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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé

Version finale

Le jeudi 24 octobre 2024, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-cinq minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à tous et à toutes. Hier, on a vu un ministre de la Santé dépassé, irrité, fâché, qui est plus... Il est plus dans le show de boucane à accuser tout le monde, à accuser tout le monde face à son manque de résultats. Il accuse les infirmières, les médecins, les médecins spécialistes, le fédéral, les syndicats, le Parti libéral du Québec, etc. Il blâme donc tout le monde. C'est le show de boucane Dubé en santé. Trois plans de rattrapage, trois échecs. Grandes annonces mais qui ne marchent jamais.

Hier, dans ce contexte de show de boucane là, bien, la boucane lui sortait par les oreilles. Moi, au-delà de Christian Dubé puis de sa personne, je n'avais jamais entendu un parlementaire en 12 ans dire à un autre carrément en Chambre : Je ne te respecte plus. C'est ce qu'il a fait avec notre collègue de Pontiac, André Fortin. Il dit : Je ne le respecte plus. Il a traité, évidemment, de fou Vincent... de con, pardon, de con Vincent Marissal. Il était irrité devant les journalistes.

Alors, au lieu de se fâcher, d'être irrité puis de blâmer tout le monde, la terre entière, face à ses échecs, pour les deux ans qui lui restent, là, à lui puis au gouvernement de François Legault, là, est-ce qu'il peut livrer pour les patients?

Je vais maintenant céder la parole à André Fortin.

M. Fortin :Merci. Merci, Marc. Moi, je veux revenir sur la question des paramédics à Québec et du délai inacceptable de réponse, là, pour des gens qui appellent le 9-1-1 puis qui s'attendent à avoir des services de la part du gouvernement.

Hier, Christian Dubé a joué au député de l'opposition en disant que c'était une situation inacceptable. Moi, je vais jouer au ministre ce matin puis vous parler des causes et des conséquences de cela.

Une des raisons pour lesquelles on se retrouve devant une situation où des patients doivent attendre ce qui leur semble et ce qui est une éternité avant d'avoir accès à une ambulance, c'est entre autres parce qu'on s'obstine, au gouvernement, à continuer à utiliser des ambulances, des paramédics pour faire des transferts entre les hôpitaux de patients non urgents, de patients stables, de patients qui pourraient très bien être transportés en taxi, en autobus adapté ou avec d'autres services, ce qui libérerait nos ambulances, nos paramédics pour aller s'occuper de ces gens-là. De savoir qu'il y a des patients P1, là, priorité 1, qui n'ont pas accès immédiatement à des ambulances, à des paramédics, à des soins de santé, alors que ce sont des situations critiques, c'est impensable. Et ça, c'est une solution qui peut être mise de l'avant, qui est facile à faire, qui a été avancée par toutes sortes d'experts au fil des dernières années et que, pour une raison ou une autre, le gouvernement s'obstine à refuser de saisir.

On demande aujourd'hui au gouvernement de stopper le transfert de patients stables entre hôpitaux avec ambulance pour pouvoir libérer ces ambulances-là et les rendre disponibles aux patients qui en ont grandement besoin.

Journaliste : M. Tanguay, est-ce que la position de Marwah Rizqy, hier, sur le financement des écoles religieuses est une position personnelle à elle ou est-ce que ça reflète l'avis de l'ensemble du caucus?

M. Tanguay : Ça a fait partie évidemment... puis je vais garder privées, là, les discussions au caucus, ça a fait partie d'une discussion de caucus. Vous savez, le Parti libéral du Québec a 157 ans, a toujours été un parti de son temps. Et on considère qu'on est rendus là en 2024.

Journaliste : ...donc dans votre consensus, il y a une majorité de députés qui appuient cette position-là?

M. Tanguay : C'est la position du parti. Et il y a eu... il y a eu évidemment des discussions au sein du caucus.

Journaliste : ...qu'il y a quand même eu dissension au sein du caucus aussi, là... ce n'est pas une discussion qui a été facile, là. 

M. Tanguay : Ah bien, écoutez, moi, je ne vais pas commencer à rendre publiques des discussions au caucus. Dans ce dossier-là, comme dans bien des dossiers, puis hier puis avant-hier aussi, on a continuellement des discussions sur des positions politiques au caucus. Mais je ne vais pas rendre public ce matin, là, le résultat.

Journaliste : Est-ce que vous imposez la ligne de parti ou est-ce que les députés sont libres de voter selon leur conscience?

M. Tanguay : Ah! et comme toujours, comme on a toujours fait. C'est une discussion qui a eu lieu au sein du caucus et c'est la position du caucus.

Journaliste : ...vont voter en faveur?

M. Tanguay : Bien, il n'y a pas de distinction ici, là, il n'y a pas de distinction dans ce dossier-là. Je veux dire, ça fait partie, comme de nombreux autres sujets, où on a des débats et on arrive avec une position commune à la fin.

Journaliste : Moi, j'aimerais vous entendre, juste pour être clair, sur votre position, là.

Des voix : ...

Journaliste : Mais tous vont voter en faveur?

Journaliste : Est-ce que vous votez pour... oui à la motion, première des choses?

M. Tanguay : Oui, oui, on va voter oui à la motion.

Journaliste : Et tout le monde?

M. Tanguay : C'est... C'est la position du caucus. Oui.

Journaliste : ...écrite?

M. Tanguay : Pardon?

Journaliste : Telle qu'elle est écrite?

M. Tanguay : Marwah a déposé un amendement hier. Il faudrait qu'on me renseigne, là, si l'amendement a été accepté ou pas, lequel cas on aurait un vote sur l'amendement. Mais Marwah a déposé un amendement hier. On pourra vous revenir sur le détail.

Journaliste : Juste pour être clair, c'est quoi votre position, là, avant le vote?

M. Tanguay : Parfait. Alors, les écoles... les principes sont les suivants. Les écoles ne sont pas là pour enseigner des religions. Les écoles sont là pour enseigner un cursus scolaire. L'argent public ne peut pas être utilisé pour enseigner une religion. Une fois qu'on a dit ça, ce sont les principes que nous réaffirmons clairement par le vote au... avec la motion du mercredi.

Journaliste : ...de position au fil des années?

M. Tanguay : Je pense qu'en 2024, le Parti libéral du Québec, qui a toujours été de son temps, on est rendus là, en 2024, que de l'exprimer ainsi. C'est une évolution.

Journaliste : Est-ce que c'est une position qui pourrait changer avec un nouveau chef ou une nouvelle?

M. Tanguay : Écoutez, sur ce dossier-là, sur le troisième lien, sur la loi 21, sur tous les dossiers, les candidats à la chefferie, puis certains l'ont déjà fait jusqu'à maintenant, peuvent proposer aux membres des positions qui amèneraient le Parti libéral du Québec ailleurs. C'est aux membres à juger. Moi, posez-moi des questions sur le Parti libéral du Québec maintenant, je vais répondre à toutes vos questions. Mais moi, vous m'avez déjà entendu dire : Je ne vais pas commencer à courir en arrière des candidats à la chefferie, ils pourront, le cas échéant, avoir d'autres opinions. Puis c'est bien correct. C'est bien correct.

Une voix : ...

M. Tanguay : Excusez-moi.

Journaliste : Une prière en classe le matin, est-ce que ça... pour vous ça convient? Est-ce qu'on... Est-ce qu'on coupe le financement à une école dans laquelle les classes, le matin, font une prière?

M. Tanguay : Les prières dans les écoles, avec l'argent public, non.

Journaliste : O.K. Mais comment vous faites pour faire la différence? Parce qu'il y a des écoles, par exemple, qui sont... qui sont... qui sont de confession par exemple catholique, je pense aux grands collèges qu'on a au Québec, là, comme Jean-de-Brébeuf, comme le Collège de Lévis, le Petit séminaire, puis il y en a plein, là, des institutions comme ça, qui sont là depuis des décennies, voire des siècles en certains cas, dans le cas du séminaire de Québec, etc. Donc, est-ce qu'il y a une distinction à faire entre ces institutions-là et des écoles qui sont peut-être un petit peu plus... qui vont peut-être un peu plus loin dans le prosélytisme?

M. Tanguay : Dans les écoles puis les exemples que vous me donnez, ils enseignent le cursus. Ils ne disent pas la prière le matin en arrivant. Ils n'enseignent pas la religion. Ils enseignent le cursus scolaire. Il n'y a pas de problème, là. L'école publique...

Une voix : ...

M. Tanguay : Bien, écoutez, pour ce qui est maintenant de la suite des choses, il y aura une discussion. L'avantage de la motion, c'est d'ouvrir une discussion là-dessus. Comment le gouvernement va réagir face à cela, comment il va voter? Je pense qu'il serait temps, en 2024, sur ces bases-là, que je viens de lister, les trois principes, je pense, ce serait important d'avoir une discussion avec tout un chacun et de voir comment... comment on peut atteindre ces objectifs-là.

Des voix : ...

M. Tanguay : Pardon?

Journaliste : Comment vous expliquez l'évolution du Parti libéral ou de votre caucus sur la question?

M. Tanguay : Bien, encore une fois, le Parti libéral du Québec a toujours été de son temps et évolue. Si nous n'évoluions pas, on n'aurait pas 157 ans. Alors, en ce sens-là, on est en 2024, rendus là. Maintenant, comment ça se décline de façon tangible...

Une voix : ...

M. Tanguay : Bien, on est en constante réflexion, nous, par rapport à ça. Et les principes que j'exprime, là... encore une fois, je vais les répéter parce que c'est important : l'école n'est pas là pour enseigner une religion, l'école est là pour enseigner un cursus, et l'argent public ne peut pas être utilisé pour enseigner une religion. Maintenant, dans tous les cas d'espèce, comment ça se décline, on doit ouvrir une discussion, on doit ouvrir un dialogue dans le vivre ensemble. Respecter les institutions qui respectent ces trois principes... et il y en a...

Journaliste : ...vous n'avez jamais adressé ces enjeux-là. Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui, en 2024, vous dites : On est rendus ailleurs?

M. Tanguay : Bien, écoutez, je veux dire, au Québec, la société évolue, on est rendu 9 millions de Québécoises et Québécois. Il y a eu un éclairage particulier, mais je ne veux pas tout mélanger, parce que, Bedford, il y a eu des comportements très précis d'enseignants qui n'étaient pas autorisés à faire du prosélytisme et qui ont... qui ont outrepassé. Et là, il y a des enquêtes, et là il y a d'autres cas qui... on est rendus 9 millions au Québec, on est en 2024, on évolue par rapport à ça.

Journaliste : C'est quoi, les autres cas, M. Tanguay? Parce que 98.5 en révélait un autre, puis il va y en avoir d'autres, là. Est-ce que... est-ce que... prenons depuis le dépôt de la Charte des valeurs, là, qui n'avait pas été adoptée, la loi 21, est-ce qu'il y a eu une avancée, puis comme une torpeur par la suite où tout le monde s'est endormi, là?

M. Tanguay : Je vais répondre à votre question, mais je vais me garder quand même une réserve, parce qu'on va continuer, je pense, à découvrir la vérité par rapport à ces cas-là. Quand il y aura... Est-ce qu'il y a eu des signalements? Est-ce qu'il y a eu des drapeaux rouges? Qui a agi ou n'a pas agi par la suite? C'est des questions que l'on se pose comme députés. Et nous, comme députés... à l'occasion, on peut avoir des discussions avec des parents qui viennent dans nos bureaux de comté pour dire : Aïe! Il se passe ça, ça, ça, puis on essaie de faire des suivis. Alors, quels drapeaux rouges ont été levés par les parents, le cas échéant? À qui? Comment ont-ils réagi? Puis est-ce qu'ils ont réagi promptement? Alors, encore une fois, ça participe du vivre ensemble et il faut s'assurer que ça ne se reproduise pas. Ce n'est pas la place.

Journaliste : ...du Parti québécois demande quand même que vous reconnaissiez la nécessité de renforcer la loi sur la laïcité pour en assurer le respect dans les services publics. Donc, vous appuyez ça.

M. Tanguay : Il faut voir. Moi, j'ai déjà affirmé, mardi de cette semaine, que, s'il fallait amender, bonifier la Loi sur l'instruction publique, nous en sommes, on est prêt à en discuter pour traduire cela. Mais encore une fois, la laïcité...

Journaliste : ...sur l'instruction publique, on parle de la laïcité, la Loi sur la laïcité.

M. Tanguay : Bien, la loi sur la laïcité, c'est beaucoup la loi aussi sur les signes religieux. Vous parlez de la loi 21. Si vous avez des questions précises sur la loi 21, là... puis on voit que la loi 21 n'a pas réellement empêché ça, ce qui se passe dans Bedford.

Journaliste : ...évoque la nécessité de renforcer la loi 21...

M. Tanguay : Sur le principe...

Journaliste : ...prêts à appuyer ça?

M. Tanguay : Que ce soit dans la loi 21, encore une fois, ou dans la Loi sur l'instruction publique, le sens du vote de la motion... Puis, en passant, là, je ne vous apprends rien en vous disant que ce n'est pas nous qui rédigeons les motions. À la fin de la journée, est-ce qu'on s'entend sur une vision commune en votant en faveur de la motion? Je l'ai dit tantôt, puis Marwah Rizqy avait déposé un amendement, je ne sais pas s'il a été accepté ou pas. On va voter sur la motion, on va voter en faveur. Le sens de notre vote se rattache aux trois principes. Et, s'il faut bonifier cette loi-là ou d'autres, on est ouvert, on est parlable.

Journaliste : Pourquoi vous pensez que le gouvernement refuse de définancer les écoles religieuses? Pourquoi?

M. Tanguay : Bien, je vais laisser le gouvernement... je vais laisser le gouvernement répondre à votre question. Pour nous, là, à matin, là, c'est d'ouvrir un dialogue. Il y a beaucoup d'institutions, puis il y a beaucoup de... on a eu beaucoup d'institutions qui respectent ces trois principes-là. Je ne vais pas les répéter, mais ils sont importants. Nous, on se rattache, et le sens de notre vote, c'est sur ces trois principes-là. Beaucoup d'institutions, qui sont de bonnes institutions au Québec, puis qui... puis qui sont importantes, qui sont historiques, les respectent, ces principes-là. Nous, là, ce matin, c'est d'ouvrir un dialogue, une discussion pour s'assurer que ce soit le cas.

Journaliste : Sur la francisation, est-ce qu'on peut vous entendre? M. Roberge dit que ce qui se passe en ce moment, c'est parce que les centres de services scolaires gèrent mal leur budget. Qu'est-ce que vous pensez de cette position?

M. Tanguay : Bien, encore une fois, un gouvernement qui accuse, encore une fois un gouvernement qui accuse. Puis je vais faire un parallèle, mais je vais revenir sur la francisation. Hier, vous avez vu, pour les CHSLD, le manque de soins en CHSLD, je pense que c'est en Abitibi-Témiscamingue, où la ministre a dit : On leur donne de l'argent, puis c'est à eux autres à livrer le service avec l'argent qu'ils ont, puis que c'est à eux autres à faire preuve d'innovation. Voyons donc, elle s'en déresponsabilise, elle s'en lave les mains.

Retour à la francisation. Je leur donne de l'argent. J'ai donné de l'argent comme jamais auparavant, mais c'est nettement insuffisant par rapport à la réalité de 2024. C'est un gouvernement qui n'évolue pas là-dessus. Alors, François Legault, quand il dit : C'est épouvantable, l'immigration, menace à la francisation, puis qu'il n'est même pas au rendez-vous pour franciser celles et ceux qui veulent apprendre le français. C'est un échec. C'est à eux de répondre aux questions puis qu'ils arrêtent de blâmer tout le monde.

Journaliste : ...l'état des finances publiques, on devrait ouvrir les valves puis rajouter du financement juste pour répondre à l'ensemble des besoins, selon vous?

M. Tanguay : C'est une priorité. Le Québec est une nation francophone et c'est une priorité, c'est une priorité.

Journaliste : Donc, oui, on rajouterait du financement?

M. Tanguay : Bien, encore une fois, là, on est libéraux, la rigueur dans la gestion des fonds publics, mais il faut s'assurer que le besoin est là. Je veux dire, c'est comme en santé, le besoin est là, faire en sorte de donner le service. Alors, que le ministre, qui dit : J'ai mis beaucoup d'argent, bien, peut-il s'assurer que l'argent est bien dépensé et maximisé? Puis, en ce sens-là, ça devrait être une priorité et il devrait financer.

Journaliste : ...un peu, là.

M. Tanguay : Non, non, non, je ne rétropédale pas du tout. Puis j'aimerais ça que vous me posiez la question... Où vous voyez le rétropédalage? Deux principes. Parce que vous...

Journaliste : ...la question... 

M. Tanguay : Oui?

Journaliste : ...c'est : Est-ce qu'on devrait payer les cours de francisation de tous ceux qui en demandent en ce moment dans les centres de services scolaires?

M. Tanguay : Il doit rendre accessible, oui, le cours de francisation à tout le monde. Une fois que je vous ai dit ça. Oui, M. Tanguay, c'est beaucoup d'argent. C'est une priorité. Puis le principe, parce qu'il n'y a pas de rétropédalage, c'est : Assurons-nous évidemment que c'est bien dépensé, qu'il n'y a pas de gaspillage là-dedans.

Une voix : ...

M. Tanguay : Non. Bien, le ministre, il dit que c'est du gaspillage de franciser? Bien, ce n'est pas ça qu'il dit, j'espère.

Journaliste : ...puis il dit qu'ils gèrent mal leur budget.

M. Tanguay : Ah! alors, c'est François Legault puis son ministre qui va dire aux autres : Tu gères mal ton budget. Celui qui s'est acheté un gilet de hockey qui est signé «À mon ami François», qui est signé à François Legault, puis qui ne veut pas le payer, il dit : Le prochain premier ministre, il aura juste à s'appeler François, c'est lui qui donne des leçons de gestion? Wow!

Journaliste : ...seuils d'immigrations à Ottawa, qui seront diminués de 20 %, c'est-tu assez? Qu'est-ce que vous en pensez?

M. Tanguay : J'ai hâte de voir l'officialisation de... c'est ce qu'on dit...

Journaliste : ...

M. Tanguay : Oui, j'ai vu les chiffres. Moi, ce que je vois, je pense que c'est un pas dans la bonne direction. Je vais attendre évidemment l'officialisation de cette nouvelle-là. Mais comme vous, j'ai vu ce qui en a percolé jusqu'à maintenant. Moi, ce que je vois aussi, c'est la reconnaissance, pour ce qui est du fédéral, qu'il y a du ménage à faire dans sa cour, qu'au niveau des temporaires, il doit y avoir une une planification puis une gestion plus serrées.

Retour à Québec, d'ici le 1er novembre, vous allez voir, ça va sortir, l'immigration 2025, planification. On se tue depuis un an à dire à François Legault : Mets pas juste les permanents, mets les temporaires. François Legault dit : Les temporaires, c'est épouvantable, il y en a 600 000. Il ne les compte même pas, François Legault. Alors, François Legault fait preuve d'hypocrisie en immigration quand il dit : Il y a trop de temporaires, c'est épouvantable. On a déposé un projet de loi. Pouvez-vous les compter, les temporaires, puis les mettre dans votre planification? À date, il dit qu'il ne le fera pas.

Journaliste : Est-ce que la baisse des seuils à Ottawa influence votre vision sur les seuils qu'on devrait avoir au Québec?

M. Tanguay : Nous autres, on a toujours dit qu'Ottawa devait faire du ménage dans sa cour, Ottawa, ça ne pouvait pas être un bar ouvert, Ottawa devait s'assurer qu'il y ait un contrôle. Demandeurs d'asile, Québec a fait sa part. Il faut, par des moyens volontaires et incitatifs...

Journaliste : ...au Parti libéral?

M. Tanguay : Bien, nous, au Parti libéral, ça fait longtemps qu'on ne parle plus de cibles, là. Tu sais, les permanents, quand on disait... certains disaient 30 000, 50 000, 70 000. Ça fait longtemps, puis je le répète, qu'on ne parle plus de cibles. Il y en a 600 000, là, incluant les temporaires. Alors, nous, ce qu'on dit, c'est que ça prend... rappelez-vous, là, on a fait les gorges chaudes, certains, le Bureau de la planification de l'immigration, là, Bureau de la planification de l'immigration, c'est faire en sorte que l'on puisse dire combien on en a, combien on est prêts à en accepter, parce que la moitié de ceux-là, là, les travailleurs étrangers temporaires, c'est Québec qui les autorise.

Des voix : ...

Journaliste : ...dernière, M. Fortin. J'aimerais ça savoir comment vous vous êtes senti hier par rapport aux propos de M.... aux propos de M. Dubé.

M. Fortin :Ah! je pense qu'honnêtement moi, j'ai senti devant moi, là, un ministre qui était au bout du rouleau parce que tout ce qu'il propose ne marche pas. Puis on le voit, là. Au fil des semaines, là, il se trouve toujours une raison, une excuse, un coupable. Puis là, hier, il était rendu au bout de ses excuses, là. Quand on est rendu à dire qu'on n'a plus de respect pour un député et à traiter un autre de con, à être, je vais appeler ça, pour être gentil, irritable envers les journalistes qui posent des questions légitimes... J'ai trouvé que c'était un ministre qui était... qui ne savait plus quoi dire puis qui se rendait à des attaques comme celles-là.

Cependant, ça ne changera pas ma façon de voir les choses, ma façon de faire des choses, là. Moi, quand je prends la route, le lundi soir, pour venir ici, là, je prends la route de Gatineau pour venir à Québec, je ne me dis pas quelle relation je vais essayer de ménager cette semaine avec le ministre de la Santé, le ministre de l'Outaouais ou n'importe qui d'autre, là. Je me dis comment je vais faire avancer la cause des patients qui ne sont pas capables d'avoir des services.

Alors, le ministre de la Santé peut s'attendre qu'il va y en avoir d'autres, des questions, qu'il va y en avoir d'autres, des questions corsées, des questions difficiles parce que les patients n'ont pas accès aux services dont ils ont besoin. Et c'est encore pire depuis que Christian Dubé est en place.

Journaliste : ...vous le respectez encore?

M. Fortin :Alors, moi, tous les parlementaires ont mon respect, là. Ce n'est pas... Je ne veux pas embarquer dans le jeu de Christian Dubé. C'est... Je pense, les gens qui viennent ici le font de bonne foi. Ils le font pour faire avancer les causes. Mais on est capables de s'élever au-dessus d'un dialogue comme celui-là.

Journaliste : Est-ce que ça vous a déçu?

M. Fortin :Je ne l'ai pas pris personnel. Honnêtement, tu ne peux pas prendre ces affaires-là personnel, là. Et c'est pour ça qu'après son commentaire on est revenu à est-ce qu'il y a des solutions pour le cancer du sein, est-ce qu'il y a des solutions pour les gens qui ont de la difficulté à avoir des services, des gens qui ont vu... qui ont tellement attendu pour avoir une chirurgie, qui ont été obligés de recommencer des traitements de chimio. Moi, ça va être ça, les questions qu'on va continuer à poser au ministre de la Santé, là. Peu importe de la façon qu'il se comporte, ce qu'on s'attend d'un ministre de la Santé, c'est qu'il arrive avec des réponses, et, hier, je n'en ai pas entendu. J'ai entendu un ministre de la Santé qui s'en est pris aux parlementaires, qui s'en est pris aux spécialistes.

Et d'ailleurs, sur cette question-là, M. Dubé, en mars, on lui a posé la question sur le fameux 400 millions des spécialistes, qu'est-ce qu'il se passait avec. Il nous a dit essentiellement : Oui, on n'en a pas dépensé beaucoup, on en a dépensé très peu, du 400 millions. Et après une deuxième question, il nous a dit, attendez une minute, et là je le cite : «Là, les spécialistes, ils font leur effort puis je les remercie, mais il faut que nos P.D.G. fassent l'effort.»

Là, hier, c'était un changement complet, il remettait tout ça dans la cour des médecins spécialistes. Moi, les médecins spécialistes que je connais, là, ils veulent opérer parce qu'ils se font payer quand ils opèrent. Ils n'ont pas intérêt à ne pas opérer. Alors, je comprends mal le revirement de Christian Dubé, à part dire qu'il y a toujours une négociation derrière laquelle il cherche à se cacher.

Journaliste : M. Tanguay, tantôt quand je vous ai posé la question à savoir pourquoi la position du PLQ a évolué, là, vous avez terminé en disant : Bien, on est rendus 9 millions, puis vous n'avez comme pas pu terminer votre pensée.

M. Tanguay : Non, c'était ça, on est rendus 9 millions au Québec.

Journaliste : Non, non, mais juste pour bien comprendre. Être rendus 9 millions, ça change quoi? Est-ce que la fin de l'enseignement religieux à l'école pourrait permettre un meilleur vivre ensemble? Qu'est-ce que vous voulez dire par le fait qu'on est rendus 9 millions?

M. Tanguay : Bien, on est rendus 9 millions, la société a évolué, puis, en ce sens-là, c'est important qu'on évolue avec elle, je veux dire, dans le dialogue. Vous rappelez-vous de l'annonce, fin des années 70, je pense : On est 6 millions, il faut qu'on se parle? Là, on est rendus 9 millions, il faut toujours qu'on se parle. Puis, en 2024, avec le contexte que l'on voit, bien, c'est important que l'on puisse avoir cette discussion-là, d'affirmer ces trois principes-là, encore une fois, un, deux trois, pour nous, c'est le sens de notre vote qu'on aura aujourd'hui. Et ça, je termine là-dessus, dans l'application de ça, de façon très tangible, il faut ouvrir un espace de discussion avec les institutions qui font...

Une voix : ...

M. Tanguay : C'est tout le monde. On est 9 millions, j'inclus tout le monde. On n'est pas la CAQ, nous, ici, là.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : OK. So, regarding private religious schools, the motion of the PQ is larger than just that. It includes also subsidized day-cares and worship sites, places of worship. So, you say that you're going to vote in favor of this motion, including the end of the grants for private religious schools, day-cares and also places of worship.

M. Tanguay : Again, the meaning of our vote... We're not the one drafting word by word the motion. That being said, we have, at the end of the day, to decide : Are we in favor or against this motion?

Journaliste : ...with what the Québec Liberals have done so far.

M. Tanguay : Yes, but we are affirming, we are stating, the Québec Liberal Party, today, in 2024, three basic principles. First, school are not there to teach religion, public funds should not be used to teach religions and the schools must make sure to teach the program. So, these three principles are the meaning of our vote. Now, the way it's applicable in every type of institution... I see that there's a lot of institutions who are already respecting these principles, and we have to open, based on these principles, a discussion to make sure that they are applied.

Journaliste : When Québec deconfessionalized schools... When Québec abolished the Protestant and Catholic English... Protestant and Catholic school system, this money was put out there as a compromise to many religious schools, and there are 50 of them, and you know very well they're all over Québec. So, I would like to ask : Did the Liberal Party consult with any of these schools before taking this decision? Have you asked what... and have you assessed the impact of what would happen if the money was withdrawn?

M. Tanguay : And again, we're not talking this morning to go case by case. Again, there's already a lot of institutions who are applying these principles, teaching the... teaching the program and not investing public money to teach religion. These... This is the sense... the meaning of our vote. And now we have to...

Journaliste : ...people had certain beliefs, they should be allowed to fund schools and have schools and run schools...

M. Tanguay : Privately? Of course. Of course.

Journaliste : ...on their own.

M. Tanguay : Of course. Not with public money, but with private money, of course, they can do it.

Journaliste : ...60% of their money publicly. So, if you proceed... if the government proceeds with this, some of these schools will close, some of these students will end up... Have you... will end up in the public system. What I want to know is : Have you assessed the impact of this decision?

M. Tanguay : We're not talking about that this morning. We're talking about the fact that public...

Journaliste : ...the funding to these private schools, some of them will close.

M. Tanguay : We're talking about not using public money to teach religions. That being said, on a private relationship, it can be... it can be done. The State will not govern a private relationship. That being said, with public money... again, it's the expression of a clear principle, with public money... should not be used to teach religion.

Journaliste : Are you not at all concerned that not having that public money, that these institutions will close? I just... I also want to get a sense of that, just...

M. Tanguay : And again, those who are doing things correctly will be able to continue. Again, we have to open, based on this principle, a discussion with the institutions, and that's the responsibility of the Government to make sure that these principles are applicable.

Now, the CAQ, I think that they're going to vote against this. They have to explain why they will not be applying these principles.

Journaliste : ...have to check with every school, are you using public funds, public grants to teach religion, even though you're a religious private school? That isn't logical.

M. Tanguay : That's the duty of the Government of Québec. That's the CAQ duty for the time that they are... they have left. It's the duty to open a constructive discussion with the institution based on these principles.

Journaliste : But it is still a change from your traditional positions? It's still sort of a change within your caucus. Why make that change now?

M. Tanguay : We are stating... And again, we are in 2024, we are clearly stating these basic principles. And I think that Parti libéral du Québec, the Québec Liberal Party is there, in 2024, to make sure that these principles will be applied.

Now the way it will be applied, on a case by case, we have to open a frank and constructive discussion, and that's the role and the responsibility of the Government.

Journaliste : You mentioned that this is not... to pick up on Franca's question, why now? Why make that change now?

M. Tanguay : Again, why making a... why making a statement who is part of the evolution? You know, we are in politics, we have to answer what's going on within our society. Today, in 2024, I think that these principles are important to be stated.

And again, I will repeat this : There's a lot of institutions who already respect these principles. No public funds are invested to teach religions. And if it's the case, on this principle, there is no problem, that's the discussion that should be...

Journaliste : ...

M. Tanguay : We have... I will not be commenting on the nature of our discussion within the caucus. But that's a position of the caucus.

Journaliste : ...the caucus, that means there can be dissent.

M. Tanguay : No, but there's always discussions on many, many things, everyday, and I will not be commenting on... okay, on this specific case, there was the... I will not be commenting on this.

Journaliste : ...voters that vote for the Liberal Party, you're not concerned about what they're going to say about this?

M. Tanguay : We have to make sure that everyone will be respected and those who are acting correctly will be continuing to be respected. So, in that sense, this is not an attack, in that sense, this is stating principles, making sure that they are respecting this : no public fund to teach religion. And if it's the case, there's no problem.

Journaliste : ...basis instead of a blanket?

M. Tanguay : That's the role and the responsibility of the Government of Québec to make sure that, in each and every case, there's an open discussion. Ah! you're doing things properly. Perfect. Continue, go ahead. And that's the... The Government has this fundamental responsibility.

Journaliste : ...50 or not, say : Okay, we should look into which ones, maybe, aren't up to par and then just focus on those instead of saying every religious school?

M. Tanguay : «Ah bien», again, we have to make sure that those who... the question has to be brought up, that will be... that will be the case. But, that being said, we have to have a... we have to have the data as well. We're talking about 50, plus or less, we have to have the data, we have to document this reality.

Journaliste : Just on a different topic, excuse me, Mr. Fortin, the fact that Minister Dubé seemed to react quite... almost angrily to your question yesterday, essentially saying that he's lost respect for you, what did you make of that reaction?

M. Fortin :I'm not quite sure what he reacted to. Basically, we put in front of him his «bilan», his... the results of his changes that he's brought under the Ministry of Health. There are patients who are waiting eight months to start their cancer treatments. That's what we told him. There is going to be one operating room in the biggest hospital in my city, in Gatineau, that's going to be open in November 1. There are 830 patients who have cancer, who have waited beyond the medically accepted surgical wait times, across the province, whereas it should be zero. Nobody should have to wait that long. That's what we told him.

So, for him to have such a... such a strong reaction to it, I don't know what was going on with the Health Minister, but, to me, it seems like it was somebody who is... who doesn't know what to do anymore. He's realizing that his reforms aren't working, that what he's putting forward is not answering the needs of Quebeckers. And so maybe he went on the attack, on the offensive, on myself, on Vincent Marissal, on reporters during his scrum, where he was very irritable. But honestly, it's not going to change the way we do things. We have patients and citizens to defend, patients and citizens who are not getting the services from the Health Minister. And we're going keep telling him that he has to do better by Quebeckers, that he promised better to Quebeckers and that they expect better from this Government.

(Fin à 8 h 53)

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