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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. Frédéric Beauchemin, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’économie et d’innovation

Version finale

Le mardi 24 septembre 2024, 11 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures trente-trois minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à tous et à toutes. Northvolt, on le dit, on le sait, c'est un pari risqué, très risqué. Les mauvaises nouvelles s'accumulent de semaine en semaine, pour ne pas dire de jour en jour. Fred Beauchemin et moi, nous étions en route vers l'actuel point de presse. On nous a arrêtés en bon chemin pour nous dire : Voici les derniers développements dans le dossier Northvolt.

Quels sont-ils? Le gouvernement suédois, entre autres personnes, ont décidé de mettre sur pied en Suède une cellule de crise pour parler de Northvolt. Northvolt, quand on dit que ça ne va pas bien, quand on dit et qu'on voit la ministre de l'Énergie et de l'Économie, Mme Fréchette, dire : C'est un pari risqué, un pari qui est sous contrôle, et de dire qu'elle va continuer en ce sens-là et qu'elle est confiante et qu'elle se dit rassurée, je pense que c'est faire fi de la situation critique dans laquelle Northvolt se trouve. Et ça, ça a été rapporté par Bloomberg. La création de cette cellule de crise là, entre autres par le gouvernement suédois, et on peut le lire dans le Journal de Montréal sous la plume de Francis Alain.

Alors, lui, François Legault, si le gouvernement de la Suède a décidé de mettre sur pied une cellule de crise, lui, François Legault, est-ce qu'il se sent en crise? Est-ce que lui et sa ministre se sentent encore aujourd'hui, au moment où je vous parle, rassurés? Encore une fois, ça fait maintenant un an que Northvolt a été annoncé en tambours et trompettes. Aujourd'hui, on a encore beaucoup plus de questions que de réponses. Je vais maintenant céder la parole à mon collègue Fred Beauchemin.

M. Beauchemin : Merci, Marc. Dans la filière batterie, la CAQ a tout misé sur son vaisseau amiral qu'est Northvolt. J'ai fait de la gestion de risque dans ma carrière pour plusieurs années puis je peux vous dire la façon que la CAQ a géré ce dossier-là, c'est extrêmement risqué.

Encore plus inquiétant, la semaine dernière, le premier ministre... ou il y a deux semaines, nous disait comme quoi que l'investissement total du Québec était de 240 millions de dollars. Bien, on l'a vu dans les journaux en fin de semaine, c'est 700... plus de 700 millions de dollars qui a été investi dans l'aventure de Northvolt, dont 270 millions de dollars en équité. Bien, moi, au mois d'avril, j'avais Pierre Fitzgibbon devant moi qui m'a rapporté aux crédits, puis vous l'avez... vous pouvez le trouver, le transcrit, si vous voulez, que le gouvernement du Québec s'était engagé à donner 570 millions de dollars à Northvolt. Donc, la question reste entière. Le 300 millions de dollars additionnel, est-ce que le gouvernement a l'intention de l'investir, un? Puis deux, le 270 millions qui a été investi à date, ça vaut combien? Je réponds à vos questions.

Journaliste : Vous, vous auriez dit non à Northvolt?

M. Beauchemin : Moi, j'aurais dit non, en tout cas, à investir 300 millions additionnels, parce qu'aujourd'hui, là, on n'a aucune transparence de la part de ce gouvernement-là. On ne sait pas qu'est-ce qui se passe avec ça. Mais il avait un choix. Il aurait pu être avec LG. Il a décidé d'aller avec une start-up. C'est leur choix, à de la CAQ de porter ça. Mais le risque est extrêmement élevé. Je n'aurais pas pris ce choix-là, moi. Personnellement, j'aurais investi dans quelque chose de beaucoup plus crédible, avec une meilleure expérience de passer.

Journaliste : ...

M. Beauchemin : J'aurais choisi un autre fournisseur, c'est certain.

M. Tanguay : Par rapport à Northvolt, là, on l'a dit depuis le début, là...

Journaliste : ...la position du Parti libéral...

M. Tanguay : Non, non, non. Quand on est ici, là, il y a une seule position, c'est la position du Parti libéral du Québec. Et ce que Fred mentionne, c'est qu'à l'époque, quand Northvolt est arrivé tambours et trompettes, on disait : Aïe! Prime abord, c'est une bonne nouvelle. Là, on a beaucoup, beaucoup, beaucoup de questions. Est-ce qu'on va mettre beaucoup d'argent. Quelle est cette technologie-là? L'usine va être sur le bord de la rivière. On voulait avoir un BAPE. On n'a pas eu le BAPE. On a demandé un BAPE générique. Alors, ce qui était une bonne nouvelle au départ, plus on en apprend, plus on a de questions. Alors, dans ce sens-là, aujourd'hui, là, Northvolt, là, François Legault doit répondre à toutes nos questions avec beaucoup de transparence parce que, pendant ce temps-là, il investit des centaines de millions de dollars, puis il gèle notre énergie, puis il dit non à nos PME.

Journaliste : ...que vous avez vu, vous, comme signaux inquiétants au tout début, là, de cette histoire Northvolt?

M. Beauchemin : Bien, premièrement, c'est sûr qu'avoir eu une vision du cash flow pour les prochaines années, voir c'est quoi leur plan de match, l'analyse que finalement l'entreprise a été capable de décider il n'y a pas si longtemps à regarder la demande qui se passe à travers le monde pour les batteries, à voir que le marché est dominé par une technologie de loin meilleure que celle de Northvolt. On va se dire la vérité là-dessus, la technologie de Northvolt, ce n'est pas la meilleure. Il y a quatre ou cinq ans, cette technologie-là représentait à peu près 80 % du marché. Maintenant, c'est 20 % du marché. Il y a des technologies de loin beaucoup plus supérieures à celle de Northvolt. Donc, force est de constater qu'à la prise de décision, ce n'est peut-être pas toute l'information qui avait été sur la table pour que le ministre ait pris la décision, malheureusement. Et vous savez, c'est un gouvernement, là, ce qu'il a fait, là, c'est qu'il nous a mis dans la chaîne d'approvisionnement en vendant à rabais notre électricité, nos employés, puis en donnant nos taxes, des impôts, à cette entreprise-là. On n'est pas dans la chaîne de valeur ici. C'est ça, l'enjeu. On n'a pas de propriété intellectuelle. Si jamais un jour ça fait de l'argent, cette filière de batterie là, puis je souhaite que ça le fasse pour GM puis Ford, mais Northvolt c'est vraiment différent, on va s'entendre là-dessus, l'argent va aller ailleurs. Elle ne restera pas au Québec, on n'a pas la valeur ajoutée, là.

Journaliste : ...

M. Beauchemin : Pardon?

Journaliste : Il y a une prise de participation dans la maison mère.

M. Beauchemin : Ça vaut combien justement cette prise de participation là? C'est ça, ma question. 570 millions de dollars en équité dans la maison mère de Northvolt. Puis là, aujourd'hui, force est de constater que le marché du IPO, il est fermé. Donc, si c'était à donner une évaluation là-dessus, là, ça ne vaut pas grand-chose ce papier-là. C'est ça, le problème. Donc, j'aimerais ça avoir de la transparence du gouvernement. J'aimerais ça savoir ça vaut combien.

Journaliste : Est-ce que le gouvernement devrait comme retirer d'une quelconque manière sa participation en rachetant... en reprenant le terrain? Qu'est-ce que vous feriez?

M. Beauchemin : Écoutez, c'est une très bonne question. Ce qu'on a besoin, là, c'est de la transparence. Parce que, moi, je ne peux pas dire oui ou non à n'importe quelle question hypothétique si je n'ai pas toute l'information. Actuellement, le cash flow, il n'est pas au rendez-vous. La preuve, là, c'est une cellule de crise en Suède. La preuve, c'est que les prêteurs se sont engagés dans une forme de restructuration aussi de leur côté. La preuve, c'est que les fournisseurs de services en Suède qui servent la maison mère sont obligés d'engager des huissiers pour se faire payer. Le gouvernement de la Suède a dit...

M. Tanguay : Et en somme, Fred a tout à fait raison, la semaine passée, la ministre et François Legault se disaient rassurés. Aujourd'hui, la question se pose, est-ce que François Legault est rassuré quand les Suédois, le gouvernement, eux autres, qui ont décidé de ne pas mettre une cent là-dedans, ils l'ont dit la semaine passée, mettent sur pied une cellule de crise?

Journaliste : Mais quand vous voyez qu'Ottawa, pour l'instant, n'a pas mis un sou alors que le Québec a avancé beaucoup d'argent, que les projets qui se sont installés en Ontario, c'est des entreprises solides et que ça, c'est une start-up, est-ce qu'on s'est fait un peu avoir par Ottawa? Est-ce que c'est votre impression?

M. Tanguay : Non. Non, ce n'est pas une question de se faire avoir par Ottawa ou pas. Chose certaine, c'est qu'évidemment, si on veut parler de la Fédération canadienne, il faut que Québec ait sa part du butin. Mais dans cette entente-là, encore une fois, on apprend au compte gouttes, mais des faits majeurs que ça ne va pas bien à Northvolt. Ils courent après l'argent. Et l'une des questions qui étaient posées ce matin, entre autres, c'est de dire : Est-ce que le Québec devrait continuer à mettre de l'argent là-dedans? Moi, je pense qu'il doit faire une pause. On doit respecter le contrat. On ne l'a pas vu, le contrat. Que François Legault soit clair sur quelles sont, et on le demande à François Legault, quelles sont les prochaines échéances de paiement? On veut le savoir. Et lui, qu'est-ce qu'il va faire à la lumière de cela? On respecte la signature du Québec, mais qu'est-ce qu'il est allé négocier?

Alors, pour l'instant, vous faites bien de le dire, Québec a mis des centaines de millions de dollars là-dedans. Et il se dit rassuré. Moi, aujourd'hui, je peux plus croire que François Legault va dire encore qu'il est rassuré.

Journaliste : ...toujours retirer le bloc d'énergie à Northvolt.

M. Tanguay : Nous, ce n'est pas retirer le bloc d'énergie à Northvolt. Nous, le projet Northvolt va en avoir besoin de 354 mégawatts dans quatre ans. Le gouvernement a dit : On va développer 1 500 mégawatts dans cet intervalle-là. Bien, tu lui donnes, lorsqu'ils seront créés, ces mégawatts-là, si d'aventure ça se poursuit, Northvolt, au projet Northvolt. Dans l'intervalle, imaginez-vous, on a gelé aujourd'hui pour quatre ans 354 mégawatts puis on dit non à nos entreprises du Québec. Ça ne fait pas de sens.

Journaliste : Mais est-ce que tout va vraiment mal? On a appris que M. Fitzgibbon était en amour.

M. Tanguay : Je suis... Non, sur une... Puis je vais dire deux choses. Je suis très, très heureux pour lui. L'amour, c'est ça qui fait avancer le monde. Alors très, très heureux pour lui, c'est une bonne nouvelle. On a beau critiquer, on avait beau critiquer Pierre Fitzgibbon, il y avait toujours bien une chose, c'est qu'il avait son franc-parler puis il nous donnait l'heure juste. Là, avec Christine Fréchette, et François Legault n'est pas mieux, on n'a pas de réponses à nos questions. Ils se disent rassurés.

Journaliste : ...avec Pierre Fitzgibbon, là.

M. Tanguay : Bien, Pierre Fitzgibbon, c'était clair qu'il ne faisait pas de BAPE, Pierre Fitzgibbon. Moi, je l'entendais dire quand il est allé à une entrevue... Le matin de sa démotion, là, Pierre Fitzgibbon, est allé clairement...

Journaliste : ...au gouvernement, vous aviez des réponses, vous.

M. Tanguay : Bien, au moins, s'il avait dit... Le matin du 3 septembre, je l'écoutais, moi, dans mon auto, en entrevue, puis il disait, mais faut voir si les chiffres sont les bons, mais il disait : Northvolt, on a mis 240 millions sur le terrain, 200 millions dans la maison mère. Sur 1 milliard de prêts pardonnables, on a mis 6 millions. Mais ces chiffres là, par rapport à ce qu'on découvre, force est de constater que le gouvernement n'est pas clair là-dessus. Alors, on avait des débuts de réponse, mais là, on n'a même pas de début de réponse. On n'a rien.

Journaliste : À Hydro-Québec, est-ce qu'on devrait laisser les communautés autochtones continuer de ne pas payer leurs factures?

M. Tanguay : Moi, je pense qu'Hydro-Québec, l'électricité, c'est un service public qui est payant. Je pense que tout le monde doit payer sa facture d'hydroélectricité. Une fois que j'ai dit ça, il y a évidemment tout un historique avec les communautés, certaines communautés autochtones. Je pense qu'il doit y avoir un leadership de la communauté autochtone avec Hydro-Québec pour voir à ce que la situation ne perdure pas. Alors, il faut qu'ils s'assoient puis qu'ils regardent pour l'avenir qu'est-ce qu'il va arriver. Parce qu'on ne peut plus tenir ça comme ça.

Journaliste : Comme à l'Assemblée des Premières Nations, d'assumer ce leadership, peut-être?

M. Tanguay : Je pense qu'Hydro-Québec ne peut pas laisser faire ça. C'est à Hydro-Québec qui envoie une facture puis qui voit depuis x nombres d'années que ce n'est pas payé, c'est à Hydro-Québec de dire : Bon, bien, écoutez, on ne va pas continuer comme ça, c'est fait des millions et des millions...

Journaliste : ...

M. Tanguay : Je ne suis pas... Je ne suis pas à ce niveau-là. Il peut y avoir des ententes. Moi, je vais vous donner mon cas. Dans mon comté, on a des cas de citoyens, de citoyennes qui ramassent une dette versus Hydro-Québec. Bien, il y a des plans de paiement. Pour une certaine partie, Hydro-Québec peut dire : Bien, si tu me paies en deux ans tel montant mensuel, après ça, je peux pardonner pour une certaine partie de la dette. Il y a... Dans les bureaux de comté, ça se fait à toutes les semaines, ça. Mon point, c'est qu'Hydro-Québec ne peut plus laisser faire. Il faut que tout le monde paie sa facture d'électricité. Hydro-Québec doit, avec les leaders des communautés autochtones concernées, s'asseoir pour envoyer les bons messages et voir à ce que la situation soit... soit humainement résorbée.

Journaliste : Est-ce c'est clair pour vous que M. Legault endosse, M. Poilièvre, les conservateurs de M. Poilièvre? Et est-ce que c'est un problème?

M. Tanguay : Ce qui n'était pas... Ce qui était davantage clair pour moi, c'est que François Legault, de nulle part, est sorti avec ça jeudi. Il nous a tous pris par surprise. Et je pense que c'est un faux-fuyant pour lui, pour changer le narratif. Il nous a sorti ça comme un lapin de son chapeau alors qu'on n'avait même pas fait venir le magicien, pour changer le narratif. Puis là, il est en train de dire aux députés du Parlement fédéral comment se gouverner puis il est en train de demander au Parti québécois de faire de la politique fédérale. Je pense qu'honnêtement, François Legault, avant de faire de la politique fédérale, il devrait s'occuper de ce qui se passe au Québec parce qu'il y a des crises en ce moment.

Journaliste : Est-ce que pour vous, c'est clair, qu'il appuie les conservateurs? Et est-ce que c'est problématique?

M. Tanguay : Je pense que c'est ce vers quoi... Il l'a déjà fait puis je pense qu'il s'enligne pour le faire. Il ne l'a pas dit précisément, mais clairement, quand on regarde, là, son calcul politique, là, quand il pensait tout haut devant vous, je pense que clairement il pointe vers un appui, qu'il n'a pas encore confirmé, mais un appui formel du Parti conservateur, ce qui est un... pour nous, ce qui n'est pas acceptable. Ce n'est pas au premier ministre du Québec à faire de la politique fédérale.

Journaliste : Québec solidaire soulève problème de l'avenir du tramway, là, si François Legault appelle à faire tomber le... Justin Trudeau puis que Poilievre prend le pouvoir. M. Poilievre a déjà dit qu'il ne financerait pas le tramway. Donc, ce serait un peu l'arrêt de mort du projet.

M. Tanguay : ...je ne fais pas de politique fiction comme François Legault. Pour nous, le tramway doit aller de l'avant. Il est clair qu'il y aura un enjeu, le cas échéant, avec une élection fédérale.

Journaliste : ...mais si le gouvernement dit qu'il voulait aller de l'avant...

M. Tanguay : Et ça, vous allez nous voir, libéraux, le talonner, cette semaine entre autres, par des gestes parlementaires très tangibles. On va le talonner pour qu'il... le Conseil des ministres signe une entente rapidement pour que le projet aille de l'avant. François Legault, il était bien pressé de signer le contrat avec Northvolt, il est beaucoup moins pour le tramway de Québec. Deux poids, deux mesures. Qu'il pense donc à notre monde.

Journaliste : Est-ce qu'on débranche la filière batterie?

M. Tanguay : Non. Filière batterie, au-delà de Northvolt, au-delà de ce qui est de plus en plus questionnable, la filière batterie, il faut aller... il faut aller de l'avant, mais il faut aller de l'avant de façon intelligente, avec des acteurs sérieux, qui ne sont pas de jeunes pousses. Il faut investir, oui, de l'argent public, mais de manière raisonnable et raisonnée pour qu'on puisse avoir un retour sur l'investissement. Puis il ne faut pas embarquer dans la filière batterie en disant : On va être les exécutants d'une technologie suédoise, dans le cas de Northvolt, sans aucune valeur ajoutée de propriété intellectuelle, de recherche de quoi que ce soit. On va juste assembler. C'est une chaîne de montage. Je pense que le Québec mérite mieux en termes de nationalisme économique que ce que François Legault nous offre.

Journaliste : Il y a un maire qui a reçu une brique dans le pare-brise de sa voiture, il a été attaqué. Est-ce que c'est... Est-ce que c'est de plus en plus dangereux d'être un élu? Où vous en êtes?

M. Tanguay : Bon. On peut voir, écoutez, depuis l'élection de 2021, municipales, c'est plus de 800 élus, femmes et hommes, qui ont quitté, beaucoup pour la raison... pas exclusivement, mais beaucoup pour la raison du climat, de la violence verbale, peut-être même à l'occasion la violence physique.

Nous, on a déposé en février de cette année, avec Michelle Setlakwe et Enrico Ciccone, une demande d'initiative qui n'a pas encore été... sur laquelle les collègues de la commission parlementaire n'ont pas encore tranché. Nous voulons une commission... le mandat d'initiative par la commission parlementaire pertinente pour étudier justement les causes puis qu'est-ce qu'on peut faire. C'est une preuve additionnelle du bien-fondé de notre demande.

Journaliste : Les menaces sur les élus ou menaces...

M. Tanguay : Exact. Violence envers les élus, verbale, physique, au sens large. On pourra vous fournir le libellé. Mais j'appelle et on tend la main au gouvernement et aux collègues caquistes. On est prêts à travailler là-dessus pour voir qu'est-ce qu'on peut faire.

Journaliste : On the PQ's idea of an emergency debate on Northvolt, is this something that you think could bring you some of the answers that you are hoping for?

M. Tanguay : We've already mentioned that we will be supporting that demand and we'll see what will be the decisions from Nathalie Roy. That being said, I think that any tools, any means, any ways by which we can have additional answers to our many, many questions is a good one. So, again, we have to force this Government to provide us with the answers, which we don't have.

Journaliste : What exactly are you hoping for clarity on?

M. Tanguay : The contract details, the schedule of payments, what are the obligation with respect to the reservation of the energy, electricity. That being said, also what are the discussions with respect to the delays? The day he was leaving, Pierre Fitzgibbon mentioned that the delay could be as long as 2 years, 24 months, he mentioned. So, from 2026, we're talking about 2028 or more. And that has to be taken into consideration when you are freezing 354 megawatts for that project, which is not before the next four years.

Journaliste : Do you think 2 hours is enough to get the answers that you are looking for?

M. Tanguay : It's a beginning. Honestly, I think that we need more than that. But that being said, it's a tool that we can use, and we can be efficient asking s short question, the questions to have proper answers. But we need... we need more. We need to have a government with transparency, honesty with respect to the taxpayers' money. And that's a tool, an additional tool.

Journaliste : Does Northvolt still have any role to play in Québec's move toward electric vehicles, toward a greener energy sector? Do you think Northvolt has a place to play in?

M. Tanguay : I think that it started as a good project. But again, we have many, many questions. And for instance, when we met with the representative of Northvolt, here in Québec, M. Cerruti, we ask him : Do you think that it's going to be possible to add to the project intellectual property, research and development? And he mentioned at that time : Well, that could be a possibility. So, for us, not only being the executioner of that technology, but to participate to the added value... It started as a good idea, but we see that the Government is losing control of it. He cannot mention that he's reassured regarding the news that we heard from Sweden, and we need our questions to be answered.

M. Beauchemin : If I could...

M. Tanguay : Sure. Sure.

Journaliste : ...

M. Beauchemin : If I could just... maybe just add a little bit. From Northvolt perspective, Saint-Basile-le-Grand is a free option. They don't have to spend a dime on developing the file here. They don't need to, you know, pay extra pricing for electricity. They have, you know, basically really affordable labor available for them. So, from Northvolt perspective, they're going to keep this... or they're going to keep on saying that this is something that they will be interested in going forward. The issue with Northvolt is what's going on overseas. That's where the problem is. So, if there's a crisis over there, it's going, you know, have repercussions here in Québec. That's the issue.

Journaliste : And, Mr. Tanguay, can I... What do you think Mr. Legault's intentions were in calling for the Bloc to vote against the Liberals in Ottawa...

M. Tanguay : Yes. It's a smokescreen. I think that his main objective was to change the narrative of that day with all the bad news that we heard from that Government not providing the public services and with Northvolt, for instance, and our questioning about not being there for our industries here in Québec.

That being said, I think that it was a smokescreen and I think that he wanted to embarrass... to embarrass the Parti québécois. But as Premier, you cannot use that stratagem, change the narrative and not doing your job, which is providing a strong economy for good services. Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 52)

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