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Point de presse de M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé

Version préliminaire

Cette transcription est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs.

Le mercredi 27 novembre 2024, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement


 

7 h 59 (version non révisée)

(Huit heures une minute)

M. Fortin :Bonjour, bonjour, tout le monde, mes excuses d'abord pour mon timbre de voix qui est un petit peu rauque ce matin. Je vous épargne les données en santé, là, je pense que je l'ai répété assez souvent que vous commencez à comprendre le bilan de Christian Dubé en santé. Les Québécois commencent à comprendre le bilan de Christian Dubé en matière de santé, à tel point qu'il y a 5% d'entre eux qui trouvent que les services sont davantage disponibles qu'ils ne l'étaient lors de l'arrivée au pouvoir de la CAQ. Mais, lors du dépôt du projet de loi n° 15, qu'est-ce qu'on... qu'est-ce qu'on disait, qu'est-ce que plusieurs groupes disaient, c'était qu'il faut faire attention, qu'il y avait un risque réel que le gouvernement de la CAQ se réfugie derrière Santé Québec plutôt que de répondre directement aux questions.

Moi, je n'ai pas entendu, à ce jour, Christian Dubé se prononcer sur les coupures en matière de santé. À part nous dire : Ah non, tout ce qu'on demande, c'est de respecter les budgets, je n'ai pas entendu quiconque à la CAQ chiffrer, justifier les demandes qui sont faites au réseau en ce moment. Je n'ai pas entendu quiconque à la CAQ répondre aux P.D.G. des établissements qui ne savent pas comment ils vont s'y prendre pour faire de telles coupures dans les quatre prochains mois. Je n'ai pas entendu quiconque à la CAQ répondre aux préoccupations des élus municipaux qui sortent sur la place publique, ces jours-ci, pour dire : C'est impensable, c'est farfelu de penser qu'on va arriver à des telles coupures sans affecter les services à la population. Je n'ai pas entendu quiconque à la CAQ nous dire s'ils étaient d'accord ou pas avec la réduction des travailleurs de nuit en CHSLD. Je n'ai pas entendu quiconque à la CAQ nous dire s'ils étaient d'accord pour annuler des projets comme ceux... comme ceux au Centre jeunesse de Laval.

Une situation qu'on a tous, qu'on a tous décriée ici, à l'Assemblée nationale, quand des parents nous ont dit : Ça n'a pas de sens que les enfants soient laissés, pendant 10 jours, dans des salles, pas de fenêtres. On a dit, à ce moment-là, du dépôt du projet de loi n° 15, que la CAQ ne devait pas utiliser Santé Québec comme bouclier, ne devait pas se cacher derrière. Santé Québec devait quand même justifier ses propres décisions. Et là, aujourd'hui, ceux qui font la sale besogne, c'est Santé Québec. Leurs deux premières grandes sorties publiques, c'était pour... c'était la tournée média de Mme Biron qui nous a dit : Il faut couper 1 milliard en santé. Et la deuxième grande sortie publique, c'était Santé Québec, sur Bluesky, qui est allée dire : Ah! bien non, finalement, ça va être 1,5 milliard, 1,5 milliard.

Ça, c'est décisions-là, ce sont des décisions du gouvernement de la CAQ, ce ne sont pas des décisions de Santé. Québec, eux, ils sont prisonniers de ces décisions-là. Alors, on aimerait avoir des justifications, des explications de la part du gouvernement qui est élu par les Québécois.

Journaliste : Un autre exemple cité par le FM93 ce matin, où on dit que le CISSS de Chaudière-Appalaches va éliminer 330 postes vacants dans le cadre des restrictions budgétaires et 222 postes d'infirmières, d'infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes. Comment vous réagissez?

M. Fortin :Bien, ça va vraiment bien au CISSS de Chaudière-Appalaches. Moi, aux dernières nouvelles, il y avait un gardien de sécurité qui faisait... qui gérait l'urgence à Thetford Mines. Il y avait des ambulances qui étaient détournées vers d'autres centres hospitaliers, parce qu'à Thetford Mines on n'avait pas les ressources pour accueillir ces paramédicaux-là, ces patients-là. Si le CISSS de Chaudière-Appalaches va de l'avant en coupant des postes d'infirmières, d'infirmières auxiliaires, de préposés et de travailleurs de la santé, il va y avoir des impacts sur les services aux patients. Comment le gouvernement peut, encore aujourd'hui, nous dire : Non, non, non, il n'y a pas d'impact sur les services aux patients. Des infirmières, ça fait ça, ça donne des services aux Québécois, des infirmières auxiliaires, ça donne des services aux Québécois.

Alors, si on suspend l'affichage de ces postes-là, c'est parce qu'on accepte de réduire des services qui, on va se le dire, là, sont déjà très, très, très difficiles d'accès pour les...


 
 

8 h 04 (version non révisée)

Journaliste : ...là, on se retrouve avec un déficit anticipé de 1,5 milliard. Bon, il y a le contexte budgétaire, mais, quand même, là, M. Dubé dit que c'est intenable. Qu'est-ce qu'on doit faire pour... Est-ce qu'on doit d'abord ramener ce montant-là à zéro? Ou il doit faire preuve de flexibilité auprès de certains établissements? C'est quoi, la solution magique?

M. Fortin :Bien, là où le gouvernement a erré, là, c'est que, toute l'année, on leur a dit : Il n'y aura pas de coupures en matière de santé, toute l'année, on leur a dit : Ça va, vous pouvez faire un déficit par rapport à vos budgets. Et là, à quatre mois de la fin de l'année fiscale, on leur dit : Non, non, non, il faut que votre déficit soit essentiellement zéro. Mais, toute l'année, les P.D.G., les administrateurs des agences de santé ou des réseaux locaux de santé, ils se sont dit : Bien, c'est correct, on peut en faire un peu plus, on peut répondre aux besoins de la population pour s'assurer qu'il n'y a pas de bris de service, qu'on est capable d'offrir les services que la population souhaite avoir en matière de santé. Mais là, à la dernière seconde, comme ça, de leur dire : Vous devez ramener ça, dans les quatre prochains mois, à zéro, ça ne tient pas la route, là.

Si, pour l'an prochain, on leur dit : Respectez vos budgets, c'est une chose, ils peuvent faire une planification en conséquence, mais là, à quatre mois de la fin de l'année, de leur dire : Réduisez les services rapidement pour sauver 1,5 milliard de dollars... Moi, je... Il n'y a pas 90 millions d'économies administratives à faire au CISSS de l'Outaouais, ce n'est pas vrai. Il n'y a pas 90 millions d'économies administratives à faire au CISSS de l'Abitibi-Témiscamingue en quatre mois. Ça, c'est des services à la population qu'on doit couper. Alors, moi, je n'ai pas de problème qu'on leur dise pour l'an prochain : Faites-le, cet exercice-là. Mais là, cette année, à quatre mois, c'est irresponsable de faire ça.

Journaliste : ...ça, c'est pour cette année, mais, quand on regarde, dans la mise à jour économique de la semaine dernière, l'évolution des dépenses en santé, on voit, par exemple, que, pour l'an prochain, c'est 1,8 %, il me semble, en santé. Vous, qu'est-ce que ça vous dit sur la prestation de services dans le réseau pour les années à venir?

M. Fortin :Bien, en fait, quand on fait une réforme comme celle-là, une réforme administrative de grande envergure, là, comme Santé Québec, et qu'on leur dit : Vous devez... Le jour où vous lancez votre organisation, vous devez travailler dans un contexte de coupures, et 1,8 % en santé, là, c'est un contexte de coupures aussi, parce que les coûts de... les coûts de système sont bien plus que 1,8 %, c'est qu'on leur met les... on leur attache les deux mains dans le dos, là. Santé Québec se retrouve à faire la sale besogne de coupures du gouvernement de la CAQ. Ils ne peuvent pas mener à bien leur mission s'ils n'ont pas les moyens de le faire.

Journaliste : Est-ce que vous considéreriez démanteler Santé Québec si vous formez le prochain gouvernement?

M. Fortin :Bien, honnêtement, là, moi, je ne suis pas dans l'écriture de la plateforme du prochain gouvernement pour l'instant, là. On a des gens qui se présentent à la chefferie de notre parti, qui vont... qui vont tous faire des propositions en ce sens-là.

Et j'ai entendu le Parti québécois nous dire que, pour eux, là, Santé Québec prendrait le bord. On ne peut pas minimiser tout l'impact qu'une réforme administrative a sur le personnel, sur l'organisation, sur la prestation de services aux patients. Alors, de vous dire aujourd'hui, là : On va tasser ça, on va mettre ça de côté, on va repartir à zéro, on va revenir au système d'avant, ce serait irresponsable à ce point-ci.

Moi, je veux voir les résultats qui vont être... qui vont être obtenus par Santé Québec, mais ce que je vous dis aujourd'hui, c'est que ça va être extrêmement difficile pour les gens de Santé Québec d'obtenir des résultats dans le contexte dans lequel la CAQ les place.

Journaliste : Sur le projet structurant de l'Est, on voit ce matin que le gouvernement semble un peu ne pas vouloir aller de l'avant pour l'instant, à un point tel que l'ARTM est prête à prêter 25 millions de dollars pour qu'on puisse faire l'étude d'avant-projet. Qu'est-ce qui se passe pour que l'ARTM, là, on parle bien de l'ARTM, veuille prêter 25 millions de dollars pour pouvoir faire une étude d'avant-projet?

M. Fortin :Il y a une personne au Québec qui a... Il y a une personne au Québec qui a reporté le projet de tramway de Québec, qui a changé les plans du tramway de Québec, qui a voulu s'ingérer dans le projet de tramway de Québec, puis, à la fin de la journée, là, qui a coûté plus cher aux contribuables à cause de tous ces changements-là, c'est Geneviève Guilbault. Aujourd'hui, elle est en train de faire la même chose à Repentigny. Elle est en train de repousser le projet dans le temps. Elle est en train de mettre des bâtons dans les roues du maire de Repentigny... de Repentigny, je crois, du... de l'ARTM, des élus locaux qui veulent que ce projet de... ce projet-là avance. Puis, à la fin de la journée, ça va coûter plus cher aux gens de Repentigny.

Moi, j'ai beaucoup de difficulté à suivre Geneviève Guilbault, là, qui nous présente un projet de loi qui crée une agence pour dépolitiser le transport, alors que c'est elle la première qui politise les projets de transport au Québec. J'ai beaucoup de difficulté à la suivre là-dedans.

Journaliste : ...de parler de constitution québécoise, M. Fortin?

M. Fortin :On en parle déjà au Parti libéral. C'est quelque chose qu'on a déjà proposé. Alors, aucun problème de parler de la constitution québécoise.

Journaliste : Parce que, là, on voudrait aller de l'avant dans ce mandat, là. Ce serait Simon Jolin-Barrette qui serait le...


 
 

8 h 09 (version non révisée)

Journaliste : ...du dossier. Est-ce que... pour vous, ce que vous avez vu dans le rapport hier, est-ce que c'est... ce projet-là, là, d'inclure, notamment dans la Constitution, les lois dites fondatrices de la nation québécoise, c'est-à-dire la Charte des droits, la Charte de la langue française, la Loi sur la laïcité, est-ce que pour vous c'est une bonne idée?

M. Fortin :Bien, on... Je pense qu'on a tous un travail à faire sur la... sur ce qui doit être... ce que doit contenir une Constitution québécoise. Sur le concept d'une Constitution québécoise, le Parti libéral a déjà proposé ça. On l'a proposé il n'y a pas plus tard qu'il y a quelques semaines, il y a quelques mois. C'est quelque chose qui a été proposé par nos membres, qui a été débattu par nos membres, qui a été adopté par notre congrès des membres. Alors, sur l'idée de la Constitution, je suis content de voir que d'autres se rallient à notre idée.

Maintenant, pour tout ce qu'il y a dans le... dans le rapport de M. Proulx, de M. Godbout et des autres, là, bien, M. Rousseau et des autres, je pense qu'il faudra analyser l'ensemble de la proposition. Moi, j'ai vu la réaction immédiate de Simon Jolin-Barrette hier à dire : Ah! bien, c'est bon, ça, on veut l'adopter. Le Parti libéral, c'est un parti qui a des membres, c'est un parti qui a des instances, c'est un parti qui y a des gens qui sont très, très, très intéressés par ces questions-là. Alors, on va vouloir se pencher sur chacune des propositions, mais sur le concept global d'une constitution, on est déjà là.

Journaliste : ...candidats à la chefferie qui ont dit que, bon, ça ne se bat pas dans les chaumières pour un projet de constitution. Mon distingué collègue disait ce matin que la CAQ évalue la possibilité de déposer un projet de loi ou en tout cas de déposer un projet de constitution d'ici la fin du mandat. Mais est-ce que c'est vraiment voulu par les Québécois, selon ce que vous... ce que vous ressentez?

M. Fortin :Bien, moi, je suis venu ici ce matin, là, vous parler de santé, parce que je pense que c'est une des priorités en haut de la liste pour les Québécois et les Québécoises, là, les gens, comme vous dites, dans leurs chaumières, là, ils ont besoin de services, ils ont besoin de services en matière de santé, ils ont besoin d'orthopédagogues dans les écoles de leurs enfants, ils ont besoin de services en matière de disponibilité, de matières... de services en matière de services de garde. Ça, ça fait partie des priorités quotidiennes des gens. Puis elles sont au top de la liste d'à peu près tous les sondages, là, quand on demande à la population, mais...

Journaliste : ...

M. Fortin :...mais non, je... laissez-moi juste terminer sur ce point-là.

Journaliste : ... on n'est pas capables de marcher puis de mâcher de la gomme en même temps?

M. Fortin :Mais voilà mon point. Moi, je suis venu ici ce matin pour vous parler de soins de santé, parce que c'est en haut de la liste de la priorité des gens. Ceci étant, on est capables de parler également de projet de Constitution québécoise, là, et c'est ce qu'on fait au Parti libéral depuis un certain temps. Alors, moi, j'ai même fait un point de presse ici pour vous parler de l'abolition de la monarchie à un moment donné. Alors, là, moi, il y a des choses dans ce projet-là qui me rejoignent comme député, qui me rejoignent comme citoyen québécois, mais, en même temps, on va prendre le temps de l'analyser comme il faut, là. Nous, on n'est pas comme à la CAQ, on est un parti qui a des membres, qui a des membres qui veulent être entendus, des membres qui veulent être écoutés puis qui peuvent se prononcer sur des enjeux fondamentaux pour la nation québécoise.

Un dernier point, par exemple, là-dessus. L'idée d'avoir un rapport sur l'avenir du Québec, l'idée d'avoir un projet de constitution pour, par exemple, parler de la protection de la langue française, ça ne déresponsabilise pas le gouvernement de la CAQ de ses responsabilités actuelles, là. Il échoue à donner des services de francisation à des nouveaux arrivants. Vous voulez parler de l'avenir de la nation québécoise? Bien, en voilà un des principes fondamentaux, c'est qu'on doit aider les gens qui sont ici, qui veulent apprendre le français à le faire.

Moi, à chaque fois qu'il y a un rapport sur la langue française, on pointe du doigt ma région, entre autres. On dit : Ah! bien, c'est vrai, il y a... ce n'est pas simple dans le Pontiac, ce n'est pas simple en Outaouais en matière de langue française, tout le temps. Mais, quand je regarde ce matin que l'endroit au Québec où il manque le plus d'orthopédagogues dans nos écoles pour aider nos élèves à apprendre et aider nos élèves qui choisissent d'aller faire... qui sont dans les écoles francophones dans le Pontiac, bien, c'est l'endroit numéro un où on manque de services à ces élèves-là. Moi, je me dis qu'il y a des endroits au Québec où on peut en faire beaucoup, beaucoup plus pour aider à la francisation, au français de qualité, à l'apprentissage de tous ces... de tous ces élèves-là.

Journaliste : Quels sont les éléments que vous n'aimez pas le rapport... dans le rapport Proulx-Rousseau? Est-ce que... Parce que vous avez dit tout à l'heure : Il y a des affaires qui sont intéressantes, d'autres moins. Qu'est-ce que vous n'aimez pas, vous, comme député?

M. Fortin :Bien, il y a une chose... il y a deux... en fait, il y a deux choses, là. Moi, j'ai déjà fait un point de presse ici sur la monarchie, alors je ne vais pas vous dire le contraire ce matin, là. Moi, ça me rejoint ces affaires-là. Maintenant, moi, je suis le porte-parole en matière de santé du Parti libéral, là, je ne suis pas le porte-parole en matière d'affaires canadiennes du Parti libéral. Et j'ai beau avoir regardé le rapport hier, ce n'est pas vrai qu'aujourd'hui je vais vous dire : Ça, c'est bon, ça, c'est moins bon, ça, c'est bon, ça, c'est moins bon, là. Je vous le dis, on a...


 
 

8 h 14 (version non révisée)

M. Fortin :...je vous le dis, on a des gens qui sont particulièrement intéressés au Parti libéral par ces questions-là, particulièrement bon sur ces questions-là, qu'ils ont développé une expertise sur ces questions-là et ils vont pouvoir se pencher sur l'entièreté du rapport. Le rapport propose des projets de loi. Ça va nous donner le temps, s'il y a un projet de loi est proposé, d'avoir des consultations, d'avoir le pour et le contre de chaque truc. Mais il y a des choses sur lesquelles qui sont déjà des principes acceptés, que tout le monde, par exemple, doit faire. La défense de... par rapport... la défense québécoise par rapport à l'ingérence fédérale, c'est déjà accepté par tout le monde. Alors, si on veut aller plus loin, il s'agit juste de voir si c'est la bonne chose à faire qui permet d'avoir un vrai rapport de force.

Journaliste : M. Trump hier a laissé entendre, là, qu'il y avait un problème avec les frontières. Or, on apprend ce matin que c'est plus en direction du Canada le problème qu'en direction des États-Unis, là. Au moins 180 migrants illégaux qui tentent de rentrer au pays à chaque jour. Comment on fait pour lui envoyer le message?

M. Fortin :Bien. Deux choses. Je vous dirai ça sur M. Trump, là. Sur l'augmentation des migrants, mais c'était prévisible, là. M. Trump a fait campagne en disant qu'il allait déporter beaucoup d'immigrants, de migrants illégaux, entre autres. Alors, je ne suis pas surpris qu'il se cherche une solution de rechange. Je ne pense pas qu'il n'y a personne qui doit être surpris de ça. M. Legault a fait un point de presse ici en demandant à la Sûreté du Québec de patrouiller davantage. Aujourd'hui, on voit les gens de l'Agence des services frontaliers du Canada nous dire : On a besoin de plus de ressources parce qu'il y a plus de gens qui se pointent à la frontière qu'auparavant. Ces enjeux-à sont légitimes. Mais on ne doit pas, parce que M. Trump a dit... a mis de l'avant une politique publique qui fait en sorte que plus de gens se pointent à nos frontières, ce n'est pas une raison pour diminuer les critères d'admission ou alléger les critères d'admission. Alors, on se doit d'avoir des conditions d'admission qui sont strictes pour ces gens-là qui se pointent à la frontière sur le.

Sur le deuxième point que je veux faire sur M. Trump, c'est qu'il faut faire bien attention, là, ces jours-ci, là. Je comprends M. Legault qui depuis longtemps dit qu'il faut en faire plus à la frontière, mais c'est un équilibre délicat, là. On se doit d'avoir un front commun, en ce moment, face aux politiques de M. Trump. On se doit de parler d'une voix commune face aux politiques de M. Trump. On est tous d'accord, je crois, qu'il faut... qu'on peut, qu'on doit en faire davantage au niveau des frontières. J'entendais même les gens du fédéral dire ça hier. Mais je pense qu'il faut faire attention à ne pas avoir, disons, de brèche dans notre argument québécois, canadien. Nous, on est d'accord et on l'a proposé hier pour avoir un négociateur à la table. J'étais content de voir M. Legault accepter notre proposition qui avait été faite hier par... par M. Tanguay. Alors, la différence québécoise, elle doit se prononcer à la table de négociation, mais à l'intérieur de nos discussions. Il faut faire attention, il faut se prononcer d'une seule voix.

Des voix : ...

Journaliste : Donc, ce que vous dites...

Journaliste : ...vous êtes en train de nous dire de ménager le gouvernement Trudeau, quoi.

Journaliste : ...donc ce que vous dites, c'est : Cessez la tyrannie. Cessez la tyrannie, c'est ça que vous dites. Arrêtez de critiquer constamment le gouvernement fédéral, là, calmez-vous.

M. Fortin :Ce qu'on dit essentiellement là, c'est que, si on veut avoir une chance face à M. Trump, il faut avoir un discours cohérent, il faut avoir.... et qui peut, oui, porter sur la nécessité de renforcer nos frontières et qui peut oui être... être uniforme pour dire qu'on va renforcer nos frontières. Mais il faut faire attention à la façon dont nos propos vont être interprétés par les États-Unis.

La Modératrice : En anglais.

Journaliste : On Mr. Legault comments yesterday essentially saying that, you know, that Donald Trump has reasons to be concerned over the borders. What do you make of him saying that Mr. Fortin?

M. Fortin : Well, it's not surprising because it's the same... it's the same speech, I guess, that Mr. Legault has been giving for a while, but it's the fine line given the context. I thinks it's O.K. for everybody to say that we can do more at our borders. It's O.K. for everybody to say that we need to do more at our borders, but  we have to be mind full of the context here, and that Mr. Trump will exploit any breech in our discourse. Speaking in a united voice when facing such a giant is probably not a bad thing. I just encourage everybody in government to keep in mind first and foremost the interests  of  our workers, our businesses. who deal with the United States on a regular basis and who are very worried about what's happening right now. 

Journaliste : On the idea about of a Québec's constitution, Mr. Jolin-Barrette was thinking about this in 2022. You mentioned it like you voted in favor of this project at your convention like a few weeks ago. But it's not clear to me what difference will this make for Quebeckers especially in this context when...


 
 

8 h 19 (version non révisée)

Journaliste : ...you have threats of...

M. Fortin :Well, there's a lot of things on the mind of Quebeckers. And there's a reason that I started this news conference by talking about health care, by talking about the failure of Government to give proper health care to Quebeckers. It's because that's one of the number one things on people's minds on a daily basis. Making sure their kids have have the proper resources in schools is something that Quebecers are worried about on a daily basis. This threat of potentially losing their job because of what Mr. Trump is proposing is on the minds of Quebeckers. But it doesn't mean that we cannot also have a discussion on the broader issues that we face in Québec as a society, as a nation.

This report... this report based... I think it's called the «Rapport sur l'avenir du Québec», Report on the future of Québec... it's okay to have these discussions on what we want, long term, for the Québec society.

So, we put forward the project of a Québec constitution. Our members debated it. It was adopted by our members convention a few weeks ago. And we see this as a positive thing. Now, we are going to need to have a broader discussion as to what's in that constitution, exactly what principles are announced in there, but it's something that we can we can absolutely do.

Journaliste : You say concretely to your constituents what a constitution will provide them, what will change, what will change in their lives if you go... if you move forward with this project.

M. Fortin :Well, there's a few things here. The issue of protection of the French language is one that's evoked by the report that was put forward by M. Proulx and M. Rousseau. And it's something that, yes, we can have an impact long term through a constitution, through reinforcing some of those mechanisms, but it's also something that we can have an impact short term. When M. Legault fails to give «francisation» classes to newcomers to Québec... that's something that they can do in the short term. So, yes, having a report like this can be important, can lead to advances, but it doesn't deresponsibilize the Government from doing its job. Its job is to provide «francisation» services to newcomers, and it's failing to do so right now.

Journaliste : Quickly, on Santé Québec, I just like to clarify, are you saying that even if there were a new government in place, it would be too late to backtrack on that now? What your message here?

M. Fortin :There's... Here's what we're saying on Santé Québec. M. Legault and M. Dubé promised us that they would not hide behind Santé Québec. And so far, what we've seen is, when it comes to the tough decisions, when it comes to things that are uncomfortable to say publicly, like making $1.5 billion cuts, you don't hear anybody from Government talking about that. You hear the people from Santé Québec talking about that. And so, they are hiding behind Santé Québec. They're having Santé Québec do their dirty work for them. But, at the same time, they're tying their hands to undertake such a massive administrative and organizational reform and slashing their budgets at the same time. It's basically tying their hands behind their back.

So, is Santé Québec going to work? Well, let's put it this way : The Government is... them with the... count. They have two strikes against them already. But is... Two years from now, would an eventual Liberal Government completely scrap this system? I think, at this point, without seeing the results from it, it would be irresponsible to say we will put the health care network through another reorganizational structure without having even seen the results from...

Journaliste : ...là, vous visez... finalement... C'est M. Legault, hier, qui parlait qu'il était plutôt d'accord sur... avec la question de l'immigration, avec Donald Trump. Qu'est-ce que vous voulez dire par...

M. Fortin :Non, en fait, la rencontre des premiers ministres, là, aujourd'hui, là... Je pense qu'au sortir de cette rencontre-là, ça devient particulièrement important de ne pas donner à Donalt Trump des arguments supplémentaires, de ne pas donner raison à Donald Trump et de lui dire que : Oui, on va faire des efforts à la frontière, oui, il y a des travaux additionnels à faire, et que tout le monde va les faire, au Canada, là. Je pense qu'il y a... quand on fait face à un géant comme M. Trump, qui utilise des arguments massue comme l'augmentation des tarifs de 25%, bien, il faut s'assurer qu'on lui donne un argumentaire clair et constant.

(Fin à 8 h 24)


 
 

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