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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et Mme Virginie Dufour, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’environnement et de lutte contre les changements climatiques

Version finale

Le mardi 1 octobre 2024, 11 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt-six minutes)

M. Tanguay : Alors, grosse journée, aujourd'hui, pour l'équipe libérale. Évidemment, mes commentaires seront, pour ce point de presse, pour Marwah Rizqy. Marwah est une députée authentique, une députée dévouée, passionnée. Marwah, donc, nous a annoncé sa décision, mûrement réfléchie avec son conjoint, notre collègue Greg Kelley, de ne pas se représenter dans deux ans, en 2026, qu'elle va continuer le travail de députée consciencieusement, de façon très, très professionnelle. Et je pense que les qualités de Marwah sont unanimes. Je veux la saluer, la remercier pour son service public, et, encore une fois, elle va continuer, pour les deux prochaines années, à travailler avec nous. Ça aura été, à terme, un privilège pour moi, sur une base personnelle, de travailler avec Marwah.

Et vous me voyez un peu ému, parce que c'est toujours... Vous savez, quand on parle d'une famille politique, c'est quoi une famille politique? Bien, c'est de passer à travers des combats, d'en gagner, d'en perdre, de passer à travers des émotions également. Puis je suis certain que Marwah va me reconnaître là dessus, là, je suis... je suis un peu... je suis un peu... un émotif. Alors, moi, je veux la saluer, la remercier puis lui dire qu'on va savourer les deux années qui sont devant nous pour continuer à défendre notre... continuer à défendre les Québécoises et Québécois. Et, à terme, les citoyens et citoyennes de Saint-Laurent auront eu une grande députée. Alors, merci, Marwah, on continue ensemble.

Bien, je vais maintenant céder la parole à ma collègue Virginie Dufour.

Mme Dufour : Merci, merci. Je vais, moi aussi, prendre quelques mots pour parler de ma collègue Marwah. Marwah a pris une décision déchirante aujourd'hui, et puis... je peux dire que ça va être une grande perte pour la communauté parlementaire, mais, en tant que maman moi-même, je comprends entièrement sa décision. Hier, je faisais ma valise et, moi-même, j'avais un peu le cœur gros de laisser mes enfants à la maison. Donc, je remercie Marwah pour son engagement, pour sa passion puis moi, je vais profiter des deux prochaines années pour apprendre, au maximum, de sa rigueur, de sa... de comment elle travaille pour que ça perdure par la suite, son éthique de travail.

Alors, maintenant, je vais vous parler de Northvolt, encore Northvolt, je dois dire. Aujourd'hui, on apprend que le ministre de l'Environnement était prêt à tout, tout pour faire passer le projet. Ce n'est pas une, ni deux, mais bien trois règles qui ont été modifiées par le ministère pour accommoder Northvolt et lui éviter un BAPE. Le ministère a même envisagé de faire un BAPE accéléré, puis ça, je rappellerai que c'est ce qu'on demandait, et, au moment qu'on se parle, ce BAPE accéléré aurait même été déjà terminé. Clairement, on est face à de l'ingérence politique, à toutes les étapes, et nous sommes face à un ministre de l'Environnement qui, malheureusement, a failli à sa principale mission, qui est la protection de l'environnement.

Et je termine en disant que ce genre de commande politique, le manque de transparence qu'on voit aujourd'hui, bien, c'est ce qui nuit le plus à l'acceptabilité du projet de Northvolt. Merci beaucoup.

Journaliste : M. Tanguay, je vous sens ému. C'est humain, ça, c'est une annonce importante. Qu'est-ce que ça représente pour votre parti, le fait que Mme Risqy ne se représente pas? Quel genre de trou, dans votre équipe, ça laisse en 2026?

M. Tanguay : Ah! bien, écoutez, la prochaine personne qui sera députée de Saint-Laurent aura de larges chaussures à chausser. Excellente députée, députée de terrain, qui a su gagner la confiance de ses concitoyens et concitoyennes. Maintenant, comme députée à l'Assemblée nationale, dans l'opposition, opposition officielle, elle aura fait huit ans. Huit ans... Vous l'avez vu, sa rigueur, sa façon de travailler les dossiers. Ce que j'ai dit dans mon message, ce matin, sur X, c'est que, pour quiconque avait l'appui de Marwah dans une cause, je veux dire, là tu te sentais dans le clan du changement, dans le clan positif, il allait y avoir un plan de match, il allait y avoir des avancées. Alors, grande, grande défenderesse des intérêts de toutes les Québécoises et Québécois, puis, pour nous, bien, on va savourer, on va vouloir savourer chaque moment pour les deux prochaines années.

Journaliste : ...vous perdez un soldat... Je veux dire, est-ce que c'est normal encore de perdre une femme en politique pour ça, pour des raisons familiales? Je veux dire, est-ce qu'on... est-ce qu'on en a assez fait? On parle des congés parentaux qui ne sont pas encore... qui ne sont pas encore possibles ici, à l'Assemblée nationale.

M. Tanguay : Il en reste beaucoup à faire encore. L'article 35 du code d'éthique et de déontologie a été modifié en 2022, qui fait en sorte que vous pouvez vous absenter sans sanction pour cause de congé de parentalité. Alors pour vous dire qu'on est loin du congé parental. Alors ce n'est pas sanctionnable. On est loin du... Quand même, ça a été... ça a été dit. C'est là. Je pense qu'il y a beaucoup à faire aussi. Je pense qu'il faut continuer à travailler pour savoir comment on peut le faire. Maintenant, vous savez, le travail de député, puis pas juste les députés qui travaillent fort, là, il y a des milliers de Québécoises et Québécois qui travaillent très, très fort, là, le travail de député, c'est d'être systématiquement absent. Même quand vous êtes dans votre comté, vous êtes absent de la maison. Le contexte particulier de Marwah et Greg, où vous aviez deux députés avec deux enfants en bas âge, puis elle l'a très bien exprimé, je l'écoutais ce matin dans son point de presse, c'était un contexte tout à fait particulier. Puis ça relève d'une décision maintenant parentale et familiale qu'on respecte.

Journaliste : Est-ce que vous avez... D'abord, elle vous a informé quand de sa décision? Puis est-ce que vous avez essayé de l'en dissuader... de rester?

M. Tanguay : Écoutez, j'ai... j'étais au courant de ce qu'elle annonçait ce matin. J'ai eu des conversations privées avec Marwah. Mais pour vous dire que, rendu là, ça devient une décision personnelle, familiale et parentale que l'on doit respecter, là.

Journaliste : ...n'avez pas proposé certains aménagements? Je veux dire, c'est une grosse perte pour vous aujourd'hui.

M. Tanguay : Ça a fait partie des discussions. Mais au-delà de ça, je veux dire, ça ne change pas la nature du rôle de député puis de ce que ça... de ce que ça exige. Puis je respecte sa décision.

Journaliste : Vous avez tenté de la retenir?

M. Tanguay : Ah! on a eu des discussions, on a eu des discussions, oui. On a eu des discussions. Tout à fait. Maintenant, je veux dire, encore une fois, Marwah, et je le mentionne dans mon texte de ce matin, puis j'ai eu l'occasion de lui dire de vive voix, je constate qu'elle a pris une décision mûrement réfléchie. Elle est sereine là-dedans. Je pense qu'elle aura, elle l'a exprimé, adoré son passage en politique. Elle était prête à en faire davantage aussi, continuer, mais c'est une décision donc parentale avec Greg et pour la famille.

Journaliste : Croyez-vous que ça va avoir un certain effet quand même, son départ, sur la course à la direction? Alors que vous n'avez pas encore de femmes sur les rangs, de voir Marwah Rizqy qui quitte, qui dit qu'elle n'est pas capable de faire les deux, qu'elle n'arrive pas à conjuguer la vie familiale, la vie professionnelle, est-ce que vous craignez que ça va dissuader certaines femmes de faire le saut dans la course à la direction?

M. Tanguay : Je vous dirais que chaque cas est un cas d'espèce, chaque situation. Donc, deux députés parents de deux jeunes enfants, c'était... je veux dire, c'était... c'était un contexte très difficile. Et c'est ce qu'elle a... c'est ce qu'elle a témoigné. Maintenant, je pense que, comme Virginie, qui est présente ici, comme Marwah, c'est possible pour les femmes de faire de la politique au Québec. Et oui, je le réitère, je le souhaite de tout cœur qu'il y ait une... des candidatures féminines à notre course à la chefferie. Ce serait important. Et je vous confirme que j'ai des conversations sur une base privée avec des personnes. Puis, encore une fois, sur la question un peu plus tôt, ça relève de leur décision, ultimement, là. On ne peut pas forcer les gens puis on respecte ça. Voilà.

Journaliste : Sur Northvolt, Mme Dufour, si vous permettez, bon, dans l'histoire du parlementarisme au Québec, au Canada, il y a eu... il y a eu des cas où il y a eu des ministres qui ont été exposés à... qui ont... dont il a été prouvé qu'ils étaient... ils avaient fait de l'ingérence politique dans leur ministère. Il y en a, des ministres, qui ont dû démissionner à la suite de ça. Qu'est-ce que ça apporte, ce nouvel... ce nouvel épisode-là de la saga Northvolt sur l'autorité du ministre et puis sur sa pertinence dans son rôle actuel?

Mme Dufour : Bien, moi, ce que j'aimerais, c'est que le ministre fasse son travail. Puis là, actuellement, ce qu'on constate, c'est qu'il ne l'a pas fait, son travail de ministre de l'Environnement. Je ne sais pas s'il se cherchait un emploi comme ministre de l'Économie, mais comme ministre de l'Environnement, il n'a pas fait son travail. Et on le constate aujourd'hui malheureusement, encore une fois, parce que ça fait pratiquement un an qu'on a des nouvelles de ce genre-là.

M. Tanguay : C'est devant les tribunaux.

Journaliste : ...démissionner?

Mme Dufour : Écoutez, je pense que c'est à... c'est à François Legault à répondre à cette question. C'est quand même lui qui l'a mis ministre et il semble être encore satisfait de ses actions.

Journaliste : Vous ne demandez pas sa démission?

Mme Dufour : Pas pour aujourd'hui. Je pense, c'est à François Legault à répondre à cette question.

M. Tanguay : Puis là-dessus, juste pour préciser, ce n'est pas d'hier qu'on vous dit que Benoit Charette, corrigez-moi si j'ai tort, mais il est là depuis 2018, O.K., je veux dire, il faut que... il faut que tu me le confirmes parce que je n'ai pas senti qu'on avait un ministre de l'Environnement depuis les six dernières années. Ce n'est pas l'homme de situation clairement. Pour nous ce n'est pas du tout un bon ministre de l'Environnement.

Journaliste : ...de l'Environnement? Comme un ministre de l'Environnement...

M. Tanguay : Bien non. Aïe! Ils sont devant les tribunaux parce qu'il n'a pas fait appliquer la loi. En tout cas, c'est ce qui est plaidé. On va respecter le processus judiciaire, mais ce qu'on a vu dans l'article ce matin, les témoignages, ce que je notais, moi, puis c'est au juge à trancher, on respecte le processus judiciaire, c'est que, dans les témoignages qui ne sont pas contestés factuellement, on sentait le désarroi des fonctionnaires du ministère de l'Environnement, dire : Bien, voyons donc, ça n'a pas de bon sens, on ne respecte même pas notre loi. C'est ce qu'ils ont mis dans leurs conversations sur Teams. Alors, le ministre de l'Environnement n'a pas fait sa job.

Journaliste : Est-ce qu'on peut s'inspirer de la France pour instaurer des zones temporaires d'accueil pour les demandeurs d'asile? Le gouvernement semblerait s'intéresse à ce qui se fait en France. M. Legault est en mission à Paris justement cette semaine. Est-ce que pour vous c'est une avenue à explorer?

M. Tanguay : Il faudrait explorer les détails. Moi, ce qui me préoccupe évidemment, la première chose, c'est qu'il faut agir de façon humaine avec les demandeurs d'asile. Alors, dans la mesure où c'est fait de façon humaine, dans la mesure où c'est fait de façon à ce que les deux paliers de gouvernement puissent se parler puis arrêter de se chicaner devant la visite, là, puissent se parler, puis d'arriver avec des solutions humaines et tangibles pour avoir un contrôle de l'immigration, nous, on n'est pas, on n'est pas fermés.

Journaliste : Sur le troisième lien. Est-ce que le caucus libéral a de l'appétit pour rediscuter de sa position sur le troisième lien?

M. Tanguay : Ça va se faire dans le contexte de la chefferie, ça va se faire dans le contexte de la chefferie. J'entends et j'ai vu le commentaire de l'un des candidats. Peut-être que les autres candidats vont emboîter le pas. J'ai déjà vu des commentaires par le passé également. Alors, moi... Il y a un seul Parti libéral du Québec, il y a un seul caucus, si vous voulez... avez des questions précises sur notre position sur le troisième lien, elle est claire, je pourrai y répondre, mais...

Journaliste : C'est quoi votre position sur le troisième lien?

M. Tanguay : Bien, position sur le troisième lien, c'est que, nous, ce n'est pas justifié. On a juste à lire le rapport de la CDPQ Infra qui dit que ça n'aurait pas d'impact ultimement à terme sur le... Maintenant, est-ce qu'il y a un enjeu de transport? Est-ce qu'il y a un enjeu de mobilité dans la Capitale-Nationale? J'essaie de la faire courte parce que je pourrais vous répondre longtemps. La réponse, c'est oui. Puis on a plein... on a fait plein de suggestions. Maintenant, moi, comme chef intérimaire, je vais laisser les candidats faire leurs propositions, puis les membres vont juger, puis c'est sain, puis c'est correct.

Journaliste : Peut-être, Mme Dufour, à titre de députée, dans ce cas-là. Est-ce que, selon vous, le Parti libéral devrait penser à changer sa position ou on devrait rester avec ce que la CDPQ a dit?

Mme Dufour : Écoutez, je vais resouligner les mêmes propos. Il y a un enjeu de mobilité dans la région de la capitale nationale, c'est évident. Et c'est pour ça d'ailleurs, le tramway, c'est une des réponses. Et il faudrait qu'il se fasse, ce projet-là. Et ça, malheureusement, ce qu'on constate, c'est que la CAQ a beaucoup tardé. Et on se demande même... Moi, personnellement, je me demande est-ce qu'il ne souhaitait pas, François Legault, que le Parti conservateur au fédéral soit élu pour que le projet de tramway s'éteigne de sa mort, de sa belle mort malheureusement. Et ça, ce serait...

Journaliste : Mais vous, avez-vous de l'appétit pour repenser au dossier du troisième lien ou pas?

Mme Dufour : Bien, écoutez, je pense que je crois à la science. Et si la science me dit qu'une autre autoroute ne réglerait pas la situation. Mais, par contre, on a définitivement un enjeu de mobilité, il va falloir travailler sur des solutions là-dessus.

Journaliste : ...est suffisamment, à votre avis?

Mme Dufour : Bien, écoutez, il est très clair, puis ça va dans le même sens que d'autres rapports qu'il y a eu dans le passé, dans le passé, sur un même sujet, là.

M. Tanguay : Puis si vous me permettez, là-dessus, parce que c'est un sujet important. On exige et on le réaffirme, entre autres, notre porte-parole Monsef Derraji, que le gouvernement signe les décrets pour que ça aille de l'avant avec le troisième... avec le tramway. Puis, par rapport au troisième lien, François Legault a voulu lier, il a dit : Bien, écoutez, on va faire le tramway, mais le troisième lien à l'Est pour le camion. François Legault et le Conseil des ministres doivent aller de l'avant, donner les autorisations pour que le tramway se fasse. Et ce qu'on ne voit pas.

Journaliste : Did you try to convince Marwah to stay in politics?

M. Tanguay : I had a private conversation with Marwah Rizqy. At the end of the day, this is, and we all understand, a private and... discussion with his… Greg Kelley, his… So, at the end of the day, we have to respect their decision, they're in the middle of a particular situation where you have two MNAs working very hard to young kids at home. And, of course, I had private conversations with Marwah Rizqy, and I respect her decision.

Journaliste : What was your reaction when you first started hearing these conversations?

M. Tanguay : I thought, very quickly, that, first, I have to respect the private process with Greg Kelley, but my first reaction was: O.K., well, if it happens, we'll be losing a very, very talented, passionate, dedicated colleague, MNA. And now I'm glad to see that we'll be looking forward to complete the mandate with the two years ahead of us, and to continue the work with Marwah until 2026.

(Fin à 11 h 40)

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