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Point de presse de Mme Marwah Rizqy, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’éducation

Version finale

Le mardi 1 octobre 2024, 9 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures)

Mme Rizqy : Alors, c'est avec le coeur gros, mais quand même très sereine, que je suis devant vous. C'est une décision qui m'habite, et il est temps pour moi d'être très claire par rapport à mon futur en politique.

Je ne veux pas être une mère à temps partiel, et, chaque lundi, c'est le sentiment qui m'habite. En 2027, Gabriel sera à l'école primaire et, en 2028, Abraham le rejoindra. Comme vous savez, l'éducation, c'est important pour moi, et le taux de succès des garçons, c'est assez préoccupant au Québec. Alors, je veux être dans la même ville qu'eux tous les soirs pour les coucher, puis, maintenant, ce n'est pas le cas. Je pars lundi, je reviens très souvent le jeudi soir à 21 h 30, sinon je reviens vendredi.

Alors, cette décision, plusieurs me demandent : Pourquoi maintenant? Parce qu'il n'y en a pas de bon moment pour tirer sa révérence, particulièrement quand on aime ce qu'on fait, particulièrement quand on sait à quel point c'est un privilège d'être ici. Puis je sais que certaines personnes peuvent être surprises, je sais que je peux décevoir des gens, mais je ne veux pas décevoir mes garçons. Je suis prête à répondre à toutes vos questions.

Journaliste : ...à ce moment-ci, pourquoi aujourd'hui, deux ans avant l'élection? Parce que c'est une décision comme ça, on s'entend, ça ne se prend pas sur le coin d'une table, là, c'est mûrement réfléchi. Pourquoi aujourd'hui?

Mme Rizqy : J'ai écrit hier dans le train, entre Montréal et Québec, ma lettre puis j'ai réfléchi : Est-ce que je le fais à la fin de la session? Non, ça va être Noël. Par la suite, il va y avoir la course à la chefferie. Je ne vais pas porter ombrage à la course à la chefferie. Je ne veux pas qu'un nouveau chef ait à gérer cette annonce. Alors, il n'y en a pas, de bon moment, mais ma décision, elle est prise et elle est finale.

Journaliste : Votre réflexion est amorcée... Depuis combien de temps que ça vous suit, ça vous habite?

Mme Rizqy : Plusieurs mois, mais je vous dirais que, cet été, quand j'ai accouché d'Abraham, c'était pas mal certain.

Journaliste : Est-ce que l'Assemblée nationale aurait pu faire des aménagements pour les députés qui sont dans votre situation pour vous permettre d'être plus près de vos enfants et de faire votre travail de député en même temps?

Mme Rizqy : Je ne veux pas être juge et partie. Quand je me suis présentée, j'étais enceinte. Je me suis présentée consciente des défis. Là, aujourd'hui, je n'annonce pas ma démission, j'annonce simplement que je ne reviens pas en 2026 car moi, personnellement, je n'arrive pas à tout conjuguer. Mon constat aujourd'hui est le suivant : J'ai essayé de conjuguer famille et politique, ça peut se conjuguer, mais plus souvent qu'autrement à l'imparfait.

Journaliste : Est-ce que vous faites référence dans votre publication au livre de Justine Richer sur les femmes en politique? Est-ce que vous, vous vous êtes mis la pression personnelle de montrer que c'était possible d'avoir des enfants et d'être députée en même temps?

Mme Rizqy : Non. La seule pression que je me suis mise personnelle, c'est d'avoir des enfants. C'est ce que je voulais, c'est ce que j'ai réussi à faire et ça va toujours rester pour moi mon plus bel accomplissement, avec Greg.

Journaliste : Mais est-ce que vous sentez qu'il y a une forme d'injustice envers les femmes dans la manière dont les choses se passent à l'Assemblée nationale?

Mme Rizqy : Non, parce que même Greg m'a offert lui-même de démissionner pour que lui reste avec les enfants puis que moi, je reste en politique. Mais cette décision, je l'ai prise en mon âme et conscience, au fond de mes tripes les plus sincères, là. Je n'ai pas deux vitesses, moi, je suis à 100 % ou arrêtée complètement, et mon choix, c'est vraiment de les élever. J'ai tellement voulu avoir ces enfants-là, je veux les élever moi-même.

Journaliste : Et lui, il va continuer, lui, il compte se représenter en 2026?

Mme Rizqy : Jusqu'à nouvel ordre, oui.

Journaliste : Est-ce que c'est un non définitif à la politique, parce que vos enfants vont grandir, lorsqu'ils vont atteindre le collégial?

Mme Rizqy : Pour au moins les 15 prochaines années, vous ne me verrez pas en politique. Alors, c'est pour ceux qui spéculent la mairie, c'est non. Pour ceux qui spéculent le fédéral, c'est non. Je rentre à la maison.

Journaliste : Mais après 15 ans? Est-ce que c'est un non définitif à la politique?

Mme Rizqy : Bien, un non définitif pour 15 ans, puis, après ça, on verra. Mais je pense...

Journaliste : Vous avez encore la flamme. Vous aimez ça, la politique.

Mme Rizqy : Ah! j'adore la politique, et je pense sincèrement au service public, je crois au service public, mais, maintenant, ma décision est très claire. Et vous comprendrez que j'ai un enfant de trois mois, puis un autre de 23 mois. Donc, le temps qu'ils terminent le secondaire, calculez minimum 18 ans.

Journaliste : Est-ce que vous comptez tout de même appuyer un candidat dans la course à la chefferie?

Mme Rizqy : Aujourd'hui, je me limite vraiment à ma révérence. La course à la chefferie, je verrai par la suite.

Journaliste : Votre message aux futures candidates qui sont dans la politique, qui sont dans une situation comme vous, qui souhaitent devenir mères, c'est quoi finalement? C'est possible, mais? C'est possible, mais attendez-vous à un défi? Comme, qu'est-ce que vous vous voudriez que des futures candidates retiennent aujourd'hui?

Mme Rizqy : Bien, moi, mon défi est double parce qu'on est deux élus. Donc, ça veut dire que, chaque soir de semaine qu'on siège à Québec, il y a deux parents qui sont absents de la maison. C'est possible... Bien, je ne peux pas vous dire : Mariez-vous pas avec votre collègue. Je l'ai fait, alors je ne vous donnerai pas ce conseil-là. Moi, je n'ai jamais eu... je n'ai pas regretté. Au contraire, j'aime profondément Greg puis je n'ai aucun regret. Ça se fait avec des aménagements. Moi, je n'ai pas réussi à conjuguer tout ça.

Journaliste : Est-ce que c'est plus facile pour les élus qui vivent à Québec, par exemple?

Mme Rizqy : Chaque personne a ses réalités, et ça peut être tellement difficile. C'est personnel. Si vous avez un enfant avec des défis particuliers, bien, si vous vivez à Québec... C'est tellement personnel à chaque... à chaque élu.

Journaliste : En quoi c'est important pour vous de terminer votre mandat?

Mme Rizqy : Dans la mesure de mes capacités, je veux le terminer. J'ai été élu puis je vais essayer de faire mon maximum pour le terminer.

Journaliste : ...ils perdent leur motivation, ils quittent. Je veux dire, pourquoi vous souhaitez, comme, le terminer? Parce que vous avez quand même des raisons qui vous... qui mènent à ne pas vous représenter, qui pourraient aussi vous convaincre de ne pas terminer le mandat.

Mme Rizqy : Bien, effectivement, vous marquez un bon point.

Journaliste : C'est quoi, vous êtes le plus fière, outre vos enfants... bien, ici, là?

Mme Rizqy : Ah! mon Dieu!

Journaliste : Qu'est-ce que vous avez eu comme sentiment que vous avez apporté puis que vous allez emporter pour les deux prochaines années?

Mme Rizqy : Le plus fier de fier, c'est d'avoir convaincu l'Assemblée nationale d'adopter cette mesure spéciale pour protéger les enfants des manifestations aux abords des écoles. Un père m'avait écrit, je m'en rappellerai toujours, le samedi de mon mariage, et j'avais répondu : Je me marie. Je te parle lundi. Le lundi, j'écrivais le projet de loi que je déposais le mardi à l'Assemblée nationale... bien, en fait, pas que j'ai déposé, mais que je donnais au gouvernement. Et en 48 heures, à l'unanimité, par procédure spéciale, on a adopté, puis on avait bonifié pour que ça soit aussi aux abords des CLSC ou tous les endroits que les gens pouvaient se faire vacciner. Parce que je ne sais pas si vous vous rappelez, mais à l'époque, les enfants se faisaient invectiver par des adultes. Ça s'est fait très rapidement. Je suis fière aussi d'avoir travaillé avec Jean Boulet pour encadrer l'âge du travail auprès des mineurs. On était la seule province qui n'avait pas de législation à cet égard. Je suis contente que Simon Jolin-Barrette va de l'avant avec les taux d'intérêt abusifs. Et je suis contente d'avoir fait aussi mon rôle de chien de garde puis de continuer à le faire. C'est vrai que je ne suis pas toujours facile, mais je fais de mon mieux.

Journaliste : En ce qui a trait à la chefferie, vous aviez dit, justement, que c'était pour des raisons familiales que vous ne vous présentiez pas. Est-ce que c'est un deuil pour vous de faire une croix sur cette possible chefferie?

Mme Rizqy : Oui. Si je n'avais pas eu d'enfants, ma réponse aurait été très différente pour la chefferie. Bien, ça, c'est la démonstration que... des fois que la vie vous apporte des belles surprises qui font... que ce que vous avez comme certitudes, bien, sont de plus en plus incertaines.

Journaliste : ...c'est un deuil de la politique tout court, en fait, à vous entendre?

Mme Rizqy : Oui.

Journaliste : Bien, comment vous vous sentez d'avoir été forcé de faire le choix entre deux choses que vous aimez finalement, entre la politique et votre famille?

Mme Rizqy : J'aurais aimé être capable de tout conjuguer. Je n'y arrive pas. Et quand qu'on est une élue, on a aussi une obligation, tu sais, de bien représenter tout le monde. Ça, ça va impliquer qu'il y a des soirs que si je reste en politique par la suite, que je ne serai pas en train de souper avec mes enfants parce que je suis en train de faire une cérémonie. Ça implique que je vais manquer des rencontres parentales à l'école parce que j'étais à Québec. Ça implique que les fins de semaine, effectivement, c'est très occupé pour nous. Puis en ce moment, ça va bien parce qu'on le fait en famille, là, nos activités, on est tout le monde ensemble. Mais moi, quand j'ai accouché, j'ai trimbalé mon premier enfant de Québec à Montréal chaque semaine, et là, je ne pouvais pas trimbaler deux enfants Québec-Montréal chaque semaine. Alors, c'est pour ça qu'il faut que je devienne consciente de certaines limites réelles pour le bien de mes enfants, et c'est eux ma priorité.

Journaliste : Et je vais reprendre un peu les questions qu'on a posées tantôt. Unanimement, là, à voir les messages ce matin, là, vous êtes appréciée de vos collègues, vous êtes une femme intelligente, vous êtes une super joueuse dans votre équipe, et, malgré tout ça, vous vous présentez devant nous puis vous dites : Je n'y arrive pas. Donc, est-ce que ça vous fait de la peine, à quelque part, de vous dire qu'il y a plusieurs autres femmes qui vont se dire : Bien, si Marwah Rizqy n'est pas capable, je ne serai pas capable moi non plus de le faire? Vous êtes féministe. Je suis certaine que vous avez réfléchi à ça en prenant votre décision.

Mme Rizqy : Oui, puis, dans mon message, je le dis à toutes les femmes : Moi, je considère avoir tout eu. J'ai quand même réussi en étant une fille d'immigrants, d'avoir une mère illettrée, qui n'est jamais allée à l'école, d'avoir vécu un passé... une enfance vraiment troublante, pas facile, être... aller à l'université... Là, je vais avoir besoin d'un kleenex. J'aurais peut-être dû penser à apporter des kleenex.

Des voix : ...

Mme Rizqy : Vous savez, il y a une certaine époque où est-ce que tous les hommes avaient dans leur veston un petit mouchoir. Je m'ennuie. Mais pour revenir, j'ai réussi à être élue malgré tout. Puis juste le fait d'avoir été élue, pour moi, c'est un grand accomplissement, d'avoir beaucoup donné, d'avoir tout donné ce que j'ai à donner.

(Interruption)

Mme Rizqy : Oh oui! Désolée. C'est sûr que j'ai fait le choix d'avoir des enfants. C'était mon désir. Et quand j'étais élue à 33 ans, là, je n'étais pas en couple. Je n'avais même pas l'intention d'avoir des enfants. Même mes amis, quand je leur ai dit que j'allais me marier, étaient très surpris parce que ma recommandation, je leur dis toujours de ne pas se marier, sinon signez un contrat. Le pire, c'est que j'ai même... je me suis mariée sans même un contrat. Alors, vous voyez, je ne m'écoute même pas moi-même. Mais une fois j'ai dit ça, aux femmes qui veulent se lancer, ça se fait, mais ça prend beaucoup, beaucoup d'organisation, je ne vous mentirai pas. C'est possible. Il y en a plein qui l'ont fait. Pauline Marois l'a fait, Geneviève Guilbault le fait. Moi, ma différence, dans mon cas, on est deux élus dans notre couple. Et on fait 272 kilomètres à l'allée, 272 kilomètres au retour. Et moi, en plus, je prends Via Rail, dont vous connaissez l'efficacité.

Journaliste : C'est quoi l'avenir professionnel de Marwah Rizqy?

Mme Rizqy : Bien, moi, j'ai... je suis en congé sans solde de l'Université de Sherbrooke en... pour service public. Alors... D'ailleurs je porte la couleur de l'université. Alors, j'ai...

Journaliste : Donc vous voulez retourner dans votre alma mater, là, vous retournez à l'Université de Sherbrooke?

Mme Rizqy : Bien, j'ai déjà communiqué mon intention à l'université.

Journaliste : Est-ce que ça veut dire pour une femme, dans le fond, que la politique, c'est avant d'avoir des enfants ou en fin de carrière, finalement? Tu sais, on dit souvent : Il faut être indépendant de fortune ou n'avoir rien à perdre en politique. Est-ce que c'est... finalement, pour une femme, c'est la totale?

Mme Rizqy : C'est beaucoup de sacrifices. Ça se fait. Peut-être que si... Là, je ne veux pas refaire le passé, mais je ne suis pas élue, moi, à Québec, je suis vraiment... Je suis une élue de Montréal. Donc, j'ai deux ports d'attache, j'ai un bureau de comté à Saint-Laurent, j'ai mon bureau ici, à Québec. Veux, veux pas, en étant deux élus, ça veut dire que les deux, on doit être absents de la maison. Donc pour moi, c'est clair, ma décision est prise. Puis peut-être que d'autres auront des aménagements. Souvent, les gens me disent : Bien, tu as-tu pris une année? Non, je n'ai pas pris une année. Je veux le vivre moi-même. Puis je respecte celles qui en ont. C'est correct. Mais moi, mon choix est différent.

Journaliste : C'est quoi votre message au Parti libéral pour la suite?

Mme Rizqy : Bien, le Parti libéral, là, je ne suis pas du tout inquiète, là. Il existait bien avant mon arrivée, il existe encore puis va exister après mon départ. Puis, moi, je reste libérale, là. Je ne démissionne pas ni quoi que ce soit. C'est juste que là, maintenant, il y a le comté de Saint-Laurent qui va avoir besoin d'un nouveau candidat ou d'une nouvelle candidate pour 2026. Peut-être que le futur chef va regarder ça pour trouver la bonne personne.

Journaliste : Mais vous avez déjà dit que ça prenait un candidat flamboyant pour la chefferie. Là, le PLQ perd une députée flamboyante. Donc, avez-vous des conseils de cet ordre-là?

Mme Rizqy : À ce stade-ci, aujourd'hui, non, pas à brûle-pourpoint.

Journaliste : Est-ce que parmi les rangs, actuellement, il y a des candidats flamboyants?

Mme Rizqy : Je vais rester vraiment aujourd'hui sur mon message. Merci, s'il n'y a pas d'autre question.

Journaliste : I do.

Mme Rizqy : O.K.

Journaliste : Mrs. Rizqy, how do you feel, that you are abdicating at some point today with family conciliation and your job? Do you feel that there is a failure here for you or you just had no choice?

Mme Rizqy : I don't think that I failed. I feel like what I have done so far is pretty much amazing, coming from where I am from, my background. Just being here in front of you for me is a great deal of success.

I remember when I was here, the day when I swore in, I was with my mother and she whispered in my ear : Am I really your mother? My mom never had a chance to go to school. She was born and raised in Morocco, in a very poor family. She came here, she was a cleaning lady. And I've never been ashamed of my mother, ever. And I told her : Yes, of course, you're my mom, and I'm so proud of you because you went to the best school, the school of life, the first and the real one. But isn't it amazing that a daughter of immigrant can be elected official here in Québec? Having a PhD from University of Florida and raising all the concerns of my constituents here at the National Assembly, for me, this is like the biggest achievement. Because I know every other kids in Québec who maybe feel left out, maybe they feel like they don't have enough, maybe they feel like they're too poor to do something. Look at me. I've done it all because we... here, in Québec, everything is possible. So that's, for me, the biggest success so far.

Journaliste : But the juggling, the juggling of the life, the political life with two kids, it was... you gave it your all, but you... It's too... it was too much in the end.

Mme Rizqy : For me, it was too much. And I decided that my two sons, they deserve a full-time mother.

Journaliste : Can I ask you? You're... everybody, everybody says that you are a fantastic, strong critic, you know your files, like you can learn in no time, but you're also a perfectionist.

Mme Rizqy : Yes.

Journaliste : And now you're telling us that you didn't want to have a nanny to help you. Are you having too much expectations from you, Mrs. Rizqy?

Mme Rizqy : Maybe. I'm not perfect. That's... But I wanted to make sure that at night I'll be the one who's going to say... kiss goodnight to my kids. That's my number one responsibility.

Journaliste : And what do you say to, like, a mom who has small kids and wants to undertake a big job, like to become a politician, for example?

Mme Rizqy : Is it possible. But in my case, my husband is also in the MNA. So, in our case, it's just more complicated because two parents are not home. But if you, at least, you have one parent who can stay home with the other kids, it's doable, you're just going to need a lot of organization. And yes, it comes with a great price. And are you willing to pay that price? Me? I'm not.

Journaliste : And Mr. Kelly, you said that he was... he offered to step down to let you continue.

Mme Rizqy : Yes. That's how much he loves me. Yes. But it was my personal choice. Like I told him, like, for me, I really want to raise them. I want to be there every single night.

Journaliste : Other journalists ask you this question, but I would like to know a bit more: Why are you taking this decision as October 1st?

Mme Rizqy : I was elected on October 1st, 2018, two years and a... two and a half mandate now. And yesterday I was in a train, and I told myself, I know the decision, I just know it inside of me so many months now. And that's... there's no great time to say that there's no perfect timing for that. Actually, there's no good timing for that, but it can only get worse if I wait, because after that, we're going to have Christmas, we're going to have the leadership race and then the new chef, I don't want the new leader to have to deal with this, and then speculation of why I'm leaving. This is the reason I'm leaving.

Journaliste : Is it the blues of the mid mandate?

Mme Rizqy : No. I didn't even know that actually exist. My gosh.

Journaliste : And what are you the most proud of?

Mme Rizqy : The bill that... to secure the kids around school against... anti vaccine strikes around them. That's something we were able to achieve, and within 48 hours, at the National Assembly. I'm proud I was able to work with Jean Boulet, to have this mandatory age to work. I'm proud of all the things we have done in education to raise awareness about education, to make sure it's a number one topic in Québec, not only during the election, but also during the year.

Journaliste : Thank you.

Mme Rizqy : Merci.

(Fin à 9 h 19)

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