(Onze heures quarante et une minutes)
M. Tanguay : Alors, bon matin
à tous et à toutes. Nous... j'ai écrit ce matin à François Legault, copie de la
lettre pourra vous être communiquée, j'ai écrit à François Legault pour lui
demander de façon pressante trois choses, dans un contexte où il a clairement,
clairement perdu le contrôle des finances publiques, François Legault.
On lui demande de préciser immédiatement
la date de la mise à jour économique et de nous présenter à ce moment-là un
portrait clair et complet, pas comme la dernière fois où on s'était fait dire,
le 7 novembre 2023, le déficit va être de 3, 4 milliards, puis
finalement se faire dire, deux mois après : Bien, ce n'est plus 3, 4, c'est
8 milliards de plus, ce sera plus 11 milliards.
Alors, des trois choses que j'ai demandées
à François Legault dans la lettre que je lui ai envoyée dans la dernière heure.
Premièrement, une date de mise à jour économique, ce n'est pas normal qu'on ne
le sache pas. Ce n'est pas normal, parce que, l'an passé, ça... on l'avait su
un mois à l'avance que c'était le 7 novembre. Tout ce qu'on sait, c'est un
message envoyé sur le réseau X, du 25 septembre dernier, où il disait :
Je suis en train de travailler, avec une belle photo avec Éric Girard, sur la
mise à jour économique. Ça, il y a à peu près un mois. Alors, première chose de
trois ans, on veut une date de la mise à jour économique rapidement. Et on
veut, à ce moment-là, un portrait clair et complet.
Deuxième chose que je demande dans ma
lettre à François Legault, qui est en perte de contrôle totale quant aux
finances publiques, c'est de mettre sur pied un bureau, un bureau
parlementaire... directeur parlementaire du budget, directeur parlementaire du
budget. C'est une nécessité au Québec, face surtout à un gouvernement caquiste
qui est en perte de contrôle quant à l'état des finances publiques.
Et troisième chose que je demande à
François Legault, c'est de nous arriver rapidement avec un plan complet,
transparent et détaillé quant à sa vision vers un retour à l'équilibre
budgétaire. C'est important face à un gouvernement... là. François Legault, il
lui reste, là, comme premier ministre, là, il lui reste deux ans. Bien, il est
temps qu'il se ressaisisse puis qu'il donne l'heure juste, puis qu'il commence
à gérer l'argent des Québécoises et des Québécois. Je vais maintenant céder la
parole à Fred Beauchemin.
M. Beauchemin : Merci, Marc.
Je vais juste donner un exemple de comment flagrant c'était mal calculé de la
part du gouvernement. L'année dernière, le budget, le déficit était
initialement prévu de 4 milliards, ça a finalement été 8 milliards de
dollars. Dans les prévisions économiques, on a terminé l'année avec une
croissance de 0,6, une fraction de ce qui avait été prévu par le gouvernement
caquiste. La réalité, là, c'est que, pour les investisseurs puis les
entrepreneurs... ont besoin de prévisibilité pour pouvoir faire justement leurs
investissements. Ils se basent sur justement ce que le grand argentier du
Québec donne comme son de cloche pour l'économie dans son ensemble. Donc, sans
cette prévisibilité-là, les investisseurs se retiennent à faire leurs
investissements. Les entrepreneurs investissent moins dans leur entreprise. C'est
un cercle vicieux. Malheureusement, la CAQ est responsable de ce déficit-là
aussi. Merci.
Journaliste : Sur Bedford,
vous vous positionnez comment?
M. Tanguay : Quelle est votre
question précise? Parce que Marwah Rizqy a été très, très vocale là-dessus.
Journaliste : Aujourd'hui,
là, le premier ministre a sorti, il veut renforcer la Loi sur la laïcité. Êtes-vous
favorable à ça? Pouvez-vous...
M. Tanguay : Nous, on est
ouverts. Si, d'aventure, la Loi sur l'instruction publique nécessite une
modification, on est ouverts à en discuter. Chose certaine, au Québec, il y a
un état de fait qui est clair, c'est que le prosélytisme n'a pas sa place, évidemment,
dans les écoles publiques. La laïcité est un principe qui est déjà connu,
reconnu. Maintenant, s'il faut peaufiner la loi, on sera ouverts, le cas
échéant, à y travailler.
Journaliste : Sur Northvolt,
je ne sais pas... une réaction de votre part, est-ce que François Legault
mentait lorsqu'il a dit qu'on avait une position avantageuse, là, pour
récupérer les sommes qui avaient été investies?
M. Tanguay
: Je ne
dirais pas que François Legault mentait, mais je pense surtout que François
Legault ne sait pas de quoi il parle. Je pense qu'il ne sait pas de quoi il
parle. Je pense qu'honnêtement, dans le dossier Northvolt... Puis je vais aussi
laisser notre porte-parole en matière économique, Fred Beauchemin, compléter.
Le Québec, dans le dossier Northvolt maison-mère, on a de l'air des heureux
invités à un dîner de cons, invités d'honneur à un dîner de cons donné par
Goldman Sachs.
Alors, la ministre vient d'envoyer sur X
une déclaration : Il n'est pas vrai... Ce n'est pas vrai qu'on va diminuer
nos garanties. De quoi elle parle présentement? Elle a confirmé avec Goldman
Sachs. Elle ne parle pas de la température, là, puis du beau temps.
Alors, en ce sens-là, on a mis, je termine
là-dessus, 710 millions, déjà, d'argent québécois. Le fédéral n'a pas mis
une cent encore. Alors, allo le deal, comment il a négocié ça. Puis on
s'apprête à envoyer un autre 300 millions. Cet argent-là, là, ce n'est pas pour
aider Goldman Sachs à faire son bilan financier. Puis le gouvernement suédois
lui-même a dit : Je ne mettrai plus une cent dans Northvolt. Alors, il est
temps, là, qu'on sache la vérité sur ça, parce que c'est des... à terme, là, ça
sera 1 milliard dans pas si longtemps qu'on aura mis d'argent québécois
là-dessus.
Puis, Fred, veux-tu compléter?
Journaliste : ...qu'est-ce
que vous feriez... juste pour être certain que je comprenne bien votre
position, qu'est-ce que... Vous gardez les garanties?
M. Tanguay : On ne cède
aucune garantie. On ne cède aucune garantie. François Legault, il est le
premier ministre des Québécoises et des Québécois. Il n'est pas premier
ministre des Suédois puis de la maison-mère de Northvolt. Puis, s'il a mal
négocié, là, bien, qu'il nous le dise. Puis, s'il a besoin d'aide, là, le parti
de l'économie, le Parti libéral du Québec, va lui en donner, des conseils.
Parce François Legault, là, il s'est autoproclamé le parti de l'économie. À
terme, il ne l'aura pas été une seule minute depuis octobre 2010, le parti de
l'économie, c'est un fiasco, c'est une faillite.
M. Beauchemin : Là, on va
vous dire une affaire simple, là, ceux qui mènent dans le dossier, c'est
Goldman Sachs. C'est évident, c'est clair, c'est transparent maintenant, on le
sait. C'est eux autres qui vont décider de l'avenir de la compagnie.
Perte de contrats, perte d'employés,
maintenant perte de garanties. La question, là, c'est : Combien vaut notre
investissement initial dans Northvolt? J'ai demandé ça à deux reprises à date à
ce gouvernement-là, aucune réponse. Aujourd'hui, on va le voir, c'est clair,
c'est évident, ce gouvernement n'a aucune espèce d'idée combien vaut le 710
millions de dollars déjà investis dans la compagnie.
Journaliste : Mais est-ce que
le Québec ne se retrouve pas dans une position justement où... Parce que là
Goldman Sachs dit : Bien, parfait, on ne mettra pas... si vous ne cédez
pas vos garanties, on ne mettra pas d'argent dans la compagnie, donc la
compagnie va mourir. Alors, c'est comme si... En fait, c'est un ultimatum qu'on
lance au gouvernement.
M. Beauchemin : Bien, on fait
face à deux très mauvais choix, hein, évidemment. Mais l'objectif principal du
gouvernement, c'est de protéger les acquis, l'argent des Québécois. Donc, dans
la négociation qu'ils font actuellement avec Northvolt... avec, pardonnez-moi,
Goldman Sachs, c'est d'essayer de comprendre où est-ce qu'on va être capable de
refaire notre argent, essayer de comprendre comment les Québécois vont revoir
la couleur de cet argent-là. Actuellement, ce gouvernement-là ne fait que...
juste nous annoncer les faits accomplis après avoir mal négocié. L'entente
initiale, elle aurait dû être plus transparente. On aurait dû avoir des points
de rencontre. Le séquençage, le fameux séquençage, aurait dû être plus détaillé
pour qu'on puisse, nous autres, le voir. Là, on se fait prendre les culottes
baissées, grosso modo, là.
Journaliste : ...qu'est-ce
qu'on fait?
M. Tanguay : Non. Bien,
écoutez, François Legault, il faut qu'il arrête de jouer au poker avec l'argent
des Québécoises et Québécois. S'il dit : Aïe! là, j'ai trop investi, il
faut que je sois «all in», puis je vais en rajouter, je vais en rajouter, puis
je vais laisser aller mes garanties... À un moment donné, il faut que François
Legault, là, analyse le dossier, s'il le comprend, le dossier, parce que ce
n'est pas un économiste, puis c'est un comptable qui a de la misère à compter.
Alors, François Legault, nous, ce qu'on lui dit : Ne cédez rien des garanties
du 710 millions...
Journaliste : Au risque que
ça...
M. Tanguay : Oui. Puis, s'il
faut qu'il rajoute un autre milliard, puis un deuxième milliard, puis un
troisième milliard : Arrêtez, là, arrêtez. Il faut qu'il se pose la
question, là.
Journaliste : ...d'avoir
perdu ce qu'on a déjà mis dedans.
M. Tanguay : Non, non. Ce
qu'on dit, c'est qu'il y a des discussions avec Goldman Sachs, puis moi, je
pense qu'il ne faut pas céder là-dessus, sur les garanties. C'est le grand deal
que François Legault nous présentait il y a un an, puis c'est à lui de nous
expliquer pourquoi c'est en train de foirer, son deal. C'est réellement en
train de foirer. Puis honnêtement, ce n'est pas l'opposition officielle
libérale, là, qui s'en réjouit. 710 millions d'argent des Québécoises et
Québécois.
Alors, est-ce qu'il va rajouter en plus le
risque de dire : Bien, parfait, je laisse mon argent là, je continue à
payer, le dindon de la farce, le con au dîner de cons, puis je cède mes
garanties? Pour Goldman Sachs, on est comme une vache à lait.
Alors, là on fait de l'économie, là, qu'il
regarde le deal, qu'il ne cède rien, puis que Northvolt, là, si ça peut se
réaliser, bien, qu'il le réalise, mais intelligemment.
Journaliste : Mme Fréchette
l'a dit sur Twitter : On ne cédera pas nos garanties. Dans ce contexte-là,
on comprend que ça met en danger l'avenir de Northvolt. Qu'est-ce que...
Qu'est-ce qu'on fait?
M. Tanguay : Bien, on verra
ce qu'ils ont négocié. Honnêtement, là, je suis aussi dans le noir que vous,
puis je vais laisser Fred compléter là-dessus. Je suis aussi... On est aussi
dans le noir que vous. Elle dit qu'elle ne cédera aucune garantie, mais elle
confirme en même temps qu'elle parle avec Goldman Sachs. Goldman Sachs, ils ne
sont pas en train de lui parler d'un BAPE puis de l'importance de faire un BAPE
pour Northvolt, là, hein? Alors, qu'est-ce qu'elle dit? Qu'elle soit
transparente avec l'argent des Québécoises et Québécois. Puis, encore une fois,
je termine là-dessus, dans ce dossier-là, on n'est pas à une contradiction
près. Faites-vous-en pas, l'environnement va être préservé, puis pas de BAPE,
puis on modifie les règles. Faites-vous-en pas, c'est un bon investissement.
Puis finalement, on se rend compte qu'on est à haut risque. C'est à François
Legault de venir nous réexpliquer, parce qu'on l'avait mal compris il y a un
an, le deal du siècle.
M. Beauchemin : Mais... puis,
justement, tu sais, sur le fameux deal du siècle, les conditions ont changé.
Donc là, si les garanties, donc, on ne les cède pas avec Mme la ministre, tant
mieux. Combien vaut l'investissement qu'on avait fait? Et à quelles conditions
va-t-on faire le prochain 300 millions de dollars d'investissement? Les
conditions ont changé. Il n'y a plus de commandes. Le marché de... le marché de
la batterie a changé totalement. Donc, ça ne vaut pas la même affaire. On va
donner un 300 millions aux mêmes conditions que l'an dernier? Ça ne tient
pas la route, là.
Journaliste : ...il y a plus
de 2 000 médecins qui sont formés au Québec, surtout à McGill, qui
vont pratiquer ailleurs, beaucoup en Ontario. Est-ce que c'est normal ou
c'est... c'est un problème?
M. Tanguay : Bien, je pense
que ce qui n'est pas normal, c'est que le premier... le ministre qui est là
depuis plusieurs années, il l'a appris dans le journal, aïe! ce n'est pas
normal. Il n'avait pas un tableau de bord là-dessus? Un autre ministre, là, je
veux dire, qui est au-dessus de ses affaires, un autre ministre au-dessus de
ses affaires, il se promène dans le corridor, les deux mains dans les poches.
On lui apprend à matin qu'il y avait 2355 médecins
en Ontario qui ont été formés au Québec sur le bras des Québécois. Deux mains
dans les poches, il n'était pas au courant. Alors, je pense qu'il faut documenter
le phénomène.
On a appris, dans ce même article-là,
qu'il y en avait 548 formés en Ontario, qui étaient... qui pratiquaient au
Québec. Beaucoup viennent de McGill, de l'Université de Montréal, Sherbrooke,
Laval. Il faut documenter ça puis il faut y voir. On manque de médecins au
Québec. Comment on peut les retenir?
Journaliste : ...il a été
question, là, ce matin, des propos dégradants, là, qui ont été tenus envers
Marwah Rizqy et de sa sécurité. Qu'est-ce que... qu'est-ce que vous demandez à
ce sujet-là, qu'on augmente la sécurité pour Mme Rizqy?
M. Tanguay : Bien, je pense
que c'est tout à fait... de un, ces propos-là sont tout à fait inacceptables,
puis on doit les dénoncer. C'est ce que nous faisons. Marwah fait un travail
remarquable, elle fait son travail de députée, puis elle n'a pas besoin de
subir de telles... de telles remarques, commentaires tout à fait déplacés et
inacceptables. Ceci étant dit, je pense qu'il faut toujours se questionner
comment on peut améliorer la sécurité des députés. Puis moi, j'en suis. Alors,
je nous invite collectivement à avoir cette réflexion-là.
Journaliste : ...à
l'Assemblée nationale?
M. Tanguay : Il y a des
discussions, je pense, en continu, entre autres au BAN, au Bureau de l'Assemblée
nationale. Il y a des discussions qui reviennent épisodiquement, là, dans ce
dossier-là, mais je pense qu'il faudrait peut-être se poser la question pour
peut-être arriver avec un résultat tangible.
Journaliste : ...pour Mme
Rizqy, en ce moment, il y a... Vous n'avez pas formulé de demande formelle à
l'Assemblée nationale pour qu'on augmente la sécurité?
M. Tanguay : Ça fera partie
des discussions qu'on pourra avoir, le cas échéant, avec Marwah et avec les
autorités de l'Assemblée nationale et du Québec.
Journaliste : Le PQ semble
plus préoccupé de la sécurité de Mme Rizqy que vous.
M. Tanguay : Bien, je viens
de vous l'exprimer. Nous le sommes et ça fait partie des discussions avec
l'Assemblée nationale et incluant évidemment Marwah Rizqy, le cas échéant.
Journaliste : Mais vous, vous
n'avez pas demandé officiellement à l'Assemblée nationale d'augmenter la sécurité,
par exemple?
M. Tanguay : Ça fait partie
des discussions qui sont en continu.
Journaliste :
Do you have a proof in reading the
Education Ministry's report that there was... that the problem at Bedford is
first and foremost proselytizing, religious proselytizing? Do you have this
proof, Mr. Tanguay?
M. Tanguay :
I'll let... first, I'll answer to your
question on a general basis. And, for the details, I let Marwah Rizqy probably
provide you with the information, but that being said...
Journaliste :
So, what do you say to Mr. Legault,
with this message on social media, like, that he wants to reinforce secularism
rules, to make sure it won't happen again?
M. Tanguay :
For us, it's a clear principle here, in
Québec, in our society, that you cannot go ahead with proselytism. That being
said, even if it's clearly in our state of law, I think that, if there is
improvement to be added to the law, we will be willing to work and to make...
make it happen. That being said, in the Bedford case, there was proselytism,
and that's the reason why they were suspended. They were suspended based on a
cause. That being said, also, so we will be looking forward for the end results
of what's going to happen next with Bedford, very preoccupying, and our
spokesperson Marwah Rizqy was very, very vocal on this. And we would be, of
course, following this situation.
Journaliste :
But, as interim leader, right now, the
discussion really seems to be circulating around secularism. There is a lot of
talk on secularism from Mr. Legault this morning, and I imagine from Mr.
Roberge and Mr. Drainville later today. So, I just want to clarify, to you, as
interim leader, was secularism one of the main issues that you took away from
the situation at Bedford?
M. Tanguay :
It's... it's part of, of course, it's
part of what is being reproached to those who were suspended. And we are
willing... if need be, we're willing to amend the law and to enhance the
provision within the law.
Journaliste :
What message do you think all of this
sends about Bill 21?
M. Tanguay :
Secularism was in place before Bill 21.
Now, if we can add more precisely, specifically on the Loi sur l'instruction
publique, we're willing to work. But again, Bill 21 hasn't prevented this
situation in this specific case, but the principle applies, and applied before
Bill 21. It's very important.
Journaliste :
But do you think that it only
reinforces your stance against Bill 21? How...
M. Tanguay :
There was many, many causes why Bill 21
was mainly based on religious signs, and, for instance, to abolish or to forbid
any religious signs for teachers. For us, it was unacceptable because it's not
because you have a religious sign that you will go ahead with prosélytisme.
But, that being said, again, these principles were embedded in our legislative
corpus and if need be, specifically on the Loi sur l'instruction publique, to
bonify... we're willing... we're willing to work on this.
Journaliste :
On the doctors issue, this has been
around for a very long time, the amount of doctors going to other provinces,
specifically, Ontario. We just had a major overhaul of what was called of the
health care system with Santé Québec, in that bill. Do you think that was an
element that was missed out of... out of this reform?
M. Tanguay :
What was very, very disconcerting and
surprising this morning is to read that the Minister, Christian Dubé, was not
aware at all of these numbers, of these statistics, which are very substantial,
and we are lacking doctors in Quebec. So, first, very surprising and destabilizing
that being the Minister responsible of it was not aware. So, we need to
document the situation and we need to put incentives, to ask ourselves: How can
we make sure that the students being doctors will stay in Quebec?
Journaliste :
But it was... a missed opportunity when
there was that focus on health care. So...
M. Tanguay :
Like many others, like many others. And
the action put forward by this Government, we were always asking: How can we
out this... what you're doing or proposing will enhance the quality and the
access of the health care services? And this is a government who wants to be
judged based on results. We see an additional result, which is a fail...
failure. Merci beaucoup.
M. Beauchemin : Merci.
(Fin à 11 h 57)