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Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Pascal Paradis, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’énergie

Version finale

Le lundi 23 septembre 2024, 10 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Dix heures seize minutes)

M. St-Pierre Plamondon : Alors, bonjour, tout le monde. On est ici ce matin pour vous parler de Northvolt. On vient d'apprendre ce matin que l'entreprise va couper 1 600 emplois. C'est le cinquième de ses employés à l'échelle internationale, le quart à l'échelle de la Suède. Et c'est une nouvelle parmi d'autres qui devrait attirer notre attention. Donc, rappelons que l'usine en Californie, c'est un projet qui a été fermé finalement. Rappelons également l'annulation d'un contrat de 3 milliards de dollars pour trois... pour BMW, de même que les inquiétudes de Volkswagen, qui est actionnaire pourtant de Northvolt.

La demande d'aide à une banque de restructuration, ça, c'est un indice important. Et, bien sûr, là, l'idée ici, c'est qu'on souhaiterait que les investissements au Québec fonctionnent dans l'intérêt de tous les Québécois, mais on ne peut pas s'aveugler non plus lorsque le contexte change de manière radicale et dans le contexte où le gouvernement ne veut pas nous donner l'information sur ce fameux deal passé par Pierre Fitzgibbon, qui n'est plus là pour répondre aux questions, ça fait deux semaines en Chambre qu'on essaie d'avoir la vérité, notamment sur les fonds publics engagés déjà dans Northvolt, on ne l'obtient pas, et c'est pourquoi, ce matin, le Parti québécois demande la tenue d'un débat d'urgence dès demain sur cette question à l'Assemblée nationale.

Pourquoi un débat d'urgence? Pour trois raisons. La première, c'est que sur le plan financier, on a engagé au moins 700 millions de fonds publics des Québécois, des Québécoises, d'argent qui donc a peut-être été octroyé avec des garanties, de sorte que, si le projet n'a pas lieu ou la compagnie fait faillite, on peut récupérer notre argent, mais peut-être pas. Probablement pas, si on juge à la manière dont François Legault a tenté d'induire la Chambre en erreur la semaine dernière, durant les deux dernières semaines, en faisant croire qu'il n'y avait pas de fonds publics d'engagés à part pour le terrain qu'on a payé trop cher par ailleurs. Donc, vraiment, sur le plan financier, absence de transparence du gouvernement, premier point.

Deuxième point, sur le plan environnemental, on a contourné le BAPE, donc il n'y a pas eu d'évaluation environnementale du projet, mais on sait que des contaminants vont être envoyés dans les cours d'eau, avec des répercussions sur la santé qui soulèvent plein de questions qui n'ont pas été étudiées avec sérieux. Donc, à nouveau, absence de transparence sur le plan environnemental.

Et finalement absence de transparence sur le plan énergétique, parce que si on a réservé pour notre vote un bloc d'énergie alors qu'on a une pénurie d'électricité et que des entreprises québécoises n'avancent pas dans leurs projets parce qu'on réserve pour Northvolt, nous, on n'ira pas jusqu'à... On est un peu, là, estomaqué de la proposition du Parti libéral qui dit, sans lire le contrat, sans regarder quoi que ce soit : On va juste rapatrier le bloc qui est promis à Northvolt. Le Québec doit respecter ses engagements et demeurer un milieu d'affaires stable et fiable, mais on veut regarder l'entente et voir quelles sont les options dans la mesure où tout indique que Northvolt n'est pas prête à procéder à une expansion, est complètement dans, même, la restructuration pour tenter d'éviter la faillite, si on réussit à éviter la faillite, dans quel cas la question énergétique de l'énergie qui a été octroyée à Northvolt se pose avec sérieux, mais il faut faire le travail avec sérieux et étudier la nature de l'entente et parler des options pour le gouvernement du Québec dans un tel contexte.

Donc, trois raisons : financier, environnement, énergétique. Et ça a déjà eu lieu. Un débat d'urgence, essentiellement, c'est deux heures où on met de côté les autres affaires, et le gouvernement doit répondre à ces questions-là. Ça a déjà été fait pour la C Series de Bombardier en 2017, dans un contexte qui est très similaire. À l'époque, on avait octroyé 1,3 milliard en subvention pour la C Series de Bombardier. Et là changement de contexte important, les États-Unis avaient imposé des frais de douane supplémentaires, ce qui changeait le contexte d'affaires. Qu'est-ce qu'on a fait? On a octroyé un débat d'urgence, et qui l'avait demandé? François Legault. François Legault l'avait demandé et obtenu en disant la chose suivante sur Bombardier, je le cite : «Le gouvernement libéral s'est fait avoir. Il a agi comme un enfant d'école devant une grande entreprise, qui a tout obtenu, mais les contribuables prennent tous les risques. C'est une mauvaise entente.»

Donc, vous voyez le parallèle avec Northvolt et vous voyez l'urgence de la situation parce que les sommes en jeu sont encore plus importantes. Ici, là, on parle d'un engagement de près de 3 milliards du gouvernement du Québec. François Legault présentait ça comme la Baie-James, là, le plus grand chantier depuis la Baie-James, et ça peut s'avérer être le plus grand cauchemar en termes de fonds publics depuis la C Series. Donc, si un débat d'urgence était possible à ce moment-là, on pense qu'il est nécessaire cette fois-ci.

Et, pour donner un ordre de grandeur, rappelons que, dans le dossier des Kings de Los Angeles, qui a vraiment fait réagir la population parce que clairement on avait bâclé le travail puis on ne s'était pas rendu compte que toutes les autres villes accueillaient le même spectacle sans payer de subvention, il était question de 7 millions de dollars. Là, il est question de 3 milliards de dollars qu'on a lancés, là, puis, clairement, on n'a pas fait nos devoirs, clairement, on a pris des risques. C'est François Legault qui dit que c'est un pari, là. On a parié les fonds publics. Ça tourne au vinaigre. Prenons les meilleures décisions dans l'intérêt du Québec, et ça commence par la transparence du gouvernement quant à la... au contexte, à la nature de l'entente, sachant qu'il y a des entreprises québécoises qui, elles, voudraient avoir ce degré de soutien là pour des plans d'affaires faits au Québec, qui sont drôlement plus solides que le plan d'affaires actuel de Northvolt dans le contexte qu'on connaît.

Donc, ce sera présenté demain. Et on s'attend à la collaboration de tous les partis et de la présidence. Des questions?

Journaliste : Du côté de la ministre, on dit que ça ne va pas affecter le Québec, là. Est-ce que... Est-ce que c'est un argument qui vous convainc?

M. St-Pierre Plamondon :Bien, c'est certain que la ministre, lorsqu'elle parle à Northvolt... Northvolt ne va pas répondre : On change complètement de plan puis on va créer plus de risque et plus d'inquiétude en vous répondant des choses qui remettent en question le projet. C'est certain que, même en phase de restructuration, Northvolt va tenter de rassurer tous les intervenants en disant : Oui, oui, tout va avoir lieu. Mais il faut voir clair, là. Si tu réduis la taille de tes employés, le nombre d'employés par le cinquième puis tu vas voir une banque spécialisée pour éviter la faillite ou restructurer, tenter d'encadrer une détresse financière importante, c'est parce que tous les projets vont être remis en question.

Journaliste : Donc, vous pensez que Northvolt manque de transparence?

M. St-Pierre Plamondon :Northvolt n'a pas le même... les mêmes obligations que le gouvernement du Québec. L'obligation de transparence, ce n'est pas Northvolt, c'est François Legault, qui ne répond pas aux questions en Chambre, tente de cacher la nature de l'entente, et c'est au gouvernement du Québec de répondre à nos questions et de laisser un espace de discussion sur ce qu'on devrait faire à l'heure actuelle sachant ce qu'on... ce qu'on sait maintenant.

Journaliste : Justement, sur ce qu'on devrait faire, à partir des réponses qui ont été données jusqu'ici par M. Legault, à savoir, oui, le prêt pour l'achat de terrains, oui, les investissements dans la société mère à la fois par le ministère de l'Économie et la Caisse de dépôt, le reste de l'aide vient une fois que le site va... la production sera... l'usine va produire des batteries, hein, puis c'est lié aux emplois, et tout ça... Bon. Vous, qu'est-ce que vous cherchez à savoir, au fond, de plus qui vous amènerait à tirer quelles conclusions, à savoir, bon, si on retire, on se... J'aimerais savoir ce qui nous... ce que ça nous amènerait de plus en...

M. St-Pierre Plamondon : Bien, premièrement, ce que vous dites, François Legault n'a pas voulu le dire. Il a laissé croire en Chambre qu'il y avait juste le terrain en jeu. À la deuxième fois, lorsque les journalistes ont fait le travail, on s'est rendu compte que c'était bel et bien plus 700 millions et certains investissements. Puis ma question depuis deux semaines, c'est : Quelle est la nature de ce qui est prêté ou avancé par tant Investissement Québec que la Caisse de dépôt? Quelle est la nature des clauses? C'est à dire est-ce qu'on a des garanties ou est-ce qu'on va faire les frais de cette faillite là. Quels sont les autres argents qui ont été dépensés? Parce que, clairement, il n'y a pas eu... il n'y a aucune volonté de transparence, on ne peut pas se fier à la parole de François Legault sur ces questions-là en Chambre. Donc, si on a un débat d'urgence, on va pouvoir ouvrir le jeu et avoir la discussion sur, sachant ce qu'on sait maintenant, quelles sont les meilleures décisions à prendre. Puis, au moins, l'information va être... va être claire. C'est très, très similaire à Bombardier, C series.

Journaliste : Si d'aventure, c'est possible, est-ce qu'on est au point où le gouvernement du Québec doit complètement retirer ses billes?

M. St-Pierre Plamondon : Bon. Alors, si, considérant le risque financier déjà encouru, les sommes qu'on devrait débourser pour la suite, considérant le risque environnemental qui n'a pas été évalué correctement et considérant les besoins en énergie pour les entreprises québécoises, si tous ces éléments-là sont mis sur la table, bien, la question que vous poser, on aura une réponse intelligente parce que le contexte a changé. Exactement comme dans le cas Bombardier, C series, on avait dépensé trop vite, on avait mal calculé les risques. Et quand le risque s'est avéré matériel, on a réévalué à travers un débat d'urgence. Donc, c'est ça, l'intérêt.

Journaliste : Mais donc on n'a pas encore, selon vous, toutes les données pour... pour dire : On se retire de ce projet? Juste pour être clair sur ce petit point-là, M. Plamondon, peut-être, juste... Je veux comprendre. Donc, on ne dispose pas de toutes les informations vous permettant...

M. St-Pierre Plamondon : Il n'y a aucune transparence. Revoyez les réponses de François Legault. Il a induit la Chambre en erreur en faisant croire qu'il y avait juste un terrain en jeu. Ce n'est pas vrai. Donc, on essaie d'avoir toute la vérité, on ne l'obtient pas. Le débat d'urgence va forcer une discussion qui, à mon avis, aurait dû avoir lieu avant l'investissement Northvolt. Là, on va l'avoir après puis on va pouvoir mesurer l'étendue soit des dégâts ou soit des risques imminents qui sont devant nous et prendre l'ensemble des facteurs. Parce que ce que le Parti libéral fait, à mon avis, est vraiment dangereux, là, on ne peut pas canceller des ententes qu'on n'a même pas vues puis donner des blocs d'énergie qu'on a promis à une entreprise pour la donner à un autre sur un coup de tête. Mais peut-être qu'ils ont raison, peut-être que le Parti libéral a raison qu'ultimement, en étudiant les contrats puis la nature des clauses, on va prendre la décision de réorienter ces blocs d'énergie.

Journaliste : Mais dans la mesure où vous dites que ces discussions-là auraient dû se faire avant l'investissement dans Northvolt, ça va changer quoi maintenant?

M. St-Pierre Plamondon : Réorienter ou non l'énergie vers des projets québécois qui sont beaucoup plus fiables, évaluer la portée des risques environnementaux pour voir si continuer dans l'aventure a encore du sens, évaluer les sommes que nous devrons débourser si nous demeurons dans un tel projet. Et donc il y a déjà 700 millions, là, d'encourus, minimalement, on va peut-être en trouver plus, on n'est pas obligé de dépenser le 3 milliards au complet si tout ça s'en va dans le mur. Dans quel cas il faut le réévaluer parce que le contexte a changé de manière substantielle. Clairement, aussi, les devoirs n'ont pas été faits correctement. Et ce n'est pas sans faire penser à Bombardier, C series, qui avait déclenché un tel débat d'urgence pour qu'on essaie de voir clair comme Parlement.

Journaliste : Peut-être, juste une petite question, excusez, sur la question des écrans. C'est Meta et ByteDance qui se sont retirés de la commission sur les écrans, on voulait avoir votre réaction là-dessus.

M. St-Pierre Plamondon : Je vais vous revenir par écrit. Honnêtement, je n'ai pas lu sur les raisons du retrait. Donc, je vais prendre le temps... je vais prendre le temps de...

Journaliste : ...sur la rencontre entre M. Legault puis les médecins spécialistes, là, qui a lieu en ce moment. Est-ce que vous craignez une réduction des soins en chirurgie s'il y a un bras de fer qui se dessine avec les médecins spécialistes?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, on ne peut pas s'empêcher de discuter du mode de rémunération, du nombre d'actes, des retards sur les chirurgies, on ne peut pas s'empêcher de discuter de ces choses fondamentales sous peine de représailles. C'est un État de droit, le Québec, là, et le gouvernement est là pour décider, mettre en place des politiques publiques.

Moi, ce que je demande à la CAQ, c'est de respecter leurs engagements, comme dans tellement de dossiers. Dans celui-là, ils avaient promis une réforme du mode de rémunération et la fin de l'incorporation des médecins. Ils avaient promis un temps d'attente pour les urgences. Ils avaient promis une réduction du temps d'attente pour les chirurgies. Donc, c'est à la CAQ de livrer cette marchandise-là. Et on se...

Journaliste : ...entend M. Legault dire : Ça va être long, ça va prendre du temps, les négociations vont être difficiles. C'est quoi, le message qui est envoyé? C'est qu'on n'y arrivera pas. Est-ce que... est-ce que ça nous donne une idée des relations entre le gouvernement puis les acteurs de la santé?

M. St-Pierre Plamondon : Non, c'est assez typique de ce gouvernement-là. Ils ont besoin de mettre la faute sur quelqu'un dans tous les dossiers. Donc, quand on a adopté sous bâillon Santé Québec, là, tout allait par magie s'arranger. Si les choses ne s'arrangent pas, il va falloir pointer du doigt. Donc, on sent déjà une posture... Moi, je pense que c'est légitime pour le gouvernement de négocier avec les médecins spécialistes. Ils devraient être plus cohérents sur les engagements qu'ils avaient pris, mais, pour autant, la responsabilité du résultat dans notre système de santé, c'est le gouvernement, et ce n'est pas les groupes de médecins, ce n'est pas les groupes impliqués. Le gouvernement a le fardeau d'arriver à un modèle qui livre la marchandise en termes de services à la population, alors que ça se détériore en ce moment.

Journaliste : Juste rapidement, sur les députés de la CAQ qui se font demander de se serrer la ceinture.

M. St-Pierre Plamondon : Bien... écoutez, c'est... La CAQ aura été un gouvernement dépensier. Ils ont pris des surplus importants, ils l'ont dépensé sur plusieurs bebelles et sur plusieurs études ou projets qui ne débouchent pas, là, pensez aux centaines de millions dans les projets d'infrastructure. Pensez à... En fin de semaine, on apprenait que le gouvernement subventionne des emplois qui sont occupés par des travailleurs temporaires. Il y a eu toutes sortes d'initiatives. On va revenir là-dessus prochainement, mais c'est un gouvernement qui aura été très dépensier sans pour autant investir dans les services à la population. Là, ils se retrouvent étranglés financièrement, alors que les services se sont détériorés. Et ils passent leur message à leurs députés : Vos engagements auprès de la population, finalement, peut-être, ils n'auront pas lieu. On l'a vu avec l'aréna à Thurso en Chambre la semaine dernière, où est-ce que l'engagement du premier ministre... tout d'un coup, le premier ministre ne se lève plus, puis laisse ses ministres répondre que l'engagement ne sera pas tenu. Donc, ça doit être difficile d'être un député de la CAQ qui doit aller vers ses concitoyens et dire : Ce que je vous ai promis la dernière fois, ça n'aura pas lieu puis ce n'est pas de ma faute.

Ça fait drôlement penser à ce que Youri Chassin avait à dire lorsqu'il a quitté. Il a dit : Je ne suis plus capable de regarder les électeurs dans les yeux avec le bilan qu'on a. Et ça, c'est la responsabilité, c'est la gestion de la CAQ qui nous amène là. Pas que ce serait parfait, mais il y a clairement eu une absence de prudence, comme dans Northvol, où est-ce qu'on a dépensé tous azimuts, on se retrouve avec des déficits importants, mais cherchez l'amélioration dans les services à la population, vous ne la trouverez pas.

Journaliste : Just a quick question, what would be accomplished by an emergency debate? Wouldn't it just be more talk...

M. St-Pierre Plamondon : Transparency, you get transparency on three issues that are fundamental, the environment, because you know that it's not been evaluated and it will have an impact on rivers, financial situation, public funds that have been invested. The Premier doesn't want to answer the questions in the salon rouge, we'll get the answer somehow through that emergency debate.

And then what do we do in terms of energy? Because we've granted a lot of energy to Northvolt. But, if it's not going to happen, we have companies in Québec saying : We're stuck, we can't do anything, we can't move forward because we don't have the electricity, please give it to us. I think the Liberal Party did something wrong by saying : We will not look at the contract, we'll just say we pull the plug and take the energy. Business is not conducted like that. If you want a safe and reliable business environment in Québec, you need to respect your obligations, but we need to look it up at least. And there's no transparency so far. So, we'll get transparency in that process.

Journaliste : So, you wouldn't... you wouldn't be pulling the plug now until you got all the information on the table, is that what you're saying? 

M. St-Pierre Plamondon : Of course...

Journaliste : It would be a possibility...

M. St-Pierre Plamondon : Just basic due diligence.

Journaliste : Do you have any...

M. St-Pierre Plamondon : It's a possibility, but it's based on what's been agreed upon. And you have to look it up. You can't just say : When we're not happy anymore, we don't look at the contracts and we just do what we want. Nobody's going to invest in Québec if you think and behave like that. But clearly, from the Premier's behavior over the past two weeks, the CAQ doesn't want us to look at those clauses and at those contracts, most likely because it's been done on the corner of the table, on the back end of a napkin...

Journaliste : What would be the losses, though...

M. St-Pierre Plamondon : ...I'm afraid.

Journaliste : ...if that happen?

M. St-Pierre Plamondon : Sorry?

Journaliste : If we got out, what would be the loss... losses?

M. St-Pierre Plamondon : Well, right now, we're trying to mitigate the losses. So, there will be losses if Northvolt declares bankruptcy because we've invested already. And I'm afraid that those moneys have not been secured from the... in the first... in the contract itself. That's what we'll learn through that emergency debate. But, if we know that there are substantial risks that are much higher than what they used to be, the question is : Do we continue pouring money in that project knowing that our own businesses in Québec are starving in terms of energy and support? And that's our genuine question, and the answer is not easy. But the basic principle is that you need transparency and you need the information to think about it. And we want the transparency on that.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

M. St-Pierre Plamondon :Merci.

(Fin à 10 h 35)

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