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Point de presse de M. Vincent Marissal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de santé

Version finale

Le jeudi 26 septembre 2024, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures cinquante minutes)

M. Marissal : Bien, bonjour. Bonjour. Ça fait un petit moment que je ne me suis pas retrouvé dans cette salle avec vous. Bien content d'être ici. Vous avez vu hier qu'on a quand même posé beaucoup, beaucoup de questions, et on a beaucoup de questions encore à poser sur la participation du gouvernement du Québec au tournoi de la PGA qui a eu lieu d'ailleurs. Puis ils ont toute ma sympathie avec la pluie qui tombe aujourd'hui.

La ministre a parlé d'une participation. Quand on a une participation, c'est qu'on a des retours. On achète quelque chose, ce n'est pas une participation, là. D'abord, soyons clairs sur les termes, c'est une subvention. C'est une subvention à hauteur de 6,5 millions qui a été donnée à la PGA. je pense que vous avez compris qu'on est contre ce genre d'entente avec des entreprises milliardaires. La PGA, ce n'est quand même pas les disciples d'Emmaüs, là, c'est une entreprise ultrarentable, lucrative, qui, en plus, est en recherche de nouveaux marchés. Alors, c'est plutôt nous qui devrions être en demande avec ces entreprises-là, parce que la PGA a des baisses de fréquentation, notamment dans les cotes d'écoute, et elle se cherche des nouveaux marchés. Alors, nous, on s'est rendu et on a donné de l'argent public pour la PGA. On est absolument contre ce genre d'entente, et, en plus, la ministre tombe dans l'enflure verbale en nous parlant de 1 milliard de téléspectateurs, réaliser que ça, c'est un humain sur huit qui, en fin de semaine, va allumer sa télé ou son ordinateur, qui va suivre la PGA à Montréal. Je ne pense pas que nous sommes dans ces eaux-là, pas du tout. Elle nous a parlé aussi de retombées à 71 millions. On n'a pas d'études là-dessus. On n'a pas de chiffres là-dessus. Elle fait un lien directement entre un événement d'une fin de semaine et 4,2 milliards de toute l'industrie touristique du Québec. C'est exagéré. Ça ne tient absolument pas la route. À l'entendre, on a l'impression que, si on ne donne pas cette subvention à la PGA, on met en péril toute une industrie touristique au Québec, qui est tenu, là, à bout de bras par des gens qui ont des petites auberges, des petits tours de bateau, des restaurants, et j'en passe, et des meilleurs. Alors, il n'y a pas de lien là-dessus. Elle essaie de justifier quelque chose qui, selon moi, est parfaitement injustifiable.

Puis je termine là-dessus. Moi, ce qui me gosse là-dedans, c'est le bricolage de subvention... J'ai employé le mot «trituré», j'ai appris que c'était non parlementaire, je ne savais pas, je ne connais pas le lexique par cœur. Parlons d'entourloupette, c'est probablement aussi antiparlementaire, là, mais je ne suis pas au salon rouge. Il y a là-dedans un bricolage pour arriver à aller chercher les millions un peu partout, pendant qu'il y a des groupes, là, et j'ai cité à dessein hier le Réseau Partage. Il y a des groupes qui rendent des services essentiels à la population, comme les Magasins-Partage de Noël et Dieu sait qu'on a besoin des Magasins-Partage à Noël. Et ces groupes là n'arrivent pas à se qualifier dans les subventions. Pourquoi? Parce qu'ils ne rentrent pas dans les cases, puis on leur dit : C'est magnifique, c'est admirable ce que vous faites, mais vous ne rentrez dans aucun programme. Ce qui fait que Réseau Partage, qui couvre tout le Québec pour ses magasins de Noël, de partage, a 13 000 $ par année. Pendant ce temps-là, on bricole des programmes, on biffe des petites lignes, là, pour que ça rentre dans les cases parce que c'est la PGA ou les Kings de Los Angeles. Je pense que les gens ne sont pas dupes, là. La population n'est pas dupe, là. C'est le genre d'affaires qui, moi, me gosse, et je pense que ça gosse la population aussi.

Journaliste : Elle a dit hier qu'elle voulait qu'il y en ait encore plus. Elle va continuer. Elle veut... Elle parlait de la NFL. Elle veut parler aux dirigeants, la ministre. Donc, est-ce que vous demandez qu'on arrête net de subventionner ce genre d'événement?

M. Marissal : Avec les multimilliardaires du sport, oui. La NFL, là, ce n'est pas non plus une entreprise de charité, là. Ils font de l'argent. Ils se cherchent des nouveaux marchés. Ils vont jouer jusqu'au Brésil, là, cette année. Le premier match de la NFL, là, il y a trois semaines, c'était au Brésil. L'année d'avant, c'était en Angleterre. Moi, je suis un fan de football. J'aimerais ça qu'ils viennent à Montréal quand on aura finalement réparé le Stade olympique, là, mais je ne pense pas que la NFL a besoin de notre argent pour ça. En passant, là, ils vendent des billets. Avez-vous vu les prix des billets... pour la PGA en fin de semaine? Il y a des billets à 1 200 $ pièce, chaque billet, 1 200 pour être plus proche du trou, pour voir les golfeurs. C'est des business qui font de l'argent. Ils vendent des billets. Ces entreprises-là vendent des billets. Si la NFL vient, là, moi, je vous garantis qu'elle remplit le Stade olympique, 50, 60 000 personnes à 200 $, moyenne, le billet en ce moment dans la NFL. Ça va, là. Ça va, là. On n'a pas besoin... On ne fera pas de téléthon pour la NFL. En plus, ces entreprises-là, elles se cherchent des nouveaux marchés. Moi, je ne suis pas contre qu'on développe. Moi, je rêverais de voir Caitlin Clark et la WNBA venir à Montréal. C'est le gros «trend» aux États-Unis en ce moment, puis c'est un sport féminin qui se développe. C'est un beau produit sportif, mais la WNBA n'a pas besoin de notre argent pour venir ici.

Journaliste : ...au profit du Mexique, parce que la ministre voulait avoir la course numéro un NASCAR. Ça aussi, là, on ne devrait pas aller là, là.

M. Marissal : Là, il y a deux raisons de ne pas aller là, là. De un, le NASCAR fait plein d'argent, là, puis de deux, là, c'est une course de dinosaures, là, qui brûle du gaz puis qui brûle des pneus sur l'asphalte, là. Je suis désolé, là. On est en 2024, là. On est en 2024. C'est comme la F1 à Montréal. La F1, là, les téteux de subventions professionnelles qui font du chantage à chaque année. Il faut réparer ci, il faut réparer ça parce que sinon on s'en va. Bien, bon vent. Bon vent.

Journaliste : ...peu importe la visibilité que ça donne?

M. Marissal : Moi, avoir de la visibilité, là, avec une des compétitions sportives la plus polluante de la planète, je vais très bien vivre de m'en passer.

Journaliste : Les Kings qui ne font pas leurs frais... Il n'y a pas de billet... Il reste 8 000 billets à vendre pour les Kings... Craignez-vous qu'on perde de l'argent en plus de la subvention?

M. Marissal : Il y a une chose qui est sûre, c'est que les Kings, eux autres, ne perdront pas d'argent, parce que dans le contrat, là, c'est bel et bien dit qu'ils vont... ils vont avoir leur argent, là. On les a fait venir ici. Avez-vous remarqué que les Remparts, ils n'ont pas de misère à avoir leur monde? Ils battent des records. L'an passé, les Remparts de Québec, là, qui jouent dans le même amphithéâtre, record d'assistance moyenne de la Ligue canadienne de hockey. Ça, c'est des dizaines et des dizaines d'équipes. Les Remparts offrent un bon produit qui correspond à ce que les gens veulent. Ils n'ont pas de misère à remplir. Là, on a essayé d'attirer du monde à Québec, là, avec des matchs présaison d'équipes qui sont à 5 000, 4 000 kilomètres d'ici puis qui vont mettre l'équipe B puis l'équipe C sur la glace. Les gens ne sont pas caves là.

Journaliste : Bien, les Remparts jouent dans un amphithéâtre qui a été financé par le gouvernement.

M. Marissal : C'est un autre...

Journaliste : ...subvention?

M. Marissal : C'est un tout autre débat, ça, monsieur...

Journaliste : ...200 millions du gouvernement du Québec puis 200 millions de la ville.

M. Marissal : Oui. On ne refera pas l'histoire, là. Le deal sur le Centre Vidéotron, là, ce n'était pas... ce n'était honnêtement pas la meilleure idée du gouvernement du Québec, là, dans les 25 dernières années. On s'entend là-dessus. Parlons du débat maintenant, là. Là, on a donné 7 millions aux Kings de Los Angeles pour qu'ils viennent jouer des matchs présaison contre les Bruins puis les Panthers de la Floride. Tout le monde sait que ces matchs-là, c'est des matchs préparatoires, puis que les vedettes jouent deux, trois minutes, là, pour voir, là, si leurs patins sont bien aiguisés, là. Puis après ça, c'est l'équipe B puis l'équipe C. Je pense que la réponse de la population du Québec parle d'elle-même. Les gens de Québec puis de la région, là, parce qu'il y a des gens qui viennent d'ailleurs, les gens... Bien, visiblement, les gens sont moins enthousiastes que le ministre Girard puis que François Legault l'étaient. Puis là on a notre réponse, mais ça va nous coûter le même montant.

Journaliste : Juste une petite précision. Tout à l'heure, vous avez dit : On... On se vend. On est obligé de se vendre, donc de payer pour qu'ils viennent. Est-ce qu'on parle... Est-ce que vous allez jusqu'à dire qu'on se prostitue pour...

M. Marissal : Non, non. Non.

Journaliste : ...

M. Marissal : Non, mais, en tout cas, on se... on se donne pour pas cher puis on paie en plus. L'exemple des Kings en est un flagrant, là. L'histoire de la PGA, c'est un peu la même chose. Puis là on rêve, là, de la NFL, que sais-je encore, ces équipes-là, ces ligues-là se cherchent de nouveaux marchés. Les cotes d'écoute de la NFL sont en baisse aux États-Unis. Ils se cherchent des nouveaux marchés. C'est pour ça qu'ils vont jouer au Brésil. C'est pour ça qu'ils vont jouer à Londres, par exemple. C'est qu'ils cherchent des nouveaux marchés. Qu'on en fasse partie, moi, je veux bien, mais pas avec les fonds publics, pas en tripotant... Ça, ça doit être antiparlementaire aussi. Pas en tripotant les programmes pour que ça fitte dans les cases. Parce que sinon à quoi bon avoir des programmes normés? À quoi bon avoir des cases si, après ça, on les change parce qu'on a décidé qu'on voulait ci et qu'on voulait ça? Moi, ça, ça me dérange beaucoup. Par ailleurs, je pense qu'on est capables d'avoir une visibilité à Montréal, à Québec. Québec existe et Québec existait avant la visite des Kings.

Journaliste : Sur la taille de l'État, Mme LeBel, hier nous a dit qu'elle ne souhaitait pas couper des postes de fonctionnaires, là, malgré la situation. Le PQ, tout à l'heure, nous dit que oui. Eux estiment qu'on devrait réduire le nombre de fonctionnaires, couper dans la bureaucratie. C'est quoi votre position là-dessus?

M. Marissal : S'il y a du gras puis qu'on en fait la démonstration, personne ne veut payer pour de l'excédentaire. Personne ne veut payer pour du superflu. Si on fait la démonstration, puis il y a assez de révision de programmes au gouvernement du Québec pour savoir où est-ce que c'est performant, où est-ce que ça ne l'est pas, très bien. Ensuite, ce n'est pas tellement une question arithmétique d'il y a-tu trop ou pas assez de fonctionnaires. C'est est-ce que la population a les bons services au bon moment par les bons professionnels? C'est beaucoup plus ça. Moi, ce que je sais, c'est qu'en ce moment, là, il manque énormément de gens dans nos écoles. Il manque énormément de gens dans le secteur de la santé.

Journaliste : ...dans la fonction publique.

M. Marissal : Oui, mais il y a des fonctionnaires, là, qui fonctionnent dans le réseau de la santé puis dans le réseau de l'éducation, là. Il y a du personnel qui font... qui font fonctionner ces ministères-là aussi. Alors, si on manque de monde à certains endroits et qu'il y en a trop ailleurs, n'importe quel bon gestionnaire va dire : C'est des vases communicants, il faut s'arranger pour que les bons... le bon personnel soit aux bons endroits. Mais ce n'est pas uniquement une question quasi religieuse de dire : Il y a trop de fonctionnaires, il faut absolument couper. Moi, je privilégie d'abord et avant tout les services à la population.

Journaliste : C'est quoi votre perception de ça? Vous dites : Si la démonstration est faite. Vous suivez ce dossier-là quand même depuis un certain temps. Est-ce qu'à vos yeux il y en a, du gras et il faut faire du ménage?

M. Marissal : Bien, de toute évidence, la qualité et la quantité des services n'est pas égale partout au Québec. Alors, visiblement, il manque probablement de gens à certains endroits puis il y en a probablement trop à d'autres.

Journaliste : Qu'est-ce que vous comprenez des propos de M. Legault hier? Est-ce qu'il parle de se dissocier du Parti conservateur du Canada?

M. Marissal : Bien, de toute évidence, mais la pâte à dents est sortie du tube, là. Puis il nous avait fait le coup il y a quatre ans avec Erin O'Toole aussi, là. Alors visiblement, il souhaite que les conservateurs prennent le pouvoir et il en fait la promotion. Il peut essayer, là, de patiner de reculons, là, pour employer une métaphore à la mode, là, mais il a dit ce qu'il a dit.

Journaliste : ...non, non, je n'ai jamais dit ça. Je n'ai jamais appuyé le parti. Vous n'achetez pas ça.

M. Marissal : Non.

Journaliste : Sur l'éducation, vous en avez parlé, mais on voit aussi ce matin qu'il y a une chute des inscriptions dans les programmes de formation pour l'enseignement, finalement. Comment vous expliquez cette diminution-là, malgré les investissements qui sont faits dans des programmes ou même les conditions de travail qui sont augmentées en termes de salaires, là?

M. Marissal : Bien, ça s'explique notamment parce que le réseau de l'éducation publique a été mis tellement à mal qu'il est beaucoup moins attractif pour des jeunes qui voudraient se destiner à une carrière en éducation. C'est la même chose en médecine de famille d'ailleurs. On a un manque de médecins de famille. On a beau ouvrir les cohortes, en cours de parcours, les médecins décèdent qu'ils ne veulent pas aller en médecine de famille. Puis là c'est encore pire, les médecins décident qu'ils ne veulent même plus aller au public, ils s'en vont directement au privé. Ça, c'est un problème d'attractivité de notre réseau. Et là on a un problème parce que ça fait des années que la CAQ nous dit : Ça va se résorber, le problème de pénurie d'enseignants puis d'enseignantes parce qu'on a ouvert les cohortes davantage. Tu peux ouvrir la cohorte, là, puis donner des cours dans un amphithéâtre avec 800 places. Si tu as juste 200 étudiants et étudiantes, tu n'y arriveras pas.

Journaliste : Mais comment on va inverser cette tendance-là justement?

M. Marissal : En revalorisant la profession, en investissant dans nos écoles, en donnant des moyens aux professeurs, aux enseignantes de travailler. Il y a des efforts qui ont été faits, il faut le reconnaître, là, dans les dernières années. Mais on partait de tellement loin, on a tellement laissé se dégrader ne serait-ce que le parc immobilier, puis ensuite, évidemment, la qualité de l'éducation. Après ça, on s'est contenté d'avoir un adulte par classe. On a tellement dilué notre capacité en éducation que c'est devenu moins attractif. Alors, on a un rattrapage à faire puis il faut s'y mettre maintenant. Mais de toute évidence, là, l'explication de la CAQ depuis six ans qu'on augmente les cohortes puis que ça va régler le problème, ça ne fonctionne pas.

Journaliste : Pour les patients du 450 qui ne pourront plus être soignés au CUSM, vous en pensez quoi?

M. Marissal : J'en pense beaucoup de mal parce qu'il y a déjà assez d'obstacles au Québec pour se faire soigner. On ne devrait pas faire de la ségrégation en fonction du code postal ou de l'indicatif régional. Il faut savoir qu'il y a des gens du 450 qui sont allés au CUSM notamment parce qu'ils ont été référés au CUSM, qui est un hôpital hypermoderne, un hôpital qui a des spécialistes extraordinaires, qui, parfois, donnent des services qui ne sont pas donnés ailleurs, dans un grand rayon kilométrique. Et là on dit à ces gens-là : C'est dommage, hein, parce que tu habites à Brossard, ou tu habites à Varennes, ou tu habites à Laval, tu ne pourras plus te faire soigner ici.

Je demande au ministre de se pencher prestement là-dessus. Je crois que ça ne respecte pas la loi d'ailleurs, parce qu'au Québec, il est clairement dit qu'on ne se fait pas soigner selon notre code postal, et notamment un CIUSSS ou des CISSS ne peuvent pas refuser, ou une clinique des Laurentides ne peut pas refuser un patient parce qu'il vient de Lanaudière. Et ça, ça a été adressé déjà — adressé, c'est un anglicisme — on a déjà parlé de ça ici. Alors, je demande au ministre de dissiper toute forme d'imbroglio par rapport à ça rapidement. Parce que, là, il y a des patients qui sont en cours de traitement, qui attendaient puis qui se font dire, en plus du reste : Désolé, tu n'as pas le bon indicatif, il falloir que tu ailles ailleurs.

Journaliste : Can I hear you in English on this? The fact that... Did you learn this news in the media earlier today or you were aware of this practice?

M. Marissal : I was not. Quite frankly, I was not aware of this practice. I know that some CISSS and CIUSSS elsewhere in Québec used to refuse patients because they were coming from elsewhere, and it's illegal. So, I guess that it's illegal as well for the CUSM to discriminate with the phone number or the postal code.

So, I'm asking Mr. Dubé to jump on this file and clear this issue as soon as possible because people are waiting for treatment, waiting to see a physician, waiting for a follow-up on their situation. And I think, quite frankly, that the CUSM is wrong in doing this.

Journaliste : But the CUSM is not blocking patients that were already there receiving services. The CUSM... the... is basically stopping new patients for tests or those type of things.

M. Marissal : Yes, well, still, the CUSM is wrong in doing this. In Québec, you should not get treatment based on your phone number or your postal code. 

Journaliste : ...it's frustrating for you that your postal code is basically giving you access to...

M. Marissal : More than that, it's frustrating for the patients and it's probably illegal as well. So, I'm asking Mr. Dubé to jump in as soon as possible.

Journaliste : And what did you make of Mr. Legault taking almost a week to clarify his position on Pierre Poilievre?

M. Marissal : Well, Mr. Legault has been around for, like, what, 25 years? He knows how it works. If it took him a week to clarify, he certainly knew what he was doing. So, he said something. A week later, he came back saying : No, no, I didn't mean that. I mean, he said what he said, and that's it.

Journaliste : You can't put the toothpaste back in the tube.

M. Marissal : That's the expression I was looking for.

Journaliste : Well, you said it in French.

M. Marissal : Yes. You cannot put the toothpaste back in the tube.

Journaliste : What's the problem, well, with Mr. Legault in asking the Bloc to provoke elections, basically to get... because he was disappointed of the Trudeau Government? What message does he send to Quebeckers in basically and directly saying : Poilievre should be the man, as polls in Québec are not in favor of Pierre Poilievre?

M. Marissal : Well, first of all, I don't think that it's our business here, at the National Assembly, to get involved in federal politics at this point. I'm not asking people to vote for any party. I'm just asking people to follow the coming campaign and take their decision. Our role here, at the National Assembly, is to make sure that we get all the powers that are... ours, I mean, and to make sure that we fight for what is ours. But I will not start to tell Quebeckers how to vote, and that's exactly what Mr. Legault did.

Journaliste : ...juste une petite précision. Si M. Polievre promet au Québec plein de pouvoirs en immigration, est-ce que c'est un «game changer» d'après vous?

M. Marissal : Question parfaitement hypothétique que j'analyserais à sa valeur si elle venait. Pour le moment, ce que je sais, c'est que Pierre Poilievre n'a rien dit sur l'immigration. Il a été extrêmement prudent de ne pas se mouiller là-dessus. Donc, on verrait... On jugerait la proposition de PierrePolievre à sa valeur. Pour le moment, il y a une précampagne électorale à Ottawa, de laquelle, moi, je ne me mêlerai pas.

Journaliste : Le PQ a dit, ce matin, que, oui, ça changerait la discussion. Qu'est-ce que vous en pensez?

M. Marissal : Bien, ça changerait la discussion, mais la discussion, elle est sur la place publique pour les électeurs et les électrices du Québec. Moi, je pense qu'ici, à l'Assemblée nationale, on ne va pas commencer à microgérer les débats partisans, hyperpartisans politiques qu'on voit en ce moment à Ottawa. Ce n'est pas notre job de faire ça. Après ça, s'il y a des propositions pour qu'on ait plus de pouvoir en ci, en ça, si un parti vient nous dire, par exemple : O.K. On ne se mêlera pas des soins dentaires, on va plutôt envoyer l'argent qui revient à Québec, puis vous vous occuperez de ça. J'accueillerais ça avec beaucoup d'ouverture.

Journaliste : ...pas complètement fermé aux conservateurs de Poilievre?

M. Marissal : Il n'y a pas beaucoup d'affinités entre les conservateurs de Poilievre et moi...

Une voix : ...

M. Marissal : Les gains, pour le Québec, sont des gains pour le Québec. Cela dit, les conservateurs sont pas mal aux antipodes de ce que moi, je représente en politique.

Journaliste : Merci beaucoup.

(Fin à 9 h 10)

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