L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de M. Guillaume Cliche-Rivard, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’immigration, de francisation et d’intégration , et Mme Ruba Ghazal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’éducation

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de M. Guillaume Cliche-Rivard, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’immigration, de francisation et d’intégration , et Mme Ruba Ghazal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’éducation

Version préliminaire

Cette transcription est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs.

Le jeudi 31 octobre 2024, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement


 

7 h 57 (version non révisée)

(Huit heures deux minutes)

Mme Ghazal : Alors, bonjour, tout le monde. Merci d'être ici ce matin. Écoutez, par rapport à la francisation, je veux revenir là-dessus. Hier, il y avait une motion qui a été discutée hier pour demander au gouvernement de la CAQ et à M. Jean-François Roberge de reculer sur les coupes en francisation. Je vais vous dire franchement, moi, je ne crois plus, M. Jean-François Roberge, quand il parle de francisation. Il dit qu'il met beaucoup, beaucoup d'argent dans les cours puis, de l'autre côté, quand on regarde ce qui se passe sur le terrain, on a des profs, on a des syndicats, on a des directions d'école...


 
 

8 h 02 (version non révisée)

Mme Ghazal : ...on a beaucoup, beaucoup d'intervenants dans le milieu de la francisation qui constatent qu'il y a des coupes de cours de francisation. Il y a des classes qui ferment. Donc, ça ne se peut pas que tout le monde ait tort, que tout le monde fabule, et que seulement M. Jean-François Roberge, lui, a raison. Ce n'est pas vrai. Je ne le crois pas.

Donc, j'espère, vraiment... Aujourd'hui, il a une dernière chance, là, il a une chance de reculer en votant pour la motion qui demande à ce qu'il réouvre toutes les classes puis qu'il s'assure que toutes les personnes qui veulent apprendre le français au Québec pour bien s'intégrer, bien, qu'elles puissent avoir ces cours-là. Il peut, aujourd'hui même, se convaincre lui-même, convaincre tous ses collègues de voter pour notre motion. Merci.

M. Cliche-Rivard : Merci, Ruba. Bonjour, tout le monde. Les derniers jours... les révélations des derniers jours et encore celles de ce matin, sur les triplés, ne me donnent aucun autre choix que de demander formellement la démission du ministre Lionel Carmant. Ce n'est pas de gaieté de cœur que j'en arrive à cette conclusion. Je respecte énormément l'homme et son parcours, mais je suis convaincu qu'il n'est malheureusement plus l'homme de la situation pour nos jeunes les plus vulnérables au Québec. Je viens de raccrocher avec lui au téléphone. Je tenais à lui parler de vive voix et je l'ai informé de cette position ce matin. Le fait qu'il ait refusé de venir s'expliquer aux Québécois et aux Québécoises en commission, les scandales qui s'accumulent et, hier, son rejet du revers de la main d'une demande expresse et urgente de relocaliser les jeunes du Mont-Saint-Antoine par la Commission des droits de la personne, pour moi, m'a confirmé qu'il n'était plus à sa place.

En terminant, je veux formuler une demande. Les jeunes et la DPJ ont besoin d'un ministre à part entière, qui peut et qui va dédier son temps, tout son temps à cette crise nationale que nous vivons. Les faits sont trop graves. Il nous faut un ministre dédié à 100 %, à rebâtir la confiance et à régler la crise. Et malheureusement, pour moi, cet homme n'est plus Lionel Carmant. Merci.

Journaliste : C'est qui, d'abord, si ce n'est pas M. Carmant, M. Cliche-Rivard?

M. Cliche-Rivard : Ça ne m'appartient, évidemment, pas de formuler une demande au Conseil des ministres puis à M. Legault. Je ne connais pas le pedigree de l'ensemble des députés caquistes. Je n'ai pas de nom à fournir.

Journaliste : Il n'y a pas un risque, lorsqu'on demande la tête d'un ministre, M. Carmant, qui est là depuis six ans, quitte, un nouveau arrive, et ça prend un an, deux ans, là, à comprendre le système, ce qui fait que ça nous repousse à la prochaine élection avant qu'il bouge quelque chose. Donc, vous, c'est suffisamment grave ce qui se passe pour dire, à moins de deux ans de l'élection : Bye-bye, Charlie Brown.

M. Cliche-Rivard : Il y a vraisemblablement un risque, mais je fais le pari que la situation actuelle, elle ne peut pas durer. Ça fait six ans et demi, là, ça fait six ans et demi qu'il est ministre de la DPJ, le rapport Laurent n'avance pas comme il devrait avancer. Le commissaire au bien-être des droits de l'enfant n'est pas encore nommé. Le ministre, qui voit sa confiance dans la directrice nationale, l'a finalement virée. Pour moi, son revers hier... du revers de la main, du rapport limpide de la commission me démontre que ça ne peut plus continuer comme ça.

Journaliste : Mais est-ce que vous croyez qu'il faudrait scinder? Parce que M. Carmant, il est ministre responsable de la Santé et des Services sociaux, donc, il n'y a pas juste la DPJ... Est-ce que vous pensez qu'on devrait créer un ministère spécifique à la DPJ?

M. Cliche-Rivard : Moi, je suis très ouvert sur la formule, mais c'est ce que je demandais, là, en fin d'ouverture, qu'on ait, actuellement, au moins là, un ministre 100 % dédié à régler la crise, 100 %. M. Carmant a énormément de responsabilités puis il a énormément de compétences également, mais il a un certain nombre d'heures dans une journée, puis ça, ce n'est pas de sa faute. Actuellement, ça nous prend quelqu'un dédié à 100 % à rebâtir la confiance, à sortir la DPJ de la crise, à faire le tour des DPJ au Québec, puis ça, ça doit être le ministre qui le fait.

Journaliste : Qu'est-ce que vous vous êtes dit l'un à l'autre, M. Cliche-Rivard?

M. Cliche-Rivard : Je vais garder le détail de notre conversation privée, mais il y a un grand respect entre M. Carmant et moi-même. C'était très, très important pour moi de lui partager de vive voix où j'en étais puis pourquoi j'en étais rendu là. Après lui... Je lui laisserai détailler, s'il le veut, son volet de la conversation.

Journaliste : Vous savez ce que le gouvernement va répondre, ils ont déjà remplacé la directrice. Je veux dire, qu'est-ce qui vous fait croire que le problème était du côté du ministre, pas du côté de la sous-ministre? Est-ce qu'on n'aurait pas dû faire l'inverse, garder Mme Lemay puis changer le ministre, ça aurait été mieux?

M. Cliche-Rivard : Non, il fallait absolument que Mme Lemay quitte. Et la nomination, je l'ai dit hier, de Mme Hill est une excellente nouvelle. Ça sera peut-être le meilleur legs de M. Carmiant, la meilleure chose qu'il pourra faire pour nos jeunes. Maintenant, M. Carmant n'a pas démontré l'urgence nécessaire cette semaine. Je ne l'ai pas senti ébranlé...


 
 

8 h 07 (version non révisée)

M. Cliche-Rivard : ...suffisamment, je ne l'ai pas senti en action suffisamment. Et, encore hier, la commission des droits de la personne et de la jeunesse émet un rapport d'urgence pour dire : Relocalisez ces jeunes-là à Mont-Saint-Antoine. Ils n'ont pas d'eau chaude. Il y en a plein qui ne prennent pas leur douche. Il pleut à l'intérieur. Et M. Carment, sur le haut d'une visite de deux heures lundi, rejette du revers de la main une enquête d'enquêteurs, puis d'avocats, puis d'experts qui ont dit : Il faut sortir ces enfants-là de là. Pour moi, il ne saisit pas l'ampleur de la crise puis la perte de confiance des Québécois et des Québécoises. Et hier il a vraiment, pour moi, commis la goutte qui a débordé le vase.

Journaliste : ...

M. Cliche-Rivard : Avec Saint-Antoine. Et ce matin, ça se confirme avec...

Journaliste : Mais quand on voit justement... bon, c'était rappelé dans l'article ce matin, mais que, quand il y a eu le cas en Mauricie, il avait dit : Ah! bien, c'est juste en Mauricie, mais on ne m'a pas informé qu'il y avait des cas dans d'autres régions. Est-ce que, pour vous... C'est quoi, c'est un exemple qui n'est pas connecté sur le réseau?

M. Cliche-Rivard : Mais il l'a avoué lui-même, qu'il avait réduit la fréquence de ses discussions puis de ses visites puis qu'il n'était pas connecté. Mont-Saint-Antoine, il l'a visité lui-même il y a plusieurs années. L'ensemble des élus puis de la classe politique puis médiatiques savaient que Mont-Saint-Antoine... Puis ce n'est pas une surprise, là, que Mont-Saint-Antoine est absolument insalubre. Les révélations en Mauricie ne sont pas apparues de nulle part la semaine passée, là, ça fait des années. Et les demandes de tutelle ne sont pas arrivées de nulle part. Le «buildup», là, si vous me permettez l'expression... puis l'accumulation, elle ne date pas de la semaine passée. Donc, ça fait des mois qu'on en parle. Puis repensez simplement aux cas d'enfants dans des conditions de détention à Laval, là, des enfants de la DPJ qu'on met dans des cellules d'isolement. Voyons donc, je veux dire, ça fait trop, là, c'est trop. Puis je... On a eu un débat d'urgence, là, mardi, là, puis tout le monde s'entendent pour dire que personne n'a vraiment senti l'urgence dans le ton du ministre, puis, pour moi, il a démontré un manque de leadership.

Mme Ghazal : J'aimerais juste ajouter quelque chose. La responsabilité ministérielle, il faut que ça veuille dire quelque chose. C'est-à-dire qu'on ne peut pas juste comme ministre, quand ça va bien, s'attribuer les bonnes nouvelles, puis après ça, quand ça va mal, dire que ce n'est pas de notre faute, c'est d'autre faute, puis ne pas sentir l'urgence, comme vient de le dire Guillaume, il faut qu'il y ait une conséquence, il faut que ça veuille dire quelque chose. Puis M. Carman ne le démontre pas, et c'est extrêmement important et extrêmement déplorable. Puis M. Carman, on le sent sincère quand il s'indigne, mais ce n'est pas la responsabilité d'un ministre de seulement s'indigner face à des situations, il faut... son travail, c'est de s'assurer que ces situations-là n'arrivent pas, puis de le prévenir, puis qu'on n'apprenne pas tout ça dans les nouvelles, puis après ça qu'il réagisse en s'indignant. Il faut qu'il soit au courant de ce qui se passe dans son réseau puis que lui-même s'assure que ça ne se reproduise plus, puis c'est peut-être ça qui manque aussi auprès de M. Carmant.

Journaliste : Dans un autre dossier qui vous concerne, M. Cliche-Rivard, là, on apprend ce matin, là, que le gouvernement va couper drastiquement dans l'immigration. Est-ce que, selon vous, c'est une réaction au Parti québécois ou on a...

M. Cliche-Rivard : Je vais...

Journaliste : Ils se sont fait accuser par le gouvernement... Est-ce que c'est une bonne chose d'aller vers ça, là? Vous allez faire ça?

M. Cliche-Rivard : Bien, je vais laisser les analystes dire que c'est en réaction à quoi, là, mais ce qui est sûr, c'est que c'est un virage à 180 degrés. Il n'y a pas si longtemps, on sortait des seuils. Les diplômés, hein, dans la dernière planification, Mme Fréchette les mettait sans limites parce que c'est les diplômés étrangers, là, qui étaient l'avenir de l'immigration permanente au Québec. Quelques mois plus tard, surprise, virage à 180 degrés, on suspend l'ouverture du PEQ, de ce même programme-là qu'on avait mis sur un piédestal. Pendant des mois et des mois, j'ai revendiqué une meilleure planification de l'immigration temporaire. On me l'a toujours refusée du côté caquiste. Tant mieux, on en vient enfin à la raison et on accède à notre demande, notamment, et on va planifier l'immigration temporaire. Alors...

Journaliste : ...

M. Cliche-Rivard : Il y a une très bonne chose dans la planification de l'immigration temporaire. On ne s'entend évidemment pas sur la planification de l'immigration permanente, mais sur les temporaires, Québec Solidaire demande la réduction des temporaires au Québec. Le ministre, par contre, ne nous dit pas comment il va y arriver. Alors, j'ai très hâte de lire et d'entendre ses propositions, puis je les commenterai une à une.

Journaliste : ...

Journaliste : Sur... j'ai une autre petite question. Sur la filière batterie, là, on voit que Ford se retire d'un projet. Est-ce que... Est-ce que, pour vous, c'est une autre tuile qui s'abat sur...

Mme Ghazal : Bien, avec les décisions, les mauvaises décisions de la CAQ et la façon qu'il gère la filière batteries, on est en train de voir des échecs après échecs, malheureusement, alors que la filière batterie devrait être un des moteurs, là, de la transition écologique, puis, avec la CAQ et leurs mauvaises décisions d'investir dans des entreprises étrangères, on a vu ce qui se passe avec Northvolt, mais ils... ils sont en train de transformer ça en échec. Ce qu'il aurait fallu faire, c'est plus investir dans des entreprises d'ici...


 
 

8 h 12 (version non révisée)

Mme Ghazal : ...dans les entreprises d'ici, les entreprises québécoises, pour que la filière batterie soit un succès, pour nous permettre de faire la transition. C'est vraiment, vraiment une occasion ratée.

Journaliste : La drogue et les jeunes dans les réseaux scolaires, là, il y a des données qui sont sorties quand même, là, sur... je pense qu'il y a neuf surdoses, il y a le fait qu'il y a vraiment une prolifération des drogues dures en milieu scolaire. Est-ce que ça vous a surpris, ces données-là? Puis est-ce que, selon vous, il y a des choses que le gouvernement devrait faire à ce sujet?

Mme Ghazal : Mais c'est extrêmement inquiétant, vraiment, de voir ça, là, dans le réseau scolaire. Que ce soit des drogues aussi dures dans les écoles, c'est choquant. Donc, il y a sûrement quelque chose qui doit être fait. Moi, je ne pense pas que ça doit être de la répression puis juste amener de la police parce que ça va revenir. Ça peut faire partie des solutions, mais il faut aussi que le gouvernement voie puis fasse une analyse de qu'est-ce qui est en train de se passer dans notre réseau scolaire, qu'il soit informé, puis mettre en place des actions, là, pour que ça arrête. On est déjà inquiets quand les jeunes ont des drogues à l'extérieur. Que ce soit à l'école, ça, c'est extrêmement inquiétant. Il faut absolument que le gouvernement et M. Drainville se penchent là-dessus puis travaillent avec les gens du milieu pour trouver des solutions. Absolument.

Journaliste : On voit, dans le réseau de la santé, qu'on est incapables de verser les primes en ce moment qui ont été signées dans les conventions collectives en raison de problèmes informatiques... bien, pas de problème, là, c'est jusque le système n'est pas capable de le faire. Donc, en ce moment, on a signé les conventions collectives, mais les gens attendent leurs primes puis ils pourraient les attendre encore bien longtemps, c'est ce qu'on apprend. C'est de la faute à qui, la faute du ministre Dubé ou de la faute de la personne qui gère les réseaux informatiques?

Mme Ghazal : Bien, c'est la faute du gouvernement de la CAQ qui à chaque fois qu'ils veulent mettre quelque chose en place, bien, on est surpris dans la bureaucratie. C'est un gouvernement de gestionnaires qui nous dit, quand ils sont arrivés au pouvoir, qu'ils voulaient moins de bureaucratie, que les choses vite avec des tableaux de bord, etc. M. Legault qui se targue d'être un gestionnaire, mais après ça, quand ils viennent pour opérationnaliser les choses, ne serait-ce que juste payer des primes, on fait face à des difficultés informatiques et bureaucratiques. Je ne me l'explique pas. Ils devraient régler ça. C'est inexplicable et injustifiable.

Journaliste : Est-ce que Santé Québec pourrait régler ça?

Mme Ghazal : Ah, Santé Québec, on en parle beaucoup, ils vont être en opération très bientôt. Le gouvernement, c'est sa responsabilité à lui, ce n'est pas par des solutions bureaucratiques, par une machine comme Santé Québec qui va régler le problème. Moi, je ne pense pas que c'est ça qui va faciliter les choses puis qui va rendre la gestion de système de santé moins bureaucratique, malheureusement. Et ce qui est important aussi, c'est d'avoir des services à la population. Permettez-nous — Vincent Marissal en a beaucoup parlé — d'en douter que la population va avoir plus de services à cause de Santé Québec ou grâce à Santé Québec.

Journaliste : Mr. Cliche-Rivard, you're asking for the resignation of Social services ministry Lionel Carmant, same thing that the Québec Liberals have done earlier this week, but Mr. Legault said that he has his full confidence, he's putting his full confidence in Mr. Carmant. So, why you want… Why are making this request now, this morning, as there is the new head of the DPJ?

M. Cliche-Rivard : Well, there is a buildup, unfortunately, that led to this decision this morning. And the final call was made after Mr. Carmant's refusal to follow the request and the formal request of the Commission des droits de la personne requesting for the children of Mont Saint-Antoine to be directly moved from where they are actually, they're living into unacceptable conditions, and the fact that Mr. Carmant refused to follow that report and refuse to do what's best for those children, for me, led to the conclusion that he is not the right man anymore to build up the trust for citizens and to reimagine and to refigure how the DPJ is going to work moving forward.

Journaliste : Ministerial responsibility, what does that mean for you to say that?

M. Cliche-Rivard : It means that the ball stops at Mr. Carmant, the responsibility stops at Mr. Carmant. He did fire Mrs. Lemay earlier this week, but he's responsible for her nomination, for the whole time she worked there, and he needs to take responsibility for that, and this led to unacceptable problematics within the system that He should have been aware of, and the fact that he's not properly addressing the urgent situation that as become now a national crisis — theirs is, I believe, a national crisis with regards to the DPJ — the fact that we don't sense the emergency. And the full responsibility that this national crisis requires, for me, leads to the very conclusion that he should leave.

Journaliste : On the immigration plan that will be tabled…


 
 

8 h 17 (version non révisée)

Journaliste : ...question period. Mr. Roberge, as Radio-Canada La Presse reported it, there will be cuts or at least a moratorium on two different categories of permanent immigrants. And also they will include now temporary immigration in the plan. So, Ottawa was right?

M. Cliche-Rivard : About?

Journaliste : The fact that Québec had to do its job. It's not just Ottawa that needed to move forward and reduce the number of , you know...

M. Cliche-Rivard :  Yes.

Journaliste : ...make some changes in immigration. So, Ottawa is right, I mean, and they're going to be laughing. I'm sure they are laughing already.

M. Cliche-Rivard : Let me rephrase. I believe Québec solidaire was right. I was requesting for months... For months, I've been requesting that the government has... defines a better planification of temporary immigration. They have been refusing it. They've been mostly saying we were wrong, that they couldn't do so. However, complete turn of situation now, and they're accepting it and they're going to plan it. So, right, good! Good enough, but too little, too late. Maybe that's going to be the request or the final comment. But, yes, for sure, we need to planify. Québec has 100% jurisdiction on the number of students that are coming into Québec. There is a 100% jurisdiction on all the foreign workers temporary program, the PTET, 100%. And they were not doing anything or mostly anything except a couple of hundreds or a couple of thousands that was announced on late August or early September. They were doing mostly nothing. So, good for them, good for us, good for Quebeckers, because Québec solidaire is requesting for the number of temporary immigrants to reduce in Québec. We believe there's too many. We believe we should plan ify it into a reduction. However, I'm surprised to see this complete turn of situation with regards to the students that are having their diploma here in Québec. The Program de l'expérience québécoiset for the ones who are awarded a diploma, I'm very surprised. Not later than last year we exempted them from the quotas. We... we, meaning Minister Fréchette determined that this program would be outside of the planification. They would be unlimited because those students were the future of Québec. They were integrated, they were francophone, they were having diplomas from Québec's universities, they should be the one that we should never limit. And a couple of months later, what a surprise, Minister Roberge makes the complete opposite position and proposition that this program should be now completely suspended while a couple of months ago it was the express and perfect way for Québec. So, there is a big contradiction here between Mme Fréchette and Mr. Roberge. I believe there is a lot of dissension at the CAQ Executive Council now, and they don't know what they're doing, that's for sure, because they're navigating and in full incoherence. There's a very big lack of... of continuity within those programs, and the ones that are going to be paying the price are the ones that were promised that they could stay.

Des voix : Merci.

(Fin à 8 h 21 )


 
 

Participants


Document(s) associé(s)