(Huit heures une minute)
Mme Labrie : Bonjour, tout le
monde. Contente de vous retrouver ce matin. Écoutez, le dossier de Northvolt
continue de faire les manchettes et pas toujours pour les bonnes raisons. La
CAQ a dit depuis le début, sur ce dossier-là, que Northvolt, c'était bon pour l'économie
du Québec. Ils ont insisté là-dessus, ça a justifié des investissements
importants, mais ils n'ont jamais voulu nous montrer les études sur les
retombées économiques de Northvolt au Québec. Hier, ils ont refusé de s'engager,
comme on le leur demandait, à ne plus mettre un seul sou dans le projet de
Northvolt.
Donc, c'est plus important que jamais pour
les Québécois d'avoir accès aux études de retombées économiques sur Northvolt.
Qu'est-ce que ça peut apporter au Québec, ce projet-là? On veut le savoir.
Donc, mon collègue Haroun Bouazzi va déposer aujourd'hui une motion simplement
pour demander au gouvernement de rendre publiques les études de retombées
économiques sur Northvolt. Voilà.
M. Nadeau-Dubois : Merci,
Christine. Ces jours-ci, au Québec, on nous dit qu'il n'y a pas assez d'argent
pour que nos cégeps achètent des livres. Ces jours-ci, au Québec, on nous dit
qu'il n'y a pas assez d'argent pour donner des bons services de transport en
commun aux Québécois puis aux Québécoises. Ces jours-ci, au Québec, on nous dit
qu'on n'a pas assez d'argent pour bien financer nos groupes communautaires.
Donc, il n'y a pas assez d'argent pour tout ça, mais il y a assez d'argent pour
un tournoi de golf. De toute évidence, la CAQ n'a pas appris sa leçon après le
scandale des Kings. 6,5 millions de dollars pour quelques jours de
golf professionnel joué par des millionnaires. Le chiffre d'affaires de la PGA,
c'est 1,9 milliard de dollars en revenus, là, 1,9 milliard.
Est-ce qu'au Québec on nage à ce point
dans l'argent qu'on ne sait tellement plus quoi en faire qu'on peut se
permettre d'investir 6,5 millions de dollars dans une entreprise dont
les revenus sont de 1,9 milliard par année? Le New Jersey, la Caroline du
Nord, les deux derniers endroits où se sont tenue la Coupe des présidents l'ont
reçu sans engager de fonds publics. Pourquoi le gouvernement du Québec a trouvé
ça important, essentiel de dépenser 6,5 millions de dollars de
l'argent des taxes et des impôts des Québécois et des Québécoises pour un
événement comme celui-là après le scandale national, c'est le cas de le dire,
suite à la subvention du match des Kings? On aurait pu penser que le gros bon
sens aurait repris ses droits puis que la CAQ aurait repris ses esprits, mais
non, ça continue.
Il y a des limites à dépenser l'argent des
Québécois et des Québécoises pour des affaires secondaires, comme si les
affaires de base, on s'en occupait déjà assez bien. On n'avait rien contre le
hockey, on n'a rien contre le golf, mais, à un moment donné, il y a des limites
à dépenser de l'argent public pour des affaires secondaires.
6,5 millions de dollars, là, ça ferait vivre un groupe communautaire
pendant une décennie, pendant une décennie. Là, on dépense ça pour se payer
quelques jours de golf professionnel. Ça n'a aucun, mais aucun bon sens. On
demande à la ministre Caroline Proulx de justifier cet investissement-là et, au
minimum, au minimum, de nous dire ça va être quoi, les retombées économiques de
ce tournoi-là, parce qu'en ce moment on ne le sait même pas.
Journaliste : Donc, pour
vous, tout sport professionnel confondu ne devrait plus recevoir aucun sou de
l'État québécois? On parle de F1, NASCAR, Olympiques.
M. Nadeau-Dubois : Il y a des
arénas partout au Québec qui ont besoin d'être rénovés. Il y a des terrains de
baseball partout au Québec qui ont besoin d'un peu d'amour. Il y a des... Il y
a des gymnases dans les écoles qui auraient besoin qu'on les... qu'on leur
donne une petite jeunesse. Je veux dire, investir en sport, c'est important au
Québec. Moi, je suis un fan de sport, je veux que mes enfants, lorsqu'elles
vont vieillir, fassent du sport. C'est important, le sport, au Québec. Puis
c'est correct de mettre des fonds publics pour que nos jeunes aient le goût du
sport, ça fait partie du développement de nos jeunes puis aussi des moins
jeunes. Puis il ne faut pas exclure que le gouvernement puisse aider des
événements sportifs qui contribuent à donner le goût du sport aux jeunes
Québécois puis aux jeunes Québécoises, mais, quand il s'agit de sport
professionnel...
Journaliste : ...Canadiens de
Montréal.
M. Nadeau-Dubois : ...ou
d'entreprises extrêmement, extrêmement riches, 1,9 milliards de revenus, la
PGA, alors qu'on a un déficit de 11 milliards puis qu'on dit aux
organismes communautaires : Il n'en reste plus, désolé, qu'on a un enfant
sur cinq dans nos écoles qui a faim puis qu'on... Ah! désolé, on ne peut plus
rajouter d'argent à l'aide alimentaire, je veux dire, quand on n'est pas
capables de s'occuper de la base, bien, on coupe dans le luxe, puis on aurait
dû se garder une petite gêne avant de donner 6,5 millions pour des
golfeurs professionnels.
Journaliste : Mais le Grand
Prix de formule 1, qu'est-ce qu'on fait avec ça?
M. Nadeau-Dubois : On a
toujours été contre de l'aide publique pour le Grand Prix de formule 1.
Journaliste : Donc, on
devrait retirer toutes les...
M. Nadeau-Dubois : Nous, on
a... on a toujours été...
Journaliste : ...avec
l'argument que ça amène de l'activité économique. On dit que c'est la plus
grosse semaine...
M. Nadeau-Dubois : Bien,
faisons la... Faisons-la, la démonstration que...
Une voix : ...
M. Nadeau-Dubois : Non, mais
là on parle de PGA ce matin, là, on parle de la PGA ce matin, là. Qu'ils nous
la fassent la démonstration qu'on rentre dans notre argent collectivement,
qu'ils commencent par nous faire cette démonstration-là, puis après on jasera.
Journaliste : Est-ce qu'il y
a un moment où ça devient acceptable de dépenser des fonds publics dans des
événements sportifs?
M. Nadeau-Dubois : C'est une
question...
Journaliste : Non, mais c'est
parce que, là, vous dites que, bon, il y a des groupes communautaires qui n'ont
pas accès à de l'argent. Bon. Vous dénoncez les coupes dans le réseau public,
tant en francisation qu'en santé. Bon.
Mme Labrie : Ce qu'on vous
dit, là, c'est que ce gouvernement-là pas le sens des priorités à la bonne
place en ce moment. Il y a des villages, il n'y a même pas de piscine, les
enfants ne peuvent pas apprendre à nager. S'ils veulent investir dans le sport,
là, il y en a des besoins en ce moment. Puis, par ailleurs, dans nos services
publics, on a de la misère à répondre à la demande en ce moment. Ça fait que
nous, ce qu'on vous dit tout simplement aujourd'hui, c'est : la CAQ qui
n'a pas le sens des priorités. Ils sont en train de dépenser de l'argent pour
un événement sportif qui n'avait pas besoin d'un seul sou pour exister. Parce
que c'est comme ça que ça s'est passé ailleurs où ils sont allés, ils n'ont pas
eu besoin d'un seul sou public pour exister. Ce n'est pas une bonne utilisation
de nos fonds publics, c'est ce qu'on vous dit ce matin.
Journaliste : Le président
Macron, qui sera jeudi non pas à Québec, mais à Montréal, vous en pensez quoi?
M. Nadeau-Dubois : Bien, ça
aurait dû se faire à Québec. C'est notre capitale nationale. On s'est même doté
d'une loi pour l'affirmer et souligner que c'est l'endroit de prédilection pour
tenir les rencontres de cette nature-là. Ça aurait dû se tenir à Québec. Je ne
comprends pas pourquoi le gouvernement Legault continue d'accepter des
rencontres de cette nature-là à Montréal. Ce n'est pas la première fois. Et ils
doivent des explications aux gens de la Capitale-Nationale.
Journaliste : On va élargir
les... le nombre de chirurgies, d'opérations, là, qui peuvent être faites au
privé. Ce qu'on nous dit, c'est pour permettre de faire un rattrapage dans les
chirurgies qui sont en attente puis qu'on dit que c'est aussi à coût nul ou
même moins cher que dans le public, qu'est ce que vous en pensez?
M. Nadeau-Dubois : Bien, si
ça marchait, on le saurait. C'est ce que fait la CAQ depuis des années
maintenant et ça ne fonctionne pas. En fait, ça crée un phénomène où, à chaque
fois qu'on donne plus de place au privé, qu'est ce qu'on fait, on draine du
personnel qui quitte le réseau public pour aller travailler au privé, donc on
empire les problèmes du public et, six mois plus tard, on se dit : Ah, le
public ne livre pas, on est obligés de se tourner vers le privé. Et on est
engagés dans un cercle vicieux. Il faut casser ce cercle vicieux là.
M. Dubé, de toute évidence, n'apprend pas de ses erreurs. Il ne manque pas
d'infirmières au Québec, on est un des endroits au Canada où, per capita, on a
le plus de personnel soignant, donc on n'a pas un problème global de manque de
personnel, on a un problème de rétention du personnel dans le public parce que
les gens quittent vers le privé. Puis à chaque fois qu'on rajoute un petit trou
dans chaloupe, bien, on continue à perdre des énergies, du personnel, puis on
empire notre problème. On n'y arrivera jamais, on n'y arrivera jamais comme ça.
Journaliste : ...au public il
y a toujours un problème de savoir est ce que le bloc opératoire va fermer à
4 heures parce que les gens vont être...
M. Nadeau-Dubois : Parce
qu'il manque de personnel, parce qu'il manque de personnel. Qu'est-ce qui fait
qu'on a de la misère à faire rouler nos blocs opératoires? C'est qu'on manque
de personnel. Des fois, c'est du personnel soignant, des fois c'est carrément
des médecins qui, eux aussi, on voit l'accélération, là, quittent de plus en
plus vers le privé. Donc, on prétend guérir la maladie avec un remède qui
l'empire, parce qu'à chaque fois qu'on fait un appel d'air, dans le fond, vers
le privé, bien, on va perdre du monde. Ça ne marche pas. On le voit, on le
sait. S'entêter avec quelque chose qui ne marche pas, ce n'est pas une démonstration
d'intelligence.
Journaliste : Sur Northvolt,
l'ouverture de la ministre hier à transférer une partie du bloc d'énergie de
Northvolt à d'autres entreprises où les délais s'allongent trop, comment vous
réagissez à ça?
M. Nadeau-Dubois : Bien,
c'est la moindre des choses. Si on se rend compte que Northvolt a de l'eau dans
le gaz, si on se rend compte que l'usine ne verra pas le jour à court terme...
Et même de plus en plus de gens posent la question : va-t-elle même voir
le jour? Geler de manière indéterminée des blocs d'énergie, c'est une mauvaise
décision économique. Nous, on l'a toujours dit, il faut une date butoir, il
faut une date butoir à partir de laquelle on dit : Bien là, écoutez, si
vous ne prenez pas cette énergie-là, ce n'est pas comme si on était en surplus
au Québec, on va l'utiliser à meilleur escient. C'est vraiment la moindre des
choses. Ça aurait été aussi la moindre des choses qu'hier on nous dise :
On ne rajoutera pas de nouvel argent en attendant de voir si le projet va
marcher. Mais, de toute évidence, ça, c'était trop leur demander.
Journaliste : Ottawa dit
qu'il en a fait assez sur l'immigration. Marc Miller et son camarade de la
Sécurité publique ont envoyé une lettre au gouvernement Legault en disant :
On en a fait assez, là, puis on ne comprend pas que vous en demandiez
davantage. Trouvez-vous que le fédéral en a fait assez, vous, sur
l'immigration?
Mme Labrie : Bien, en tout
cas, ils ne sont pas très rapides à émettre des permis de travail, ça, c'est une
chose qu'on peut vous dire, qu'ils ne font pas assez vite, là, assurément. Sur
la répartition sur le territoire, nous, c'est ce qu'on demande depuis longtemps
aussi. Mais moi, je peux vous dire que ce qu'on constate, c'est qu'il y a des
gens qui attendent le permis de travail depuis très longtemps et qui se
retrouvent sur le programme d'aide sociale... qui ne devraient pas être là.
Journaliste : ...demandeurs
d'asile, au niveau des travailleurs temporaires, eux, ils disent :
Écoutez, on a répondu à presque toutes vos demandes de...
M. Nadeau-Dubois : L'explosion
du nombre de travailleurs étrangers temporaires au Québec est due à la fois à
des décisions au fédéral et à des décisions au niveau québécois. Les deux
paliers de gouvernement sont responsables puis les deux paliers de gouvernement
doivent trouver des solutions. Non, le fédéral n'en fait pas assez. Et non, le
gouvernement du Québec lui-même n'en fait pas assez. C'est lui qui a fait
exploser dans plusieurs programmes l'immigration temporaire au Québec. Tout le
monde doit en faire plus pour qu'on remette de l'ordre dans notre système
d'immigration puis qu'on ait un système d'immigration qui sert à mieux le
Québec et qui sert mieux les personnes immigrantes.
Puis le bar ouvert de l'immigration
temporaire est précaire, c'est un mauvais modèle. Puis, à Québec solidaire, on
ne le dit pas depuis six mois, on le dit depuis 2021, alors que la CAQ, elle,
émettait des décrets pour ouvrir les valves. Vous allez trouver des
communications de Québec solidaire qui disaient, dès ce moment-là... là, ça,
c'est l'époque où Jean Boulet était ministre de l'Immigration, déjà, vous allez
trouver des communications de Québec solidaire qui disent : Un instant,
là, faire exploser l'immigration temporaire en gardant artificiellement bas
les... les seuils d'immigration permanente, c'est un mauvais modèle pour les
personnes immigrantes et pour le Québec. On a dit ces affaires-là avant même
que François Legault réalise que c'est un problème, l'immigration temporaire au
Québec.
Journaliste : ...qui vient au
Québec, à Québec et à Lévis, sans pouvoir parler français, est-ce que c'est
acceptable?
M. Nadeau-Dubois : Non.
Mme Labrie : Bien, nous, on a
déjà exprimé dans le passé qu'on n'avait pas besoin d'un représentant du roi
ici, là. Donc, on n'en a pas besoin, point. On aimerait qu'elle parle français,
évidemment, mais on a déjà demandé d'abolir son poste.
Journaliste : ...mais 28 000 $
pour apprendre le français, puis on est capable de dire : Oui, bonjour.
Mme Labrie : C'est certain
que c'est décevant, mais, comme je vous dis, nous, on a déjà demandé
explicitement dans le passé d'abolir son poste. C'est encore notre position. On
n'a pas besoin d'une personne qui représente le roi ici, au Québec.
Journaliste : Mais c'est
quand même la moindre des choses de pouvoir s'adresser en français aux gens
qu'elle représente.
Mme Labrie : Ça serait la
moindre des choses de ne pas avoir besoin de s'adresser à quelqu'un qui
représente le roi ici pour pouvoir faire des choses.
M. Nadeau-Dubois : Ce serait
un petit moins pire si elle parlait français, mais... au fond des choses, c'est
une institution qui est complètement dépassée, là.
Journaliste : Mais avez-vous
un malaise à commenter sur l'apprentissage du français? On dirait qu'on sent
ça.
Mme Labrie : Bien, on
aimerait qu'elle parle français, évidemment, mais sa fonction n'a pas d'utilité
pour le Québec, on préférerait l'abolir. Donc, ça, c'est la
position qu'on a.
Journaliste :
Do you see much value in spending money
on international tournaments, sporting events to bring them to Québec?
M. Nadeau-Dubois :
Well, what do we have in front of us
today? We have a government that is saying : There's not enough money to
take care of community groups. There's not enough money to make sure we have
good public transit. There's not enough money so that our cegeps can buy some
books in the libraries, but we have enough money to give $6.5 million, $6.5
million for a few days of professional golfing. This is not serious.
We all taught that the
Government learned its lesson. When we saw the King's scandal. It's... there's
something unbelievable in the fact that, a few days just before the Kings are
in town here, in Québec City, we are seeing another decision, exact same type
of decision, where we do... like a very creative financial arrangement to give
money to a corporation, a private corporation, that has $1.9 billion in revenue
each year. I'm talking about the PGA.
Do we have so much money
in Québec that we don't know what to do with it and that there is something
left for those kinds of projects? Investing in sport is important. We love
sport. We love hockey, we love golf. We love all the sports. But we have, all
across Québec, communities where there is no pool for the... for the kids to
learn how to swim. We have ice rinks that are in bad condition. We have
baseball fields that needs to be repaired. That should be our priority when it
comes to investing in sport. We should be investing in our infrastructures, in
our communities across Québec. This is a good investment for sports, not giving
a financial aid to a tournament that has been held the two last time without
any public funds. I mean, what is wrong with this Government?
Journaliste :
Is there a certain threshold, though?
Because you know what, the F1, it brings in quite a lot...
M. Nadeau-Dubois :
There is no... there is no criteria...
Journaliste :
...a certain limit where you're saying :
Now, it's worth it?
M. Nadeau-Dubois : What we're saying with the Kings, with the PGA and with the F1 is
that there is no criteria. Why are... A few days ago, we had the Marathon de
Montréal. There was a very small financial aid of public money for the Marathon
de Montréal, nothing compared to the PGA. So, we are in a situation where it's
completely arbitrary. There is no clear criteria. There is no clear vision.
What is our priority, which events should we support, which events should we
not support. We are not saying : No sporting events should never receive
any public fund. That's not our position. But public money cannot be
distributed like Halloween candies. You have to... There has to be some kind of
a process or some some kind of criteria to make sure that the public money is
well spent.
Journaliste :
...on the argument that these events
bring money to the province, I mean, why doesn't that validate the use of
public money?
M. Nadeau-Dubois :
Sorry?
Journaliste :
The fact that, you know, these events,
especially you mentioned one earlier, the PGA Tournament, the fact that the
Government says these events bring money to the province, why doesn't that
validate the use of public money?
M. Nadeau-Dubois :
How much money does the PGA Tournament
brings? We don't know. We don't know. We don't know.
Journaliste :
...say it brings millions.
M. Nadeau-Dubois :
How many millions? We don't know. Those
numbers are not public. So, the bare minimum, the bare minimum would be to have
an honest and transparent analysis to justify that money. The minister, this
morning, in the La Presse is not able to answer those questions.
Journaliste :
Is there a certain threshold where you
get your return on investments or...
M. Nadeau-Dubois :
I mean, probably, but we should... we
should be able to see those studies. There should be serious criteria to know
how do we allocate public money. Like Mr. Girard said : I love hockey. The
Kings are a good team. They have a few Québeckers in the line-up. Everyone
loves Pierre-Luc Dubois and Philippe Daneault. Let's give them some millions.
That was... when he came here to explain to you, guys, why he was giving money
to them. That's the type of argument he was using. That's not serious. And when
you read Mme Proulx, this morning, in La Presse, she says : It's nice.
There is 1 billion people on TV watching that tournament, 1 billion. That's
like 12% of the worldwide population. Can't wait to see those numbers being
true.
Journaliste :
...on Northvolt, on Northvolt, why is
it so important for the opposition parties to not give up... is going to table
its motion later today. Then, the Québec Liberals will have initiated this
debate on its motion for today, like this afternoon. Why is it so important to
not give up?
M. Nadeau-Dubois :
$700 million. That's the reason why we
will not be giving up. That's a lot of public money, Québeckers have invested
in the startup company. It's a lot of money. It's the money of the taxpayers.
It's been given to one single company that was chosen apparently without any
kind of transparent process. The criteria seem to be Mr. Fitzgibbon, with his genius
business mind, thought it was the advancement of the century. That's the only
argument we heard.
We also heard a second
argument. We heard there's going to be economic, very good economic impacts in Québec.
So, that's why today we are putting forward a motion to say, well, let's see
how the Government has measured those economic impacts. Let's make those
economic impacts study public. And we can't wait to see the vote of the
Government on that motion. We need to know : Are there some studies that are
accounting for the economic impacts of Northvolt? If yes, they should be
public.
Journaliste :
Minister Miller came out saying, you
know, he was surprised that by Mr. Legault's push for the non-confidence
motion. He says that the federal Government actually has done a lot to reduce
immigration in Québec. What's your reaction to that? Do you feel that the
federal Government has done enough?
M. Nadeau-Dubois :
The immigration system in Québec is
broken. It has been broken by the two levels of Government, by the joint
actions of the federal and the Québec Government, and both governments should
repair... should work to repair that system. So, no, the federal is not doing
enough, for example, in terms of having a fair repartition of asylum seekers
across Canada. And no, the Québec Government is not doing enough to control its
part of temporary immigration, which is a significant part of it. We've been
criticizing that new system, that new model of immigration for years now. In
2021, when Jean Boulet was Immigration minister, there is a press releases of
the Québec Government saying : Temporary immigration is the best thing for
the economy. Yay, yay, yay! Like, each month, there was a new press release.
And what was the party saying : Wo! Wait one minute, that's not the good
model for Québec? It was Québec solidaire way before Mr. Legault had an
illumination that temporary immigration was not a good model for Québec. It's
not a good model also for the immigrants themselves. It's a precarious and fragile
system... sometimes leads to exploitation in some situations. So, we've been
presenting that model for very long, and both governments have been doing...
have not been doing enough to solve that problem.
Mme Labrie : Merci.
(Fin à 8 h 22
)