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Point de presse de M. Sol Zanetti, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’enseignement supérieur

Version finale

Le vendredi 20 septembre 2024, 9 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures quarante-trois minutes)

M. Zanetti : Bonjour, tout le monde. Alors, aujourd'hui, je me suis réveillé puis je me suis demandé si tout ça n'était qu'un rêve ou si c'était vraiment la réalité. Il a fallu que je me pince, que je prenne deux cafés. Parce que je n'aurais jamais cru, il y a 10 ans, au moment où le Parti libéral prenait le pouvoir en 2014, et commençait des rondes d'austérité dont on... dont on souffre encore aujourd'hui, je n'aurais jamais pensé que ce parti-là, 10 ans plus tard, à partir des banquettes de l'opposition, viendrait critiquer, en fait, l'austérité du gouvernement qui l'a suivi. C'est incroyable. Je n'en reviens pas.

J'étais là, en 2014, dans les manifestations, j'enseignais au collégial. J'étais aux premières loges, dans les services publics, des coupes qui ont affaibli durablement l'État québécois et les services publics à la population, qui ont rendu des gens plus vulnérables. Et, aujourd'hui, bien, je me bats encore pour ça, maintenant, à partir des banquettes de l'opposition. Mais, aujourd'hui, dans l'interpellation qui va y avoir lieu, menée par les libéraux, évidemment, mes critiques vont aller des deux côtés, parce que ce que la CAQ est en train de faire, c'est l'austérité libérale. La recette qu'ils sont en train d'emprunter est la même. Nous l'avons déjà vu. Ça commence par des coupures dans les livres, dans les bibliothèques, dans les achats de livres, et je crains que ça mène à la même place.

Alors, évidemment, je pense que c'est important de le dénoncer. C'est pour ça que je suis là aujourd'hui. C'est important de le dénoncer parce que personne n'a un bon souvenir de l'austérité libérale. On ne veut pas subir sa version 2.0 d'austérité caquiste, et il va falloir le dénoncer pour les freiner. Je pense qu'il est encore temps de freiner le gouvernement dans ses tentatives d'austérité. Il doit trouver une façon de régler le déficit, mais pas en affaiblissant l'éducation et la santé. Et c'est le message que je vais porter aujourd'hui.

Et je m'adresse à... Bien, depuis, en fait, plusieurs jours déjà, on recueille des commentaires de gens qui travaillent dans les cégeps, dans les universités, dans les services publics, en santé, dans... partout pour avoir des témoignages des premières loges de ces coupures-là. Ces coupures-là sont en train d'arriver partout. Alors, moi, ce que je dis, c'est : Si vous entendez ce message-là, bien, allez à servicescoupes.com, donnez-nous votre témoignage. On va s'en servir. Vous pouvez participer à dénoncer l'austérité caquiste en nous donnant ces informations-là. On va faire... On va être le relais de vos aspirations et nous allons les arrêter en chemin.

Journaliste : When you speak of austerity, are you targeting CEGEPs and universities in particular or are there other public services that you feel the CAQ has been cutting into?

M. Zanetti : I think that the CEGEPs and universities in Québec are now paying the cost of austerity, but also other schools, the educational system in general. And I think also that the health care system is in danger also. So, we now have some... some stories that we... that we are hearing, and I think that it will just... it will just get worse.

Journaliste : And when it comes to CEGEPs and universities in particular, higher education, what kind of an impact do the budget cuts have on students, on staff, on the establishments? What impact are we looking at?

M. Zanetti : It's a... It's very... It's very simple. It's... I heard some students saying : Oh! For my French class, I have to buy this book, you know, I have to read it, I will have an exam on that book, but I can't find it, and it's not in the library, the library doesn't have it, so I don't... and we're a couple of students that are in the same situation, everybody got the all the ones from the library, the second hand library, but now there are no left and we have problems with that. So, there's... this is the kind of problem.

Another problem is — and I will talk about this today during the «interpellation» — for example, there is a CEGEP that will not be able to repair an elevator. So, that's very problematic because it's creating a discrimination for people who cannot use the stairs, and also, it's creating so much difficulties for students or professors that have to move heavy things around for their classes. So, it's quite... it's quite troubling.

Journaliste : When the Government announced the hikes in tuition for international students in English universities last year, they said that in part this was to help the French universities system. On the ground, are you seeing it have any impact, any positive impact on French universities?

M. Zanetti : I don't see it. What I see right now is budget being cut. So that's all I can see. I think that when they did the last deficit, the last budget, they have... they had 11 billion of deficit. I think that this summer, they tried to find solutions to create a smaller deficit next year, and all they've found out what to do is to cut in the universities and CEGEPs and also in the schools. And they will cut also in the health care system. So, that's their solution, to cut the services for the people. That's not a good solution. They have to raise the State... the revenue of the State.

Journaliste : The drop in out-of-province students, because of the tuition increase, for McGill and Concordia, they're starting to say that there's projects that they cannot do. And Dawson also was affected but... by reductions in its government budget. So, you're... So, you're saying that the austerity effects are already being felt in the network?

M. Zanetti : Yes. And we have to make sure... well, the Government has to make sure that everybody in Québec has what he needs to have a good, a proper education. All the needs that are there have to be fulfilled. And that's the responsibility of the Government. He cannot say : Oh! I'm sorry, we have no money. His job is to find the money to do it.

Journaliste : Merci beaucoup.

M. Zanetti : Merci. Thank you.

(Fin à 9 h 50)

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