie de porter des accusations, si j'essaie de me rendre au tribunal avec ça, ça va être difficile d'obtenir une condamnation, parce qu'on va invoquer, contre les accusations, la défense du discours basé sur des fins religieuses. Donc, oui, j'ai passé... j'ai parlé à beaucoup d'intervenants dans le milieu de la justice. Et ils nous disent : Bien, cette disposition-là nous empêche de faire une partie de notre travail, parce qu'elle est là, puis ça va faire en sorte... Il y a des choix, hein, que les... que les procureurs doivent faire, notamment sur les dossiers qu'ils vont amener devant les tribunaux, les accusations qui vont être portées pour savoir... Il faut qu'il y ait une chance raisonnable de fonctionner.

Donc, cet article-là, il nuit actuellement à une lutte efficace aux discours haineux. Et, pensez-y, à sa face même, quand on regarde ça, qu'est-ce qui, en 2024, justifie une telle disposition qui dit : Vous avez le droit de faire des discours haineux, d'appeler à la haine dans les rues du Québec, parce que vous vous basez sur le fait que c'est un discours religieux. C'est inacceptable. 

Journaliste : Une question pour prof Bérubé...

Des voix : ...

Journaliste : ...les classes de francisation que le... les 1 300 classes de francisation que le gouvernement a créées, là, à temps partiel, ça ne plaît pas, pas du tout à plusieurs personnes. Qu'est-ce que ça vous dit? Est-ce que c'est une façon pour le gouvernement de dire : Bon, bien, finalement, on ne coupe pas.

M. Bérubé : Alors, le prof va passer ça à maître, parce que c'est une de ses causes.

M. Paradis : L'avis de recherche que j'ai lancé, au début du mois d'octobre, est toujours en vigueur. Le gouvernement aura beau faire des annonces puis montrer des tableaux, il reste qu'il y a 450 professeurs et professionnels de la francisation qui ont perdu leur emploi dans les dernières semaines. Le gouvernement continue à nier ça. Ils ont écrit des lettres, ils m'ont écrit des lettres. Je les ai rencontrés à des événements devant les centres de francisation. Ils sont là, ils ont perdu leur emploi. C'est des gens qui ont une expertise qu'ils faisaient. Ça a fonctionné ça et ça contribuait à la francisation, à l'accueil et à l'intégration des personnes immigrantes.

Moi, j'attends toujours de savoir où est-ce qu'ils se donnent, à Québec, les nouveaux cours. On ne m'a toujours pas dit où et surtout quel type de cours. Parce que, là, on les a vus, là, sur les pages Internet de Facebook et autres médias sociaux de Francisation Québec. Vous irez voir ça par vous-mêmes. On demande des agents, des formateurs. Ce n'est pas des professeurs, ça. Donc là, on nous parle de groupes. Quel type de cours? Même dans ce qui est rapporté ce matin dans les médias, il y a des étudiants qui disent : Je ne peux même pas y aller à ces cours-là, on me les a offerts, mais c'est des cours à temps partiel de soir, je ne peux pas y aller. Donc, on a remplacé quelque chose qui fonctionnait. Si on revient, là, à la base, là, le gouvernement de la CAQ contribue à ce que les seuils d'immigration...


 
 

8 h 37 (version non révisée)

M. Paradis : ...d'immigration explosent, augmentent de façon stratosphérique, donc il y a un nombre de personnes à franciser beaucoup plus important qu'avant. Et qu'est-ce qu'il fait après pour la francisation, dont il dit qu'elle est essentielle à la survie de la nation? C'est lui-même, c'est le gouvernement qui dit ça. Il coupe les ressources existantes, il coupe des cours qui fonctionnent dans des centres qui le font depuis des décennies, puis il remplace ça par de la paperasse, par de la bureaucratie. Je les ai rencontrés, là. Des personnes nouvellement arrivées à Québec cherchent à s'inscrire. Ils ne sont même pas capables de s'inscrire parce que le formulaire est trop compliqué.

Journaliste : Mr. Bérubé, on Santé Québec...

M. Bérubé : Sure.

Journaliste : ...you mentioned it earlier, its mandate is about to start. Are you expecting to see any changes? And...

M. Bérubé : We don't have any expectation. The only thing is going to happen is Mr. Dubé going to say every single time we ask for a result: Ask Santé Québec. So, bad news for Mr. Dubé, he's still the Minister of Health, and we're going to ask tough questions until he leaves politics in 2026. Did he say that he's going to run again? Ask him.

Journaliste : Do you think Quebeckers will see any difference in the quality of their health care?

M. Bérubé : I don't think so. Remember when Mr. Legault said that he wanted to create some well-paid jobs? The answer is the... the people in charge of Santé Québec, they win big-time.

Journaliste : He promised a 90 minutes of wait in emergencies.

Journaliste : Yes, and I have some numbers for you.

Journaliste : Could you quote those for us?

M. Bérubé : Hôtel-Dieu de Sherbrooke: 9 h 42 min. CHUM: 9 h 30 minute. Hôpital Le Royer : 8 h 58 min. Hôpital Anna-Laberge: 8 h 56 min. Hôpital de Sept-Îles: 8 h 31 min. Lakeshore: 8 h 28 min. And Val-d'Or, Lachine, Fleury, Saint-Eustache, Rimouski as well, more than seven hours. So, it's a major fail. And, if there's any fail... in the next week in Québec, I hope that Mr. Dubé is going to be there for in conference.

Journaliste : Mr. Paradis, as a public security critic, Daniel Renaud, the fact that there was one $ 100 000 contract issue to get... well, to basically get rid of him, I mean, like, that... that's... for you.

M. Paradis : First of all, our thoughts are with Mr. Renaud, his family, his close ones. These are indeed tough times. So, we are thinking about him. And this is... this is... this is quite a concern, quite a shock that is... such a contract on ahead of Mr. Renaud. He was just doing his job, exercising his liberty to inquire, to investigate about the facts. It's very concerning. Now...

Journaliste : ...organized crime?

M. Paradis : That... There is a very concerning raise, increase in the number of crimes. I've been talking about this for the past few weeks, the past few months. We've called on Minister Bonnardel to act very decisively on these issues, and it's not what's happening. For months we've been asking Minister Bonnardel to sit with police chiefs in Montréal, in Québec and throughout Québec to make sure that they have the tools and budgets to properly fight against this new phenomenon that are developing throughout Québec, not only in Montréal, not only in Québec, but throughout Québec. Why? Why did he cut resources for community police forces in Montréal and elsewhere in Québec? This is mind-boggling at the present time because we need prevention, and we need fighting organized crime. We called on the creation of a special commission here, at the National Assembly, to discuss these things, these very topics, to heat, to listen to experts. It was October 9th. We're still waiting for a simple reply.

Journaliste : What do you think about what's being done in Australia about the issue with social media and... I know it's being studied, screens are being studied here.

M. Bérubé : Numeral... numeric majority... I don't know if we should call it this way. It's a major concern for us at the commission. So, we didn't take any decision yet because the report is going to be public next spring. So... But it's a major concern for us. Should we have this kind of majority in Québec? And, if we said so, how can we make sure that it's going to be respected? So, it's a hard question, but it's a question for us.

Journaliste : ...l'herbe sous le pied, mais une dernière sur le projet de loi de... sur l'énergie. Parce qu'on s'en ait parlé, là, ça... il y a une séance qui a été annulée, il y a des... il y a des ouï-dire selon quoi il y aurait peut-être des conflits sur les amendements apportés au projet de loi...


 
 

8 h 42 (version non révisée)

Journaliste : ...projet de loi. Pourquoi ça ne siège pas, actuellement, selon vous, sur l'énergie, alors que c'était une pièce importante pour le gouvernement?

M. Paradis : Très bonne question. Très bonne question. J'aimerais bien entendre la ministre Fréchette sur les raisons qui expliquent le fait que le projet de loi était inscrit puis, ensuite, il a été retiré. Qu'est-ce qui se passe? Est-ce qu'on envisage des changements majeurs? C'est une réforme qui va avoir des impacts pour des décennies sur l'avenir économique et l'avenir énergétique du Québec. Plusieurs ont demandé, de tous les horizons, ont demandé que ce projet de loi soit retiré et soit réécrit parce que c'est l'oeuvre de Pierre Fitzgibbon, l'ancien ministre, ça porte son empreinte à toutes les pages. Alors, est-ce que la ministre veut s'identifier et être simplement la légataire de l'ancien ministre ou elle veut faire quelque chose de différent?

Nous, on l'invite toujours à retirer ce projet de loi là, à retourner faire ses devoirs, après avoir consulté les Québécois et les Québécoises sur les questions essentielles pour notre avenir, notamment celle de la privatisation du secteur de l'énergie. Parce que ce projet de loi là ouvre tout grand la porte à la privatisation. Le projet de loi aussi, dans ses termes mêmes, prévoit des hausses des tarifs pour les foyers québécois, puis il n'y a eu aucune discussion au Québec là-dessus. Alors, ayons une discussion, et sur la base des grandes orientations que le gouvernement doit nous présenter en tout premier lieu. Ensuite, on préparera un projet de loi qui nous fait cheminer vers la planification que le gouvernement a présentée. Mais, actuellement, on n'en a aucune, planification gouvernementale, aucune. On ne sait pas où le gouvernement veut aller avec sa politique énergétique.

Journaliste : ...surpris de voir que le menu législatif est aussi mince en fin de session? Tantôt, M. Leduc disait : Je ne sais même pas ce qu'on va faire ici la semaine prochaine.

M. Paradis : Bon. Là, je n'ai pas le détail du menu législatif pour la semaine prochaine. Moi, je peux quand même dire que j'ai suivi, je pense, sept ou huit projets de loi dans les dernières semaines. Je pense qu'il faut reconnaître que, quand même, il y a eu une activité législative significative dans les dernières semaines et que tous les parlementaires y ont contribué. Merci.

(Fin à 8 h 45)


 
 

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