L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de Mme Linda Caron, porte-parole de l’opposition officielle pour les aînés et les proches aidants, et en matière de soins à domicile, et Mme Désirée McGraw, porte-parole de l’opposition officielle responsable de la région de l’Estrie

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de Mme Linda Caron, porte-parole de l’opposition officielle pour les aînés et les proches aidants, et en matière de soins à domicile, et Mme Désirée McGraw, porte-parole de l’opposition officielle responsable de la région de l’Estrie

Version finale

Le jeudi 10 octobre 2024, 11 h 20

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures trente-trois minutes)

La Modératrice : Bonjour et bienvenue à ce point de presse de l'opposition officielle avec la porte-parole pour les aînés et les proches aidants et en matière de soins à domicile, Mme Linda Caron, et de sa collègue porte-parole responsable de la région de l'Estrie, Mme Désirée McGraw. Prendront la parole, ici présente, Mme Pierrette Messier, porte-parole du Comité santé du Pôle de Bedford, M. Normand Deragon, co-porte-parole du Comité santé du Pôle de Bedford, également présente, Mme France Groulx, élue municipale siégeant sur le comité de relance socioéconomique du Pôle de Bedford tout en étant responsable des dossiers santé, ainsi que M. André Beaumont, président de la FADOQ de la région Richelieu-Yamaska. La parole est à vous.

Mme Caron : Merci. Alors, bonjour. Je suis ici avec les membres du... les membres citoyens du Comité citoyen... Comité santé Pôle Bedford pour dénoncer le fait que la CAQ a décidé de ne pas aller de l'avant avec la rénovation et l'agrandissement du CHSLD de Bedford en Estrie. C'était une promesse qui a été faite par l'ancienne ministre des Aînés de la CAQ en mai 2022, qui a été reprise par la députée de Brome-Missisquoi en mai 2022. Rappelez-vous, c'était le début de la campagne électorale. Et puis déjà en novembre, ça commençait à partir de côté. Ce projet a été réactivé, ça a été confirmé à maintes reprises, ça a été autorisé par le ministère de la Santé.

Et voilà qu'en juin 2024, tout est arrêté. Le gouvernement de la CAQ n'ira pas de l'avant avec ce projet d'agrandissement et de rénovation du CHSLD de Bedford, alors que la communauté en a besoin. La communauté est mobilisée. On vient de déposer une pétition de plus de 3 800 noms. C'est vraiment inconcevable, la CAQ a gaspillé l'argent dans plein de choses comme les Kings de Los Angeles, 7 millions aux Kings de Los Angeles, alors que le projet à Bedford est évalué à 15 millions. On aurait pu payer avec l'argent donné aux Kings la moitié de l'agrandissement et de la rénovation du CHSLD de Bedford.

Et aujourd'hui la ministre responsable des Aînés s'offusque en Chambre que j'ose déposer la pétition qui a été faite par les citoyens de Bedford. C'est absolument inconcevable en démocratie, absolument inacceptable. Si la CAQ voulait elle-même déposer la pétition, la députée de Brome-Missisquoi, qui est ministre, ne pouvait pas le faire. Ils ont quatre autres... quatre autres députés dans la région. N'importe quel autre député de la CAQ dans la région de l'Estrie aurait pu déposer cette pétition. Ils ne l'ont pas fait.

Alors, aujourd'hui, comme porte-parole des aînés, porte-parole de l'opposition officielle, je suis avec les citoyens de Bedford. Je vais continuer d'être à leur côté. Il faut que le gouvernement réponde, cesse de briser sa promesse, revienne sur la décision de ne pas construire le CHSLD, de ne pas agrandir le CHSLD de Bedford. C'est un besoin essentiel pour la communauté.

Et, sur ce, je vais laisser la parole aux autres personnes.

Mme Messier (Pierrette) : Alors, bonjour. Mon nom est Pierrette Messier. Je suis la porte-parole du Comité citoyen de santé du Pôle de Bedford. Juste pour situer notre région, nous sommes une petite région tout près du Vermont. On est complètement au sud du Québec. On a huit... Le pôle de Bedford, ça représente huit municipalités, et 25 % de nos citoyens ont 65 ans et plus. Alors, si vous calculez, 8 000, 25 %, ça fait beaucoup de monde. Dans les dernières années, on a eu plusieurs fermetures de résidences de personnes âgées. On a... Nos aînés dans la région ont vraiment la vie dure depuis quelques années, et notre comité... Cette fois... on s'en prend aux aînés les plus vulnérables, ceux qui sont en soins de longue durée dans un CHSLD, parce qu'on sait qu'un CHSLD, c'est un centre hospitalier. On nous dit qu'on nous promet des soins à domicile, alors qu'on sait très bien que les soins à domicile et les soins dans un centre hospitalier de longue durée, c'est deux... c'est deux choses complètement différentes.

Alors, notre comité est formé de retraités, semi-retraités, et on travaille en collaboration avec quatre organismes de notre région : la Fondation Lévesque-Craighead, le Comité citoyen... le Comité des résidents du CHSLD, le Comité de relance socioéconomique du Pôle de Bedford et la FADOQ. On a tous le même but. C'est ce qu'on veut, on veut permettre à nos aînés de vivre la dernière étape de leur vie dans la communauté qu'ils ont contribué à développer. Malheureusement, et... Malheureusement, en ce moment même, on a des aînés de notre région qui sont envoyés à 40 minutes, à 50 minutes, à 1 heure de route de leurs familles. Et on croit que ceci est inacceptable. Et 3 380... citoyens de notre région, ce qui représente à peu près 40 % de notre population, sont d'accord entièrement avec nous. Alors, ce qui arrive maintenant, c'est qu'on est une petite région, on est en train d'appauvrir nos petites régions pour concentrer les ressources dans les grands centres. On a parlé tantôt des maisons des aînés. La plus proche maison des aînés, de notre... dans notre... de notre côté, c'est à peu près à une heure de route. Ce n'est pas ça qu'on veut.

Nous, ce qu'on veut, c'est qu'on veut que notre CHSLD soit rénové puis qu'on ait des... qu'on puisse offrir des soins... adéquats pour qu'on puisse garder nos aînés dans leur communauté. Alors, je vais passer la parole à un représentant de la Fondation Lévesque-Craighead.

M. Deragon (Normand) : Mesdames et messieurs, bonjour. Deux fois, deux fois, on a rompu la promesse qu'on nous avait faite. Aux alentours de 2017, j'étais conseiller municipal, je me rappelle très bien qu'on était venus, notre député de la circonscription nous annonçait en grande pompe que notre grandissement était approuvé. Je me rappelle également qu'en 2022 on se fait annoncer... 2021, excusez, on se fait annoncer que l'argent est autorisé. Là, on commence à penser à nos affaires. On leur a promis, au minimum, un montant de 250 000 $, la Fondation Lévesque-Craighead. Ce n'est quand même pas rien, là, pour une petite municipalité qui dessert à peu près 7 500 personnes si on compte le pôle de Bedford. Ça résume un peu l'aspect historique. Je pourrais vous en parler pendant deux pages.

Ce que je veux dire, en dernier, ma petite conclusion qui est un peu personnelle, à mon nom personnel, deux choses qui me chicotent là-dedans. Premièrement, la ministre qui a répondu... pour parapher, pour parapher Mme Caron : deux promesses, rien. Deuxième point, les CHSLD ne répondent... répondent à un besoin différent. Les maisons des aînés, des services à domicile, c'est le dernier mile, et les malades chroniques ne peuvent pas s'entretenir eux-mêmes. Mais tu ne peux pas dire : Ah! je vais mettre beaucoup de services à la maison, c'est... Les gens qui sont classifiés pour le CHSLD sont, par exemple, en niveau 11, 12, 13 Alzheimer, ils ne peuvent pas rester seuls. Ça fait que je ne peux pas, comme madame en haut, la ministre des Aînés a fait remarquer : Ah! on a des services autres que ça, puis bon, bon, bon.

Dernier point, ça, c'est... Dans mon cas, j'ai considéré ça comme une insulte. Puis le pire, c'est qu'elle l'a répété ce matin, madame : Ah! on va faire des rénovations. Des rénovations, là, dans leurs livres, c'est une couche de peinture puis peut-être, s'il reste un peu de sous, une caricature, vous savez, un artiste qui va venir faire quelque chose sur le mur. Ce n'est pas ça qu'on demande, c'est sept lits. Donnez-nous nos sept lits. Celui qui va le faire, je pense que la population de la région va lui être reconnaissant ou reconnaissante. Merci, mesdames, messieurs.

Mme Groulx (France) : Alors, bonjour, je suis France Groulx, je suis une élue municipale du pôle de Bedford, je suis élue au canton de Bedford. Je fais partie de... Je suis ici parce que je représente un groupement, le groupe des huit municipalités, et on a un comité de relance socioéconomique.

Au début, ça fait... tout de suite après les élections, les dernières élections municipales, en 2021, on a formé ce comité-là parce que notre région, elle était considérée dans la MRC de Brome-Missisquoi, elle était considérée dévitalisée comparativement aux villes... aux villes autour. Alors, on s'est... il y a eu une vaste étude, les gens se sont prononcés. Et, parmi les préoccupations des citoyens, c'étaient les soins de santé. On n'a pas de médecin de famille, il faut aller loin, on n'a pas vraiment de soins de santé à proximité, il faut toujours être dans l'auto puis aller loin.

Alors, on a commencé à regarder ça. Avec le comité santé, on a rencontré des médecins, groupes de médecine familiale. On a rencontré des... la clinique médicale, des pharmaciens. On a fait un bon six mois de consultations pour s'apercevoir finalement que c'était bien compliqué les soins de santé, parce que tout est en silo fermé. Les soins à domicile, ça ne parle pas nécessairement avec le CH, qui ne parle pas nécessairement avec... C'est très, très, très compliqué.

Alors, on a fait des recommandations, on a dit : On a besoin de plus de médecins de famille, ça, c'est clair. On a besoin d'un répondant dans la région. Nous autres, on relève du CIUSSS de l'Estrie, qui est à 1 heure et demie de voiture de Bedford. Alors, les points de décision... les centres de décision sont extrêmement loin de chez nous. On a dit : Il faudrait quelqu'un qui s'occupe de nos affaires. On nous a répondu partiellement en mettant, justement, au CH, en mettant quelqu'un par intérim qui était répondant. Alors, cette personne-là, on collabore avec, on essaie de trouver pour elle du personnel, et tout. Mais là, finalement, on apprend aussi, pas très longtemps après, qu'une autre tuile nous tombe sur la tête. Les gens s'étaient mobilisés depuis longtemps pour aider à... à moderniser l'hôpital, à avoir des lits, à avoir une section de sept lits où on pouvait mettre... on pouvait donner des soins spécifiques aux gens en perte de cognition, Alzheimer, démence, tout ça, alors que là, c'est des très petites chambres, et il n'y a pas d'aile qui soit spécialement pour ces gens-là. Alors, on apprend, finalement... Après avoir travaillé longtemps à ce projet-là, on apprend finalement que non, on nous a dit : La population, vous n'avez pas besoin de ça, ça répond entièrement... On ne va pas repeinturer parce qu'il y avait eu aussi des problèmes de moisissure. On va tout repeinturer, et ça va être très bien.

Bien, nous, ce qu'on dit : Non, ce n'est pas vrai. Ce n'est pas vrai qu'on va nous laisser tomber comme ça dans l'oubli total. Après avoir deux fois nous annoncer en grande pompe et même trois fois nous annoncer en grande pompe qu'on était tout près finalement de la pelletée de terre, que les budgets étaient réservés, on apprend par un journaliste que le CIUSSS de l'Estrie avait décidé de laisser tomber parce qu'on n'avait pas besoin de ça. Bien, nous autres, on dit : Non. On dit : Non. On s'appelle Bedford, mais il y a beaucoup de communautés et de petites communautés au Québec qui pourraient s'appeler Bedford puis qui vivent probablement la même affaire en silence. Ça ne veut pas dire qu'on n'est pas pour les maisons des aînés, mais ce n'est même pas ça qu'on demande. On ne veut pas de palais doré. On veut juste que les gens qui ont bâti nos régions, qui ont bâti nos municipalités, qui ont parti plein de services communautaires puissent mourir près des leurs, puissent vivre leurs derniers jours près de leur aidant naturel. C'est tout ce qu'on demande. C'est tout ce qu'on demande, mais il semble que c'est beaucoup.

Alors, s'il y a des gens qui disent : Ah! toutes vos manifestations, vos protestations, vos pétitions, est-ce que vous êtes entendus par le CIUSSS de l'Estrie? Je le dis : Non, pas du tout. On n'est pas entendus du tout par la... Alors, voilà, ça clôt mon propos pour aujourd'hui. Merci.

La Modératrice : Merci. On va procéder à la période de questions. Veuillez aller au micro juste devant, si vous voulez poser des questions.

Journaliste : Allô. C'est-tu... Est-ce que c'est allumé?

La Modératrice : Oui. C'est allumé.

Journaliste : O.K. Parfait. Donc, Mme Caron, je suis curieuse de savoir. Mme Groulx a dit qu'il y a probablement d'autres situations similaires à la situation de Bedford à la grandeur du Québec. Vous, vous avez peut-être un peu plus une perspective panquébécoise sur la question, là. Est-ce que la situation à Bedford est unique maintenant?

Mme Caron : En fait, dans les régions... On le sait que toutes les petites RPA, les petites résidences pour aînés ont beaucoup de difficultés en région un peu partout. Les ressources intermédiaires aussi ont de la difficulté. Le gouvernement refuse de rouvrir l'entente ou de les aider alors qu'elles sont prises avec une entente qui date de 2020. Le cas particulier du CHSLD de Bedford n'est sûrement pas le seul puisque sur 10 projets qui étaient priorisés, il y en a six qui sont allés de l'avant. Bedford était parmi les quatre autres à qui on disait : On attend. Attendez, soyez patients. Puis finalement pour dire que non, ça n'ira pas de l'avant. Il y avait même en janvier dernier un affichage pour un chargé de projet pour Bedford, puis, tout d'un coup, oups, on n'entend plus rien, puis les gens apprennent par les médias, et non pas directement par leur CIUSSS, qui est situé à 1 heure et demie de chez eux, ni par le gouvernement, que le CHSLD ne sera pas rénové ni... ni agrandi. Alors, c'est absolument inacceptable.

Journaliste : Puis je... Mon autre question, c'est pour... c'est pour Mme Messier, c'est pour les gens du comité. J'ai cru comprendre Mme Charest dire qu'elle vous a rencontrée, alors que, la dernière fois qu'on s'est parlé, la rencontre n'avait pas eu lieu encore. Est-ce que... Est-ce qu'elle vous a rencontrée?

Mme Messier (Pierrette) : Nous avons... Ma collègue France Groulx et moi, nous avons demandé une rencontre avec Mme Charette parce qu'on avait d'autres informations à lui apporter, on voulait lui parler de la pétition. Puis on a demandé une rencontre en tant que comité citoyen et on s'est fait dire qu'on n'avait rien de nouveau à apporter dans le dossier. Alors, c'est... c'est ça qu'on avait, une pétition de 3 380 noms, mais ce n'était pas suffisant pour justifier une rencontre. Alors, c'est à ce moment-là qu'on... elle a dit qu'ils rencontrent les gens de la Fondation Lévesque-Craighead, qu'ils rencontrent aussi le comité de santé de la MRC. Mais nous, en tant que comité citoyen, on n'a pas pu... on n'a pas pu avoir une audience pour lui présenter notre perspective de la problématique. Et, encore une fois, nous, on ne veut pas avoir une maison des aînés comme il y a à Granby, à Saint-Jean, et tout ça, ça ne répond pas à notre population, parce qu'on est une région éloignée et nos... même qu'il y a... il y a une maison des aînés à Granby, les gens de notre région, conduire une heure pour aller voir papa et maman, ça ne nous convient pas. Alors, tout ce qu'on veut, c'est avoir des rénovations.

Maintenant, on se pose la question, le 15 millions qui nous était alloué, qui avait été... ça avait été accepté puis... où est rendu cet argent maintenant? Est-ce que nous, en tant que citoyens d'une région éloignée, on n'a pas les mêmes droits d'avoir des services, les mêmes services que les gens dans les grands centres, qui auront les services, les meilleurs services possibles dans les maisons des aînés, ce qu'on nous dit? Alors, nous, on veut... on veut... Il faut parler pour nos aînés qui n'ont plus de voix, parce que ce sont ceux qui sont les plus vulnérables. Et on veut s'assurer qu'ils aient les mêmes... les mêmes niveaux de services. Et, pour ça, il faut rénover notre... il faut agrandir notre CHSLD parce qu'on a besoin d'une aile pour des besoins... les gens qui ont des besoins cognitifs. Et ce qu'ils font, c'est qu'ils les envoient dans un autre grand centre, et ça ne répond pas à nos besoins.

Journaliste : Donc, quand... quand Mme Charest a dit qu'elle a rencontré le comité santé, est-ce qu'elle s'est trompée d'organisme?

Mme Messier (Pierrette) : Mais je ne sais pas, parce que moi, je sais que je n'ai pas rencontré Mme Charette. On a... On a demandé, mais on nous a dit : Vous n'avez rien à nous apporter de nouveau dans ce dossier.

Journaliste : Puis juste une dernière chose. Vous avez fait de la route jusqu'à... jusqu'à Québec. On n'est pas supernombreux ici, dans la salle, mais il y a... il y a des dizaines et des dizaines de personnes qui regardent en ligne. Tous les députés ont entendu ce que Mme Caron avait à dire. Qu'est-ce que vous espérez que ça va apporter pour vous, pour le dossier de l'agrandissement du CHSLD?

Mme Messier (Pierrette) : Bien, nous, on est un exemple d'une petite région qui se tient debout. On s'est mobilisé, cinq organismes, puis on... bien, avec nos citoyens qui nous ont appuyés dans une pétition. Et on n'a pas cherché leurs signatures, ils venaient en grand nombre pour signer. Et on sait qu'il y a probablement des problématiques comme ça dans d'autres petites régions du Québec. Le Québec est fait de centaines de petites régions. Le Québec, ce n'est pas seulement des grands centres. Le Québec, c'est beaucoup de petites régions. Et on veut rester comme ça, on ne veut pas que notre région devienne un grand centre.

Alors, on espère que... ce qu'on voudrait éventuellement, c'est qu'il y ait un revirement de situation et qu'on nous alloue le 15 millions qui nous était alloué au départ. On veut le ravoir pour les gens de notre région. Parce qu'il ne faut pas oublier qu'on a 25 % de notre population qui a 65 ans et plus. Et ça, c'est prévu... c'est prévu au Québec, qu'en 2031 25 % de la population aura 65 ans et plus. Nous, on est déjà là, on a déjà ces besoins. Alors, il faut travailler en mode de prévention, et pour ça, il faut agrandir notre CHSLD pour être capables de faire face à ce qui nous attend.

Journaliste : O.K. Je ne sais pas si...

La Modératrice : S'il n'y a pas d'autre question, c'est ce qui met... Ah! on aurait un petit ajout de dernière minute...

Journaliste : ...

M. Deragon (Normand) : Un petit point.

Journaliste : ...un petit complément d'information.

M. Deragon (Normand) : Oui. Bien, une vision. Tout à l'heure, j'étais un petit peu... Maintenant, je vais y aller pour le côté humain, ma vision. Qu'est-ce que tu veux quand tu es dans les derniers six mois, huit mois de ta vie? Tu ne veux pas des belles moulures en bois précieux. Tu veux de la visite, que ta famille puisse venir te visiter, puis tu veux être autour de gens que tu connais. Déjà, on est un peu écartés. Dans 20 ans, dans 15 ans, on verra où je serai. Bien... peut-être bien pas fort, fort, mais, au moins, je vais reconnaître mon monde. Quand tu m'envoies à 1 heure et demie de chez moi, il n'y a aucune chance que j'aie de la visite. Tu sais, je connais des gens, moi, au CHSLD de Bedford... les enfants s'étaient fait une routine. Ils venaient les border à tous les soirs. Ça, c'est de la qualité de vie pour une personne en fin de vie. Merci.

La Modératrice : Alors, sur ce, c'est ce qui met fin à ce point de presse. Bonne journée. Merci.

(Fin à 11 h 54)

Participants


Document(s) associé(s)