(Huit heures quatre minutes)
M. Bérubé : Bonjour, tout le
monde. Alors, aujourd'hui, jour de mise à jour économique, et le Parti
québécois a aussi fait une mise à jour. Il a rendu accessible en ligne une
compilation exhaustive des dépenses frivoles du gouvernement de la CAQ. Il y en
a pour plus de 5 milliards de dollars, de l'argent durement gagné des
Québécois et des Québécoises. On pourra retrouver, dans cette compilation, ce
que la CAQ a fait de notre argent et ce qui explique, en bonne partie, pourquoi
on se retrouve, dans cette situation, avec 11 milliards de déficits, un
record, et ce qu'on apprendra aujourd'hui également.
Dans ces dépenses s'expriment des choix, quand,
par exemple, le gouvernement de la CAQ choisit de donner 10 millions de
dollars aux bijoutiers de luxe Birks, je ne sais pas ça répond à quel objectif.
Quand on finance Flying Wihales, très controversé, des dirigeables baleiniers,
quand on finance des baisses d'impôt à des fins de réélection électorale de
façon aussi massive, vous avez une liste, là, qui va loin. Quand on finance
Elon Musk, l'homme le plus riche au monde, quand on augmente de 70 000 $
le salaire du directeur de cabinet du premier ministre d'un coup, puis l'ensemble
des cabinets, quand on finance les Espaces bleus pour, finalement, ne pas les
faire, donc, vous voyez, tout est là et ça va être indexé, et on fait appel au
public également pour nous donner de l'information.
Donc, c'est en ligne. Vous l'avez reçu. Il
ne suffit pas de le dire : Voici la situation financière, vous dire
également : Voici les conséquences négatives de cette situation financière
sur les services sociaux, santé, éducation, services aux citoyens, mais aussi
pointons les dépenses irresponsables du gouvernement de la CAQ. Et, pour le
reste du mandat, vous pourrez compter sur cette page qui va recenser l'ensemble
de ces mauvaises dépenses, et c'est maintenant accessible à tous. Et, M.
Paradis, mon collègue, sera pleinement accessible aujourd'hui sur les questions
économiques.
M. Paradis : Oui.
M. Bérubé : C'est bien ça, il
vous l'a dit.
Journaliste : Parlant d'économie,
M. Bérubé, qu'avez-vous pensé des propos de M. Legault, hier, en Chambre, sur
le projet de Northvolt? Il dit : Bon, il y a des mauvais coups, il y a des
bons coups. En nommant les bons coups, il ne nomme pas Northvolt. Donc, qu'est-ce
que vous avez pensé de tout ça?
M. Paradis : Intéressant, l'évolution
du discours du gouvernement, de la ministre Fréchette et du premier ministre
sur le projet Northvolt. On les sent beaucoup plus réservés depuis quelques
jours, bien sûr, parce que les nouvelles préoccupantes se succèdent à un rythme
effréné depuis plusieurs semaines.
On apprend hier que pour la branche américaine,
on envisage donc de se placer sous la protection des créanciers sous le
chapitre 11 des lois américaines. On apprend qu'il y a eu des changements
à la haute direction de l'entreprise et qu'un spécialiste en restructuration
est maintenant à la tête de l'entreprise. Donc, bien sûr qu'il y a lieu de se
préoccuper, mais Northvolt, d'un côté, c'est une... c'est une jeune pousse qui
fonctionne dans un environnement nouveau à une nouvelle filière.
Ce qui est inquiétant, c'est... Comment
notre gouvernement a géré ça? Comment se fait-il que notre gouvernement s'est
précipité en quelques semaines dans ce projet-là après une rencontre avec
l'ancien ministre Pierre Fitzgibbon et là qu'en quelques semaines les milliards
étaient offerts à cette entreprise-là? Quelles garanties on a eues? Quelle
analyse de l'investissement on a faite? Et là où sont les fameuses garanties
dont la ministre Fréchette s'est tant vantée? Où est le statut privilégié du
Québec? Actuellement, le Québec est spectateur de ce qui est en train de se
passer. Pourquoi? Parce que les vrais créanciers garantis sont en train de
discuter de l'avenir de Northvolt pendant que Québec est spectateur.
Journaliste : ...dépenses
frivoles, est-ce que vous diriez que Northvolt est une dépense frivole?
M. Paradis : Bien...
M. Bérubé : 710 millions
en deuxième place, alors c'est déjà dans la colonne des pertes en ce qui nous
concerne. C'était non avisé, puis c'est vraiment un contraste important, le
discours sur les PME qu'on a obtenu... qu'on a tenu cette semaine et le
discours face à d'hypothétiques retombées d'entreprises internationales pour
qui c'est plus spectaculaire de faire des annonces que de supporter les PME
présentement au Québec. Donc, un autre contraste qui nous mène vers 2026, le parti
des multinationales européennes mondiales qui pourrait peut-être donner du gros
rendement versus les PME québécoises. Deux visions qui s'affrontent, et la
nôtre, c'est celle des PME québécoises qui ont besoin tantôt d'énergie, tantôt
de soutien pour devenir encore meilleurs.
Journaliste : Pensez-vous que
les carottes sont cuites pour Northvolt et espérez-vous aussi que ça avorte?
M. Paradis : Si on fait de la
politique de hauteur dans l'intérêt du Québec, on ne peut pas souhaiter qu'un
projet comme celui-là tombe complètement aujourd'hui parce qu'il y a déjà
719 millions de l'argent des Québécois qui est investi. On peut
s'interroger, par contre, sur la façon dont le gouvernement du Québec a mené
cet investissement-là depuis le début. Le premier ministre nous l'a dit
lui-même à un moment donné, hein, il a parlé du pari. Il a parié l'argent des
Québécois et il l'a parié dans un... dans une façon d'investir l'argent qui
était risqué. Alors, la ministre Fréchette aurait beau prétendre que c'était
une stratégie extraordinaire, novatrice. Ce n'est pas vrai, là. Une débenture,
là, c'est... je ne veux pas dire que c'est vieux comme le monde, là, mais c'est
une façon d'investir qui est très connue. Je faisais ça, moi, quand j'étais
avocat d'affaires, ce n'est pas un investissement garanti, c'est clair. La
P.D.G. d'Investissement Québec, elle, elle l'a dit la vérité. Elle a dit
clairement que le Québec n'est pas parmi les investisseurs privilégiés qui sont
en train de discuter actuellement de l'avenir de Northvolt pendant que le
Québec est spectateur. Alors, c'est préoccupant actuellement, le sort de
l'entreprise. Ce qui est beaucoup plus préoccupant, c'est comment notre
gouvernement a géré ça depuis le début.
Journaliste : Juste une
dernière sur le... tout ce qui est budget, là. On apprend sur le site de
Radio-Canada ce matin qu'il y a des CISSS et des CIUSSS qui doivent reporter
toutes sortes de projets en matière d'infrastructures des établissements de
santé, donc les consignes se rendent déjà sur le plancher. Qu'est-ce que ça
vous dit?
M. Bérubé : On a même révélé
une note interne, là, du CISSS du Bas-Saint-Laurent. Donc, c'était
8 millions qu'il fallait aller chercher. C'est maintenant 34 millions
dans les prochaines semaines, 40 millions en Gaspésie et ainsi de suite
dans chacun des CISSS. Les conséquences des infrastructures qui ont besoin
rapidement, là, d'interventions ou de l'hémodialyse, des gens qui ont besoin
trois fois par semaine de se rendre dans une autre ville pour leur vie. Bien,
on avait par exemple dans ma circonscription un projet pour l'hémodialyse à la
maison, où le Protecteur du citoyen dit : Vous devez vraiment le faire, je
vous intime de le faire cet automne. Réponse : On ne le fera pas, on n'a
plus d'argent.
Alors, ça, ça a un impact sur des vies de
gens que je connais, qui se rendent à mon bureau, qui disent : Finalement,
pour quelque chose de vital, ils n'ont pu l'argent... il faut que je sois piqué
trois fois par semaine, 2 heures de route, trois fois par semaine pour
aller à Rimouski-Matane, Rimouski-Amqui. Si on est rendu là, ça veut dire que
notre situation financière est précaire, et ça, ce n'est pas réjouissant.
M. Paradis : Oui. Bien... Et,
si je peux ajouter, là, on va avoir la mise à jour économique aujourd'hui, on y
sera, là, dans une heure ou deux. On aura un portrait, on l'espère, plus clair
de la situation. Mais ce que mon collègue Pascal Bérubé vient de mentionner, on
le voit partout au Québec. C'est le cas aussi de plusieurs institutions dans la
circonscription de Jean-Talon. Les cégeps, notamment, qui se font priver de la
possibilité d'acheter des équipements essentiels pour que les cours se donnent,
pour qu'on puisse former le futur personnel dans les soins de santé, c'est
coupé. On a beaucoup parlé des coupes dans les services de francisation pour
les personnes immigrantes. C'est coupé partout au Québec. Les gens ne peuvent
plus s'inscrire à des véritables cours de francisation. Et non seulement ça, on
apprend un peu partout au Québec que les instructions sont de dire : Vous
ne pouvez même pas prendre de l'argent que vous avez dans d'autres lignes pour
les déplacer, pour maintenir minimalement les cours de francisation. Vous ne
pouvez pas faire ça. Alors...
Journaliste : Je voudrais
vous entendre sur les cours de religion qui sont donnés la fin de semaine dans
les écoles publiques, là, dans ce cas-ci, c'est sur les valeurs de l'islam,
mais est-ce que... qu'est-ce qu'on doit faire avec ça?
M. Bérubé : Pas de religion
dans les écoles. Une phrase.
Journaliste : ...même la fin
de semaine, sur les... en dehors des heures de cours...
M. Bérubé : Centres
communautaires... Centres communautaires, lieux de culte, pas dans les écoles.
La ligne doit être très... très claire, là, là-dessus. J'ai fait venir, il y a
quelques jours, la consigne que le gouvernement a envoyée pour les prières
suite à nos pressions. Les principes qui sont là s'appliquent en toutes
circonstances. L'école, même la fin de semaine, n'est pas le lieu approprié
pour la religion.
Journaliste : ...malgré cette
directive qui est là depuis plus d'un an, il y a encore des écoles publiques où
on voit des cours de religion auxquels...
M. Bérubé : Il y a des
endroits que, peut-être pour s'éviter des problèmes... décident de poursuivre
en se disant... on ne l'apprendra pas, mais on l'apprend. Alors, ce n'est pas
souhaitable. Il y a des centres communautaires, il y a des salles qui peuvent
être louées, il y a des lieux de culte de toutes les confessions. Pas de
religion dans les écoles. C'est un concept clair, c'est une vertu cardinale.
Nous, c'est en toutes circonstances. Ce n'est pas à géométrie variable, là. Il
n'y a pas de religion dans les écoles.
Journaliste : Sur Meta...
M. Bérubé : Oui.
Journaliste : Est-ce que...
votre sentiment par rapport à...
M. Bérubé : Oui. Oui, je suis
membre de la commission, hein? Je suis un des quatre commissaires, donc je fais
attention, parce qu'habituellement on laisse le soin à la présidente
d'intervenir. Évidemment, Meta, c'est un joueur important qu'on aimerait
entendre. Puis il y a eu beaucoup de communications. Ça a été très bien fait
par la commission. Ils veulent, ils ne veulent pas, ils veulent, ils ne veulent
pas. La seule chose que je dirai, c'est que c'est toujours important de les
entendre. Et il se pourrait — je ne veux pas présumer la décision de
la commission — qu'on puisse aller jusqu'à les convoquer par
subpoena.
Une voix : ...
M. Bérubé : Moi,
personnellement, c'est mon souhait. C'est un outil qu'on n'utilise pas souvent
dans le parlementarisme, dans les commissions. Avis personnel, puis je ne veux
pas manquer de solidarité à l'égard de la commission qui n'a pas pris cette
décision-là, moi, je suis d'avis qu'il faut envoyer un subpoena. Et les
conséquences sont graves. Et on l'a déjà évoqué dans d'autres projets de loi
dans le passé, c'est un... c'est assez sérieux quand on est rendu là.
Journaliste : Je veux juste
comprendre. Quand vous dites : Il faut envoyer un subpoena, c'est quand
même quelque chose...
M. Bérubé : On peut s'en
prévaloir, c'est une disposition qui existe.
Journaliste : Mais qu'est-ce
qui, selon vous, justifie de recourir à cette voie-là, qui est assez...
M. Bérubé : L'impact... Bien,
l'impact sur les jeunes de cette technologie qui est important, qui est au cœur
de la consultation qu'on mène présentement. D'ailleurs, il y a plusieurs élus
qui sont en Outaouais, à Montréal, cette semaine, ils étaient à Québec, en
début de semaine. C'est au coeur de ça. C'est addictif. Il y a un impact. Donc,
il faut qu'ils se fassent entendre. Et déjà l'idée qu'ils refusent de se faire
entendre est comme une circonstance aggravante. Ça donne des indications que,
peut-être, ils ne veulent pas qu'on apprenne comment ça fonctionne totalement,
ces applications. Donc, moi, je suis pour la ligne dure. Donc, si on peut les
convoquer par subpoena, qu'on procède. Ça n'engage que moi. La commission
prendra ses décisions.
Journaliste : ...une dernière
question là-dessus, puis je veux... sur TikTok peut-être, parce que, là, c'est
un autre... pour une autre raison qu'ils ne sont pas là. Ça, c'est ce que
vous...
M. Bérubé : Bien, TikTok,
j'ai l'impression que ça fait partie de leur déception quant à la volonté
fédérale de démanteler, là, la maison canadienne de TikTok. Parce qu'il faut
leur faire comprendre que le gouvernement du Québec n'est pas le gouvernement
canadien, qu'ils seront bien accueillis, qu'on a des questions, même des
jeunes, on a cumulé des questions des jeunes, donc. Je sépare les deux cas.
Mais commission va remettre son rapport au printemps. On a du temps pour les
entendre, puis on n'abandonne pas.
Journaliste : ...M. Bérubé,
sur la francisation, on apprend ce matin que la FSE va déposer une série de
plaintes, là, à l'OQLF...
M. Bérubé : Avec raison.
Journaliste : ...au
commissaire à la langue française et au protecteur de l'élève, une demande
d'enquête. Est-ce que, vous, c'est quelque chose que vous considérez que vous
pourriez faire aussi? Je sais que le Parti libéral a envoyé une demande
d'enquête au commissaire à la langue française.
M. Bérubé : On est dans le
débat politique. Je veux dire, quand Pascal Paradis vous présente, dans la
région de la Capitale-Nationale, des citoyens issus de l'immigration qui
avaient des cours, puis là ils n'en ont plus, puis on se fait dire : Bien,
finalement, ils ont mal géré leurs budgets... Je veux dire, ils sont là. Est-ce
qu'on arrêterait d'accueillir des enfants dans une école en cours d'année? Non.
Alors, le service doit se donner.
Le gouvernement a une rallonge à donner
pour s'assurer de franciser l'ensemble des citoyens sur son territoire. Ça fait
partie de l'entente qu'on a avec eux. Je le vis chez nous, je le vis ailleurs.
Au plan politique, on essaie de comprendre leurs décisions. Leurs réponses sont
assez désolantes, de dire : Ils ont mal géré leur argent, ce n'est pas ça,
là. Il y a du vrai monde dehors qui manifeste, des enseignantes, des immigrants
qui disent : Je veux apprendre le français, je veux participer à la vie
québécoise. Ça arrache le cœur.
Alors là, eux autres, ils ont décidé que
leur ligne, là, qu'ils reçoivent le matin, là, les caquistes, c'est... puis
partout, hein, je l'ai vu à Baie-Comeau, à Rimouski, partout : Blâmer les
centres de services scolaires pour leur gestion. Ça n'a pas de cœur, ça.
M. Paradis : Puis, si je peux
me permettre, quand même, c'est beau de voir que la société civile et les
principaux concernés s'organisent. Alors, tant mieux. Il y a ces recours-là, il
y en a d'autres. Mais les étudiants, les personnes immigrantes qui veulent être
francisées se sont organisés, ont organisé des manifestations devant les
centres de francisation pour montrer qu'il y a du vrai monde. Mon collègue
Pascal vient de le dire. Il y a 450... On est rendus à 450 professeurs et
membres du personnel qui ont perdu leur emploi en francisation partout au
Québec, et le gouvernement continue à nier que c'est le cas. Alors, ils
s'organisent eux-mêmes puis ils disent : Nous sommes là, nous avons des
collègues qui avons... qui ont perdu leur emploi. C'est ça qui est en train de
se passer partout au Québec.
Une personne immigrante qui arrive au
Québec, qui veut s'inscrire en francisation actuellement a deux choix,
c'est-à-dire pas de cours dans les centres d'éducation aux adultes ou une
interminable file d'attente pour des cours peut-être sur Internet.
Actuellement, on parle de délais qui vont jusqu'à neuf mois, neuf mois. C'est
ça, la situation réelle sur le terrain.
Journaliste :
You accuse the Government of frivolous
spending. Can you give a few examples of what you consider frivolous?
M. Bérubé :
Well, there's a lot of spending. It
could be Flying Whales, it could be the Birks jeweler...
M. Paradis :
Jewelry.
M. Bérubé :
...jewelry, Birks, 10 million, Espaces
bleus, the studies for the third link, SAAQclic, the Éric Caire thing,
NorthStar satellite by Charles Sirois, Panier bleu, and on, and on, and on. So,
therefore...
M. Paradis :
...
M. Bérubé :
Yes. Chief of staff, Martin Koskinen,
received a bonus of $70,000 in a year. People forget... forget this. So...
M. Paradis :
The Los Angeles Kings, PGA.
M. Bérubé :
The golf. So, $5 billion in spending...
M. Paradis :
Frivolous.
M. Bérubé :
Yes, frivolous spending. So, we have a
list here.
Journaliste :
And, when you hear that the Northvolt
project, there's a strong possibility it could fall through in Québec...
M. Bérubé :
It's the... It's this second line of
our list.
Journaliste :
How do you feel, though, about that,
that it might fall through?
M. Bérubé :
We're going to lose money.
M. Paradis :
It's a big concern presently. So, not
only we're expecting the... a new portrait of our public finances today, but
we're expecting some news about Northvolt. And it's been concerning for weeks,
for months now. Even more concerning is the way the Government handled the
whole investment, which was not an investment, which was a bet. Our very prime
minister said : It's a bet, and it's a bet that was decided in a matter of
weeks. Billions, 2.9 billion decided in a matter of weeks. Where was the due
diligence? Where was the risk assessment for our money, for Quebeckers' money?
We don't know. And today we're paying the consequences of that because, while
real guaranteed creditors are talking about the future of Northvolt, the
Government of Québec is sitting there just watching, being a spectator of the
fate of 719 million that was already invested in that bet.
(Fin à 8 h 21)