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Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Pascal Paradis, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de relations internationales et de francophonie

Version finale

Le mardi 29 octobre 2024, 10 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Dix heures trente et une minutes)

M. St-Pierre Plamondon : Alors, bonjour, tout le monde. Je veux revenir rapidement sur le document qu'on a déposé hier sur nos orientations en matière d'immigration. On se dit, entre nous autres, on est contents du travail qu'on a fait. C'est un travail qui est colossal, qui fait 94 pages et qui est salué en termes de recherche, en termes de documentation.

Je veux juste réitérer qu'on s'est donné deux ans pour approfondir des questions très spécifiques par rapport à certaines entreprises par exemple. Donc, on a eu deux ans pour écouter et ajuster de manière à ce que notre programme, en 2026, reflète tout aspect qui n'a peut-être pas été traité spécifiquement dans le document. Et on est très ouverts à avoir cette discussion-là, seulement, on fixe des objectifs qu'on a chiffrés. C'est ce que la CAQ n'est pas capable de faire. Donc, les objectifs sont clairs et ils sont chiffrés.

Et ils sont clairs aussi sur ce que la CAQ n'a pas fait, et qu'on va faire, là. Donc, quand la CAQ a fait passer les temporaires, sous l'égide du gouvernement du Québec, de 17 000 à 80 000, c'est la CAQ, là, purement, la CAQ. Et nous, on arrive avec des calculs qui nous permettent de ramener l'immigration temporaire à des niveaux qui permettront d'aider notamment la crise du logement et certains défis qu'on a au niveau des services. Donc, c'est aussi une invitation à la CAQ de se ressaisir sur ce qu'elle contrôle elle-même.

Sur la DPJ aussi, je veux juste dire, d'entrée de jeu, que le Parti québécois soutient le Parti libéral du Québec et Québec solidaire dans leurs demandes pour qu'on entende le ministre, pour qu'on enquête, pour qu'il y ait un débat d'urgence. Toutes ces considérations-là, évidemment qu'on est pour. Et je... on est un peu sous le choc de l'ampleur de ce qu'on apprend sur la DPJ après des rapports, des réflexions.

Ça soulève la question : Y a-t-il un pilote dans l'avion? Est-ce qu'il y a quelqu'un qui suit ce qui se passe sur le terrain? Ça prend quelqu'un de responsable, et cette personne responsable, c'est le ministre. Que ce soit dans Bedford, sur la laïcité, où que ça a duré sept ans sans que personne n'allume ou que ce soit sur la DPJ, il y a quelque chose d'anormal dans les délais, dans la durée et l'ampleur de situations qui sont évidemment inacceptables. Il y a des gens qui doivent être responsables. Et ce sont les ministres qui devraient être responsables.

Journaliste : Donc, qu'est-ce qui... Est-ce que vous demandez son départ, à M. Carmant?

M. St-Pierre Plamondon : Non. Demander la démission du ministre, c'est comme demander un protêt au terme d'une game de baseball, là, ça ne marche jamais.

Des voix : ...

Journaliste : ...parce que vous dites que sa responsabilité, c'est la sienne, ça fait sept ans qu'il est là, vous l'avez dit hier, donc, on... c'est quoi, la prochaine étape?

M. St-Pierre Plamondon : La prochaine étape, là... Il y a quelques bonnes propositions de mes collègues des autres partis. On veut entendre le ministre sur ce que lui faisait puis comment lui explique qu'il y ait autant d'intervenants puis autant de régions touchés par des dérives importantes, là, des comportements absolument inacceptables. Ça me semble une avenue, parce qu'avant d'exiger, on va comprendre.

Donc, moi, je me joins au Parti libéral puis à Québec solidaire là-dessus. Les demandes nous semblent adéquates.

Journaliste : Est-ce M. Carmant est en contrôle de la situation? Est-ce qu'il a perdu le contrôle de la situation?

M. St-Pierre Plamondon : Est-ce que la CAQ est en contrôle de la situation dans ses dossiers? Ma lecture, c'est que c'est un gouvernement qui est complètement dépassé dans ses dossiers, notamment parce qu'ils n'ont pas l'air au courant de ce qui se passe dans ce qu'ils gèrent. Ils l'apprennent des années plus tard. C'est comme s'ils étaient très, très loin de s'intéresser à la réalité de ce qu'ils gèrent. Et ça, c'est inquiétant.

Journaliste : Mais, en même temps, qu'est-ce qui peut être fait de plus? Dans le sens qu'il y a eu la commission Laurent, là il essaie de mettre en place des recommandations, vous allez me dire que ça ne marche pas toute, là, mais après ça, il y a une directrice nationale qui a été nommée, ça n'a pas marché. Il y a un commissaire qui doit être nommé sous peu. Qu'est-ce qui reste de plus à faire?

M. St-Pierre Plamondon : On est... Je vais vous témoigner sincèrement de mon désarroi, parce que les deux questions, là, Bedford, la laïcité puis l'intimidation d'enfants, puis la DPJ, dans les deux cas, c'est nos jeunes. Et vraiment, je... On va entendre le ministre, puis on va entendre les intervenants pour qu'ils nous... ils nous expliquent comment, à travers tous ces rapports, ces tentatives d'améliorer la situation, on se retrouve avec des révélations aussi choquantes.

Journaliste : Mais, je veux dire, le ministre ne peut pas se mettre lui-même les mains dans les dossiers, là.

M. St-Pierre Plamondon : Bien, à un moment donné, oui.

Journaliste : Ce n'est pas le travail d'un ministre, c'est le travail... le travail d'un ministre, c'est de nommer des gens de confiance qui font ce travail-là.

M. St-Pierre Plamondon : Non, c'est aussi... c'est aussi d'y aller...

Journaliste : Et là... vous voulez dire que le ministre devrait aller faire le travail, là, «hands on», dans les dossiers, puis aller voir, se mettre le nez dans l'administration de chacune.

M. St-Pierre Plamondon : C'est... tu gères quelque chose qui ne fonctionne plus, mais absolument pas, tu as une responsabilité d'aller voir par toi-même, de ne pas te fier seulement à de la paperasse. Mais c'est parce que, là, on parle de la DPJ, on parle de jeunes vulnérables, on parle de l'avenir de notre société, quand on parle de jeunes. Ma conception de la politique, c'est qu'être ministre ce n'est pas d'être assis dans son fauteuil à l'Assemblée nationale, c'est également d'aller sur le terrain puis d'aller au-delà de papier. Parce que, si ça ne marche pas, c'est ta responsabilité comme ministre.

Journaliste : Mais quel autre rempart il peut mettre, sachant qu'il y a une pénurie de main-d'œuvre, sachant qu'il n'y a pas d'ordre professionnel, les éducateurs et éducateurs, ils n'ont même pas le temps d'en analyser un.

M. St-Pierre Plamondon : Encore là il y a... bien, c'est ça, là, mais ça, c'est à eux de l'analyser, là. Ça traîne depuis quelle année, là?

Journaliste : 2017.

M. St-Pierre Plamondon : Bien voilà. Combien de choses traînent depuis longtemps à la CAQ, là? Donc, il y a une responsabilité du gouvernement de prévoir, analyser, s'informer, qui ne fonctionne pas à la CAQ. Ça me semble évident. En éducation, en DPJ, en santé puis dans plein d'autres questions de services sociaux.

Journaliste : Mais quel autre rempart on peut mettre, si vous étiez au gouvernement?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, c'est ça, on nous demande tout le temps des... Bien, tout le temps, on nous demande souvent des solutions magiques et spontanées. Là, ce matin, moi, je vois que mes collègues des autres partis demandent des... ont des demandes légitimes pour comprendre comment un phénomène peut être aussi répandu que ce qu'on a appris sur les DPJ. Et on va commencer par le commencement. Mais je...

Journaliste : Mais vous convenez qu'il n'y a pas de solution simple, là?

M. St-Pierre Plamondon : Je conviens. Je conviens puis je... Collectivement, on a un peu un désarroi, là, parce que c'est notre jeunesse, puis on se dit : Mais là, ça va prendre quoi pour que ça fonctionne? Si c'est si important pour notre avenir, comment on peut se retrouver dans cette situation-là? Mais vous conviendrez aussi que c'est au gouvernement de nous parler de sa gestion puis pourquoi il l'apprend dans les médias. Je veux dire, ta job, c'est de gérer un segment des services de l'État. Il me semble, ce n'est pas aux médias de t'apprendre tout ce qui se passe dans ton... dans ce que tu gères.

Journaliste : Mais, par rapport au rôle de Mme Lemay, sans parler de... du point de vue personnel, là, mais sur le poste de directrice nationale, est-ce que vous estimez que ce poste-là avait assez de pouvoir ou de mordant? Tu sais, est-ce qu'il y a quelque chose qu'on pourrait renforcer à ce niveau-là, puis aussi la même chose par rapport au poste de commissaire qui va bientôt être comblé? Il avait été question de leur donner les pouvoirs de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse. Tu sais, est-ce que...

M. St-Pierre Plamondon : On est ouvert à tous. Mais là, on a besoin d'un ministre qui répond à nos questions, à savoir, notamment : Est-ce que vous l'avez étudiée, cette possibilité-là? Puis vous, c'est quoi, votre diagnostic de pourquoi on en est encore là après tant de rapports? Parce que, là, si on commande un autre rapport, là, je regrette, là, mais c'est parce qu'il y a quelque chose d'autre qui ne fonctionne pas. Donc, moi, je veux entendre le ministre. Un débat d'urgence, c'est possible. Mais on parle de nos enfants, tant dans Bedford que dans la DPJ. On parle de nos enfants puis de la responsabilité qu'a l'État de gérer ces questions-là avec soin. Puis ce n'est pas le cas du tout.

Journaliste : Est-ce que vous pensez que les centres jeunesse sont un peu dans l'angle mort? Parce qu'il y a eu beaucoup d'efforts sur, bon, mon enfance. Bon, on a parlé du cas de la petite fille de Granby, tout ça. Est-ce qu'on a un peu oublié de surveiller ce qui se passait dans nos centres jeunesse pour nos adolescents?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, à l'évidence, à l'évidence, il y a des choses qui se passent de manière étonnamment répandue, qui ont passé complètement sous le radar. Donc, à l'évidence, on ne s'en préoccupe pas assez. Mais moi, je veux comprendre. Je veux comprendre comment c'est possible qu'on en arrive à des révélations de cette ampleur-là. Ce n'est pas un cas isolé, manque de jugement, situation personnelle, là, on est... vraiment, là, on parle de neuf intervenantes à un endroit, d'autres régions, je... Là, je pense qu'il y a quelqu'un qui doit rendre des comptes. Cette personne-là, c'est le ministre.

Journaliste : M. Paradis, il y a des gens au bureau de projet de tramway qui vont perdre leur emploi, là, ça va ne pas nécessairement amputer, mais, en tout cas, la CDPQ ne va pas garder tout le monde. Qu'est-ce que vous pensez de ça?

M. Paradis : Bien, le point principal, c'est qu'il y a une expertise à Québec et que ce qu'on souhaite c'est qu'on en maintienne la plus grande partie possible, pour le bien du projet, et pour qu'on puisse avancer rapidement, maintenant qu'on est à... on revient à l'époque de mise en œuvre du projet plan CITÉ, si tant est que le gouvernement veut bien avancer avec le projet. Parce que je vous rappelle qu'actuellement on est toujours en attente que les contrats finaux, que les ententes se signent, avec un délai au 15 décembre. Alors, on est toujours en attente, on est toujours en attente, toujours en attente.

Journaliste : ...le TGV, est-ce que vous pensez que, cette fois-là, ça se peut?

M. St-Pierre Plamondon :Je vais le prendre, celui-ci.

M. Paradis : Tu veux y aller? Je vais y aller aussi.

M. St-Pierre Plamondon :On se bat pour...

Journaliste : Allez-y, bien oui. Ça a l'air de vous faire plaisir.

M. St-Pierre Plamondon :Bien, il y a... On va en parler, les deux. Mais, évidemment, il y a un petit sourire, là, quand on entend le TGV. Est-ce qu'on est en faveur du TGV? Évidemment. Est-ce que ça se peut, dans un Québec indépendant? Je vous rappelle qu'y a un TGV qui relie Bruxelles à Paris et Paris à Londres. Tout ça se peut, tout ça est positif. Mais vous conviendrez avec moi que, tout d'un coup, les libéraux de Justin Trudeau nous sortent ça, et, tant...

Journaliste : Vous n'y croyez pas.

M. St-Pierre Plamondon :Bien, c'est parce que là, laissez-moi avoir un sain scepticisme, et on s'informera des délais, puis où est-ce que c'est budgété dans le déficit hors de l'ordinaire que Justin Trudeau nous a concocté dans les dernières années. Tant qu'on n'aura pas ces chiffres-là, évidemment qu'il y a un petit sourire là, parce que j'ai des souvenirs d'être étudiant à l'université, puis on parlait d'un TGV Toronto-Montréal.

Journaliste : Est-ce que ce serait une bonne chose? Est-ce que ce serait une bonne chose pour l'économie, pour le Québec?

M. St-Pierre Plamondon :Oui, bien sûr. À chaque fois que tu investis dans des infrastructures de transport qui connectent des villes importantes, là... pensons à l'axe Québec-Windsor, mais également l'axe New York avec le Québec... si tu as des infrastructures qui relient rapidement ces villes-là, tu as plus d'échanges commerciaux, tu as plus de connexions, il y a vraiment des retombées positives. Mais, évidemment, c'est que le coût d'infrastructures amène la plupart des gouvernements à dire : Bien, on va repousser ça à plus tard, un peu comme la ligne bleue, la ligne rose, puis toutes sortes de projets d'infrastructure. Au point où, malheureusement, au Québec, on a perdu cette expertise-là à travers les années, faute de projets. Donc, c'est sûr qu'on est intéressés, mais on a un sain scepticisme.

Journaliste : M. Poilievre a, finalement, révélé une première promesse électorale, il enlèverait la TPS sur l'achat de résidences neuves et de condos de moins de 1 million. À votre avis, est-ce que c'est une bonne idée, et est-ce que vous seriez prêts à faire la même chose avec la TVQ, le cas échéant?

M. St-Pierre Plamondon :On s'est penchés là-dessus. Je vais la prendre en délibéré, parce qu'on a fait une étude de la faisabilité sur la TVQ, puis là, honnêtement, je me souviens plus par cœur de notre conclusion. Je veux juste, sur M. Poilievre, par contre, faire l'ensemble de sa citation, puis vous me corrigerez si j'ai tort. Il dit également que ça va correspondre à des coupures, là.

Journaliste : Oui, il enlève deux programmes.

M. St-Pierre Plamondon :Donc, quand on coupe puis, en même temps, on dit qu'enlever la TPS aura un impact important sur le logement il faut se poser la question : Est-ce que ça aura un impact important sur le logement? Comme vous le savez, nous, on est plus dans la perspective de rétablir l'offre et la demande. Sur la question précise de coupures de taxes sur l'achat de condos, on l'a étudié pour la TVQ. Je vous reviens, parce que je veux relire notre étude. Ça date d'il y a un an environ. Je vous reviens dans quelques instants.

Journaliste : Ce matin, dans le journal, on a des experts qui soutiennent qu'on a peut-être un peu trop mis l'accent sur la laïcité, pour ce qui s'est passé à Bedford, et non assez sur l'incompétence qui semblait être mise de l'avant dans le rapport. Est-ce qu'on a mis ça de côté pour, justement, essayer de gagner des points, sur les... pour les partis politiques, là, en ne parlant que de laïcité?

M. St-Pierre Plamondon :Bien, c'est les deux, puis ça... le débat a commencé en excluant les religions et la laïcité du débat. Donc, Bernard Drainville est allé à Tout le monde en parle pour dire : Ce n'est pas tant une question de religion que de conflits de travail et de conflits d'idéologie. J'ai corrigé le tir, en disant : Non, non, je m'excuse, là, c'est un enjeu d'entrisme religieux. Mais ça n'exclut pas...

Journaliste : Mais des gens qui crient sur des élèves, est-ce que c'est seulement un impact religieux, ou c'est de l'incompétence, ou de la mauvaise formation des profs ou de qui on engage?

M. St-Pierre Plamondon :Comme je vous dis, c'est plusieurs dimensions en même temps. Il y a une dimension d'absence de reddition de comptes, de gens, aussi, qui étaient témoins de ça, puis qui ont décidé de ne rien faire. Et, comme j'ai soulevé, est-ce qu'il y a un lien également avec des idéologies antilaïcité, proreligion dans notre société? Parce que, si le climat, c'est qu'on ne peut pas parler de ces questions-là sans crainte de représailles ou d'insultes, ça non plus, ça n'aide pas. Donc, il y a plusieurs dimensions. La religion est, définitivement, une dimension, l'incompétence et l'absence d'évaluation du climat, parce que ça, ça a duré pendant sept ans, là. C'est une autre question légitime, auquel le centre de services avait peu de réponses. Et d'ailleurs, Bernard Drainville, là-dessus, réitère sa confiance dans le centre de services. C'est comme si ce n'était la responsabilité de personne ce qui s'est passé, puis que tout est normal, alors que ce ne l'est pas, ça a duré sept ans.

Le Modérateur : On va en prendre une dernière en français ou passer en anglais.

Journaliste : When it comes to the youth protection agency, what would you like to see happen now that more instances are coming out in other facilities?

M. St-Pierre Plamondon : The truth is we are really discouraged by the scope of what we're learning, given that we've been through reports, and studies, and many changes that were supposed to improve the situation in youth services. And so, the first thing we want to do is hear the minister, because somebody needs to be accountable for the situation, and that person is the minister. And what we want to understand or try to understand is how can it get to that level? If you're dealing one case of misconduct, then you can think: Well, that person had issues or something specific happened or… But we're dealing here with a very large number of people involved in serious misconducts, in which case we want to hear the person responsible for managing the services, and that's the minister, see if he was aware, what he's done or what kind of diagnosis we have as to how we get there, because it's really discouraging in terms of how we mismanaged our youth. That's true for schools in the case of Bedford, because it was intimidation for seven years, and it's also very true for DPJ. And that's really troubling for us.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

(Fin à 10 h 47)

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