L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. Monsef Derraji, leader parlementaire de l’opposition officielle

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. Monsef Derraji, leader parlementaire de l’opposition officielle

Version finale

Le jeudi 10 octobre 2024, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures deux minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à tous et à toutes. Avec la CAQ de François Legault, on ne perd pas seulement de l'argent, on perd du temps. On voit un sondage ce matin dans le journal : Les Québécois ne croient plus François Legault. Les Québécois ne croient pas François Legault, entre autres, en ce qui a trait à Northvolt, en ce qui a trait au troisième lien. Que vaut la parole de François Legault? Il y a un projet qui a été jugé juste, juste à 51 %, quant au niveau de confiance des Québécoises et des Québécois, qui vont le faire, bien, c'est le tramway de Québec.

Au Parti libéral du Québec, au rapport de CDPQ Infra, qui a été déposé il y a maintenant quatre mois, le 11 juin dernier, il doit réaliser le projet du tramway. On lui en parle beaucoup. Il ajoute des étapes. On veut avoir du concret, du tangible, c'est important. Que vaut la parole de François Legault, là, pour les deux ans qui lui restent, à François Legault, il faudrait qu'il s'axe à livrer quelque chose, notamment, pour notre capitale nationale. Et le projet de tramway, ça presse, il est temps qu'il le réalise puis qu'il mette ça sur les rails.

Maintenant, je cède la parole à Monsef Derraji.

M. Derraji : Merci, chef. Écoutez, à la lumière de l'enquête du journal Le Devoir, aujourd'hui, on demande officiellement au gouvernement caquiste de cesser le financement de cet organisme et de demander à la SAQ de ne plus financer cet organisme. Il s'est avéré avec l'enquête réalisée par l'équipe Le Devoir que ce lobby, qui a mis de l'avant, selon des experts de la pseudoscience, n'a plus sa raison de continuer à faire et à propager de la pseudoscience, mais surtout n'a plus le droit...

Journaliste : Vous parlez de qui, là?

M. Derraji : Éduc'alcool, désolé, d'Éduc'alcool. Donc, de financer... d'arrêter le financement d'Éduc'alcool. Merci.

Journaliste : Est-ce que vous savez ils reçoivent combien...

M. Derraji : C'est 1 à 3 sous par bouteille, et c'est aux alentours de 3 millions de dollars.

Journaliste : Demander la fin du financement, ça veut dire de sabrer complètement l'organisation.

M. Derraji : Écoutez, c'est très troublant ce qu'on a vu aujourd'hui. Je tiens juste à vous rappeler que pour moi, docteur en sciences, en santé publique, voir quelqu'un qui déclare qu'il a été utilisé à l'intérieur de cet organisme est très troublant. Au Québec, nous avons deux associations qui peuvent jouer ce rôle. L'Institut national de santé publique et l'Association de la santé publique. Les deux organisations sont crédibles avec des vrais comités scientifiques. Quand on regarde Éduc'alcool, qui lui, était contre une mesure, pourtant qualifiée par la SAQ de porteuse, je me pose des questions sur les raisons pour lesquelles pousse cet organisme à faire une telle déclaration.

Donc, il y a des liens entre la SAQ... Et aujourd'hui je vous annonce qu'on a demandé une reddition de compte à la SAQ. Et on demande à la SAQ de venir s'expliquer au Parlement : Comment une société d'État peut aujourd'hui tolérer que l'argent des contribuables est utilisé pour diffuser de la pseudoscience? Ce sont... C'est l'argent des contribuables qui a été utilisé. Et je vous informe que notre demande demande officiellement au président et chef de la direction de la Société des alcools du Québec, la D.G. d'Éduc'alcool, le président de la Régie des alcools, la ministre des Transports et de la Mobilité durable et le ministre des Finances, parce qu'il est responsable de la SAQ, de venir s'expliquer en commission parlementaire. On veut une vraie reddition de comptes. Comment ça se fait que la SAQ n'a pas fait son travail de «due diligence»?

Journaliste : Mais, monsieur... vous... Derraji, pardon, vous dites que c'est de la pseudoscience, Éduc'alcool?

M. Derraji : C'est ce qui a été démontré par l'enquête du Devoir.

Journaliste : Bien, ce que Le Devoir disait, sauf erreur, c'est qu'il y avait des études désuètes.

M. Derraji : Oui.

Journaliste : Pseudoscience, pour vous...

M. Derraji : C'est les experts consultés qui ont dit que c'est de la pseudoscience. D'ailleurs, il y a un article qui a été... déjà paru en Angleterre qui disait que l'organisme diffusait des données scientifiques très désuètes. Donc, quand on essaie de faire un parallèle, que l'alcool par exemple, aide dans certaines maladies, sachant qu'on a des experts de renommée internationale au Québec qui, eux, font de la promotion des saines habitudes de vie, mais aussi des chercheurs en santé publique, je pense que le choix est très clair. Cet organisme n'a pas le droit de véhiculer ce genre de message. Il y a des experts en santé publique qui ont le droit de le faire parce que c'est des experts. Donc, Éduc'alcool après 32 ans, ce qu'on voit, malheureusement, le ver est dans la pomme.

Journaliste : Hier, Mme Guilbault citait entre autres Éduc'alcool pour dire que son gouvernement n'allait pas aller de l'avant avec la limite à 0,05. Est-ce qu'encore une fois vous lui demandez de revoir sa position? Est-ce qu'elle est allée trop vite...

M. Derraji : Notre chef vient de me le mentionner. Je pense que la ministre des Transports doit citer son... la SAQ. Donc, elle laisse tomber la SAQ, mais elle trouve un grand plaisir d'utiliser Éduc'alcool, qui est aujourd'hui discrédité. Éduc'alcool est discrédité aujourd'hui. Et en plus de ça, c'est l'argent public qui est utilisé pour financer un organisme qui diffuse de la pseudoscience et qui est là pour protéger le public. Donc, l'enquête aujourd'hui, après trois jours, révèle beaucoup de choses. La SAQ a bien fait son travail. La ministre n'écoute pas la SAQ. Le ministre de la Sécurité publique, qui ne fait plus de contrôle routier. Et aujourd'hui l'organisme que Mme la ministre du Transport, Geneviève Guilbault, utilisait dans toutes ses sorties pour justifier son point de vue, il n'est pas crédible, il n'est pas du tout crédible.

Journaliste : M. Tanguay, hier, le Conseil des ministres a décidé de remercier la présidente du conseil d'administration et la P.D.G. du CISSS de la Côte-Nord. Justifié compte tenu des problèmes là-bas ou on doit faire plus?

M. Tanguay : Bien c'est justement le danger avec Santé Québec, déresponsabiliser un gouvernement qui dit : Bien, il y a une tête qui a roulé, le problème est réglé, circulez, il n'y a plus rien à voir. Le ministre Christian Dubé avait dit que, par rapport aux nombreux problèmes de la Côte-Nord, notamment par rapport aux équipes volantes, par rapport à avoir accès aux soins de première ligne, il allait y voir, il allait s'en occuper. Aujourd'hui, il a congédié la P.D.G. du CISSS. C'est trop facile pour Christian Dubé de se déresponsabiliser. C'est ça, le grand danger de Santé Québec. On en a un exemple patent. Il veut se garder le pouvoir de congédier puis, après ça, de retourner dans son bureau puis de dire : Il y en a d'autres qui vont s'occuper du problème. Il est ministre, il a été nommé là par François Legault.

Il doit répondre de ces éléments-là, puis c'est à lui de répondre. C'est bien beau, là, dire : J'ai congédié quelqu'un ce matin, là, mais ce n'est pas comme une entreprise privée, là. On ne peut pas gérer ça en disant : Hé! Tel département, ça ne marche pas. On le congédie, on va chercher un «top gun», puis j'ai réglé le problème. Il y a une responsabilité ministérielle.

Journaliste : Ça n'a pas bien passé, là, entre autres, il y a plusieurs intervenants sur la Côte-Nord qui ont dit que ce n'était pas la bonne solution de la mettre à la porte, là.

M. Tanguay : Bien... Puis, pour Christian Dubé, il ne peut pas se déclarer comme s'il avait réglé le problème. Il y a une responsabilité ministérielle d'offrir les services. Il est parfaitement au courant de tout ça. Ça fait combien d'années qu'il est là, lui, Christian Dubé? Cinq ans, cinq ans...

M. Derraji : Bientôt, cinq ans.

M. Tanguay : ...bientôt, cinq ans. Alors, c'est à Christian Dubé de répondre de ces problèmes-là. Je vous le dis, là, quand on regarde ce qui se passe à la Coalition avenir Québec, je pense qu'ils seront mûrs pour un changement de nom. Je veux dire, les gens, là, quittent la Coalition avenir Québec, parce qu'ils sont déçus, parce qu'ils ne règlent pas les problèmes, puis ça, c'en est un autre. Éric Lefebvre, il avait plus d'avenir. Il a décidé de claquer la porte puis de s'en aller au Parti conservateur à Ottawa. Pierre Fitzgibbon, François Legault, il a claqué la porte. Là, Youri Chassin, il a claqué la porte. Ça ne devrait plus s'appeler la CAQ, ça devrait s'appeler la claque. Bien, en attendant qu'on leur donne la claque à la CAQ, là, pour les deux ans qui lui restent, à François Legault, qu'il voie les problèmes, qu'il arrête de faire diversion, puis qu'il les règle.

Journaliste : Les niveaux de réservoirs d'Hydro-Québec, on apprend, ce matin, qu'ils sont aussi bas que l'année dernière, puis ça a creusé un trou de 1,3 milliard de dollars. Est-ce que ça vous inquiète?

M. Tanguay : C'est inquiétant. Quelle est la marge de manœuvre d'Hydro-Québec? Je pense qu'elle est très, très mince, et c'est autant de redevances qui ne seront pas dans les coffres de l'État. Quand on vous dit que le dossier de l'énergie, on s'époumone, nous autres, les libéraux, à en parler matin, midi, soir, c'est excessivement préoccupant. Les mégawatts sont tellement précieux. On donne ça à rabais à l'étranger, on donne ça à des entreprises étrangères. Là, ce qu'on demande dans Northvolt, puis Marwah Rizqy l'a mentionné...  Alors, quand on était à la charge hier, le 354 mégawatts, là, le séquençage de la ministre, ça va arriver quand, ça?

Journaliste : ...vous parliez du tramway de Québec, M. Tanguay, on apprend aussi ce matin que, pour un troisième lien, un pont, là, pour laisser passer les bateaux de croisière, il faudrait que ce soit 70 mètres de haut, une structure immense, là. Vous disiez : Les Québécois n'y croient plus, vous, est-ce que vous y croyez?

M. Tanguay : Bien, 71 % des Québécois n'y croient pas, au troisième lien. Ça fait, je vous dis, ça fait plusieurs années, maintenant, sept ans qu'on se fait rouler dans la farine. Que vaut la parole de François Legault? Pour moi, pas grand-chose. Et le troisième lien, bien, c'est encore un fantôme qui revient, c'est un revenant, c'est un revenant. Mais là les Québécoises, Québécois, ils en reviennent bien. Je pense que, dans deux ans, il va l'avoir, la claque.

Journaliste : Et, si ça se fait, est-ce qu'il faut protéger l'industrie des croisières?

M. Tanguay : Bien oui, bien oui, c'est évident. Écoutez, le fleuve fait partie de notre ADN comme nation québécoise. Le fleuve, on en est fier. L'industrie touristique doit pouvoir en profiter, les Québécoises et Québécois aussi, au premier titre. Alors, écoutez, si l'industrie des croisières était menacée par le troisième lien, je pense qu'au niveau de la menace, je pense qu'il est bien, bien bas, parce que ça ne se fera pas. Puis les Québécoises et les Québécois le voient bien que ça ne se fera pas, à 71 %.

Journaliste : ...vous faites partie du 71 %?

M. Tanguay : Bien, moi, je fais partie de ceux qui ne croient pas. François Legault, puis on est une bonne gang.

Journaliste : Vous êtes l'opposition, vous êtes le gouvernement en attente, là. Donc, vous venez nous dire, ce matin : Le troisième lien, oubliez ça, là.

M. Tanguay : Oui, oui. Troisième lien, non. Exact. C'est clair. Notre position est claire. Par contre, il y a un enjeu de mobilité dans la région de Québec. Entre autres, je vous donne ce seul exemple là : Dans Lebourgneuf, ils ont dit qu'ils allaient aller de l'avant avec des études préliminaires pour un viaduc et un pont à étagement pour endiguer le problème de circulation. Il y a un enjeu de mobilité dans la région de Québec, tout des projets qui pourraient mettre de l'avant pour aider. Et le tramway participe de ça. Le tramway, CDPQ Infra a déposé un rapport étoffé. On a mis quelqu'un au monde, on devrait peut-être l'écouter. Ça fait quatre mois qu'ils ont déposé le rapport, puis là ça n'avance pas. Puis vas-y, mon ami, vas-y.

Journaliste : ...CDPQ Infra, c'est ce qu'ils ont dit hier.

M. Derraji : Non, non, mais je réitère ce que notre chef vient de dire. Le problème avec la CAQ, ça fait six ans, ils ont livré zéro projet en matière de transport collectif. Ça, c'est le bilan triste.

Journaliste : ...le tramway, on le fait ou on ne le fait pas?

M. Derraji : Bien, absolument, mais c'est quoi, la réponse de Mme la ministre? C'est pourquoi nous avons des inquiétudes aujourd'hui. Le chef vient de le dire, la caisse a déposé son rapport au mois de juin. Trois ou quatre mois plus tard, on a une lettre d'intention. Il n'y a pas de signature de contrat encore, là. Donc, elle, la ministre Geneviève Guilbault, ce qu'elle dit sur la place publique : Ça prend une agence pour faire tout cela. Et c'est là le problème. Est-ce qu'elle est en train de gagner du temps? Les gens de la capitale nationale veulent voir le tramway, mais tant qu'il n'y a pas une première pelletée de terre, on va rester sceptiques par rapport à l'avenir de ce projet.

Journaliste : ...M. Tanguay, sur le troisième lien, considérant que vous avez des candidats à la chefferie. Il y a des candidats à la chefferie qui n'ont pas fermé la porte au troisième lien. En disant aujourd'hui : Vous ne verrez jamais ça, vous ne mettez pas un peu la charrue avant les bœufs?

M. Tanguay : C'est la position du Parti libéral du Québec que je vous exprime. Maintenant...

Journaliste : ...vous êtes conscient.

M. Tanguay : C'est aux membres de juger. Moi, encore une fois, je ne veux pas courir en arrière des candidats à la chefferie. Les membres...

Journaliste : ...pourrait, après ça, devoir rétropédaler sur la position que vous prenez aujourd'hui.

M. Tanguay : Les membres jugeront, mais, à ce stade-ci, quand on regarde la science, quand on regarde les besoins en mobilité, quand on regarde le réalisme de la chose, je ne vois pas comment ça pourrait se faire. Et même François Legault, puis même Éric Caire, qui a dit : Je verserais la dernière goutte de mon sang, ne sont même pas capables de faire avancer ce projet-là. Même ceux qui croient le plus, en tout cas, je pense qu'ils y croient, je pense, j'ose espérer que ce n'est pas juste de rouler les gens dans la farine, sont... ne le réalisent pas.

Alors, honnêtement, là, c'est un fantôme, le troisième lien, c'est un revenant. Il arrive, il part, il arrive, il part. Troisième lien, là, on va faire...

Journaliste : ...selon vous, il est bon pour combien de temps encore?

M. Tanguay : Bien, c'est des questions que je pose. Moi, je posais des questions il y a un an.

Journaliste : ...éventuellement, est-ce que vous reconnaissez que ça va prendre un autre pont à Québec, comme ça l'a été pour Montréal, pour Champlain, là?

M. Tanguay : Là, vous venez de me partir là-dessus. Écoutez, comme porte-parole de la capitale...

Journaliste : ...est-ce qu'éventuellement ça va prendre un autre pont à Québec pour remplacer celui existant qui a été construit en 1968?

M. Tanguay : Il va falloir s'assurer que les deux liens qui existent... de leur pérennité. J'ai posé des questions, il y a un an, à Jonatan Julien, puis il y avait des doutes par rapport à la durée de vie des ponts, notamment le pont de Québec, pont Pierre-Laporte, puis les gens... puis lui disait : Non, non, non, il n'y a pas de problème. J'ai dit : Il n'y a pas de problème pour combien de temps, puis il m'avait dit : 10, 15, 20 ans, il n'y a pas de problème. Ça veut dire quoi après 20 ans? Un pont, là, ça ne se fait pas en deux, trois ans, là, c'est sur plusieurs années. Alors, on veut avoir la vérité. C'est important.

Il y a un enjeu, oui, ça, j'en parle depuis longtemps, mais qu'en est-il de la sécurité, de l'économie? Les deux liens qui sont là, il faut les consolider. Puis, en ce sens-là, bien, il faut avoir un gouvernement qui se base sur la science.

Journaliste : On a beaucoup parlé... M. Fortin a posé une question là-dessus hier, mais... le projet de loi sur les mines, bon.

M. Tanguay : Oui.

Journaliste : Je comprends que votre parti s'y oppose, là. Il va arriver quoi s'il est adopté tel quel? C'est quoi, vos craintes... que ça va, quoi, tuer l'économie des régions?

M. Tanguay : Le projet de loi sur les mines, il a réussi... la ministre a réussi le tour de force de se mettre à dos tout le monde, tout le monde. En ce sens-là, l'un des principaux écueils que l'on voit dans ce projet de loi là, c'est la façon de déterminer ce qui peut faire l'objet... le territoire qui peut faire l'objet d'exploration minière et le territoire qui ne fait pas l'objet d'exploration minière. J'aimerais vous référer au maire de Malartic. Eux autres, ils vivent de l'industrie des mines. Eux savent de façon intelligente, avec l'acceptabilité sociale, faire du développement minier dans leur région, puis ils en ont besoin. Puis oon pourra se parler des redevances qui doivent revenir à la région. Bien, le maire de Malartic dit : Le projet de loi, il est mal ficelé, inquiétudes pour le développement de l'industrie puis pour l'économie de la région.

Alors, Dieu le père, à Québec, qui dit : Bien non, ça va être ça, puis on va décider ça comme ça... ils ne font pas partenaires. Puis je lance l'appel, Abitibi-Témiscamingue, ils sont dus pour avoir une confirmation de la ZIM, la zone d'innovation minière. La ZIM, chose promise, chose due, quand est-ce que ça va arriver?

Journaliste : Mais est-ce que vous avez un problème avec l'idée de soustraire l'exploration minière, par exemple, des terres privées?

M. Tanguay : Sur le principe, sur le principe, on n'a pas d'enjeu, mais comment ça va se faire? C'est là, et le travail en commission parlementaire a débuté. Moi, j'avais un petit sourire en coin quand j'entendais la ministre, hier, se plaindre : Bien là, le projet de loi, j'ai hâte de le voir sortir. On ne fera pas n'importe quoi. Puis ça faisait juste une journée qu'ils avaient siégé. Ça fait qu'elle prenne son mal en patience, là.

Journaliste : Êtes-vous pour ou contre une commission parlementaire sur le recrutement des jeunes par les gangs criminalisés? C'est ce que demande le Parti québécois.

M. Tanguay : Écoutez, on est toujours prêts à travailler. Là-dessus. Je pense qu'il faut se poser des questions. On verra, le cas échéant, quelle forme ça pourrait prendre, mais nous, on est là pour travailler. Puis moi, dans mon comté, dans Rivière-des-Prairies, je peux vous dire que c'est une réalité, là, je veux dire, les gangs de rue, il y a... c'est cyclique, hein, il y a de la violence, mais, de façon permanente, les gangs de rue sont actifs. Je le vis dans mon comté. Alors, il faut s'en préoccuper puis il faut se poser les bonnes questions, oui.

Journaliste : Mr. Derraji... Excuse me. Mr. Derraji, can you explain why exactly do you feel that Éduc'alcool should be defunded at this point? What are you calling for?

M. Derraji : Yes. First the mission of this organization. So now after three days, we have an important «enquête» coming from le journal Le Devoir, and it's clearly that they have like a link between SAQ, all the... all the members inside this organization. And I'm asking, if it's the role of a ducal call to promote this, we have some good association like a health...  the public health association, we have the INSPQ, they are working with the real scientists. So, it's not the mission of Éduc'alcool, and after 30... 32 years so it's time now first that to cut the funding and to clarify all the situation. And that's why we are asking this mandate today because we want all these people involved with Éduc'alcool to come here and to explain why they are working with Éduc'alcool.

Journaliste : What was so disturbing to you in the investigation that came up this morning?

M. Derraji : So many things. First, the data that this organization... this organization, they are using, it's false. It's not the truth about the science, about the alcohol. And second thing, the link that we see so many organizations on the board of Éduc'alcool. So, if what's the mission of Éduc'alcool? Promote the interest of this organization like they are funding them or promote the «saines habitudes de vie». So, what's... what's the mission, the real mission? And it's about the public funding, we are paying this.

Journaliste : Mr. Tanguay, we're expecting Minister of Roberge to table a bill today. I know you can't comment on the contents of the bill itself, but you've been very outspoken against the tuition hikes this past year. So, is there anything you're concerned about with this bill, anything that you're really hoping is not included in the bill?

M. Tanguay : We're always... we will... We Liberals, we will be always fighting against building walls around Québec, and I think that François Roberge and the CAQ, like we used to see from the PQ,  are building walls around Québec, the province of Québec. That being said, we will be very, very active reading and analyzing this bill. Anything that will impair the capacity of Québec to recruit at the international level people who are very highly talented. And each and every country's wants to have them studying in our... in their universities, I think that it's important for us to continue to have a good... a good reputation internationally and to be able to welcome. And if they need to learn French, if they're staying here, it's a... it's a win, it's a victory for Québec. We need them. So, we will be very, very active to protect our capacity to recruit at the international level.

Journaliste : Will this hurt Québec on an international level? Will a potential bill that doesn't allow students to become international students to come and study in Québec, will it hurt Québec's reputation?

M. Tanguay : It's the risk. It's the risk. And based on their record, the CAQ has the capacity to impair our capacity to recruit at the international level. So that's the risk, and I'm not... I don't have any confidence in François Roberge to understand the importance of... of international student. And we will make sure as the liberal official opposition to fight for this capacity to recruit the best people for Québec.

Journaliste : Pourquoi vous n'avez pas confiance en Jean-François Roberge là-dessus?

M. Tanguay : Parce que, Jean-François Roberge, je veux dire, la preuve est dans le pudding. Jean-François Roberg, juste l'approche qu'ils ont eue entre autres pour couper l'arrivée... l'arrivée d'étudiants internationaux dans une université comme Concordia... Vous savez, Concordia font, aujourd'hui, les frais de cette mauvaise approche-là de la CAQ. Il y a des étudiants qui ne sont pas à Concordia parce qu'à l'époque ils avaient... il y avait un trouble par rapport... il y avait une... de mauvaises informations par rapport aux frais, et c'est des pertes en millions de dollars, là, pour Concordia. Alors ça, quand une institution qui a été défendue par toute la région, la grande région de l'Estrie, quand la CAQ, pour des raisons idéologiques, de dire : Bien, on est menacés, nous autres au Québec puis on doit couper la menace des étudiants étrangers, c'est faire fausse route. Quand vous avez ça comme ministre responsable de ces dossiers importants là, on ne peut pas avoir confiance, nous, les Libéraux.

Journaliste : ...visait Concordia... Quand il dit qu'il veut protéger les cégeps de région, ça, vous ne le croyez pas non plus?

M. Tanguay : On va voir le... ce qui va être dans le... on va voir ce qui... Les cégeps de région, c'est excessivement important, puis eux aussi, ils recrutent à l'international, les cégeps de région. Alors, on va voir ce qui est... on va voir ce qui est... ce qui est à l'intérieur de ce projet de loi là, mais c'est important, effectivement, de protéger nos institutions. Alors, on va lire le projet de loi puis on va l'analyser. Tu voulais ajouter sur le...

M. Derraji : Non, non, c'est bon, c'est parfait.

Journaliste : ...une dernière pour bien comprendre votre propos sur Éduc'alcool. Est-ce que vous suggérez... Puis le ton de votre intervention laisse croire qu'Éduc'alcool était... faisait un peu la propagande de l'industrie de l'alcool. Est-ce que vous allez jusque-là ce matin?

M. Derraji : À la lumière des articles, et à la lumière de l'information analysée par des scientifiques, et à la lumière que la source scientifique qui siégeait a démissionnée, il y a des sérieuses questions à se poser sur la mission de cet organisme. Au fait...

Journaliste : ...pseudoscience, là.

M. Derraji : Bien, les articles qui sont...

Une voix : ...

M. Derraji : Il y a encore des articles sur leur site...

Journaliste : ...font-ils cette pseudoscience-là?

M. Derraji : L'analyse faite par l'équipe du Devoir, elle est très claire. Sur le conseil d'administration, il y a des représentants de l'industrie de l'alcool. Cet organisme, son mode de financement, il est lié à la consommation d'alcool. Ils reçoivent 1 $ à 3 $ par... par bouteille. Donc, c'est un... On parle d'un 3 millions de dollars à peu près. Donc, quand on voit les actions de cet organisme, quand on voit leur action par rapport au 0,05, quand on voit ce qui a été véhiculé aujourd'hui, on a des sérieuses questions à se poser sur leur mission.

Journaliste : Est-ce qu'Éduc'alcool est la solde de l'industrie de l'alcool? C'est ça qu'on veut savoir.

M. Derraji : C'est une hypothèse qui a été soulevée aussi par Le Devoir...

Journaliste : ...est-ce que... Si vous demandez le définancement de l'organisme, c'est parce que c'est ça que vous pensez, non?

M. Derraji : Bien, absolument. Absolument. C'est que l'organisme... non, non, Éduc'alcool a deux enjeux. Le premier enjeu, c'est que la science utilisée par Éduc'alcool, elle est désuète et obsolète. Premièrement, ce n'est pas un organisme scientifique. Clarifions les choses. Éduc'alcool, ce n'est pas l'INSPQ. Éduc'alcool, ce n'est pas l'Association pour la santé publique. Au Québec, on s'est donné des organismes qui font de la vraie science. Éduc'alcool étudie certaines données désuètes et obsolètes, et ça a été même mentionné par un article de renommée internationale en Angleterre. Donc, ça, c'est déjà réglé. Quand j'ai la source scientifique qui disait publiquement... elle s'est fait utiliser, c'est très grave. C'est des accusations très graves.

Donc, nous, on ne peut pas dire demain, là, dissolution de cet organisme, on est responsables. Mais ce qu'on peut faire aujourd'hui et demander au gouvernement Legault et au ministre des Finances : Est-ce qu'ils sont d'accord que leur gouvernement utilise l'argent public pour financer un organisme qui est fait de la pseudoscience? Donc, c'est pour cela qu'on a demandé... Un, on veut une reddition de comptes. La SAQ doit venir s'expliquer. Ce n'est pas éthique, ce qu'ils font. Donc, je veux savoir, les gens de la SAQ, pourquoi ils continuent à financer cet organisme, un. Deux, il faut arrêter le financement dès maintenant, jusqu'à ce que la lumière soit faite. On ne peut pas commencer, à Québec, de promouvoir de la pseudoscience.

Le Modérateur : Merci, tout le monde.

M. Tanguay : Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 26)

Participants


Document(s) associé(s)