(Huit heures deux minutes)
M. Tanguay : Hier, nous avons
pu, grâce à la motion déposée par l'opposition officielle, déposée par notre
leader au nom de l'opposition officielle, obtenir un débat d'urgence sur tout
ce qui se passe, tous les cas qui ressortent en protection de la jeunesse au
Québec, qui fait suite à Cité-des-Prairies et aux nombreux camps en Montérégie
également, qui se multiplient, qui fait suite à la Mauricie, la mise sous
tutelle. Le congédiement de la directrice nationale de la protection de la
jeunesse qui avait été nommée deux fois plutôt qu'une par l'actuel ministre
Lionel Carmant, qui, selon nous, ne fait pas du tout, du tout son travail, qui
est toujours en réaction, toujours en indignation puis toujours à demander des
enquêtes policières. Mais il fait quoi, lui? Il a fait quoi pendant six ans?
Hier, on a déposé, entre autres, une
motion toute simple qui visait à reconnaître les problèmes majeurs dans la
protection de la jeunesse au Québec et qui concluait en demandant que les
recommandations-phares de la commission Laurent sont importantes et doivent être
adoptées dans les meilleurs délais. On peut voir que ce n'est même pas la
majorité de ces recommandations-là qui ont été, au total, adoptées. La motion a
été refusée par la Coalition avenir Québec. Alors, quand on se demande où sont
les causes de tous ces... de tous ces événements excessivement troublants où
nos jeunes vulnérables ne sont pas pris en charge, et, pire, qu'on vient à les
mettre dans des contextes, des situations tout à fait inacceptables, bien, la
CAQ a refusé d'accueillir notre motion hier, qui demandait la mise en place des
recommandations de la commission Laurent.
Au Parti libéral du Québec, la protection
de la jeunesse est une priorité. On ne lâchera pas le morceau, et on va déposer
aujourd'hui une nouvelle approche, et je vais laisser notre leader vous en
parler.
M. Derraji : Merci, Marc.
Écoutez, à la suite du débat d'urgence que nous avons obtenu hier, le 29 octobre,
pour nous, aujourd'hui, c'est dans la continuité qu'on va s'inscrire et on va
demander au gouvernement, via notre motion, qu'on va déposer aujourd'hui, trois
éléments.
Et permettez-moi de vous partager les
trois éléments, parce que c'est sur ça qu'on va juger le gouvernement au
courant des prochains jours. Le premier élément, il est impératif d'opérer un
changement de culture au sein de la protection de la jeunesse; deuxième
élément, et réaliser des enquêtes ponctuelles; le troisième élément, devancer l'échéancier
et... et accélérer la mise en œuvre des recommandations de la commission
Laurent. Si la protection de la jeunesse québécoise est très importante pour ce
gouvernement, on ne peut pas attendre 20 ans avant de commencer à voir le
début des résultats. Il y a matière d'agir très rapidement. Le temps de l'indignation
est révolu, est dépassé. Je ne veux plus voir des ministres ou un premier
ministre fâché, ce qu'on veut, c'est des résultats. Le premier ministre n'a pas
arrêté de le dire : Jugez-moi sur les résultats. Bon, on va commencer à le
juger sur les résultats en matière de la protection de la jeunesse québécoise.
Merci.
Journaliste : Est-ce que vous
pensez de la nomination d'une nouvelle directrice nationale de protection de la
jeunesse, Lesley Hill, pourrait permettre ce changement de culture?
M. Tanguay : Écoutez, on va
attendre la nomination qui, selon les informations, bien, toucherait cette
personne et aurait lieu donc au Conseil des ministres cet après-midi. Alors, on
va attendre avant de commenter la personne qui sera effectivement confirmée.
Ceci dit, vous... on l'a vu, là, aussi compétente, aussi connectée soit cette
personne, si le ministre ne prend pas ses responsabilités, si le ministre qui
lui-même a commencé à avouer qu'il l'avait échappé, qu'il n'était pas autour de
la table, comme il le faisait, pourquoi il a arrêté d'aller, une fois par mois,
voir la Direction nationale de la protection de la jeunesse? Pourquoi il s'est
un peu désincarné de son dossier? On dirait que pour Lionel Carmant,
malheureusement, ça fait... il est dans sa septième année. On dirait que c'est
un peu, malheureusement, ronron petit patapon pour ce ministre qui se
déresponsabilise. Il ne peut pas s'indigner puis demander des enquêtes de
police sur le terrain. Qu'est-ce qu'il se passe? On veut qu'il soit proactif et
en amont.
Journaliste : ...à la commission
Laurent. Est-ce que ça vous donne confiance?
M. Tanguay : Le cas
échéant, ce serait... Le cas échéant, ce serait, je pense, une bonne nouvelle.
Mais sur le fond et quant à la candidature très précise, cette personne-là
semble être tout à fait connectée. Mais je vais attendre pour aller plus, plus
avant l'officialisation.
Journaliste : ...du ministre
Carmant. Et vous l'avez entendu, là, pendant à peu près 50 minutes, là,
lors du débat d'urgence. Êtes-vous plus convaincu ou moins convaincu?
M. Tanguay : Pas plus
convaincu du tout. Et quand François Legault, on lui demande, vous lui
demandez : Mais pourquoi Lionel Carmant est toujours là? Il dit :
C'est un ami. Parmi les premiers éléments, il dit : C'est un ami. C'est
quoi cette histoire-là de garder un ministre qui est un ami? C'est-tu la même
politique qu'il applique avec Éric Caire? Bien, Éric Caire, ce qu'il avait
dit : Bien, il est là depuis longtemps. Il était là depuis la fondation.
Je ne le change pas, le ministre. Des ministres qui sont là depuis six ans et
que François Legault nous invite à juger sur les résultats, bien, qu'il
applique sa politique, François Legault, puis qu'il les juge sur les échecs.
Journaliste : Est-ce que la
personne responsable de la DPJ peut demeurer sous-ministre? Est-ce que ce n'est
pas un cas où on devrait justement s'assurer que la personne puisse... pour
pouvoir dire au ministre les choses qui pourraient déplaire?
M. Tanguay : Tout à
fait. La personne ne devrait pas être sous-ministre, clairement.
Journaliste : ...commissaire...
M. Tanguay : Il faudrait
trouver la façon de faire, mais elle doit obtenir son indépendance. Et, en ce
sens-là, elle ne devrait pas être sous-ministre. Tout à fait.
Journaliste : ...nomination
aux deux tiers de l'Assemblée nationale?
M. Tanguay : Ça pourrait
être un élément de réflexion. Je vous avoue qu'on pourrait vous revenir
là-dessus, mais effectivement, c'est un poste tellement névralgique. On
pourrait revenir là-dessus, mais je pense que ce serait pleinement justifié. On
nomme aux deux tiers les commissaires à la Commission d'accès à l'information,
puis on en nomme beaucoup, des gens aux deux tiers, des postes importants, mais
l'importance toute particulière de la Direction nationale de la protection de
la jeunesse pourrait effectivement être un élément de réflexion.
Journaliste : Même la
nouvelle directrice, elle n'aura pas l'indépendance requise, vous trouvez, pour
pouvoir évoquer des enjeux et des problèmes dans le réseau?
M. Tanguay : Bien, je
pense qu'au niveau des perceptions d'indépendance, le fait que cette
personne-là soit également sous-ministre, je pense que ça n'a pas sa place. Je
pense que la personne doit avoir l'entière indépendance dans les faits et dans
les perceptions également. C'est important. Et aussi, une fois qu'on a dit ça,
le ministre qui se disait, hier : Moi, je suis ministre responsable des
services sociaux, bien, elle est où, sa responsabilité, là-dedans? Il est
responsable de quoi, le ministre? Le ministre, là... Puis ce n'est pas
tellement son mea culpa qui nous intéresse, mais qu'est ce qu'il va changer à
part de dire que je vais être là dorénavant une fois par mois autour de la
table?
Le ministre, il est allé faire une visite,
entre autres, au centre Mont Saint-Antoine, je pense que c'est ça le nom. Mont
Saint-Antoine. Puis il y a un rapport de la commission, de la CDPDJ, Commission
des droits de la personne et de la jeunesse, sur la vétusté de ce centre
d'hébergement là, 150 places. La CDPDJ n'a pas encore déposé son rapport.
Le ministre Carmant, il est allé visiter puis a dit : Bien, pour moi, ils
n'ont pas besoin de déménager. Pour moi, on devrait faire des travaux. Il n'est
pas question... Qu'il attende le rapport de la commission, la CDPDJ, et s'il
faut les déménager, il faut les déménager. Ça fait penser à Bernard Drainville
qui visitait les écoles puis il disait : Ah! Bien, écoutez, le toit ne
tombe pas sur la tête, là, il n'y a pas... Ce n'est pas vétuste. On ne va pas
investir.
Journaliste : Parlant
d'investissement, il y a un sondage ce matin qui est présenté par Gogeco Média
qui dit que 59 % des gens au Québec trouvent qu'on n'investit pas
suffisamment dans les routes en général. Que ce soit à Montréal, sur la
couronne nord, la couronne sud, il n'y a pas suffisamment d'argent qui est
investi sur des routes du Québec en ce moment. Comment vous réagissez à ça?
Est-ce que vous êtes d'accord avec le sondage?
M. Tanguay : Bien, on le
voit, on le voit dans les enjeux majeurs quant au maintien de la qualité de nos
routes. Ilfaut que le gouvernement ait un plan en ce sens-là. Moi, je suis tout
à fait d'accord. Moi j'ai une préoccupation comme usager, comme payeurs de
taxes, comme citoyen sur les sommes qui sont effectivement dépensées. Parce que
c'est beau, budgéter. Ça, c'est une chose. Et effectivement dépenser sur des
travaux de maintien. Puis encore une fois, si vous ne le faites pas maintenant,
vous allez payer beaucoup plus cher plus tard. Alors, je ne sais pas si tu
veux, oui, compléter.
M. Derraji : Oui. Bien,
c'est dans le même sens que Marc. Souvenez-vous, il y a un an, la Vérificatrice
générale a lancé un rapport. Nous avons fait des demandes pour voir l'état
d'avancement, et nous sommes toujours en attente, mais la plupart des demandes
de la Vérificatrice générale, une bonne partie, ce n'est même pas encore
commencé. Donc, déjà, il y a un problème au niveau de la façon avec laquelle le
ministère des Transports lui-même classe l'état des routes, classe l'état des
infrastructures. Et vous avez raison de le dire, qu'il y a un autre élément qui
se rajoute, c'est le manque de financement adéquat.
Journaliste : Il y a une
autre partie du sondage qui dit que 54 % des gens sont en désaccord avec
l'interdiction de la vente de véhicules à essence à compter de 2035. Est-ce
qu'on va trop vite?
M. Derraji : Écoutez, au
niveau des véhicules à essence, je pense que, là où on est présentement, le
virage a été entamé par rapport aux voitures électriques, mais on voit encore
une fois le ralentissement des investissements, le fait d'encourager les gens à
faire le choix de passer d'une voiture à essence à voiture électrique, et on
voit l'ensemble des constructeurs, à l'échelle planétaire, qu'eux-mêmes se
désengagent. Regardez Volkswagen, regardez... Il y a d'autres marques de
voiture aussi que... L'offre actuelle, est-ce qu'elle va être assez, surtout en
termes de voitures électriques, pour aider les gens à faire le changement?
Journaliste : Mais est-ce que
ça veut dire... on va trop vite ou pas?
M. Derraji : Moi, je pense
que oui, on va trop vite.
Journaliste : Le Musée
national de l'histoire, on est en période de restrictions budgétaires, là, le
gouvernement va nommer le P.D.G. Je ne vous demande pas de commenter la
nomination, vous allez me dire que ce n'est pas fait. Est-ce que c'est une
bonne idée d'aller dans la direction d'investir de l'argent dans le Musée
national de l'histoire?
M. Tanguay : Je pense que
c'est important. Notre histoire nationale, nos musées, c'est important. Ils
étaient partis pour faire ça de façon toute croche avec les Espaces bleus. Ils
ont reculé. Les Espaces bleus, ça... On a gaspillé de la salive sur les Espaces
bleus, alors qu'on disait dès le départ que ce n'était pas réaliste. Je pense
que c'est important d'investir intelligemment et je pense que c'est une bonne
chose, donc, d'investir là-dedans. Évidemment, chaque dollar public qu'on va
chercher dans les poches des contribuables, il faut s'assurer de le maximiser.
Une voix : ...
Journaliste : ...excuse-moi,
je veux juste compléter avec M. Derraji. Vous dites qu'on va trop vite par
rapport à l'objectif de 2035. Quel serait le bon objectif, à votre avis?
M. Derraji : Bien, écoutez,
c'est clair que, premièrement, avant d'avoir un objectif réaliste, il faut
faire un état des lieux. Je peux juste vous parler de l'électrification des
transports. Écoutez, là, vous m'avez vu parler des bus qui nous coûtent dans
les 3, 4 millions de dollars, là. Pour électrifier tout ce qui touche
le transport... Oubliez les voitures. Transport, on l'a dit, là, c'est le transport,
l'élément central au niveau des GES, mais on n'a pas l'argent pour. C'est
15 milliards. Quand on demande à la ministre combien ils ont sur la table,
ce n'est même pas 4, 5 milliards. Donc, ça nous prend des garages pour les
autobus, ça nous prend l'achat des autobus. Et vous savez quoi? L'élément le
plus important : il faut que ceux avec qui il travaille, le gouvernement,
ceux qui sont sur le territoire québécois et canadien puissent livrer des
autobus électriques.
Journaliste : O.K. Mais c'est
parce que, pour revenir sur l'objectif de 2035, vous dites que... vous dites
qu'on va trop vite, là, c'est vous qui le dites. Bon... vous dites : On va
trop vite. Alors, vous proposez quoi? Il faut revoir cette cible-là?
M. Derraji : Il faut
absolument être réaliste, ce qu'on dit aujourd'hui, il faut être réaliste,
parce que continuer à avoir un objectif qui est irréaliste, c'est vendre du
vent aux gens. Ce qu'on dit aujourd'hui : Il faut être réaliste. Il y a
des enjeux par rapport à la perception, il y a le coût, il y a d'autres
éléments à prendre en considération. On ne va pas être bruyants ce matin. Ce
qu'on demande, c'est avoir un plan clair si vraiment l'objectif de 2035... et
c'est ce qu'on souhaite atteindre.
Journaliste : ...prend le
pouvoir, là, dans deux ans...
Journaliste : On va revoir
ça?
Journaliste : ...on revoit la
cible, là, de 2035? M. Tanguay, peut-être, là-dessus.
M. Tanguay : Bien, je...
exactement d'accord avec notre leader. Il faut être réaliste. On vient de
parler au cas du public, de dire : Électrification des transports en
commun, il faut être réaliste. Est-ce que c'est faisable avec le coût des
autobus, plusieurs millions? Même chose...
Une voix : ...
M. Tanguay : Même chose...
Là, je transpose cette même logique là au niveau des particuliers. Quel est le
coût aujourd'hui pour acheter un véhicule électrique? Quelle est la
concurrence? Comment on peut dire aux gens : Bien là, vous avez besoin de
vous enligner puis de nous faire collectivement atteindre notre objectif? Ça
prend un état des lieux. Et je terminerai là-dessus : J'espère que le
gouvernement n'attend pas après Northvolt pour nous aider à réaliser ça.
Journaliste : Sans cible
contraignante, comment on peut y arriver? Parce que, là, il faut quand même dire
aux gens : Voici, vous n'avez pas le choix, il faut tous changer, sinon on
va repousser la cible de façon éternelle.
M. Tanguay : Mais ce n'est
pas juste au gouvernement, dans sa tour d'ivoire, de dire : La cible,
c'est ça, il faut tout changer. Le gouvernement doit faire un état des lieux
sur, effectivement, quel est le marché, quelle est la capacité de payer des
citoyens, citoyennes, quand on regarde, là, les différents budgets, et lui-même
d'évaluer si sa cible, elle est réaliste. Au niveau public, c'est le même
exercice qui se fait. Et, en ce sens-là, on peut dire : Bien, écoutez, si
ce n'est pas réaliste, on va arrêter de s'entêter sur une cible de 2035.
Journaliste : ...comme
jamais, là, des autos électriques, là.
M. Tanguay : Oui, mais est-ce
que le rythme...
Journaliste : ...c'est long,
avoir une voiture électrique, là. Même ceux qui pensent avoir encore la
subvention pour décembre à plein montant, oubliez ça, là.
M. Derraji : C'est un
excellent point. Et gardez en tête l'élection américaine. On fera quoi avec
BYD? On ne fera pas... On fera quoi avec les voitures électriques fabriquées en
Chine? Il y a tellement de paramètres qu'aujourd'hui c'est utopique de dire que
l'objectif, il est réaliste. L'objectif devient de plus en plus irréaliste, parce
qu'on ne sait pas ce qui va arriver avec l'élection américaine. On ne sait pas
c'est quoi, les droits de douane imposés, qui seront imposés aux voitures
électriques fabriquées en Chine.
Et on voit, malheureusement, le rêve vendu
par François Legault est en train de partir. On nous a vendu qu'on va avoir des
batteries «made in Québec» et que ça va faciliter l'acquisition des voitures
électriques pour les Québécois. Donc, on voit ce qui se passe avec
Northvolt : déjà un processus de liquidation de Northvolt à Silicon
Valley, il a été presque vendu. Northvolt, au Québec, l'avenir incertain.
Est-ce qu'on va avoir des voitures électriques où la batterie est faite au
Québec, ou au Canada, ou aux États-Unis? On ne le sait pas encore.
Et moi, la question qui demeure... les
Chinois, et je vous invite à lire la déclaration du P.D.G. de Ford, les Chinois
sont à des années lumières en matière d'innovation en matière de voitures
électriques, mais, si Trump impose ce qu'il a dit publiquement, c'est sûr qu'il
y aura un impact sur le marché des voitures électriques, pas uniquement au
niveau du Québec, mais au niveau mondial.
Journaliste : M. Tanguay,
vous avez parlé de l'utilisation des fonds publics. Je suis curieux de savoir
ce que vous pensez de Santé Québec, qui offre une espèce de double promotion
aux fonctionnaires qui proviennent du ministère de la Santé, de sorte que leur
salaire va augmenter de 10 %.
M. Tanguay : Là, vous venez
de mettre 0,25 $ dans le jukebox, là, je... faire partir. C'est
inacceptable. Christian Dubé doit stopper ça, ce bar ouvert là, cette double
promotion là, ce détournement, contournement de la loi. Semble-t-il que Santé
Québec, c'était pour nous faire sauver de l'argent puis d'avoir des gains
d'efficacité. On recrute le même monde dans la machine puis on leur donne
10 % de plus, grosso modo.
Clairement, Christian Dubé doit faire
marche arrière, doit faire marche arrière, c'est... Écoutez, c'est
injustifiable. C'est le même monde qu'on engage pour faire substantiellement la
même job. Alors, allô, Santé Québec, tu sais, ça, là, quand on vous dit, là, de
la saine gestion des fonds publics, c'est un autre exemple de mal gestion des
fonds publics.
Journaliste : Si vous
permettez, un petit dernier 0,25 $ dans le jukebox, mais est-ce que vous
avez maté les séditieux, finalement, dans votre caucus?
M. Tanguay : Qu'est-ce que
vous pensez que je vais vous répondre?
Journaliste : ...vous pensez
maintenant avoir obtenu la loi du silence de la part de...
Journaliste : Tout va très
bien?
M. Tanguay : Non. Ce que je
vous dirais, ce que je réponds, ce que je réponds depuis... depuis toujours, en
fait, c'est que ça participe de discussions de caucus qui vont rester à
l'intérieur du caucus.
Journaliste : Si le congrès
des membres prend une position sur le sujet, est-ce que le caucus va recevoir
la sienne?
M. Tanguay : Il y a déjà la
commission politique. Vous avez vu la déclaration commune. La commission
politique s'est engagée dans une réflexion en lien...
Journaliste : Oui, mais le
congrès des membres est au-dessus de la commission politique.
M. Tanguay : Bien, le cahier
des propositions est rendu... sera rendu public ou est déjà rendu public, et on
va parler d'éducation, mais on va parler également de d'autres enjeux, mais il
n'est pas prévu que ce soit un élément.
Une voix : ...
M. Tanguay : Bien, la
commission politique a décidé d'obtenir une voix où il y aura consultation, il
y aura un travail militant de fond en comble qui va être fait, et il y a un
rapport qui sera déposé là-dessus.
Journaliste : ...d'urgence.
M. Tanguay : Ce n'est pas
prévu.
Une voix : ...
M. Tanguay
: Ce n'est
pas prévu. Ce n'est pas prévu.
Une voix : ...
M. Tanguay : Ah bien, je ne
veux pas préjuger, je ne veux pas préjuger.
Une voix : ...
M. Tanguay : Techniquement,
oui. Oui, oui, techniquement, oui, comme dans toutes les assemblées
délibérantes, le code Morin.
Journaliste : ...ce ne sera
pas abordé au congrès des membres...
M. Tanguay : Je n'ai pas
d'indication à cet effet-là.
Journaliste : ...en 2026.
M. Tanguay : Oui.
Journaliste : Vous n'avez pas
peur de vous mettre à dos le prochain chef?
M. Tanguay : Pourquoi? Là,
là, vous allez m'expliquer ça, là. Ne remettez pas 0,25 $.
Journaliste : Bien non, mais
je ne sais pas, vous prenez des décisions de caucus qui semblent faire réagir
M. Coderre, M. Beauchemin.
M. Tanguay : Bien, c'est
normal que les candidats à la chefferie réagissent, je veux dire, j'espère
que... j'espère qu'ils réagissent, parce qu'ils sont candidats.
Journaliste : ...que le
caucus ait pris autant de liberté en adoptant des...
M. Tanguay : Ça, ça leur
appartient. Les membres vont juger. Ça, ça leur appartient, les membres vont
juger. Moi, vous savez, comme chef intérimaire, on va me juger. Il y a-tu...
coudonc, il a-tu fait une bonne job ou une pas bonne job? Il y a-tu essayé de
garder la cohésion? Est-ce qu'il a réussi à garder la cohésion? Les gens me
jugeront.
Ceci dit, moi, au lendemain de la course à
la chefferie, le chef décidera quelles seront mes responsabilités puis les
responsabilités de tout le monde autour de la table. Et c'est cette personne-là
qui va signer les bulletins de mise en candidature et qui va aller recruter les
autres candidats dans les... pour compléter les 125 comtés.
Alors, en ce sens-là, nous, on va être
unis derrière notre chef, puis c'est les membres qui auront décidé. Puis je le
sais, que vous avez hâte que ça commence, là, avec les débats nationaux. Nous
autres aussi, on a hâte, puis il va y avoir des beaux débats. Puis tous ces
sujets-là...
Une voix : ...
M. Tanguay : Juste terminer,
tous ces sujets-là vont être abordés.
Journaliste : Quand vous
constatez qu'il y a plusieurs députés de votre caucus qui ne sont pas d'accord
avec la décision que vous avez prise, des gens qui sont allés sur X, M.
Beauchemin qui s'est inscrit en faux là-dessus, etc., est-ce que vous
considérez que vous avez réussi à garder la cohésion, comme vous dites?
M. Tanguay : C'est mon
objectif, et je vais poursuivre sur cette lancée-là. Et les discussions de
caucus resteront confidentielles.
Une voix : ...
M. Tanguay : Ah! je ne me
mettrai pas de notes.
Journaliste : ...peut faire
mieux?
M. Tanguay : ...je vais vous
laisser ça. À la fin de la session parlementaire, vous me donnerez une note, ça
m'intéresse davantage que celle que je me donnerais.
Journaliste : Vous êtes en
amélioration permanente...
M. Tanguay : On est toujours,
j'espère, en amélioration permanente. On se lève le matin, en disant : Que
pourrais-je faire de mieux ce matin, hein?
Journaliste : ...une dernière
question. Là, vous dites, donc, qu'il attende le rapport. On a connaissance que
le rapport de la CDPDJ demande la fermeture puis le transfert des enfants.
Donc, selon vous, est-ce que...
M. Tanguay : Si le rapport...
si le rapport, parce que le rapport, selon les indications, n'est toujours pas
public. C'est ça.
Journaliste : Non. C'est ça,
mais on rapportait, ce matin, que la recommandation serait à l'effet de
déplacer les enfants.
M. Tanguay : O.K. Moi, je
pense que... On va lire le rapport et, si d'aventure, c'est ce qui est proposé,
il faut le faire.
Journaliste : Il y a une
éducatrice qui dit que les douches sont insalubres.
M. Tanguay : Exact. Moi, je
ne prendrais pas ma douche ici. Le ministre, lui, il prendrait sa douche là.
Journaliste : Ça, ça vous dit
quoi, que le ministre n'a pas de considération à l'endroit des enfants qui...
M. Tanguay : Bien, fait très
peu de cas de la qualité des services qui sont offerts et des soins qui sont
offerts à des jeunes vulnérables, et peut-être que ça participe du problème
qu'on vit au Québec depuis six ans.
Journaliste : Puis, juste,
sur le fait qu'on n'a aucune idée où est-ce qu'on pourrait déplacer 150 jeunes,
là, en réadaptation comme ça, ça dit quoi...
M. Tanguay : Bien, le ministre...
je veux dire, le rapport, là, le rapport a été demandé plusieurs mois. Le
ministre le sait que c'est une possibilité. Il a fait quoi pendant ces
plusieurs mois là? Le rapport n'est pas encore officiel, il reste encore du
temps. Si c'est ce qui est recommandé, parce que c'est insalubre, on va-tu
garder des jeunes vulnérables insalubres parce que François Legault a dilapidé
les fonds publics? Non. C'est une priorité.
Alors, c'est au ministre à trouver des solutions.
J'espère, mais là ça regarde mal. J'espère qu'il a déjà commencé à utiliser ces
nombreux mois là à trouver une solution, un plan B, s'il demande la
relocalisation. Mais ça augure mal, parce qu'il est allé sur les lieux, puis,
un peu comme Bernard Drainville, les deux mains dans les poches : Bien,
regarde donc ça, le toit ne me tombe pas sur la tête. C'est correct. Une
éducatrice dit : Je ne prendrais pas ma douche ici, bien non, je prendrais
ma douche ici, moi. Voyons donc. C'est tout croche, ce gouvernement-là.
Le Modérateur : On va passer
en anglais.
Journaliste : About he new head of the Québec Youth Services, what are your
expectations since she will still be a deputy minister under Lionel Carmant?
So, what is, like, her leverage to change things, to change the culture?
M. Tanguay :
I think that it's about the appearance
and, in fact, what is full independence. So, being deputy minister, being
«sous-ministre» at the same time, for us, this is no longer acceptable. She
must have, in fact, an... 100% independence and not be legally linked to the
minister. She must have full independence, in fact, an... So, for us, it's no
longer acceptable.
Journaliste :
And did you notice the letter that Mr.
Duclos sent to Mr. Roberge on francisation classes, saying that d the federal
Government is providing funds, more than $700 million just for this year, and
that should cover francisation classes. So, they don't understand why, like,
school service centers have to cut classes. So, what do you make of this, the
fact that Duclos needs to write to Mr. Roberge?
M. Tanguay :
But I think that he is right. And if my
numbers are correct for 2021, 2022 and 2023, the federal Government sent to
Québec $730 million, for instance, francisation as well, the costs of the
immigration here, in Québec. That being said, if it's a really... a real
priority for François Legault, francisation, I think that he should make sure
that the public funds are well spent, but also to be there when more funds are
required. Because, you know, the future of French in Québec pass firstly and
mostly by providing French classes to newcomers who want to learn French, and
this should be a priority of this Government. But he wasted money and he no
longer have money and now he is even cutting in what should be a priority in
Québec, among other things, because he no longer have money.
So, I think that is
clueless today. François Legault is clueless with respect to the public fund.
He doesn't have a clue about what he can do. And what should be a priority, he
is setting this aside, saying that he will not have any additional money, which
is a pity.
Journaliste :
...could ask you on... there is a...
special constables in the metro. Do you think this adding weapons, adding guns
into the metro system, with these special constables, will help decrease the
violent events Montréal have seen?
M. Derraji :
Well, the fact is that we have moreproblems now at our public transportation
in Montréal. I think we should fix it, but I'm not sure if it's, like, the
right way to do it. So, we'll wait to see what they want to do inside with the
STM.
Journaliste :
Juste une dernière en français. On vient d'annoncer que... Bien, on vient
d'annoncer, ça a été rapporté dans les médias que le gouvernement va nommer
Lesley Hill comme nouvelle directrice nationale de la DPJ. C'est une madame,
là, qui vient de la direction régionale Centre-Sud de Montréal. Que ce soit
quelqu'un du système actuel qui soit nommé pensez-vous que c'est une bonne
chose?
M. Tanguay : Je vais vous
répondre deux choses. Je vais répondre à votre question dans un deuxième temps.
Dans un premier temps, évidemment, plus formellement, on va... on va vous
revenir quand ce sera officialisé. Mais sur cette personne, madame Hill, c'est
une personne très compétente qui connaît le réseau, et, le cas échéant, je
pense que ça serait une bonne nomination.
Ceci dit, pour aller plus à fond, on va
attendre. Il y a des personnes qui sont dans le réseau, qui connaissent le
réseau. Elles participent de cela. Il faut s'assurer de... après ça... Ce n'est
pas tout de la nommer, hein, comme... je veux dire, il faut lui donner les
moyens qu'elle demandera. Il faut que le ministre s'intéresse à ce qu'elle fait
à tous les jours et le ministre doit être là, en amont, à travailler avec elle
pour attaquer les sources des problèmes, dont on voit les résultats, qui met à
mal nos jeunes les plus vulnérables. Alors, ce n'est pas juste de nommer une
bonne personne, mais c'est de s'assurer qu'on est... l'action. On n'est pas
juste dans l'indignation, comme Lionel Carmant nous l'a appris depuis six ans. Merci.
Journaliste :
Because...
M. Tanguay :
Yes, sure.
Journaliste :
Good morning.
M. Tanguay :
Good morning.
Journaliste :
Because Mr. Legault discussed the
American elections yesterday, that he was concerned that both candidates,
Mr. Trump and Harris, have protectionist policies. Are the Liberals... Are
you observing what's happening there and do you have similar concerns to the
effects of protectionism on the Québec economy?
M. Tanguay :
Of course, of course. We, Liberals, of
course. The economy is an important part, is a central part of our political
actions.
So, that being said, it's
very... we have a lot of preoccupation about the end result of this election.
And again, regardless of who potentially will win this election, they'll have
very, very important discussion with respect to the free trade agreement. And
the Québec has an important role to play within the Canadian Federation to make
sure that our economy will stay strong, and we will continue to develop
economic links with the United States, but, of course, it's preoccupying for
us.
Journaliste :
Is the fact that Mr. Legault is
going to Washington in early 2025... is that a helpful move to talk to business
leaders and mayors...
M. Tanguay :
Sure. I think that it's important for
the Québec Premier to be proactive, and we welcome that decision.
That being said, we have
to continue to enhance our relationship with the United States, make sure that
Québec will have a strong potential of economical development. And I think
that's an important fact for the Prime minister to be personally involved in
this important relationship. Merci.
(Fin à 8 h 29)