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Point de presse de Mme Ruba Ghazal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’éducation, et M. Guillaume Cliche-Rivard, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’immigration, de francisation et d’intégration

Version finale

Le mercredi 30 octobre 2024, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures trente minutes)

Mme Ghazal : Bonjour, tout le monde. Aujourd'hui, à Québec Solidaire, on va faire une offensive pour que la CAQ recule sur la fermeture de classes en francisation. D'ailleurs, il y a une motion aujourd'hui qui est portée par Guillaume pour s'assurer que le gouvernement de la CAQ recule donc sur le sujet. Aujourd'hui aussi il va y avoir des acteurs du milieu de la francisation. Il va y avoir des élèves qui sont présents, qui ont vu leur classe de francisation fermer. Donc, on veut tout faire, là, aujourd'hui, pour amener le gouvernement à reculer et à ne pas fermer des classes.

(S'exprime en arabe).

Donc, ce que je suis en train de dire en arabe, c'est que je remercie mon prof de francisation. Quand je suis arrivée au Québec, je ne parlais pas un mot de français, et c'est vraiment grâce à ce prof-là que je l'ai appris, le français, pas juste à l'apprendre, mais aussi à aimer la langue française. Et je veux aussi en profiter pour remercier toutes les personnes qui travaillent à la francisation des personnes qui choisissent de venir ici, au Québec. Ça change une vie d'apprendre la langue française. Ça change notre rapport au Québec. Ça change notre intégration. C'est un gage de succès pour s'intégrer entièrement au Québec. Aimer la culture, aimer la langue française, c'est extrêmement important, extrêmement fondamental.

Je ne m'explique pas que le gouvernement de la CAQ ne comprenne pas ça, à quel point c'est important, la francisation. Si le gouvernement et si M. Jean-François Roberge, responsable de la langue française, qui nous dit à quel point il porte la langue française dans son cœur et à quel point c'est important, s'il ne recule pas, s'il ne s'assure pas de ne pas fermer des classes en francisation, s'il ne réouvre pas toutes les classes qui ont été fermées, moi, ça serait... ça serait une preuve que le gouvernement de la CAQ ne croit pas en la francisation et ça serait très grave, mais on va tout faire pour le convaincre de reculer.

Journaliste : C'est quoi, les conséquences...

M. Cliche-Rivard : On va... Je vais faire mon petit... puis je vous laisse après avec grand plaisir. Ce matin, j'apprends que la Commission des droits de la personne et de la jeunesse demande la fermeture du centre de réadaptation Mont Saint-Antoine en jeunesse, en raison des conditions insalubres et inacceptables dans lesquelles vivent ces jeunes, ces enfants, disons-le. La commission dit que leurs droits sont lésés ni plus ni moins. Il n'y a pas d'eau chaude. Il y a des enfants qui ne prennent pas leur douche. Il y a de la pluie qui tombe à l'intérieur. Les murs sont pleins de moisissures. C'est inacceptable. Le milieu est si problématique qu'on lui aurait valu un signalement à la DPJ si ce n'était pas, en lui-même, une installation de la DPJ.

En réponse, le ministre dit quoi? Eh bien, non, ce n'est pas nécessaire. On n'a pas besoin de fermer le centre Mont Saint-Antoine. Bien, voyons donc! Bien, voyons donc! La commission vient d'estimer que leurs droits sont lésés. On demande à entendre M. Carmant en commission de toute urgence. Je vais soumettre une motion à cet effet ce matin. Pour moi, c'est la dernière chance pour M. Carmant. S'il refuse, il vivra avec les conséquences.

Journaliste : Hier, vous avez dit, concernant M. Carmant, que vous étiez en attente de savoir si vous demandiez qu'il démissionne. Vous l'avez entendu pendant 50 minutes, hier. Êtes-vous plus convaincu ce matin qu'hier?

M. Cliche-Rivard : Je ne suis pas plus convaincu ce matin qu'hier. Cependant, je vais être cohérent avec moi-même. Je lui ai soumis une dernière main tendue, celle de venir s'expliquer puis de répondre aux questions des Québécois et des Québécoises en commission parlementaire. C'est ma dernière chance, c'est ma dernière offre. Ce matin, il y a une motion qui serait déposée à cet effet-là. Comme je l'ai dit, s'il refuse, si le gouvernement refuse, ils en subiront les conséquences.

Journaliste : Alors, vous allez demander sa démission?

M. Cliche-Rivard : Je ne peux pas présumer de ce qu'ils vont faire. Je ne peux pas présumer de ce qu'il viendrait dire. Donc, je vais me garder de dire tout de suite ce que je ferais, mais je réitère, ils subiront les conséquences.

Journaliste : Mais qu'est-ce que cette commission parlementaire permettrait d'aller chercher de plus que le débat d'urgence d'hier?

M. Cliche-Rivard : Le débat d'urgence d'hier, c'est le ministre essentiellement qui parle. On parle de notre côté, mais il n'y a pas d'échange. Il n'y a pas de questions où on peut contre-argumenter puis où on peut lui demander des comptes, un peu comme une étude de crédits, par exemple, où, bien, M. Carmant aurait l'obligation, de un, de s'expliquer sur qu'est-ce qu'il n'a pas fait, qu'est-ce qui n'a pas marché, comment ça se fait qu'on en est rendus là. Puis de deux, qu'il nous déballe son plan.

Là, là, ce n'est pas de nous dire que dans trois, quatre, six, huit, 10 ans, puis le comité de suivi du rapport Laurent dit que ça va prendre 20 ans. On n'a pas 20 ans. On n'a pas une génération de jeunes à sacrifier. Donc, les Québécois puis les Québécoises nous écrivent, là, par dizaines et par dizaines. Ils ont des questions. Moi, ces questions-là, je vais les porter à M. Carmant puis je veux qu'il y réponde. Pas qu'il fasse un monologue d'une cinquantaine de minutes.

Journaliste : ...les membres de la commission, est-ce que vous avez testé leur température, à savoir s'ils seraient ouverts à la...

M. Cliche-Rivard : Je n'ai pas testé la température des membres du gouvernement. Je vais les laisser... Bien, ils sont évidemment majoritaires. Ceci dit, moi, j'en appelle au courage de M. Carmant. M. Carmant dit qu'il prend ses responsabilités. Il dit qu'il est prêt à défendre son bilan puis ce qu'il fait. Bien, qu'il ait le courage de lier la parole aux actes puis qu'il vienne s'expliquer en commission parlementaire. S'il n'a pas ce courage-là, bien, les Québécois puis les Québécoises comprendront.

Journaliste : La nomination de Lesley Hill qui était commissaire auprès de Régine Laurent, ça vous dit quoi?

M. Cliche-Rivard : J'ai une grande confiance en Mme Hill. Je pense que c'est quelqu'un qui connaît bien son réseau, le réseau, et qui a le potentiel de faire beaucoup de bien. Ceci dit, comme je l'avais dit pour Mme Lemay, je ne pense pas qu'on doit et qu'on peut cumuler les fonctions de sous-ministre et de directeur national de la DPJ. Je demande à modifier la loi pour que la directrice nationale de la DPJ soit indépendante, qu'elle relève du réseau et qu'elle aille une seule loyauté, et c'est envers les enfants et son réseau. Donc, on doit modifier la loi sur la DPJ.

Journaliste : ...dans l'état actuel des choses, elle n'a pas l'indépendance nécessaire.

M. Cliche-Rivard : Bien, on l'a vu avec Mme Lemay. Puis je ne prête pas d'intention à Mme Hill, là. Elle n'a même pas pris poste. Mais on l'a vu, si on n'apprend pas des échecs, de ce qui s'est passé avec Mme Lemay, on est condamné à répéter l'histoire. Donc, modifions la loi sur la DPJ, accordons toute la neutralité et l'indépendance nécessaire, comme on vient de le faire pour le Commissaire au bien-être des droits de l'enfant, là. Comment ça se fait que le commissaire au bien-être, lui, est nommé par l'Assemblée nationale et n'est pas sous-ministre, mais que le directeur ou la directrice nationale de la DPJ, lui ou elle, n'aura pas cette indépendance puis cette fonction indépendante?

Journaliste : ...elle condamnée à l'échec?

M. Cliche-Rivard : Bien, je ne vais pas dire qu'elle est condamnée à l'échec, je trouve que...

Une voix : ...

M. Cliche-Rivard : Bien, peut-être. Non, non, mais c'est une bonne question. Peut-être. Je pense que, si on n'est pas capable de faire cette séparation-là, si on n'est pas capable de voir ce qui s'est passé dans les trois dernières années, j'ai vraiment peur, effectivement, qu'on soit dans la même situation dans six mois, un an. Puis là je dis ça avec immense respect pour Mme Hill, puis ce n'est pas elle, là, que je critique dans cette affaire-là.

Une voix : ...

M. Cliche-Rivard : Bien, absolument.

Journaliste : ... on aurait déjà un commissaire, là, qui s'en vient. Donc, ce serait quoi, la structure qu'on pourrait utiliser pour remplacer...

M. Cliche-Rivard : Le Commissaire au bien-être des enfants, qu'on s'entende, là, va faire des évaluations systémiques sur le réseau, sur les conditions, genre, de détention pour les jeunes, genre, sur la salubrité, sur des éléments systémiques. Il ne fera pas d'enquête individuelle. Le directeur ou la directrice nationale est en charge du réseau, déploie les équipes, donne les directives, dépense les budgets ouvre ou ferme des centres. Ce n'est pas du tout le même poste, mais je pense que ça prend une indépendance.

Journaliste : ...désigné par l'Assemblée nationale, donc nommé aux deux tiers...

M. Cliche-Rivard : Moi, je serais absolument ouvert. Ma recommandation puis ma demande principale, c'est qu'on enlève dans la loi que le directeur ou la directrice nationale est sous-ministre, ça ne doit pas avoir lieu. Après les discussions sur si c'est deux tiers, si c'est comme le Protecteur du citoyen, si c'est telle ou telle affaire, je suis ouvert, mais ma recommandation c'est : on ne devrait pas... Puis vous l'avez vu, là, Mme Lemay, ce qui s'est passé depuis trois ans et demi. Est-ce que, vraiment, on va se condamner à répéter l'histoire? Je trouverais ça bien dommage.

Journaliste : Sur la francisation, le gouvernement dit : En fait, on a augmenté les budgets, ils n'ont pas diminué, au contraire, le problème, c'est que la demande a explosé. Qu'est-ce que vous pensez de cet argument-là, avancé par messieurs Drainville et Roberge pas plus tard que...

Mme Ghazal : C'est une défaite. C'est-à-dire qu'on... Il faut qu'on francise les gens, les gens qui viennent ici, qui vont travailler, si on veut qu'ils parlent en français, il faut les franciser. Le gouvernement ne peut pas tout le temps mettre la faute soit sur les centres de services scolaires qui ont trop dépensé pour des raisons bureaucratiques, soit sur le fait que la demande a explosé. Ce n'est pas suffisant. Si on croit en la francisation... ce gouvernement-là investirait puis serait outré qu'il y ait des gens qui font face à des portes fermées des classes, alors qu'ils veulent apprendre le français. Donc, il ne peut pas juste dire qu'il y a une explosion de la demande. Il faut qu'il investisse suffisamment.

J'ai entendu M. Drainville dire qu'on en met, de l'argent, ce n'est pas... on en met, on ne peut pas en mettre plus. Mais qu'est-ce qu'on fait, donc? On laisse les gens ne pas être francisés puis que... on anglicise le Québec? Est-ce que c'est ça qu'ils veulent? S'ils sont vraiment sérieux, il faut que les gens qui... Il y a quoi, 2 000 classes?

M. Cliche-Rivard : ...sont référés à Francisation Québec.

Mme Ghazal : Qui sont référés à Francisation Québec. Donc, c'est des élèves, des élèves, 2010 élèves qui vont attendre. Ils ne savent pas ça va être quand, ils ne savent pas ça va être où. Donc, c'est des gens qui vont être perdus et qui, peut-être, après ça, seront découragés puis ne seront pas francisés.

Puis il y a aussi une perte d'expertise. Aujourd'hui, on va voir des acteurs du milieu de l'éducation qui ont une expertise qu'ils ont développée. J'entendais les gens à Lévis, donc, dans le comté de M. Bernard Drainville, ils ont dit : Ça a pris du temps avant qu'on puisse mettre en place l'offre de francisation, et là on nous coupe l'herbe sous le pied. Bien, quand est-ce que ça va recommencer? C'est un manque de responsabilité flagrant de la part du gouvernement. Qu'il nous le dise, qu'ils n'y croient pas, puis qu'ils ont jeté l'éponge, puis ils ne veulent pas faire de francisation, qu'ils nous le disent puis qu'ils s'assument.

Des voix : ...

Journaliste : Il y a un sondage ce matin qui démontre que 54 % des Québécois considèrent que l'objectif 2035 pour enlever les voitures à essence sur les routes... que ce n'est pas réaliste et qu'il faut repousser ça. Qu'est-ce que vous pensez...

Mme Ghazal : Bien, si moi, par exemple, je veux m'acheter une voiture électrique, comme les gens, peut-être, qui ont répondu au sondage, bien, ce n'est pas facilement accessible, il n'y en a pas assez. Ça prend du temps et ça coûte extrêmement cher. Donc, si la situation persiste puis qu'il n'y a pas assez de voitures, là, qui sont présentes sur le marché à prix abordable, je comprends que les gens trouvent que c'est trop rapide.

Donc, ce qu'il faut, c'est rattraper le retard des années passées, où est-ce qu'on n'a pas... on ne s'est pas assuré de rendre ces voitures accessibles et à un prix abordable. Si elles étaient très, très disponibles, je ne pense pas qu'on aurait la même réponse au sondage. Donc, on a tardé à agir, dans le passé, puis il faut s'assurer que les voitures soient présentes. Je peux comprendre que les gens soient inquiets si la même...

Une voix : ...

Mme Ghazal : Non, il faut... ce qu'il faut, ce qu'il faut, c'est s'assurer qu'il y ait suffisamment d'offres de voitures à prix abordable, que le prix aussi baisse. Puis, pour ça, il faut qu'il y ait plus d'offres.

Journaliste : ...voitures électriques. Si l'offre n'est pas là, qu'est-ce qu'on fait, est-ce qu'on repousse?

Mme Ghazal : Non, on ne repousse pas cette date-là.

Une voix : ...

Mme Ghazal : Non, non, mais cette situation-là, il y a des actions que le gouvernement peut faire pour s'assurer de pouvoir en avoir plus, là. C'est... Quand même, on a le temps, là, c'est dans 10 ans. C'est juste que je peux comprendre que les gens, aujourd'hui, ils sentent qu'il n'y a pas de voitures, donc, là, ils sont inquiets en se disant : S'il n'y en a pas, de voitures électriques, qu'est-ce qu'on va faire, puis si elles coûtent aussi cher qu'aujourd'hui? Mais, dans 10 ans, là, il y a le temps... Ça ne sera pas la même chose...

Journaliste : ...risque de tout changer. Il y a... La voiture chinoise, là, qui est sous le coup d'un embargo, coûte moins cher. Vous ne pensez pas que ça va devenir plus complexe?

Mme Ghazal : Bien, d'ici 10 ans, là, d'ici 10 ans, la situation ne sera pas la même qu'aujourd'hui, j'ose croire. Donc, il y aurait... Ça ne se peut pas que, dans 10 ans, ça soit la même situation qu'aujourd'hui, où est-ce qu'il y a peu de voitures avec... et aussi chères.

Journaliste : Sur la francisation, donc, est-ce qu'on devrait, comme le gouvernement le suggère... franciser les immigrants qui ont un accès vers le statut permanent, une garantie?

M. Cliche-Rivard : Oui, bien, d'emblée, il n'y a personne qui a une garantie d'immigration permanente. Dans nos temporaires, il y a du monde qui vont se qualifier, puis on ne le sait pas, en amont, c'est qui. Ça fait qu'il va falloir que M. Roberge nous explique sa proposition, là, parce que, parmi les résidents temporaires, il y en a pas mal qui aspirent à la résidence permanente. Ce n'est pas tout le monde qui va se qualifier. Ça fait que comment qu'on va identifier en amont ceux qui vont se qualifier deux, trois ans plus tard? Honnêtement, c'est une proposition qui ne fait pas de sens. Il la détaillera puis il l'expliquera.

Mais, justement, c'est ça qu'on dit : Voici vos options de francisation, prenez-les, puis, d'ici deux, trois ans, si vous avez réussi votre cours, vous serez capable de vous qualifier à l'immigration permanente. C'est de même qu'il fonctionne, le système. Tant mieux. On lève la main, les immigrants lèvent la main pour se franciser. Ruba en a fait la bonne démonstration. Qu'on leur offre les cours.

Puis là M. Roberge, M. Drainville cessent de dire : Il n'y a pas de coupures, il n'y a pas de coupures. Excusez, là, mais il y a des profs qui vont venir dire aujourd'hui, là, qu'ils perdent leurs jobs. Puis il y a des étudiants par milliers qui perdent leurs cours. Ça fait que, là, à un moment donné, il va falloir qu'on arrive en face avec la réalité, là, puis il va falloir qu'on arrête de dire que tout ce beau monde là, ils inventent qu'ils perdent leurs jobs puis qu'ils perdent leurs cours, là. Ils ne l'ont pas, leur cours, là. Ça fait qu'ils l'avaient il y a un mois puis ils ne l'ont plus le mois prochain. Il me semble que les faits sont clairs.

Journaliste : Mais vous ne répondez pas sur le fond, à savoir : Est-ce qu'on devrait prioriser à quelque part, là, tu sais?

M. Cliche-Rivard : Mais je réponds, je vous dis : Je ne sais pas comment qu'on va faire ça. Ce n'est pas une mauvaise idée, là, mais comment qu'on va faire ça? L'immigrant temporaire qui arrive, il a un permis de travail de deux ans qui va probablement lui permettre de se qualifier à la résidence permanente s'il obtient son niveau de français puis qu'il continue son travail, mais, quand il arrive, là, puis pendant son temps d'attente ici, là, on le sait-tu s'il va se qualifier? On le sait-tu si son emploi disponible va être encore sur la liste deux ans, trois ans plus tard quand il va se qualifier à l'immigration permanente? C'est une proposition qui ne tient pas la route.

Journaliste : Une petite dernière sur les nominations. M. l'ancien maire de Gatineau qui s'en va à la tête du Musée national du Québec, trouvez-vous que c'est une bonne chose ou...

Mme Ghazal : Bien, je vais... je n'ai pas... je n'ai pas vu cette nouvelle-là. Je vous demanderais peut-être de demander à Sol Zanetti par rapport au musée.

Journaliste : ...c'est un ancien maire. Il s'en va à la tête du musée national du Québec. Trouvez-vous que c'est une...

Mme Ghazal : Bien, c'est à voir, s'il a une expertise aussi pour être à la tête de... du musée, là.

Le Modérateur : En anglais.

Journaliste : The nomination of Lesley Hill at the head of the Québec youth protection system, how do you see this nomination since she was in the commission Laurent and also the fact that she's still a deputy minister?

M. Cliche-Rivard : I have a lot of respect for Mme Hill. I think this is an excellent choice. However...

Une voix : ...

M. Cliche-Rivard : She has an expertise on the network, she was on commission Laurent as you stated, she's been very vocal in the last years as to what's not working and what should be done within the system. However...

Une voix : ...

M. Cliche-Rivard : Oh! I approve the selection of Mme Hill. However, I believe she should not hold both the responsibility as director national of the DPJ and deputy minister. I believe one should be independent. I believe one should not directly have a role with the government system and that one should be fully independent to raise whatever concern they have. If the funds are lacking, they should be mentioning it. If the structure is not working, if the minister doesn't act, I believe, like the other protectors are doing, that they should be doing the same. It's very hard for me to understand why le commissaire au bien-être des droits de l'enfant is going to be independent, named by the National Assembly at the two thirds of its members, and that the director general of the DPJ, on the other side, will be a deputy minister. I believe this is a nonsense. And, if we want not to repeat the mistake of the past, which was done with Mme Lemay, we need to modify la Loi sur la protection de la jeunesse and to make sure that we withdraw the condition that the national director is also a deputy minister.

Journaliste : For citizens to understand that, being a deputy minister, what are the consequences?

M. Cliche-Rivard : Well, you're directly within the organigram of the government, of the minister. So, you respond to the minister first and not to the children first. And I want for the director national of the DPJ to answer to children, and children only. And we need to protect those children. And we saw, in the last years, that Mme Lemay was probably more likely to defend the Government than the children themselves, this is what we learned, and I find this very concerning. And I'm very much believing that Mme Hill has all the expertise to do this differently. However, if her hands are tied, and if she cannot explain herself... express herself freely, I think, we will have a problem.

Journaliste : Mrs. Ghazal... from your personal experience about the francisation courses, why is it so important to keep these courses open for new arrivals in Québec?

Mme Ghazal : Well, it's very important, because if you want them to speak French in the society, it's important for them to learn French, and also it changes lives to learn French language in Québec when you arrive, like me, when I arrived, I didn't speak French. It changed my life. That's why I'm here today, in front of you, because I had these teachers teaching me the French language. So, it changed the life of these people who learned the French language. It makes them be integrated in the society, be part of it. So, it's very, very important for the integration of these people, of these immigrants to still have these francisation courses. And it makes them feel part of the society and love also the language of Québec and to be part of Québec.

So, if the CAQ believes in that, in the... to protect the French language, they should not close these francisation classes. It's very, very important and urgent. That's why we make it an offensive today. We have a motion about that to make the Government change their mind about closing these classes. And we will have students of French that lost their courses, who will be here today to talk about their experience and why it's important for the CAQ to change their mind. Thank you.

(Fin à 8 h 48)

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