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Point de presse de M. Gabriel Nadeau-Dubois, chef du deuxième groupe d’opposition, et Mme Christine Labrie, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de solidarité sociale et d’action communautaire

Version finale

Le mercredi 25 septembre 2024, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures une minute)

Mme Labrie : Bonjour, tout le monde. Contente de vous retrouver ce matin. Écoutez, le dossier de Northvolt continue de faire les manchettes et pas toujours pour les bonnes raisons. La CAQ a dit depuis le début, sur ce dossier-là, que Northvolt, c'était bon pour l'économie du Québec. Ils ont insisté là-dessus, ça a justifié des investissements importants, mais ils n'ont jamais voulu nous montrer les études sur les retombées économiques de Northvolt au Québec. Hier, ils ont refusé de s'engager, comme on le leur demandait, à ne plus mettre un seul sou dans le projet de Northvolt.

Donc, c'est plus important que jamais pour les Québécois d'avoir accès aux études de retombées économiques sur Northvolt. Qu'est-ce que ça peut apporter au Québec, ce projet-là? On veut le savoir. Donc, mon collègue Haroun Bouazzi va déposer aujourd'hui une motion simplement pour demander au gouvernement de rendre publiques les études de retombées économiques sur Northvolt. Voilà.

M. Nadeau-Dubois : Merci, Christine. Ces jours-ci, au Québec, on nous dit qu'il n'y a pas assez d'argent pour que nos cégeps achètent des livres. Ces jours-ci, au Québec, on nous dit qu'il n'y a pas assez d'argent pour donner des bons services de transport en commun aux Québécois puis aux Québécoises. Ces jours-ci, au Québec, on nous dit qu'on n'a pas assez d'argent pour bien financer nos groupes communautaires. Donc, il n'y a pas assez d'argent pour tout ça, mais il y a assez d'argent pour un tournoi de golf. De toute évidence, la CAQ n'a pas appris sa leçon après le scandale des Kings. 6,5 millions de dollars pour quelques jours de golf professionnel joué par des millionnaires. Le chiffre d'affaires de la PGA, c'est 1,9 milliard de dollars en revenus, là, 1,9 milliard.

Est-ce qu'au Québec on nage à ce point dans l'argent qu'on ne sait tellement plus quoi en faire qu'on peut se permettre d'investir 6,5 millions de dollars dans une entreprise dont les revenus sont de 1,9 milliard par année? Le New Jersey, la Caroline du Nord, les deux derniers endroits où se sont tenue la Coupe des présidents l'ont reçu sans engager de fonds publics. Pourquoi le gouvernement du Québec a trouvé ça important, essentiel de dépenser 6,5 millions de dollars de l'argent des taxes et des impôts des Québécois et des Québécoises pour un événement comme celui-là après le scandale national, c'est le cas de le dire, suite à la subvention du match des Kings? On aurait pu penser que le gros bon sens aurait repris ses droits puis que la CAQ aurait repris ses esprits, mais non, ça continue.

Il y a des limites à dépenser l'argent des Québécois et des Québécoises pour des affaires secondaires, comme si les affaires de base, on s'en occupait déjà assez bien. On n'avait rien contre le hockey, on n'a rien contre le golf, mais, à un moment donné, il y a des limites à dépenser de l'argent public pour des affaires secondaires. 6,5 millions de dollars, là, ça ferait vivre un groupe communautaire pendant une décennie, pendant une décennie. Là, on dépense ça pour se payer quelques jours de golf professionnel. Ça n'a aucun, mais aucun bon sens. On demande à la ministre Caroline Proulx de justifier cet investissement-là et, au minimum, au minimum, de nous dire ça va être quoi, les retombées économiques de ce tournoi-là, parce qu'en ce moment on ne le sait même pas.

Journaliste : Donc, pour vous, tout sport professionnel confondu ne devrait plus recevoir aucun sou de l'État québécois? On parle de F1, NASCAR, Olympiques.

M. Nadeau-Dubois : Il y a des arénas partout au Québec qui ont besoin d'être rénovés. Il y a des terrains de baseball partout au Québec qui ont besoin d'un peu d'amour. Il y a des... Il y a des gymnases dans les écoles qui auraient besoin qu'on les... qu'on leur donne une petite jeunesse. Je veux dire, investir en sport, c'est important au Québec. Moi, je suis un fan de sport, je veux que mes enfants, lorsqu'elles vont vieillir, fassent du sport. C'est important, le sport, au Québec. Puis c'est correct de mettre des fonds publics pour que nos jeunes aient le goût du sport, ça fait partie du développement de nos jeunes puis aussi des moins jeunes. Puis il ne faut pas exclure que le gouvernement puisse aider des événements sportifs qui contribuent à donner le goût du sport aux jeunes Québécois puis aux jeunes Québécoises, mais, quand il s'agit de sport professionnel...

Journaliste : ...Canadiens de Montréal.

M. Nadeau-Dubois : ...ou d'entreprises extrêmement, extrêmement riches, 1,9 milliards de revenus, la PGA, alors qu'on a un déficit de 11 milliards puis qu'on dit aux organismes communautaires : Il n'en reste plus, désolé, qu'on a un enfant sur cinq dans nos écoles qui a faim puis qu'on... Ah! désolé, on ne peut plus rajouter d'argent à l'aide alimentaire, je veux dire, quand on n'est pas capables de s'occuper de la base, bien, on coupe dans le luxe, puis on aurait dû se garder une petite gêne avant de donner 6,5 millions pour des golfeurs professionnels.

Journaliste : Mais le Grand Prix de formule 1, qu'est-ce qu'on fait avec ça?

M. Nadeau-Dubois : On a toujours été contre de l'aide publique pour le Grand Prix de formule 1.

Journaliste : Donc, on devrait retirer toutes les...

M. Nadeau-Dubois : Nous, on a... on a toujours été...

Journaliste : ...avec l'argument que ça amène de l'activité économique. On dit que c'est la plus grosse semaine...

M. Nadeau-Dubois : Bien, faisons la... Faisons-la, la démonstration que...

Une voix : ...

M. Nadeau-Dubois : Non, mais là on parle de PGA ce matin, là, on parle de la PGA ce matin, là. Qu'ils nous la fassent la démonstration qu'on rentre dans notre argent collectivement, qu'ils commencent par nous faire cette démonstration-là, puis après on jasera.

Journaliste : Est-ce qu'il y a un moment où ça devient acceptable de dépenser des fonds publics dans des événements sportifs?

M. Nadeau-Dubois : C'est une question...

Journaliste : Non, mais c'est parce que, là, vous dites que, bon, il y a des groupes communautaires qui n'ont pas accès à de l'argent. Bon. Vous dénoncez les coupes dans le réseau public, tant en francisation qu'en santé. Bon.

Mme Labrie : Ce qu'on vous dit, là, c'est que ce gouvernement-là pas le sens des priorités à la bonne place en ce moment. Il y a des villages, il n'y a même pas de piscine, les enfants ne peuvent pas apprendre à nager. S'ils veulent investir dans le sport, là, il y en a des besoins en ce moment. Puis, par ailleurs, dans nos services publics, on a de la misère à répondre à la demande en ce moment. Ça fait que nous, ce qu'on vous dit tout simplement aujourd'hui, c'est : la CAQ qui n'a pas le sens des priorités. Ils sont en train de dépenser de l'argent pour un événement sportif qui n'avait pas besoin d'un seul sou pour exister. Parce que c'est comme ça que ça s'est passé ailleurs où ils sont allés, ils n'ont pas eu besoin d'un seul sou public pour exister. Ce n'est pas une bonne utilisation de nos fonds publics, c'est ce qu'on vous dit ce matin.

Journaliste : Le président Macron, qui sera jeudi non pas à Québec, mais à Montréal, vous en pensez quoi?

M. Nadeau-Dubois : Bien, ça aurait dû se faire à Québec. C'est notre capitale nationale. On s'est même doté d'une loi pour l'affirmer et souligner que c'est l'endroit de prédilection pour tenir les rencontres de cette nature-là. Ça aurait dû se tenir à Québec. Je ne comprends pas pourquoi le gouvernement Legault continue d'accepter des rencontres de cette nature-là à Montréal. Ce n'est pas la première fois. Et ils doivent des explications aux gens de la Capitale-Nationale.

Journaliste : On va élargir les... le nombre de chirurgies, d'opérations, là, qui peuvent être faites au privé. Ce qu'on nous dit, c'est pour permettre de faire un rattrapage dans les chirurgies qui sont en attente puis qu'on dit que c'est aussi à coût nul ou même moins cher que dans le public, qu'est ce que vous en pensez?

M. Nadeau-Dubois : Bien, si ça marchait, on le saurait. C'est ce que fait la CAQ depuis des années maintenant et ça ne fonctionne pas. En fait, ça crée un phénomène où, à chaque fois qu'on donne plus de place au privé, qu'est ce qu'on fait, on draine du personnel qui quitte le réseau public pour aller travailler au privé, donc on empire les problèmes du public et, six mois plus tard, on se dit : Ah, le public ne livre pas, on est obligés de se tourner vers le privé. Et on est engagés dans un cercle vicieux. Il faut casser ce cercle vicieux là. M. Dubé, de toute évidence, n'apprend pas de ses erreurs. Il ne manque pas d'infirmières au Québec, on est un des endroits au Canada où, per capita, on a le plus de personnel soignant, donc on n'a pas un problème global de manque de personnel, on a un problème de rétention du personnel dans le public parce que les gens quittent vers le privé. Puis à chaque fois qu'on rajoute un petit trou dans chaloupe, bien, on continue à perdre des énergies, du personnel, puis on empire notre problème. On n'y arrivera jamais, on n'y arrivera jamais comme ça.

Journaliste : ...au public il y a toujours un problème de savoir est ce que le bloc opératoire va fermer à 4 heures parce que les gens vont être...

M. Nadeau-Dubois : Parce qu'il manque de personnel, parce qu'il manque de personnel. Qu'est-ce qui fait qu'on a de la misère à faire rouler nos blocs opératoires? C'est qu'on manque de personnel. Des fois, c'est du personnel soignant, des fois c'est carrément des médecins qui, eux aussi, on voit l'accélération, là, quittent de plus en plus vers le privé. Donc, on prétend guérir la maladie avec un remède qui l'empire, parce qu'à chaque fois qu'on fait un appel d'air, dans le fond, vers le privé, bien, on va perdre du monde. Ça ne marche pas. On le voit, on le sait. S'entêter avec quelque chose qui ne marche pas, ce n'est pas une démonstration d'intelligence.

Journaliste : Sur Northvolt, l'ouverture de la ministre hier à transférer une partie du bloc d'énergie de Northvolt à d'autres entreprises où les délais s'allongent trop, comment vous réagissez à ça?

M. Nadeau-Dubois : Bien, c'est la moindre des choses. Si on se rend compte que Northvolt a de l'eau dans le gaz, si on se rend compte que l'usine ne verra pas le jour à court terme... Et même de plus en plus de gens posent la question : va-t-elle même voir le jour? Geler de manière indéterminée des blocs d'énergie, c'est une mauvaise décision économique. Nous, on l'a toujours dit, il faut une date butoir, il faut une date butoir à partir de laquelle on dit : Bien là, écoutez, si vous ne prenez pas cette énergie-là, ce n'est pas comme si on était en surplus au Québec, on va l'utiliser à meilleur escient. C'est vraiment la moindre des choses. Ça aurait été aussi la moindre des choses qu'hier on nous dise : On ne rajoutera pas de nouvel argent en attendant de voir si le projet va marcher. Mais, de toute évidence, ça, c'était trop leur demander.

Journaliste : Ottawa dit qu'il en a fait assez sur l'immigration. Marc Miller et son camarade de la Sécurité publique ont envoyé une lettre au gouvernement Legault en disant : On en a fait assez, là, puis on ne comprend pas que vous en demandiez davantage. Trouvez-vous que le fédéral en a fait assez, vous, sur l'immigration?

Mme Labrie : Bien, en tout cas, ils ne sont pas très rapides à émettre des permis de travail, ça, c'est une chose qu'on peut vous dire, qu'ils ne font pas assez vite, là, assurément. Sur la répartition sur le territoire, nous, c'est ce qu'on demande depuis longtemps aussi. Mais moi, je peux vous dire que ce qu'on constate, c'est qu'il y a des gens qui attendent le permis de travail depuis très longtemps et qui se retrouvent sur le programme d'aide sociale... qui ne devraient pas être là.

Journaliste : ...demandeurs d'asile, au niveau des travailleurs temporaires, eux, ils disent : Écoutez, on a répondu à presque toutes vos demandes de...

M. Nadeau-Dubois : L'explosion du nombre de travailleurs étrangers temporaires au Québec est due à la fois à des décisions au fédéral et à des décisions au niveau québécois. Les deux paliers de gouvernement sont responsables puis les deux paliers de gouvernement doivent trouver des solutions. Non, le fédéral n'en fait pas assez. Et non, le gouvernement du Québec lui-même n'en fait pas assez. C'est lui qui a fait exploser dans plusieurs programmes l'immigration temporaire au Québec. Tout le monde doit en faire plus pour qu'on remette de l'ordre dans notre système d'immigration puis qu'on ait un système d'immigration qui sert à mieux le Québec et qui sert mieux les personnes immigrantes.

Puis le bar ouvert de l'immigration temporaire est précaire, c'est un mauvais modèle. Puis, à Québec solidaire, on ne le dit pas depuis six mois, on le dit depuis 2021, alors que la CAQ, elle, émettait des décrets pour ouvrir les valves. Vous allez trouver des communications de Québec solidaire qui disaient, dès ce moment-là... là, ça, c'est l'époque où Jean Boulet était ministre de l'Immigration, déjà, vous allez trouver des communications de Québec solidaire qui disent : Un instant, là, faire exploser l'immigration temporaire en gardant artificiellement bas les... les seuils d'immigration permanente, c'est un mauvais modèle pour les personnes immigrantes et pour le Québec. On a dit ces affaires-là avant même que François Legault réalise que c'est un problème, l'immigration temporaire au Québec.

Journaliste : ...qui vient au Québec, à Québec et à Lévis, sans pouvoir parler français, est-ce que c'est acceptable?

M. Nadeau-Dubois : Non.

Mme Labrie : Bien, nous, on a déjà exprimé dans le passé qu'on n'avait pas besoin d'un représentant du roi ici, là. Donc, on n'en a pas besoin, point. On aimerait qu'elle parle français, évidemment, mais on a déjà demandé d'abolir son poste.

Journaliste : ...mais 28 000 $ pour apprendre le français, puis on est capable de dire : Oui, bonjour.

Mme Labrie : C'est certain que c'est décevant, mais, comme je vous dis, nous, on a déjà demandé explicitement dans le passé d'abolir son poste. C'est encore notre position. On n'a pas besoin d'une personne qui représente le roi ici, au Québec.

Journaliste : Mais c'est quand même la moindre des choses de pouvoir s'adresser en français aux gens qu'elle représente.

Mme Labrie : Ça serait la moindre des choses de ne pas avoir besoin de s'adresser à quelqu'un qui représente le roi ici pour pouvoir faire des choses.

M. Nadeau-Dubois : Ce serait un petit moins pire si elle parlait français, mais... au fond des choses, c'est une institution qui est complètement dépassée, là.

Journaliste : Mais avez-vous un malaise à commenter sur l'apprentissage du français? On dirait qu'on sent ça.

Mme Labrie : Bien, on aimerait qu'elle parle français, évidemment, mais sa fonction n'a pas d'utilité pour le Québec, on préférerait l'abolir. Donc, ça, c'est la position qu'on a.

Journaliste : Do you see much value in spending money on international tournaments, sporting events to bring them to Québec?

M. Nadeau-Dubois : Well, what do we have in front of us today? We have a government that is saying : There's not enough money to take care of community groups. There's not enough money to make sure we have good public transit. There's not enough money so that our cegeps can buy some books in the libraries, but we have enough money to give $6.5 million, $6.5 million for a few days of professional golfing. This is not serious.

We all taught that the Government learned its lesson. When we saw the King's scandal. It's... there's something unbelievable in the fact that, a few days just before the Kings are in town here, in Québec City, we are seeing another decision, exact same type of decision, where we do... like a very creative financial arrangement to give money to a corporation, a private corporation, that has $1.9 billion in revenue each year. I'm talking about the PGA.

Do we have so much money in Québec that we don't know what to do with it and that there is something left for those kinds of projects? Investing in sport is important. We love sport. We love hockey, we love golf. We love all the sports. But we have, all across Québec, communities where there is no pool for the... for the kids to learn how to swim. We have ice rinks that are in bad condition. We have baseball fields that needs to be repaired. That should be our priority when it comes to investing in sport. We should be investing in our infrastructures, in our communities across Québec. This is a good investment for sports, not giving a financial aid to a tournament that has been held the two last time without any public funds. I mean, what is wrong with this Government?

Journaliste : Is there a certain threshold, though? Because you know what, the F1, it brings in quite a lot...

M. Nadeau-Dubois : There is no... there is no criteria...

Journaliste : ...a certain limit where you're saying : Now, it's worth it?

M. Nadeau-Dubois : What we're saying with the Kings, with the PGA and with the F1 is that there is no criteria. Why are... A few days ago, we had the Marathon de Montréal. There was a very small financial aid of public money for the Marathon de Montréal, nothing compared to the PGA. So, we are in a situation where it's completely arbitrary. There is no clear criteria. There is no clear vision. What is our priority, which events should we support, which events should we not support. We are not saying : No sporting events should never receive any public fund. That's not our position. But public money cannot be distributed like Halloween candies. You have to... There has to be some kind of a process or some some kind of criteria to make sure that the public money is well spent.

Journaliste : ...on the argument that these events bring money to the province, I mean, why doesn't that validate the use of public money?

M. Nadeau-Dubois : Sorry?

Journaliste : The fact that, you know, these events, especially you mentioned one earlier, the PGA Tournament, the fact that the Government says these events bring money to the province, why doesn't that validate the use of public money?

M. Nadeau-Dubois : How much money does the PGA Tournament brings? We don't know. We don't know. We don't know.

Journaliste : ...say it brings millions.

M. Nadeau-Dubois : How many millions? We don't know. Those numbers are not public. So, the bare minimum, the bare minimum would be to have an honest and transparent analysis to justify that money. The minister, this morning, in the La Presse is not able to answer those questions.

Journaliste : Is there a certain threshold where you get your return on investments or...

M. Nadeau-Dubois : I mean, probably, but we should... we should be able to see those studies. There should be serious criteria to know how do we allocate public money. Like Mr. Girard said : I love hockey. The Kings are a good team. They have a few Québeckers in the line-up. Everyone loves Pierre-Luc Dubois and Philippe Daneault. Let's give them some millions. That was... when he came here to explain to you, guys, why he was giving money to them. That's the type of argument he was using. That's not serious. And when you read Mme Proulx, this morning, in La Presse, she says : It's nice. There is 1 billion people on TV watching that tournament, 1 billion. That's like 12% of the worldwide population. Can't wait to see those numbers being true.

Journaliste : ...on Northvolt, on Northvolt, why is it so important for the opposition parties to not give up... is going to table its motion later today. Then, the Québec Liberals will have initiated this debate on its motion for today, like this afternoon. Why is it so important to not give up?

M. Nadeau-Dubois : $700 million. That's the reason why we will not be giving up. That's a lot of public money, Québeckers have invested in the startup company. It's a lot of money. It's the money of the taxpayers. It's been given to one single company that was chosen apparently without any kind of transparent process. The criteria seem to be Mr. Fitzgibbon, with his genius business mind, thought it was the advancement of the century. That's the only argument we heard.

We also heard a second argument. We heard there's going to be economic, very good economic impacts in Québec. So, that's why today we are putting forward a motion to say, well, let's see how the Government has measured those economic impacts. Let's make those economic impacts study public. And we can't wait to see the vote of the Government on that motion. We need to know : Are there some studies that are accounting for the economic impacts of Northvolt? If yes, they should be public.

Journaliste : Minister Miller came out saying, you know, he was surprised that by Mr. Legault's push for the non-confidence motion. He says that the federal Government actually has done a lot to reduce immigration in Québec. What's your reaction to that? Do you feel that the federal Government has done enough?

M. Nadeau-Dubois : The immigration system in Québec is broken. It has been broken by the two levels of Government, by the joint actions of the federal and the Québec Government, and both governments should repair... should work to repair that system. So, no, the federal is not doing enough, for example, in terms of having a fair repartition of asylum seekers across Canada. And no, the Québec Government is not doing enough to control its part of temporary immigration, which is a significant part of it. We've been criticizing that new system, that new model of immigration for years now. In 2021, when Jean Boulet was Immigration minister, there is a press releases of the Québec Government saying : Temporary immigration is the best thing for the economy. Yay, yay, yay! Like, each month, there was a new press release. And what was the party saying : Wo! Wait one minute, that's not the good model for Québec? It was Québec solidaire way before Mr. Legault had an illumination that temporary immigration was not a good model for Québec. It's not a good model also for the immigrants themselves. It's a precarious and fragile system... sometimes leads to exploitation in some situations. So, we've been presenting that model for very long, and both governments have been doing... have not been doing enough to solve that problem.

Mme Labrie : Merci.

(Fin à 8 h 22 )

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