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Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Pascal Paradis, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’énergie

Version finale

Le jeudi 3 octobre 2024, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt minutes)

M. St-Pierre Plamondon : Bonjour, tout le monde. Donc, je veux revenir sur cette déclaration hier de François Legault qui, dans son voyage en Europe, demande au fédéral de déménager la moitié des 160 000 demandeurs d'asile au Québec. C'est une proposition qui, à sa face même, est risible. Elle est ridicule parce que ce n'est pas possible de faire ça. Ce qui est possible, c'est, à l'entrée, de mettre des restrictions en matière de visas, en traitement de demande, avoir un système de répartition à travers le Canada. Si la volonté était là, ça se peut, l'Union européenne le fait. Mais il n'y a personne au Québec qui doit prendre au sérieux l'hypothèse que la GRC, à la demande de François Legault, débarquerait chez du monde puis les enverrait en Saskatchewan, là, je veux dire, ce n'est pas comme ça que ça fonctionne.

Et ça démontre que, devant l'impuissance, devant son impuissance et le fait qu'il est dépassé par la question de l'immigration, François Legault est de plus en plus un fabulateur, il s'invente des histoires, et ces histoires-là ne tiennent pas la route. Donc, il s'est inventé qu'il tiendrait un référendum sur l'immigration, c'était une fable. Il s'est inventé qu'on ne pouvait pas dépasser 50 000 immigrants par année, c'était une fable, et il a fait exactement l'inverse. Il s'est inventé qu'avec un mandat fort on obtiendrait les pleins pouvoirs à l'immigration, c'est bel et bien une fable. Récemment, il nous inventait que ça avançait bien avec le gouvernement Trudeau parce qu'on avait un comité, c'est une fable. Et là, c'est une fable grossière, là, c'est vraiment se conter des histoires dans un monde imaginaire qui n'arrivera jamais, parce que la seule manière d'imposer des restrictions et donc de se doter d'un modèle durable en immigration, on le voit, là, partout en Europe, partout à travers le monde, ce sont des États indépendants, et ces États indépendants là ont des politiques au point d'entrée.

Là, je ne veux pas faire la liste de tous les pays puis tout ce qui a été fait dans les deux dernières années, là, mais on voit beaucoup, beaucoup de mouvements partout dans le monde. Et, pour ça, tu as besoin des pouvoirs à tes aéroports, à ta frontière et en termes de politiques publiques, pouvoirs que nous n'avons pas, pouvoirs que François Legault n'a pas. Et donc, devant cette impuissance-là, il nous conte des histoires, il se conte des histoires qui sont absolument lunaires, improbables, impossibles. Donc, il ne faut pas accorder trop de crédibilité aux déclarations de François Legault, parce que, clairement, en désespoir de cause, il improvise. Je ne pense pas que c'est bon pour le Québec, ni à l'interne ni à l'extérieur du Québec, de faire ça.

Journaliste : ...demander à la Sûreté du Québec? Vous aviez demandé la Sûreté du Québec pour une enclave à Roxham.

M. St-Pierre Plamondon : Oui, la Sûreté du Québec est capable de faire une enclave sur une route. Est-ce que la Sûreté du Québec ou la GRC peut débarquer chez du monde puis dire : Toi, demain matin, tu t'en vas en Saskatchewan? Demandez à François Legault quelle opinion juridique il est allé chercher avant de faire cette déclaration-là. Puis vous allez voir que c'est la même étude que pour l'étude du troisième lien puis la même étude qu'à peu près toutes les... C'est de la fabulation, c'est de la fabulation.

Journaliste : Donc, vous seriez, vous, plutôt favorable à l'établissement d'une zone d'attente, par exemple à l'aéroport?

M. St-Pierre Plamondon :Bien, ça n'arrivera pas au Canada, là, dans le sens qu'il n'y a aucune volonté politique. S'il y avait le moindrement de bonne foi au Canada par rapport à cette question là, premièrement, les provinces canadiennes qui étaient très promptes à traiter le Québec d'intolérants il n'y a pas si longtemps prendraient leur juste part de demandeurs d'asile. Elles disent non, prenez-en acte. Puis, si le Canada était de bonne foi, en effet, il y aurait un resserrement soit des règles de visa ou soit de la vitesse du traitement de la demande, comme on voit ailleurs dans le monde, de manière à ce que... Mais il n'y a rien de tout ça qui se passe, là, pendant que les autres pays dans le monde resserrent leurs règles, donc ça va augmenter la demande pour les points d'entrée canadiens.

Une voix : ...

M. St-Pierre Plamondon :Tant qu'on n'aura pas les pleins pouvoirs en immigration, ce qui implique l'indépendance du Québec, oubliez ça.

Journaliste : Le fédéral détient les pleins pouvoirs.

M. St-Pierre Plamondon :Exact, et ne les exerce pas parce qu'il y a une dérive idéologique omniprésente au Canada. Donc, si le Québec veut...

Journaliste : Vous êtes d'accord avec François Legault là-dessus?

M. St-Pierre Plamondon :Que le fédéral est problématique, bien sûr, sauf que François Legault s'invente un monde mythique, fabule, un monde où est-ce que des choses se passent grâce au fédéral et c'est tout... ce ne sont que des fables à répétition. Mais pendant ce temps là, on perd notre temps. Pendant pendant que François Legault se compte des histoires puis des histoires à tout le monde, la situation se détériore en termes de proportions.

Journaliste : Un Québec indépendant fait quoi de différent avec des migrants qui arrivent, des réfugiés? Il ferait quoi?

M. St-Pierre Plamondon :Bien, je veux dire...

Journaliste : Bien, il n'y aurait même pas d'autres provinces où les envoyer?

M. St-Pierre Plamondon :Et je vais vous nommer le nombre de pays qui se sont dotés, au cours des deux dernières années, de mécanismes de resserrement des règles de visa pour traiter de manière plus intelligente le flux de demandeurs d'asile. Donc, le Danemark, l'Allemagne, l'Angleterre, la France, la Suède, les Pays-Bas, la Hongrie, l'Union européenne, même, aussi, là, s'est dotée de nouvelles règles. Avoir le droit de décider à avoir le pouvoir de décider, c'est ensuite le droit de déterminer quelle serait la bonne politique. Mais des exemples de gestion plus responsable de la question de l'immigration, en ce moment, il y en a plein. L'Australie vient de resserrer ses règles de visa, mais on n'est pas un pays, et le Canada, que ce soient les conservateurs ou les libéraux, sont dans l'immigrationnisme, qui est un peu le mythe de l'identité canadienne.

Journaliste : C'est ça, l'exemple que vous citez? Vous citez l'Australie qui envoie ses migrants à Nauru, là, sur une île au milieu du pacifique, là. C'est ça, le modèle pour vous, puis dans les centres de détention...

M. St-Pierre Plamondon :Il y a 15 modèles différents. L'Australie a resserré les visas de manière à ce que tu aies besoin d'obtenir un visa. Tu ne peux pas juste arriver puis dire : Je n'ai pas de visa, je fais ma demande. C'est à ça que je fais référence. Mais vous allez trouver une quinzaine de modèles d'États démocratiques, là. L'Australie, ce n'est pas un État... c'est un État démocratique, là, ce n'est pas un état infréquentable, de la même manière que l'Allemagne, le Danemark, la Suède. Vous allez trouver plein d'exemples de pays démocratiques qui se sont dit : Mais comment on fait pour avoir une gestion durable de toutes ces demandes d'asile? Ensuite, vous allez trouver plein de modèles. Puis on n'est pas obligé de suivre le modèle de l'Australie. Et ce que je vous dis, c'est qu'on n'a pas de pouvoir. On subit la dérive idéologique du Canada. Puis le plan de François Legault, c'est la fabulation, les déclarations complètement mythiques. Il se compte des histoires, on perd notre temps.

Journaliste : ...de la fabulation de croire qu'une province qui n'est non pas un État souverain peut avoir les pleins pouvoirs en immigration?

M. St-Pierre Plamondon :Bien, ça fait partie en effet des fabulations de François Legault qui nous démontre que c'était une de ses fables. Il nous a demandé, en élection, là, juste avant l'élection, il a dit : J'ai besoin d'un mandat fort pour aller chercher ça. C'était une autre fable de François Legault. On ne peut pas se fier à sa parole, il improvise constamment, mais ça ne l'intéresse pas beaucoup de savoir si ça se peut. Puis là il n'y a pas un exemple plus criant que l'histoire de la GRC qui débarque chez du monde pour les envoyer en Saskatchewan, là, je veux dire...

Journaliste : ...la différence, dans un Québec indépendant, les règles de visa seraient resserrées.

M. St-Pierre Plamondon :Sous un Parti québécois, oui. Sous un Parti québécois, oui.

Journaliste : C'est la mesure qui permettrait, selon vous, de diminuer le flux de demandeurs d'asile qui arriveraient sur le territoire.

M. St-Pierre Plamondon : Avoir un pouvoir, c'est de, justement, pouvoir changer les choses. Donc, un gouvernement du Parti québécois, devant le laxisme et l'élargissement des règles imposées par le fédéral aux aéroports, même chose à Roxham à l'époque, resserrait les règles. Mais ensuite il pourrait y avoir un autre gouvernement dans un Québec indépendant qui décide que les règles sont différentes. Il faut juste comprendre que pouvoir...

Journaliste : Ça veut dire quoi concrètement? Ça veut dire que les gens ne peuvent plus entrer puis demander le statut de réfugié? J'essaie de comprendre c'est quoi ça veut dire «resserrer les règles», pour vous.

M. St-Pierre Plamondon : «Resserrer les règles», c'est resserrer les règles de visa. Parce que là on a facilité les demandes d'asile en chargeant... Pendant que tous les autres pays resserrent les règles de visa, là, le Canada a élargi ses règles aux aéroports, donc ça amène un flux supplémentaire. On voit un certain nombre de pays qui se donnent l'obligation de répondre rapidement aux demandes.

Resserrer les règles, ça veut dire aussi faire un premier tri à l'aéroport par rapport à des demandes qui ne sont pas vraisemblables. Alors que l'approche canadienne, en ce moment, c'est de dire : Bien, si tu prétends que tu es un demandeur d'asile, nous, on ne se pose pas de questions puis on te laisse rentrer sur le territoire.

Donc, comme je vous dis, il y a une quinzaine d'exemples de resserrement des règles. Un Québec indépendant aurait ce pouvoir-là, mais on n'a pas ce pouvoir-là. Et François Legault devant ça, tout ce qu'il a, c'est de se conter des histoires. Et, pendant ce temps là, on perd notre temps.

Journaliste : ...pour déterminer si une demande est vraisemblable? Vous avez dit : On exclurait les demandes qui ne semblent pas vraisemblables.

M. St-Pierre Plamondon : Mais regardez, là, le fonctionnement de l'Union européenne, qui a ce mécanisme-là depuis le 20 décembre 2023. Donc, si vous voulez des détails, je peux vous l'envoyer. Regardez comment les Pays-Bas fonctionnent, comment l'Allemagne fonctionne, comment le Danemark fonctionne. Il y a des variantes, là.

Mais, à nouveau, là, revenons à l'essentiel, le but ici, ce n'est pas de faire de la politique fiction sur : En 2028, un Québec indépendant ferait quoi? Parce que les circonstances auront changé. C'est simplement de constater qu'on ne peut rien faire dans le Canada.

Journaliste : Mais on est à deux ans des élections, vous êtes en avance dans les sondages, vous promettez un référendum dans un premier mandat, on aimerait ça savoir ce que vous, vous allez faire avec ce problème-là qui ne risque pas de disparaître, là.

M. St-Pierre Plamondon : Mais c'est-à-dire qu'au plus tôt, là, on va déposer un document bientôt sur la gestion de l'immigration au Québec. Mais avoir un pouvoir, ce n'est pas s'engager pour toujours à une politique, là. Un Québec indépendant, en matière d'immigration, pourra changer ses politiques 1 000 fois, là, mais il aura le pouvoir de le faire. Donc, la politique du Québec en immigration en 2028 ne sera peut-être pas la même qu'en 2032 puis en 2036. Il faut simplement constater que, là, le Canada nous impose un modèle qui n'est pas viable depuis longtemps, et on est dans un cul-de-sac, puis François Legault, devant ça, n'a rien à ajouter que de se conter des histoires et de conter des histoires aux gens. On perd notre temps.

Journaliste : Est-ce que ça pourrait influencer votre choix du moment où on fait le référendum à partir de 2026, est-ce qu'on pourrait le faire plus tôt que tard, justement pour répondre au contexte de l'immigration?

M. St-Pierre Plamondon : Pas vraiment, là. C'est à dire que c'est une des questions légitimes qui se posent dans notre incapacité de prendre nos décisions, mais il y a tellement d'autres facteurs : on n'est pas capable de financer la santé parce que les transferts en santé n'arrivent pas, les règles en matière de français, surtout en matière de culture. Hier, il y avait des deux sorties simultanées en matière de culture, même chose, on n'a pas les pleins pouvoirs. Le nombre de sujets pour lesquels on n'est pas capables de décider... En fait, c'est ça, la contribution de François Legault, c'est d'avoir consacré huit ans à démontrer aux Québécois que, dans le Canada, on n'a pas le pouvoir et donc on ne peut pas décider, on peut juste regarder le train passer. Et, à ce moment-là, la date n'est pas corrélée non plus, là, spécifiquement avec...

Journaliste : Juste une petite question. Juste pour terminer là-dessus. Il y a 160 000 demandeurs d'asile, il veut le réduire de moitié, vous, votre cible, c'est quoi?

M. St-Pierre Plamondon : La déclaration de François Legault?

Journaliste : Il y a 160 000 demandeurs d'asile au Québec. Il veut réduire le nombre de moitié. En fait, il veut demander la moitié des demandeurs à être déménagée. Mais sur la cible de migration temporaire, c'est...

M. St-Pierre Plamondon : Bien, on a un document qui, dans les prochaines semaines, là, va répondre à cette question-là. Sauf que c'est donner beaucoup de crédibilité... votre question donne beaucoup de crédibilité à une affirmation loufoque de François Legault, là. Je veux juste revenir à l'essentiel, là, ça ne se peut pas, ce qu'il a dit. C'est de la pure improvisation à nouveau. Demandez-lui : Avez-vous une opinion juridique qui vous fait penser que la GRC va débarquer chez le monde puis les télétransporter en Saskatchewan le lendemain? Demandez-lui c'est quoi l'opinion juridique qu'il est allé chercher au soutien de ça? C'est à nouveau de l'improvisation grotesque d'un premier ministre qui nuit plutôt qu'il aide.

Journaliste : ...juste sur le principe, Simon Jolin-Barrette va déposer un projet de loi ce matin, là, pour encadrer le partage d'images sans consentement. Êtes-vous d'accord sur le principe, là, en disant : Oui, c'est le temps que le Québec agisse après le fédéral, parce que le fédéral l'a déjà fait?

M. Paradis : Oui. Bien, nous, le Parti québécois, je pense qu'on a été parmi les premiers à proactivement demander au gouvernement d'agir de manière urgente sur tous les sujets qui touchent l'utilisation des écrans, des applications par nos enfants. Ça fait longtemps, là, qu'on le dit. Notre chef est sorti à plusieurs reprises là-dessus. On en a parlé beaucoup à la dernière étude des crédits. J'ai questionné le ministre Simon-Jolin Barrette, lors de l'étude des crédits, sur ce qu'il comptait faire pour mieux réglementer l'utilisation des appareils mobiles et des applications par les enfants. Donc, ici, cette initiative-là, elle nous apparaît très intéressante. On n'en connaît pas les détails. On a hâte de voir ce que le ministre nous propose. Mais oui, certainement, il faut que le gouvernement...

Journaliste : ...pourquoi?

M. Paradis : Oui, mais parce que le nombre de cas qui ont été rapportés de cette utilisation, donc, des images, sans le consentement des personnes concernées, qui ont des impacts profonds sur la vie des jeunes filles, des jeunes hommes qui sont concernés, c'est important et ça fait partie de cette grande dynamique de la place qu'occupent les écrans, les téléphones, les tablettes, les applications qui visent particulièrement nos enfants.

Alors, c'est un problème de société actuellement, et on a pris du retard. Nous, ce qu'on demandait, c'est qu'on aille beaucoup plus rapidement dans ces sujets-là parce que ça se déroule sous nos yeux. Les parents le voient à l'école. On le voit, ça se déroule maintenant, et il y a des choses qu'on aurait pu faire plus rapidement. On a pressé le gouvernement de le faire et souvenez-vous des premières réponses qu'on avait, y compris au salon bleu, on tentait de nous ridiculiser : Vraiment, vous pensez qu'on peut faire quelque chose pour réglementer ça? Bien là, aujourd'hui, tant mieux, le gouvernement s'en préoccupe, mais il n'est pas trop tôt.

Le Modérateur : ...une dernière en français.

Journaliste : Bien, la TELUQ, êtes-vous au courant du dossier? La TELUQ prend l'argent des commissions scolaires, délègue sa recherche à une entreprise privée, de quelqu'un qui se présente comme professionnel de recherche, mais qui n'en est peut-être pas un finalement. Est-ce que c'est une bonne utilisation des fonds publics...

M. St-Pierre Plamondon :Ce n'est pas normal. Des fonds publics dédiés à la recherche devraient être utilisés strictement par les gens qui font de la recherche. Si on envoie des fonds publics à une entreprise privée avec qui on a une connivence puis on va chercher un profit là-dessus, bien, clairement, les fonds publics ne sont pas utilisés pour la recherche.

Journaliste : Qu'est-ce qu'on fait dans cette situation-là?

M. St-Pierre Plamondon :Bien, c'est un problème de gouvernance. À la base, c'est la job du gouvernement de s'assurer, en termes d'utilisation des fonds publics, qu'on atteint les objectifs. Donc, ça, c'est vraiment... Il n'y a pas de miracles à part d'avoir un gouvernement qui suit la balle des yeux. Si le gouvernement sort les enveloppes puis il ne se pose pas la question : Qu'est-ce qui est arrivé après...

Journaliste : Est-ce que c'est un dossier pour l'AMP, pour la VG, ou est-ce que ça relève justement du gouvernement?

M. St-Pierre Plamondon :Moi, je demanderais d'abord... Parce que là on peut faire appel à la VG pour tout, tout le temps, là, mais, à un moment donné, c'est parce qu'il est supposé y avoir un gouvernement en place qui suit ces dossiers-là.

Journaliste : ...amateur de hockey?

M. St-Pierre Plamondon :J'adore le hockey, et je vais aller voir les Remparts de Québec, mais vous ne me verrez pas aux Kings, s'il vous plaît.

Journaliste : ...

M. St-Pierre Plamondon :Hein? Dans quel monde j'irais encourager une dilapidation des fonds publics alors que, lorsqu'on pose la question aux Kings de Los Angeles : Combien de profits allez-vous faire, là, pendant que nous autres, on vous a fourni 7 millions? Vous, c'est combien de profits? Vous remarquerez zéro transparence. C'est des fonds publics.

Journaliste : Est-ce que vous invitez les citoyens à faire comme vous?

M. St-Pierre Plamondon :De toute façon, les billets sont achetés. Tout le monde a compris ce qui s'est passé. Puis je pense que le degré d'approbation, pour cette dilapidation de fonds publics, est très faible. Moi, je vais aller aux Remparts de Québec.

Une voix : ...

M. St-Pierre Plamondon :Ça aussi, ce n'est pas... parlant de gouvernance, là.

M. Paradis : Très rapidement. On ne connaît pas encore tous les détails de l'affaire, mais, à première vue, il semble y avoir de très sérieux problèmes de gouvernance dans cette affaire. Et donc il y a l'utilisation aussi de fonds publics. Ce qui pose, bien sûr, la question du financement public des écoles privées et donc de l'utilisation qui est faite de ces fonds-là par lesdites écoles, très problématique. On a entendu notre collègue d'Hochelaga-Maisonneuve dire que le Vérificateur général pourrait s'en mêler ou la Vérificatrice générale. Paul St-Pierre Plamondon vient de le mentionner, là, il faut faire attention, elle ne peut pas tout faire, mais, oui, c'est le genre de dossier qui pourrait mériter sa considération.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : On M. Legault's declaration, I would like to hear you, Mr. Paradis, as a next cofounder of Lawyers Without Borders, how did you react when you heard Mr. Legault from Paris?

M. Paradis : I would have... I would be very curious, very interested in knowing what legal opinion had Mr. Legault or the Government before making such a ridiculous statement. Thinking that in Québec we will send police officers to get somebody, physically get somebody, and put him on a bus or her on a bus and send her or him in Saskatchewan... It will... It will not happen. So, honestly, ask Mr. Legault what legal opinion he had.

Journaliste : Is it feasible, like, to do what he is suggested... is suggesting on what to do?

M. Paradis : It will not happen. It will not happen and... It will not happen. That's... That's absolutely ridiculous, that statement. It's showing how Mr. Legault is... has lost it when it comes to immigration. He's ready to say anything to try to hide the fact that the whole policy by the Québec government and by the federal government is a disaster and is leading to such a ridiculous statement by the Prime Minister. It will not happen. It will never happen.

M. St-Pierre Plamondon : There are two things you can do. You can, at the arrival, have a deal within provinces to send newcomers in a province or another. We've done that in Roxham. There was between Ontario and Québec such a deal. It's been... It's being done right now in the European Union. The other thing you can do is put incentives for someone who landed in Québec to go to Saskatchewan or Alberta, and that deal must be negotiated among provinces : What incentive? Who's going to finance? But you'll notice that other provinces that were so prompt, so quick on saying that Québec was intolerant, they don't want refugees, they said no. And you'll see that the federal government is not very keen on putting incentives, putting money to make sure there are incentives that are satisfying other provinces.

So, it's very easy to do moral signaling when Québec has... is the only province with this situation. But what you see afterwards is that, when other provinces are confronted with the same questions, interestingly enough, their answer is less generous than Québec's answer.

Journaliste : When... Mr. Roberge yesterday seemed taken off guard by these statements. He didn't stop in the hall when we tried to ask him how would this work, how would...

M. St-Pierre Plamondon : And, by the way, it's very funny because yesterday he was at a TV program at LCN and he was showing a document, a document that is from the federal government, and the funny part is that the document says that it's impossible and illegal to do what François Legault suggested yesterday. So, if you want to... I'm saying this because it's showing the level of «n'importe quoi», improvisation.

Journaliste : In French, you said it was wacky.

M. St-Pierre Plamondon : Yes. It's...

Une voix : Wacko?

Journaliste : Wacky.

M. St-Pierre Plamondon : Wacky? Wacko?

Journaliste : Not «wacko».

M. St-Pierre Plamondon : It's... It lacks credibility and it's not healthy in terms of Québec's politics and also Québec's image abroad. It's just...

Journaliste : ...we ask him how will this... Mr. Roberge, how this will work, they're saying : Well, it'll be up to Ottawa, it's up to Ottawa to figure that out. So, Mr. Legault drops his embarrassing...

M. St-Pierre Plamondon : It's... It's a disaster. It's... I mean, they know, we know, everyone knows that not only it's not feasible, Ottawa will never do that, Québec would never do that. And the solutions, they are at the airport or in terms of incentives given to other provinces to attract a certain number of people on a voluntary basis. We all know that. So, we shouldn't give too much time and credibility to the random statements of François Legault. We are unfortunately at that level that the Premier for the Québec has no credibility when he speaks because we know that we can't trust his word one way or the other.

Le Modérateur : On va prendre une dernière...

Journaliste : One clarification. You refer to different models, the EU or Australia. It's a very delicate topic. How will the PQ not look intolerant proposing to reduce the number of asylum seekers in Québec?

M. St-Pierre Plamondon : Well, we need to get out of the idea that putting rules in terms of asylum seeker is intolerant, because, if we follow that reasoning, then Australia, Denmark, Germany, Sweden, Netherlands, France, England, Australia, all those countries are intolerant. I mean, at some point, we're looking here at a durable model. We want a sustainable model. And for that you need the powers to edict rules that will lead you to a sustainable model. Unfortunately, it's not going to happen in Canada, because their ideological drift leads them to think that it shouldn't be regulated. While all other countries in the Western world are regulating, which will create even more pressure at our airports, because the difference is so obvious now. In the past two years, all European countries have regulated. So, there's just one solution, we need to decide by ourselves and decide, as Quebeckers, what policy among all those possibilities, all those policies worldwide, what policy would be a fit for us, and that's called deciding for yourself, it's independence.

Journaliste : What do you think of the bill, M. Paradis, just real quickly, from Simon Jolin-Barrette? Is Québec behind the times when it comes to technology and new regulations with that?

M. Paradis : Yes. Well, it's a good thing that this new bill is tabled. We will at it carefully. It's good news today. But it's coming a bit late. We urged the Government to tackle these issues last year. And the first answers we got, including here, in Chamber, was that they laughed at us. Really, you want to try to regulate using screens and applications, and so on? That's the first answer we got during months and months. And we said : It's urgent, this is a public health emergency, we see it everyday in our houses, in our schools. So, it's coming late, but finally the Government is at it, and we'll be collaborating and looking at the bill.

(Fin à 8 h 45)

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