(Huit heures vingt-huit minutes)
M. Tanguay : Alors, bon matin
à chacune et à chacun. Écoutez, on va terminer aujourd'hui les trois premières
semaines de la session parlementaire. Rappelez-vous, lors du caucus
présessionnel du Parti libéral du Québec, l'opposition officielle, en début
septembre, 3, 4, 5 septembre, en Outaouais, nous avions décidé de mettre
de l'avant... évidemment, l'économie et l'énergie faisaient partie de nos
priorités. On a pu voir durant ces trois semaines-là... puis on peut déjà,
après trois semaines, dresser une forme de bilan, un gouvernement qui est complètement
en perte de contrôle, notamment par rapport à la gestion de l'énergie. On a vu
dans le dossier Northvolt... on ne sait pas où est-ce qu'ils s'en vont avec ça.
La ministre a dit, d'une part, elle est en discussion avec Northvolt pour
libérer partie ou tout du bloc d'énergie et qu'elle a amené un nouveau concept
de séquençage. Mais le premier ministre, lui, François Legault, ferme la porte
en disant : Non, non, non, ce n'est pas ça qu'elle a dit, ça n'arrivera
pas.
Alors, dans cette histoire-là, les
compagnies québécoises... Nous, c'est le Québec d'abord. On a martelé ce
message-là très fort durant les trois premières semaines. On voit des
entreprises du Québec se faire dire «non, il n'y a pas d'énergie», mais on est
assis puis on gèle Northvolt pendant probablement quatre ans, peut-être même
plus que quatre ans.
Et avant de céder la parole à mon collègue
Monsef Derraji, on a un autre questionnement. Nous, quand on regarde... Comment
François Legault a-t-il négocié, oui, son entente avec Northvolt, mais négocié
son séquençage avec la présence du fédéral dans ce dossier-là? Québec aura à
terme allongé 1 milliard de dollars puis il se fait dire par le
ministre fédéral : En passant, tu as besoin de geler l'énergie qu'il faut.
Le fédéral, il est où dans Northvolt? Quand est-ce qu'il va embarquer, lui, le
fédéral? Quelle est sa participation? Bien, moi, je ramène ça à François
Legault. Comment a-t-il négocié ça avec le fédéral? Et ça, c'est d'autres
questionnements que nous avons.
Je vais maintenant céder la parole à mon
collègue, notre leader.
M. Derraji : Merci, cher
collègue. Je pense que le constat est fait. Merci à l'opposition libérale...
fier de notre équipe, parce que nous avons ramené sur la table un dossier
primordial pour l'économie et pour l'avenir énergétique du Québec. Et je me
demande : Il est où le nationalisme économique de François Legault?
François Legault, aujourd'hui qui ne se lève plus pour défendre les entreprises
québécoises. Et aujourd'hui l'ensemble des partis politiques au Parlement vont
avoir l'occasion de voter pour la motion du mercredi, qui a été présentée hier
par notre collègue Marwah Rizqy et... avec Frédéric Beauchemin, où on va
demander clairement au gouvernement un engagement ferme par rapport à l'énergie
qu'il a bloqué pour Northvolt.
Donc, nous avons utilisé l'ensemble des
outils parlementaires que nous avons entre nos mains, les périodes de
questions, une motion sans préavis, et hier, ça a été un point extrêmement
important, où nous avons expliqué notre position par rapport... qu'est-ce qu'on
doit faire maintenant avec les blocs d'énergie bloqués par le gouvernement du
Québec pour une entreprise qu'on ne connaît pas l'agenda pour les prochaines
années. Donc là, maintenant, j'invite le Parti québécois, Québec solidaire à
voter pour cette motion, parce qu'encore une fois, ça va démontrer :
Est-ce qu'on a un intérêt à développer l'ensemble des entreprises québécoises
qui ont fait la demande énergétique? Voilà.
Journaliste : François-Philippe
Champagne met en garde le Québec, là. Il ne faudrait pas redistribuer les... à
d'autres entreprises les blocs d'énergie réservés à Northvolt.
M. Tanguay : Oui. Excusez-moi.
Et votre question est?
Journaliste : Bien, ma
question, c'est que... Qu'est-ce que vous comprenez de tout ça, là...
M. Tanguay : Bien, d'abord,
ce qui...
Une voix : ...
M. Tanguay : Oui. Bien...
Une voix : ...
M. Tanguay : Oui. Je vais
vous répondre plus précisément dans un deuxième temps. Dans un premier temps,
je me dis : Ah! tiens, tiens, tiens! Certains disaient : Bien non,
François Legault, il n'a pas contredit sa ministre. Voyons donc! Il n'a jamais
été question de toucher à ce bloc d'énergie là. Bien, toujours bien,
François-Philippe Champagne à Ottawa, lui, c'est ça qu'il avait compris. Si
bien qu'il a senti le besoin de s'exprimer et de dire : Eh! ne touchez pas
à ce bloc-là! Alors, la contradiction, François-Philippe Champagne l'a vue et
il l'a compris.
Maintenant, ce n'est pas à
François-Philippe Champagne de dire au Québec comment gérer ses blocs d'énergie.
C'est à François Legault à bien négocier ses contrats. Il y aurait du parler
dans la phase... Northvolt, là, ça a dû se passer bien vite, ça, Northvolt,
hein? Puis quand ça a été signé, tout est allé à vitesse grand V, exit le BAPE,
exit... Écoutez, puis la négociation... Je relisais un article du 29 novembre
2023 quant à l'achat du terrain, comment ça s'est fait rapidement. Tout ça pour
dire que l'électricité, c'est une compétence, et la gestion, qui relève de
Québec. Et comment François Legault — je répète ma question — a
négocié, entre autres, sa relation avec le fédéral? Quand il y aura, d'ici les
prochaines semaines ou mois, allongé un autre 300 millions, ce qui fait 1 milliard,
puis que le fédéral a mis zéro là-dedans. Il est où le fédéral puis comment
François Legault a-t-il négocié ça? Puis là se faire faire donner des leçons
par Ottawa quant à la gestion des blocs d'énergie, je pense qu'on n'a pas
besoin de ça, nous autres, au Québec.
Journaliste : ...dans le
fond, c'est que François Legault a mal négocié avec le fédéral ou le fédéral n'en
a pas fait assez, là? Je...
M. Tanguay : Bien, je pense
que François Legault... C'est... François Legault qui a accepté d'allonger 1 milliard
puis... sans exiger du fédéral aussi. L'annonce, ils l'ont fait, les deux, là,
le sourire aux lèvres, les deux, bras dessus, bras dessous. Aïe! On a une belle
entente. Ça se négocie, ça, ça a fait partie des négociations. Dans la séquence
de paiement, force est de constater que Québec aura mis à date 1 milliard
puis le fédéral, zéro. Comment il a négocié ça, François Legault?
Journaliste : ...en fait, ces
investissements sont liés à la production. C'est ça qu'on...
M. Tanguay : Et Québec aussi,
et Québec aussi. Québec est là au départ, puis est là sous la même forme avec
le fédéral par la suite.
Journaliste : Le fédéral, il
aurait été souhaitable que le fédéral s'engage au niveau de la construction,
par exemple.
M. Tanguay : Bien, il aurait
été préférable que le fédéral apparaisse à quelque part, qu'il prenne des
devantures, qu'il fasse quoi que ce soit pour peut-être diminuer la part et le
risque des billes du Québec. Parce que, là, c'est de l'argent du Québec,
1 milliard, qui est sur la table, et le fédéral, quand est-ce qu'il va
embarquer? C'est ça, ma question. Le fédéral, il embarque quand là-dedans?
Comment il a négocié ça, François Legault? Le premier milliard, c'est pour le
Québec, alors...
Journaliste
: Mais
quand vous dites ça, vous dites qu'on n'a pas à se faire donner des leçons par
le fédéral sur la gestion des blocs d'électricité, est-ce que votre candidat,
Pablo Rodriguez, est d'accord avec ça?
M. Tanguay : Ah! Bien,
écoutez, vous lui demanderez. Moi, je ne vais pas embarquer dans la chefferie.
Vous lui demanderez, vous lui poserez la question.
Journaliste : Bien, je viens
de vous poser la question, là.
M. Tanguay
: Écoutez,
encore une fois les discussions que j'ai avec les candidats, c'est du domaine
privé et confidentiel. Vous lui poserez la question. Si vous me demandez quelle
est la position du Parti libéral du Québec et du caucus, je vais vous la
donner. Maintenant, le tout un chacun candidat à la chefferie pourra répondre à
vos questions.
Journaliste : D'après vous,
est-ce que François Legault essaie cette semaine de se dissocier du Parti
conservateur du Canada, prendre ses distances?
M. Tanguay : François
Legault, il est comme une toupie, il tourne sur lui-même. Il a essayé de faire
diversion jeudi. Il dit une chose puis, après ça, il dit : Non, non, non,
je n'ai pas dit que deux et deux font quatre, là. Puis là il essaie de se
dissocier du Parti conservateur, mais il pointait vers le Parti conservateur.
Honnêtement, François Legault, il aurait mieux à faire que de faire le gérant
d'estrade de ce qui se passe à la Chambre des communes puis de gérer le Québec
à travers tous les défis puis le manque de services qu'on a.
Journaliste : Oui, sauf que
le fédéral a son mot à dire sur certaines choses, là, entre autres sur
l'immigration. Vous, pour vous, le Parti libéral, est-ce que le Bloc québécois
devrait mettre dans la balance, dans ses négociations avec le gouvernement
Trudeau, le fait de régler l'immigration? Puis dites-moi pas que ça relève du
fédéral, là, ça implique le Québec pas mal.
M. Tanguay : Votre question
sur l'immigration. Notre position est claire sur l'immigration. On vous a
parlé, je pense, d'un concept de planification en matière d'immigration. Je ne
vais pas vous dérouler toute la réflexion.
Journaliste : Non, mais moi,
je vous dis : Est-ce que vous êtes plus en accord avec la position de
Justin Trudeau sur l'immigration ou vous aimeriez, entre autres, que Pierre
Poilievre prenne position sur l'immigration, compte tenu des problèmes qu'on
vit actuellement au Québec là-dessus?
M. Tanguay : Bien, écoutez,
nous, notre position sur l'immigration est très claire. Maintenant, c'est aux
partis fédéraux à se gouverner en conséquence s'ils sont d'accord ou pas.
Journaliste : ...au parti
fédéral régulièrement, tous les partis à Québec, gouvernement fédéral,
régulièrement. Et lorsqu'on vous demande à savoir qu'est-ce que vous leur
demandez, vous dites : Bien là, laissez...
M. Tanguay : Bien, ce qu'on
demande... Nous, on ne fait pas de demande aux partis politiques comme fait François
Legault. C'est une distinction excessivement importante. Nous, on fait des
demandes au sein de la fédération canadienne, au gouvernement fédéral, peu
importe sa couleur. Là, ça adonne que c'est Justin Trudeau, du Parti libéral du
Canada. Alors, nous, notre demande, c'est qu'il fasse du ménage dans sa cour,
dans l'immigration. Des demandeurs d'asile, là, on l'a dit, Québec a fait sa
large part, de un. De deux, il doit compenser et, en ce sens là, de trois, doit
être beaucoup plus efficace dans sa gestion, des cas pathétiques de gens qui
n'ont pas de réponse pendant des mois et des années.
Alors nous, notre position est claire,
puis je veux juste terminer là-dessus. Je veux juste terminer là-dessus. Les
partis politiques, maintenant, là, que ce soit peu importe le parti politique,
ils diront s'ils sont d'accord ou pas avec ça, mais nous, on est en lien et on
vise et on fait de la pression sur le gouvernement fédéral.
Journaliste : Donc, Pierre
Poilievre ou Justin Trudeau, vous n'avez pas de préférence?
M. Tanguay : Non. Nous, là,
c'est le choix des électeurs. On est démocrates puis on respecte la démocratie.
Et, en ce sens là, on ne va pas dire aux gens comment voter au fédéral. Le
Québec, d'abord, c'est ça, le Parti libéral du Québec, la position en
immigration, elle est très claire, puis que tout un chacun qui va être
candidate, candidat au fédéral dans les différents comtés, ils diront s'ils
sont d'accord ou pas avec ça. Puis nous, on va travailler avec le gouvernement
en place.
Journaliste : La position,
par exemple, de M. Poilievre sur le droit à l'avortement, ça, vous n'avez
pas de problème avec ça, ou avec certaines personnes dans sa formation
politique?
M. Tanguay : Bien, écoutez,
je vais vous poser la question sur le droit à l'avortement, là. L'avortement,
le droit à l'avortement, c'est réglé depuis plusieurs années. On n'a pas à
revenir en arrière. Puis pour le Parti libéral du Québec, c'est : accès à
l'avortement pour celles qui le demandent.
Journaliste : Pour le Parti
québécois, pour le Parti québécois, on a posé la question ce matin,
M. St-Pierre Plamondon dit : Ça changerait la discussion si jamais
M. Poilievre promettait les pleins pouvoirs à l'immigration au Québec. Là,
ça changerait la discussion sur le Parti conservateur. Vous, est-ce que vous
verriez d'un bon œil un gouvernement Poilievre qui promettrait les pleins
pouvoirs en immigration?
M. Tanguay : Moi, je vais
laisser le chouchou bloquiste à Paul St-Pierre Plamondon, je vais laisser le
chouchou conservateur à François Legault. Nous, on travaille avec le résultat
démocratique. On va travailler avec le résultat démocratique. Et pour ce qui
est du droit à l'avortement, pour nous, c'est réglé, il n'y a personne qui doit
toucher à ça.
Journaliste : Est-ce que le
Parti conservateur du Canada défend les mêmes valeurs que le Parti libéral du
Québec?
M. Tanguay : Bien,
sur... Écoutez, je vais laisser le Parti conservateur se gouverner. Moi, je ne
me compare pas avec le Parti conservateur. Quand il y a des gens au sein du
Parti conservateur qui sont...
Journaliste : ...
M. Tanguay : Moi, là, je
réponds pour le Parti libéral du Québec. On nous accuse d'être la succursale du
PLC. C'est qui qui est la succursale de qui, là? Quand je vous dis nous, là,
Justin Trudeau, le Parti libéral du Canada, le gouvernement du Canada, nous,
là, on a nos positions claires sur tous les dossiers. Et que les autres partis
se gouvernent en conséquence. Moi, je n'appelle pas à voter pour personne,
contrairement au PQ pour le Bloc puis à Legault pour les conservateurs. On est
à l'Assemblée nationale ici. On doit répondre à toutes vos questions sur tous
les dossiers de façon claire puis le justifier. Après ça, les autres partis se
gouverneront. La stratégie, là, du quart-arrière du lundi, puis d'essayer de
faire bouger des pions dans la Chambre des communes, là, on va laisser ça à
François Legault puis à Paul St-Pierre Plamondon.
Journaliste : Vous dites que,
pour vous, le Parti libéral du Canada ou le Parti conservateur, c'est pareil...
M. Tanguay : Nous, on
respecte... on respecte la... On ne dira pas aux gens comment voter, un. Deux,
on va respecter le choix démocratique.
Journaliste : ...est-ce que
M. Rodriguez a la même opinion que ça?
M. Tanguay : Là, vous
pouvez me poser la question 15 fois. Vous lui poserez la question. Moi, je
ne suis pas... Je ne suis pas ici pour autre chose que pour vous dire quelle
est la position du Parti libéral du Québec.
Journaliste : Est-ce que vous
pensez que les membres du Parti libéral du Québec, il n'y a pas de différence
entre le Parti conservateur du Canada puis le Parti libéral du Canada?
M. Tanguay : Bien,
écoutez, chacun se gouverne en conséquence. Nous, au Parti libéral du Québec,
il n'y a pas de commande de vote pour un parti ou pour l'autre. Chacun se
gouverne comme il l'entend. On est en des libéraux. La liberté.
Journaliste : ...l'éducation...
on voit ce matin qu'il y a une baisse importante des inscriptions dans les
universités pour devenir enseignant. Est-ce que ça vous surprend? Pourquoi vous
pensez que les enseignants... En fait, que les jeunes sont moins attirés vers
cette profession-là?
M. Tanguay : Écoutez,
avec ce qu'on entend, le manque de ressources dans nos écoles, le manque
d'enseignants, je ne suis pas sûr qu'on a valorisé la profession. En ce
sens-là, les défis sont énormes. Ça fait des années... On est dans la septième
année de ce mauvais gouvernement Legault là. Clairement, ce n'est rien pour
valoriser la profession. Et vous me permettez de revenir sur un programme qui a
coûté 396 millions à l'État québécois pour notamment augmenter les
inscriptions, puis qui était mal ficelé. Puis c'est le recteur de l'Université
de Montréal qui avait dit... On lui avait dit de ne pas faire ça. On avait des
suggestions. Il ne nous a pas écoutés, François Legault.
Journaliste : ...qu'on brise
ce cercle vicieux là parce que, là, c'est... les conditions, bon, il y a moins
d'enseignants dans l'école, c'est plus difficile, mais là, de l'autre côté, il
n'y a pas de jeunes qui postulent... qui font le choix d'aller étudier
là-dedans. Comment on inverse cette tendance-là?
M. Tanguay : Moi, je
pense que... D'abord et avant tout, les enseignantes et enseignants qui sont
dans le réseau, là, est-ce qu'ils se sentent épaulés? Est-ce qu'ils ont les
ressources? Et quand la réponse est non, qu'ils ne se sentent pas épaulés,
qu'ils n'ont pas les ressources, bien ça, ça envoie un mauvais signal. Encore
une fois, qu'est-ce qui détermine un jeune ou une jeune de dire : Je vais
dans telle profession? C'est quelle est la valorisation ou pas de cette
profession-là puis quelles sont les conditions. Alors, je pense que la façon...
On aura beau faire des campagnes de publicité, mais si dans la perception et
dans les faits, le rôle d'enseignant n'est pas valorisé à sa juste... n'est pas
assez épaulé, bien, ça vient impacter, je suis convaincu...
Une voix : ...
M. Tanguay : ...juste
terminer, ça vient impacter négativement les inscriptions.
Journaliste : Parlant de...
est-ce que vous pensez qu'on devrait réduire le nombre de fonctionnaires?
M. Tanguay : François
Legault avait promis d'avoir un État efficace. Il en a engagé 10 000 puis
on ne voit pas... D'abord, donc, François Legault avait même promis de réduire
la taille de l'État. Il a fait le contraire. Il y en a plus de 10 000 de
plus. Et là, je ne parle pas première ligne, éducation, santé.
Journaliste : Mais vous, là,
vous feriez quoi?
M. Tanguay : Bien
dépenser les fonds publics, s'assurer que l'État soit efficace. Ce n'est pas en
engageant et en engageant. On le voit, ça ne marche pas. Faut être efficace.
Journaliste : ...des embauches,
mais est-ce qu'on coupe des postes?
M. Tanguay : Écoutez. Il
faut que l'État évalue son efficacité ou son inefficacité. Puis on peut voir
que sous François Legault, l'État n'est pas efficace.
Une voix : ...
M. Tanguay : Bien, écoutez,
c'est la rigueur budgétaire.
Journaliste : C'est la
méthode...
M. Tanguay : Chaque
dollar envoyé à Québec, soit le plus... dépensé de façon la plus efficiente
possible.
Journaliste : ...Mme LeBel
dit le faire, là.
M. Tanguay : Mais elle
ne le fait pas.
Journaliste : La méthode
Coiteux, là.
M. Tanguay : Ah! Je vais
vous laisser les étiquettes. Je vais vous laisser les étiquettes.
Journaliste : Vous étiez là
au gouvernement à l'époque, là.
M. Tanguay : Bien, écoutez,
ce n'est pas...
Journaliste : ...bien gérer
les finances publiques.
M. Tanguay : Oui, oui.
Ah! Écoutez, la preuve est dans le pudding, les Québécoises et Québécois sont
doublement perdants avec François Legault. Ils sont... On est endettés, 18 milliards,
d'un surplus à un déficit, dans le trou, et on a les services de moindre
qualité qu'à l'époque. Alors, effectivement, on voit que ça ne marche pas avec
François Legault.
Journaliste : Donc, on n'a
pas besoin de couper des postes pour être plus efficace?
M. Tanguay : Il faut être
efficace. Les 10 000 qu'il a engagés, je ne les ai pas sentis. Les
10 000 qu'il a engagés, je n'ai pas senti que ça a amélioré les
services publics. Ça prend des résultats, et, en ce sens-là, chaque dollar que
vous dépensez doit être maximisé quant à ses retombées.
Journaliste : Juste un
petit... Sur votre bureau qui a augmenté, le coût a augmenté de loyer de
100 000 $, je veux savoir pourquoi vous ne vous êtes pas préoccupé de
ça, à savoir si votre bureau du chef de l'opposition officielle, à Montréal,
est-ce que... Pourquoi vous ne vous en êtes pas préoccupé? Pourquoi vous n'avez
pas veillé à ce que les... le coût n'augmente pas à ce point?
M. Tanguay : Moi, j'ai appris
ça la semaine passée, et ce n'est pas moi qui négocie ça, c'est l'Assemblée
nationale. Et l'Assemblée nationale nous fournit différents outils de travail.
Et, depuis des décennies, la Place Ville-Marie... ou depuis 30 ans la Place
Ville-Marie, c'est des locaux qui sont... qui sont octroyés au chef de
l'opposition officielle. Alors, ce n'est pas moi qui gère ça, là.
Journaliste : Mais vous
n'avez pas senti le besoin de regarder ce qui se passait? Parce que, là, on se
ramasse devant quand même une hausse assez impressionnante.
M. Tanguay : Oui. La
hausse... La hausse, bien, moi, quand j'ai vu ça, donc je l'ai appris la
semaine passée, j'ai posé les questions. Ce qu'on m'a dit, c'est qu'une étude
économique du marché avait été faite en 2019, à l'époque, et qu'il était moins
coûteux de ne pas déménager. Première des choses.
Deuxième des choses, j'entends que le bail
va finir en 2025 et qu'une telle autre analyse de marché économique sera faite
pour s'assurer de maximiser la gestion. Mais, du reste, c'est l'Assemblée
nationale qui gère ça.
Journaliste : ...que
l'Assemblée nationale gère bien?
M. Tanguay : Bien, à la
lumière du fait qu'ils ont fait une analyse économique de marché et ce qui
ressort... je ne sais pas si c'était écrit dans l'article, là, mais ce qui
ressort, c'est que ça aurait coûté deux fois plus cher de déménager, je pense
qu'il y a une rationnelle.
Maintenant, ce que je demande à
l'Assemblée nationale, c'est de mener une telle étude de façon très rigoureuse,
puis, s'ils disent : Ça va coûter moins cher ailleurs, moi, je suis prêt à
déménager, aucun problème.
Une voix : ...
M. Tanguay : Excusez-moi?
Journaliste : 8 000
billets invendus pour les matchs des Kings. Est-ce que c'est un succès, d'après
vous?
M. Tanguay : Bien, écoutez,
les Kings de Los Angeles, cette subvention-là, 7 millions de dollars,
là, je veux dire, c'est un... c'est déraisonnable, ce n'est pas rigoureux,
c'est du gaspillage. Alors, la vente des billets, écoutez, pour éponger leurs
pertes... C'est au gouvernement à justifier pourquoi il a mis 7 millions de
dollars là-dedans. Pour nous, c'est injustifiable.
Journaliste :
How do you explain that it took almost
a week to Premier Legault to clarify his position towards Pierre Poilievre,
that, last Thursday, he didn't support Pierre Poilievre, finally? How do you
explain that it took him almost a week to clarify his stand?
M. Tanguay :
Yes. I think that François Legault...
the way François Legault to change the subject last week was a very bad decision.
So, he was caught in the middle of, I should say, a crisis with Northvolt and
unable to justify the way he is dealing with Northvolt, and I think that he
decided to change out of a... out of the blue the topic with this call saying
that, well, the Bloc québécois should vote in favor of a motion of the
«conservateurs».
Honestly, François
Legault is very hard to follow. And it's clear that he's wishing, and that's
his expression, he's wishing the election of Pierre Poilievre. He has to
justify what he has to say.
For us, we're here to
fight for each and every Quebecker, and we're not making a political suggestion
with respect to the election at the federal level.
Journaliste :
But don't those elections at the
federal level have an impact on the...
M. Tanguay :
Of course they have an impact, they...
Journaliste :
Just how much... Just how much of a
role should the... should issues in immigration be playing in this debate in
Ottawa?
M. Tanguay :
Of course it has a major impact, but
we, liberals, at... in Québec... in the province of Québec, we will not say to
the electors how to govern themselves. And our positions are crystal clear on
each and every topic, we will be... of course, be upfront expressing them. If
political parties at the federal level want to support this, this and that,
good for them, and people will vote, and we will be dealing, at the end of the
day, with... dealing with the elected government. We will not say to the people :
Vote for him, vote for him.
And, you know, Francois
Legault is... often is saying that we are the little brother of Parti libéral
du Canada. I think that he is and clearly stated that he is the little brother
of the Tories. And it's crystal clear that the Parti québécois is with the Bloc
québécois. But, for us, we are independent, we have clear positions and we will
be working with the federal Government to make this Canada work.
Journaliste :
So, that makes no difference to you
whether it's the Liberals or Pierre Poilievre that is in power?
M. Tanguay :
It's an important... I will not use
these words. It's important for us... it's important for us the democratic
decision, because it impacts the policies, but, again at the end of the day, we
will not tell the people how to vote and we always be dealing with the elected government.
Thank you. Merci.
(Fin à 8 h 49)