(Huit heures deux minutes)
M. Tanguay : Alors, bon matin
à tous et à toutes. Avec la CAQ de François Legault, on ne perd pas seulement
de l'argent, on perd du temps. On voit un sondage ce matin dans le journal :
Les Québécois ne croient plus François Legault. Les Québécois ne croient pas
François Legault, entre autres, en ce qui a trait à Northvolt, en ce qui a
trait au troisième lien. Que vaut la parole de François Legault? Il y a un
projet qui a été jugé juste, juste à 51 %, quant au niveau de confiance
des Québécoises et des Québécois, qui vont le faire, bien, c'est le tramway de
Québec.
Au Parti libéral du Québec, au rapport de
CDPQ Infra, qui a été déposé il y a maintenant quatre mois, le 11 juin
dernier, il doit réaliser le projet du tramway. On lui en parle beaucoup. Il
ajoute des étapes. On veut avoir du concret, du tangible, c'est important. Que
vaut la parole de François Legault, là, pour les deux ans qui lui restent, à
François Legault, il faudrait qu'il s'axe à livrer quelque chose, notamment,
pour notre capitale nationale. Et le projet de tramway, ça presse, il est temps
qu'il le réalise puis qu'il mette ça sur les rails.
Maintenant, je cède la parole à Monsef
Derraji.
M. Derraji : Merci, chef.
Écoutez, à la lumière de l'enquête du journal Le Devoir, aujourd'hui, on
demande officiellement au gouvernement caquiste de cesser le financement de cet
organisme et de demander à la SAQ de ne plus financer cet organisme. Il s'est
avéré avec l'enquête réalisée par l'équipe Le Devoir que ce lobby, qui a
mis de l'avant, selon des experts de la pseudoscience, n'a plus sa raison de
continuer à faire et à propager de la pseudoscience, mais surtout n'a plus le
droit...
Journaliste : Vous parlez de
qui, là?
M. Derraji : Éduc'alcool, désolé,
d'Éduc'alcool. Donc, de financer... d'arrêter le financement d'Éduc'alcool.
Merci.
Journaliste : Est-ce que vous
savez ils reçoivent combien...
M. Derraji : C'est 1 à
3 sous par bouteille, et c'est aux alentours de 3 millions de
dollars.
Journaliste : Demander la fin
du financement, ça veut dire de sabrer complètement l'organisation.
M. Derraji : Écoutez, c'est
très troublant ce qu'on a vu aujourd'hui. Je tiens juste à vous rappeler que
pour moi, docteur en sciences, en santé publique, voir quelqu'un qui déclare
qu'il a été utilisé à l'intérieur de cet organisme est très troublant. Au
Québec, nous avons deux associations qui peuvent jouer ce rôle. L'Institut
national de santé publique et l'Association de la santé publique. Les deux
organisations sont crédibles avec des vrais comités scientifiques. Quand on
regarde Éduc'alcool, qui lui, était contre une mesure, pourtant qualifiée par
la SAQ de porteuse, je me pose des questions sur les raisons pour lesquelles
pousse cet organisme à faire une telle déclaration.
Donc, il y a des liens entre la SAQ... Et
aujourd'hui je vous annonce qu'on a demandé une reddition de compte à la SAQ.
Et on demande à la SAQ de venir s'expliquer au Parlement : Comment une
société d'État peut aujourd'hui tolérer que l'argent des contribuables est
utilisé pour diffuser de la pseudoscience? Ce sont... C'est l'argent des
contribuables qui a été utilisé. Et je vous informe que notre demande demande
officiellement au président et chef de la direction de la Société des alcools
du Québec, la D.G. d'Éduc'alcool, le président de la Régie des alcools, la
ministre des Transports et de la Mobilité durable et le ministre des Finances,
parce qu'il est responsable de la SAQ, de venir s'expliquer en commission
parlementaire. On veut une vraie reddition de comptes. Comment ça se fait que
la SAQ n'a pas fait son travail de «due diligence»?
Journaliste : Mais, monsieur...
vous... Derraji, pardon, vous dites que c'est de la pseudoscience, Éduc'alcool?
M. Derraji : C'est ce qui a
été démontré par l'enquête du Devoir.
Journaliste : Bien, ce que Le
Devoir disait, sauf erreur, c'est qu'il y avait des études désuètes.
M. Derraji : Oui.
Journaliste : Pseudoscience,
pour vous...
M. Derraji : C'est les
experts consultés qui ont dit que c'est de la pseudoscience. D'ailleurs, il y a
un article qui a été... déjà paru en Angleterre qui disait que l'organisme
diffusait des données scientifiques très désuètes. Donc, quand on essaie de
faire un parallèle, que l'alcool par exemple, aide dans certaines maladies,
sachant qu'on a des experts de renommée internationale au Québec qui, eux, font
de la promotion des saines habitudes de vie, mais aussi des chercheurs en santé
publique, je pense que le choix est très clair. Cet organisme n'a pas le droit
de véhiculer ce genre de message. Il y a des experts en santé publique qui ont
le droit de le faire parce que c'est des experts. Donc, Éduc'alcool après
32 ans, ce qu'on voit, malheureusement, le ver est dans la pomme.
Journaliste : Hier,
Mme Guilbault citait entre autres Éduc'alcool pour dire que son
gouvernement n'allait pas aller de l'avant avec la limite à 0,05. Est-ce
qu'encore une fois vous lui demandez de revoir sa position? Est-ce qu'elle est
allée trop vite...
M. Derraji : Notre chef vient
de me le mentionner. Je pense que la ministre des Transports doit citer son...
la SAQ. Donc, elle laisse tomber la SAQ, mais elle trouve un grand plaisir
d'utiliser Éduc'alcool, qui est aujourd'hui discrédité. Éduc'alcool est
discrédité aujourd'hui. Et en plus de ça, c'est l'argent public qui est utilisé
pour financer un organisme qui diffuse de la pseudoscience et qui est là pour
protéger le public. Donc, l'enquête aujourd'hui, après trois jours, révèle
beaucoup de choses. La SAQ a bien fait son travail. La ministre n'écoute pas la
SAQ. Le ministre de la Sécurité publique, qui ne fait plus de contrôle routier.
Et aujourd'hui l'organisme que Mme la ministre du Transport, Geneviève
Guilbault, utilisait dans toutes ses sorties pour justifier son point de vue,
il n'est pas crédible, il n'est pas du tout crédible.
Journaliste : M. Tanguay,
hier, le Conseil des ministres a décidé de remercier la présidente du conseil
d'administration et la P.D.G. du CISSS de la Côte-Nord. Justifié compte tenu
des problèmes là-bas ou on doit faire plus?
M. Tanguay : Bien c'est
justement le danger avec Santé Québec, déresponsabiliser un gouvernement qui
dit : Bien, il y a une tête qui a roulé, le problème est réglé, circulez,
il n'y a plus rien à voir. Le ministre Christian Dubé avait dit que, par
rapport aux nombreux problèmes de la Côte-Nord, notamment par rapport aux
équipes volantes, par rapport à avoir accès aux soins de première ligne, il
allait y voir, il allait s'en occuper. Aujourd'hui, il a congédié la P.D.G. du
CISSS. C'est trop facile pour Christian Dubé de se déresponsabiliser. C'est ça,
le grand danger de Santé Québec. On en a un exemple patent. Il veut se garder
le pouvoir de congédier puis, après ça, de retourner dans son bureau puis de
dire : Il y en a d'autres qui vont s'occuper du problème. Il est ministre,
il a été nommé là par François Legault.
Il doit répondre de ces éléments-là, puis
c'est à lui de répondre. C'est bien beau, là, dire : J'ai congédié
quelqu'un ce matin, là, mais ce n'est pas comme une entreprise privée, là. On
ne peut pas gérer ça en disant : Hé! Tel département, ça ne marche pas. On
le congédie, on va chercher un «top gun», puis j'ai réglé le problème. Il y a
une responsabilité ministérielle.
Journaliste : Ça n'a pas bien
passé, là, entre autres, il y a plusieurs intervenants sur la Côte-Nord qui ont
dit que ce n'était pas la bonne solution de la mettre à la porte, là.
M. Tanguay : Bien... Puis,
pour Christian Dubé, il ne peut pas se déclarer comme s'il avait réglé le
problème. Il y a une responsabilité ministérielle d'offrir les services. Il est
parfaitement au courant de tout ça. Ça fait combien d'années qu'il est là, lui,
Christian Dubé? Cinq ans, cinq ans...
M. Derraji : Bientôt, cinq
ans.
M. Tanguay : ...bientôt, cinq
ans. Alors, c'est à Christian Dubé de répondre de ces problèmes-là. Je vous le
dis, là, quand on regarde ce qui se passe à la Coalition avenir Québec, je
pense qu'ils seront mûrs pour un changement de nom. Je veux dire, les gens, là,
quittent la Coalition avenir Québec, parce qu'ils sont déçus, parce qu'ils ne
règlent pas les problèmes, puis ça, c'en est un autre. Éric Lefebvre, il avait
plus d'avenir. Il a décidé de claquer la porte puis de s'en aller au Parti
conservateur à Ottawa. Pierre Fitzgibbon, François Legault, il a claqué la
porte. Là, Youri Chassin, il a claqué la porte. Ça ne devrait plus s'appeler la
CAQ, ça devrait s'appeler la claque. Bien, en attendant qu'on leur donne la
claque à la CAQ, là, pour les deux ans qui lui restent, à François Legault,
qu'il voie les problèmes, qu'il arrête de faire diversion, puis qu'il les
règle.
Journaliste : Les niveaux de
réservoirs d'Hydro-Québec, on apprend, ce matin, qu'ils sont aussi bas que
l'année dernière, puis ça a creusé un trou de 1,3 milliard de dollars.
Est-ce que ça vous inquiète?
M. Tanguay : C'est
inquiétant. Quelle est la marge de manœuvre d'Hydro-Québec? Je pense qu'elle
est très, très mince, et c'est autant de redevances qui ne seront pas dans les
coffres de l'État. Quand on vous dit que le dossier de l'énergie, on
s'époumone, nous autres, les libéraux, à en parler matin, midi, soir, c'est
excessivement préoccupant. Les mégawatts sont tellement précieux. On donne ça à
rabais à l'étranger, on donne ça à des entreprises étrangères. Là, ce qu'on
demande dans Northvolt, puis Marwah Rizqy l'a mentionné... Alors, quand on
était à la charge hier, le 354 mégawatts, là, le séquençage de la
ministre, ça va arriver quand, ça?
Journaliste : ...vous parliez
du tramway de Québec, M. Tanguay, on apprend aussi ce matin que, pour un
troisième lien, un pont, là, pour laisser passer les bateaux de croisière, il
faudrait que ce soit 70 mètres de haut, une structure immense, là. Vous
disiez : Les Québécois n'y croient plus, vous, est-ce que vous y croyez?
M. Tanguay : Bien, 71 %
des Québécois n'y croient pas, au troisième lien. Ça fait, je vous dis, ça fait
plusieurs années, maintenant, sept ans qu'on se fait rouler dans la farine. Que
vaut la parole de François Legault? Pour moi, pas grand-chose. Et le troisième
lien, bien, c'est encore un fantôme qui revient, c'est un revenant, c'est un
revenant. Mais là les Québécoises, Québécois, ils en reviennent bien. Je pense
que, dans deux ans, il va l'avoir, la claque.
Journaliste : Et, si ça se
fait, est-ce qu'il faut protéger l'industrie des croisières?
M. Tanguay : Bien oui, bien
oui, c'est évident. Écoutez, le fleuve fait partie de notre ADN comme nation
québécoise. Le fleuve, on en est fier. L'industrie touristique doit pouvoir en
profiter, les Québécoises et Québécois aussi, au premier titre. Alors, écoutez,
si l'industrie des croisières était menacée par le troisième lien, je pense
qu'au niveau de la menace, je pense qu'il est bien, bien bas, parce que ça ne
se fera pas. Puis les Québécoises et les Québécois le voient bien que ça ne se
fera pas, à 71 %.
Journaliste : ...vous faites
partie du 71 %?
M. Tanguay : Bien, moi, je
fais partie de ceux qui ne croient pas. François Legault, puis on est une bonne
gang.
Journaliste : Vous êtes
l'opposition, vous êtes le gouvernement en attente, là. Donc, vous venez nous
dire, ce matin : Le troisième lien, oubliez ça, là.
M. Tanguay : Oui, oui.
Troisième lien, non. Exact. C'est clair. Notre position est claire. Par contre,
il y a un enjeu de mobilité dans la région de Québec. Entre autres, je vous
donne ce seul exemple là : Dans Lebourgneuf, ils ont dit qu'ils allaient
aller de l'avant avec des études préliminaires pour un viaduc et un pont à
étagement pour endiguer le problème de circulation. Il y a un enjeu de mobilité
dans la région de Québec, tout des projets qui pourraient mettre de l'avant
pour aider. Et le tramway participe de ça. Le tramway, CDPQ Infra a déposé un
rapport étoffé. On a mis quelqu'un au monde, on devrait peut-être l'écouter. Ça
fait quatre mois qu'ils ont déposé le rapport, puis là ça n'avance pas. Puis
vas-y, mon ami, vas-y.
Journaliste : ...CDPQ Infra,
c'est ce qu'ils ont dit hier.
M. Derraji : Non, non, mais
je réitère ce que notre chef vient de dire. Le problème avec la CAQ, ça fait
six ans, ils ont livré zéro projet en matière de transport collectif. Ça, c'est
le bilan triste.
Journaliste : ...le tramway,
on le fait ou on ne le fait pas?
M. Derraji : Bien,
absolument, mais c'est quoi, la réponse de Mme la ministre? C'est pourquoi nous
avons des inquiétudes aujourd'hui. Le chef vient de le dire, la caisse a déposé
son rapport au mois de juin. Trois ou quatre mois plus tard, on a une lettre
d'intention. Il n'y a pas de signature de contrat encore, là. Donc, elle, la
ministre Geneviève Guilbault, ce qu'elle dit sur la place publique : Ça
prend une agence pour faire tout cela. Et c'est là le problème. Est-ce qu'elle
est en train de gagner du temps? Les gens de la capitale nationale veulent voir
le tramway, mais tant qu'il n'y a pas une première pelletée de terre, on va
rester sceptiques par rapport à l'avenir de ce projet.
Journaliste : ...M. Tanguay,
sur le troisième lien, considérant que vous avez des candidats à la chefferie.
Il y a des candidats à la chefferie qui n'ont pas fermé la porte au troisième
lien. En disant aujourd'hui : Vous ne verrez jamais ça, vous ne mettez pas
un peu la charrue avant les bœufs?
M. Tanguay : C'est la
position du Parti libéral du Québec que je vous exprime. Maintenant...
Journaliste : ...vous êtes
conscient.
M. Tanguay : C'est aux
membres de juger. Moi, encore une fois, je ne veux pas courir en arrière des
candidats à la chefferie. Les membres...
Journaliste : ...pourrait,
après ça, devoir rétropédaler sur la position que vous prenez aujourd'hui.
M. Tanguay : Les membres
jugeront, mais, à ce stade-ci, quand on regarde la science, quand on regarde
les besoins en mobilité, quand on regarde le réalisme de la chose, je ne vois
pas comment ça pourrait se faire. Et même François Legault, puis même Éric
Caire, qui a dit : Je verserais la dernière goutte de mon sang, ne sont
même pas capables de faire avancer ce projet-là. Même ceux qui croient le plus,
en tout cas, je pense qu'ils y croient, je pense, j'ose espérer que ce n'est
pas juste de rouler les gens dans la farine, sont... ne le réalisent pas.
Alors, honnêtement, là, c'est un fantôme,
le troisième lien, c'est un revenant. Il arrive, il part, il arrive, il part.
Troisième lien, là, on va faire...
Journaliste : ...selon vous,
il est bon pour combien de temps encore?
M. Tanguay : Bien, c'est des
questions que je pose. Moi, je posais des questions il y a un an.
Journaliste : ...éventuellement,
est-ce que vous reconnaissez que ça va prendre un autre pont à Québec, comme ça
l'a été pour Montréal, pour Champlain, là?
M. Tanguay : Là, vous venez
de me partir là-dessus. Écoutez, comme porte-parole de la capitale...
Journaliste : ...est-ce
qu'éventuellement ça va prendre un autre pont à Québec pour remplacer celui
existant qui a été construit en 1968?
M. Tanguay : Il va falloir
s'assurer que les deux liens qui existent... de leur pérennité. J'ai posé des
questions, il y a un an, à Jonatan Julien, puis il y avait des doutes par
rapport à la durée de vie des ponts, notamment le pont de Québec, pont
Pierre-Laporte, puis les gens... puis lui disait : Non, non, non, il n'y a
pas de problème. J'ai dit : Il n'y a pas de problème pour combien de
temps, puis il m'avait dit : 10, 15, 20 ans, il n'y a pas de
problème. Ça veut dire quoi après 20 ans? Un pont, là, ça ne se fait pas
en deux, trois ans, là, c'est sur plusieurs années. Alors, on veut avoir la
vérité. C'est important.
Il y a un enjeu, oui, ça, j'en parle
depuis longtemps, mais qu'en est-il de la sécurité, de l'économie? Les deux
liens qui sont là, il faut les consolider. Puis, en ce sens-là, bien, il faut
avoir un gouvernement qui se base sur la science.
Journaliste : On a beaucoup
parlé... M. Fortin a posé une question là-dessus hier, mais... le projet de loi
sur les mines, bon.
M. Tanguay : Oui.
Journaliste : Je comprends
que votre parti s'y oppose, là. Il va arriver quoi s'il est adopté tel quel?
C'est quoi, vos craintes... que ça va, quoi, tuer l'économie des régions?
M. Tanguay : Le projet de loi
sur les mines, il a réussi... la ministre a réussi le tour de force de se
mettre à dos tout le monde, tout le monde. En ce sens-là, l'un des principaux
écueils que l'on voit dans ce projet de loi là, c'est la façon de déterminer ce
qui peut faire l'objet... le territoire qui peut faire l'objet d'exploration
minière et le territoire qui ne fait pas l'objet d'exploration minière.
J'aimerais vous référer au maire de Malartic. Eux autres, ils vivent de
l'industrie des mines. Eux savent de façon intelligente, avec l'acceptabilité
sociale, faire du développement minier dans leur région, puis ils en ont
besoin. Puis oon pourra se parler des redevances qui doivent revenir à la
région. Bien, le maire de Malartic dit : Le projet de loi, il est mal
ficelé, inquiétudes pour le développement de l'industrie puis pour l'économie
de la région.
Alors, Dieu le père, à Québec, qui
dit : Bien non, ça va être ça, puis on va décider ça comme ça... ils ne
font pas partenaires. Puis je lance l'appel, Abitibi-Témiscamingue, ils sont
dus pour avoir une confirmation de la ZIM, la zone d'innovation minière. La ZIM,
chose promise, chose due, quand est-ce que ça va arriver?
Journaliste : Mais est-ce que
vous avez un problème avec l'idée de soustraire l'exploration minière, par
exemple, des terres privées?
M. Tanguay : Sur le principe,
sur le principe, on n'a pas d'enjeu, mais comment ça va se faire? C'est là, et
le travail en commission parlementaire a débuté. Moi, j'avais un petit sourire
en coin quand j'entendais la ministre, hier, se plaindre : Bien là, le projet
de loi, j'ai hâte de le voir sortir. On ne fera pas n'importe quoi. Puis ça
faisait juste une journée qu'ils avaient siégé. Ça fait qu'elle prenne son mal
en patience, là.
Journaliste : Êtes-vous pour
ou contre une commission parlementaire sur le recrutement des jeunes par les
gangs criminalisés? C'est ce que demande le Parti québécois.
M. Tanguay : Écoutez, on est
toujours prêts à travailler. Là-dessus. Je pense qu'il faut se poser des
questions. On verra, le cas échéant, quelle forme ça pourrait prendre, mais
nous, on est là pour travailler. Puis moi, dans mon comté, dans
Rivière-des-Prairies, je peux vous dire que c'est une réalité, là, je veux
dire, les gangs de rue, il y a... c'est cyclique, hein, il y a de la violence,
mais, de façon permanente, les gangs de rue sont actifs. Je le vis dans mon
comté. Alors, il faut s'en préoccuper puis il faut se poser les bonnes
questions, oui.
Journaliste : Mr. Derraji...
Excuse me. Mr. Derraji, can you explain why exactly do
you feel that Éduc'alcool should be defunded at this point? What are you
calling for?
M. Derraji :
Yes. First the mission of this
organization. So now after three days, we have an important «enquête» coming
from le journal Le Devoir, and it's clearly that they have like a link between
SAQ, all the... all the members inside this organization. And I'm asking, if
it's the role of a ducal call to promote this, we have some good association
like a health... the public health association, we have the INSPQ, they are
working with the real scientists. So, it's not the mission of Éduc'alcool, and
after 30... 32 years so it's time now first that to cut the funding and to
clarify all the situation. And that's why we are asking this mandate today
because we want all these people involved with Éduc'alcool to come here and to
explain why they are working with Éduc'alcool.
Journaliste :
What was so disturbing to you in the
investigation that came up this morning?
M. Derraji :
So many things. First, the data that
this organization... this organization, they are using, it's false. It's not
the truth about the science, about the alcohol. And second thing, the link that
we see so many organizations on the board of Éduc'alcool. So, if what's the
mission of Éduc'alcool? Promote the interest of this organization like they are
funding them or promote the «saines habitudes de vie». So, what's... what's the
mission, the real mission? And it's about the public funding, we are paying
this.
Journaliste :
Mr. Tanguay, we're expecting Minister
of Roberge to table a bill today. I know you can't comment on the contents of
the bill itself, but you've been very outspoken against the tuition hikes this
past year. So, is there anything you're concerned about with this bill,
anything that you're really hoping is not included in the bill?
M. Tanguay :
We're always... we will... We Liberals,
we will be always fighting against building walls around Québec, and I think
that François Roberge and the CAQ, like we used to see from the PQ, are
building walls around Québec, the province of Québec. That being said, we will
be very, very active reading and analyzing this bill. Anything that will impair
the capacity of Québec to recruit at the international level people who are
very highly talented. And each and every country's wants to have them studying
in our... in their universities, I think that it's important for us to continue
to have a good... a good reputation internationally and to be able to welcome.
And if they need to learn French, if they're staying here, it's a... it's a
win, it's a victory for Québec. We need them. So, we will be very, very active
to protect our capacity to recruit at the international level.
Journaliste :
Will this hurt Québec on an
international level? Will a potential bill that doesn't allow students to
become international students to come and study in Québec, will it hurt
Québec's reputation?
M. Tanguay :
It's the risk. It's the risk. And based
on their record, the CAQ has the capacity to impair our capacity to recruit at
the international level. So that's the risk, and I'm not... I don't have any
confidence in François Roberge to understand the importance of... of
international student. And we will make sure as the liberal official opposition
to fight for this capacity to recruit the best people for Québec.
Journaliste : Pourquoi vous
n'avez pas confiance en Jean-François Roberge là-dessus?
M. Tanguay : Parce que,
Jean-François Roberge, je veux dire, la preuve est dans le pudding.
Jean-François Roberg, juste l'approche qu'ils ont eue entre autres pour couper
l'arrivée... l'arrivée d'étudiants internationaux dans une université comme
Concordia... Vous savez, Concordia font, aujourd'hui, les frais de cette
mauvaise approche-là de la CAQ. Il y a des étudiants qui ne sont pas à
Concordia parce qu'à l'époque ils avaient... il y avait un trouble par
rapport... il y avait une... de mauvaises informations par rapport aux frais,
et c'est des pertes en millions de dollars, là, pour Concordia. Alors ça, quand
une institution qui a été défendue par toute la région, la grande région de
l'Estrie, quand la CAQ, pour des raisons idéologiques, de dire : Bien, on
est menacés, nous autres au Québec puis on doit couper la menace des étudiants
étrangers, c'est faire fausse route. Quand vous avez ça comme ministre
responsable de ces dossiers importants là, on ne peut pas avoir confiance,
nous, les Libéraux.
Journaliste : ...visait
Concordia... Quand il dit qu'il veut protéger les cégeps de région, ça, vous ne
le croyez pas non plus?
M. Tanguay : On va voir le...
ce qui va être dans le... on va voir ce qui... Les cégeps de région, c'est
excessivement important, puis eux aussi, ils recrutent à l'international, les
cégeps de région. Alors, on va voir ce qui est... on va voir ce qui est... ce
qui est à l'intérieur de ce projet de loi là, mais c'est important,
effectivement, de protéger nos institutions. Alors, on va lire le projet de loi
puis on va l'analyser. Tu voulais ajouter sur le...
M. Derraji : Non, non, c'est
bon, c'est parfait.
Journaliste : ...une dernière
pour bien comprendre votre propos sur Éduc'alcool. Est-ce que vous suggérez...
Puis le ton de votre intervention laisse croire qu'Éduc'alcool était... faisait
un peu la propagande de l'industrie de l'alcool. Est-ce que vous allez jusque-là
ce matin?
M. Derraji : À la lumière des
articles, et à la lumière de l'information analysée par des scientifiques, et à
la lumière que la source scientifique qui siégeait a démissionnée, il y a des
sérieuses questions à se poser sur la mission de cet organisme. Au fait...
Journaliste : ...pseudoscience,
là.
M. Derraji : Bien, les
articles qui sont...
Une voix : ...
M. Derraji : Il y a encore
des articles sur leur site...
Journaliste : ...font-ils
cette pseudoscience-là?
M. Derraji : L'analyse faite
par l'équipe du Devoir, elle est très claire. Sur le conseil d'administration,
il y a des représentants de l'industrie de l'alcool. Cet organisme, son mode de
financement, il est lié à la consommation d'alcool. Ils reçoivent 1 $ à
3 $ par... par bouteille. Donc, c'est un... On parle d'un 3 millions de
dollars à peu près. Donc, quand on voit les actions de cet organisme, quand on
voit leur action par rapport au 0,05, quand on voit ce qui a été véhiculé
aujourd'hui, on a des sérieuses questions à se poser sur leur mission.
Journaliste : Est-ce
qu'Éduc'alcool est la solde de l'industrie de l'alcool? C'est ça qu'on veut
savoir.
M. Derraji : C'est une
hypothèse qui a été soulevée aussi par Le Devoir...
Journaliste : ...est-ce
que... Si vous demandez le définancement de l'organisme, c'est parce que c'est
ça que vous pensez, non?
M. Derraji : Bien,
absolument. Absolument. C'est que l'organisme... non, non, Éduc'alcool a
deux enjeux. Le premier enjeu, c'est que la science utilisée par
Éduc'alcool, elle est désuète et obsolète. Premièrement, ce n'est pas un
organisme scientifique. Clarifions les choses. Éduc'alcool, ce n'est pas
l'INSPQ. Éduc'alcool, ce n'est pas l'Association pour la santé publique. Au
Québec, on s'est donné des organismes qui font de la vraie science. Éduc'alcool
étudie certaines données désuètes et obsolètes, et ça a été même mentionné par
un article de renommée internationale en Angleterre. Donc, ça, c'est déjà
réglé. Quand j'ai la source scientifique qui disait publiquement... elle s'est
fait utiliser, c'est très grave. C'est des accusations très graves.
Donc, nous, on ne peut pas dire demain,
là, dissolution de cet organisme, on est responsables. Mais ce qu'on peut faire
aujourd'hui et demander au gouvernement Legault et au ministre des
Finances : Est-ce qu'ils sont d'accord que leur gouvernement utilise
l'argent public pour financer un organisme qui est fait de la pseudoscience?
Donc, c'est pour cela qu'on a demandé... Un, on veut une reddition de comptes.
La SAQ doit venir s'expliquer. Ce n'est pas éthique, ce qu'ils font. Donc, je
veux savoir, les gens de la SAQ, pourquoi ils continuent à financer cet
organisme, un. Deux, il faut arrêter le financement dès maintenant, jusqu'à ce
que la lumière soit faite. On ne peut pas commencer, à Québec, de promouvoir de
la pseudoscience.
Le Modérateur : Merci, tout
le monde.
M. Tanguay : Merci beaucoup.
(Fin à 8 h 26)