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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. Monsef Derraji, leader parlementaire de l’opposition officielle

Version finale

Le jeudi 26 septembre 2024, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-huit minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à chacune et à chacun. Écoutez, on va terminer aujourd'hui les trois premières semaines de la session parlementaire. Rappelez-vous, lors du caucus présessionnel du Parti libéral du Québec, l'opposition officielle, en début septembre, 3, 4, 5 septembre, en Outaouais, nous avions décidé de mettre de l'avant... évidemment, l'économie et l'énergie faisaient partie de nos priorités. On a pu voir durant ces trois semaines-là... puis on peut déjà, après trois semaines, dresser une forme de bilan, un gouvernement qui est complètement en perte de contrôle, notamment par rapport à la gestion de l'énergie. On a vu dans le dossier Northvolt... on ne sait pas où est-ce qu'ils s'en vont avec ça. La ministre a dit, d'une part, elle est en discussion avec Northvolt pour libérer partie ou tout du bloc d'énergie et qu'elle a amené un nouveau concept de séquençage. Mais le premier ministre, lui, François Legault, ferme la porte en disant : Non, non, non, ce n'est pas ça qu'elle a dit, ça n'arrivera pas.

Alors, dans cette histoire-là, les compagnies québécoises... Nous, c'est le Québec d'abord. On a martelé ce message-là très fort durant les trois premières semaines. On voit des entreprises du Québec se faire dire «non, il n'y a pas d'énergie», mais on est assis puis on gèle Northvolt pendant probablement quatre ans, peut-être même plus que quatre ans.

Et avant de céder la parole à mon collègue Monsef Derraji, on a un autre questionnement. Nous, quand on regarde... Comment François Legault a-t-il négocié, oui, son entente avec Northvolt, mais négocié son séquençage avec la présence du fédéral dans ce dossier-là? Québec aura à terme allongé 1 milliard de dollars puis il se fait dire par le ministre fédéral : En passant, tu as besoin de geler l'énergie qu'il faut. Le fédéral, il est où dans Northvolt? Quand est-ce qu'il va embarquer, lui, le fédéral? Quelle est sa participation? Bien, moi, je ramène ça à François Legault. Comment a-t-il négocié ça avec le fédéral? Et ça, c'est d'autres questionnements que nous avons.

Je vais maintenant céder la parole à mon collègue, notre leader.

M. Derraji : Merci, cher collègue. Je pense que le constat est fait. Merci à l'opposition libérale... fier de notre équipe, parce que nous avons ramené sur la table un dossier primordial pour l'économie et pour l'avenir énergétique du Québec. Et je me demande : Il est où le nationalisme économique de François Legault? François Legault, aujourd'hui qui ne se lève plus pour défendre les entreprises québécoises. Et aujourd'hui l'ensemble des partis politiques au Parlement vont avoir l'occasion de voter pour la motion du mercredi, qui a été présentée hier par notre collègue Marwah Rizqy et... avec Frédéric Beauchemin, où on va demander clairement au gouvernement un engagement ferme par rapport à l'énergie qu'il a bloqué pour Northvolt.

Donc, nous avons utilisé l'ensemble des outils parlementaires que nous avons entre nos mains, les périodes de questions, une motion sans préavis, et hier, ça a été un point extrêmement important, où nous avons expliqué notre position par rapport... qu'est-ce qu'on doit faire maintenant avec les blocs d'énergie bloqués par le gouvernement du Québec pour une entreprise qu'on ne connaît pas l'agenda pour les prochaines années. Donc là, maintenant, j'invite le Parti québécois, Québec solidaire à voter pour cette motion, parce qu'encore une fois, ça va démontrer : Est-ce qu'on a un intérêt à développer l'ensemble des entreprises québécoises qui ont fait la demande énergétique? Voilà.

Journaliste : François-Philippe Champagne met en garde le Québec, là. Il ne faudrait pas redistribuer les... à d'autres entreprises les blocs d'énergie réservés à Northvolt.

M. Tanguay : Oui. Excusez-moi. Et votre question est?

Journaliste : Bien, ma question, c'est que... Qu'est-ce que vous comprenez de tout ça, là...

M. Tanguay : Bien, d'abord, ce qui...

Une voix : ...

M. Tanguay : Oui. Bien...

Une voix : ...

M. Tanguay : Oui. Je vais vous répondre plus précisément dans un deuxième temps. Dans un premier temps, je me dis : Ah! tiens, tiens, tiens! Certains disaient : Bien non, François Legault, il n'a pas contredit sa ministre. Voyons donc! Il n'a jamais été question de toucher à ce bloc d'énergie là. Bien, toujours bien, François-Philippe Champagne à Ottawa, lui, c'est ça qu'il avait compris. Si bien qu'il a senti le besoin de s'exprimer et de dire : Eh! ne touchez pas à ce bloc-là! Alors, la contradiction, François-Philippe Champagne l'a vue et il l'a compris.

Maintenant, ce n'est pas à François-Philippe Champagne de dire au Québec comment gérer ses blocs d'énergie. C'est à François Legault à bien négocier ses contrats. Il y aurait du parler dans la phase... Northvolt, là, ça a dû se passer bien vite, ça, Northvolt, hein? Puis quand ça a été signé, tout est allé à vitesse grand V, exit le BAPE, exit... Écoutez, puis la négociation... Je relisais un article du 29 novembre 2023 quant à l'achat du terrain, comment ça s'est fait rapidement. Tout ça pour dire que l'électricité, c'est une compétence, et la gestion, qui relève de Québec. Et comment François Legault — je répète ma question — a négocié, entre autres, sa relation avec le fédéral? Quand il y aura, d'ici les prochaines semaines ou mois, allongé un autre 300 millions, ce qui fait 1 milliard, puis que le fédéral a mis zéro là-dedans. Il est où le fédéral puis comment François Legault a-t-il négocié ça? Puis là se faire faire donner des leçons par Ottawa quant à la gestion des blocs d'énergie, je pense qu'on n'a pas besoin de ça, nous autres, au Québec.

Journaliste : ...dans le fond, c'est que François Legault a mal négocié avec le fédéral ou le fédéral n'en a pas fait assez, là? Je...

M. Tanguay : Bien, je pense que François Legault... C'est... François Legault qui a accepté d'allonger 1 milliard puis... sans exiger du fédéral aussi. L'annonce, ils l'ont fait, les deux, là, le sourire aux lèvres, les deux, bras dessus, bras dessous. Aïe! On a une belle entente. Ça se négocie, ça, ça a fait partie des négociations. Dans la séquence de paiement, force est de constater que Québec aura mis à date 1 milliard puis le fédéral, zéro. Comment il a négocié ça, François Legault?

Journaliste : ...en fait, ces investissements sont liés à la production. C'est ça qu'on...

M. Tanguay : Et Québec aussi, et Québec aussi. Québec est là au départ, puis est là sous la même forme avec le fédéral par la suite.

Journaliste : Le fédéral, il aurait été souhaitable que le fédéral s'engage au niveau de la construction, par exemple.

M. Tanguay : Bien, il aurait été préférable que le fédéral apparaisse à quelque part, qu'il prenne des devantures, qu'il fasse quoi que ce soit pour peut-être diminuer la part et le risque des billes du Québec. Parce que, là, c'est de l'argent du Québec, 1 milliard, qui est sur la table, et le fédéral, quand est-ce qu'il va embarquer? C'est ça, ma question. Le fédéral, il embarque quand là-dedans? Comment il a négocié ça, François Legault? Le premier milliard, c'est pour le Québec, alors...

Journaliste : Mais quand vous dites ça, vous dites qu'on n'a pas à se faire donner des leçons par le fédéral sur la gestion des blocs d'électricité, est-ce que votre candidat, Pablo Rodriguez, est d'accord avec ça?

M. Tanguay : Ah! Bien, écoutez, vous lui demanderez. Moi, je ne vais pas embarquer dans la chefferie. Vous lui demanderez, vous lui poserez la question.

Journaliste : Bien, je viens de vous poser la question, là.

M. Tanguay : Écoutez, encore une fois les discussions que j'ai avec les candidats, c'est du domaine privé et confidentiel. Vous lui poserez la question. Si vous me demandez quelle est la position du Parti libéral du Québec et du caucus, je vais vous la donner. Maintenant, le tout un chacun candidat à la chefferie pourra répondre à vos questions.

Journaliste : D'après vous, est-ce que François Legault essaie cette semaine de se dissocier du Parti conservateur du Canada, prendre ses distances?

M. Tanguay : François Legault, il est comme une toupie, il tourne sur lui-même. Il a essayé de faire diversion jeudi. Il dit une chose puis, après ça, il dit : Non, non, non, je n'ai pas dit que deux et deux font quatre, là. Puis là il essaie de se dissocier du Parti conservateur, mais il pointait vers le Parti conservateur. Honnêtement, François Legault, il aurait mieux à faire que de faire le gérant d'estrade de ce qui se passe à la Chambre des communes puis de gérer le Québec à travers tous les défis puis le manque de services qu'on a.

Journaliste : Oui, sauf que le fédéral a son mot à dire sur certaines choses, là, entre autres sur l'immigration. Vous, pour vous, le Parti libéral, est-ce que le Bloc québécois devrait mettre dans la balance, dans ses négociations avec le gouvernement Trudeau, le fait de régler l'immigration? Puis dites-moi pas que ça relève du fédéral, là, ça implique le Québec pas mal.

M. Tanguay : Votre question sur l'immigration. Notre position est claire sur l'immigration. On vous a parlé, je pense, d'un concept de planification en matière d'immigration. Je ne vais pas vous dérouler toute la réflexion.

Journaliste : Non, mais moi, je vous dis : Est-ce que vous êtes plus en accord avec la position de Justin Trudeau sur l'immigration ou vous aimeriez, entre autres, que Pierre Poilievre prenne position sur l'immigration, compte tenu des problèmes qu'on vit actuellement au Québec là-dessus?

M. Tanguay : Bien, écoutez, nous, notre position sur l'immigration est très claire. Maintenant, c'est aux partis fédéraux à se gouverner en conséquence s'ils sont d'accord ou pas.

Journaliste : ...au parti fédéral régulièrement, tous les partis à Québec, gouvernement fédéral, régulièrement. Et lorsqu'on vous demande à savoir qu'est-ce que vous leur demandez, vous dites : Bien là, laissez...

M. Tanguay : Bien, ce qu'on demande... Nous, on ne fait pas de demande aux partis politiques comme fait François Legault. C'est une distinction excessivement importante. Nous, on fait des demandes au sein de la fédération canadienne, au gouvernement fédéral, peu importe sa couleur. Là, ça adonne que c'est Justin Trudeau, du Parti libéral du Canada. Alors, nous, notre demande, c'est qu'il fasse du ménage dans sa cour, dans l'immigration. Des demandeurs d'asile, là, on l'a dit, Québec a fait sa large part, de un. De deux, il doit compenser et, en ce sens là, de trois, doit être beaucoup plus efficace dans sa gestion, des cas pathétiques de gens qui n'ont pas de réponse pendant des mois et des années.

Alors nous, notre position est claire, puis je veux juste terminer là-dessus. Je veux juste terminer là-dessus. Les partis politiques, maintenant, là, que ce soit peu importe le parti politique, ils diront s'ils sont d'accord ou pas avec ça, mais nous, on est en lien et on vise et on fait de la pression sur le gouvernement fédéral.

Journaliste : Donc, Pierre Poilievre ou Justin Trudeau, vous n'avez pas de préférence?

M. Tanguay : Non. Nous, là, c'est le choix des électeurs. On est démocrates puis on respecte la démocratie. Et, en ce sens là, on ne va pas dire aux gens comment voter au fédéral. Le Québec, d'abord, c'est ça, le Parti libéral du Québec, la position en immigration, elle est très claire, puis que tout un chacun qui va être candidate, candidat au fédéral dans les différents comtés, ils diront s'ils sont d'accord ou pas avec ça. Puis nous, on va travailler avec le gouvernement en place.

Journaliste : La position, par exemple, de M. Poilievre sur le droit à l'avortement, ça, vous n'avez pas de problème avec ça, ou avec certaines personnes dans sa formation politique?

M. Tanguay : Bien, écoutez, je vais vous poser la question sur le droit à l'avortement, là. L'avortement, le droit à l'avortement, c'est réglé depuis plusieurs années. On n'a pas à revenir en arrière. Puis pour le Parti libéral du Québec, c'est : accès à l'avortement pour celles qui le demandent.

Journaliste : Pour le Parti québécois, pour le Parti québécois, on a posé la question ce matin, M. St-Pierre Plamondon dit : Ça changerait la discussion si jamais M. Poilievre promettait les pleins pouvoirs à l'immigration au Québec. Là, ça changerait la discussion sur le Parti conservateur. Vous, est-ce que vous verriez d'un bon œil un gouvernement Poilievre qui promettrait les pleins pouvoirs en immigration?

M. Tanguay : Moi, je vais laisser le chouchou bloquiste à Paul St-Pierre Plamondon, je vais laisser le chouchou conservateur à François Legault. Nous, on travaille avec le résultat démocratique. On va travailler avec le résultat démocratique. Et pour ce qui est du droit à l'avortement, pour nous, c'est réglé, il n'y a personne qui doit toucher à ça.

Journaliste : Est-ce que le Parti conservateur du Canada défend les mêmes valeurs que le Parti libéral du Québec?

M. Tanguay : Bien, sur... Écoutez, je vais laisser le Parti conservateur se gouverner. Moi, je ne me compare pas avec le Parti conservateur. Quand il y a des gens au sein du Parti conservateur qui sont...

Journaliste : ...

M. Tanguay : Moi, là, je réponds pour le Parti libéral du Québec. On nous accuse d'être la succursale du PLC. C'est qui qui est la succursale de qui, là? Quand je vous dis nous, là, Justin Trudeau, le Parti libéral du Canada, le gouvernement du Canada, nous, là, on a nos positions claires sur tous les dossiers. Et que les autres partis se gouvernent en conséquence. Moi, je n'appelle pas à voter pour personne, contrairement au PQ pour le Bloc puis à Legault pour les conservateurs. On est à l'Assemblée nationale ici. On doit répondre à toutes vos questions sur tous les dossiers de façon claire puis le justifier. Après ça, les autres partis se gouverneront. La stratégie, là, du quart-arrière du lundi, puis d'essayer de faire bouger des pions dans la Chambre des communes, là, on va laisser ça à François Legault puis à Paul St-Pierre Plamondon.

Journaliste : Vous dites que, pour vous, le Parti libéral du Canada ou le Parti conservateur, c'est pareil...

M. Tanguay : Nous, on respecte... on respecte la... On ne dira pas aux gens comment voter, un. Deux, on va respecter le choix démocratique.

Journaliste : ...est-ce que M. Rodriguez a la même opinion que ça?

M. Tanguay : Là, vous pouvez me poser la question 15 fois. Vous lui poserez la question. Moi, je ne suis pas... Je ne suis pas ici pour autre chose que pour vous dire quelle est la position du Parti libéral du Québec.

Journaliste : Est-ce que vous pensez que les membres du Parti libéral du Québec, il n'y a pas de différence entre le Parti conservateur du Canada puis le Parti libéral du Canada?

M. Tanguay : Bien, écoutez, chacun se gouverne en conséquence. Nous, au Parti libéral du Québec, il n'y a pas de commande de vote pour un parti ou pour l'autre. Chacun se gouverne comme il l'entend. On est en des libéraux. La liberté.

Journaliste : ...l'éducation... on voit ce matin qu'il y a une baisse importante des inscriptions dans les universités pour devenir enseignant. Est-ce que ça vous surprend? Pourquoi vous pensez que les enseignants... En fait, que les jeunes sont moins attirés vers cette profession-là?

M. Tanguay : Écoutez, avec ce qu'on entend, le manque de ressources dans nos écoles, le manque d'enseignants, je ne suis pas sûr qu'on a valorisé la profession. En ce sens-là, les défis sont énormes. Ça fait des années... On est dans la septième année de ce mauvais gouvernement Legault là. Clairement, ce n'est rien pour valoriser la profession. Et vous me permettez de revenir sur un programme qui a coûté 396 millions à l'État québécois pour notamment augmenter les inscriptions, puis qui était mal ficelé. Puis c'est le recteur de l'Université de Montréal qui avait dit... On lui avait dit de ne pas faire ça. On avait des suggestions. Il ne nous a pas écoutés, François Legault.

Journaliste : ...qu'on brise ce cercle vicieux là parce que, là, c'est... les conditions, bon, il y a moins d'enseignants dans l'école, c'est plus difficile, mais là, de l'autre côté, il n'y a pas de jeunes qui postulent... qui font le choix d'aller étudier là-dedans. Comment on inverse cette tendance-là?

M. Tanguay : Moi, je pense que... D'abord et avant tout, les enseignantes et enseignants qui sont dans le réseau, là, est-ce qu'ils se sentent épaulés? Est-ce qu'ils ont les ressources? Et quand la réponse est non, qu'ils ne se sentent pas épaulés, qu'ils n'ont pas les ressources, bien ça, ça envoie un mauvais signal. Encore une fois, qu'est-ce qui détermine un jeune ou une jeune de dire : Je vais dans telle profession? C'est quelle est la valorisation ou pas de cette profession-là puis quelles sont les conditions. Alors, je pense que la façon... On aura beau faire des campagnes de publicité, mais si dans la perception et dans les faits, le rôle d'enseignant n'est pas valorisé à sa juste... n'est pas assez épaulé, bien, ça vient impacter, je suis convaincu...

Une voix : ...

M. Tanguay : ...juste terminer, ça vient impacter négativement les inscriptions.

Journaliste : Parlant de... est-ce que vous pensez qu'on devrait réduire le nombre de fonctionnaires?

M. Tanguay : François Legault avait promis d'avoir un État efficace. Il en a engagé 10 000 puis on ne voit pas... D'abord, donc, François Legault avait même promis de réduire la taille de l'État. Il a fait le contraire. Il y en a plus de 10 000 de plus. Et là, je ne parle pas première ligne, éducation, santé.

Journaliste : Mais vous, là, vous feriez quoi?

M. Tanguay : Bien dépenser les fonds publics, s'assurer que l'État soit efficace. Ce n'est pas en engageant et en engageant. On le voit, ça ne marche pas. Faut être efficace.

Journaliste : ...des embauches, mais est-ce qu'on coupe des postes?

M. Tanguay : Écoutez. Il faut que l'État évalue son efficacité ou son inefficacité. Puis on peut voir que sous François Legault, l'État n'est pas efficace.

Une voix : ...

M. Tanguay : Bien, écoutez, c'est la rigueur budgétaire.

Journaliste : C'est la méthode...

M. Tanguay : Chaque dollar envoyé à Québec, soit le plus... dépensé de façon la plus efficiente possible.

Journaliste : ...Mme LeBel dit le faire, là.

M. Tanguay : Mais elle ne le fait pas.

Journaliste : La méthode Coiteux, là.

M. Tanguay : Ah! Je vais vous laisser les étiquettes. Je vais vous laisser les étiquettes.

Journaliste : Vous étiez là au gouvernement à l'époque, là.

M. Tanguay : Bien, écoutez, ce n'est pas...

Journaliste : ...bien gérer les finances publiques.

M. Tanguay : Oui, oui. Ah! Écoutez, la preuve est dans le pudding, les Québécoises et Québécois sont doublement perdants avec François Legault. Ils sont... On est endettés, 18 milliards, d'un surplus à un déficit, dans le trou, et on a les services de moindre qualité qu'à l'époque. Alors, effectivement, on voit que ça ne marche pas avec François Legault.

Journaliste : Donc, on n'a pas besoin de couper des postes pour être plus efficace?

M. Tanguay : Il faut être efficace. Les 10 000 qu'il a engagés, je ne les ai pas sentis. Les 10 000 qu'il a engagés, je n'ai pas senti que ça a amélioré les services publics. Ça prend des résultats, et, en ce sens-là, chaque dollar que vous dépensez doit être maximisé quant à ses retombées.

Journaliste : Juste un petit... Sur votre bureau qui a augmenté, le coût a augmenté de loyer de 100 000 $, je veux savoir pourquoi vous ne vous êtes pas préoccupé de ça, à savoir si votre bureau du chef de l'opposition officielle, à Montréal, est-ce que... Pourquoi vous ne vous en êtes pas préoccupé? Pourquoi vous n'avez pas veillé à ce que les... le coût n'augmente pas à ce point?

M. Tanguay : Moi, j'ai appris ça la semaine passée, et ce n'est pas moi qui négocie ça, c'est l'Assemblée nationale. Et l'Assemblée nationale nous fournit différents outils de travail. Et, depuis des décennies, la Place Ville-Marie... ou depuis 30 ans la Place Ville-Marie, c'est des locaux qui sont... qui sont octroyés au chef de l'opposition officielle. Alors, ce n'est pas moi qui gère ça, là.

Journaliste : Mais vous n'avez pas senti le besoin de regarder ce qui se passait? Parce que, là, on se ramasse devant quand même une hausse assez impressionnante.

M. Tanguay : Oui. La hausse... La hausse, bien, moi, quand j'ai vu ça, donc je l'ai appris la semaine passée, j'ai posé les questions. Ce qu'on m'a dit, c'est qu'une étude économique du marché avait été faite en 2019, à l'époque, et qu'il était moins coûteux de ne pas déménager. Première des choses.

Deuxième des choses, j'entends que le bail va finir en 2025 et qu'une telle autre analyse de marché économique sera faite pour s'assurer de maximiser la gestion. Mais, du reste, c'est l'Assemblée nationale qui gère ça.

Journaliste : ...que l'Assemblée nationale gère bien?

M. Tanguay : Bien, à la lumière du fait qu'ils ont fait une analyse économique de marché et ce qui ressort... je ne sais pas si c'était écrit dans l'article, là, mais ce qui ressort, c'est que ça aurait coûté deux fois plus cher de déménager, je pense qu'il y a une rationnelle.

Maintenant, ce que je demande à l'Assemblée nationale, c'est de mener une telle étude de façon très rigoureuse, puis, s'ils disent : Ça va coûter moins cher ailleurs, moi, je suis prêt à déménager, aucun problème.

Une voix : ...

M. Tanguay : Excusez-moi?

Journaliste : 8 000 billets invendus pour les matchs des Kings. Est-ce que c'est un succès, d'après vous?

M. Tanguay : Bien, écoutez, les Kings de Los Angeles, cette subvention-là, 7 millions de dollars, là, je veux dire, c'est un... c'est déraisonnable, ce n'est pas rigoureux, c'est du gaspillage. Alors, la vente des billets, écoutez, pour éponger leurs pertes... C'est au gouvernement à justifier pourquoi il a mis 7 millions de dollars là-dedans. Pour nous, c'est injustifiable.

Journaliste : How do you explain that it took almost a week to Premier Legault to clarify his position towards Pierre Poilievre, that, last Thursday, he didn't support Pierre Poilievre, finally? How do you explain that it took him almost a week to clarify his stand?

M. Tanguay : Yes. I think that François Legault... the way François Legault to change the subject last week was a very bad decision. So, he was caught in the middle of, I should say, a crisis with Northvolt and unable to justify the way he is dealing with Northvolt, and I think that he decided to change out of a... out of the blue the topic with this call saying that, well, the Bloc québécois should vote in favor of a motion of the «conservateurs».

Honestly, François Legault is very hard to follow. And it's clear that he's wishing, and that's his expression, he's wishing the election of Pierre Poilievre. He has to justify what he has to say.

For us, we're here to fight for each and every Quebecker, and we're not making a political suggestion with respect to the election at the federal level.

Journaliste : But don't those elections at the federal level have an impact on the...

M. Tanguay : Of course they have an impact, they...

Journaliste : Just how much... Just how much of a role should the... should issues in immigration be playing in this debate in Ottawa?

M. Tanguay : Of course it has a major impact, but we, liberals, at... in Québec... in the province of Québec, we will not say to the electors how to govern themselves. And our positions are crystal clear on each and every topic, we will be... of course, be upfront expressing them. If political parties at the federal level want to support this, this and that, good for them, and people will vote, and we will be dealing, at the end of the day, with... dealing with the elected government. We will not say to the people : Vote for him, vote for him.

And, you know, Francois Legault is... often is saying that we are the little brother of Parti libéral du Canada. I think that he is and clearly stated that he is the little brother of the Tories. And it's crystal clear that the Parti québécois is with the Bloc québécois. But, for us, we are independent, we have clear positions and we will be working with the federal Government to make this Canada work.

Journaliste : So, that makes no difference to you whether it's the Liberals or Pierre Poilievre that is in power?

M. Tanguay : It's an important... I will not use these words. It's important for us... it's important for us the democratic decision, because it impacts the policies, but, again at the end of the day, we will not tell the people how to vote and we always be dealing with the elected government. Thank you. Merci.

(Fin à 8 h 49)

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