(Huit heures)
M. Kelley : Bonjour, tout le
monde. Aujourd'hui, c'est une journée importante, c'est le 80e anniversaire
du jour J. C'est une journée de commémoration et de souvenir de tous les
Québécois et tous les Canadiens qui ont débarqué sur les plages de Normandie, puis
après ça ont participé dans une bataille très importante pour la libération de
France et l'Europe.
J'ai vraiment aimé, dans le journal, l'histoire
de Gérard Doré, le jeune homme de 16 ans de Saguenay—Lac-Saint-Jean, qui
était le plus jeune soldat allié qui a perdu sa vie pendant la bataille de
Normandie. C'est important de sortir ces histoires comme ça, de ne jamais
oublier des jeunes Québécois et Canadiens qui ont fait le sacrifice ultime pour
la liberté des peuples en Europe, mais aussi pour la liberté de nous ici, en
Amérique du Nord. C'est toujours important de souligner ces histoires.
Et quand même, juste une mention de mon
grand-oncle Harry Morrison, qui aussi a participé dans la bataille de Normandie
puis la suite, qui a vécu des batailles horrifiques puis est retourné ici, au
Canada, pour vivre une vie après ça, puis il a toujours parlé de ces batailles
qui étaient sauvages, mais que c'était un devoir important d'accomplir la
victoire pour les forces alliées.
Alors, je pense, c'est important qu'on
fait cet hommage aujourd'hui puis on pense à ces soldats qui sont enterrés en
Europe aujourd'hui.
Maintenant, je vais passer à un autre
sujet, et c'est concernant le dépôt... le projet de loi de M. Fitzgibbon aujourd'hui,
et juste expliquer un petit peu nos attentes pour le projet de loi.
La première chose et le premier élément
qui est hyperimportant, c'est toute la question autour de la privatisation de
la distribution de l'énergie. Il faut s'assurer que la distribution reste dans
les mains d'Hydro-Québec et ça demeure toujours un monopole sur cette question-là.
Nous, de notre côté, on ne pense pas que la CAQ a eu le mandat politique pour
faire un changement comme ça. Alors, j'ai hâte de voir qu'est-ce qui est dans
le projet de loi.
Une autre chose qui est très importante,
qui a été répétée par plusieurs différents groupes, c'est le retour de le
pouvoir à la Régie de l'énergie pour déterminer des tarifs. Ça, c'est quelque
chose qui, je pense, est vraiment attendu par les groupes sur le terrain.
L'autre chose, c'est la question de la
transparence, de construction des lignes de transmission, mais quand même aussi
l'accordement des blocs d'énergie. On souhaite que le projet de loi va créer un
système où c'est plus transparent pour nos acteurs économiques, pour nos MRC,
pour nos municipalités.
Une autre chose, je sais que le premier
ministre aime quand l'opposition a des propositions, et c'est plusieurs
reprises, pendant cette session, que j'ai parlé qu'il faut déployer des
panneaux solaires, des systèmes de stockage, puis commencer à créer des
microréseaux partout au Québec. C'est quand même une solution qu'Hydro-Québec
dit est une solution de l'avenir. Mais, je pense, c'est bien maintenant qu'il
faut commencer à planifier comment on peut déployer des microréseaux en
collaboration avec Hydro-Québec. Alors, c'est sûr que je vais pousser pour ça
dans ce projet de loi.
Puis finalement, quelque chose qui est
hyperimportant, nous avons demandé, à plusieurs reprises, pour une consultation
nationale, d'avoir une vraie jasette nationale. On fait ça depuis un an et demi
pas mal, ça n'a pas arrivé. Alors, avec ce projet de loi, on va demander pour
les consultations générales. On veut que le gouvernement prend leur temps pour
bien consulter des experts, des municipalités, des acteurs économiques, des
communautés autochtones, des citoyens civils, mais vraiment, vraiment, prendre
notre temps. Puis après ça, je sais que le ministre aime aller vite, mais c'est
une réforme majeure qu'on attend. Et si ça, c'est le cas, il faut prendre le
temps pour bien étudier ce projet de loi. J'espère qu'il n'y a aucune question
d'un bâillon. On veut faire ça correctement parce que notre énergie est hyperimportante
pour notre avenir et pour le succès de notre économie et pour notre société.
Alors, ça, c'est nos points principaux
pour l'instant, mais j'ai bien hâte de lire le projet de loi, que nous avons
attendu pour environ un an et demi.
Maintenant, je vais céder la parole à ma
collègue, Linda.
Mme Caron : Bonjour, tout le
monde. Alors, ce matin, je veux encore une fois dénoncer et déplorer les
situations de maltraitance qui nous sont rapportées dans les articles
médiatiques. Je pense qu'en 2024, c'est absolument inconcevable, inacceptable
et inadmissible que les personnes aînées qui sont dans un CHSLD, ce sont les
personnes aînées les plus vulnérables, qui ont besoin d'aide, qui ont besoin de
services de qualité, des soins de qualité... que ces personnes soient laissées
aux mains de personnes qui les ignorent complètement, qui refusent de les
bouger même à la demande des infirmières, selon les faits qui sont rapportés.
Alors, on a une loi contre la maltraitance
au Québec. Le gouvernement de la CAQ, dans le mandat précédent, a voulu rouvrir
cette loi, lui donner des dents pour pouvoir agir davantage et faire cesser la
maltraitance. Force est de constater que le gouvernement ne se sert pas de ces
fameuses dents dans la loi puisqu'au moment de l'étude des crédits, les
informations qu'on a eues du gouvernement, c'est que les inspecteurs du
ministère et les enquêteurs n'avaient déposé aucune... aucun dossier pour des
amendes ou des sanctions au pénal, au DPCP.
Alors, aujourd'hui, bien, j'appelle la
ministre à prendre ses responsabilités. Et aussi, la Vérificatrice générale,
dans son rapport du mois de mai dernier, a révélé des lacunes importantes dans
le processus de gestion des plaintes. Donc, j'appelle la ministre à s'assurer
que ce soit redressé, que les processus se fassent plus rapidement, avec
diligence et qu'on n'hésite pas à utiliser les dents qui sont dans la loi,
parce que c'est important de protéger les aînés, tous les aînés, et les plus
vulnérables, certainement, dans les CHSLD. Merci.
M. Kelley : Avez-vous des questions?
Non?
Journaliste : ...CHSLD,
justement, sur le cas qui est présenté ce matin, qu'est-ce que le gouvernement
doit faire aujourd'hui par rapport à ça?
Mme Caron : Bien, je pense
qu'il faut absolument que le gouvernement s'assoie avec le P.D.G. du CISSS qui
est responsable de ce CHSLD et puis prenne les mesures qui sont nécessaires
maintenant pour faire arrêter la maltraitance.
Puis je vous remercie de la question, puis
ça me permet de dire que ce n'est pas dans tous les CHSLD que les gens sont
maltraités, là, il faut... il faut faire cette nuance-là. Il y a des CHSLD où
ça va... ça va très bien. Mais, dans un cas comme ça, il faut absolument que...
Parce que ce n'est pas la première fois, là, qu'il y a des plaintes à ce CHSLD là.
Alors, puisque ça ne se règle pas, bien, que la ministre s'assoie avec le
P.D.G. de... du CISSS ou du CIUSSS qui est responsable.
Journaliste : ...parce que,
depuis 2018, le gouvernement Legault n'arrête pas de parler d'imputabilité pour
les responsables des services de santé. Là, vous n'appelez à pas
l'imputabilité, vous lui demandez de s'asseoir...
Mme Caron : Bien, écoutez...
Journaliste : ...l'imputabilité?
Vous ne la réclamez pas, vous?
Mme Caron : Bien,
l'imputabilité de tout...
Journaliste : ...quand
Marguerite Blais était chez les libéraux, elle allait s'asseoir avec les
P.D.G., puis il y avait de la maltraitance, puis il y avait un bain par
semaine.
Mme Caron : Bien là,
l'imputabilité de tout gestionnaire dans l'appareil public, c'est sûr que c'est
important, là, ça... absolument, mais, quand ça ne fonctionne pas... Puis là
c'est des cas graves, là, où les employés, d'après les faits qu'on nous
rapporte, ne collaborent pas pour... avec les infirmières ou avec... ou
n'utilisent pas... ne font pas... ne font pas leur travail finalement,
semble-t-il, auprès... auprès des employés. Alors là, si le P.D.G. n'y arrive
pas, bien, peut-être que, oui, il faut une... il faut une rencontre.
Journaliste : ...ce n'était
pas la première fois. Donc, on peut s'asseoir, là. C'est comme un enfant que tu
lui dis : Arrête d'aller fouiller dans le frigidaire ou, je ne sais pas,
moi, arrête de vider de l'eau sur le plancher, c'est un peu comme ça. Moi, j'ai
l'impression que c'est ça que vous dites, là...
Mme Caron : Absolument pas,
puis je trouve...
Journaliste : ...
Mme Caron : Absolument pas,
et puis je pense que c'est pas mal plus grave qu'un enfant qui jette de l'eau
sur le plancher, là, ce qui se passe dans les CHSLD. Alors, je pense que les
moyens à prendre... La loi, elle est là, et puis il faut... il faut absolument
la faire... s'en servir. Et, si la ministre a besoin de s'asseoir avec le
P.D.G., si c'est ça que ça prend, bien, il faut que... il faut que ça se fasse,
tout simplement.
Journaliste : ...juste
essayer de comprendre. Est-ce que vous pensez que le système de vérification,
justement, avec les inspecteurs, qui semble, selon vos questions aux crédits,
ne pas donner de résultats... est-ce qu'ils ont failli à leur tâche? Est-ce
que... Est-ce que... S'il y a eu des plaintes à ce CHSLD là, comment ça il n'y
a pas eu d'inspection, comment ça les inspections n'ont pas montré qu'il y
avait un problème?
Mme Caron : Bien, il y a des
inspections, mais c'est qu'il n'y a pas de... il n'y a pas de sanction par la
suite ou il n'y a pas... ce n'est pas déposé au DPCP. Alors, c'est là... c'est
là que je dis : Il faut se servir des leviers que la loi a donnés, parce
que le gouvernement trouvait que c'était très important d'avoir ces leviers-là,
mais, de toute évidence, on ne s'en sert pas. Alors, c'est... c'est ce que je
demande aujourd'hui, que... qu'on se serve des leviers qui sont... qui sont
dans la loi, qui ont été ajoutés dans la loi pour ça, pour protéger les
personnes en CHSLD.
Journaliste : Le ministre
Roberge parle d'un... qu'il aurait réussi à renverser le déclin du français
avec les cégeps anglophones. Il y a le pourcentage, là, qui a descendu, là, qui
est rendu... qui est à peu près à 1 %... Vous, est-ce que vous croyez que
c'était justement la chose à faire et qu'on est en train d'inverser le déclin
du français avec ça?
M. Kelley : Quand j'ai lu les
propos de M. Roberge, une chose j'ai trouvé complètement inacceptable, c'est
que, si un étudiant francophone décide d'aller dans cégep anglophone, il est
dans le camp des Anglais. Le camp des Anglais? Désolé, on est tous des
Québécois. Un francophone qui décide d'étudier en anglais à cégep, quand ils
sont un adulte, c'est leur choix. Alors, j'ai trouvé, ça, ça n'aide pas
vraiment à créer une atmosphère que tout le monde sent qu'ils sont partie de
cette nation-là. Je ne suis vraiment pas d'accord avec qu'est-ce que le
ministre a dit. Puis je pense que les étudiants sont libres à faire leur choix
d'étudier en cégep à un cégep anglophone ou francophone. Ça, c'est notre
position qu'on a prise depuis des mois, des années.
Journaliste : On voit ce
matin qu'il y a des organismes communautaires qui crient au fait qu'ils ne sont
plus capables d'accueillir dignement les demandeurs d'asile. Donc, même les
organismes communautaires soutiennent que le Québec n'est pas capable de faire
le travail, qu'il y en a trop. C'est quoi, la solution?
M. Kelley : C'est une bonne
question. On sait que Québec a reçu plus de réfugiés que toutes les autres
provinces. On sait, Québec a fait leur part. Et il y a une rencontre qui s'en
vient lundi matin entre le premier ministre du Québec et le premier ministre du
Canada, puis on veut que...
Journaliste : ...la position
du Parti libéral en ce moment, là? Est-ce qu'elle... Est-ce qu'elle a évolué
depuis la dernière campagne électorale en ce qui a trait au seuil
d'immigration?
M. Kelley : Bien, je pense,
quand on parle de le fait que Québec a fait sa part, il faut avoir une discussion.
C'est vrai... qui se passe dans les écoles, qu'est-ce qui passe pour nos
ressources. C'est pourquoi on demande que le gouvernement fédéral fait plus et
ait des discussions...
Journaliste : ...les libéraux
seraient prêts à revoir leur seuil qu'ils avaient annoncé en 2022?
M. Kelley : Je ne veux pas
embarquer dans cette discussion-là, mais il y a une réalité sur le terrain
qu'on entend très, très bien. Je vais laisser mon collègue André Morin d'avoir
une discussion avec vous plus précise. Mais qu'est-ce qu'on veut qui sort entre
la rencontre M. Legault et M. Trudeau, c'est vraiment que nous avons notre
juste part de compensation pour tout le travail Québec a déjà fait parce qu'on
a fait notre part.
Journaliste : Projet de loi
de Fitzgibbon, vous pensez quoi du fait qu'on veut faire payer plus les
industries?
M. Kelley : Bien, première
chose, on verra si c'est vraiment dans le projet de loi. Moi, je n'ai pas une
copie devant moi, alors je ne sais pas si ça, ça va être réalité. Mais je reviens
à la base que qu'est-ce qui est très important, c'est que la Régie de l'énergie
a plus d'indépendance. Quand même, quand on rencontre... puis j'ai pris le
temps de rencontrer les grosses industries et quand même des PME, puis il y a
une chose qui a été répétée, quand même, par des experts : C'était mieux
quand la Régie de l'énergie a eu plus d'indépendance parce que le débat autour
les tarifs était au sein de régie. Tout le monde apportait leurs arguments,
puis il y a eu une consultation, puis après ça la régie a tranché, puis tout le
monde était plus à l'aise d'accepter ça. Alors, c'est pourquoi on demande que,
dans ce projet de loi, on retourne le pouvoir dans les mains de la régie pour
bien déterminer des tarifs d'une façon qui est plus indépendante que possible.
Journaliste : Mais est-ce que
c'est une bonne chose que l'industrie se mette à payer le juste prix de ce que
ça coûte, l'hydroélectricité, le transport, la distribution?
M. Kelley : Avec tout qu'on
va construire dans la suite, pour des projets éoliens, solaires, barrages, le
ministre aime parler des fois les centrales nucléaires, ça, ça va coûter plus
que l'énergie qu'on produit présentement. C'est une réalité. Alors, après ça,
la question : Est-ce que tout le monde doit payer un petit plus?... C'est
sûr. Quand même, les tarifs pour le secteur résidentiel augmentent de 3 %
chaque année. Sinon, si on gardait les choses plus basses, les réalités :
il y a moins de ristournes pour l'État, il y a moins d'argent pour Hydro-Québec
pour faire les investissements dans le réseau. À un certain moment, avec tout
qu'on doit faire pour reconstruire notre réseau, pour ajouter toute cette
énergie sur notre réseau, ça va avoir un coût pour ça, puis, à un certain
moment, on doit payer pour ça. Mais qu'est-ce qui est important, c'est qu'il
n'y a pas des chocs tarifaires. Je pense, ça, c'est hyperimportant qu'on trouve
une façon de payer pour ça sur plusieurs années.
Journaliste : Est-ce que vous
trouvez que le gouvernement fédéral, avec Steven Guilbeault, là, le ministre de
l'Environnement, qui permet, là, certains... Le ministre Charette dit qu'il
veut peut-être aller devant les tribunaux pour contester, avec l'Alberta, ce...
cette loi pour tout ce qui est de l'étude environnementale de projets au Québec.
Le fédéral pourrait se permettre, en fait, de s'inclure là-dedans. Vous, vous
en pensez quoi? Est-ce que c'est une ingérence?
M. Kelley : C'est sûr que,
des fois... Honnêtement, je ne connais pas le cas précisément, mais moi, je
préfère quand c'est plus simple. Québec a toute la capacité de faire les
évaluations. Québec est quand même un expert dans le monde. On a un système qui
est très rigoureux. Alors, moi, je suis toujours pour la défense de nos champs
de compétence. Alors, dans ce sens-là, je vais laisser notre porte-parole
d'être un petit peu plus précise, mais, honnêtement, j'ai toute la confiance
dans notre propre système. On n'a pas nécessairement toujours avoir... le
devoir d'avoir les choses imposées par le Canada. Je pense que Québec est bien
capable de continuer d'avoir un rôle comme un leader mondial dans ce domaine.
Journaliste
: On mister... Minister Fitzgibbon's bill, we have a few details that
came out, on tariffs, for example. What are your expectations? Because one of
the fears of the opposition earlier
this year was to see more private sector in the distribution, the sale of
electricity and putting into question the monopoly of Hydro-Québec.
M. Kelley
: Yes, sure. So, I'll just cap off, Cathy... Cathy, what I said in
English. I will just start quickly, because I did not say this in English, but
today is an extremely important
day, it's the 80th anniversary of D Day. I think it's extremely important to think of the few veterans who
are left, who served in... whether it was in D Day or in the campaign in Europe
to liberate France and Europe from the Nazis. We have to always thank them.
The journal had a great
piece on a young Quebecker, Gérard
Doré, who was 16 years old, from the Saguenay—Lac-Saint-Jean region, who is the youngest ally soldier killed in the Normandy campaign
at 16 years old. And just to think of a young person like that going overseas
to fight for liberty, to fight for Québec, to fight for Canada, it's really remarkable, and we need to think of all those who have
served this country, particularly in World War II, and all the sacrifices they
made for liberties, so we can be free here, in North
America, and in Europe.
So, I just wanted to say,
because I said that in French... repeat that in English. But now, onto the bill
from Mr. Fitzgibbon, what our expectations are, well, first, that is extremely
important, is that Hydro maintains its monopoly over the distribution of electricity.
That is really important. And I think, more precisely to your question, the
formula that Mr. Sabia put forward for wind... for example, there is a role for
the private, but Hydro remains the majority «actionnaire»... you know, the
majority stakeholder in the project is important. That's a formula, I think,
that is recipe for success.
After that, we want the
Régie de l'énergie to have the power to determine tariffs. It should not be in
the hands of politicians. I think it's… important that it's an independent
institution that decides on what do we do for the price of electricity, for our
tariffs. And that's where it was taken away into «projet de loi»... bills from
the CAQ, so returning independent... And it's something that groups on the
ground, industry, you know, small, medium businesses would prefer to see, that
the Régie de l'énergie has more independence to determine the price of
electricity.
Finally is more
transparency when we are building transmission lines, where does it have to be
done, where are the priority areas and also too for how we distribute the
energy that we have. There are needs to be more transparent in decisions that
are taken by the Government.
I've been talking a lot
about solar panels, batteries and microgrids. That's something that I will push
forward and ask for in this bill. Hydro-Québec thinks it's a solution to
resolve some of our energy problems. I believe in that as well, so we'll push
for that to be rolled out.
And then, finally, we are
asking the Government to have a general consultation. We want them to take the
time to discuss at large, with all the actors in society, about this bill,
about our energy future, to really take their time. No question of closure when
we're studying it, we need to really go article by article, make sure what we
are producing is good for the province and is good for our economy and for our
society.
Journaliste
:
I'm not sure if you saw Radio-Canada's story today on CEGEPs and the fact that
they... the CAQ… the 17,5% has become 16,8%, and Minister Roberge has his own
chart showing that the number of students in anglophone CEGEPs will go down. Is
there like… like an insistence of the CAQ to go after the anglophone
institutions?
M. Kelley
: What I did not like from what Mr. Roberge said is that if you're a
francophone student who goes to study in English, you're in the English camp.
There're no camps in Québec. We're all Quebeckers. I really didn't appreciate
that. I don't think it helps to build the Québec where everyone feels included.
I think, if a francophone student decides to go study in English CEGEP, it
doesn't make them any less French. That's my point on that.
Journaliste :
And why are you so sure?
M. Kelley :
Sorry?
Journaliste :
Why are you so sure about this… what
you just said? I mean, like... Because Mr. Roberge is making a link with anglophone…
well, students going to anglophone CEGEPs, francophones for example, allophones,
and… having their first job or their professional life in English afterwards.
M. Kelley :
Yes. And to be quite honest, that's
what I am saying. I don't think, if you go to study at an English CEGEP, you
automatically become an Anglophone, and that's why I don't like that concept of
different camps. I went to an English CEGEP and I'm here and I work all the
time in French, I live in French, I speak French at home. So, I just don't
agree with that assessment at all.
Journaliste :
Back to the energy bill...
M. Kelley :
Sure.
Journaliste :
...you mentioned that you would not
like to see closure on this issue. First of all, what makes you think that
there could be closure invoked on this? And what could be in there that is so
potentially controversial that they would like to just...
M. Kelley :
Well, the possible closure comes from
experience, because I have doubt with this Government, and there's been a few
bills where there was closure. Mr. Fitzgibbon likes to go quickly… not always super
patient, he wants things done right away. But this is something that will have
to take time. So, again, I'm just going to throw it out there because I don't
think this is an issue that we should invoke closure on. No intention on our
end to try to stall things. But again, it's a big piece of legislation, and, of
course, the Government likes to give a few tidbits to the media before of what's
actually going to be in the bill. I have no idea. They didn't talk about the
things that are probably very controversial either for their «primeur» for
everyone. So, we'll wait and see what's actually in the bill. But again, it's
so important… The decisions we're going to make in the next year are critical,
not just for the next five years, but the next 10, 20, 30 years for Québec, and
we have to take the time to make sure we're doing it correctly. So, that's why
I do throw a little «mise en garde» out there about closure just from
experience of having to go through it where we went too fast on a few pieces of
legislation, including the first, initial energy bill that the CAQ tabled, that
ended up having to be reversed by a bill later by them.
Journaliste :
Just to specify a bit more on the CEGEP
issue, you know that every time the enrollment goes down in the system, the
total enrollment, that becomes the new ceiling. So that in those projections
that Desrosiers has, you get to a lower... 14% in the future, 2030, whatever it
is. Do you think that jeopardizes the financial viability of the network?
M. Kelley :
I can only go as far as, Phil, what I
read in The Gazette this morning where they mentioned that it could
create issues for their financial stability long term and how would that be
compensated. We have to make sure that our institutions are a success. We need
to invest in higher learning, period. So, I don't have necessarily all the
details, but this is… the quote that I did see in the piece this morning was
definitely concerning.
Journaliste :
But you don't… you don't have an
opinion on the projections?
M. Kelley :
«Bien», on the... Again, their
projections, I don't necessarily know.
Journaliste :
...the network, no?
M. Kelley :
It's sure, but we're also... I looked
at the tables today, I mean, a 1% drop, it's not nothing, but it's not as if
it's a 10% or 20% drop either. But there's going to be an adjustment for our CEGEPs
and how are they going to deal with the changing of financing for sure. And I
hope that the Government is listening to them because there are still some
critical needs in our English CEGEPs right now in terms of infrastructures, in
terms of also retaining staff and things like that. So, I hope they do sit down
with the unions to make sure that... and, of course, the heads of the CEGEPs to
make sure this thing works as best as possible. Merci beaucoup.
(Fin à 8 h 23
)