(Neuf heures vingt et une minutes)
M. Tanguay : Alors, bon matin
à tous et à toutes. Nous sommes devant vous pour parler du bilan de fin de
session. En somme, la CAQ n'est pas le parti de l'économie. En somme, le Parti
libéral du Québec a repris le flambeau de l'économie. Au cours de cette
session, on a pu constater quoi? On a pu constater un déficit record, résultat
de la mauvaise administration de François Legault, déficit record de 11 milliards de
dollars. Et ce que l'on voit qui est d'autant plus préoccupant, c'est que
François Legault a besoin encore d'une autre année pour nous arriver avec un
plan de retour à l'équilibre budgétaire. Vous le savez, un budget, ce n'est pas
pour la valeur d'un budget de dire : Ah! c'est important de balancer.
Pourquoi c'est important? C'est parce que ce qu'on peut faire avec un budget
balancé, c'est de faire en sorte... équilibré, c'est de faire en sorte d'offrir
les services. Là, les Québécoises et Québécois, on l'a constaté,
malheureusement, encore une fois, dans cette session, Québécoises et Québécois
sont doublement perdants. On a un déficit record de 11 milliards de
dollars.
On n'a pas de plan de retour à l'équilibre
budgétaire et les services sont plus que jamais en déroute. Les Québécoises et
Québécois n'ont pas les services essentiels auxquels ils et elles ont droit. On
attend trois heures de plus dans les urgences, comparativement à 2018,
aujourd'hui. Les listes d'attente pour les chirurgies, vous le savez, vous le
savez, on a tous des proches, des membres de notre famille qui sont en attente
d'une chirurgie, et qui sont donc au-dessus de 160 000 Québécoises et
Québécois qui viennent s'ajouter et qui n'ont pas de place pour avoir une
chirurgie qu'ils attendent.
Également, au niveau de nos écoles, c'est
inconcevable qu'il y ait 11 000 jeunes au secondaire qui vont quitter
sans avoir aucun diplôme. 11 000 jeunes, ça, c'est excessivement
préoccupant. Et, en ce sens-là aussi, les services de garde, la liste d'attente
des services de garde a explosé. Plus de 70 000 noms d'enfants qui
attendent une place en service de garde. Ça, c'est un autre échec de François
Legault. Transport collectif, on pourrait en parler également. Il n'y a pas de
vision de transport collectif. Geneviève Guilbault l'a dit durant cette session
parlementaire là, elle a dit : Moi, là, le transport collectif, ce n'est pas
dans mes fonctions. Par la suite, elle a voulu remettre la pâte à dent dans le
tube. Mais, je veux dire, elle avait exprimé ce qui est profondément sa vision,
à savoir : Arrangez-vous avec vos troubles.
Nos municipalités, nos municipalités ont
été qualifiées par le premier ministre du Québec, cette session parlementaire
là, de quêteux. Imaginez-vous, il est allé dire aux municipalités : Moi,
je n'ai pas plus de marge de manœuvre que vous. Ils sont et elles sont nos élus
municipaux sur la ligne de front en ce qui a trait aux enjeux d'habitation,
d'itinérance, les services, les infrastructures, l'habitation. Parlons-en,
l'habitation, nous n'avons toujours pas de véritable plan pour les bâtir, ces
unités de logement là. Il en manque partout, des RPA, aux logements sociaux ou
à l'accès à la propriété pour les jeunes familles.
C'est échec après échec avec François
Legault. On voit un François Legault qui... moi, je vous le dis comme je le
sens, François Legault m'a paru fatigué durant cette session parlementaire là,
très fatigué. Et au-delà du fait que, cette semaine, il n'a même pas daigné se
lever pour répondre à mes questions sur le fait que les gens n'ont pas le
service d'ambulance dans les délais requis... Les gens sont dans une situation
d'urgence, vont appeler, ils doivent avoir l'ambulance devant elles et eux dans
les huit minutes. Le ministre, déconnecté de la santé, a dit : Oui,
dans la majorité des régions, c'est ce qui arrive. C'est faux, dans aucune des
régions, ça n'arrive. En ce sens-là, vous avez, devant vous, donc, une équipe
du Parti libéral du Québec, de l'opposition officielle, qui a fait son travail,
qui a fait son travail pour se lever à tous les jours, à la période de
questions, dans les travaux parlementaires, dans les articles par article, pour
défendre toutes les Québécoises et Québécois. Seul parti résolument fédéraliste
également, qui va donner la réplique, à tous les jours, à Paul St-Pierre
Plamondon qui, lui, c'est clair, veut nous relancer à la séparation, puis il
veut le dollar québécois, excusez du peu. Alors, parti résolument de
l'économie, parti de la rigueur budgétaire, pourquoi? Pour avoir des services
en temps et en qualité nécessaires, et le parti fédéraliste qui défend les
droits et libertés de chacun et de chacune.
Alors, moi, vous dire, en somme, vous dire
que je suis fier de l'équipe du Parti libéral du Québec, fier de l'opposition
officielle, fier du travail qu'on a accompli. Et on va continuer, on va
continuer avec une énergie renouvelée, cet automne, à exiger davantage de ce
gouvernement-là, à exiger qu'il développe une vision minimale dans tous les
dossiers que je vous ai nommés, puis qu'il n'en a pas, puis à exiger des
résultats, que François Legault avait dit : Bien, vous me jugerez sur les
résultats. Les résultats, nommez-moi un seul dossier qui va mieux sous François
Legault, ce n'est pas mêlant, les gens ne sont pas capables de m'en nommer un.
Eh bien, ça, c'est le résultat. Et, en bout de piste, ça fait six ans
qu'il est au pouvoir, pas capable d'imaginer un retour à l'équilibre
budgétaire : Donnez-moi ma septième année en 2025 pour vous arriver
avec quelque chose, c'est inacceptable. On va le dénoncer et aussi on va
continuer à proposer. On a déposé des projets de loi, on a déposé des
amendements qui, pour plusieurs, ont été refusés. Mais on va continuer à
réfléchir.
Et je terminerais en vous disant :
Qu'est-ce qui est devant nous, au Parti libéral du Québec? Une année
extraordinaire. Une année où nous aurons une course à la chefferie. Les
candidats, vous le voyez, quand je vous disais il y a quelques mois : Le
téléphone sonne, il va y en avoir, des candidats de qualité, je pense que plus
personne ne nous le conteste. Devant nous, dans les prochains mois, ces
personnes mettront à terme leurs réflexions et annonceront, le cas échéant,
leur candidature. Les membres du Parti libéral du Québec pourront voir les
candidats. Vous allez apprendre à les connaître. Faites-vous en pas, une course
à la chefferie, c'est fait pour connaître les candidates, les candidats. Ils
auront des propositions. Pendant ce temps-là, nous, on va faire notre travail
d'opposition officielle. Il y a un seul Parti libéral du Québec, il y a une
seule opposition officielle. Vous allez avoir des questions sur les positions
que le Parti libéral défend. On vous les donnera. Les candidats rivaliseront
une proposition. Et ultimement, le 14 juin, quasiment un an, jour
pour jour, l'an prochain, on aura notre chef permanent. Et, avec cette
personne, on va tous se rallier. Parce c'est ça, le Parti libéral du Québec, un
parti uni. Et nous pourrons continuer à bâtir vers quoi, vers un gouvernement
libéral en octobre 2020, qui aura su regagner la confiance de tous les
Québécoises et Québécois puis qui va être capable de mettre de l'ordre dans la
maison puis de s'occuper de notre monde en donnant les services. Voilà ce qui
est devant nous, au Parti libéral du Québec. Si vous me permettez, je vais
maintenant céder la parole à notre leader de l'opposition officielle, Monsef
Derraji.
M. Derraji : Merci, Marc. Merci,
Marc. Bonjour à tous. Quelle drôle de fin de session! On a l'impression que la
CAQ a souffert d'anémie législative. Les commissions sont carrément au chômage.
Du jamais vu pour une fin de session. On a siégé à une ou deux commissions
max, ces dernières semaines, sur une possibilité de quatre à cinq commissions.
On a aussi très peu siégé en Chambre. On a laissé sur la table plus de
soixantaines d'heures. Manque d'organisation flagrant de la part du leader du
gouvernement. Nous sommes face à un gouvernement prématurément usé et soufflé
qui n'a pas surtout de solution et encore moins de vision, et ce sont
malheureusement les Québécois qui en paient le prix. De notre côté, on s'est
levé des dizaines de fois en Chambre pour justement rappeler l'état des finances
publiques, l'économie, l'énergie, l'habitation, l'agriculture et rappeler au
gouvernement que, malheureusement, les missions essentielles de l'État sont en
péril.
Les initiatives libérales. Nous avons
présenté cette session cinq projets de loi. Ma collègue Désirée a proposé
un projet de loi visant à faire contribuer activement des prestataires du
Programme de solidarité sociale. J'ai proposé un projet de loi pour mettre en
place des sanctions administratives dès l'atteinte d'un taux d'alcoolémie à 0,05.
Malheureusement, la ministre Guilbault a rejeté froidement l'idée. Nous avons
aussi présenté un projet de loi sur le directeur parlementaire du budget. Qui,
au Québec, encore aujourd'hui, ne pense pas que ça nous prend un directeur
parlementaire du budget, sachant que ce gouvernement nous laisse avec
11 milliards de déficit? Qui va croire dorénavant les finances publiques
de ce gouvernement caquiste? Ma collègue Elisabeth, aussi, a déposé un projet
de loi visant à mieux lutter contre la maltraitance envers les personnes
inaptes en situation de vulnérabilité en instaurant la possibilité de caméras.
Finalement, un projet de loi que nous avons déposé en fin de session, c'est
permettre aux sociétés de transport d'avoir des revenus autonomes. C'est comme ça
qu'on va aider les sociétés de transport à combler leur déficit.
Nos gains. On parle beaucoup :
Qu'est-ce que l'équipe libérale a fait durant cette session? À part les
amendements, à part notre présence en Chambre et à part qu'on n'a pas manqué
une seule commission, nous étions présents dans tous les combats. Mais je suis
fière aujourd'hui de vous partager des gains énormes. Le ministre Girard s'est
inspiré de l'idée de ma collègue Linda, et elle a accepté, finalement, de
mettre dans son dernier budget les mesures pour corriger l'iniquité financière
envers les retraités invalides. Ma collègue Virginie a convaincu la ministre
Laforest d'inclure dans son projet de loi n° 55, 57 la mise en place d'un
règlement permettant le zonage différencié. Cette idée, elle était dans son
projet de loi n° 596. Nous avons aussi adopté, au tout début de session un
projet de loi, de ma collègue Désirée sur un enjeu extrêmement important, c'est
la Journée québécoise de sensibilisation au deuil périnatal. Enfin, à la suite
du projet de loi sur la présomption de consentement au don d'organes présenté
par mon collègue André Fortin, le gouvernement a finalement accepté d'aller de
l'avant et de tenir des consultations en février dernier.
En conclusion, je tiens à remercier toute
l'équipe libérale pour l'excellent travail au cours de cette dernière session.
Si on me pose la question : Quels qualificatifs on va donner à un
gouvernement qui a perdu la boussole, c'est que notre équipe est libérale, a
travaillé avec rigueur. Merci beaucoup.
Le Modérateur : Merci
beaucoup. Alain Laforest.
Journaliste : Bonjour à vous.
Le gouvernement, aujourd'hui, va annoncer la création d'un comité, là, pour
réaffirmer son nationalisme à l'intérieur du fédéralisme. Est-ce que vous allez
tendre la main à votre premier ministre?
M. Tanguay : Bien là, on
sent, ce que fait François Legault aujourd'hui est un aveu d'échec de sa
troisième voix. François Legault a dit : Moi, je peux être... faire de la
politique, je peux être premier ministre du Québec et être assis sur la
clôture. On a vu ce que ça a donné : des échecs. Puis je peux vous donner
de nombreux exemples, notamment en santé, on n'a pas eu notre part du butin.
Alors, il se réveille aujourd'hui.
Nous, on va participer. Quand il est question
de participer, de faire avancer le Québec au sein de la fédération canadienne,
c'est tout notre ADN, cela. Alors, semble-t-il, François Legault veut
possiblement faire un pas dans cette direction-là. Nous, on va suivre ça. On a
des détails dont... on attendra, mais on veut évidemment que ceci, je termine
là-dessus, se fasse dans un esprit constructif de coopération et de
collaboration, ce à quoi François Legault ne nous a pas habitués.
Journaliste : Remontons dans
le temps. Thetford Mines. Vous étiez un peu grognon parce qu'on parlait
beaucoup de Denis Coderre à votre caucus.
M. Tanguay : Moi, j'étais
grognon?
Journaliste : Bien, il y
avait des gens qui étaient grognons...
M. Tanguay : Est-ce possible?
Journaliste : ...pas parlé
beaucoup de ce qui se passait à Thetford, on parlait beaucoup de l'éventuelle
candidature de Denis Coderre. Est-ce que vous avez peur qu'en septembre, compte
tenu qu'on va rentrer dans la course, votre parti va être encore éclipsé par
cette course-là? On parle beaucoup plus de la course qu'on parle du parti,
actuellement.
M. Tanguay : Écoutez, nous,
on fait un travail à tous les jours, à toutes les semaines, non seulement dans
nos comtés, mais ici, à Québec, à l'Assemblée nationale. Nous sommes
l'opposition officielle. On est dans tous les dossiers. Notre leader vient de
démontrer les propositions qu'on a faites.
Journaliste : Ça, je le sais,
que vous êtes l'opposition officielle. Je vous dis : Est-ce que vous avez
peur ou craignez que vous soyez encore éclipsés par la course?
M. Tanguay : J'arrivais à
votre question, inquiétez-vous pas. La réponse est non, bien évidemment.
Pourquoi? Dans la mesure où on fait notre travail, où on est pertinents, on se
lève pour défendre tous les Québécoises et Québécois.
Ceci dit, la course au Parti libéral du
Québec, je viens de le dire, sera une étape importante et stimulante. Et, oui,
on va en entendre parler, puis on ne sera pas gênés, nous aussi, de regarder
les débats, mais on va faire notre travail.
Puis à votre question, la réponse, c'est
non, parce qu'on est là dans l'intérêt supérieur des Québécoises et Québécois.
Journaliste : Bonjour.
M. Tanguay : Bonjour.
Journaliste : Lorsque vous
parlez de retour à l'équilibre budgétaire, de rigueur budgétaire, que certains
associent à de l'austérité, pour vous, l'État québécois, où est-il trop
interventionniste et doit couper?
M. Tanguay : Écoutez, nous
quand on aborde la rigueur et la nécessité de revenir à un équilibre budgétaire,
encore une fois, pas un équilibre pour un équilibre, pour avoir la capacité
d'offrir les services, on peut voir deux choses : il y a beaucoup de
gaspillage, sous François Legault, qui explique son 11 milliards de
dollars. Il y a beaucoup de manque de planification, et il ne travaille pas sur
la colonne des revenus, la productivité. Alors, en résumé bien, bien simple,
là, ce serait ce sur quoi, nous, on s'axerait si nous étions aujourd'hui au
gouvernement.
Puis des exemples de gaspillage, je vous
en ai donnés. Si vous en voulez, je peux continuer à vous en donner. Le chèque
de 6,7 milliards, des... 396 millions pour augmenter les inscriptions
aux universités et cégeps, dans des emplois dont on manque de personnes, qui ne
donnent pas les résultats, c'est une décroissance des inscriptions, et ainsi de
suite. Et zéro productivité pour nos PME, c'est inacceptable, dans les cinq dernières
années.
Alors, une fois que j'ai dit ça,
l'énergie, on a vu le projet de loi qui a été déposé hier, bien, ils n'ont toujours
pas, imaginez-vous, de plan. L'énergie, là, viendrait nous aider, si on avait
une vision, à travailler sur la colonne des revenus. Et chaque dollar qui est
dépensé, je termine là-dessus, doit être dépensé de manière à maximiser le
retour pour les Québécoises et Québécois, ce qu'on ne voit pas. Alors, la
rigueur budgétaire, c'est tout ça, c'est un ensemble, puis on ne peut pas gérer
ça à la petite semaine comme fait François Legault.
Journaliste : Mais, dans le
panier de services actuel, dans la partie structurelle du déficit, est-ce qu'il
y a, selon vous, des programmes et des services offerts aux citoyens superflus
ou qui doivent être coupés pour atteindre l'équilibre budgétaire?
M. Tanguay : Je pense que
dans chacun des programmes, chacun des programmes, dans tous les ministères, on
doit appliquer cette règle de la rigueur là. François Legault, là, François
Legault, pour lui, là, malheureusement, il est arrivé, il y avait
7 milliards de dollars sur la table, de l'argent des Québécois que le
gouvernement libéral lui avait donné. Il n'avait pas besoin de se casser la
tête. Alors, il ne s'est pas cassé la tête bien, bien longtemps pour lancer ses
initiatives à gauche puis à droite. Ça fait six ans qu'il nous dit, quand
on le questionne : Bien, j'ai mis 100 millions là, j'ai mis
1 milliard là. Puis on dit : où sont les résultats? On n'en a pas.
Alors, la rigueur, c'est ça que ça veut dire.
Notre collègue Madwa-Nika Cadet,
lorsqu'elle se lève puis qu'elle questionne la ministre de l'Emploi : vos
programmes, qu'est-ce qu'ossa donne, comme disait Yvon Deschamps? Puis qu'elle
dit... elle est incapable de nous dire ça a donné quoi, le 200 millions
pour avoir des travailleurs et travailleuses formés. Alors, c'est ça, le maître
mot, la rigueur, s'assurer de l'efficacité de ce que vous... de ce que vous
investissez.
Journaliste : Donc, en
terminant, très clairement, pour les citoyens à la maison, là, si le
gouvernement... le prochain gouvernement était libéral, ils ne verraient
absolument pas rien qui changerait dans ces... dans ces services? La... Votre
rigueur budgétaire...
M. Tanguay : Ils verraient
une chose qui changerait... Ils verraient une chose qui changerait : les
services seraient mieux donnés, ils seraient améliorés. Désespoir, désespoir,
au Québec. Écoutez, on attend 3 heures de plus dans les urgences,
11 000 jeunes vont quitter le secondaire sans diplôme, le transport
en commun, prenez-le, le transport, la vision n'est pas... il n'y a aucune
vision transport en commun. Oui, à votre question est-ce que les Québécoises,
Québécois verraient une différence dans un gouvernement libéral en octobre 2026.
Oui, les services seraient mieux donnés.
Journaliste : Oui. Bonjour.
Simon Carmichael, pour Le Soleil. Je vais continuer sur la même
lancée que mon collègue. Vous dites que vous cherchez à mettre de la rigueur
dans chacun des programmes, chacun des programmes doit appliquer cette
rigueur-là. Est-ce qu'on peut comprendre qu'on parle de coupures paramétriques?
M. Tanguay : Non, pas du
tout. On parle de s'assurer... celles et ceux, là, qui, à matin, là, se sont
levés, là, le cadran a sonné, puis ils sont allés travailler, là, puis qui
paient des taxes, puis qui paient des impôts. Puis que là, François Legault, il
est tellement au désespoir, il avait une seule once de crédibilité, dire :
Bien, au moins, il n'augmentera pas les taxes et impôts, bien, il l'a perdue,
cette once de crédibilité là, en augmentant la taxe sur le gain de capital.
Chaque Québécois qui donne 1 $ à l'État québécois, les Québécoises,
Québécois nous demandent une chose : dépense-la intelligemment puis
assure-toi que j'ai un retour sur ce que je t'envoie, ça, ça veut dire dans nos
écoles, dans nos hôpitaux, et ainsi de suite. Alors ça veut dire de dépenser de
façon intelligente et d'avoir une reddition de comptes qui nous permet de
dire : Oui, ce programme-là a marché, puis les gens, les Québécoises, les
Québécois en ont eu pour leurs services, pour leur argent. C'est ça que ça veut
dire, la rigueur.
Journaliste : Mais ce n'est
pas un peu idéaliste de se dire : on va réussir à équilibrer le budget
puis en même temps on va offrir tous les meilleurs services? Dans le sens de
c'est comme dire qu'on va... qu'on va combler un déficit avec les... le paradis
fiscal, là. Dans le sens, c'est toujours ça qu'on entend. Mais...
M. Tanguay : J'aime tellement
votre question. J'allais le dire en anglais, je vais dire en français, la
preuve est dans le pudding. On est arrivés en 2014. Pauline Marois, le PQ,
nous avait laissé un déficit de 5,6 milliards. Nous avons été capables,
sous la gouverne de Philippe Couillard, gouvernement libéral, de rééquilibrer
les finances publiques, de s'assurer que le Québec puisse avoir des leviers
financiers en améliorant la cote de crédit. Et les services, en 2018,
quand on a quitté, étaient mieux donnés. Alors, ce n'est pas idéaliste, c'est
réaliste.
Journaliste : Bien, je
comprends. Mais là vous nous dites, d'un autre côté, qu'il n'y aura pas de
coupures paramétriques comme en 2014, qu'il n'y aura pas de baisse dans
les services. Je veux dire, comment est-ce qu'on peut ne pas avoir de coupures
paramétriques, pas de baisses dans les services, de réussir à équilibrer le
budget? Il n'y a pas... On ne va pas faire comme en 2014, mais on va voir
les mêmes résultats?
M. Tanguay : Écoutez, le...
un gouvernement n'a pas le choix de s'assurer... Le gouvernement peut faire des
déficits, mais les déficits, le gouvernement n'a pas le choix de s'assurer
d'avoir un retour en temps opportun à un équilibre budgétaire. C'est Jean
Charest qui le disait : Lorsque vous ne contrôlez pas vos finances
publiques, plus rien n'est possible. Alors, le gouvernement n'a pas le choix
que d'avoir... si, de temps en temps, il doit faire des déficits dans des
contextes très particuliers, on le comprend, mais d'avoir une vision, pour
assurer quoi? La pérennité de l'État québécois, la pérennité de la capacité
d'offrir les services. Puis là-dessus, il faut mettre fin au gaspillage de
François Legault puis il faut travailler sur la colonne des revenus. Ce n'est
pas le parti de l'économie, la CAQ.
Journaliste : Quel a été
l'impact sur les services, entre 2014 et 2018, de la rigueur budgétaire de
Philippe Couillard?
M. Tanguay : Écoutez, il y a
eu évidemment un ralentissement des hausses, des augmentations, un
ralentissement de la croissance des budgets. Ceci dit, en 2014, la reprise
économique est arrivée plus rapidement et plus fortement qu'elle n'avait été
prévue.
Journaliste : Ma question est
sur les services, M. Tanguay : quel a été l'impact sur les services durant
cette période?
M. Tanguay : Les services
étaient mieux donnés en 2014-2018 qu'aujourd'hui. Alors, la preuve... la
preuve en est faite. La preuve en est faite, les services étaient mieux donnés
en 2014-2018.
Journaliste : Donc, même si,
par exemple, des Michelle Courchesne de ce monde, des libéraux disent et
critiquent encore aujourd'hui ce que... qu'a provoqué cette rigueur budgétaire
ou cette austérité, puis vous êtes encore... vous plaidez encore que ça a été
bon pour les services.
M. Tanguay : Je pense
qu'ultimement le gouvernement de Philippe Couillard, et c'est ce qu'on a
souligné au Conseil général, a été, somme toute, un très bon gouvernement.
S'assurer de la pérennité financière de l'État québécois puis s'assurer que les
services soient donnés en qualité.
Journaliste : Est-ce que le
prochain chef du Parti libéral du Québec est menotté avec... à cette... à cette
idée-là de rigueur budgétaire? Donc, si le prochain chef ne... sera obligé
d'avoir la rigueur budgétaire dans son programme pour être élu chef du Parti
libéral?
M. Tanguay : Je répondrais
deux choses. D'abord, la rigueur, l'efficacité de l'État, ça fait partie
de l'ADN économique et financière du Parti libéral du Québec. Ça fait partie de
notre ADN. Maintenant, si une personne candidat, candidate veut s'éloigner de
cela, ce sera aux membres de juger. Mais, une fois que j'ai dit que ça fait
partie de notre ADN, les membres jugeront, ultimement.
Journaliste : Dans le même
ordre d'idée, là, si Denis Coderre remporte la course, est-ce que le... vous
allez vous rallier à lui, donc, à sa position d'endosser, d'appuyer maintenant
la loi n° 21 puis la clause dérogatoire? Il l'a affirmé. Donc, ce n'est
pas votre position traditionnelle, ce n'est pas votre position historique, mais
est-ce qu'on se rallie au chef, peu importent les idées qu'il amène?
M. Tanguay : Écoutez, il y
aura une course, puis je ne veux pas, comme je l'ai toujours... comme je ne
l'ai jamais fait, je ne vais pas faire de particularité. Ce que tout un chacun
va avancer, moi, là, comme chef intérimaire du Parti libéral du Québec, je ne
vais pas commencer à courir en arrière de tout un chacun sur les propositions
qu'ils font. Il y a un seul parti, un seul caucus. Vous savez où on loge sur le
21.
Maintenant, je ne vais pas répondre de
façon directe à votre question hypothétique. Il est clair qu'il y aura un
processus. On connaît notre ADN. Les membres vont juger. Puis, au Parti libéral
du Québec, on a une... une tradition de se rallier derrière notre chef. Mais
les membres vont juger. Puis c'est ça... C'est ça à quoi servira la course, de
juger des propositions de tout un chacun?
Journaliste : Oui. Bonjour,
je ne sais pas si vous avez entendu tout à l'heure Québec solidaire, mais bon,
ça fait quand même plusieurs jours qu'on les entend dire qu'avec le projet de
loi n° 65 ils ont fait un gain sans précédent, là, en convainquant le
gouvernement d'élargir la loi Françoise David. Vous ne trouvez pas frustrant,
dans le fond, de ne pas avoir réussi à faire ce genre de gain là au cours de la
session?
M. Tanguay : Bien, écoutez,
notre leader vient de nommer, dans son introduction tout à l'heure, plusieurs
gains qu'on a faits, et qui sont tangibles, et qui auront un impact de façon
tangible dans la vie des Québécoises et Québécois.
Journaliste : Oui, mais aussi
frappant? Parce que c'est un... c'est un gain qui est plus susceptible
peut-être de paraître et d'être remarqué par la population.
M. Tanguay : Bien, écoutez,
nous, là, on est là pour travailler dans l'intérêt supérieur des Québécoises et
Québécois. Le pétage de bretelles de Québec solidaire, nous, là, ce n'est pas
ce qui est nous... ce qui nous... ce qui nous pousse vers l'avant. Nous, c'est
de défendre les Québécoises et Québécois. Nous avons été dans tous les projets
de loi, dans l'article par article, on n'a manqué aucune minute, on a fait des
gains tangibles. La liste, le leader nous l'a donnée un peu plus tôt. C'est des
gains très tangibles.
Alors, je vais laisser à QS, peut-être
parce qu'ils ont besoin d'avoir des nouvelles positives de ce temps-là, eux
autres, je vais leur laisser leur pétage de bretelles. Nous, on n'est pas là.
C'est-tu bon pour les Québécoises et Québécois? Puis on fait notre rôle d'opposition
officielle, puis on ne le fait pas à temps partiel, on le fait à temps plein
parce que c'est notre responsabilité.
Journaliste : Puis sinon,
est-ce qu'on doit s'attendre à ce que... à la prochaine session, la question
d'un référendum soit au cœur des débats au salon bleu? Est-ce que vous avez
vraiment l'intention de mettre ça de l'avant, la question de la souveraineté?
Parce que...
M. Tanguay : Nous, la
question de la souveraineté?
Journaliste : Oui, bien, ou,
en fait, votre position contre ça, là. Est-ce que les... les Québécois doivent
s'attendre à ce que ça prenne une grande place dans les débats?
M. Tanguay : On va laisser
ça... c'est le Parti québécois de Paul St-Pierre Plamondon qui remet cet
enjeu-là de la séparation puis du dollar québécois de l'avant. Le seul parti
qui peut lui donner la réplique, c'est le seul parti fédéraliste, résolument
fédéraliste pour un Québec fort au sein de la fédération canadienne, c'est le
Parti libéral du Québec. On va lui donner la réplique à chaque fois, à chaque
fois, comme on l'a fait sur son budget de l'an un, en passant, qu'on a
critiqué puis qu'on a dit qu'il ne tenait pas la route.
Alors, nous, il est clair qu'on ne va
pas... Et, une fois qu'on a dit ça, qu'en est-il de la fédération canadienne?
Le Québec a un rôle de leader à jouer dans la fédération canadienne. Le comité
de relance a déjà plusieurs pistes de réflexion. Il va nous emmener plus loin.
On a eu l'occasion, puis ça, ça a été un moment éminemment triste et émouvant,
de saluer, de saluer l'héritage que nous avons de Benoît Pelletier. On va bâtir
là-dessus, on va bâtir là-dessus pour avoir une fédération forte qui respecte
le Québec, parce que l'appartenance canadienne et l'identification au Québec,
c'est ça, l'ADN du Parti libéral du Québec.
Journaliste : Pouvez-vous
élaborer? Là, bien, on va bâtir là-dessus, il y a quelque chose de spécifique,
de prévu par rapport à ça?
M. Tanguay : Oui. Benoît
Pelletier, c'était quoi? Benoît Pelletier, ça a été son...
Journaliste : On le sait, on
le sait. Mais qu'est-ce que vous entendez faire? Est-ce qu'on parle d'une
initiative particulière ou de...
M. Tanguay : Des nouvelles
propositions, des nouvelles propositions. Grâce à Benoît Pelletier et son
rapport en 2003, il y avait le Conseil de la fédération. Qu'en est-il
aujourd'hui du Conseil de la fédération? Il y a une réflexion très active
là-dessus. Je vous donne ce seul exemple là, pour s'assurer que le Québec joue
son rôle de leader au sein de la fédération canadienne. Alors, un conseil des
fédérations 2.0, d'autres ententes, la coopération. On aura beaucoup de
choses à dire pour s'assurer que la fédération canadienne puisse évoluer dans
le sens des intérêts du Québec aussi.
Journaliste : Merci.
M. Tanguay : Merci. Bonjour.
Journaliste : Bonjour.
Qu'est-ce qui vous fait dire que François Legault est personnellement très
fatigué?
M. Tanguay : Je l'ai
trouvé... Je l'ai trouvé fatigué. Je l'ai trouvé fatigué. Je le vois, là, on
est face à face, là, je l'ai trouvé fatigué. Je l'ai trouvé face à une réalité
où il n'y a pas de solution. Je pense que c'est le genre de choses qui, à un
moment donné, vient miner la personne. Quand tu es face à des problèmes
majeurs, quand tu aimerais bien ça avoir des résultats, mais que tu es
incapable d'avoir des résultats, je pense que ça mine... ça mine son homme,
comme on dit. Je l'ai trouvé fatigué. Puis moi... Il aurait pu se lever, même s'il
n'avait rien dans son cartable sur les ambulances. Ce n'est pas juste
anecdotique, il aurait pu se lever. Il y a des gens qui meurent parce qu'ils
n'ont pas le service d'ambulance. Il y a un homme, 85 ans, qui a attendu
l'ambulance 45 minutes. Il est décédé. Alors, je trouve qu'il est fatigué,
et, face à ses échecs répétés, à un moment donné, il arrive au bout de sa
logique d'essayer de pelleter la responsabilité à tout un chacun, là. À un
moment donné, il n'y a plus personne à qui lancer la balle, là. Alors, c'est ce
qu'on constate. Face à ça, vous avez un Parti libéral du Québec qui est
ragaillardi, un Parti libéral du Québec qui sait où il est le Nord, puis qui a
des propositions, puis qui défend tous les Québécoises et Québécois.
Journaliste : Bien, j'allais
justement vous poser la question sur le Parti libéral.
M. Tanguay : Oui.
Journaliste : Est-ce que ce
n'est pas le Parti libéral qui est fatigué aussi, hein, dans la mesure...
M. Tanguay
: Hein?
J'ai-tu d'l'air fatigué?
Journaliste : ...dans la
mesure...
M. Tanguay
: On a-tu
d'l'air fatigués? Êtes-vous fatigués?
Journaliste : À force de
parler...
M. Tanguay : On n'est pas
fatigués.
Journaliste : À force de
parler de rigueur budgétaire, de directeur parlementaire du budget, et tout ça,
est-ce que vous avez renoncé à faire rêver les Québécois?
M. Tanguay : Écoutez, faire
rêver les Québécois, s'assurer qu'une société québécoise, la nation québécoise
puisse retrouver une confiance perdue depuis 2018, faire en sorte que l'on
puisse être accueillant, pas voir les immigrants comme étant une menace, pas
voir le bilinguisme individuel de celles et ceux, nos jeunes, qui sont capables
d'avoir de bons emplois, comme une menace, pas voir les villes contre les
régions. Écoutez, la confiance en soi comme nation et retrouver cette
confiance-là, je pense que ça sera le mandat du Parti libéral du Québec lors de
la prochaine élection.
Dans l'intervalle, on a un chemin à faire,
il y aura une course à la chefferie, et ainsi de suite. Mais faire rêver les
Québécoises et Québécois en leur demandant : Hé!, ça ne vous tenterait pas
qu'on retrouve un dialogue, un discours, une ambiance qui soit beaucoup plus
positive et confiante? Là, ce n'est que les problèmes. Sous François Legault,
c'est déprimant parce qu'il n'y a pas de résultat.
Journaliste : Bonjour.
M. Tanguay : Bonjour.
Journaliste :
Good day. The creation of this expert's
committee to extend the autonomy of Québec, Premier Legault will announce this
committee. Do you have the impression that it's a way, it's a strategy to make
Quebeckers forget about his record during... over the last few months?
M. Tanguay :
I think that it's a proof of his... of
his failure of imagining the future of Québec in terms of our positioning in
the context of the Canadian Constitution. He says that, you know, I can be
Premier of Québec without having a position. Am I a separatist or a federalist?
And he was a sitting on the fence for the last six years. I think that
he's recognizing that it's a failure and he's trying to build something like a
thinking about the place of Québec within the Canadian
Federation. So, we see this as a… evidence of failure.
That being said, if he
wants to think about the future of Québec within the Federation of Québec,
that's what we are doing every day, every week at the Québec Liberal Party for
the last 157 years, and we will be continuing to do so. So... But again,
he has to change his approach. He has to be cooperative.
Journaliste :
What do you mean he has to change his
approach?
M. Tanguay :
He's always fighting against everyone,
fighting against Justin Trudeau, Ottawa, fighting against... you know, not
trying to find a position where it could be a win-win within the Québec...
within the Canadian Federation,
so... and see the timing of it. He's about to meet Justin Trudeau Monday. What
does it tell you seeing that one of the objective of this is: Oh! we should
have more powers with respect to immigration? I'm not expecting a lot of
achievement for the next Monday. Now, they're trying to find a composure. So
again, where's the beef? Where are the results? Nothing. Failures.
Journaliste :
But, I mean, like, the spotlight right
now, so far, today, it's on this committee.
M. Tanguay :
Yes.
Journaliste :
So, it's a wise strategy of Premier
Legault.
M. Tanguay :
You know, trying... trying...
Absolutely, trying, you know, to... to put the emphasis elsewhere. But again,
it's a failure. In every, every situation where the Québec has to protect our
citizens, François Legault is decreasing our capacity to... to provide
Quebeckers with the good services. So, it's... It's a failure, yes.
Journaliste :
Good morning.
M. Tanguay :
Morning.
Journaliste :
In terms of your leadership race, are
we looking at somebody in particular? Some people said that they would announce
that if they're going to run in June, namely Denis Coderre... Is there anyone
in mind?
M. Tanguay :
For? For?
Journaliste :
The leadership race.
M. Tanguay :
Ah! bien... I'll let all the candidates
announce what they want to announce in their own timing. Again, officially, the
race will start January the 13th, and we'll let them to... to announce what
they have to announce. But, at the end of the day, rest assured that we will
have a race, we will have candidates, highly qualified candidates, and the...
the members will decide who will be our next leader.
Journaliste :
With such a big thing on your plate,
how effective do you think you can be next session, if the race is going to
drag on until...
M. Tanguay :
We've been taking... talking about the
race for the last couple of months and we were being able to be efficient. Again,
we will talk a little bit more and way more, I should say, of the leadership
race in the upcoming months. But we, at the National Assembly, the Official
Opposition, the Liberal Official Opposition, we will be doing our work each and
every day. And again, there's only one Québec Liberal Party, there's only one
caucus at the Québec Liberal Party. You know clearly where we stand on every
topic. That being said, the candidates will have the opportunity to propose
different things, and we'll let the members decide. That being said, we have a
job to do, and we will be doing it. Keeping in mind the only objective is: Is
it good for Quebeckers? And that's we will be... that's what will be driving
us.
Journaliste :
You spoke about Premier Legault's
meeting on Monday with Justin Trudeau.
M. Tanguay :
Yes.
Journaliste :
What do you think should happen if
nothing comes out of Monday's meeting that Legault has said, is a deadline of
some sort?
M. Tanguay :
It's... Unfortunately, chances are that
we will have another evidence of Francois Legault total incapacity to deliver
for Quebeckers. We propose, for instance, with respect to temporary workers, we
propose to have more powers for Québec in order to... to plan, in order to
coordinate these temporary workers. But, Francois Legault, what are the end
results of this negotiation? We will be looking forward to see what... what it
will be. But today, he's announcing the creation of a committee where the
opposition will be thinking about new powers in immigration. So, I think that
is pre-announcing a failure for Monday. But, we'll see. Again, where's the
beef? Where are the results? Nothing.
Journaliste :
Do you think there's any specific tone
or message that he should be taking into Monday, on behalf of all Quebeckers?
M. Tanguay :
I think that he should be embracing a
positive and constructive tone, and a lot of things that he said about Ottawa,
against the federal Government... He has to see these persons as partners
and... And why? Because that's the first and fundamental ingredients to have
positive results. Again, you... allow me to give you this clear example. We
supported Francois Legault when he was asking, for the health care system, $6 billion.
He came out with $1 billion, and he says that... well, that's all we can
achieve and that's going to be fine. So, can you see what would have been the
change in the Québec finance if he had been successful on that topic? But, it
was a failure. And again, at the end of the day, it's the Quebeckers who are
paying the price for this.
La
Modératrice : Merci.
M. Tanguay : Merci beaucoup.
Vous allez me permettre une dernière remarque. Là, je vais essayer de ne pas
être émotif, je suis capable. Merci aux collègues députés. Je vous le dis, là,
on se lève à tous les matins quand on est à Québec puis dans nos comtés. Dans
nos comtés, la politique, c'est quoi? C'est : la proximité fait en sorte
d'assurer votre pertinence. La pertinence découle de la proximité. Bravo aux
collègues! Bravo à celles et ceux qui sont là, là, qui travaillent avec nous!
On vous aime. Prenez du temps pour vous, cet été, puis on revient en forme cet
automne à l'Assemblée nationale. Dans l'intervalle, on ne part pas tous en
vacances, on est dans nos comtés, on travaille, puis on va porter une voix
forte, puis on va continuer à exiger de ce mauvais gouvernement là de livrer,
d'avoir le contrôle des finances publiques puis de livrer les services pour les
Québécoises et Québécois. C'est l'engagement qu'on a pris. Merci. Bravo! On
vous aime. Bon été.
(Fin à 9 h 57)