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Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition

Version finale

Le lundi 10 juin 2024, 16 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Seize heures quarante-deux)

M. St-Pierre Plamondon :Alors, bonjour, tout le monde. Bien, évidemment, je souhaite réagir à cette rencontre entre le premier ministre du Québec et le premier ministre du Canada.

Clairement, on n'a constaté rien de concret par rapport à l'augmentation fulgurante du nombre d'immigrants temporaires sur le territoire du Québec, mais surtout aucun sentiment d'urgence du côté du fédéral, un fédéral qui a peu d'intérêt pour ce qui se passe au Québec, continue à répéter les mêmes mensonges, à savoir que c'est important pour l'économie puis que ça comble la pénurie de main-d'oeuvre, alors que ça a été démontré par de multiples études que ce sont des mensonges, également un gouvernement fédéral qui induit en erreur tout le monde lorsqu'il ajoute l'insulte à l'injure en disant : On veut voir le plan du Québec avant de s'engager à quelconque mesure de la part du fédéral. Dans le calcul des temporaires, les travailleurs temporaires sous le contrôle du Québec, c'est 60 000 personnes sur les 560 000 temporaires au Québec. Donc, c'est vraiment se moquer de son interlocuteur, c'est... Ce ne sera pas mieux advenant un gouvernement conservateur, qui a à peu près les mêmes postures.

Et donc François Legault a la responsabilité d'agir en conséquence. Il a toujours dit qu'il regarderait ses options. Une autre fois de plus, on se fait dire non sur quelque chose d'essentiel, et là il doit répondre, parce qu'en 2018, lorsqu'il a pris le pouvoir, il y avait 160 000 temporaires sur le territoire québécois. En 2022, lors de l'élection, à laquelle j'étais partie, et je m'en souviens très bien, on était déjà rendu à 360 000 temporaires sur le territoire, en clair, il avait déjà perdu le contrôle sur l'immigration temporaire. Et c'est ce qui l'a amené à dire en élection : Je veux un mandat fort pour obtenir les pleins pouvoirs en immigration, c'est une question de survie de la nation.

Et surprenamment, après l'élection, bien, il a haussé les seuils permanents de 50 000 à 65 000 et il a multiplié les comités, les rencontres. C'est la deuxième rencontre avec Justin Trudeau où il dit, en amont, que Justin Trudeau a une obligation de résultat. La vérité, c'est qu'il n'y a rien de concret, il n'y a que des enflures verbales, des signes d'insatisfaction. Mais, pendant ce temps-là, le nombre de temporaires augmente sur le territoire. Donc, on est passé de 360 000 en 2022 à 560 000 lors du dernier recensement, mais en fait, le temps que l'été se passe, on va avoir déjà dépassé le 60 000. On sait que, pour le premier trimestre de 2024, 23 000 nouveaux demandeurs d'asile sont sur le territoire du Québec.

Donc, ces augmentations-là font en sorte que François Legault ne peut pas continuer à se mettre la tête dans le sable. Clairement, le premier ministre Trudeau ne prend pas la question de l'immigration au sérieux, ne prend pas le Québec au sérieux. Il y a certes des choses intéressantes, là, on obtient 750 millions sur le milliard que ces politiques fédérales là coûtent au Québec. Mais on doit quand même se poser la question : Qu'est-ce qui arrive des 250 millions qu'on a perdus en raison de politiques qu'on n'a pas choisies et qui ne nous servent... qui nous servent mal?

Donc, je demande à François Legault, aujourd'hui, de respecter sa parole. Il nous avait dit qu'il exercerait ses options après des rencontres avec Justin Trudeau. Cette rencontre était censée être la rencontre ultime. Clairement, ce n'est pas sérieux du côté du fédéral, et on a besoin... on avait besoin d'un changement de cap, d'un coup de barre, et ce qu'on a, ce n'est absolument rien de concret.

Donc, si on voulait une preuve par l'absurde que ne pas décider par nous-mêmes, au Québec, ça pose problème et que quémander n'est pas une stratégie gagnante, n'est pas une stratégie qui nous avance, on en a une preuve évidente. Et, malheureusement, c'est la doctrine ou l'entêtement de François Legault à jouer dans ce mauvais film qui nous mène à un débalancement historique en matière de logement et à un recul du français qui est substantiel. Voilà. Merci.

(Fin à 16 h 46)

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