(Huit heures vingt-trois minutes)
M. Derraji : Bon, bonjour.
Aujourd'hui, je vais vous parler de la fameuse étude caviardée. Aujourd'hui, on
a... On assiste à un moment, un point tournant, un point tournant parce que ça
fait des semaines et des mois qu'on parle du 0,05. Et aujourd'hui, je vais
donner une autre chance à Mme Geneviève Guilbault. Mme Geneviève Guilbault, on
ne peut plus continuer à se cacher. On est dans un État qui se respecte. Il y a
une étude qui existe. Elle a été caviardée. Et elle dit sur la place publique
qu'elle n'a pas eu le temps de la lire. Moi, je lui offre une opportunité
aujourd'hui. Mme Geneviève Guilbault, d'ici 15 heures, vous avez le temps
de demander à vos... à votre équipe de vous imprimer l'avis. J'ai avec vous
deux heures d'étude dans la motion du mercredi. J'espère que cette fois-ci vous
allez avoir le temps de lire sept pages, vous qui, je tiens à le rappeler, vous
avez lu 1 000 pages pour dire aux Québécois que c'est une mauvaise
idée, aller avec le troisième lien.
Moi, je ne vous invite pas aujourd'hui à
lire 1 000 pages. Je vous invite à venir nous lire les sept pages. Et
donc je lui offre encore une fois la possibilité de venir s'expliquer devant le
public. Pourquoi l'étude a été caviardée? Mais je peux oublier le passé.
Maintenant on va parler du futur. Et donc elle va avoir deux heures de nous expliquer,
de nous lire qu'est-ce qu'il y avait à l'intérieur de cette étude. Et, bien
sûr, je vais offrir une deuxième chance au caucus caquiste, à ceux et à celles
qui ont parlé avec l'équipe du journal Le Devoir, l'équipe d'enquête, où ils
ont dit qu'ils ont suivi la ligne du parti. J'espère que la loyauté va être
pour sauver des vies et non pas la loyauté, comme ça a été mentionné dans un
caucus caquiste, envers l'équipe caquiste.
Vous avez une chance, encore une fois
demain, de voter en suivant la science, en suivant cette fois-ci la
recommandation de la SAAQ. Aujourd'hui, vous avez la chance de voir votre
ministre des Transports vous expliquer pourquoi elle ne va pas aller de l'avant
avec des mesures, une mesure porteuse, telle que qualifiée par sa société d'État,
la SAAQ. Donc, aujourd'hui, est-ce qu'on veut vraiment sauver des vies avec le
0,05 ou bien on va suivre la ligne du parti? Et est-ce que Mme Geneviève
Guilbault a le courage aujourd'hui, à partir de 15 heures, de nous lire
cette étude caviardée? Maintenant, je suis prêt à prendre vos questions.
Journaliste : Qu'avez-vous à
dire, M. Derraji, à ceux qui disent que le Parti libéral est mort?
M. Derraji : Écoutez, ce n'est
pas ce que je vois sur le terrain. Nous sommes au 10e colloque, et
laissez-moi vous dire qu'à chaque fois, à chaque colloque, je parlais tout à l'heure
avec mon collègue Maxime Doyon, il me dit : Écoute, il y a un effet qu'on
voit un peu partout, on cherche d'autres chaises pour permettre aux gens qui
viennent d'assister à nos colloques. Je pense que le Parti libéral a entamé
avec le comité de... le comité qui a commencé sur la relance, un grand
chantier. Nous sommes fidèles à nous-mêmes. Nous avons des colloques régionaux.
D'ailleurs, ils étaient là cette... C'est la dernière semaine. Et vous savez
quoi? Les Québécois vont assister à cinq grands débats où ils vont voir la
position du futur chef du Parti libéral et aussi, probablement, le futur
premier ministre.
Journaliste : M. Rodriguez,
il vous fait carrément presque doubler vos appuis actuellement si jamais vous
le choisissez, là. Est-ce que ça vous encourage de voir ça?
M. Derraji : Bien,
premièrement, en tant qu'officier, je dois être très prudent, je n'ai pas envie
de recevoir des lettres des autres candidats. Mais clairement on voit qu'il y a
de l'intérêt par rapport à la course.
M. Laforest, écoutez, les Québécois
cherchent l'alternative à François Legault, qui a complètement perdu le
contrôle des finances publiques. C'est normal que les Québécois voient une
source d'inspiration d'un futur chef libéral. Parce qu'on était un parti qui a
livré beaucoup de grands projets, un parti qui a laissé les... les finances
publiques et qui a laissé un grand surplus budgétaire à M. François Legault,
qui l'a dilapidé. Ceci étant dit, on voit qu'il y a de l'engouement. Les
gens... les gens suivent avec un grand intérêt la prochaine course, et ils
suivent ce qui se passe au Parti libéral. Le Parti libéral est un grand parti,
on n'arrête pas de le dire.
Journaliste : ...c'est les
membres qui vont décider qui va être le nouveau chef. Est-ce que vous souhaitez
que les membres penchent du même côté que la population?
M. Derraji : Écoutez, moi, je
vois... Je peux vous parler juste de mon comté. Les gens veulent prendre une
carte de membre parce qu'ils pensent qu'ils vont avoir le mot à... leur mot à
dire pour choisir le prochain chef du Parti libéral. Et on ne va pas se le
cacher, les Québécois veulent aussi un chef du Parti libéral qui probablement
risque d'être le premier ministre du Québec. Donc, oui, il y a de l'engouement,
on le voit dans les sondages, mais, encore une fois, c'est les membres qui vont
choisir. On va avoir cinq grands débats. Moi, juste... je vous dis, je vous
partage que les 10 colloques, il y avait un grand intérêt pour la chose
publique. Les gens sont inquiets par rapport aux finances publiques. Les gens
se demandent comment on va continuer à avoir les services qu'on a. Ça craque de
partout. Ce gouvernement est incapable de livrer les projets.
Journaliste : Est-ce que M.
Rodriguez serait une bonne personne pour rétablir les finances publiques?
M. Derraji : Écoutez, je ne
vais pas commenter la course, parce que, vous savez, avec mon rôle d'officier,
mais clairement, il y a de l'intérêt par rapport à notre course, et ça, c'est
très sain.
Journaliste : ...est-ce que
les libéraux fédéraux ont trop dépensé?
M. Derraji : Écoutez, si
je... vous voulez que je commente ce qui se passe sur la scène fédérale, pour
moi, au niveau des finances publiques, que ce soit Legault ou Trudeau, ils
doivent se poser des questions sur la façon avec laquelle ils ont géré les
finances publiques.
Journaliste : Selon le
sondage, il semble y avoir un possible déplacement entre... de vote du PQ vers
un Parti libéral dirigé par Pablo Rodriguez. C'est quelque chose qui vous
étonne?
M. Derraji : Sérieux? Je n'ai
pas lu dans les détails, le sondage, mais permettez-moi de vous dire :
Moi, personnellement, sur le terrain, je sens quelque chose. Les 10 colloques,
ça a été des salles pleines, salles pleines. On était même obligés d'aller
chercher des chaises parce que les gens voulaient vider ce qu'ils avaient dans
le cœur. Les gens voulaient d'un Parti libéral présent, fort. Les gens
voulaient influencer les plateformes des prochains candidats. Vous le savez,
les candidats n'ont pas encore présenté leur plateforme, ils doivent présenter
leur plateforme au lancement de la course. Donc, les militants, je sens l'engouement.
Ils veulent influencer les décisions des prochains candidats, et ça, c'est
sain. C'est très bon pour la démocratie. On a besoin d'un parti libéral fort,
parce qu'on le voit, malheureusement, l'échec caquiste en matière des finances
publiques, en matière des services publics, le constat, il est clair, ils ont
perdu le contrôle.
Journaliste : Est-ce que, de
placer les demandeurs d'asile, en leur offrant par exemple le trajet d'autobus
ou en réduisant l'aide sociale après un certain délai... Est-ce que ce sont des
pistes, à votre avis, intéressantes dans le contexte où il faut réduire le
nombre de demandeurs d'asile au Québec?
M. Derraji : Permettez-moi d'exprimer
quelque chose qui me touche profondément. C'est tellement déplorable, pour un
chef d'État, d'aller sur ce terrain à l'extérieur du Québec. M. Legault a perdu
sa mission en France, au lieu de vendre notre nation avec beaucoup d'aspects
culturels, nous sommes un État fédéré qui a une pleine présence au niveau de la
francophonie. Au lieu de vendre l'image du Québec, promouvoir nos entreprises,
promouvoir notre offre culturelle, tisser des liens avec des partenaires, il
est allé pour régler ses comptes avec le premier ministre du Canada.
Et permettez-moi de faire encore une fois
un rappel. J'ai un premier ministre qui est incapable de boucler le tramway à
Québec, j'ai un premier ministre qui, sous sa gouverne et la gouverne de
Geneviève Guilbault, vient de fermer trois stations de métro à Montréal, et il
trouve l'argent pour déporter des gens. Donc, avant de penser payer le ticket d'autobus
pour ces gens et les renvoyer ailleurs, je l'invite à s'occuper de la mobilité
durable au Québec et à payer des services pour les Québécoises et les
Québécois.
Journaliste : ...vous n'avez
pas répondu, là, sur, par exemple, l'aide sociale. Est-ce que ça peut être une
option dans le panier du pouvoir du Québec, finalement, pour réduire ou mieux
répartir les demandeurs d'asile?
M. Derraji : Moi, sur cette
question, le gouvernement, je ne vais pas jouer le jeu de la diversion de M.
Legault, par rapport aux demandeurs d'asile, ils sont en négociation avec le
gouvernement fédéral. Le gouvernement fédéral met sur la table des chiffres. Le
gouvernement Legault met sur la table d'autres chiffres. La solution proposée
par M. Legault, elle est juste déplorable.
Journaliste
: Mais donc
on attend, le Québec? On ne peut pas rien faire en attendant qu'on négocie avec
Ottawa?
M. Derraji : Ça fait six ans.
Et, vous savez, le débat... le débat, il est uniquement concentré sur les
demandeurs d'asile. Permettez-moi de vous rappeler que M. Legault, qui a
dit : En prendre moins pour en prendre soin, a joué avec les chiffres. Au
début, on parlait d'immigration permanente. Qui a élargi le bassin des
temporaires? C'est lui et M. Jean Boulet. Communiqué de presse existe. C'est
eux qui ont négocié avec Ottawa l'élargissement de la liste des travailleurs
temporaires. Donc, ils l'ont échappé dans les travailleurs temporaires parce
qu'on accueille beaucoup, beaucoup. Et là ils veulent focusser uniquement sur
les demandeurs d'asile.
Oui, je suis pour à ce que le Canada doit
équilibrer la présence des demandeurs d'asile d'une manière adéquate sur
l'ensemble du territoire. Ce n'est pas uniquement le Québec qui doit fournir
cet effort. Mais, M. Legault, avant de demander à Ottawa ce qu'il doit faire,
lui, il fait quoi? C'est lui qui a allongé et élargi la liste des travailleurs
temporaires. Ce n'est pas Ottawa. C'est à sa demande et à la demande de son
ministre, à l'époque, du Travail, M. Jean Boulet, le communiqué de presse
existe, qui est allé demander à Ottawa : Écoutez, on a cette liste, on
veut l'élargir parce qu'on a un problème. Donc, ils ont élargi la liste. Donc,
c'est normal qu'il y ait une augmentation, donc, de temporaires.
Donc, ce que je lui demande, c'est de
faire ses devoirs, en premier lieu, et, oui, de continuer le combat avec Ottawa
pour un vrai rééquilibrage au niveau des demandeurs d'asile.
Journaliste : Dans le dossier
du tramway, que vous avez évoqué tout à l'heure, vous, est-ce que vous vous
attendiez ou vous aviez compris que c'est la CDPQ Infra qui allait être chargée
de l'exploitation du tramway?
M. Derraji : Hier... Et vous
savez, j'ai demandé à ce qu'on me ressorte la transcription, parce qu'il y
avait deux choses hier avec Mme Geneviève Guilbault. Je ne sais pas est-ce que
c'est une longue journée pour elle, mais, hier, je dois vous revenir par
rapport à ça, j'ai l'impression que ce n'est pas encore final, l'entente
intérimaire avec la Caisse de dépôt. Elle a ouvert la porte à une première... à
ce qu'elle va leur donner un mandat. Est-ce que le mandat est circonscrit dans
le temps? Peut-être, mais je n'ai pas bien compris la suite pour le tramway à
Québec hier. Je vous le dis, c'est l'échange que j'ai eu avec elle hier.
Et, vous savez, écoute, elle a demandé
l'ajournement hier de la commission parce que je lui ai posé une question très
simple : Combien ça va coûter, l'agence? C'est quoi, le salaire du P.D.G.?
Elle était incapable de répondre.
Journaliste : ...vous, là,
dans votre tête, là, quand on a annoncé, là, le lancement du projet en juin...
M. Derraji : C'est la
Caisse...
Journaliste : ...est-ce que
vous pensiez que la CDPQ allait être chargée de l'exploitation?
M. Derraji : Moi, ce que j'ai
compris, c'est que c'est la Caisse de dépôt... CDPQ Infra qui va aller de
l'avant avec une entente intérimaire où la ville est impliquée. C'est ce que
j'ai compris.
Journaliste : ...qui allait
être chargé de l'exploitation?
M. Derraji : Hier, j'ai
entendu le début de quelque chose, que je n'ai pas vraiment compris, parce que
j'essaie de le mettre dans le contexte de la sortie de M. Bruno Marchand, qui
dit que j'ai un enjeu avant Noël. Hier, il y a quelque chose qui s'est passé,
parce que Mme la ministre, hier, a ouvert une petite porte que je n'ai jamais
entendue avant. Pour moi, il y a une seule entente : on signe le début des...
je dirais, le lancement des travaux avec la Caisse de dépôt et l'entente
intérimaire avec la ville, et c'est bon. Mais là j'ai l'impression qu'hier ce
que j'ai compris, c'est qu'il y a comme deux étapes, une première étape et une
deuxième étape.
Je ne sais pas. Encore une fois, est-ce
qu'elle est en train de gagner du temps? Est-ce qu'elle attend l'arrivée de
Poilievre? Je n'ai aucune idée. Sérieux. Je vais être franc avec vous. J'essaie
moi aussi de poser des questions dans le contexte que j'ai, mais ça a été quand
même hallucinant hier.
Journaliste : M. Derraji, au
sujet de Terrebonne, vous êtes le premier parti à avoir annoncé une
candidature. L'élection n'est pas encore déclenchée. Le Parti québécois demande
qu'on ait des élections partielles à date fixe. Est-ce que vous seriez
favorable à ça pour éviter le... d'enlever... bien, pour permettre d'enlever le
pouvoir des mains du premier ministre?
M. Derraji : Ça a été discuté
dans le comité technique, parce qu'il y a un comité technique, le Parti
québécois siège, et il n'y avait pas de consensus par rapport à ça. Nous, on
attend le déclenchement d'élection. D'ailleurs, on a une jeune candidate femme
qui est prête, qui est déjà sur le terrain. Nous, nous sommes prêts.
J'attends... On attend juste le déclenchement.
Journaliste : ...est-ce que
c'est vous qui n'avez pas permis ce consensus-là?
M. Derraji : Bien, écoutez,
il y a des avantages et des inconvénients que c'est des dates fixes ou pas à
date fixe. Le plus important...
Journaliste : ...
M. Derraji : Le plus
important... Le plus important, c'est... c'est que les gens de Terrebonne
méritent un député. Ils n'ont pas de député présentement. Donc, j'invite le
premier ministre à déclencher l'élection et ne pas attendre longtemps.
Journaliste : Ce sont quoi,
les inconvénients de tenir des élections partielles à date fixe, s'il y avait
deux dates dans l'année?
M. Derraji : Bien, écoutez,
premièrement, l'idéal, dans un monde idéal, c'est qu'il n'y ait pas d'élection...
d'élection partielle, parce que, quand on donne notre promesse de finir le
mandat, bien, il faut finir le mandat.
Journaliste : ...M. Derraji.
M. Derraji : Hein?
Journaliste : On n'est pas
dans un monde idéal. Il y en a, des élections partielles...
M. Derraji : Oui, oui.
Écoutez... Oui, c'est la... et c'est la responsabilité du premier ministre de
déclencher des élections quand il le souhaite. Et là, écoutez, là, on va attendre,
il y a un délai quand même de six mois. Il doit le respecter. Notre candidate,
elle est prête, jeune femme brillante, ancrée dans le comté. Donc, nous, nous
sommes prêts.
Journaliste : Juste,
rapidement, M. Derraji, sur ce qu'on apprend ce matin, sur la DPJ en
Mauricie, Centre du Québec. Il y a des fausses déclarations, puis on a
peut-être arraché des enfants à des familles pour les placer dans la banque
mixte. Qu'est-ce que vous pensez de ça?
M. Derraji : C'est
déplorable. D'ailleurs, je tiens à vous rappeler que ma collègue porte-parole
dans le dossier a déjà demandé une enquête. Là, c'est les résultats de
l'enquête qu'on voit. J'invite le ministre à prendre le dossier au sérieux
parce qu'on voit pas mal d'enjeux : roulement de personnel, mauvaise
planification. Mais c'est déplorable qu'après tout ce qu'on a fait au niveau de
la DPJ, d'assister, encore une fois, à des situations pareilles.
Journaliste :
How do you react with this new poll
that was conducted between October 4th and 6th? How do you react about the fact
that there is... there seems to be like an effect of Pablo Rodriguez, Pablo
Rodriguez effect?
M. Derraji :
Yes. Look, as official, I can't like
talk about it the next convention. But what I'm seeing, as I said in French, we
have something like now the people, they want to be member, they want to be
involved. And we have like some positive attitude. So, people, they are ready
for the next convention. And I'm happy that like because they want to be more
involved with the Liberal Party of Québec and I'm sure the next convention we
have like at least now five candidates, it's going to be a good debate for all
Quebeckers and not only for our members.
Journaliste :
You're talking about this meeting
coming up in Lévis in November, when you say the next convention?
M. Derraji :
No, it's not Lévis. After the election
2022, we had a committee, André Pratte, Madwa, that they start working. They
did a great job. And after that, we have 10...
Journaliste :
But concretely, how many more members
do you see? Because we saw that for the youth part, like you're not rich with
members at all.
M. Derraji :
It's coming. Just wait. We will have
the convention started in January, so I'm sure we will have members and it's
going to be good for the party. But what I'm seeing now, for all the... what we
had last few months, that people they are coming, they want to be more involved
in the strategy. They want to talk for each candidate to tell him we should do
this, we have problem with our economy, we have problem with the health sector,
we have problem with education. So, I'm very happy that our members, they are
coming back.
Journaliste :
But what are you doing to make sure
that the members continue to come back, that they take interest in this
campaign?
M. Derraji :
I'm telling you: Wait. The campaign
will start in January. We are not... we are just only at the beginning. We just
finished all the «coloque» across Québec, we have a convention in Lévis in
November, and the campaign will start in in January, the first... the next
convention. And we will have five, five debates or four debates, four or five
debates.
Journaliste :
You tried to get Mme Guilbault to
answer your question, I think four times in question period yesterday, you've
given her a deadline of 2 :00 p.m. today, what makes you so positive that
she's actually going to answer the question after she went around it yesterday?
M. Derraji :
Yes. Look, she's responsible for the
road safety as a minister. She's able to read 1,000 pages for the third link.
I'm giving her a small homework. It's a very small homework. Six pages. Only
six. So, I hope she will ask her staff to print the study, to take the time to
read it and to be ready for 3:00 p.m. today. The population, they are looking
to know what's happened with this because we know now the conclusion it's a
positive thing. But I want to know all the details inside the study. So, she
has time, and she should explain to the population what we have inside this
study. And again, she's responsible for the SAAQ, so she should be more
transparent with the population. It's serious. 0.05, it's for... because we
want to save lives. And again, she is responsible for the safety road.
Journaliste :
Just on immigration, this idea of
paying for bus tickets or reducing social aid for certain immigrants so that
they move elsewhere, what you make of this proposal?
M. Derraji :
I think Mr. Legault lost last mission
in France. It's a good opportunity at the francophonie to be a leader. He lost
this opportunity. He is not a good leader, and I suggest to him next time to
call Jean Charest before going to any mission to have all the information, what
he should do and what he should not do before going outside of Québec, because
we are talking about the francophonie. We are a leader. We are a state inside
the francophonie.
And regarding your
question, I don't think it's a good idea. We have so many problems, we have
three lines in Montréal closed. So, before thinking playing the tickets for
people going outside of Québec, he should think about paying the subway for all
the Quebeckers and also the blue line in Montréal.
Journaliste
: Merci.
M. Derraji :Bonne journée.
(Fin à 8 h 43)